MASTER NEGATIVE NO. 93-81354- MICROFILMED 1993 COLUMBIA UNIVERSITY LIBRARIES/NEW YORK as part of the "Foundations of Western Civilization Preservation Project" Funded by the NATIONAL ENDOWMENT FOR THE HUMANITIES Reproductions may not be made without permission from Columbia University Library COPYRIGHT STATEMENT The copyright law of the United States - Titie 17, United States Code - concerns the making of photocopies or other reproductions of copyrighted materiai. Under certain conditions specified in the law, libraries and archives are authorized to furnish a photocopy or other reproduction. One of these specified conditions is that the photocopy or other reproduction is not to be "used for any purpose other than private study, scholarship, or research.'* If a user makes a request for, or later uses, a photocopy or reproduction for purposes in excess of "fair use," that user may be liable for copyright infringement. 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INC WOODBRIDGE. cf \lx c Association for Information and Image Management 1 1 00 Wayne Avenue, Suite 1 1 00 Silver Spring, Maryland 20910 301/587-8202 Centimeter iiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiii jimhrnj 4 5 6 mjim liiiiliiiiliiiil 7 8 liiiiliml ITT 9 10 n 12 13 14 iluuluuluuiijiuui4w I 1 1 1 TTT 15 mm Lli Inches 1.0 I.I 1.25 36 UP 1.4 2.5 2.2 2.0 1.8 1.6 MfiNUFflCTURED TO RUM STfiNDflRDS BY RPPLIED IMfiGE, INC. r'l u g 1 'I r . i . m \ ^tM iai *s id^ ■>■&«« at ^ ^w^^ ^^n r » *'V!WJrHi*1aiii»' n.v>^ / It ^v^ t'*'' .y^ '. ; K } PRETENSIONS ? AND MANIFESTO O F TH E, MARCLUIS de VILLALIBRE Hereiotore Major General, in the Service of his Imperial and Catholick Majelty Prefentcd to his Biittannick Majcfty, and to the Parliament. Priated at London: la the Bei^inr.ing of the Yearj ijio. ■-1 m^ /1\ < r ^ 5 (I ) To bis Sacred Majejly GEORGE, hy the Grace of God ; King of Great- ^Brittain, France and Ireland, &c^ J r- TIjC humble ^Petition of the Marquis ViJlalibre, ^ formerly General of the Bataille in his Impe- ::^r^ rial and Cathclick Majejiies Army. .^ Shcweth) '^"ij^^ Hereas, My Lord Ga/foi2;^j' publilh^d a Declaration, by which ^ '\Wy^* ^^^ promifed by Order, and in the Name ot Her Sacred Ma- jcfty Qiieen Jbine oi Glorious Memory, That all thofe who w^ould quit and leave the Service of the Duke of Anjou^ and would enter into the Party and Service of King Charles III. Should have the fame Imployments and Pay, which they had \\'ith the Contrary Party. Your Petitioner Confideing in this Declaration and upon the Royal Word of Her faid WJajefiy ; Refohed at fir ft to leave the ) pagnol o.rdonna que V on mc continuat Jcs Comptes d Appointenicnts, dc Rations de Pain^Sc d' Orge qui m'e es aneragcs de mes ge qui m' ctoient deus. Void V Ordre. ^ K ^^J'lfy^y''''^ ^^^^^.^^ q^^ i' on continue les Coniptcs au General Mar- o.i.. /« quis de Villalibre, aulTi bien dc fes Appointements, que de Rations de Pain ^-/-v .y/ & d Ome qui icront echcues,& lui feront deiis depuis le dernier du mois de lu- ^"-"'^ ^~ m de 1 Annde paflce de mille fept cens & douze, en avant, pour fon acconinliire- ^"^"'' rncnt je fais part a votre Scigneurie. Dicu comerve votre Seieneurie pJuffic- urs Annees. de Ja Sccretairie letrcizieme deiMars de mille fept Cens & treize Signe Don Andres de Molina Zaiduendo. L' infcription a Mefiieurs F lu- Iptdieiir^ Pourvoieur Generals, & Compteur Principal de V Armee ' ^ Article 6. AYant folicitc que T Infpedeur General ordonnat de me Continuer les fuf- . unrionncs Comptes, il me repondir, que c' ctoit contre T Ordre de fa Majeitc m.pcriale ScCatholique, ce que T on voit par fa lettre^ qui eft Ja fui- vante. Monfieurja meme mortification que j'cusd Milan.dans TOccafion que Mon- litmiu iuiiciLc, uc luiiLiLd. i^iuni a r>arceionne^ ii vint aux ' Hces un Ordre particuHer de fa Majejle Imperiale (j CathoUque {que Duucon- fewe) jurcant qii il efi public (j ?iotoire atous.pour quel' on cefjat de fairede Jmblablex Kcglements de Comptes, (j V^^" on ne donnat plus d aucuns des Certifi- ms, qui eft tout ce que je dois, & peux dire a votre Seignurie lur le Conte- nu dc \'6tre Icttrc. Je dcmcure a votre ObeifTance avec une veritable volonte ; priant le Seigneur, qu' il conlervc votre Seigneurie plullieurs Annees, Comme )e le dcfire. De chez moy le vingt & un dc Septembre de mille Sept Cens & quinze. Je fuis dc votre' Seigneurie, ^c. Signc le Baron Don Pio Raviza L' infcription a Monficur le Marquis de Villalibre. 0>drs ds Article 7. E vingt & quatrc dc juin de mille fept cens & treize, !c trcs Excellent - Seigneur Moniieur le Mareclial General Comte Guido dc Starembcr^" ^^'J'J-' nous fit l^avoir aux Gcncraux Efpagnols un Ordre que fa Majclte Impcriaie & '"'P-''*'' ^ Catbolique lui avoit envoye dc \'icnne, qui confistcit iordon?icr x fon Excellence "' ' qtt Ede vnt leslroiipes Ej'pagnoks en tctite Liberte, afiit que ehaqutm dedarut C frandjemcr L ( MO ) ■ xheincnt fo?i Sentiwent k X tgdrd de refler en EffagnCy on de ContiriiXcr le Scr-^ ike de fadite Majejie ; (j qu Elk don?iat Conge a uus Ceux qui frendroi- ent la Refoluticn de rejier dans la dice Efpagne ; comme an(fi qn Etle ordonnat d' embarquerCeux qui ^rendrcient celle de ccntimier le dit jhi Service, ** A- prcs nous avoir lu cct ordrc. Ion EKccllence Monilenr le Mairclial nous oidon- na 5 que contornii^ment au dit Ordrc chaqu' un donnat: la Rcponfc pj,r ccrit a T InlpcCleur General de T Armcc,auquel il ctoit ordonne de maintcnir & conlervcr les Emplois a Ceux qui fe rcfoudrcient dc Continuer Ic dit Service ; Comme aiiffi mcme qu il notat les Conges de Ccux qui le rcfoudroient de reller dans ia dite Eljpagne. Voi-ci ma Rcponfe. peruue ix ^atnoiiquc, par leque Excellence de mettre.les Troupes Elpagnoles dan.s ui:e cnticre libertc, ahn que tranclicment clles difent leurs fentiments a V cgard de refter en Eipagne, ou de continuer le fcrvice de fa dite Majeflc ; & au n:cme terns il nous ordon- na, que chaqu' un donnat aVotre Scigneuriela Keponle par ccrit. Votre Seigneurie Icaura, & aura la bontede le rcprelenter a la Alajcftc Im- periale & Catholique, que les motifs qui m' cngagercnt a me rendre auprds de ia Majeftc, fiirent ccux de ma Loyautc & Zc!e d fen fcrvice; hiquelle Cir- conftance cd celle qui me pcriiiada d' abandonncr ma Maifon & biens, & aufli mon Epoufe ; ayant f recede four V Exeeuticn de ccla\ la Deviijjion que je fiy de mon E?nploy d' Cficier des Garden du Ccrfi du Dnque d' Anpn^ pour qu en ne rhnarquat pint fur ?i:oy nucun deffaut k la Confiance queP en avcit en jno) ,• 5c quand je n' aurois pas encore !es memes mctifsj Comme certainement je les iii^ le leul poin^ft d' honneur Tuftroit pour ne pas m' eloigner de laSacree Per- ionne de Hi iMajefte, ni abandonncr lbs intcret>. Dans cette Colidcration vc- tre Seigneurie pcurra me Continuer T Eftabliflcment de mon En^.ploy, en mc Commandant toutce que fera de votre lervice. Dieu conferve votre Perlonnc pliiflieurs Annes, Comme je le defire. dBarcelonne le vingt &Six de juin de mille fept Cens & treizc. Je fuis, &c. Signc le Marquis de Villalibre. T mr- fcription a Monficur T infi^edcur General de T Armec le Baron Don Pi^) Raviza* ■ Article 8. DEbarques que nous fumes A Gennes'lc dix de Juillet de mille Tept Cens & treize, jepafTay a Milan; &de la a Viennc, cii je parlay a Monlieur !e Comte Eftela touchant mes affaires ; & m' ayant dit qu' il n' avoit lien a faire avec les Troupes Efpagnoles ; & qiic Mcnficur Don Ramon Perlas Mar- quis quis de Rialp ctoit cclui d qui (a Majcftc Imperiale & Catholiquc avdit cfiarge des affaires appartcnantes aux dites Troupes Efpagnoles, je fus le jour luivant chez le dit Marquis de Rialp, auquel, & en prefence du General Marquis de Caparrofojdu Lieutenant Colonel Don Louis de Granada, & dc Don Balthafar Velazquez Marquis de Larache, je parlay dans la maniere fui- vante. * Monjieur Ic Mirquis^ on ?n a dit que fa Mnjcfte hnpcriale CJ Catkoii- que vouf a charge des affaires appartenantes aux Troupes Efpagnoles ; ^ Cefl four quoyje viens zxus parler aiijji bien tcucha?it les micnnes^ que touchant celles qui rcgardcnt mes Freres.* Alors !e dit Marquis, 6c fuis meperniettrc dc lui dired' autre parol le, me rcpondit ce qui fuit.* O^uiconque aura dit k 'Votre Seigneurie une telle Chofe^ que votre Seigneurie lui dife qu il ment. "^ A- yant cntendu cette Rcponfe, je iui repondis le fuivant. * Mojficur le Marquis^ la parclle dc deme?itir eft fi vilaine^ qu il ne Correfpcnd pciiit k un Homme Comme moy de la donncr pour Hepo?iJe ; (j je 7ie fcais pas^ quily ait juftice Di' vi?ie?ii Humaine^qui confeille de nous ?nettre au ?niHeudela rue^ apres avoir fait^ ce que 7wus avons fait. * Alors Je dit Marquis de Rialp me rc- pondit le fufvant. * (Jui a dit a Votre Seigneurie^ que fi T on devoit agir en juficCy que cctk ne jeroit pas alors un fans' fin ; (j finaleme?itjqid leurs a ordonne de vcnir icy. * Pourvu de ?a grande Prudence, & Patience qu'en parcils Cas il faut avoir, je rcpondis an dit Marquis de cette maniere/ Q^iu nous a or don- r:i dc vc?>ir icy^cft^ (j- a cte Notre Fidelite (j Z'cle k fa Majcfte Imperiale C7 Cut- holique ; Ccmme auj]i mcme F Engagement Contract: de la fuivre^ (j- de la fervir ; (^par Ici mimes raifcns je dcis crcirej que ces MeJ/ieurs^ qui font icy prefcnts^fc" ro?it voifis en AUemagne. "^ A cette Rcponfe, le dit Marquis nous lal ua, & s' en alia. Ce que je vitns de reciter eft li notoire, qu' il y aura pen d' Efpagnols qui r iguvorcnt; cela scntend de Ceux qui ctoientpour lors a Vienne. Article 9, AAuffi bien par la maniere de dire du dit Marquis de Rialp, que par d' autres raifcns, fecrivis unc lettre au ComfeDon Jofcpli de Bolano, pour qu'il me f kilitat de continuer dans le Service, par voye de i'Entremife de Mon- lieur le Conue Daun Viceroy alors de Naples ; & ce que le dit comte Don Jo- fcph de EoLno me rcpondit, fe peut voir dans Ic fuivant Article de ia lettre. Monficur & Coufin, dc* Monficur le Viceroy connoit, & ilnie le dit, ^ lane dtt qu il eft impcfiible pour le prefent, que des OlSciers G6ncraux puiifcnt entrcr^^^'^^ ^^f a fervir dans ler Troupes Imperiaies ; & e n cor- - que le comte cV Atalaya ^Xu^if obtenii, cVft liins Excrcife ; (j feuknient Bonneval Fobtint par [?eauccup de Coiifideraticns ', le Trincipdqtu s"y cpofe, cef Mo?jfietir le Trirce Engine ; & c'eft pour quoy nous n'aurons pas le moyen de deturner fon fcntinient, ni non plus Den ( 12 ) plus celm de cts MaXims^ar ce qu'ib conjiderent prefentanent dans ce'Jlc 'rr- ^ice d inurets de kurs Troupes ; & je doute fort, que vbtre Seigucuric pi .{Te envenirabout;parlantfranchement;pourceUil vaudra micux que votre Seigneune ne Ic brou.llc pas avec Rialp c^c. d Naples le vingt & fcpt d '0(ftobre de mille fept cens & treize. je fuis ^c. Signc Don Jofcph^de Bo ano. i'uifS ption a Monfieur le Marquis de VUlalibro. Article lo. EN Oaobre ou Novembre dc mille fept cens & treize, Jes Comnihraires d« commifanat Allemand de Guerre pafferent en Reveug les Troupes S?S iJ;?'"' "'^"'' *'■'"' "' les re^urcnt au fcmce & Ibide Imperial, com- me aufli les Gcneraux qui avoicnt des Regiments (mats non pas Oux mi n'eyi tTr?e£ -fS '^r^"^"" ^^ ^^"^ AVinten\ents dans^Ta cS"; ] - S^riale! ' "" '^"' ^'°''"' ''^"^ ^ confidercs das le dit SerNuce Article 1 1. S'/" L^' '^''i^'^ "^ ^"^"^' ^"'''''"* ^" '1 ^"t Public & notoirc d Vienne, < Con Guerre, ordoiina Titres ou Brevets dans la Chancdierirdr:;;;;:: l^nl^T^Z::^ dereglcr leurs Ancicnnetcs & Rangs, entrc les autres G.Wux mu 6 Snt dans le ferv.ce Imperial ; ;..,, «,. %, ,-«,«,,„,,,, /,, C?.Vwi S r,KiSi;;^ir^ ^^'•'«- ^«^ -- ^^- ^-^'- -•- :vi;;c Article 12. Confeil 4e (Guerre* TE Confeil de Guerre au nom dc la Majeflc Imperiale & Catholiau^ cttrrPoind? s"" ^T''''. ^''''^Snolcs, IcqueLn fubftance on S t ces trois 1 oinds ; a S^avoir, dans le premier fa Majelle crdonne aux Colonels quils env-oyent au Confeil dc Guerre une Relation des Officicrsi^^fo™cr& Agreges dans leurs Regiments , avec la D.ftindion des Cip blcs & L .f pablcs pourle Service; & quils propoflent les Capables dl^^cSfpou;- ks^^n ^oSde'crr' ^" ^">'^ ''"" ^-^"'--n S"'.I. devront Zya^u'Si; .»^m' i^ !"r 15 ^^ Maj^ft^ defend d tous Ceux qui jouiffcnt des Gipcs ?es "^^H^Z^^^"-^ ' ^-^ '-^-^^ ^" den,and:,^^^^d: Dans I* (13 ) Dans le troificmc, fa yiajcjlt defend aux Troupes Efpagnoles de fretendre (^ fo licit er duTre for Royal jjufqu a vieilleur Occofion^ les arrer ages de leurs Affcintc merits. Article 13. LE Confeil de Guerre, fuivant qu'il fut public & notoire a Vienne, au nom ordre da de la Majefte Imperiale & Catholique donna aulTi un autre Ordre ziQLC«»feit dc Troupes Efpagnoles, -par lequel il efl ordonni a tons les Colonels de donner Qon-^^"^^* ge a tcus Ceux qui 'votidront s\n retourner en Efpagne. Article 14. SUivant les Relations que les Colonels Efpagnols envoyerent au Confeil de Guerre, de Relormes & Agreges qui ctoient dans leurs Regimens, a\ec la Diftindion des Capables & Incapables pour le Service, Ton donna aux Incapables la moitie de kur folde dans les Chambres de Finances dc Naples, 6c M;u!lan. Article 1 5 . L E fix d'Avril de mjlle lept tens & quatorze, & dans TOcaifion que Mon- ' ficur Don Ran^on Perlas Marquis de Rialp fortoit d'avoir une longue Conference avec Monlieur le Prince Eugene, dans laquelle Maifon j ctois a- lors, je fus cite par le dit Marquis, pour que je me trouvaffe fur les huit heu- res du foir dans fa Secretairici la ou il me donna une Ordonnance de quatre vingt Piftoles, ou pour mieux dire dje quatre vingt Coups de Poignard, la- quelle eft la luivante. Vous payerez k Monfieur le Marquis de Villalibre quatre vmgt Pif- Ordonnm^ toles que fa Mijeftc a ordonne lui fotent payees i co?nfte de ce que ^' f ;^. %.^X^ lui doit defltner pur fa fubffifience en atttendajit quit foit accommode, ^ '^ - prenant la quitance en faveur de Don Emanuel Thomas de Legafpy Trefori- er Receveurdu Confeil d' EfijagHej & en cette maniere cette fomme vous fera bonifiee. Je prie Dieu qu^il vous ait en fa fainte garde. De chez moy le Six d' Avril de mille fept Cens & quatorze. Signc le Marquis de Rialp, T Infcription a Pierre Jofcph Caftelli. ••> D Article 16. (14.) Article i(5. Voyant que par la fubMance Specifiee dans 1' Ordonnance fufinenntioii- nee.! °" "^'^ depoffcdoit dc mes Appoiiitementi, & dans celd de mon Employ, ) ecrivis au Marquis de Rialp la Rcprcfentation Ibivante R^prerenuti I /^^'if!^);''' P^'! 1' Ofdonnancc que Votrc Seigneuric m' a donne fur Pierre }:&Z MephCaftelh, ,e vois que yous lui ordonnez §e me payer quatre Vingt pf- Marj.i. de «oles a Compte dc ce que 1 on me doit deftincr pour ma Subfiftance, In at- Viliftibn tendant que je ion accommode. ' Je dois reprelenter d Votre Seigneurie, qu' il y a vingt & tant ,V Annces que ,e fers la Rop He Maifon d'Autriche,aufn bien dans le ?ems du Roy Clurles Second (de Gloneufe memoire) que dans celui dc fa Majeftc Inipcriale & Ca- thohque (que Dicu Conferve en Portugal, & en Catalogne, ayant paffc par tous IcsDegrcs mihtaires, dcpuis celui dc loldat entrenu,iuVa^elui dSS m y ctant toujours acquite avec honneur, Pradiquc, & Experience militaiiV cc quicftnotoirei lefquels motifs, celui dc mes'travaux en tant d'Ann es' bleflures, & R,lques de ma Vie, purent ctre dignes. Comme ils Ic fbcnt pour que la Pjctc, & a jufticede fa Majcftc m'hononUTent avec 1' Employ de \} ?M.l[v' <^''fJ '"""'^ ^' P"'' P^"'^^ ^-^ Annees avec Ic plus grand Zt! f?M Vft l'^ ^^T' f' ' 'A P°"^ "" ^'^ honneur rccu de la^onte de faMajefte, & avec lequel ,' a, Continue mcs fervicesj ^ cVyZ pource/Lll je me tmne obhge a cor,fiderer, que c'efl Centre mon homVur, i cmrefna He futatton I admettrel' interin, ^ la Subfijiance Speafiie dans adncTsZte de quatre 'vmgt Vifloles ija place de celle demin Employ, & de mcTTpZe. mem, a'vec lequelje dojs Sacrrfier ma Vte an [e.^ke^delaUM^ iZZ^^^ f'^^flff^edeyoirdydtr/seigneimelhonneurlre^^^^^ J ces quatre vingt ^■^^ol^sjll^'^; eZn^trfou^^ commod.6 m' empcche d' etre ^i:S:^ lt^^:!T^ ^^^ ^^ pfie (15) pric le Seigneur qinlvous ait en fa Sainte garde, a Vienne le Sixieniede May de miUe fept Cens & quatorze. Signc le Marquis dc Villalibre. 1' Infcription a Monfieiir le Marquis de Rialp. Article 17. LE Deplaifir que me caufa la fufmentionnee Ordonnance de quatre Vingt Pifloles, flit fi grand, qu*il me fit foufrir une grand maladie pendant quelque Terns ^ mais d' abord que jc Commancay a me retablir, j ecrivis a Moniieur le Comte Efteia la lettre fuivante ; joignant a elle une Coppie de celle que j' avois ecrite au Marquis de Rialp, qui eft cell* que nous venons de lire. Excelkntijfime Seigneur. M Onfieur, dcpuis le jour que je parlay a votre Excellence , j' ai Ginir^M^r^ garde le Lit, acaufe de mon incomodite. Dieu veut chatier mesf«"^*^<^'*" pcchez, qui font en grand nombre \ & je dois me perfuader ccla mcme, tant pour Catholique, Comme pour voir que quatre vingt Piftoles deurent etrc Affaflins de ma Vie, ctant chaqu' une un Coup de Poignard fur mon honne- ur, & Eftiir.e ; CJ «^ ^'^' ^>^«^ re^e d! autres fonds que F honneur^ tour avoir -perdu ce quef ai her it e de mes Ancitres^ acaufe de C engagement Contra£le de famfier via Vie au fervice de fa Majefte Imperia/e (j Catholique^ le dit hon- neur vi eft neccjfaire pour inaintenir ma Vie ; (^ la Vie pour defendre mon hon- 7ieuY^ lequel j' aime t.uit, qu' uniqucment dans cette Occafion, je n' ai qu* un Scrupule, qui eft celui de n' etre pas mort; maisil faut que je me Con- forme, n' ayant point etc la Volonte du Seig}ieur. Y aitres prefentes les Faveurs que votre Excellence m'accorda ce jour la; & C eft ce qui me fait efperer la Continuation des bons Offices de votre Pro- tedion auprcs de fa Majefte, par les Voyes que votre Excellence jugera plus a propos, pour m' atirer la Participation de fa Grande Pictc & juftice. Je remets a votre Excellence la Coppie de la lettre que j'tfcrivis au Mar- quis de Rlalp,&dont votre Excellence vcrrama tres-humble Rcprcfentation, laquelleje fupplie le dit Marquis^ dans la dite lettre^ quil la mette aux Piedf de fa Majefte; ^ la lui fajfe entendre ^ fans rien obmettre de tout ce qu elle contient; acaufe que d'elle depend le foulagement de ma Trifteflc, & de la Dcfolation dans laquelle je me trouve. J' ( I^ ) Je voiidrois bien ctre le Porteur de cette lettrc ; mais mon incomoditc ne melc pcrniet pas encore, ni ma rctraitc dans cctte maiibn^d laquelle je fuis oblige; aiiili bicn que d'etre en tout Terns un fiddle lerviteur de votre Excellence^ llquelle Perionne Dieu confcrve plulieurs Anncs Iclon mes Dciirs*. a Vienne le Sixicu-.e de May de nulle lept ccns & qiiatorze. je fms(jc. Signe le Marquis de ^'illallbre. rinlcription a fon Excellence Monfieiir le Comte Eftela. Article i 8^ LA Rcponfe que Monfieur le Conite Eflela me fit d la Icttre que nous venos de lire dans le precedent Article, c eft la fuivante. Lettre dc Monfieur, je fuis tres ienfiblc a votre Indilpolition ; & je vous prie de Monfieur le ni' excufer, fi je n'ai pas ete en Perfonnepour m' acqiiiter de mon Devoir, li Comte EfieU. -^ ^^^ ^^^^ ^^^^ ^^^\^^ ^^^ quelque chofe, vousn avez qu' a me I'ordonner avec Libertc. )'ai aufli vii la lettre que votre Seigneurie a ccrite a Moniieur le Marquis de Rialp. ^e feats par une autre 'voye, que Ion traitera des Ap- fointements de Gem de Gnerre ; & ainfi je ferois d'Avis, que fans Scrupule vous pouvez prendre hs qiiatre vingt Piftoles, fous qui que Titre que fe lb- it ; Fuis quen feu de Jours, k ce que '] emends, Fon decider a fur le poind de General Cela eft mon Sentiment en bon Amis; & fi vous jugez a propos, (]ue je pafle a Perlas, vous nVen avertirez, Car je le feray avec tout ce que votre Seioneurie m' ordonnera du refte; 6c je prie Dieu, quil vous conferve comme jele defire. de Chez moy lequatorze de May de milleiept fans &quatorze. je fuis Monfieur & Amis drc. Signe le Comte Efteia. llnicription a Monfieur le Marquis de Villalibre. Article 19. N Oiftobre de mille fept Cens & quatorze, Je Placet fuivant fut rcmis entre les Mains de fa Majefte Imperiale & Catholique. Sacree^ Imperiale, Roy ale, & Catholique Majefle. Placet pre-J E General Marquis de Villalibre remontre tres-humblcmcnt a votre /cnfeafaMM'Li Majefte Imperiale & Catholique, qu'il le trouve dans la plusgrande ^A'^'"/''^';'^'* niifere, dans laquelle Tamis la Courte Afliftence de fes Payements; etant ^ C4f^<»/;^«r. -^j.^^j^^ qy^ ^^j^3 I'efpace de fept Aiuices, qu'il y a (^avec peu de DiHercnce) E a ( I^ ) qu'il eft General de Bataille^uniquemcnton lui a payed Comte de ks Ap- pointcmcnts quatre mille neuf cens & vingt & une Piaftres, incliis dans Ja dite Somme les deux Payements qu'on lui delivra a Milan, lefqucls furent les ieuls cepuis I'Evacuation de Catalogue; en forte que '/c jour d'au jour d'-hui, Jon lui doit pius de vingt & deux mille Piaftres; cc qu'il juftifier^ par des Certificats de llnfpeaeur, Pourvoieur Generals, & Compteur Prin- cipal de J'Armce de Catalogue, qui iJ conferve en fon Pouvoir ; & que fe trouvant dans 1' impolTibilitc de pouvoir fortir de Ja Reftridion & Nudite das JaqueJle il fe trouve, apres avoir rendus vinat & quatre Annees de fidelJes fervices d la Royaile Maiion d'Autriche, aufli bien dans le temsdu Roy Char« les Second, (de GJorieufe Memoire) que dans ceJui de votre Alajcfte, en Portugal, & en Catalogue, iJ Supplie trcs-humblement votre Majefte, qu' Elle daigned'ordonner, qu'on lui paye cinq cens Piftoles a Compte de la dite Dette de vingt & deux mille Piaftres Con trance en tfpagne; & qu'on ks endoffe dans un des Cer- tificats des dits Infpedeur, Pourvoieur Generals, & compteur Principal de 1' Armee de Catalogue, Icquel il prefentera pour cet Effet; & pour pouvoir par ce moyen fe mettre en Etat de lortir de Chez lui, pour foliciter tout ce qui Concerne fon Employ ; ce qu'il elpere obtenir de la grande Piete de votre Majefte Imperiale & Catholique, Article 20. CE qui rcfulta du fus dit Placet, fiit, que non fculement les cinq cens Piuolcs me furent refufees ; mais outre cela Ton renverfa ma Preten- tion, ordonnat au Confeil d'Efpagne qu'il me mit courants mes Appoite- ments; (cela s'entend les aduels qui appartiennent &doivent appartenira mon Employ) & qu'il me donnat cent Piftoles d Compte deux;ce qui fe voit de la Rcponic iuivante de Monfieur le Secretaire Don Jean Antoine d'AIvara- do, ecrite de fa propre main a la Marge d une lettre que je lui avois ecrite. MOiifieur, il n' eft pas necefTaire que votre Seigneurie donne un autre Placet, par ce que j'ai dcja en mon Pouvoir, celui que vous avez donne ; ce qu'il eft necefTaire, c'eft, que votre Seigneurie le ferve de fon grand Efprit, pour que fa difgrace ne ioit pas celle qui trionphe, puis 7\ /| Onfieur5on dit que Ton ordon- ^/W^' dt ne de me delivrer cens Pifto- j^"/^^f *' ks d Comte de ce que Ton me doit ^uJr^jZn demesAppointcmcnts; maiscom:iie ^ntoine.i^ elles ne font pas aflez pour me tirer '^''^'«-'' du malheureux Etat dans lequel Ton m'a mis, ni non plus pur pouvoir fortir de cette Retraite, il m aupor- ( qm jet Majejle a dtja confenty que Ten voiis 7nctte courants To.r /Ipf.ointc- vicnts^ (J que pour le prefect Fen voia delwre ccns Pijloles d comtit: ainfi mon Amis pour TAnxur dc Dicu vjue vous niettiez Trcve a votre Ale- hncoliCjGir c'cft une trcs mouvaife Compagnie -, encore qite je vois, uu'cllc piovientde votre grand Hon- ;)ciir. a Dicu jufqu' an revoir. tz nfa Ma" jcfift Impsri' '8) : tc fcivoir de votre Seigneurie, fi 1 on I a re mis a votre Secretaire iin Pla-» f cct que j\ii prefcntc a fa Majeftc, : qui conricnt la Pretention de cinq [ cens Piftoles, pour en Cas qu'il ny I Ibit pas, d en donaer un autre ; en- I core que ;c fois contraint dc Ibuffrir dans une Audience, Ja Honte que \ caufera laNuditc dans Jaquelle me- tient ma Difgrace, Dieu conferve votre Sci^neurie pluffieurs Annces. de cc Logis Ic lept de Novembre dc mille fept cens & quatorze. je fuis e^c. Signc Ic Marquis de Villalibre, r Infcription a Monfieur Don Jean Antoine d'Alvarado. Article 2 1 . AYant Confronte la Reponfe que nous vcnons de lire de Mcnfieiir Don Jean Antctine d' Alvarado avec cellc de Monfieur le Comtc Eflela , qui eft celle contcniie dans T Article dix-huit,je connus Clairement T Enc^a^e- ment continuel de vouloir me contraindre a une Chofe fi peu bienfeante , Comme ctoit celle d'une Penfion au lieu de men Employ; on celle de mes Appointements dans les Chambres de Finances duConi'eil d' Efpagnej & par laquelle Caufe je fus contraint de faire Demiirion de mon Employ, n'ayant poit eu d' autre moyen pour df fendre mon Honneur & Reputation ; ^ celi ■par la Ra/fon que mon dit Employ de^oit etre fuhcrne an Confeil de Guerre^ C^ awe les Appoint e?nentf ajjignes dans la Caifje Militaire de Guerre^ qui eft Id en les ont ajjignes Ceux qui font confideres dans le Service ; (^ non pas dans un Tribunal Politique (j de Finances comme eft celui d'Efpagne. Voici le Pla- cet par lequel je fis la Demiilion de xiion Employ. Sacree^ Imperiak^ Roy ale, & Cat holt que Majejle. ale^ ^Iho' T E General de Bataille Don Ares de Villanune OfTorio Marquis de Vil^ liquc. X^ lalibre reprcfente trcs^-humblcment a votre Majefte Imperiale k Ca- tholique \ C ^9 ) ^^ftTu' f '^ y L''"^a^^ '^'?l^'' ^^'"^"^ ^"^^^ ^^^^ ^^ ^^^ Maifon d' Autnche de votre Majeftc, auui bien dans le Terns du Roy Charles Second, (de GlorieuflTe McmoH-e) que dans celui de Votre Majeftd en Portu-aL & en Catalogue i paliant par tous les Degres militaires, depuis celui de^loidat entretenu, juiqu d cclui dont il jouit a prefent; auqucl mcrite (en fuit ia 1 erte dc la Maifon & biens, afin de fuivre & fervir votre Majefte, T un & i' autre ctant bien notoire ,• & fa Diigracc nc lui permettant d' autre Recom- penle, que celle de fe \oir depuis iuiit mois palfes fouffrant dans la R--raire d un milerable Logis, abatii & nu fans prefque Chemife; vivant de 1' Affift- ence que lui a fourny le General Marquis de Caparrofo, lequel lui a eparene la Honte de dcmander V aumone ; devant aflcurer a votre Majefte, que'^ce n eft pas Ic feul motif de fa grande Douleur ; mais d' autres qu' il y d pluf- lieurs jcurs qu'il endure; & Icfquels Je contraignent a Supplier, lui vant qu'ii Cupplie tres4mnblemcnt VStre Mojefte, qu Elk daigne dordonner, aue /' on ^ examine fa Conduit e.auITi bien du Terns quilaferxy le Roy Chayles Seco7id^ Comme de celui quily a quilfert Votre Majefte; ^ ciue fe trouvant quit ail manque en quelque chofe a [on Devoir, que f ontrenne fur fa Ferfonne toute la Satis faaion qu'cn Juftice eft deue d Votre Majefte ; (^ que ne fe troircant point de jm.ifqui dicrufa ditc ConduiteUui^'vant qtiil I' efpereen Dieu) Vdtre Majefte ait agr table d" ordonner qu on lui admettela Demiffion qu avec tant de Regret il fait de fonE?nploy; (j qu on lui donneja Permiffionpar le Confeil (^ Chancellerie de Guerre, ccrite au bas (j Continuation de ce Placet Jui etant ainfi convenable,atin de faire voir en tous lieux, ok il fe trouvera, la Fidelite, Honneur, q- Zele a- vec quoy il ajervy; Comme aufft les Paffeports pour aller laou fon Deft in le Condum; & fe trouvant Creancier de plus de Cinq mille & cinq Cens Pi- ftoles qui lui font deues de ies Appointements, Comme il paroitra par des Certificats qui il conferve cntre fcs mains, il reprcfente cette Dette, & fes Pretentions a la Confideraticn de Votre Majefte; & il efpere qu' Elle aura la Bcnte en la grande Clenience dc lui faire rendre la juftice qui lui eft deue. Article 22. Au mois de Mars ou Avril de mille fept Cens & quinze, le Confeil d' Efpagne envoya une Lifte a la Chacellerie de Guerre du Secretaire Campmiller, avec les Noms de Gcneraux & Officiers qui devoient avoir leurs Appointements dans les Chambres dc Finances de Naples & Milan ; & dans Jaquelle3au meme Tems qu' on me nomme das elle,on m' a mis la Note fui- vante. * On ?i inclut point ce G^^eralpour avoir entenduquil a demande fa Permiffion. *fans Doute quils Crurent par ce moyen me faire Envie;& ilsnc s' im^gincrcnt par aucun Cas^qucje Compvendrcis, fuivant que jcComptis, que Ja (• 20 ) la dite Lifte n' etoit qu' un Artifice Idont ils fe fervoient pour fairc acroirc aux Gcncraiix & Officiers Contenu. dans elle, qu'ils etoicnt fur le Pie Allc- mandj & dans le Service Imperial de nicme que les autres ; & a fon Terns je ferai voir, que je ne Tai pas mal Compris. Tout ce-cy s'eft execute aprcs a- voir vujque je n' ai pas voulu Confentir^que Y on nV aflignat ines Apointe- jiients dans le dit Confeil d' Efpagne. Artie k 23. N vcrtu du Placet contenu dans I'Article 21. Ton m' accorda tna Per miifion^ qui eft la fuivante. E Au Nom de la Sacree, Imperi- alc, Royale, & Catholique ^ermifftcn Ac- cord: € au Gt' %eral MmT' V'^'if' ^'^' M^^fi^ 1'^" Signifie a tous & a cha- '^^^ qu un de quelqiie Etat, Degre3 Ordre Caractcre, & Preeminence que ce foit aufli bicn Ecclcfliaftique que Se- culier, ainfi qu aiix Officiers & foldats de Cavalerie, & dlnfanterie, comme expofant rExIiibiteur de la prefcnte^ Monfieur le General de Bataille Don Ares de Villamane Oflbrio Mar- quis de Villalibre, les fidelles Servi- ces rendus a la Couronne d'Efpagne par TEfpace de vingt & quatrc An- neeSa auUi bien dans le Tems du Roy Charles Second, (d'heureufe memo- ire) que dans celui de fa fufdite Ma- jeftc Imperiale &Catholique5 (apre- fent Glorieufement Reignante) avoit ,humblcment fupplie, qu on lui don- nat fa PermifTion ; & conjointement celle de pouvoir fe retircr de Flmpc- riale & Royal Service, pour aller cherger fes intcrets la oil bon lui fem- blera y & (li fuidite Majefte ayant be- nignement Confenty au Defir du Su- ppliant: * Par tant loient rcquis nou- . .vellement tous les fufmentionnti de Jn Nome Mella Sacra Celfarea, c Real Catholica Maefta fi Signi- fica ad ogni uno di qualumche Stato, Grado, Ordine, Carattere, e Prccmi- nenza che fia tanto Ecclefiaftico, qnanto Seccolare, fi Come a tutti gruffiziali c foldati di Cavagleria e d' Infanteria , qualmente efponcndo T Eflivitore della prefente il Signore Gencrale di Battaglia Don Ares de Villamane ofTorio AJarchefe de Vil- la! ibre li fuoi fideli fervizi prcftiti a la Corona di Efpana per lo Spazio di venti quatro Anni tanto nel Tem- po del Re Carlo Secondo (di pia memoria) Come in quello di fopra detta Maefta Imperiale e Catholica adeflb gloriofamente Regnante hab- bia humilmente fupplicato, che gli- fofte accordato il fuo Congedo c datta inflieme la Licenza di poter ritirarfi del Ceflareo e Real fervicio, per trovarc al trove la fua Con- venienzia ; ed ha vendo T accennata Maefta fua benignamente condef- celfoa quefto Defiderio del SuppIiA cante: * Per tanto Vengono ricercati tutti fopra menzionati di qualum- e»s pour fuivre dr fervor 'votre mS d Z ka refte dautm tonds, que Ceux des dtu arreragade fes ylppointS^poZ maintemr fa Vie. f'^A ^u Hilpaniarum Aulico ad Ejuf-^''"^''^ ^' dem Infinuationem de 13 huius mmTEftnZ punto Solutionis Domino Genera- il Campi Vigiliaium Prsefedo Mar- chefio de Villalibre pendendce hifce amice refpondcndum : QoTtfiUo AuU- Bellico Penitus ignotu?n effe^ quo Sti- pendio ?nemoratus Dominus Marche- fius in Hispaniis fruebatur, aut Cuius Juffu:, et quo Salario hafce in partes perve?ierit^ qua o??mia Query c n c.'ui I r> ( 26 ) Mi'.rquis de VilUlibrc rcprefentc de frequcnres Lamentations, qu'il n'a pii )u{qu' au jour d'-hiii rc^evoir Je Pavement desaiTcragcs de les Appo- intcmcnts IcrqueL ily a long- Terns que fa Majeflc Impcriale&^Catho- lique a Ordonnc que Ton lui payat ^ & ftcaufe de cela il eft venii en li grande Mifcre, que dcftitue du Pain qnotidicn, il leri force de mandier fa Nourriture ; ou tomber en de Cas di^efperc5. Totichant quo) le Confeil de Guer- re^ emeu de la jujie CojfifaJJion quH a pi£r le Miserable Suppliant^ re- quert pour cela a?niable?nent le Con- fal dt^fpagne^ qu' il [era ?nieux de payer au plutot le dit Mirquis des arreragcs de fes Appointement>^ qui la Benigne Intention de fa Majefte Imperiale (j- Catholique a Ordonne que Pan lui payat fuivant la Coutume cu Regleme?it ufttt en Efpagne ;puis que le Confeil de Guerre z'oit les Grandes Miferes dont il eft notoire- vicnt oprime ,• fj ft par Accident les Liftes des Ccjnptcs {d'cu Fon peut con- noitre certainewent ce qui lui eft den) ne foient pas icy^ F on peut Croire feureme?it la Vretention conjirmie ftous le Jurement du dit Suppliant ; an:am que de permettre dans ce Cas, que le dit Marquis^ dtuenant plus irnte a- wc tine plus longue Trolongation^tombe dans des Cas defefperes, idefquels apfh en certaine Nlaniere^ il arrive facile- 7nent^ que /' on cntend parler ?/ial da^ts d" atitres lieux ', (j' la deputation dc ce Ccnfeil de Guerre peut venir a jnoins. Cui de reliquo. ^ du Confeil de Guerre^ a Vienne le vingt & frequentcs porrigcre Lamentaticnes quodreftantias Stipcndioruni fuoruni d lua CaiTarea Rcgia que Majeftate fibi dari yam dudum refolutas hodi^ ernuminDiem adipifci non potuerity & exeo in tantam Miferiam delap- fus fuerit^ut Pane cotidiano deftitutus Alimcnta vel Coactus mendicare, vcl delperatos in Cafus er unique debe^ bit» ^m propter Confilium AuU Belli-' cum exftifta verfus hunc Mferum Dominum Supplicantem fus ceptl Compaffione Eide?/ijnclittm Supre?nu?n Conjilium Hifpanico Aulicuvi hi see per Amice requiritur I'dit laud gra- vatim or dinar e , ut fuprd fat^ 7?/- pendiorum rcftantia admentem Sacra CdJJara Rcgia que Majeftatis emana-- t£ Benigni/Jt?na: Rtfolutionis More- in Hrijtanis tfttato repeiito Do- mino Marchcfio de Villalibre intuitu multi fariarum {quibus ?ic1orie ex- tre?ne premittir) quo Citius co ?nchus exolvaniur, (j ft forte libri Computus ( ; cxqubus reftans Stipendmm accurate dignofci pojfent : ) hie pra Manibus non cfjent^ ipfius Domini Supplicantis fub Juramento confirma- td Pretenfioni forte tutius credi pojjety quam euvi Caftvn admitere^ quo idem Dominus Mircheftus diuturniori Pro^ longatione Acerbicr faittis in defpera^ tos Caftis adigatiir • de quibus poft viodum alift in locis male [entire de facili contingerejhuifce verd AuU mi- nus Deccri^m cbrcnitrpoftet ; Cui de reliquo : * * ex Confilio BelJico A^i- eona- 25 Odobris 1717, cinq ( 27) ti cinq d'Oif^obre de mille fept cens 8c quinze. Article 29. Suivant la Rcponfe du Confeil de Guerre, auquel Tribunal appartiennent les Refolutions Miiitaires ^ & lelcn cette derniere Requifition que nou5 venons de lire, il paroit que le Confeil d' Efpagne devoit s en ra porter a la Rcponfe du Conlcil dc guerre, &: me rendre Juflice: mais il fit tout le con- traire, Comme il paroit par T Ordre quM donna a Monfieur Don Jofeph Be- ranga Compteur de fa Chambre des CompteSjqui eft-celle qui Confte de la Lcttre fuivante, quile dit Compteur m' ecrivit enReponfe de celle que je lui avois ccrite. MOnfieur, je rcpons a la lettre de votre Seigneurie, que je ne peux don- jl^^/^^ ^ ner aux Parties, fans le Confentement du Confeil,Coppies des OxdvtsBjfonfede qui m' ont etc donne.i mais pour 1' Intention que votre Seigneurie peut a- ^'" ^'^/^>'^' voir, ma Rcponfe lui fuflfirai puis qu' encore que votre Seigneurie ne me Y ^^'"^^S^- eut pas demandce, a 1' cgard demon Employ, jc dois vous participer V Or- dre, pour qu"* en Cas que vous aiez quelques papiers a 3iie prefenter(qui foient en Faveur de votre Seigneurie) vous le puiflGez faire. "^ F Ordre Conftfifte en or- donner^ que je regie le Compte des Appoint ements qu a votre Seigneurie lui font deus,juf(ju au Jour que vous avez obtenu votre Permijflicn deja Majefte Impe- riale ^ Catholiqne; c'cft a fcavoir^ fur le Tie d' Efpagne^ ftifqu a V ariv'ee de v^tre Seigneurie a Gennes; (^ depuis ce Tems /i, fuivant le Fie Allemand; Commencant depuis le premier de Juillet de ?nillefept Cens(^treize.V6trc Seig- neurie avec cet Avis peut exccuter ce qui fera plus convenoble. Prcvenant a votre Seigneurie, que pour la Conclufion de ce Rcglement,il lera neccflaire me rcmettre les Certificatsque de la part de vorre Seigneurie furent expofles dans cet Oilice ; en m' ordonnant tout ce qui feradu Plaifir de votre Seigneu* rie. a Vienne le neuf de Novembre de mille fept cens & quinze. "^ Jc fuis e^c.Signc Don Jofeph Beranga. Tlnfcription a Monfieur le Marquis de Villalibre. Article 30, YOyant que le Confeil dXfpagne perfiftoit dans fon Engagement de ne pas vouloir fe rcgler a la prccedente Rcponfe, ni a la prccedente Requifi- " tion Let ire i" crite a \Ioh- Ji:ur le PrhiCi Eugene t C i8 ) tion que celui de Guerre lui avoit fait, je fus contraint do ftirc une nou- velle Rcprefentation a fa Majeftc Impcrialc & CithoJique par Ja voye du ConfeiJ dc Guerre, oupar celle de Ion Prefident xVfonficur Jc Prince Eii- gene i mais ce fut dc mcme que li je ne T avois pas faite ^ par cc que je n' ai pii obtenir la moindre Reponfe, ni aucune autre Chofc que celle de Ja Contrainte de demander V aumone; etant Monfieur le Prince Eugene le pre- mier a qui je la demanday par la voye de la Lettre Suivantc. Serenijjime Segneur. IL n'y a point de Terme qui ne s'accompIifTe ; le mien eft acccniply ; & il paroit que Dieu veut ufer de Pitie en vers moy, en mc chatiant dans cette Vie pour les grandes Offenfes que j'ai coniniifcs centre lui, Comme il paroit de mon Etat prefent, dans lequel je demande unc Aumone a votre Alteffe i me confolant d'ailleurs avec le grand & rcnommc Capitaine Bel- iilciire, lequel quoy qu il me furpafTe dans la Fortune d avoir trove des Occa- fions Eclatantes, il ne me furpafTe pas cependant dans ce qui re<>arde I'Hon- neur ; rendant Graces a ia Divine Providence dc ce qu' Elle me pcnnct dck demander avec mes yeux, lefquels il auroit mieux faJu pour moy dc me les avoir ote, pJutot que dem avoir donne TOrdonnance de quatre vin^^t Piftoles- & dans ce feroit avoir fait un'Offenfc au Corp ; mais non pas a I'Ame, laquel- le fublite & fe nourrit dc la Crainte de Dieu, comme de I'Honneur duquel fa Puiffance Infinic Ta omce ; & c eft pour quoy le Crcateur, & la Creature ^ font fes Maitres ; & je me trouvc oblige dc reverer une telle Grace, non fculcment au depens de demander rAumonc; mais encore au depcns dc pcrdre la Vie. Je demeure avec un profond Refpe^: aux Pics dc vorre AltcflTc, que Dieu garde fa Sercniffime Perfonne pendant pluHiciirs Anncs, commc jc le dcfire, a Barin le vingt: & huit de Novembre dc mille fept ccns &r quinze. "" Sere- nifTime Segneur. ^ Aux Pics (h-c. Signc Ic iMarquis de Villalibre. TlnVcription a fon Altelfe ScrenifTimc Monfieur le Prince Eugene dcSavoyc. Article 3 i • « CE qui refulta de la lettre que nous venos dc lire, fut, que Monfieur le Prince Eugene, Conjointement avec Ic Confeil dc Guerre, cnvoya fon Secretaire Moniieur Don Otaviano Rontini conferer avec les Miniftrcs du ConfeiU'Efpagne ; aprcr quoy reiulta ce que Ion verra du fuivant Billet, le- quel m ccrivit mon Frere Don Ferdinand de ViJlamanc Offorio^ qui eft celui qui 'k\ ( 29 ) qui fohcitoit Ic Conite & !c Payement dcs arrcrages dc mes Appointe- TV : On Frcre j'ai cte avec Monfieur Campmilkr, & il me fit le Recit de «•„ , j .i^ i 1 htat du Payement; jelui repondis, que vous vouliez tout votre Ar- D^FerM genti & que vous deviez partir; & il me repondit, que vous deviez obeir d"--"/ d'l"'''- 1 Ordre de la Majeftc Imperiale & Catholique, que Dieu Conferve • je lui '""""' °/- r pondis, que vous 1' obeilfiez Comme toujour vous 1' aviez fait dans' toutes ^''"''' les Ordres qui vous ont etc donnes dc la Part de li Majefte ; mah qu'il fcaiso- ■ It fort bun, nue 'Vous aviez un Ordre de fa Majefie, pour lequel Elle ordonnoit 1 r. ' . . ' . quunyapoint icy d autre Forme dc Payement a efperer,- &-tachezde trouver les meil- leur3nioycni> pour faire votre Voyage, puis qu' a ne pas vous conformer a- yec^r Ordre de fa dite Majeftc, Croyez qu' il vous en arrivera du mal ; & il n y a dcja plus rien a faire, ni a qui en apeller. Uniquement je fuis mor- inftruit de tout, jepuiflevous faire le Rapport; & demandant a celui qui tient le Regiftre dc la ditc Chancellerie dans quelle forme Ton ordonnoit de vous p'lycr, il me remit ce papier la, pour qxic vous y n-etticz la Quitance d' avoir rcc • les AiHgnations ou Cedulcs; je ne pus m' excufer de le prendre, acaufc qu'il ne mc demandat laRaifon que j' avois pour ne pas le prendre' puis qu' au Cas que vous ne vous conformiez pas a cela,(vous preyenant qu'ii n' y a point d* autre Recours) je le lui retourneray en diflant ce que vous vouc'.rez que je lui difie, &c. Voici le Papier que F on m' envoy a par mon Frete. STecification dcs /iffignations au Cedtiles Roy ales coifigmes en 0- rigimlpar la Chancellerie hnperiale Antique de Guerre a IS/lorifieur le Ge- neral de BataUle Marquis de Villali- bre^ pour le Payement de trente Six 7nillc florins que T on lui doit de fes Appoint e??ients dans le Trefor Royal de fa Majejic hnperiale (^- Catholh que. SPecificazione delle ajfegnazioni^ 6 Cedole Reali confegnate in Origi- nali per la Cancellen'a Imperiale Au- lica de Guerra al Signore Generale di Battaglia il Nkrchefe di Villalibre per il Pagamento de trentafei milla Fiorini del fuo Soldo reftante preffo delf Erario di fua Majejla Ceffarea e Catholica. H Prmic- J HI ( 30 Premicrcment, un Oidrc ou AflTig- nation Signc de fa Majefte Impcriale & Catholiqne pourfon Altefie Scre- niflime JVjonficiu- Ic Prince Eugene de Savoye^pour que Comme Gouverne- ur & Capitainc General de T Etat de Milan, ilordonne de payer auful- dit Marquis de Villalibre dix mille Florins dans la Chambre Royalle & Ducalle de Milan. Secondement, un' Aflignation pa- reille pour Monficur le. Viceroy & Capitaine General du Royaume de Naples Monfieur le Comte Daun pour d' autres dix mille Florins. Troiriemement5(S(: Conjointement 3 un'Aflignation pour Monfieur le Vice- roy & Capitaine General de Sardaig- nc le Comte d' Atalaya pour d' au- tres dix mille Florins. Quatricmement, le Duplicat de la fufdite Cedule Royale pour le meme Monfieur le Viceroy de Sardaigne, pour pouvoir s en fervir au Cas que Ja premiere fe perdit fur la Mer. Cinquiemement , un' Aflignation fignee de Monfieur le Secretaire Don Antoine Alvarado & Colo- mo pour le Treforier Re^eveur du Supreme Confeil d' Efpagne, afin qu'il paye immediatement a Monfi- eur le General de Bataille Marquis de Villalibre dans cette Villede Vicnne Six mille Florins. ) Prime, un Ordine, o AHignazione firmata di fiia Majefta Ccfiarea c Ca~ tholica per fu Altezza Icrcniflima il Signore Principe Eugenio di Savoya come Governatore c Capitano Gene- rale dello Stato di Milano per diect milla Fiorini che fi devono pagare al fudetto Signore Gencrale Marchefe di Villalibre dalla Camera Regia c Ducale di Milano. Secondo, una Simile Afflgnazione per il Signore Vicerc, e Capitano Gencrale del Regno di Napoli il Sig- nore Conte Daun, per altri tanti die- ci milla Fiorini. Terzo, Parimente un'Aflignazione per il Signore Vicerc e Capitano Ge- ncrale del Regno di Sardegna il Signore Conte d' Atalaya per altr^ dieci milla Fiorini. Quarto, il Duplicate della foppra detta Cedola Reale,per il medelfimo Signore Vicerc del Regno di Sardeg- na, per poter ufarfene in Cafo che Ja prima Cedola fofle perfa fopra i\ Ma- re. Qiiinto, un' Allignazione firmata dal Signore Secretario Don Antonio Alvarado, e Colomo, per il Telbri- ere Recettore del Supremo Configlio di Spana, accioche eflb pagaffe al Sig- nore Gencrale di Battaglia il Mar- chefe di Villalibre immediatamcnte qui in Vienna fei milla Fiorini Con- tanti. Article 32. L^ S ^"^r^'r ^°y^"' "1"<^ ^^ m' excufois de donncr la Quitance des AUignations fiifmentionnces, ou pour mieux dire dc nion Pavement {itmt certain qu'il falloit etrc Dupe pour la donner) tl m\ en-voya far tin de fes \ 31 ) Jes Emiffaires un Ordrc d'Exil-, (^ fous tm autre Envelope les dites Affigna- tions c:c Cedules^ faites (j formc^es dans les Secretairies du Confeil d' Effagne^ p- wvec Qrdre cxprcf que je lesmjje^ (j que f euffe a obeir: cctte Violence fi inufitcie fait voir vilfiblement la Nullitc, & le peu de Valieur & • Edet des ditcs Aflianations ou Cedules. Voici le ditOrdre d' Exil. PAR Ordre trds Clement de fa Majefte Imperiale & Catholi- que Ton fignifie a Monfieur le Gene- ral de Bataille Marquis de Villalibre, Comme la fufdite Majefte avoit be- mgnement refold, que le trente fix m'lile Florins qui vous font deus de vos Appointements dans le Trcfor Royal, vous foient bonnifies de telle manicre, que pour fecourir votre pre- fente Necclfite, vous foient immedi- atement paycs icy a Vienne du Tre- forier Re^eveur du Supreme Conleil d' Efpagne Monfieur Don Emanuel Thomas de Legafpy fix mille Florins^ & les autres trente mille ctant de tel- le maniere divifcs, pour qu' en Vertii du Royal Ordre icy inclu, ils foient aufli-tot paycs a votre Procureur^ Spe- cifiant pour ccla, dans le Royaume de Naples dix mille Florins, autant dans le Royaume de Sardaigne, & les dernier dix mille Florins dans V Etat de Milan, avec le meme Ordrc; mais qu' aufli-tot que vous aurez re- ^li ks dits fix mille Florins comptant, avec les Aflignations pour le refte,(lef- quelles avec eux vous foient conlign- ces) vous vous rctiriez fins aucun De- lay ni Replique non i.:ulcment dc cettc Impcriale & Royale Cour ; ma- is aufli dc tous les Royaumes & Pro- vinces da fa Majefte Impcriale & Ca- tholiqne ; * C'cft pour quoy V on vous fii^nifie a vous Monficur le General PER Ordine Clemenffimo di fua ^^^^^ j> Ceflarea 6 Catholica Real Ma- exH, jefta fi fignifica al Signore Gencrale di Battaglia Marchele de Villalibre, qualmente la iudetta Majefte fua hab- bia benignamente rifolto,. che li trcn- ta fei milla Fiorini reftanti del fuo Soldo prefib dell Erario Regio gli ven- gono talmente bonificati, che per foc- correre alia de lui prefente Necelfita, gli fiano qui in Viena immediatemen- te pagati dal Theforierc Recettore del Supremo Configlio di Efpana il Signore Don Emanuel Thomafo dc Legafpy fei milla Fiorini Contanti ; ellendo gl' altri trcnta milla Fiorini di tal Sortc repartiti, accioche in Vir- tu delli Reali Ordini qui inchiufi, vengono quanto prima pagati al Pro- curatorc, 6 Mandatario fuo dalui a quel Fine denominando nel Regno di Napoli dieci milla Fiorini, altri tanti nel Regno di Sardegna, c gl' ultimt • dieci milla nello Stato di Milano, coir cfprcfTo Ordine , Pero ch' haven- do ottenuto li fopra memorati ki milla Fiorini Contanti colic AlTeg- nazioni per il refto, (: le quali Con- ccio gli Vengono Conlegnate : ) lui fi ritiri fenza Verum Induggio, 6 Replica, non folo da quefta Ccfta" rca Kca\ Corte; ma anctic di tutti It Regni c Provincie di fua Majeftd Celtarea c Catholica : * U ondc fi notifica al Signore Ccncrak di Bat- de (32) de Batiiilie cette Imperiale & Roy ale Refolution, & precedent Ordre Po- litif pour votre Dernier Direction ; & afin que vous S^achiez ponftuclemcnt obeir a tout ce qii' en Vcrtii de T Im- perial & Roy;d Ordre fufmentionnc , vous vient d' ctre ordonnc. * Pafj? Sacree Imperiale & Royale Majc- fte. du Confeil de Guerre a Vicnne . le Vingt Sept de Decembre de mille ' Sept cens & quinze. Signe, Zacharic ' Emanuel Camp miller, j taglia quefta CefTarca Real Riiolu- zionc, ed emanato Ordine Pofitivo per la liia ulreriorc Direzzione, ed accio die iappia piinftualmente ubbi dire a tutto quello, che in virtii dil fopra ccennato Ccflareo Real Ordine gli viene incarrigato. Per fua Sacra Ceflarea Real Mijcfta.dal Configliodi Ciuerra Vienna li 27 Decembre 1715. ''Segnato Zacharias Manuel Camp- miller. Article i^. tl4 VOici une des Aflignations, on Cediilcs que Ic Ccnfei] de Guerre n^c Rt prendre par Force; & a laqucilc sen fiiit i'Ordonncr.ce de fix mille Florins Argent Comptant ; Etant Certain que pour le prefent Cas, c'cft la mdme-Chofc inferer unc, que quatrc ; acaule que toutcs les ditcs AUiena- tions Ion faites d une Teneur, & avec les nicmes Grconftances. Le Roy. W/77^rt«;.» I Lluftre Comte d'Atalaya Coiifin ; men Lieutenant & Capitiinc General CM.. I du Royaume de fardaigne, ayantrefolu qu' au General Marquis dc Vil- la libre (en Confequence de lui avoir admis la Demiflion qu'il tft de fon Em- ploy) 1 on lui paye tout ce qui conftera lui etre deii des Arrera^es de fcs Ad- pointements, & que pour i'entier Paycment de fa Dette, 1'on iui don^ic les Aflignations d.yilTement a Naples, ce Royaume, & Etat de Milan I'eus d bien de veus ordonner & Commander, Comme par la preCcnte ie vous or- donne & Commande, qu'au fus dit General Marquis de Villalibre ou i cc. lui que [on Pouvoir aura, I'on lui paye dans cc Royaume des Effe'ts a. .par- tenants ^_ mes Finances Royales dix mille Florins pour une feulc foi en Accompliffement des arrerages de fes Appointements; & d cette fin vous don- nerez les Ordres qui feront plus Conformes pour le promt Accomplio'>'>''e time a celU de trente mille Florim qu'en trots Depkhes Royales ltd font droiffcment ajji^ms d Naples, Sardaigne, (^Mlan, par F Imperiale d)- Royale Hefolutton de ja Majejfe Imperiale d Catholitjtee, fait la Somme cj Sntisfaaion quon lilt donned' Avance, felon qtiUparcit du Compte poffiUe qui fe fit dPIm- fcrt des dits Appointements j (y pour ce mC a lui regarde, le dit General de xra donner la Ojtitance de la heception de Fun (^ de r autre. Vous obferverez aufli tout ce qui vous fera prefcrit par le dit Confeil Aulique, a la Dilpofi- tion duquel ia Majeftc Imperiale & Catholique remit la Conchilion finale & Accompliirement de tout ce qu' Elle a daigne refoudre fur cette Dependence ou Chapitrc. Dieu vous garde pluflieurs Annces. a Vienne le vingt & trois de Decembre de mille fept Cens & quinze. Je fuis ^c. Signe Don Jean Antoine Alvarado. I'inknption a Monfieur Don Emanuel Thomas de Legafpy. Article 34. ATEvoici exile; (avec un Payement en papiers) mais non pas dc fe ]^ Grace de Dieu, qui non feulement me pcrmet de trouver Terre lur qouy vivrejmais outre celn, Elle me pcrmet de trouver des Hommcs * ' I t. a • _ * J . . . . ,. . Mylord Comte de Cartcrete, Monlieur Ic General iMayor Wade, Monfie- ur Ic Brigadier Petit, Monfieur le Colonel du Bourguet ; & Monfieur Don Jaques Craggs Secretaire d' Etat de fa Majeftc Bntannique m' a fecouru deux fois de fon propre Moiivement, aiixquels jc fuis tres-humblemenr Oblige, &trcsredcvjble,Con;meaulli a Monfieur le General Mylord Ciiv- pentcr des bons Offices qu'il m' a^rendiis, & qu'il loiiliaita de me rendre r etant aulli pour moy fort eftimables, les Honneurs &Faveur.s que Monfieur P' Envoy c de Portugal Don Jacinte Borges de Caftro me fir ; ^j je uoiniire que I MiJicf/r^ ( 54 ) Lettre dc fa, Mayf^t PoldnnoiJJs , rtugaisj &leur Coiir de LisbomCj font ($- om he Cetix qu' a ion (J bonne Volonte nous ont honor h (j fa'vorips a nous-autres 'Mijftetirs le 'Po\ *vec toute Atention _ ^ lesEffagnols qui a'vonsfui'iy le parti de fa MajefiTlmfcriale (^ Call oU que ^ (J fans que four cela ils nous aient public aucune Declaration. 1L manque a cctte-heiire S^avoir ce que je fis a k Viie d\ine RcfoJution fi Violante, & li Ingrate ; je m' en va Ic dire. Ce que je fis, fat, d^ aller trouver a fervir parnii les Prince AUicz dc U Majeflc Imperiale & Catholique ; & pour cct Eftct j' allay de Vicnnc en Po- logne, la oii je m' adreflay a Monficur le Marcclial General Comte Fk min^, & a Monlieur le General Comte de Lagnafco, qui iiit celui qui me fit T Hon- neurde me prefenter a fii Majefte Poionnoifle; & apres queiqucs jours, le dit Monfieur Marechal Comte Plcming me dit, que fa Majeflc le trouvoit avec tant de Gtneraux,dont le Nombie montoit a Cinquentc & fept; & que ceJlc-cy ctoit la Raifon pour quoy Elle ne me recevoit pas dans fon Service. Ayant entendii cette Reponle, je fuppliay fa Alajefte, qu' Elle me recom- ^mandat a ion Alteflc Sereniflimc Monlieur f Eledeur Palatini ce que fa Ma- jefte fit avec tant de Bontc:, & Generofite, que non fculement ElJe m' accor- da cet Honneur; mais encore Celui d' ecrirc a fon Alteffe Screnilfimc Monfieur Je Prince Grand Maiftre de V Ordrc Tcdonique, afin qu'il me pro- tegeat aupres de fon Frere, Monfieur f Ele^Seur Palatiii ; & Ja Lettre ciue fa Majefte lui ccrivit, c'eft la Suivante. MOnfieur le Marquis de Villalibre qui a ete cy devant au Service de fi Majefte Imperiale Gcaeraldc Bataille en Catalogue, & ailleurs, nous ayant fupplie trcs inftament de lui accorder une Lettre de^Rcccommandation. aupres de vous Monfieur monCoufin, pour que vous vouliez bicn le reccom- mander a votre tour aupres de 1' Eledeur Palatin, Monfieur votre Frerc; d' au tant plus que le fufmentionne Marquis de Villalibre a des Tcmoi^na^^es' Aut- hentiques par divers lieux de bons fervices qu'il a rendus a la M^uton'^d' Autri- che pendant vingt & quatre Annees; & quMln'y a nulemcnt a douter de fa bonne Cunduite, & Bravoure; de Sorte que nous n' avons pu nous cmpe- cber de lui accorder fa Demande. Nous vous prions donc^ Monficur mon Coufin, de le vouloir reccommander a Monficur V Elcdeur Palatin, Votre Frere, d' une Manicure qu' il puilfc etre employe dans fon Service. Nous fe- rons toujours pret en Echano;e de recconnoitre non feulement le Plaifir que vous nous ferez i mais aulfi d' en tsmoigner notre bon Vouloir a Monfieur f Ele^aeur; & Nous demcurons, Monfieur mon Coufin, Votre tr js Affedionne. a Warfovie le Sept de Mars de mille fept Cens & feize. V Infcription, a Monfieur le Grand Maitre a Brcslau. Article v( V 7 ( ^5 ) Article 35^ AUffi tot que je re^us la Lettre fufmentionne, je me mis en Marche pour '' Breslau, la oii je la rcmis a fon Alteffe Screniflime M<5nfieur le Prince Grand Maitre, lequel ordonna d' abord de me donner une Lettre pour fon Altefie Screniffime Monfieur TEledteur Palatin fon Frere, avec laquelle je partis pour Dufeldorf, la ou je la rem is a fon Alteffe Sereniffime Mon- lieur r Eledeur Palatin, Comme aufli celle que j' avois de fa Majefte Polonnoiffe, lequel me fit S^avoir perlc General Frankember, qu'il ne pou- voit pas m' employer dans fon Service acaufe de la bonne Correfpondance ' q ('ii .ivoit aveclaCour de Vienne. Ayant entendii cette Reponle, je ne pcnfvya autre Chofe, qu' a celle de me proteger de la Confcience de fa Majefte Imperiale & Catholique, par la voye de celle de fon ConfefiJeur ,• & pour Lquelle fin jelui ccrivis la Lettre Suivante ; joignant a elle un Papier Pour f I dite Majefte, lequel etoit compofe d'un Placet & d'autres Papiers; & par lequel jeprctendis lui faire voir vifllblement ma Raifon & Juftice^ le'dit ' Papier ctant le meme qui a ete Imprime apres j & public en divers EndroitSj & principalement dans la Cour de Vienne. MON trcs Reverend Pere, Le vingt & quatre dc May j'eus Y Honneur d' ccrire une Lettre a Votre Seigneurie ; & n' ayant pas eu mcm\Q crhflu Ires R^ponfe je luis oblige dc dupliquer le meme Sujet,- & C'eft pour quoy \q Reverend Pe-- fupplie votre Seigneurie de me permettre, que je mette fur Votre Confci- ^^ ^onfejjeur encc, fuivant que je met^ tout ce qui eft contenii dans ce Papier que nouvelle- imtJuu^^^ ment )' envoye a votre Seigneurie, afin que veils requeriez a\'ec lui a la Confcience de fa Majefte Imperiale & Catholique, (que Dieu Confervc) pour que ma Raifon & Juftice foient defendiies contrele grand Pouvoir,& Authoritc de Ceux qui m ont mis dans un Etat fi Miferable; & felon qu' ainfi je 1' elpere de fa Majefte, aupres de LkjucHc je prie votre Seigneurie d' cternifer humble- nient pour toujours mon grand Zele & Fidelite. Celui qui ne mange pas, ne peut pas vivrc; & par cette Raifon jeferay contra int a demander f Aumone fur des Chemins publics dans 1' Efpace de quince ou vingt jours ; & pour laquelle fin le dit Papier eft dcja traduit, fui- vant que votre Seigneurie le verra de celui que jc lui remets. Dieu aye Pitie d"e moy ; & je 1' appele aTemoins de tous mesFaits, & dc Li c*. qu' jecris icy a votre Seigneurie, a laquelle Obeiflfance je demcure n ArticU (30 Article 36. LE iuimentioiinc Papier avec lequeJ j'eus Rccours a la Confcience de fa Majefte Impeiiile & Catholiquc, & le,quel Ion Confcllcur remit entre les Mains, Tuivaut qinl conftcra defa Lettrc, Ceft cclui que je donnay au Public ; & le menie que je dclcnd par la voye du prefent iManifclb; & le Pla- cet par oil Commence le dit Papier, C eft le fuivanti & ) obinct d' hifercr ap- relent les autrcs papiers dont il tut Compoffc, par la Raifon d' etre dcja iu- iercs auparavant ; Comme par celle d' ctre Ennujante la Duplication de' pa- piers pour Ceux qui les liflcnt. Sacree, Imperiak, Catholique^ & Roy ale Majejle. ^/IflMl-' f E General Marquis de ViUalibre remontre trcs-humbement a votrc Ma- jeflt'imperi- 1^ jeftc Imperialc & Catholiquc, qu'il n eft pas defendii aiLx Exiles Enfans fiS ^''^''' ^' ^^'^ '^^ P'^^' ^'''^' ^^"^ Salvation ; & qu' ctant exile des Royaumcs & Pro^ 'i" • viflces de votre Majeftd, fans qu il ai manque a honorer votre Majeitc par la voye d' une grande Veneration k Fidelitc; & aufll deftituc de toutc la SuL- fiftence necefTairc pour pouvoir vivre, apres avoir eii THonneur de iervir vingt & quatrc Annees avec toute Aprovation & Fidelite ; ay ant outre ccla facrihe fa Maifon & biens pour fuivre & Icrvir votre M ijcfte, ii icra contraint dans peu de jours a demander rAumone fur les Chcmins Publics par la voye Supplie y6tre Maiefte Imperiale & Catholiquc d'ordonner, qucks dits pi- piers liu foient lus par unc Peifonne delintcrcfice, & de toufc ConH- ance, Iclque s font confccutifs pendant la ai'^^ion de Ion mailiciir, & dont J confte vihblement la Raifon & Jufticc de la Caufe ; ^ 7'V' ^« m»>e Tem^ •votre Majefte aye la Bonte d'ordomer par mi miroel Ordre, quon paye au Sup- fttant tout ce qui lui ejl deu des aneraga de fa Appomtevmits/fy de coti- hdenr que Leu.-t la mhnes qui tachent de le minir rcconmiffotent fon Zck fr I ^ ^ 37 ) quon I eut ccntramt de demander rAmnone, qn'on Co/men ca i voulclr k faire MJerpour Delmqnent, afin d'avoir tin Fretexte pour Huder rOrdre de idtre Majelte Imperiale ^ Catholique, d le pri-ver de fon deu en rexilant ; & toucliantquoy il efpere que votre Majefte aura Agrcable d'ordonner qu'on Jill rendc Jurtice. ^ Article xj. L A^ Lcttre du tres Reverend Perc Confefleur de fa Majefte Imperiale &c Catholique eft la Suivantc, & par laquelle Ton verra, que le fufmenti- onne Placet & les autres papiers furent remis entre les Mains de fa dite Majefte. MOnfieur le Marquis, Apres que la Lettre de votrc Seigncuiie Illuftri- J-^^^^^ du ffime arriva entre mes Mains fa datte du vingt & neuf du pafte, je ^'J'^^'^'^ff n'ai pas laifsc de remettre aiilfi tot entre \^s Mains de fa Majefte (que '^l^^^fZt defJ conferve) Imclufe ; & ay ant Pitie du pitoyable Etat de votre Seigneurie, je MajefieUm^ fouhaitcrois, quil fut en mon Pouvoir tirer defes Acablements un Chevalier ^/''Jf'^^^^^' de tant d'Honneur ; ( ^u 071 m adity il ?je fercnt au:wie Choi e qui dedife^ ?2i advance rie?i de ce qui ,^^ x' eft fait az\int epic Voire Seigneurie cut party d' icy, &c. a Vienne le preniicr^ K d' N r.» 1 I A r 38 ) a' Aoutde niirie iept Cens & feize. * jc fuis &c. Signe Don Alphonfc Mon- tenegro, rinfcription a jMonficur le Marquis do Viilalibre. Article 39, Y:int Confidcre ce que MonCeur Don Alphonfe Montenegro dit dans (^, Lcttrc lufnientionneejje rcfolus de m' en aller a la Cour de Lorraine, par la Raifon que fon Altelle Royale eft un Parent ibrt proche de la Majefte' Imperiale ^Catholique, la oil )e paflay T Hivcr au dcpens de la Pictc de (on AltciTe Royale, (Dieu le Comble deFelicite)qui ordonna de nie fecour- rir j & de la je me vins acette Cour d' Anglettene, m' iniaginant qu' Ellc apuyeroit aupres de L\ Majcfte Imperialc & Catholique le Payemcnt & Sa- tisfudion des arrcrages de nies Appointements ^ (j cela par haport a ce que kt Serem[fi?ne Rey?ie Anne^ fde Glorieufe Mmoire) (^' Lm'pintcinoit fo?i Roy- anme cT Afigleterrey Comme Alliez qu ih etoient de fa Majefle Catholique Charles troif^ font Ceux qui 7wus promirent les dits Appoint efnents^ pour dam cette Forme nous faciliter les vwyens de pou-voir pyfer au Parti (j Service de fa dite Majejie Catholique ; mais ce qui m' eft arrive fur ce Poind, n' eft pas du prefent Casj & feulement je diray, que la Faute d' Argent, & V Evene- ment d' une Maladie, kquelle ]e foiiffris plus de trois niois, n\ empcchc- rent mon Voyage en Molcovie, pour foliciter fa Majeftc Czarienne de n\ employer dans fon Service ; mais Comme il ne m' a pas etc poifible de pou- voir le faire perfonnellement, il falut que jc prifTe la Liberte d' ccrire a fa Majcfte Czarienne la Lettre fuivante, par la voye de Monfieur WeiTclowski Reiident de fa dite Majeftc a cette Cour de Londres, & de laquelle j' at- tend Reponfe. Sire Lettre t'crhe T A Pictc & la Gcuerofite de votrc Majeftc Czarienne, qui font fi renom- h^ faMzjefte' |_, mccs par tout le Monde, m' obligcnt a me jetter aux Pics de Votre cz^ncnnc jVIajeftc avcc un tres profond Refpcd par le moyen de cette Lettre, nc pouvant le faire en Perfonne, aucaule de V Etat trifte & miferable dans lequel je me trouve, quoy que je Y ai fouhaite avec beaucoup d' Ardeur, pour in- tormer votrc Majeftc^, des motifs qui nf ont oblige de quitcr le Service de fa Majcftc Imperialc & Catholique, & dont votre Majeftc fera pleine- ment iniormee par le Papier Imprim^ & inclus dans cette Letrrc ,• quoy que j' ai beaucoup d' autres Cholcs a dire, que la Prudence & la Patience que Dieu nV a donncc^ me font encore garder dans le Silencc^&que je garde par V h I C 39 ) par de vers moy en Cas que je fois force de le donner au Public par fe mc}cn d' \}n Manifefte, lequel j' ai deja prepare^ & par lequel V on verra alors r Ingratitude & la Recompenfe que j' ei;s pour Vigngt& quatre An- nes de fidelies Services, que )' ai rendus a la Royalle Mailbn d' Autriche, & par le Sacrifice que j' ai fait de ma Maifon & de mes biens^afin de fuivre le Parti dc laMijeitc Imperialc & Catholique, 6c dcfendre la Renonciation que la Sereniflnue Infante d' Elpagne fit en fa Faveiir. Jc iupplie done votre Majelte Czarienne avec une profonde Soumiffion qu ELc daigne me legardcr d' un Oeil de Piete, afin que je puiflfe meriter T Honnei.r d' ctre employe dans fon Service, dans la Profelfion militaire que j'ai exercee toute ma Vie, 6c que j' ai toujours fouhaite de continuer j & votre Majcftv pcut ttre affcurec, que je rcpondray par mon Zcle, & par mon At- tachemcnt inviolable a Ion Ser\ice, a la Grace que j' efpere de re^evoir d' Elle, Lomme auffi qu tile 7n'accordcra la Grace^de ne m' obliger pas de prendre ja?Mis le sarnies centre F Augujle Maifon d' Autriche; Car les injujlices que /' on 7n a faiies^ ne font que de jujles motifs pour me p/aindre; ?nats elles ne me feront pas oublier la Fidelite que je lui dois j ni ne me feront des raifons pour cublier^qtie fa Majcjie Impcriale ^ Catholique eft un prince pour lequel je me fuis perdu. Dieu profpere & garde la Royalle Perfonne de votre Majeftc Czarienne pendant piuliieurs Annces Comme je le defire, & la Chretiente a Befoin. a ^ondres le vingt & iiuit d' Aout de mille fpet cens & dix ncuf. "^ Sire, * Signe le Marquis de Viilalibre. Article 40. hcttre du payeur Ghicral de /' Armie de Catalogne. MOnficur, je ne peux fervir votre Seigneurie avec le Certificat que vous me demandcz, par deux raifons,- la premiere eft,que pour le faire, i'ai Befoin que fa Majeftc me Tordonne^ &la feconde cft,que j'ai deja rendu mon Comptc, 6c remis tous les papiers Concernants le dit ComptCj & par cette Railon, ce que votre Seipneurie neut faire nnnr vpmV A Kr^n^ a^ r^^ nw„rr_:-_ c'eft, de demander au Confei ^ donner, acaufe que les dits papiers lont dcja uano ic i-uuvoir ae la c^nam- bre dco Comptcs de Finances du dit Confeil d' Efpagnc; & je fuis toujours de \ otre Seigneurie, laquelle Vie Dieu confcrve coinme je le defire. a Vien- ne le vingt & deux de Septembre de mille Sept Cens & quinze &c. Signe Don Jofeph de Larrea. L'Infcription a Monfieur le Marquis de Viilalibre. Article ( 40) ' » Article 4 1 Cejiificat dc Moificur le Mtrkhal Comte de Valde ft .-v Don Francois Colmencro Comtcdc Valdcriz, Marcchal General des Ar- mees dc fa Majefte Inipcrialc& Catholiqiie, & Ion Gouverncur dans le Royal Chateau de Milan. Je Certiric que par unc Qiiitancc que le General Marquis de Villalibre nV envoya en blanc dccette Cour a Milan^ j' ordonnay, qu' on re^U pour lui deux Payements que V on lui avoit delivrc fur la Treforerie de Ja dite Vilie de Milan, & fur le Pic ou Rcglemcnt d' Efpagne; & pour qu'il Confte li ou il conviendra, & a fa Demande^je donne le prefent Signc de nia main, a Vienne le vingt & Cinq de Septenibre dc niille fept Cens & quinzc. ^ Signe le Comte de Valdcriz. JE crois qu' en quarente & un Articles dont la Relation du Pait eft com- poflee^il ne memanquera pas de Temoins pour fane unc Preuve parfaite, Conttre lesdits deux Obftacles que P on pretend mtroduire dans ma Rai- fon & Jufticc ; mais avant dc la Commencer, je Supplie tous, (j principa- lemoitles Gens de Guerre^ qu'ils m accordent toute leur Attention, & Ja Peine dc relire P Article que je citeray & appcllcray a Tcmoins; par ce qu' en cette FornLC P ou verra la Chofe fi claire, qu^il n' y aura rien a douter ; & ) avertis, que Ics papiers Conteniis dans la dite Relacion du Fait, font tous cntre mes mains; les uns Originaux, & Ics autrcs en Coppies tirces de Ja Chancellerie de Guerre. Preuve & Interrogatoir Comre les dits deux Obflacles. LEfrernier Oft ack confide a dire, que j" at 'voidtl ?/te faire diftmgtter par- mi lef autres Generaux. Dans cette Inteligcnce je Commence done a prouvcr ; & les Tcn^.oins que j' interrogeray, feront les dits deux Obftacles, arin qu'ijs foient eux-mcmes qui fcCondamnent par leur propre Aveu; Comme ahin de faire micux com- prendre le mauvais traitement & injuftices que T on a executces a mon cgard, & qu* ©n execute encore. Article ' r 4« ) Article premier de I Interrogatoire tou- chant la Preuve Nombre i. 3' interroge ^ Dites moy Monficur Obftacle j qui font Ceux qui font P Ex- emplc& le nombre Plurier dans la Profeffion Militaire,- "^ Sont ils par Avanturc les Gencraux & Officiers qui ont admis la Subfiftance d'une Pen- fion a la Place de celle dc fon Employ ; "^ Non ; * Sont ils par Avanturc Ceux qui admircnt la Subliftancc dc leurs Appointcments dans les Chambres de Fi- nances de Naples & Millan a la Place de leur Anciennetc, Rang, & Con- tinuation dc leurs Services -, "" Non : * Puis qu'ils ne font ni les uns ni les au- trcs Ceux qui font & doivent faire rExcmplc, & le nombre Plurier dans h Profcllion Militairc, il eft trcs-Certain que font les Troupes, Generaux, & Olibciers qui font dans le Service Imperial, Ceux qui le font, & doivent Ic faire; laqucllc Preeminence eft, & doit etre appartenante aux dites Troupes, Gencraux, & Officiers ; mais non pas a aucun-autre ; & c'eft pour quoy 11 me fera tres-fecile de prouvcr & £urevoir, que jen'ai pas voulii me faire diftin^uer parmi les autrcs Gcneraux ; & qu'au contraire je me declaray Offense, de ce qu on avoit voulu me mettre hors du nombre Plurier; & pour ccla je prouvcray deux Chofes ; Tune fera cclle d'avoir exclu du dit Service Imperial les Generaux Hfpognols qui n'avoient point de Regiment ; Pau- tre fera cclle dc la Deliberation que Ton a pris de nous Depoffcder de la Continuation dc nos Employs, pour nous donner a leur Place la Subfiftance d\inc Penirion,ou cclle des Appointcments dans les dites Chambres de Finan- ces dc Naples, & Milan, Suivant aux Incapables que Ton tira des Regi- ments ; lefquels motifs font Ceux qui m'ont Oblige a fair DemifTion de mon Employ. Article 2. Ites moy Monficur Obftacle ; N'eft il pas Vray, que les Commiffaires du Commiffariat AUcmand de Guerre palTcrcnt en reveue les Troupes Eipa^noles ; & qu au meme Tems ils les re^urent au Service & Solde Im- perialc, Comme auffi les Generaux qui avoient des Regiments, avec PAffig- nation dc leurs Appointcments dans la CaifTc Militaire de Guerre ; OUt quil eft Vray ; & d eft exprime dans f Article lo. ^ N'eft il pas Vray, que les Generaux qui n avoient point de Regiment refterent fans etre re^us au dit Service & folde Jmperiale ; ^ Otii jutl eft Vray : I Puis quil eft Vray, j ai ^ * L prouve D ( 42 > proUv6, qu'on nous a excli\ du dit Service Imperial ; Car autrenicnt ies dit. Commiflaires nous auroient re?us au dit Service, en la niei 'rfenK crk • f urcnt Ies autres qui avoient des Regiments ^ Article 3 DItes moy Monfieur Obftacle , N eft il pas Vray, que le Confeil de Guerre Ordonna aux Gencraux qui avoient des Regiments, a- qiT 6toSnt iZ rVu '" if'". ^T"'^' ^".''^^ FefentalTent leurs Tint o« B c xts dans la Chancellerie de Guerre, afin de Ies v en r^aiftrpr -^.aI ", ' ,^'^^<-f=' Anciennetes & rags parmi Ies autres Sndraifx " ofJ,!^7 f/f- ^^''v ^'T exprmi dam r Article ii. * N eft il Das Vmv n„' ^ "^ ^' '7 ' ^ ''^^ raux qui n'avions point de Rel iment^ Te ^t cS^f.it "°"^-?Tr ^" ^^"^- donnel que nous 'FefentafHon^sr i^ ret o^B^ttrfd^^^^^^^^ donner pour la meme Fxn quil ordonna prefenter k 'leufs J^^.^I^^^" prmcipalement nous-autres etant Ies dIus Anripn. s, ^1 i ,VT^' « de fervicesi * Qui qu'il eft Vra^- * Pufs I'il .Tv' ' P'"' '^ ^""'^^ nous a exclu du di? Service Imperial amreSr' Vi' S> "-^'' r^'?'^ ^'"" aurok ordonne, que nous y ^.!A.^'r^TT'o:£,.^''^L ""'^ l^^^nos Anaennetes & Rags, fuxvant & en la mi'^F^rn^^c;' T£ Article 4. DItes moy Monfieur Obftacle ;N'eft il pas vrav que le Confeil ^' cr . pagne, lors qu'on lui ordonna de me paver Ics arreri^rH. ¥' ppmtements, dcmanda a Celui de guerre fi fe KL SreTve Tu^: ^^^^ dElpagneou fur e Pic Alleminrl onrc re ^^^r^^ cere pa) e lur le Pie qulle^Fray. ^N'eft i} pa A^w oKi^ r'TH '^A ^^^^^^Sne . " 0«/ que i/devofs et:. py6 ^ le'^pI'Sprgnf. ^Sf 'J? g'^^v'"; ''rt' Pi6 ^Efpagnr ' ■°'' "''' ^'^^ ^"^ '^ ^'^ ^"^"^^"^^^ ^ "«" Pa' 4 k D Ites le Article 5. & Catholiquc ordonna que Vf \ ^ C 45 ) que Ton me delivra quatre vingt Piftoles a Comte de ce que Ton me devoit deftiner pour ma Subfiflance en attendent que Ton m accommodat ; * CUi quil cji Vray ; ^ ilconfie de la ?nhne Ordonname Contenile dans r Article 15. * N eft il pas Vray, que je ne voulus pas accepter Ies dites quatre vingt Piftoles, par la l^ifon de confiderer que c etoit contre men Honeur & Re- putation d'admettre la dite Subfiflance, & Interim que la dite Ordonnance donnoit a entendre a la Place de celle de mes Appointements, & Interim de mon Employ ; & qu'en cette meme Forme je le reprefentay a fa Ma- jefte Impenalc & Catholique par la voye de fon Secretaire d'Etat Monfieur le Marquis de Rialp i ^ Oui quil eft Fray ; (j il confle de la Reprejemation on Lcttre conteme dans r Article 16 : "" Puis qu'il eft Vray, j ai prouvc la De- liberation que Ton prit de nous depoffeder de nos Employs & Appointe- ments ; Car antrement fa Majefte anroit ordonne de nous ?nainte?iir da}is la Subftftance de nvs Appointements^ Interim de nos Etnploys^ Pojfejfjion de nos An- cie?inetes^ (j Rangs ; (j dans la Continuation de nos fer^vices^ par la Raifon d' etre celle-cy la Ma?iiere honorable d' avoir efpere d'autres Avance?nents^ Hofi- 7ieurs^ (^ Graces de fa Majefte j (^par beaucop d' autres Raifons Elle ne nous auroit pas contraint de fouffrir la Defolation devoir quil ny a plus rien a efperer a Cavenir de Ceux qui nous Stent prefentetnent ce que nous avions^ce quon nous avoit domie ; (^ ce quon nous avoit promts. Article 6. DItes moy Monfieur Obftacle; N'eft il pas Vray, qu' aux Gencraux qui n' avoient point de Regiment j c'eft a dire, a Ceux a qui on donna des Or- donnances dans la meme Forme, & au meme Tems qu'amoy celle de qua- tre vingt Piftoles, on leurs donna la Subfiftance d'une Penfion a la Place de leurs Employs & Appointements ; "^ O'tii quil eft Vray : * Puis qu'il eft Vray qu'on leurs donna la dite Subfiftance d'une Peniion au Tems qu'on devoit leur avoir donnec Celle de leurs Appointements affignes dans la Caiflfe Mi- litaire de Guerre comme aux autres qui font confideres & recus dans le Ser- vice Imperial, il eft Certain, que j'ai prouve, qu'ils ont etc exclus du dit Ser- vice Imperial, & dcpoffedes de leurs Employs, qui eft la meme Chofe que Ton prctendit faire a mon cgard. Article 7. D Ites moy Monfieur Obftacle; N' eft il pas Vray, qu'auxGcneraux qui n avoient point de Regiment ; c'eft a dire^ a Ceux a qui on ne donna point C 4+ ) point la Subfiftance d' une Penfion d la place de celle de lews Fmnl. . leiir donna la StiblAmce dc la nioitie de 1p..« Ao^ f t'"pIoys, on r.;..«//..m,. ^««x/'^m,/..': P„i nu'i, c^ ^'J t^'^ r ^}" '^f Jrtc Subliltance dc leurs Appointements dan Ics ditcToLT '^'' r^'""" ^^ dc Naplc, & Milan ai. Tcms que 1' on cLok W So fi""'^' ^'",f '"^ leurs Appointenicnts dans la Ca-flb MU tSede GiVe Cn.t""'' ''^^' ^'^ qm font confldcrfo & rcf i',s dans le ServcelnwrUlcfr ?•'"'' '"'.'" prouvc, qu- ils ont etc exclus du dit Sendee Wr,'l ' "'"•' ^"^ ^ ^' pables que 1' on tira des Re^imcn^^ n, i .a f ^'^ ""^ parmi ks Inca- pr6tcnJ!t faire ..on o aS^Zs'^^rioV^ueir^.S?^^ 'i«/ co»fie dc la Repovfe de M;E l Zrel^nn 4' '"" ^'^^^'^^^ '' rndo, pa eft la drJuue dZTjrllfT^P^^^^^^ ^"'""' ^^^•'*- lus pas accepter ks d.tes caat Piftoks n ;2n(er I at„?e ClS'^ '' ' '-' 'T de faire Deniiffion de mon Employ n' avSi min/l r ''' '1" ^ ^'^^^^ dcfendre mon Honneur & RenutS.nn XL// • ' '^ '"^''^ "^«y«^" POur a I . & dans kquel o,1 pent voi an Ji k ConL ^4 ,?SX df ^ f '"'^ Conduite: Outre ceJa ie r]ni\ Hi,v^ ..mM ^ ^^ ^^ .^^"<^^^ ^^ ma bonne de. pour Inknfe qSl fo? Zt^mTJZ fJ' ^ '''"' ^"''^°""' '''" ^^n- fa Maifon & bkns, pour fuivre k Pa ^ ^' 1 SeSt f^d;;' t't P'*''^" ms de grands motifs qu' on kii -,if Annn 'r / 1 ^'- Majcftc,amo- JDfticesV kfqucllc Ton n'ifht' ?''$''''""'" ^'"' ^""^ ^'^ Sondes ,n- onn6 Juis no\ pas po"r; c f ave ^^^^^^^^^^ autres Generaux. ^ ^ ^ ^ °"^" "'"^ ^'"'"'^ diftinguer d' cntrc Ics ^nic/e 8. APrefent je veux de tout point, ouis aue V nn m' „ up - ,. , ^ Intrigue; &pour cela je fupplfe ouTle A?onS J i ^^i' f"''^'' ^' Compte Don Jofeph de Bolafio, qui eft Con en&^fn. t'a ? ' ^''''' ^" ye ^. la^uelle Monfteur le Comte DaurTj^^^oZffu^ i l^/'t *'/"' ^''- /e/ Impirialel pour leffZt 7 Z 1/ '"j'^'/ fir'V^r dam les frou- fideraUomr obtim Tone fetJ /'""I ^'""'"'e^ P^^ l^^aucoup deCon- ^> opoffe. JcCro qu'l kri dlS'''; ^'/''^"^'^g^^^ kVrincital nut 7jonpa'> M de ( 4<^ ) de tons, Cnrily en a ^hijjleurs de bom-, (^ feuleimit je me plains de Cei'x nri yinu au Twice Evgene /' cpjlrera a la Cchtwuatkn de ms fcrxkcs dam le dn Service Imperial, & auxqueh je parle dam la manure fm-vante. Dices inoy Mcffieurs mes freres; avec queLe Conicience, avcc qudle Tii- fhce, avcc quelle Gratitude, avec qnelie bonne CorrerDondance, avec aud- yaray, J-.<^^raim, iriamon, Lomme four d' autres qu' atrefent sy „.„.„„ - avec julte Railon )c uois trouver etrange votic Ingratitude, laqiidic eft ( 5») Article 16. J' ai dit que leConfeil d'Elpagne m' a introduit la Tromperie de deman- dcr a Celui de Guerre fi je devois ctre paye fur le Pie d'Efpagne, ou fur ic Pic AUemand; mais Comme une tel manicrc de dire eft contre la Reputa- tion du dit Confeil, il eft ncceftaire que je lui donne une Grande Satisfadi- on ; (^ celle-cy fcra celle de faire "voir^ que c'ejl lui nimey (j non pas 7nb% Qe- lui qui fe F ote^ ^giff^^it contre fa jujie Science^ (j- contre fes propres Faits ; lequel je frowveray^ comme aujji m'cme la diteTromperie \ & pour fa meilleure Intelligence de tout ce qui conviendra prouver, je veux fupofer, que je parle a\^ec Monfieur Don Jofeph Beranga Compteur de la Chambre dc Finances du dit Confeil d' Efpagne. DItes moy Monfieur Don Joleph Beranga j N' eft il pas Vray, que le Coiiieil de Guerre eft Celui a qui uniquement appartient la Connoif- laiicc, & la Determination de tout ce qui concerne la ProfelTion Militaire,- &.en aucunc maniere a Cxlui d' Efpagne, p»ar la Raifon quil n'eft qu' un Confeil Politique & de Finances j "" Qui quil eJi Vray. "^ N' eft il pas Vray, que le cit Conieil d' Efpagne demanda a Celui de Guerre fi je devois etre paye (ur le Pic d' Efpagne ou iur le Pie Allemand apres 1' Evacuation de Catalogne \ & que le dit Confeil de Guerre lui repondit, que je devois etre paye fur le Pic d' Efpagne ; Oiii quil eji Vray-, (j il Conjie de la Reponfe con- tenue dans F Article 27 ; CJ plus amplement de la liequifition Contenue dans F Article 2 8. * N' eft il pas Vray, que nonobftant qu'on lui eut rcpondu, que je devois ctre paye fur ic Pie d'Efpagne j &que quoy que c'eut etc lui meme qui lit la Demande, il donna unOrdre tout a fait Contraire a la Reponfe que le dit Confeil de Guerre lui avoit faite , Vous ordonnant, que vous re- glalTicz mon Compte iur ic Pie Allemand dcpuis le premier de Juillet de mille fcpt Cens & treize, jufqu' au quatre de Juin de milie fept cens & quinze, que Ion m' accorda ma Permiifion ; Oni quil eft Vray ; (^ il Confte de ?na Lettre Contenue da?js F Article 29: "^ Puis qu'il eft Vray, j'ai prouve, que la Demande que le dit Conieil d' Efpagne fit a Celui de Gu citc. a etc faite demauvaiie Foy, & avec mauvaife Intention- & que parcctte Raifon la dite Demande n'eft, ni n' a etc qu une Tromperie, 6c qu' une pure Fincffe dont il ie fcrvit pour me tromper du Payement des arrerages de mes Appointe- ments; & il eft fi evident, que fi cela etoit autrement, le dit Confeil fe fer- oit rciportc a la i^eponfe que Celui de Guerre lui fit Comme un Tribunal Competent pour cela ; & par aucun Cas il n' auroit pas donne un Ordre R contruiie d la dite Reponfe, Comme eft celui qu'ii vous donna,- & fur des Chofes D C 5'i ) Choics qiii ne lui appaiticuiiciit pas j ni lui appratcnoit aucuu' autre, que cellc de me payer Coniptant Ics.dits mes arrerages, fuivant qu' ainfi lui cto- it ordonne ; 8c i)oiir cela voiis avoir ordonne de me faire mon Compte dans U Forme qiiele dit 03nfcil dc Guerre le lui avoit declare^ & repMldu. Articic 17, QOuy que j' aye dcja prouvce la ditc Tromperie, jc \x proiiveray encore d' avantage, prouvant, que le dit Coaleil d' tlpagne a agi Contre la juitc Science, & contre {q^ proprcs Faits. ^Ites moy Monfieur Don Jofeph Beriinga i N' eft il pas Vray, qu' en ^^_^ Octobreou Novembre de mi lie fept Cens & treize, &: par DcpLxlics du Confeil d' Elpagne, ou Comnute qu'il ctoit auparavant, 1' on me deli\ra ^ paya a Milan deux mois dc gages Comme aux autres Gencraux EfpagnoJs, & Ceux-cy fur le Pie & Reglement d' Elpagne ^ Oui quil efi Vray j (J- il confie far le Certificat ccntem daiis C ^irtide 41. * N' eft il pas Vray, qu au mois d' Avril de mille lept Cens & quatorze, fa Majefte Imperiale & Catholique ordonna, que T on me delivrat quatrc vingt Pifto- ks a Compte de ce que F on nie devoit deftiner pour ma Subiiitance en atrendant que F on m' accommodat j * Oil quil eft Vray ; (^ il Coifte de f OrdormanceCcntenile dans V .Article 15. "" N' eft il pas Vray, qu' au mois de May de mille lept Cens & quatorze, Monfieur le Comte Eftel.i, Miniftre du dit Confeil d' Efpagne, m' ecrivit une Lettre en Reponfe d* vn autre que je lui avois ecritc, dans laquclle il me marque, qu'il l^ait, que F on tra- itera des Militaires pour ce qui regarde a leurs Appomtemcnts; & qu' a ce quil entendoit, Fon determineioit fur F Employ de General,- "^ O.d quil eft Vray ^ (^ il Covfte de la dite Lettre Coitcme dam l Article 18. * N' eft il pas Vray, qu' au mois dc Novembre dc mille fept Cens & quatorze, la Majeftc ordonna au Confeil d' Efpagne, qu'il me mit mes Appointements Courants • & qu' a Compte d' jceux me delivrat cent Pi- ftoles; & que je ne voulus pas les prendre, a Caufe que les dits mes Appoin- tements dcvoicnt etre Courants dins le Confeil, & Caiflc Militaire de Guerre, & non pas dansle dit Confeil d' Efpagne, ni dans le Chambies de Finances qui lui appartiennent; * O/7 qu il eft Vraj; fy il Confte de la Jt Liftcs ; "^ & Cclui d'avo.r Jc dit Conieil AUeinand dc Gucnc dcfcr.d i au ^som de Ci Majcfcc Iirijx- rialc & Catholiqiic ai:x Troupes Lipagnol^s, {mms ?iori pay mix Allemandcs) de pcuvoir pretendre du Trelor Royal les dits arrera^es dc ks Appointc- miY\ts,font quatrcFaits fi furcys, (jji fcittenns leruns di; autre \\ quih^ciai- 7ieHt k etre qnatre Temoins amc lelc^ueU Fo?i poiroe noircellement la dite Tromperie da^cir le dit Confeil d'Ej'pagne demande k Celm de Guerre s'il di- ■vcit fe rnpcrtcr k la dite lua Helation jio'ee. Oiitre cela V on piouve encore plus, &c c'eft, que Ic dit Confeil d'Efpa^;- ne a decrle, & dccnc .ivcc fa Maiiicrc d' agir contre nioy T Orcire par k- quel r on ordonna dc nic payer Ics diti arrcrages de mci AppDintemcat.^', acaufc qu en cctte Sorte il donne a entendre, que le dit Ordrcne tendoir ni tend a autre fin, qu' d celle dc mettre k couvcrt par la Tintantion dc- ]ibeiee dc ne pas \ouloir me payer ks dits mes arrcrai;esi & il eft fi cvi- dent, que li cela ctoit autrenient, ]e dit Confeil d' i:fpac;ne V auioit donnt un autre Accomplillement fort different a Cclui qif il J' T donnc. Article 20. I L convien a prcfcnt prouver, que nionConipte n' eft pas fait, & que Gns [ cette Circonitance prccife T on rcgla le Payement qj on me fit prenure ar Force -, mais fans que j' aye donucc (^uitance du dit Payement. Contraire vous ordonna de mc fair nion Conipre fur Ic Pic Aiiem.uxl •' 0:iiqtiil eft Fraj; & il Cc?ifie de ma hettreQcntenu: dans F Articie 29. " N' eft il pas Vray, que je ne voulus pas confentir a autre Compte ou' a Cc- lui qui fe fcroit fuivant Ij dite Dcciaration,& Reponlc du ditCcnfcil dc Gu- erre, ainfi ttant dc nion intcrct, Coninic par ce qu'il etoit jufto, que jc maintinflc ce que Ic dit Confeil dc Guerre avoit declare ii juftementi " Ciii qu li eft Vray: *i\iisqu'il eft Vray, )' ai prouv,; deuxChofc^^ & T une eft, que vous ne m' avez pas fait nion Coniptc ; V autre eft, queries AiiiT- nations ouCedulcs, avcc Icfquellcs les dits Confcils dc Guerre, "& d' Efpa- gne prctcndoient mc payer, font forme cs fins le dit Co:r.pte/& que par retjte Raifon lesditcs Alfi^nations ou Cedulcs font nulles, & d' aucune Val- Icur ( 57 ) leur ni Effed; & felon que V eft, & doit T etre quelque Ecriture ou Depeehc que 1 on formera ou fera formee fans la Legalite du Compte preas^ ^ Article 21. Pour mieux faire voir que le dit mon Compte n' eft point fait, ie veux i prdent iupofcr, fuivan quejefupofe, que mon dit Compte devoit etre fait fur le Pie AUemad. ^ . DItes moy Moiifieur Don Jofeph Beranga , N' eft il pas Vray, que le Confcd de Guerre eft Celui a qui appartient f Autorite d' ordonner de f aire les Comptcs aux Generaux, & Officiers qui font, & ont ete dans le Serv^ice Im|>erial, &fur le Pie Allemad,&par aucun Cas au Confeil d'Efo- gne, lequel n' eft qu un Confeil Politique, & de Finances ,• * Oiii qtiilefl Fray'' N eft il pas Vray, que le Commiffariat Allemand de Guerre eft Celui a qui appartient de faire les Comptcs des Appointements aux Generaux & Offi- ciers qui font, & ont etc dans le Service Imperial, & fur le dit Pie AUemad • & qu' a cette fin il enrrole, & tient enrroles dans ks Rolles a tous Ceux qui font, & ont etc dans le dit Serviee,& fur le dit Pic Allemand • OUi qu'ilefi Vray-, " N' eft il pas Vray, que vous n' ctez qu' un Compteur de la ChanV bre des Comptes du Confeil de Finances d' Efpagne ; & que Comme tel vous n' avez, ni pouvez avoir de Liftcs ou Rolles Militaires par ou faire des Comptes fur le Pic Allemand ,• & que c'eft uniquement le dit Commif- lariat Allemand de Guerre qui ks a, & doit ks avoir ^ ^ Oiii qiiileft Vray • * Puis qu'il eft Vray, j' ai prouve, que vous n'avez point fait mon Compte- & j' ai encore prouve, que vous ne pouvez, ni ne devcz le faire par les Rai- lons fuivantcs ^ la premiere, par ce qu'il n'eft point de 1' Autoritc du Confe- il d' Efpagne d' ordonner de faire des Comptes Appartenants au Pie Alle- mand i la fecondc, parce que vous n' etez pas un Compteur competent pour cela; la troificmc, par ce que vous n' avez pas, ni n' avez eii cks Liftcs par ou pouvoir avoir fiit le dit Compte ,• ni non plus vous ks avez, ni ks pou- vez avoir par ou le faire, acaufc que c'eft le dit Commiffariat de Guerre qui les a, & do't les avoir, 8r avcc tel Soin, qu'il nc doit ks fier a Perfonne, a moins que ce ne foit pour faire quelqu' Aprobation ; & encore dans un tel Cas, \\ doit les envoyer fous le Soin, & Vigilance d' un de fes premiers Com- rnis. * Aulfi meme )' ai prouve nouvellemerit, que cela a etc une tcmeraire artificicufe, & malicicule Tromperie, que le Confeil d' Efpagne vous ait or- donne de me fliire mon Compte fur ie Pie Allemand. P Article ( 58 ) Article 22, DItes moy Monfieur Don Jofeph Berangca ; N' eft il pas Vray, que voiis n' avez point fait^ ni regie le Compte dcs arrcrages de mes Ap- pointements avec mon Frere Den Ferdinande de Villamane Oflbrio, qui eft celui qui le iblicitoit en mon Norn ; Qui quileftVra) : * Puis qu'il eft Vray, ) ai prbuvc, que le dit Compte eft Nul, encore dans le Cas que vous V euf- iiez fait, fuivant que doit ctre Nulle, toute forte desComptes que Ton fera fans fon Hote ; ou pour mieux dire fans la Pirtie int6rcflce. 11 paroit qu' a prefent Pcrfonne ne doutera pas des dites Tromperies; ni non plus de que mon Compte n'eft pas encore fait • ni non p{us de ce que les Affinations on Qedula que par Force I" 07i ..,e fit prendre en Paye- ?nent des arrerages de mes jippointements^ font Nulles^ (j d' auam Valletir ni Effect', (^ ce-cy par les Raifont fhlme?itionneey i Co?n?ne aujji par la Catife qiiil n y a dans les dites /IJJignations point de Rentes novimhnent ni avec Specialite dejiinees^ dans lefquelles ptiiffent itre Contenuesles Sommes do?it elks font mention^felon quit de'voit y en ai'oir^ en Cas qii elks' enffent ete^ de bonne Foy, tOHchant qnoy les dites AJfignations on Cednles de'voient alors x' entendre a'vec les Trefcriers-rcfC'veiiry, Caiffiers de Naples^ Sardaigne, (j^ Mian ; (^ feidement a la fin a^ec les Viceroys, pour quils ordonnajfent de leur don- net t Entier Acconiplijfejnent j & c eft pour quoy les dites Alfignations ne font que de fimples Depcches, ni qu' une Pretention de Ptetentions, fuivant qu' on pent le voir de cellc qui eft conteniic dans V Article 53 : Outre cela, les dites Jffignations^ comme aujfi mime le Co?npt Imaginaire, font frauduleufes^ damce quelles nefcnt mention que de trentefix milles Florinsja Paye des arrera- ges de mes Appcintements dcvant jnonter a plus de quarente hu'it ?nil/e Florins d' Allemagne^ fuivant que je le fcray voir lors que mon Compte fc Icra. . Article 23. MOnfieur Don Jofcph Beranga, Je crois que je n'ai pas Befoin d'Avanccr d'autre Preuve^ pour vous dire, que le Pie Allemand eft un grand Honneur quand il eft dans le Service Imperial, & lous TAutoritc du Con- leil de Guerre, & avec les Comptes des Appointements dans le Commilfa- riat Allemand de Guerre j mais quand il eft hors du dit Service Imperial, & fous r Autoritc du Confeil d'Elpagne, & avec les Comptes ^(t% dits Ap- pointements dans la Chambre des Comptes du dit Confeil d'Efpagne, qui eft cello, dont vous etez le Compteur Principal^ Ic dit Pie Allemand n'cft alors - ♦ ^ (5P) qu'un dcflionneur, & qu'une Tromperic; ^ e eft pur quoy je ,iVi pas i^oflu jamais mifeyitir a. d autre Compte, j-a' a Qelui qui fe feroit fur le Pied'RI' pagne,qmeftCelturuHequelfaiferi,y^^ done de dire dc ma part an Confeil d Efpagne qu'iJ y a lui Dieu, & un Monde, qui nous doivent tous juger , & d Monfieur Je Secretaire Don Jean Antoine Alvan- do vous lui direz, qu il n appelle pas un autre fois Compte poflible Celui qui eft, & fera fait fans Legalitc, & fans la Partie interefsl-e, qui eft'dans k torme qu on a fait Celui qu'il apellc Compte poflible dans I'Ordonnonce dc fix millc Florins, contcnue dans I'Article i^. - Monfieur Don Tofeph Beranga, je demeure pour tout ce que fera dc votrc fervice. Article 24. p uis que Ton ni'y oblige il convient, que je f-iffe voir une Cliofe artifici- eule, & allcz trompeufe, qui eft la fuivante. MOnfieur C am pnuller,je prie v6trc Seigneurie de me dire, s'il n'eft pas vray, que le Confeil dc Guerre, c'eft d dire fa ClianccUeric, m' cnvoya une Specification des Alfignation ou Cedules avec quoy lui & Je Conicil d'Hfpagne pretendoient me payer les arrerages dc mes Appointe- ments, ahn que j' y nulfe la Qiiitance des dites Affignations ou Cedules • ce qu' entel Cas feroit la mhiie Ujofe, quefije donmis la Ouitance de loute ma Paye Enttere-, * Oi,i qiCil eft Vray i (^ il confte de touT'ce mi ell Conte- m dans I Article 31." N'eft il pas Vray, que le dit Confeil de Guerre vo- yant que je m' exculois de donncr la ditc Quitance, m' envoya par un de les Hmilfaires un Ordie d' Exil, & dans un Paquet a part les dites Affigna- tions ou Ccdulcs; & avec Ordre exprcs que jc les prifte, & que j'euffe a obc- irj & que je pris les dites Afllonations ou Cedules fans en donner la Ouitance ni pcnicr a autre Chofe, qu a cellc d' obeir au dit Exil, en partint fans' Delay en Pologne j ' 0,li quit eft Vray : * Puis quil eft Vray, j'ai prouve deux Cliolcs ; lunc eft, que les dits deux Confeils de Guene, & d'Efpa^c vbulu- rcnt avec Artifice, & nulicieufement m'atraper la Qiiitance dc %ute ma Payc Entiere ; /' autre eft, la Violence avec kqnelle le dit Confeil de Guer- re ma oblige de prendre les dites Affignations ou Ccdulcs faites, rj depechees dans les Sccretairies du dit Confeil d' Efpagne, qui n'eft pas une tres-bonne fcii eft evrdcnt, que nances faites avec toute bonne Foy, & Legalitc, qu' alors elles m'auroient coutces ailez de Demarches pour pouvgir les obtenrr, &. les tirer dcs Secret^i- fies y i-L. _ iimK^mmmtmrm { 60 ) ries du dit Confeil d'Efpagnc ; (^ fam que Celui de Guerre eiir Bcfoin aim de vie les faire prendre par Forces Co?/! me il le fit* Article 25. VOtre Seigneuric nic dife, Monfieur Campmiller ; N eft il pas Vray, qii' outre les Aflignations dont eft Coniposee la Sommc dc trentc milles Florins, ilya line Ordonnance de fix milles Florins Argent Comptant,- & que cette Sommc, nonobftant d ctre a bon compte, Ic Confeil d'£(pagne, ou ion Secretaire, T agrei^t aux dits trentc mille Florins ; (j qn ahrcs F wvoir agregeey I'on me prcvtent da?i.f la dite Ordomimice^ que je donne la ^ni- tance de la Ueception dcs denx Sommes i & que par cette Raiibn jc ne vou- lus pas prendre les dits fix milles Florins ,• * Oifi anil eft Vray : "^ Puis qu il eft Vray, j'ai proiivc nouvcllemcnt^ que les dits deux Confeils dc Guerre &d' Efpagne voulurent avec Artifice, & malicieulement m' atraper la Qiiitancc de toute ma Paye Enticre ; & cela fi hors de Terns, & Occafion ; & menie hors de toute Pra(Sique, Comme on le peut voir de les propres Faits, & di- verfes fois dans lefquelles ils V intenterent, aufli par la Voye de la dite Spe- cification de dites Aflignations ou Cedules, Comme aprcs par la voye de T Ordonnance de Six mille Florins ; etant Certain, que Perfonnc n' eft oblige a cionner Quitancc detclles Aflignations ou Cedules j & que feulcmcnt on eft oblige a la donner dans le Terns, & Occafion qu' on rc^oit, & on a rc^d T Argent. Aufli meme, avec ce que je viens de proiiver, & avec ce qui eft dcja prou- ve auparavant dans les Articles precedents, je prouve, que ce font les deux Confeil de Guerre, & d' Efpagne, Ceux qui donnent a entendre par la vo- ye de leurs artificieux, & malicieux Eaits, & Violences Contre moy exccu- tees, que les dites Aflignations ou Cedules ne tendent, ni tendirent a au- tre Chofe, qu' a cellc de perfuader le Monde, que V onm' avoit paye ,• (ma- is fa^"^ie payer) & que celle-cy etoit la Raifon pour quoy ils fouhaitoient ni' attraper laQi-iitance de toute la Paye Entiere des arrerages dcs mes Ap- pointements. Article 26, a VOtre Segneurie MOnfieur Campmiller, je veux a prefent reciter une des Chofes qui arrivent dans le Monde j & c'eft, que de- ux Hommes deliberent d' aflafiner un autre ; mais comme ils Confidercnt qu'il a beaucoup de Force, qtul n en a point de plus gra?jdcj que Celle de la Raifon ( 61 ) Haifon, (^ de la ^uftice ^ /' Ho?nme, ce qui arrive, eft, que V un des deux s attaque a Celui qu'ils prctendent aflafiner i & 1' autre fait Semblant de le dcfendre ^ & Celui qui fait Semblant de le deftendre, c eft Celui qui lui met r Epce autravers du Corps : Je ne peux pas trouver un Cas plus femblable, que Celui-cy, a Celui que ks dits deux Confeil de Guerre, & d' Elpagne executerent fur ma Profeflion de viugt & quatrc Annces dc fiddles Services ; fur mes Merites ; fiir ks arrerages de mes Appointements ; & en fin iur le tout de ma Raifon, & de ma Juftice i c eft a dire, le Confeil d' Efpagne s' attaqua a moy par voye de ks trompeufes, & malicieules Demandcs qu'il fit a Celui de Guerre ^ & Celui de Guerre fit Semblant de me dcfendre par voye de la Requifition qu'il lit a Celui d' Efpagne, qui eft celle conteniie dans 1' Article 28^ maisaujji- tot quil Tit:, que le Conjeil d'Efpagne etoit en Danger^, dam ce quit in avoit contrai?it de dema?ider FAumone^ lui meme me mit F Epee au travers du Corps :, fails que r ten de tout ce qui contient fa dite Requifition quil fit au dit Confeil d' Efpagne^ flit capable de F empecher; (^ c'eft a dire, que c'eft lui- vume qui in a exile ; que ceft lui-mkme qui a voulii avec Artifice^ (j mali- cietiffement in atraper la Quitance de tout mon Payement ,• que c'eft lui-me- me qui in obligea k prendre les dites Affignations ou Cedules ; & finalementy c'eft fon Prcfident Monfietir le Prince Eugene la Principale Caufe^, que je me tr Olive dans un Etatfi trifte, Comme Celui oiijefuis; dr ce que F on pent voir de la Lettre dc Monfieur le Comte Don Jofeph de Bolanoy contenue dans F Article 9. Monfieur Campmiller, votre Confeil de Guerre m' apelle Miferabic dans la fulmcntionnee Requifition qu'il fit a Celui de Guerrc; je vous fupplic de lui dire, qu'il eft Vray, que je le fuis, & dans le dernier Degre de la Mi- fere, comme eft Celui de mandier mon Pain -, imis que pour Fetre, tl a fain que f eufe fuivy le Parti de fa Majefte Imperiale (^ Catholique ; Car autremem je ne ferois pas tombc dans un ft grand malheur • (j que cette mme Confidera- tiou devoit L' avoir empbche de me rendre Miferable ; (^ de in avoir contra- int de paroitre dans le Public fous un telTitre ,• (^ qu outre cela (avant que de faire une telle Chofe) il devoit avoir auffi des egards pour la Serenijfime 'Rey ne Anne, de Glorieufe Me moire, qui eft Celle qui mm appella fous fon Norn (J Parolle Royalle au Parti de fa dite Majefte Catholique Charles trots ^ ^ a fon Service. Aufli je fupplie votre Seigneurie de lui dire, qu'il etoit de fa Reputation m' avoir dcfendu Sin cerement, & de bonne Foy^ & qu'il a agi contre Soi meme en prenjnt le Parti de Tromperies, & malicieufe Intention du di: Confeil d' Efpagne ; & qu' a Caufe de Cela, il eft juftc, que )c le laiffe dans le meme Etat ou il s' eft mis ; & fous la meme Sentence qu'il s' eft prononv:c Q lui^ urn > lui menie dans fa dite Rcquilitioiij Ccntenue dans Ic dit Article 28, JaqueK^ le eft Ja fuivante. ^ CS nam eiiin Cafim admit ere^ quo l^ idem Dominus Mmhcfitis din- tnrmori Porlongaiione Acerbior fa^tus^ in defperatox Cafus adigatnry de qui- bus pojimodum allip in Locis ??ialc fen- tire de facili contingere -, huifce Vero AnU minus Decorum cb-venire fajj-- et. AVant que de per?nettre dans ce Cas^ que le dit Marquis^ de-ve- 7ium plus irrite avcc une plus longue Prolongation^ tombe dans des Cas de- fefperes^ defqueU apres en Certain Ma- niere il arri've facilejnent^ que Con en- tend parler mal dans d'atitres LietiXi(j la Reptitation de ce Confed de Guer- re pent ve?iir amoins.. VOtre Seigncuric Jui dira encore, que c eft beaucoup pire de dire, que c'cftia Mujeftc Imperiale & Catholique,qiu Tordonne, & I'a ordon- ne ainfi;lequcJ s'il eft Vray oiincn, ccft HiMajcftc a qui il afparticnt le f^a- voir, Car a inoy unique ment m'appartient refpeder, conuiie je rcfpedte tres-humblenient ion Imperiale, Royale,& Cathplique Pcrfonne ; & jc de- meure pour tout cequi ieradu fervice de votrc Scigncurie, Monlicur Cam- pmillcr. Article 27. TOutcs Ics injufticcs que jc fouffres, font trcs conformes au Dcfirdc von- ioir & avoir voiilu fe defaire de nous-autres Ics Ef}\ignols3 {mais non fas de notre Naples^ ni de notre Milan^ ni de ndtre Flandres) ce que V on voit par T Article 4, qui eft le mcme, que Monfieur Don Ramon Perlas Marquis de Rialp me dit au Terns de 1' Evacuation de Catalogue, par vo- ye dcs parolles fuivantcs ; ^ Plufieurs font dans La Refolution de favre fa Mi- jejie Jmperiale (j Catbolique i ?nais faMajcJlc n agr'eera pas qu on la fuive. "" ce qui confirme ceLi meme, ceft 1' Ordre exprimc dans T Aiticle 7, par Ic- qiiel fa Majeftc ordonna a fon Excellence Monfieur le Marcchal de Starem- ber, qu'il mit les Troupes Efpagnoles en pleine Libertc, afin que franclic- ment Elles rcfoluffcnt de demeurer en Efpagne, ou de continucr fon Real Service i ce que politiqucmcnt a etc le memc, que dc nous dire,quc nousre- ftaffions dans la dite Eipagne, ou que nous nous en allaffions ailleurs; ?naisfans vrdonner de nous payer ceque Fon nous devcit de nos Appointeffients. * c eft en- core une meilleurc Confirmation, Ccllc de TOrdrcquc le Confcil Allcmanddc Guerre donna aprcs celd aux Colonels de ditcs Troupes Efpagnoles, qui eft Cclui exprimc dans V Artiche 13, & par Icqucl Y on Jeur ordonr.e de donner Cong6 I (6i ) Conge a tous Ceux qui voudrcnts'en rctourner en Efpagne. "^ Aufll m.Lnic les ditcs injufticcs font tres conformes a ceque j' ai exprimc dans V Article 8, qui eft le meme, que ledit Marquis de Rialpnie repondit lors que j' allai lui parler touchant mes Arfaircs^ Commc aulfi touchant Celles de mes Ere- resjdont F un d'eux fut apres tuc au Siege de Temisvar, &c'eftle luivant; * qui a dtt i 'Dotre Scigncurie^ que fi F on devoit agir en Jujiice^ que ceU ne fcroit alors unjans Fin-y &finalement^ qui leur a ordonne de xeniricyi Cettc Rcponfc, outre de nous rcprimander pour etre venus en Allcmagnc en Continuation dc nos Mcrites, & fervices, fut de mcmc, que nous dire, que d' agir en JufticcT on ne pouroit jamais venir a bout de Y Intention qu' on avoit de fe defaire de nous-autres ; & c'eft ainli, par ce que d' agir en Juftice. jamais je n' aurois pu arriver a un Etat fi trifte, & miferablc, comme Celui oil r on m' amis, la Chofe ne peut pas etre plus clairc ; & principale- ment, quad elle eft dite par un Secretaire d' Etat. Article 28. i' ai lounertes pendant ranc ue ± cms comne ii y a que )e lounrcsi c^cauiu n de tant d' humbles SuppiiCvitions que j' faites ; & finalement, j'ai folicitee la Protcftion de la Conlcience de fa Majcfte Imperiale & Catbolique, par voye de Ccllcde Ion Confelleur le tivs Reverend Pere Vito George Tonneman de la Compagnie de Jefus, ce qui Confte de la Lettre que je lui ccrivis, qui eft Celle contcnue dans T Article 35, comme de la Lettre avcc laquelle il me fit Rcponfe, qui eft cclle contenue dans T Article 37; & dans T Article 35. eft contenu le Placet que Conjointcment avcc d' autrcs papiers le dit Reve- rend Perc Confeflcur mitentre les Mains de fa dite Majefte au mois de Ju- illet de mille fept ccns & feize ; & Icqucl outre celd a itt rendu par deux ibis au Confcil dc Guerre, fuivant quil confte de la Lettre de Celui memc, qui !e renditau dit Confcil, qui eft celle contenue dans T Article 38 ^ mais covime rien de tout le fufmentionne ne via pas etc fuffifant^ pour dans tant de Tems^ comme efl cclui que ma Patience leur a donne^ avoir obtenii lajuftc Re- folution que je 7ne pro?nettois de la Confcience de fa dite Majefle^ ileftneccfifa- irc, que je faffe voir une des Chofes que me repondit le dit Reverend Perc Confeflcur, & c'eft la fuivante ; ^ (^ ayant pitie du pitoyable Etat de vdtr- X plus proprc, que cellc-cy, pour I' Vfage du tr«-K.cveicnd Pere Confclfcui { ftres le difent ; & je dis, qu Elle doit tout I'ordonner, & qu'EUe doit tout le Icavoir, ainfj par la voye de fes dits Minillrci, Comme lecretement par d' autres Perlonnes defintcrefsees,& dc toutc Conriance, afin de ne tat tcrmettre que r on mal-tratie la Jtiftice, la Haifon, ^ ks Mattet de jh^qeils cb- fi- deiles Servtteun ; & Pnncipa/ement, Celle de Cettx qui fe font per dm pour lafu- tvre, cfr la fervir ; & c'eft pour quoy le tres-Reverend Perc Confeireur dcvoit conliderer, que je n' avois pas iervy les Miniftres, ni que non plus re ne m' ctois pas perdu pour eux j & que fa Majefte etoit la mcme, que j' avois fer- vyj & la mcme, pourlaquellc je mefuis perdu, & k mcme, qui devoit me payer les arrerages de mes Appointements fuivant fa Royallc Juftice & Re- putation , & que c'cft r Unique Pretenlion que j' ai prbfentement ; etant Cer- tain, que pour le comprendre ainfi, il n' eft pas neceflaire d' etrc aufli grand Theologicn que 1' eft le tres-Reverend Perc Confcffeur de fa Maiefte Impc- riale & Catholiquc. ' '■ ' P UBLIC Ingt&Quatre Annees dc fidelles fervices font Ceux que j'ai rcndus a la Royalle Maifon d'Autriche,auflI bien dans le Terns du Roy Cinr- les Second, deGlorieufe Memoire, que dans Celui de fa Ajajcftc Impenale & Cathohque, que Dieu conlcrvc; Outre cela, j'ai aban- donnee m.aMailon & biens,comnic aulfi m6mc men Epou(e,?«/ eft ce quem deplufjenfi!;le,&:\c tout dfin defuivre le Party de fa dite Majdtc-& d cellcde Samfier nia Vie a Ion Royal Service, en Defenfc de la Rcnonciation que la SerenifTime Infante d Efpagne fit en fa Faveur, qn'a'vec Dieu ni pour Dieu je ne Scan pas^ que /' on cut pu faire d'avantage : h Recompcnfc que I'on in a donnee, c eft Celle que je vous fais f^avoir dans cc Manifcfte • juscz done de ma Raifon, & de ma Juftice, Car a moy uniquemcnt in' appar- tiencnt deux Chofes ; 1 une eft Celle de me plaindrc, que mon malhcur foit li grand, qu iJ ne m ait pas permis d'obtenir de fa Majefte Imperiale & Ca- tholic^ue, la Juftice, & la Piete de ne pas permettrc, que I'on traite & ait traite de cette Maniereun Homme qui s'eft pcrtlu pour Elle, com >nc je lai fait ; & 1 autre eft Celle de Souhaitcr, fuivant que jc le Souhaite, que Dieu Ja comble de Fehcite ; & a voys, mon trcs-aimc Piibliquc, de fa Di- vine Grace, (^c. a Londres le neuviimc dc Septembre de mille lept Cens & dix-neul'. lepi Le Marquir deVillalibre :}'* i. **: m •■'jt|: ;"# •tf ¥ ^ 'i A • ■ .' 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