COMMERCE EXTERIEUR DES PRODUITS DE INDUSTRIE LAITIERE LAIT, BEURRES, FROMAGES, CEUFS sii: DE 1869 A 1878 D’APRES LES DOCUMENTS OFFICIELS DES DOUANES RAPPORT PRESENTE A LA SOCIETE FRANQAISE DE L1NDUSTRIE LAITIERE ET A LA SOCIETE CENTRALE DES INDUSTRIES CHIMIQUES ET AGRICOLES MAURICE GUYOT Membre de ces deux Societes, membre honoraire de la Societe d’etudes economiques pour les reformes fiscales, etc. PARIS AUX BUREAUX DE LA SOCIETE ET DU JOURNAL L’INDUSTRIE LAITIERE 16, RUE SAUVAL, 16 ^ "ir> n . COMMERCE EXTERIEUR DES PRODUITS DE I L’INDUSTRIE LAITIERE DE 1869 A 18T8 LAIT EN NATURE. L’importation du lait condense tend de plus en plus k augmenter en France. Les chiffres montrent quedepuis 1871 les entrees se sont considerablement accrues, puisque de 62,000 kil. nous sommes passes suc- cessivement par 3 millions en 1872, 3 1/2 millions en 1875, pour arriver k 3,692,000 kil. en 1878. Les principaux pays qui nous envoient du lait sont la Belgique qui figure pour pres de 3 1/2 millions kil. en 1878 et l’Allemagne p^our 144,000. La Suisse, chose etonnante, ^ n’est representee que par 52,000 kil. en 1878, apr6s avoir atteint le chiffre maxi- . ^ mum de 55,700 kil. en 1875. Ces importations en 1878 nous ont coute 738,403 francs. La moyenne de l’importation de 1869 k 1873 (5 ans) a ete de 1,160,014 kil., alors que celle des 5 dernieres annees 1874-78 s’est elevee k 3,444,703 kil. C’est une chose remarquable de voir la France importer du lait condense, elle qui a, pour ainsi dire, donne naissance & cette in- dustrie. C’est ce qui a egalement frappd M. le D r Gerber, de Thoune (Suisse) et M. le V- D r Fleischmann. v C’est, en effet, au francais Appert que re- - vient l’honneur de s’etre le premier serieuse- » o oo EXPORTATION. oo a> CO co CO O-' oo 05 05 OO 20 CO 05 co 00 CM 00 1- oo" 20* CM 00* 00 05 oo 00 O 20 CM CO 00 1— CO O 05 CM* CO* 20* I— H CO CO CO 05 IT- co IT- 05 CO 20 CM 05 CM 05 t- CO CO OO CO 05 © 05 O I— 20 CM 05* 00 oo CM* CM* *-H CO o 05 o CM CO 20 00 20 E- 20 -rH CM ,-H* CO CO* E- t- CO CO CM t- I— 20 CO 00 CO 20 CM OO

O <5 o CO cfi 05 C2 <32 Lait. — II est inutile de repeter ici que nous n’exportons pas un kilogr. de lait. From ages. —Notre exportation des pates fermes qui, en 1878, avait depasse celle de 1877, est sensiblement inferieure en 1879 it 1877, et & la moyenne des cinq dernieres annees, soit une diminution de 50 pour 100 environ ou 1,400,000 k. contre 2,497,000k. Pour les pates molles , nous sommes tres inferieurs & 1878 (322,000 kil. de moins), mais nous depassons encore la moyenne quinquennale de 66,850 kil. Soit, mais c’est bien peu! En resume, notre exportation de fromages de toutes sortes, en 1879, est inferieure de 1,442,292 kil., environ 40 h 50 pour 100, k celle de 1878; de 1,000,000 kil. it celle de 1877 (33 pour 100); et d’autant, 33 pour 100, & celle de 1874-78. Beurres. —Notre exportation de beurres frais qui, en 1878, presentait une diminu¬ tion de 138,000 kil. sur 1877, mais une augmentation de 669,000kil. surla moyenne des cinq dernieres annees, a considerable- ment flechi en 1879; 1874-78 avait donne une moyenne de 5,702,400 kil.; 1878s’etait eleve it 6,371,500 kil.; 1879 est tombe & 4,777,300 k. it peine, soit 17 pour 100 de moins que la moyenne 1874-78. Les beurres sales ne sont pas plus favo- rises; nos envois ont beaucoup diminue de- puis trois ans, mais surtout en 1879 : L’exportation 1877 etait de 31,198,000 k. — 1878 — 27,086,000 Moyenne 1874-78 — 31,348,000 Nous n’avons plus, en 1879, que. . . .. 22,966,000 soit sur 1878, une diminution de 4,100,000k., et sur 1874 it 1878 (moyenne quinquennale) une diminution de 8,382,000 kil., soit plus de 25 pour 100. En resume, nous exportions de 1874 1878, annee moyenne, 37 millions de kilog. de tous beurres, nous nous abaissons it 33 1/2 millions en 1878, et & 27,750,000 k. en 1879, soit environ 27 pour 100 de moins que la derni^re moyenne quinquen¬ nale. { — 10 — (Eufs. — Nous avons yu plus haut que nos importations augmentaient; nos expor¬ tations continuent k diminuer; il y a dSj& longtemps de cela. Nous exportions : De 1874-78 (annSe moyenne) 31,928,000 k. Nous tombions en 1877 k 27,122,000 — — 1878 k 26,394,000 Pour finir en. . . . 1879 & 23,714,000 soit une difference de 2,680,000 k.sur 1878; 3,408,000 kil. sur 1877 et 8,214,000 kil. ou 25 pour 100 sur la derniSre moyenne an- nuelle quinquennale. Approximativement, nous rSsumerons done, comme suit, notre commerce de 1879, comparaison faite avec 1874-78, cinq der- nieres annSes : Importations. Exportations. Lait. . . . + 16 % » % Fromages. + 28 — 33 Beurres. . + 33 — 27 (Eufs. . . + 28 — 25 Nous avons done imports en plus que les annees moyennes 1874-78, 16 pour 100 plus de lait; 28 pour 100 plus de fromages; 33 pour 100 plus de beurre et 28 pour 100 plus d’oeufs; et nos exportations ont diminuS, sur cette meme moyenne, de : fromages 33 pour ' 100; beurre 27 pour 100; oeufs25 pour 100. { C’est triste! Nous avons vu plus haut que l’importa- tion des fromages de pate dure avait aug¬ ments, cette annee, de prSs de 2 millions de kilogrammes. Cette augmentation est le rSsultat des envois de la Suisse qui a fait entrer en France, en 1879, 7,120,700 kil. contre 5,608,630 kil. et 4,291,883 kil. en 1878 et 1877. La cause de cet accroissement nous a StS fournie, par notre honorable vice-president, M. Colin, depute. Avant le mois de juillet, les fromages suisses acquittaient & leur entree en Alle- magne un droit de 12 fr. 50 par 100 kil. A partir de cette Spoque le droit fut double et SlevS k 25 fr. par 100 kil. (Voir UIndus¬ trie laitiere du 27 juilletl879.) La Suisse, ne pouvantplus vendreen Allemagne d’aussi gran des quantitSs qu’autrefois, profita des tarifs peu Sieves de la France pour lui en¬ voy er son trop plein. Tel fut le motif de la dSmarche que fit M. Colin, dSputS du Doubs, prSs de la com¬ mission des tarifs de douanes, pour lui de- mander de doubler nos droits d’entrSes sur les fromages; demande qui, d’ailleurs, fut favorablement accueillie. PARIS. — TKWKiHAJ>Hlb PAUL SCHMIDT, RUE PEllRUNET