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Quoique le but de ce Dictionnaire soit toujours et spécialement de forcer les enfants , par l'attrait des images , à lire un grand nombre de mots , et de leur apprendre , en les amusant , la signification , le genre , l'orthographe et l'emploi de ces mots , nous avons néanmoins changé le titre de Vocabulaire des Enfants en celui de Vocabulaire Illustré , parce que nous avons vu notre livre goûté par un grand nombre de personnes raisonnables. Nous adoptons le mode de publication en livraisons pour fournir aux parents le moyen de faire du Vocabulaire Illustré une récompense hebdomadaire et un encoura- gement au travail. AUBERT ET 0«, ÉDITEURS, MARCHANDS d'ESTA.MPES, Galerie Véro-Dodat , à Paris. TABLE DES ABREVIATIONS CONTENUES DANS CE VOCABLLAIRE. Act. ■ Actif. Adj. Adjectif. Adv. Adverbe. Agric. Agriculture. Arith. Arithmétique. Art. Article. Asl. Astronomie. Bot. Botanique. Chim. Chimie. Conj. Conjonction. Coût. Coutume. Dim. Diminutif. Esp. Espèce. Eœcl. Exclamation. Exp. Expression. F am. Familier. Fém. Féminin. Fig. Figurément. Géom. Géométrie. Gramm. Grammaire. Hist. Histoire. Imp. Impersonnel. Ind. Indéclinable. Iron. Ironique. Jur. Jurisprudence. Litt. Littérature. Man. Manufacture. Mar. Marine. Masc. Masculin. Math. Mathématiques Méd. Médecine. Met. Métiers. Mil. Militaire, Min. Minéralogie. Myth. Mythologie. Nat. Naturelle. Nav. Navigation. Nég. Négation. Neut. Neutre. Part. Participe. Peint. Peinture. Per s. Personne. Phys. Physique. PI. Pluriel. Pop. Populaire. Possess. Possessif. Prat. Pratique. Prép. Préposition. Pron. Pronom. Prov. Proverbial. Jihét. Rhétorique. Suhst. Substantif. T. Terme. V. Verbe. LE # VOCABULAIRE ILLUSTRÉ. A, subst. niasc, est la première lettre de l'alphabet français et des cinq voyelles. ABAISSEMENT, subst. masc , diminution de hauteur. — Au figuré, diminution de crédit, d'honneur, etc. : vivre dans V abaissement. ABAISSER, V. act., faire aller en bas; mettre plus bas : abaisser un store, une lanterne. ABALOURDIR, V. act., rendre lourd et stupide. ABANDON, subst. masc, état d'une personne, d'une chose délaissée. Il s'emploie sans ré- gime : être dans Vabandon. ABANDONNÉ, E, adj. et part, passé, perdu, délaissé. ABANDONNER, V. act,, quitter, délaisser en- tièrement; laisser en proie, exposer. ABASOURDIR, V. act., étourdir par un grand bruit, consterner, jeter dans l'abattement. Vieux mot qui se dit encore. ABÂTARDIR, V. act., faire dégénérer, corrom- pre, altérer. On ne l'emploie qu'au ligure : abâtardir le courage. ABAT-JOUR, subst. masc, fenêtre en soupi- rail, en forme de hotte, par où le jour vient «l'eu haut. Sorte de volet à claire-voie. ABATTAGE, subsl.maso., l'aolion d'abatirc des bois qui sout sur pied. ABATTEMENT, subst. masc, accablcmeut, lan- gueur, diminution de force ou de courage. Il ne se dit qu'au figuré. ABATTOIR, subst. masc, lieu, bâtiment où l'on tue les bestiaux. ABATTRE, V. act., jeter par terre, jeter bas. faire tomber. On abat ce qui est haut, élevé, dressé, soutenu : abattre une maison, une mu- raille, des arbres, du gibier, des fruits. ABBAYE, subst. fém., monastère d'hommes s'il est gouverné par un abbé; ou de femmes s'il est dirigé par une abbesse. Abbaye. ABBÉ, subst. masc, celui qui possède une abbaye. ABC, subst. masc. petit livre contenant Tal- phabet. ABDICATION, subst. fém., action de renoncer volontairement à une dignité suprême. ABDIQUER, V. act., sc dépouillcr d'uiie graiulo dignité, dune place; la quitter, y renoncer volontairement : abdiquer la royauté, la cou- ronne, la diclalurc rempire. le pouvoir, \c consulal. ABO ABR ABÉCÉDAIRE, subst. masc. et adj. des deux genres, livre élémentaire pour apprendre aux enfants les lettres de l'alphabet. ABEILLE, subst. fém., genre d'insectes qui produisent la cire et le miel. Abeilles. ABHORKEH, V. act., avoir en horreur, en aversion; détester. ABJECTION, subst. fém., humiliation, abais- sement, rebut. ABJURATION, subst. fém., acte par lequel on renie une chose, ou l'on y renonce d'une ma- nière solennelle et même avec serment. — Renoncement à une religion que l'on regarde comme mauvaise. — Il se dit de la personne qui abjure : faire abjuration; et de l'erreur abjurée : l'abjuration de l'hérésie. ABJURER, V. act., renoncer à quelque erreur religieuse, à une doctrine que l'on croit mau- vaise. ABNÉGATION, subst. fém., t. de dévolioii usité seulement dans cette phrase : Vabnégation de soi-même, le renoncement à soi-même. ABOLIR, V. act., casser, annuler; mettre hors d'usage ; ôter entièrement : abolir une coutume. ABOLITION, subst. fém., anéantissement, ex- tinction d'une coutume, d'une loi. ABOMINABLE, adj., détestable, exécrable; qu'on doit avoir en horreur. ABOMINATION, subst. fém., détestatioH, hor- reur : il est l'abomination des honnêtes gens. ABONDANCE, subst. fém., grande quantité de... : abondance de biens. — On le dit abso- lument de tout ce que la terre produit : pays iïabondance. Cornes d'Abondance. ABONDANT, E, adj., qui offre plus qu'il né faut pour l'usage et les besoins : récolle abon- dante, repas abondant. ABONDER, V. neut., avoir ou être en abon- dance, en grande quantité. — Venir en grand nombre, en foule. — Abonder dans son sens, être fort attaché à son opinion. ABONNÉ, E, part, passé de abonner. 11 est aussi adj. et subst. : je suis un des abonnés de son journal, de son théâtre. ABONNEMENT, subst. masc, sorte de marché qu'on fait en composant avec quelqu'un à un certain prix, pour toujours ou pour un temps limité. ABONNER, V. act. : abonner quelqu'un à un journal, prendre pour lui un abonnement à ce journal. ABORD, subst. masc, approche, accès, en- trée: l'entrée de ce port est de difficile abord. ABORDABLE, adj., accessiblo : une côte abor- dable. — On dit, au figuré, qu'un homme n'est pas abordable, c'est-à-dire qu'il accueille mal les gens qui veulent lui parler. ABORDAGE, subst. masc, action d'aborder, de toucher; c'est, à proprement parler, le heurt, le choc qu'éprouve une chose qui en touche une autre : un vaisseau a tout à craindre de V abordage d'un autre vaisseau. ABORDER, V. act., joindre un vaisseau. — Au figuré, accoster une personne. — Tomber sur l'ennemi, sur un retranchement. — Aborder une question, la traiter, la discuter. ABOUCHEMENT, subst. masc, entrevue et con- férence de deux ou de plusieurs personnes. ABOUCHER, V. act., faire trouver des person- nes dans un lieu, pour qu'elles confèrent en- semble : il faut les aboucher. ABOUTIR, V. neut., toucher d'un bout à une chose; se terminer; tendre à... : aboutir à un champ; cette démarche n'aboutira qu'à vous faire blâmer. ABOYER, V. neut., japper, crier, en parlant des chiens : aboyer aux voleurs , contre ou après les passants. ABRÉGÉ, subst. masc, discours raccourci, précis d'un ouvrage, d'une histoire, etc.: faire un abrégé de... , mettre en abrégé, par abrégé. Il diffère de sommaire en ce que l'abrégé est un ouvrage, mais la réduction d'un plus grand à un moindre volume, et que le sommaire se borne a indiquer, en peu de mots, les princi- pales choses contenues dans l'ouvrage auquel il a rapport, sans être un ouvrage lui-même. ABRÉGER, V. act. , accourcir; rendre, faire plus court, plus succinct; resserrer ce qui est trop étendu ou trop diffus. ABREUVER, V. act., mcncT à l'abreuvoir; faire boire les chevaux, etc. — On dit encore figuré- ment : abreuver quelqu'un de chagrins. ABREUVOIR, subst. masc, lieu où l'on mène boire les animaux. ABS ACA Abreuvoir. ABRÉviÀïiOxN, subst. fém., retranchement de quelques lettres dans un mot, afin d'écrire plus vite et en moins d'espace. ABRI, subst. masc, lieu où l'on se met à l'abri du mauvais temps; et, figurément, de quelque poursuite, de quelque insulte. — Tout ce qui sert à garantir. ABuicoT, subst. masc, fruit à noyau. — Âbri- col-péclie, abricot dont le fruit a le goût et la grosseur de la pêche. Abricots. ABRICOTIER, suhst. masc. arbre originaire d'Arménie, qui porte les abricots. ABRITER, V. act., mettre à l'abri du mauvais temps. ABRUTIR, V. act., rendre stupide comme une bête brute. — Etouffer la raison. — s'abrutir, v. pron. abrutissement, subst. masc, état d'une per- sonne abrutie. — Stupidité grossière: il est plongé dans le dernier degré (ï abruti ssemenl. absence, subst. fém., éloignemenl d'un lieu ou d'une personne : faire de longues absences. absent, e, adj., qui est éloigné, qui n'est pas présent. absenter (s'), V. pron., s'éloigner d'un lieu. On ne dit pas s'absenter d'uue personne. absolu, e, adj., souverain, indépendant, li- bre de tout lien. — Roi, gouvernement absolu; roi, gouvernement dont les lois ou décisions sont souveraines, indépendantes. ABSOLUMENT, adv.. Souverainement, indépcn- dannnent : cette femme gouverne absolumenl son mari. — Im[)érieusenient : il veut absolu- ment le voir. — Entièrement, tout-à-fait, sans aucune restriction : il est absolument décidé. ABSOLUTION, subst. fém., sentence ou juge- ment par lequel un accusé est absous. ABSORBER, V. act., engloulir, consumer entiè- rement. — Faire disparaître ; il se dit des cou- leurs, des sons, des odeurs, des saveurs : le noir absorbe toutes les autres couleurs. ABSOUDRE, V. act., décharger un accusé d'une faute, d'un péché ou d'un crime. — Renvoyer de l'accusation un prévenu. — Remettre les péchés dans le sacrement de la pénitence. ABSTENIR (s'), V. prou., sempêcher de faire quelque chose, se priver de l'usage de... : s'abstenir de jouer. ABSTINENCE, subst. fém., action de s'abstenir de quelque cliose, ou effet de cette action. — Privation volontaire de... — Vertu qui nous porte à nous modérer sur quelque chose, à nous en abstenir. ABSURDE, adj., qui choque l'esprit, la raison, le sens commun : raisonnement absurde ; rien n'est absurde comme l'esprit de parti. ABSURDITÉ, subst. féiu.. vico, défaut de ce qui est absurde : Vabsurdilê d'un discours. — Chose absurde : dire une absurdité. ABUS, subst. masc, mauvais usage qu'on fait d'une chose. — Désordre. — Erreur, tromperie. ABUSER, V. act., tromper : abuser les esprits faibles. ABYME, subst.' masc, profondeur qui n'a point de fond. Au figuré, l'enfer: les anges rebelles ont été précipités dans Vabyme; le puits de Vabyme; les noirs abymes. On dit aussi Oguré- menl: abymc de malheur, abyme de misère, pour extrême maliieur, extrême misère, etc. ABVMER, V. act., précipiter dans un abyme. .^CADÉvîiciEN, subst. luasc, membre d'uue académie. .\cailoiiiicion. au: () ACC ACADÉMit:, subst. Cém. En France, VÂcadémic est une compagnie de savants, de gens de let- tres ou d'artistes. — Il y a beaucoup d'acadé- mies particulièresélablies par lettres-patentes, et dont le siège principal est à Paris. ACAJOU, subst. masc, arbre d'Amérique, du IJrésil et des 'ndes, dont le bois, sans aubier, est susceptible d'un beau poli et sert à faire des meubles. ACARIÂTRE, adj., qui est d'une humeur farou- ciie, aigre et criarde : esprit acariâtre, personne acai'iàlre. ACCABLANT, E, adj., qui accablc. — Au figuré, importun, incommode; qu'on ne peut suppor- ter : témoignage accablant; un bomme acca- bianl. ACCABLEMENT, subst. masc, état de celui qui est accablé. ACCABLER, V. act.. abattre par trop de charge, ou, figurément. à force de coups, de maux, ^l'aifaires, d'embarras. — 11 se prend aussi en bonne part : accabler quelqu'un de faveurs, de grâces, de caresses, l'en combler. ACCAPARER, V. act., faire amas de denrées pour les vendre plus cher. — S'emparer de quelqu'un. Fam. ACCAPAREUR, subst. masc ; au fém., a^capa- KEUSE, celui ou celle qui accapare. ACCÉLÉRÉE, subst. fém., voiture publique de la banlieue de Paris: les accélérées. ACCÉLÉRER, V. act., augmenter la vitesse, hâter, presser. X'oy. hâter. ACCENT, subst. masc, modification de la voix parlante, dans la durée ou dans le ton des syl- labes ou des mots. — Prononciation vicieuse. — La manière d'articuler, de prononcer, parti- culière à un peuple, à une nation : avoir Vac- cenl national ; accent an2;lais, allemand, russe, italien. On appelle accent provincial, la manière de prononcer propre à une province, lorsque dans cette province on ne prononce pas comme la bonne sociétédela capitale: accent normand, picard, gascon. — En terme de grammaire, on appelle accents de petits signes qui se placent sur les voyelles et qui servent à faire connaî- tre la prononciation d'un mot, etc. — Il y a trois sortes d'accents : Vaccenl aigu, ïaccent grave et V accent circonflexe. ACCENTUER, V. act., exprimer, par les in- flexions et les tons de la voix, les sentiments dont on est affecté. — Marquer une syllabed'un accent. — 11 s'emploie aussi comme verbe neu- tre etsans régime : il ne sait pas accentuer. ACCEPTABLE, adj. Il sc ditplus ordinairement avec la négative : ces conditions ne sont pas acceptables. ACCEPTE», V. act., recevoir, agréer ce qui nous estolferl. — Accepter une lettre de change, promettre par écrit de la payer, en mett;intau bas le mot accepté. — Accepter un défi, s'enga- ger à faire une chose dont on nous a défiés. ACCEPTION, subsl. fém., sens «l'un mot, sens dans lequel un mot se prend ou |)eut être pris. On (Ml Varrcptio)! propre ou figurée d'un mot. ACCÈS, subst. masc, abord, entrée, approche. On l'emploie quand on veut indiquer la facilité ou la difficulté d'aborder, d'entrer, d'appro- cher : place de facile ou de difficile accès. — Avoir accès auprès de quelqu'un, c'est avoir la facilité de lui parler, de l'entretenir. ACCESSIBLE, adj., qui peut être abordé, dont on peut approcher. Il se dit des lieux et des personnes. ACCESSIT, subst. masc, terme de collège, ré- compense donnée à l'écolier qui a le plus ap- proché du prix. C'est aussi l'acte, le certificat qui le constate. ACCESSOIRE, adj., qui accompagne la chose principale; qui n'en est que la suite: idée accessoire. — Subst. masc. . la dépendance , l'accompagnement du principal: prendre l'ac- cessoire pour le principal. ACCIDENT, subst. iTiasc, malheur, chose fâ- cheuse qui arrive. — Cas fortuit, événement imprévu. Dans ce sens, sa signification est dé- terminée par une épithète : heureux accident, accident funeste. ACCLAMATION, subst. fém., cri de joie, d'ap- plaudissement. Il s'emploie ordinairement au pluriel : faire des acclamations à... ACCLIMATER, V. act., accoutumcr à la tempé- rature d'un climat : acclimater une plante. — S'ACCLIMATER, V. prou. Il SO dit des choses ani- mées et inanimées : se faire à un nouveau climat. ACCOLADE, subst. féiTi., embrasscmeut : ils se firent de grandes accolades. Il est familier. ACCOMMODANT, E, adj., complaisant, qui est facile, qui se fiiit aisément à tout. — Qui fait plaisir. ACCOMMODEMENT, subst. masc, ajustemeiil, agencement qu'on fait en quelque lieu pour sa commodité. — Accord, traité pour terminer un différend réconciliation. ACCOMMODER, V. act., procurcr de la commo- (!ité. — Etre propre àquelqu'uii, être à sa bien- séance. — Conformer, faire convenir, faire ca- drer : accommoder la religion à ses intérêts. — Arranger, agencer, ajuster. — Il s'emploie quelquefois par ironie dans un sens tout con- traire, et signifie maltraiter de coups ou de pa- roles ; en user mal avec... ACCOMPAGNATEUR, subst. masc; au fém., ac- compagnatrice, celui, celle qui accompagne la voix avec quelque instrument. accompagner, V. act., faire compagnie à... ; aller de compagnie avec... — Suivre par hon- neur, reconduire par civilité. ACCOMPLI, E, part. pass, de accomplir, et adj., achevé, fini. — Accompli, pariait. Ce qui est parfait a toutes les qualités nécessaires à sa destination; ce qui est accompli a de plus tou- tes les qualités que l'on peut désirer. ACCOMPLIR, V. act., achever tout-à-fail : ac- complir le temps de son bail. — Effectuer : ac- complir sa promesse. accomplissement, subst. masc, achèvement ACC ACE pariait. — Exéculioii, réalisation entière : Vac- complissemenl de la loi , de vos desseins. ACCORD, subst. masc. , consentement mutuel donné à une chose ; conformité de volontés, de sentiments : je suis, ou je tombe, ou je demeure iVaccord de cela. ACCORDABLE, adj., qui peut s'accorder ou qui doit s'accorder. Il a tous les sens de ce verbe. ACCORDER, V. act., mettre d'accord, concilier, concéder : accordez-i\\o\ celte grâce ; accorder une fille en mariage. — Promettre en mariage. — Accorder du temps à un débiteur, remelire à une époque plus éloignée l'eflfet qu'il devait ac- quitter. ACCORDEUR, subst. masc. ; au fém., accor- DELSE, celui, celle qui fait métier d'accorder les orgues, les pianos. ACCOSTER, V. act., abordcr quelqu'un pour lui parler; fam. — Terme de marine, se mettre à côté, aller du côté : accoster la terre , aller trop du côté de la terre; accoster un vaisseau . un quai; se ranger à côté du vaisseau ou le long du quai. ACCOUPLEMENT, subst. masc. , assemblage de deux animaux, tels que des bœufs attachés sous le même joug. ACCOUPLER, y. act., joindre deux choses en- semble. AccouHciR. v'. act., rendre plus court : accour- n'r son chemin, prendre un chemin plus court. AccouRCissEMENT, subst. masc, diminution de durée et de longueur. Il n'est guère usité qu'en parlant d'un chemin et des jours. ACCOURIR, V. neut. irrég.. se rendre vite vers quelqu'un ou dans quelque lieu. AccouTHEMENT , subst. masc. , habillement, ajustement ridicule. ACCOUTUMER, V. aci., faire prendre, donner une habitude: habituer quelqu'un à... ACCRÉDITER, V. act., mettre en réputation, en crédit. ACCROC, subst. masc. , déchirure d'une étoffe qui s'est accrochée: il y a un accroc à votre robe. ACCROCHANT, E, adj., quiaccroclie, qui arrête. ACCROCHER , v. act. , attachera un croc, à un clou à crochet, etc. — Accrocher une voilure, la heurter en l'arrêtant. On dit même absolument qu'un cocher accroche. ACCROIRE, v. act. Ce verbe n'est usité qu'à l'infinitif, et ne s'emploie que précédé du verbe faire : faire accroire; il lui a fait accroire cette fable. ACCROISSEMENT , subst. masc. , augmentation sensible d'un corps en sa propre substance. — Figurément , augmentation de fortune , de prospérité, etc. ACCROÎTRE , V. act. sur croître , augmenter, rendre plus grand : accroitre son bien. ACCROUPI, E, part, passé de s'accroupir, et adj., se dit, en terme de bias., 1^ du lion et de divers autres animaux quand ils sont assis; 2'^ des lapins et des lièvres qui sont ranwTssés . posture qui leur est ordinaire lorsqu'ils ne courent pas. ACCROUPIR (/) , V. pron. , s'asseoir sur sa croupe ou sur ses talons. U se dit des hommes et des animaux. Lion accroupi. ACCRU. E, part, passé de accroître, et adj. , augmenté. ACCUEIL, subst. masc, réception bonne ou mauvaise qu'on fait à quelqu'un. — Faire ac- cueil se prend toujours en bonne part, et signi- fie faire une réception civile et honnête. ACCUEILLANT, E, part. prés. de accueillir, et adj., qui fait bon accueil. ACCUEILLIR; V. act. , rccevoir bien ou mal quelqu'un qui vient à nous. — Il se dit aussi relativement aux choses : accueillir une de- mande, une proposition. — 11 se dit, mais rare- ment, au figuré, des accidents fâcheux qui sur- viennent : être accueilli de la tempête. ACCULER, v. act. , pousser et serrer dans un coin; pousser en un endroit d'où l'on ne peut aller plus loin. — Faire pencher une voiture à l'arrière. — On ne dit pas acculer., mais éculer un soulier. — s'acculer, v. pron,, se ranger, se serrer dans un coin. accumuler , V. act. . mettre en monceau . mettre en tas. Yoy. amasser. — On dit figuré- ment : accumuler crime sur crime, ajouter crime à crime. ACCUSATEUR, subst. masc : au fém. , accusa- trice, celui ou celle qui accuse quelqu'un. accusation, subst. fém., action, plainte en justice contre quelqu'un qu'on accuse; repro- che, imputation d'un délit, d'une faute. ACCUSÉ, subst. masc. , celui qui est déféré en justice pour quelque crime ou délit : on doit confronter demain l'accusateur et Vaccusé. — On nomme proprement accusé celui qui est ren- voyé devant les tribunaux pour être jugé : jusque là il n'est que prévemi. ACCUSÉ, e, part, passé de accu.ser, et adj. : ac- cusé de meurtre ; le meurtre dont il est accusé. Commeadj., ilse place toujours devant lesubsl. ACCUSER, V. act., découvrir le crime ou la faute de quelqu'un à celui qui a droit d'en con- naître ; déférer en justice. — On dit accuser de vol, et non pas de voleur: rt(TM. ADM 10 AUG /nil : si l'on exige cela, adieu la réunion ; si la fièvre survient , adieu. — On le dit aussi re- lativement à une chose dont on n'a plus be- soin . à une espérance déçue , etc. : adieu ma houteille ! adieu mon projet! etc. — On dit prov. adieu paniers , vendanges sont faites , pour : on n'a plus que faire des paniers, puis- que les vendanges sont finies. — adieu est aussi subst. masc; au plur., adieux : un éter- nel adieu; \eF, adicuœ furent lonss et tendres. — Faire ses adieux , prendre congé. — Fam., sans adieu . je ne vous dis pas adieu , j'espère vous revoir bientôt. ADJECTIF , adj. masc, au fém. adjective, f. de gramm., se dit du mot qui se joint à un substantif pour en marquer la qualité ou la modification : un nom adjectif. — Il est aussi subst. masc. : un af/jV^///" masculin , un adjectif féminin , etc. ADJOINDRE , V. act., se conjuguant sar join- dre, joindre avec... — Donner un collègue, un associé à... Il ne se dit que des personnes. ADJOINT, E, part. pass, de adjoindre, et adj. : un professeur adjoint. ADJOINT, subst. masc, en administratfôn, ce- lui qui est joint à un autre pour l'aider ou le suppléer. — Officier municipal qui aide et rem- place au besoin le maire d'une commune : c'est mon adjoint; le maire et ^-g^ adjoints. ADJUDANT, subst. masc, t. milit., qui en aide un autre; officier qui aide un officier supé- rieur. ADJUDICATION, subst. fém , acie de justice ou d'administration , par lequel on adjuge de vive voix ou par écrit. ADJUGii , t. invariable, sorte d'adverbe, locu- tion dont on se sert dans les ventes aux enchè- res publiques : adjuçfél signifie que la chose mise à l'encan est adjugée au dernier enchéris- seur, et au prix qu'il a otTert. ADJUGER, V. act. , déclarer en jugement qu'une chose . contestée entre deux parties , appar- tient de droit à l'une des deux : adjuger un legs, les dépens. ADMETTRE, V. act., rcccvoir à la participation de quelque avantage. — Agréer une personne ou une chose, comme propre à concourir avec plusieurs autres à quelque elTet , à l'exécution de quelque dessein, de quelque projet, de quel- que entreprise. — Admettre quelqu'un à une société, à une compagnie, à sa table ; admettre quelqu'un au nombre de ses amis ; admettre aux ordres sacrés, à la sainte table, à la parli- ^'ipation des sacrements. ADMINISTRATEUR, subst. masc; au fém., adjMi- NJSTRATRicE, cclui OU ccllc qui administre, qui régit des biens, qui dirige un établissement pu- blic, une maison du gouvernement. ADMINISTRATION, subsl. fém., actiou de don- ner ses soins à quelque chose, de veiller à la conservation , au maintien , à la prospérité de quelque chose. — Il se dit de toutes les choses qui font [)artie du gouvernement des états. — Administration de la justice, son exercice avec autorité publique. — Administration des sacre- ments, l'action de les conférer. ADMINISTRER act, régir. , V. aci., gouverner , Donner ses soins à une chose, veiller à la con- servation, au maintien, à la prospérité de quel- que chose. ADMIRABLE, adj., qui cxcitc, qui mérite Tad- miralion. — Il se dit de ce qui surpasse l'intel- ligence humaine : Dieu est admirable dans ses œuvres; — de ce qui paraît l'elfet d'un talent extraordinaire : le coloris de ce tableau est ad- mirable; — de celui qui s'acquitte de ses de- voirs de manière à s'attirer l'estime et l'ad- miration : cet homme est admirable par sa vertu. ADMIRATION , subst. fém., actiou d'admirer; sentiment de la personne qui admire. ADMIRER , V. act. , considércr avec étonne- ment ce qui paraît merveilleux; trouver ad- mirable. — Être surpris, étonné -.y admire que vous osiez. ADMISSIBLE, adj.. valable, recevable, qu'on peut admettre. ADMISSION , subst. fém., action par laquelle on admet , ou par laquelle on est admis. ADOLESCENCE, subst. fém., âge qui suit la pu- berté et précède la virilité ; âge qui commence pour les femmes à onze ou douze ans, et se termine à vingt ou vingt-un ans ; pour les hom- mes, il commence à quatorze ou quinze ans, et se lermine à vingt-quatre ou vingt-cinq ans. Il ne se dit guère que relativement aux gar- çons. ADOLESCENT, subst. luasc, jcuue gaFçon qui est dans rage de l'adolescence. Il ne se dit guère que dans le style badin ; dans le style sé- rieux , on dit plus souyeni jeune homme. — II est aussi adj., et signifie : qui est dans Vado- lescence. ADOLESCENTE, subsl. fém., jeuDC fille qui est dans l'âge de Vadolescence. ADONNER («'),'v. prou., s'attaclicr avec soin à quelque chose, s'y appliquer avec passion, s'y livrer : s'adonner à un lieu, à une personne, se mettre à fréquenter souvent ce lieu ; familière- ment, cette personne. ADOPTER, V. act., prendre, dans les formes prescrites par les lois, quelque personne pour fils ou pour fille. — Il se dit, par extension, de toute personne qui prend soin d'un enfant, comme s'il était son fils ou sa fille : il m'a- dopla et me lint lieu de père. ADOPTiF , adj. masc; au fém., adoptive, qui est adopté : enfant adoplif^ fille adoptive, ADOPTION , subsl. fém., l'action (ïadopler. Acte légal par lequel on adopte un fils ou une fille d'une famille étrangère : enfant par arfojp- lion. ADORABLE, adj., qui mérite, qui est digne d'etre adoré. — Abusivement et par exagéra- lion , ce que l'on aime ou ce qu'on estime ex- trêmement. ADORATION , subst. fém.. action par laquelle ADl 11 All on iuloic. — Cul(c que l'on rend a Dieu et iiux idoles. Adoration. ADOREK , V. act. , rendre à Dieu le culte qui lui est dû. — llyperboliquement et abusive- ment, aimer avec une passion excessive, avoir une soumission aveugle et servile. — Témoi- gner à quelqu'un un respect, une vénération sans bornes : cette mère est digne d'être adorée. ADOSSER, V. act., mettre le dos coidre : ados- ser un enfant. — Figurément : placer, appuyer contre : adosser un bâtiment contre un rocber. ADOUCIR, V. act., rendre doux, poli; corriger la rudesse, les inégalités, les aspérités d'une chose. — Dans plusieurs arts , adoucir^ c'est effacer avec une lime fine les traits de la grosse lime. — En terme de peinture , mêler les cou- leurs avec la brosse ou le pinceau : adoucir les traits, les contours d'une figure, les rendre plus délicats, plus fins. — Un dit, par extension, adoucir \n rudesse de la voix, du style. — Adoucir une expression, la rendre moins dure. — On adoucit ce qui est aigre, amer, acre, ar- dent. ADOUCISSANT, E, adj., qui adoucit: remède adoucissant. — Il est aussi subst. masc. : c'est un excellent adoucissant , un remède qui adoucit. ADOUCISSEMENT, subst. iiiasc, l'actiou par la- quelle on adoucit, et l'état de la chose adoucie. — -Tout ce qui adoucit, ce qui rend plus doux. ADRESSE, subst. fém. , indication pour aller en quelque lieu, etc.; suscription d'une lettre ou d'un paquet. — Dextérité, habileté, sou- plesse, finesse, ruse, artifice. ADRESSER , V. act. , cuvover directement quelqu'un ou quelque chose ji une personne , (lans un lieu. — Envoyer parla poste une lettre, un paquet à la destination de (juelqu'un. — AdresserXç, discours, la parole à quelqu'un, lui parler directement et spécialement. ADROIT, E, adj. , qui a de l'adresse, de l'ha- bileté d'esprit ou de corps pour faire quelque chose. — Fin, rusé, habile, entendu: avec celte (litTérence, qu'habile se dit de la conduite; en- tendu, des lumières de l'esprit; et adroit, des grâces de l'action. — En mauvaise part : adroit fripon. ADULATEUR, subst . masc. ; au fém., adii.a- TRicE, celui ou celle qui flatte par bassesse et par intérêt une personne qui ne le mérite pas. Ce mot dit plus que flatteur; il cinnoiR-e quel- que chose de plus bas et de |)lus rampant. — Il s'emploie aussi comme adj. ; discours adula- teur^ épithète adulatrice, — Flatteur, flagor- neur, louangeur. ADULATION, subst. fém., flatterie basse, lâche et intéressée; louanges excessives adressées à quelqu'un qui ne les mérite point. ADULER, v. act., flatler bassement , louer ex- cessivement et avec fausseté. ADVERBE, subst. masc, terme de grammaire, partie indéclinable du discours, qui exprime une circonstance de l'adjectif, du verbe, ou même d'un autre adverbe : il est fort sage ; il pense noblement; il parle très-poliment. ADVERSAIRE, subst. , cclui OU cclle qui esl opposée à un autre. — Qui est d'un parti, d'un avis contraire. — Il se dit en parlant de com- bat, de procès, de dispute, de contestation, de discussion. ADVERSITÉ, subst. fém. , l'état d'une posilion malheureuse : il est dans V adversité. — Mal- heur. Dans ce sens, il se dit plus ordinairement au pluriel : supporter de grandes adversités. AÉRÉ, E, part, passé de aérer, et adj., qui est en bon air, en grand air; où l'air s'inlro duit et se renouvelle aisément : maison bien aérée. AÉRER, V. act., donner de l'air à... ; mettre en bel air; chasser le mauvais aii" de... AÉRIEN, adj. masc; au fém., aérienne, qui est de l'air, qui tient de l'air, qui a])parlient à l'air; un corps aérien; les esprits aériens. AÉRONAUTE, subst. des deux genres, celui ou celle qui parcourt les airs dans un ballon. AÉROSTAT, subst, masc, espèce de ballon rempli d'un fluide plus léger que l'air, au moyen duquel on peut s'élever dans l'atmo- sphère, et dont l'invention est due au célèbre Montgolfier. AFFABILITÉ, subst. fém., qualité d'une per- sonne aflable; manière douce et honnête de parler aux gens. Il se dit quelquefois d'égal à égal, mais jamais d'inférieur à supérieur. AFFABLE, adj.. qui reçoit et écoule avecbonh' ceux qui ont alTaire à lui. AFFADIR, v. act. , rendre fade, au pr(>|)ie e( au figuré. — Causer une sensation désagréable |)ar quelque chose de fade : donner du dégoût — On dit (igurément que des louanges outrée> affadissent le cœur. AFFADISSEMENT, subst.masc. . effet que pro- duit la fadeur. Il se dit au pro|)re et au ligure. AFFAIBLIR, V. act.. reiuiie |)lus faible, moins vigoureux, abattre la force. — Figurément, ren- dre moins vif, oler la vivacité ; oler la force de l'esprit, de la mémoire; diminuer, amoindri! . AFFAIBLISSEMENT, subst. UiaSC. , (limillUl loM dc force, de vigueur, de vivacité, etc. Il s'emploie au propre et au ligure . AFFAIRE, subst. fém., chose qu'il liiut termi- ner, achcNcr. faire ; chose doul il est qu«}>litMi ; AFF 12 AFF tout ce qui est le sujet d'une occupation quel- conque. — Affaire se dit, en général, de tout ce qui tient au commerce de la vie; faire ses af- faires, aller à ses affaires. — Marclié , traité, convention : j'ai fait affaire avec un tel, de sa maison, de sa charge. — Action de guerre : c'est un lîomnie qui a vu bien des affaires. AFFAiRii:, E, adj., qui a beaucoup d'affaires, qui est accablé d'affaires. AFFAISSER, V. act. , faire que des choses qui sont l'une sur l'autre s'abaissent, se foulent. AFFAMÉ , E , part, passé de affamer, et adj. , qui est pressé de la faim. — Au (iguré, qui dé- sire artlemment une chose. 11 régit la prép. de : affamé de gloire. — Affamé de louanges, qui dé- sire être loué lors même qu'il ne le mérite pas. AFFAMER, V. act., causcr la faim en ôtant, en retranchant les vivres : affamer une place. — On dit au figuré d'un grand mangeur, qu'il af- f mie toute une table. AFFECTATION, subst. fém. , propcusion vi- cieuse à dire ou à faire certaines choses d'une manière singulière. — Manière de parler ou d'agir qui n'a rien de naturel. — Il s'emploie quelquefois au pluriel : on ne peut le corriger de ses affeckUions. AFFECTÉ, E, part, passé de affecter, et adj., qui a de l'affectation dans ses manières, son langage. — Touché , énm , et, par extension, affligé : être affecté dun mauvais procédé. AFFECTER, V. act., faire ostentation de quel- que chose. — Affecter régit la préposition de de- vant le présent de l'infinitif: il affecte de mon- trer son ambition. — Prétendre à... ; rechercher avec ambition : affecter le premier rang. — Destiner quelque cliose à tel usage. — Faire un usage fréquent et même vicieux de certaines choses : affecter certains mots, certaines façons de parler, certains gestes; — affecter un langage extraordinaire — Faire quelque chose avec une intention marquée, avec un dessein prémédité; il affecte de parler beaucoup; — c'est une chose dont il affecte de ne point parler. AFFECTION, subst. fém., bienveillance, amitié qu'on a pour quelqu'un ; tendresse , attache- ment. — Ardeur avec laquelle on dit ou fait quelque chose : se porter à quelque chose avec affection, par affection', en parler (V affection. — Les divers sentiments de l'àme : affections du cœur, de l'esprit, de l'àme. AFFECTIONNER , V. act. , aimcr, avoir de l'in- clination, se sentir du penchant pour quelqu'un; avoir de l'affection pour quoique personne ou pour quelque chose. — Attacher par quelque chose qui engage et qui doime du plaisir, — Avoir une attache particulière poqr une per- sonne, pour une chose, y prendre un vif inté- rêt. Voy. AFFECTION. AFFECTUEUSEMENT, adv. , d'uiio manjèrc af-^ fcctueuse. AFFECTUEUX, adj. luasc. ; au fém., affec- tueuse, plein d'affection: mouvement «//êc-r Itieux; paroles affectueuses. AFFERMER, v, act., céder à un autre la jouissance et l'usufruit d'une propriété rurale pour un nombre d'années fixé, au moyen d'une somme par an. — Donner à ferme ; prendre à ferme. AFFERMIR, V. act., rendre ferme et stable. — Rendre ferme et consistant ce qui était mou : la gelée affermit le poisson. Dans ce sens, on dit plus souvent raffermir. — Figurément , rendre assuré, ferme ; plus assuré, plus ferme. — Affermir l'àme , le courage, l'autorité. AFFÉTERIE, subst. fém., soîn trop marqué de phiire par de petites manières recherchées : les afféteries d'une coquette. — Manière affectée de parler ou d'agir : V afféterie du style. AFFICHE, subst. fém., placard écrit ou im- primé que l'on colle sur les murs pour avertir le public de quelque chose. AFFICHER , V. act. , mettre des affiches ; atta- cher un placard sur un mur pour informer le public de quelque chose : afficher une loi, une ordonnance. AFFICHEUR, subst. maSC; au fém., AFFICHEUSE, celui ou celle qui pose des affiches. AFFiDÉ , E , adj. et subst. , à qui l'on se fie. — Subst. , il se dit des agents secrets, des compli- ces d'un intrigant, d'un conspirateur. Il ne s'emploie le plus souvent qu'en mauvaise part; on dit : c'est son affidé , comme on dirait : c'est son homme de confiance ; c'est un homme qui lui est dévoué, etc. AFFILIATION , subst. fém. , associatioH à une société , à une communauté , à une corpora- tion , etc. — Affiliation exprime aussi les rap- ports qu'il y a ou qu'il peut y avoir entre deux sociétés affiliées. AFFiRMATiF , adj. masc. ; au fém. , affirma- tive , qui affirme , qui soutient une chose comme vraie : il est a ffirmatif., il parle d'un ton affirmatif. affirmation, subst. fém., expression qui affirme, par laquelle on affirme qu'une chose est vraie. AFFIRMER, V. act. , assurer, soutenir qu'une chose est vraie. AFFLICTION, subst. fém., abattement profond d'esprit; sentiment douloureux de l'àme causé par quelque malheur ou par quelque chose de fâcheux. — Malheur, disgrâce. En ce sens, il s'emploie même au pluriel : recevoir les afflic- tions de la main de Dieu. AFFLIGÉ, E, part, passé de affliger, et adj,, qui a de l'affliction, du chagrin. AFFLIGER , V. act. , (louncr de l'affliction y causer de la douleur, de la peine, du déplaisir. — Mortifier, désoler, tourmenter. AFFLUENCE, subst. fém., concours ct chutc d'eaux , d'humeurs vers un endroit.— Au fig., abondance de choses; concours de personnes vers un lieu ; multitude : affluence de biens, de peuple. AFFLUENT , subst. masc. , lieu où une rivière se jetle dans une autre. U ne faut pas le con- fondre avec confluent, qui signifie l'endroit où deux rivières commencent à couler ensemble. AFF 13 AFF AFFILENT, E, adj., qui afflue. Ce mot se dit des rivières, des fleuves qui se jettent dans d'autres : la Seine et les rivières afflucnles. AFFLUER. V. ncut., se rendre en un même canal : plusieurs rivières affluent dans la >eine, etc. — Aufig., abonder, arriver en abon- dance, survenir en grand nombre : les voya- geurs affluent dans cette auberge. AFFRANCHI, E, subst., t. d'iiist. anc, esclave à qui on avait rendu la liberté. — [j'affranchi de Cicéron. AFFRANCHI, E, part, passé de afifrancbir. — Il est aussi adj., et signifie : mis en liberté, dé- livré, décbargé de... AFFRANCHIR, V. act., mettre en liberté : af- franchir un esclave. — Rendre franc, décharger, exempter de quelque charge, de queUjue ser- vitude, de quelque redevance. AFFRANCHISSEMENT, subst. masc, actioH d'af- franchir un esclave, et l'etTet de cette action. AFFREUSEMENT, adv., d'uuc manière aCfreuse. horrible. — Fam., il signifie aussi, en mauvaise part : beaucoup, fort, extrêmement ; mais c'est un abus. AFFREUX, '(i(fub(('r de (pielquun, s'en coiffer. AGE \k A(iE masc, assemblage de cliar- AFFijT, subst peiile sur lequel est monté un canon. — Â/f'ùl à rouage, quand il se meut au moyen de roues. — Lieu où l'on se cache pour attendre le lièvre ou quelque autre animal , et le tirer quand il parait. AFRICAIN, E, subst. et adj., qui est d'Afri- que. fï^>«fy Africains. AFiiiQUK, subst. fém. , troisième partie du monde, au midi de l'Europe. AGAÇANT, E, adj., qui agace, qui excite. AGACER, V. act., causer aux dents une sensa- tion désagréable qui les empêche de mordre, et qui provient des fruits verts et acides. — Fig., picoter; attaquer, provoquer par de pe- tites attaques à quelque action, etc. — Kxciter à il se fàciiera. — Pin- impatienter : les quereller : si vous Vagacet cer, jouer, tirailler, contrariétés agacent. AGACERIE , subst. fém. , gestes, discours, petites manières d'une femme pour attirer l'attention de ceux qui lui plaisent ou de ceux auxquels elle a intérêt à plaire. Il s'emploie surtout au pluriel. AGE, subst. masc, la durée ordinaire de la vie. 11 se dit des animaux et des plantes comme des hommes. — Les dilïerents degrés de la vie de l'homme : bas «' agglomèrent sur nos (êtes. AGGRAVANT, E, adj. Il sc dit en physique des forces ou des poids ajoutés à d'autres qui exer- cent déjà leur mouvement. — Il se dit en mo- rale d'une chose qui aggrave , qui rend plus grief, plus grave. On ne l'emploie guère qu'au fém. et avec le mot circonstance. C'est l'opposé iV allcnuanie ., qui diminue. AGGRAVEMENT, subst. masc. , ce qui aggrave. AGGRAVER, v. Rct. , rendre plus grave , plus erief, plus douloureux, plus piquant, plus dif- ficile à supporter : les circonstances aggravent le crime, la faute, le péché. AGILE, adj. des deux genres, qui a de l'agi- lité , qui est dispos et prompt; qui se remue d'une manière souple et légère. AGILEMENT , adv prompte, avec agilité. AGILITÉ, subst. fém., légèreté, souplesse; disposition du corps à se mouvoir, à agir aisé- ment ou promptement. AGIOTAGE, subst. masc, action d'agioter. — Commerce , trafic sur les effets publics à la hausse ou à la baisse. — Profit usuraire que l'on prend pour convertir un billet en comptant. — Jeu de Bourse. AGIOTER, v. neut. . vendre ou acheter des billets, surtout les fonds publics, pour en tirer un certain profit. AGIOTEUR, subst masc. ; au fém , agioteuse, celui ou celle qui fait l'agiotage. AGIR, V. neut., faire quelque chose, produire de l'effet: opérer : il n'est jamais sansagfîr; le feu agit sur les métaux; un remède qui agit puissamment. — Agir contre, plaider con- tre ; poursuivre en justice : agir civilement, criminellemeni contre quelqu'un. — Une per- sonne agit contre sou opinion, contre ses opi- nions, contre ses principes, lorsqu'elle fait quelque chose qui n'est pas conforme à son opinion, etc. — Agir en homme d'honneur, en femme prudente, se conduire en homme d'hon- neur, etc. AGISSANT, E, adj.. qui se donne beaucoup de mouvement, en parlant d'une personne. — Qui opère avec force, en parlant d'un remède, etc. AGiTATEUK, subst.masc. : au fém., agitatrice, d'une manière agile ou celui ou celle qui , dans les assemblées, dans un lieu public, cherche à agiter les esprits , à causer de la fermentation et du désordre. AGITATION, subst. fém., mouvement répété: secouement, ébranlement : Vagitation des ar- bres , des flots, d'un vaisseau, etc. AGITER, V. act., mouvoir, ébranler, secouer : le vent agile un arbre. — Fig., troubler : la co- lère Vagile; cela lui agile l'esprit. — Discuter : agiter une question, une affaire. AGNEAU, subst. masc. , le petit d'une brebis, lorsqu'il ne passe pas un an. — Fig. , une per- sonne d'humeur fort douce. .-/ '' Agneau sans tache. AGONIE, subst. fém., dernier combat de la nature contre la mort; état d'un malade à l'extrémité. Il ne se dit que de l'homme. AGONISANT, E, subst. et adj., qui est à l'ago- nie, luMade agonisant. — Subst., réciter au- près d'un mourant les prières des agonisants. AGRAFE, subst. fém., sorle de crochet qui passe dans un anneau ou ouverture appelée porte, et qui sert à attacher ensemble diverses choses. — Crampon ou crocliet de fer dont on se sert pour retenir les pierres. AGRAFER, V. a., attacher avec une agrafe. AGRANDIR, V. acL, faire plus grand , rendre plus grand, par rapport «^ l'étencUie : agrandir une maison. — Fig. : sa position nouvelle Y agrandit aux yeux de ses semblables; les revers ont agrandi son àme, etc. AGRANDISSEMENT, subst.masc, accroissement, augmentation d'étendue; action d'agrandir. AGRÉABLE, adj., qui plaît, qui agrée. Voyez GRACIEUX. — Il est aussi subst. ; on dit : pré- férer Vagréablv à l'utile. — 11 fait Vagréablc , il veut passer pour agréable. AGRÉABLEMENT, adv. , d'uuc manière agréa- ble. AGRÉER, v. act., accueillir, recevoir favora- blement ; avoir pour agréable : agréer une proposition : Dieu agrée nos prières. — Trouver bon : agréez que je vous dise. AGRÉGATION, subst. féiu.. réccplion dans une compagnie, dans un corps : on s'est vivoinenl opposé à son agrégation. AGRÉGÉ . subst. masc, dans les académies et All) 16 AKi dans l'université, gradué chargé de suppléer les professeurs. AGRÉMENT, subst. masc. , approbation, con- sentement : ôonnev son a(jrémerit pour; obtenir Vagrémenl pour une charge , etc. — Bonne grace, air qui plaît; manières qui agréent. Il se dit des qualités du corps et de celles de l'esprit : on est frappé des agréments de sa figure , des agréments de sa conversation. — Avantage; plaisir; sujet de satisfaction : avoir, trouver de grands agréments à la cour, dans sa famille ; les agréments d'une maison, d'un pays; les agrém.ents de la campagne. — Il se dit encore du plaisir que l'on goûte dans quelque occupa- lion : les agréments de l'étude , les agréments de la pèche. AGRÈS, subst. masc. plur,,t. deraar., voiles, cordages, poulies, et tout ce qui est nécessaire pour mettre un vaisseau en étal de naviguer : le vaisseau a tous ses agrès et apparaux. AGRESSEUR, subst. masc.,* au fém. , agresseuse, celui ou celle qui attaque le premier ou la première. AGHESSiON, subst. fém. , action de celui qui attaque le premier. AGRESTE, adj., champêtre, rustique, sauvage. — Fig. , rude , grossier : avoir des manières agrestes. AGRICOLE, adj. des deux genres, qui s'adonne à l'agriculture, qui a rapport h l'agriculture. AGRICULTEUR, subst. masc. , celui qui cultive la terre, ou qui professe l'art de l'agriculture. — cultiHteur, colon. {Syn.) AGRICULTURE, subst. fém., art de cultiver la terre. AGRiEP^R, V. act., prendre, saisir avidement. Pop. Voyer gripper. — s'agripper , v. pron. , s'attacher, se cramponner. Pop. agronome, subst. des deux genres, qui con- naîtragricullurc, qui en possède la théorie. — Auleur qui écrit sur l'agriculture : habile agronome. AGUERRI, E, part, passé de aguerrir. aguerrir, V. act., accoutumer à la guerre, à ses fatigues , elc. — Au figuré , accoutumer à quelque chose de pénible : aguerrir à la rail- lerie. ah! inlerj.; ce mot exprime la joie, la douleur , l'admiration ou quelque aulre mou- vement de l'àme. AIDANT, E, adj. et part. prés, de aider; qui aide, qui assiste : Dieu aidant. Fam. AIDE, subst. fém., secours, assistance ; demander, recevoir ïaide d'une personne. — Aide se dit aussi des secours et des grâces de Dieu : il faut tout attendre de Vaide de Dieu ; mon Dieu, venez à mon aide. — Dieu vous soit en aide! locution plus particulièrement usitée quand quelqu'un éternue , ou en refusant l'aumône à un pauvre. AiDE-DE-cAMP , officicr militaire qui sert auprès d'un général ou d'un officier général, j»our porter ses ordres partout où il est ndces- saire : aide-de-camp du roi, du général, d'un lieutenant-général, d'un maréchal-de-camp. Aide-de-camp. AIDE- CHIRURGIEN-MAJOR, OU AIDE-MAJOR, chirurgien adjoint au chirurgien-major d'un régiment. — On nomme sous-aide celui qui est subordonné à l'aide dans les mêmes fonctions. AIDER , V. act. et neut. , donner secours , assister. — On dit aider une personne, quand le secours qu'on donne ne consiste pas à prendre sur soi une parlie de la peine, et aider à une personne, quand on partage cette peine avec la personne aidée : il l'a aidé à bàlir sa maison en lui prêtant de l'argent , il lui a aidé à porter son fardeau , etc. — Aider à... se prend aussi dans le sens de servir, contribuer à... : il a beaucoup aidé à la conclusion de ce marché ;. cette circonstance a bien aidé à le tirer d'af- faire, etc. AÏE, inlerj. qui marque la douleur : aïe! vous me blessez. Il s'emploie seul aussi : aïe!— Aïe est un mot que les charretiers disent à leurs chevaux pour les faire marcher, et qui paraît provenir de aille ^ imp. du v» aller. AÏEUL, subst. masc. , le père du père ou de la mère : aïeul paternel, aïeul maternel. Au pluriel, on dit aïeuls, à moins qu'on ne veuille dire ancêtres, auquel cas le pluriel d'aïeul est aïeux. AÏEULE , subst. fém. , la mère du père ou de la mère : aïeule paternelle, aïeule maternelle. AÏEUX , subst. masc. plur. , tous les parents qui nous ont précédés : ce prince s'est montré digne de ses aïeux ; et par extension , les générations qui ont précédé la nôtre : c'était la mode chez nos aïeux. AIGLE, subst. masc, t. d'histoire naturelle, le plus grand et le plus fort des oiseaux de proie, après le condor. 11 ne se trouve guère que dans les pays froids. — Pour dire que l'aigle crie, on dit qu'il trompette, à cause du son aigu et per- AIG 17 AIM cant de sa voix. — On dit fig. dun lioiniue qui est d'un génie, d'un esprit, d'un (aient supé- licur, que c'est un aicflc haut et pointu. On le dit aussi d'une pyramide, d'un obélisque. Aijile. AIGLON, subsl. maso., le petit de l'aigle. AIGRE, subst. niasc., saveur piquante, dés- agréablement acide : ce vin sent ïaigrc. — On dit aussi : cela tire sur r«/r/?r, pour indiquer une saveur qui approche de l'aigre. AIGRELET, TE, adj., diniiuutif d'aigre, un peu aigre : fruit aigrelet. — Fig. : voix, ma- nière aigrelede, ton aigrelet. AIGREMENT, adv., avec aigreur, dune ma- nière aigre. Il n'est d'usage qu'au fig. : parler, écrire aigrement à quelqu'un. AiGREiR, subst. fém., qualité de ce qui est aigre : levin, les fruits, etc., peuvent avoir de Vaigreur. — Sensation provoquée par cette qualité : après avoir mangé de tel mets, j'é- ])rouve une aigreur insupportable. — Au tig., on dit qu'il y a de Vaigreur entre deux per- sonnes, pour signifier qu'il y a commencement (le brouillerie entre elles, ou seulement qu'el- les sont mal ensemble. AIGRIR, V. act., rendre .aigre, faire devenir aigre : le levain aigrit la pâte, — 1 ig., rendre plus vif un sentiment douloureux ou un mau- vais sentiment, irriter : aigrir les peines, le ressentiment de quelqu'un; aigrir les esprits. AIGU, 'È, adj., qui se termine en pointe ou en tranchant : bâton aigu, fer aigu. — Fig., il se dit des sons aigres et perçants, d'une dou- leur vive et piquante, soit au |)hysique, soit au moral : un son aigu, un chaiirin profond et aigu, un mal aigu. AicriLLE, subst. fém.. petite broche d'acier fort déliée, pointue par un bout, percée |)ar l'autre, et qui sert à cou Ire. — Se dit aussi de dilïérentes espèces de petites verges de fer ou de toute autre matière, consacrées à divers usages, telles que les aiguilles à tricoter, les aiguilles de tète, dont les femmes se servent pour retenir, pour orner leurs cheveux ; les aiguilles de montre, de pendule, qui indiquent les heures, etc. — Fn I. d'architeclure. clocher Aiguille du cloclior. AiGLiLi.oN, subst. masc, arme propre aux insectes hyménoptères. — Petit dard des abeil- les, des guêpes, etc. — Bâton délié et pointu qui sert à piquer les bœufs. — Au fig., tout ce qui sert à encourager, à exciter : lémulation est Yaiguillon qui l'anime. AIGUILLONNER, V. act., piquerles bœufs avec l'aiguillon. En ce sens, peu usité. — Au fig.,, exciter, animer, etc. : la gloire et l'intérêt ai- guillonnent. — 5'AIGLILLONNER , V. prOU. AIGUISER, V. act., rendre aigu ou plus pointu, plus tranchant : aiguiser un canif, un couteau. — Fig., rendre plus pénétrant, plus subtil : la controverse aiguise l'esprit : plus mordant , plus piquant : le ton dont il raille aiguise beaucoup ses railleries. — Aiguiser l'appétit, rendre l'appétit plus vif. AIL, subst. masc: au plur.. aulx, t. de bot., plante ayant pour racine un oignon d'une odeur pénétrante qui se divise en plusieurs sections nommées gousses. L'assemblage de ces gousses s'appelle tète d'ail. AILE, subst. fém., partie du corps de l'oi- seau , de quelques ins'ectes et de certains au- tres animaux, qui leur sert à s'élever, se sou- tenir et se transporter çà et là dans les airs. — Fig., soin assidu, protection : une fille élevée sous Vaile de sa mère. AILERON, subst. luasc, extrémité de l'aile dun oiseau. — Au plur., nageoires de quelques poissons. AILLEURS, adv., en un autre lieu, d'un autre côté : allez ailleurs. AiMAHLE. adj.. digne d'être aimé, qui a les qualités nécessaires pour plaire, pour se faire aimer. AIMANT, subst. masc. pierre, minéral ferru- gineux qui a subi l'action électrique ou celle du feu, qui attire le fer, et dans le(picl il y a deux points délernunés, dont l'un se tourne toujours vers le nord et l'autre vers le sud : aiizuille frottée (Vaimant. AJU 18 ALE AiiMAKT, E, adj., qi*i, par sa nature, est porté i\ aimer : une àme aimante, un cœur aimant. AiiHER, V. acf., avoir de rattachement, de l'alTection pour... 11 se dit des personnes et des choses. AINE, subst. fém., parlie du corps où se fait la jonction de la cuisse et du bas-ventre. AÎNÉ, E, adj. et subst., le premier né des en- fants : fils aine, soeur aînée; c'est mon aîné, etc. AINSI, adv. etconj., de la sorte, de cette sorte. AIR, subst. masc, substance fluide, pesante, élastique, invisible, qui, sous le non» 6'almo- ■i;phère proprement dite, enveloppe la masse (terrestre : a^r subtil, air grossier; respirer un air pur. L'Air. AIRAIN, subst. masc, cuivre jaune allié avec rétain, et devenu, parce mélange, plus dur et moins ductile. AISANCE, subst. fém., certaine facilité dans les actions, les mouvements, les discours, les manières : agir, travailler, parler, se présenler avec aisance. — Fig., position heureuse sous le rapport pécuniaire, fortune suffisarite : il vit dans Vaisance, il a de Vaisance. AISE, subst. fém.. contentement, joie, émo- tion douce, agréable: être ravi ou transporté iVaise, ne pas se sentir d'aise. AISÉMENT, adv., avec aisance, facilement, commodément : travailler aisément; j'en vien- drai aisément à bout. A.IOURNÉ, E, part, passé de ajourner, et adj., qui a été assigné ou remis à jour fixe, ou à un temps indéterminé. AJOURNER, V. act., t. de prat., assigner quel- qu'un à certain jour en justice. — Ajourner une délibération, la remettre à certain jour ou à un temps indéterminé. AJOUTER, V. act., joindre une chose à une autre, mettre quelque chose de plus. AJUSTÉ, E, part, passé de ajuster et adj., se dit d'une flèche, d'un trait prêt à être lancé et d'un fusil couché en joue. AJUSTEMENT, parurc ; ce qui appartient à l'habillement complet, quel qu'il soit, simple ou orné, eM ajustement. AJUSTER, V. act. Les Italiens disent dans le même sens aggiuslare, et les Espagnols aJMs^ar, rendre juste : ajuster un poids, une mesure, etc. —^Ajuster son coup, son arme, viser. — Ajus- ter un cheval sur les voltes, à tonte sorte dairs de manège, le dresser, lui apprendre son exer- cice, en lui donnant la grâce nécessaire. — S'AJUSTER, V. pron., se préparera..., se mettre en état, en posture de... : s'ajuster pour tirer au blanc. Ajuster. Ai.ANGuiR, V. act. et neut., rendre languis- sant, êlre languissant. — .s'alanguir, v. pron., devenir languissant. — Au fig. comme au pro- pre, perdre son énergie. alarmant, e, adj., qui alarme, qui est pro- pre à répandre l'alarn e. — Pari. prés, du verbe alarmer. ALARME, subst. fém., cri, signal pour faire courir aux armes : sonner Yalarme, donner Valarme. ALARMER. V. art., donuer l'alarme. — Fig., causer de l'inquiétude, du souci, de l'émo- tion, de l'épouvaiite. ALARMISTE, subsl. des deux genres, qui ré- pand dans le public de fausses alarmes, ou même des nouvelles vraies, mais fâcheuses. ALBANAIS, E, subst. cl adj., qui est de l'Al- banie. ALBATRE, subst. masc, pierre de la nature du marbre, mais tendre et transparente. ALBINOS, subsl. masc, homme d'un blanc blafard, qui porte aussi le nom de nègre-blanc. ALBUM, subst. masc, cahier de papier blanc à l'usage des voyageurs, sur lequel ils enga- gent les personnes célèbres à écrire leur nom et une sentence. ALCALI, subsl. masc, t. de chim., sel fossile et minéral reconnu aisément à son goût caus- tique, à son odeur fétide. ALCORAN ou CORAN, subst. masc, livre de la loi de Mahomel. ALCÔVE, subst. fém., enfoncement pratiqué dans une chambre, où le lit est placé. ALCYON , subst. masc, oiseau semblable à l'hirondelle, qui fréquente la mer et les ma- récages. ALENTOUR, adv. Ce mot signifie aux environs. ALI 19 ALL ALÉPiNE, subst. féiu., noix de galle d'AIei). — Elofie de soie et de laine qui se fabrique ù Alep. ALERTE, subst. fém., mouvement excité dans une troupe par quelque indice ou quelque ordre qui fait connaître la nécessité de se tenir sur ses gardes : on donna une vive alerte au camp. ALEXANDRIE, subst. fém., grande ville de la Basse-Egypte, sur les bords de la Méditer- ranée. ALEZAN, E, adj., se dit d'un cbeval bai, tirant sur le roux. — Subst., un alezan^ une alezane^ un cbeval, une jument de cette couleur. ALÈZE, subst. fém., sorte de petit drap d'un seul lé de toile qu'on met sous les malades. ALGARADE, subst. fém., iusulte faite avec bravade, avec bruit, pour un sujet léger; sortie brusque : faire une algarade. ALGÈBRE, subst. fém., scieuce du calcul des grandeurs en général représentées par des lettres. ALGÉBRisTE, subst. des deux genres, celui ou celle qui sait l'algèbre, qui fait des opérations d'algèbre : c'est un excellent algébriste. ALGER, subst. masc, ville d'Afrique, capitale de l'état qui porte ce nom et qui appartient à la France depuis 1830. On prononce aljé à Paris seulement, partout ailleurs, a/jère. ALGÉRIEN, subst. et adj. masc; au fém., al- crÉRiENNE, qui est d'Alger. alguazil, subst. masc. ; en Espagne, arcber, sergent, exempt, gendarme, buissier, enfin bas officier de justice dont la fonction est de fiiire exécuter les ordonnances du magistrat. ALIBI, subst. mgsc, adverbe latin signifiant ailleurs. Un alibi est, en général, la preuve apportée qu'on était dans un autre lieu que celui où l'on était soupçonné d'être. Ce mot , étant latin, ne prend pas d's au plur. ALiBORON, subst. masc, terme burlesque. — Nom donné plaisamment à l'àne, particulière- ment dans nos fabulistes. ALIÉNATION, subst. fém., traiispoit , veute de la propriété d'un fonds ou de ce qui tient lieu de fonds : aliénation d'un domaine, etc. — On dit fig. : V aliénation des volontés, des esprits, des cœurs, pour dire l'éloignement, l'aversion, que des personnes ont les unes pour les autres. — Et aussi, fig., aliénation iV esprit^ pour ésare- ment d'esprit, folie. ALIÉNÉ, E, part, passé de aliéner, et adj. : domaine a//me ,• cœurs aliénés; avoir l'esprit aliéné; être aliéné d'esprit; — Subst., fou, folle: un aliéné, une aliénée. ALIÉNER, V. act., vendre, transférer la pro- priété de... Il ne se dit que des fonds et de ce qui tient lieu de fonds. — Fig., rendre malveil- lant, ennemi, etc. : aliéner les esprits, les cœurs; il nous a aliéné monsieur un tel. — Alié- ner l'esprit, faire devenir fou. ALIGNEMENT, subst. luasc. acliou daliiïiicr: résultat de cette action : donner, prendre les alignements d'une rue, d'une place. ALIGNER, V. act., ranger ou dresser sur une même ligne. ALIMENT, subst. masc, tout ce qui nourrit , entretient et conserve le corps. Aliments. ALIMENTAIRE, adj., quï est destiné aux ali- ments; tout ce qui dépend des aliments : pro- vision alimentaire^ pension alimentaire. ALIMENTER, V. act.. uourrir; fournir les ali- ments nécessaires; entretenir : je l'ai alimenté; il a le moyeu ^alimenter sa famille. Il est surtout usité en terme de pratique. ALITER, V. act., réduire à garder le lit : la fièvre l'a alité. ALLAITEMENT, subst. iTiasc, action d'allaiter. ALLAITER, v. acl., nourrir de son lait, en par- lant des femmes : allaiter un enfant. ALLÉCHER, V. act., amorcer. — Fig., attirer doucement; gagner par le plaisir, par la dou- ceur, par la séduction, etc. ALLÉE, subst. fém.. passage étroit entre deux murs, aboutissant à un corps de logis. — Cbe- min non pavé, bordé d'arbres, d'arbrisseaux , de fleurs, de gazon, de buis, etc., plus particu- lièrement dans un parc ou un jardin : allée de tilleuls, etc, ALLÉGER, V. act., décbargcr d'une partie d'un fardeau une personne ou une cbose : alléger quelqu'un, un bateau , un plancber, etc. — Il signifie aussi diminuer un poids, un fardeau , le rendre plus léger. ALLÉGiR, v. act., diminuer dans tous les sens- le volume d'un corps : allégir un arbre , une plaucbe, ôter partout de son épaisseur. ALLÉGORIE, subst. fém.. fictiou dont l'artifice est de présentera l'esprit un objet de manière à lui en désigner un autre. — C'est ainsi qu'on représente la justice par une femme qui tient un glaive d'une main et uue balance de l'autre. ^ ALLÉGORIQUE, adj., qui renferme une allég((- rie ; qui a rapport à l'allégorie. ALLÉGORiQLEMENT, adv., d'uuc manière allé gorique. ALLEMAGNE, subst. féui., cmpirc de rEui;i^pe centrale. — L'Allemagne a reçu le titre de i^linl- Empire. ALLEMAND. E. subst. et adj.. qui c>t m» en Allemaune. ALT 20 AM A ALLER, V. iieut. Autrefois on disait je vais ou je vas : on ne dit plus que je vais; même ob- servation pour je m'en vais ALLIAGE, subst. masc, mélange de deux mé- taux, dont l'un est plus précieux que l'autre. ALLIANCE, subst. fém., affinité, sorte de pa- renté entre plusieurs personnes, résultant d'un mariage. ALLIÉ, E, subst, : il est mon allié; nos parents et nos alliés. ALLIER, V. act., mêler, incorporer ensemble les métaux : allier l'or avec l'argent. — Fig., joindre, mêler : allier le plaisir avec le devoir. ALLONGE, subst. fém. On appelle ainsi toute pièce rapportée à une autre , de quelque ma- nière que ce soit. ALLONGER, v. act.. rendre plus long : allonger une table, une galerie. ALLUMER, v. act. , mettre le feu à quelque chose de combustible : allumer un fagot , une chandelle, des bougies, elc. ALLUMETTE, subst. fém., petit brin de bois soulTré par les deux bouts, et servant d'ordinaire à allumer des chandelles, des bougies, etc. ALLUMEUR, subst. masc; au fém.. allumeuse, celui ou celle qui allume réaulièrement des chandelles, des lampes, des réverbères. ALLURE, subst. fém., la manière de marcher de certaines bêtes : ce cheval a V allure fort douce ; il a de belles allures. ALMANACH, subst. masc, calendrier qui con- tient tous les jours de l'année. ALOÈs, subst. masc, arbre des Indes. ALORS, adv., en ce temps-là; en ce cas-là. — Alors comme alors. — Les manières iï alors. ALosE, subst. fém,, poisson de mer. ALOUETTE , subsl. féiiî. , pclit olscau fort connu. A loue Iles. ALOYAU, subst. masc, pièce de bœuf. ALPHABET, subst. masc, recueil des signes ou lettres dont les diverses combinaisons re- jirésentent tous les sons divers des mots com- posant une langue. ALPHABÉTIQUE, adj. : ovôve alphabétique, table alphabétique. ALTÉRANT, E, adj., qui altère, qui cause la soU : mets altérants ALTÉRATION, subst. fém., changement, et, le plus ordinairement, de bien en mal : altération dans la santé ; et, fig. : altération dans les es- prits, dans l'amitié, etc. ALTERCATION, subst. fém., débat, légère dis- pute , contestation entre deux ou plusieurs personnes. ALTÉRER, v. aci., changer une chose, et, le plus ordinairement, de bien en mal : altérer une liqueur, un métal, une couleur. — Au fig. : les idées fausses que ce pédant lui a inculquées ont altéré son jugement. ALTERNATIVE, subst. fém., succcssion plus ou moins prolongée d'une chose à une autre : la vie est une alternative de peines et de jouis- sances. I ALTERNATIVEMENT, adv., toUr à tOUr, l'UIl après l'autre. ALTESSE, subst. fém., titre d'honneur qu'on donne à ditîérents princes : altesse royale, sé- rénissime ; traiter d'altesse. ALTiEu, adj. masc; au fém., altière. Gemot signifie : qui a une fierté impérieuse tendant à humilier les autres : un homme allier, une ^emmesltUre. amabilité, subst, fém., qualité de ce qui est aimable; douceur de caractère; aménité : cette jeune personne ne manque pas d'amabilité. amaigrissement, subst. masc, diminution d'embonpoint. — Maigreur acquise. AMALGAME, subst. masc , mélange. AMANDE, subst. fém.. le fruit de l'amandier. AMANDIER, subst. masc, t. de botanique, arbre qui porte des amandes. Il est originaire de Mauritanie. AMARRER, V. act., attacher avec une amarre : amarrer un vaisseau aux anneaux du port. AMASSEiî, V. act., faire amas. II s'emploie aussi sans régime : c'est un avare qui ne pense qu'à amasser; on sous-entend : du bien, de l'arsent. AMI 'il AMP AMATEUR, subst. des deux genres, celui ou celle qui a un goût particulier pour une chose: amateur de fruits, de fleurs, AMBASSADE, subst. fém., couimission dont un prince ou un état souverain charge quelqu'un auprès d'un autre prince. AMBASSADEUR, subst. Hiasc; au fém., ambas- sadrice, celui ou celle qui es( envoyée en am- bassade. AMBIGU, subst. niasc, repas où l'on sert à la fois la viande et le fruit. AMBITIEUX, adj. masc.;au fera., ambitieuse: un homme ambitieux, une femme ambitieuse. AMBITION , subst. fém. , désir immodéré d'honneurs. AMBITIONNER, V. Bct., aller à l'entour, bri- guer. AMBLE, subst. masc, sorte d'allure du cheval entre le pas et le trot, et dans laquelle l'animal lève en même temps les deux pieds du même côté. /. — ~ N^K^ ^ ^..l'Z— jfi^^^^ --- ------ /. IS — "-■- ^^m Cheval à l'amble. .oiBULANCE, subst. fém., hôpital militaire qui suit un corps d'armée. AMBULANT, E, adj., qui n'est pas fixe en un lieu : marchand ambulant, musicien ambulant. .ÀME, subst. fém., ce qui est le principe de la vie chez tous les êtres. AMÉLIORATION, SUbst. félU., pTOgrès VCTS le bien : il y a de Vamélioration dans votre étal. AMÉLIORER, V. act., rcudie meilleur. — s'amé- liorer, V. pron., devenir meilleur. AMENDE, subst. fém., peine pécuniaire impo- sée par suite d'un crime ou d'un délit. AMENÉ, E, part, passé de amener. AMENER, v. act., mencT, conduire vers quel- qu'un ou quelque lieu. AMER, adj. masc. ; au fém., amère, qui a de l'amertume, une saveur rude, désagréable. — Avoir la bouche amère. AMERTUME, subst. fém., savcur amère. — Au fig., affliction, peine d'esprit. AMEUBLEMENT, subst. masc, assortimcut de meubles pour une chambre, pour un apparte- ment. AMEUTEMENT, subst. masc, actlou d'ameuter. AMEUTER, v. act., rassembler les chiens en meute. — Au fig., assembler, attrouper des gens dans quelque mauvais dessein, pour les exciler à la sédition. AMI, E, subst., celui ou celle avec qui on est lié d'une alTection réciproque: les vrais amis sont rares. AMICAL, E, adj., qui part de l'amitié : accueil amical. AMIRAL, subst. masc; au plur., amiraux, ti- tre du premier grade dans la marine française. AMITIÉ, subst. fém., affection que l'on a pour quelqu'un, et qui est ordinairement mutuelle. AMNISTIE, subst. fém., pardou qu'un souve- rain accorde aux rebelles. AMOLLIR, V. act., rendre mou, maniable : le feu amollit le métal. AMORCE, subst. fém., appât pour prendre des poissons, des oiseaux, etc. — Poudre fine qu'on met dans le bassinet d'une arme à feu. AMORTIR, V. act., rendre moins ardent, moins violent : amortir le feu en y jetant de l'eau. AMPHIGOURIQUE, adj., qui tient de l'amphi- gouri; obscur, sans ordre, sans liaison. AMPHITHÉÂTRE, subst. masc, bâtiment spa-i* cieux où les Romains assistaient aux combats des gladiateurs et des bêtes féroces. AMPLE, adj., long, large, étendu au-delà de la mesure ordinaire : robe fort ample. AMPLIFICATEUR, subst. iiiasc. ; au fém., AMPLIFICATRICE, qui amplifie, qui exagère. AMPLIFIER, V. act.: il amplifie toujours les choses, les nouvelles. AMPOULÉ, E, adj., enflé. Il ne se dit guère qu'au figuré, en parlant du style : discours ampoulé, AMPUTATION, subst. féiu.. t. dc cliir.. oj>éra- tion par laquelle on enlève, au moyen d'in- ANE i>(; ANC strumeiils tranchants, un membre ou autre partie saillante du corps : faire amputation d'un bras, d'un sein. AMPUTÉ, E, part, passé de amputer. — Subst., un amputé est une personne qui a subi l'opé- ration d'une amputation. ampcter, y. act., faire une amputation. AMUSANT, E. adj., qui amuse, qui divertit : homme amusant^ spectacle amusant, etc. AMUSEMENT, subst. masc, ce qui amuse ou sert à amuser, à divertir : la pêche est un des amusements innocents de la campagne. AMUSER , V. act. , divertir agréablement : amuser une société par ses joyeux propos. ANACHORÈTE, subst. masc, moine qui vit dans un désert. Anachorète. ANALOGIE, subst. fém., rapport ou ressem- blance que plusieurs choses ont les unes avec les autres. ANALOGUE, adj., qui a de l'analogie, du rapport : le fait que je vous cite est analogue à celui que vous m'avez raconté. ANALYSE, subst. fém., décomposition d'un tout en ses parties, soit littéralement, soit par extension. ANALYSER, V. act., faire une analyse. ANARCHIE, subst. fém., absence de gouver- nement dans un état. — Grand désordre ; confusion de pouvoirs. ANATHÈME, subst. masc, excommunication, retranchement de la communion de l'Eglise. ANATOMiE, subst. fém., dissection du corps ou de quelque partie du corps animal. ANCÊTRES, subst. masc. plur., ceux de qui on descend; aïeux. ANCIEN, adj. masc; au fém., ancienne, qui existe depuis longtemps : cette maison est ancienne. ancre, subst. fém., t. de mar., instrument de fer à deux crochets, tenu par un câble, qu'on jette au fond de l'eau pour arrêter les vaisseaux. ANDALOU, subst. masc, cheval d'Andalousie. âne, subst. masc; au fém., ânesse, quadru- pède qui ressemble au cheval. ANÉANTIR, V. act., détruire. anecdote, subst. fém., particularité secrète d'histoire omise ou supprimée par les historiens précédents. ANERiE, subst. fém., ignorance grossière : quelle ânerie dans ce médecin , dans cet avocat î ANGE , subst. masc. , créature purement spirituelle et intellectuelle ; esprit céleste qui annonce les ordres de Dieu. ANGELUS, subst. masc, prière qu'on fait le malin, à midi, et le soir. ANGORA, subst. masc. et adj. des deux gen- res. Ce mot s'applique à trois races d'animaux : le chat, le lapin, la chèvre. AHgora» ANGUILLE, subst. fém., poisson d'eau douce sans écaille. ANICROCHE, subst. fém., difficulté, obstacle. ANIMADVERSION, subst. fém., Improbatiou, blâme, censure. ANIMER, Y. act., donner l'àme, la vie à un corps organisé. — Fig., donner de la vivacité, de l'action. — On dit à peu près dans le même sens : animer la conversation. ANiMOSiTÉ, subst. fém., haine, aversion. ANNALES, subst. fém. pi., histoire qui rap- porte les événements année par année. ANNONCE, subst. fém., avis par lequel on fait savoir quelque chose au public. ANNONCER, Y. act. , fairc savoir : annoncer une bonne, une mauvaise nouvelle. — Prédire : les prophètes ont annonce que... ANNONCIATION, subst. fém., fête en l'honneur de la Vierge. ANNUEL, adj. masc; au fém., annuelle, qui dure une année : magistrature annuelle. — Qui revient chaque année : rente annuelle. ANNUELLEMENT, adv. , par chaquc année; toutes les années. ANNULER, Y. act., casscr, abolir, rendre nul. ANOBLI, E, adj. et part, passé de anoblir, qui a été fait noble, qu'on a mis au rang des nobles. ANOBLIR , Y. act. , faire , rendre noble ; conférer la noblesse ; donner à quelqu'un le titre, la qua- lité de noble : elle a été anoblie sous Napoléon; il n'y a que le roi qui puisse anoblir. ANONYME, adj. des deux genres, qui est sans nom. 11 se dit particulièrement des auteurs, livres ou écrits.— On dit aussi substantivement un anonyme; et c'est substantivement qu'on ANT •23 A PO désigne le secret que fait de son nom un au- teur : il a gardé Vanonyme. ANSE , subst. fém. , sorte de demi-cercle at- taché à un pot, à un panier, à un seau, etc., et qui sert à les enlever, h les porter, etc. ANTAGONISME, sul)st. masc. , rivalité, opposi- lion politique, pliilosophique. ANTAGONISTE, subst. masc. , et adj des deux genres . se dit de celui qui est opposé à un autre, qui est son adversaire, qui lui dispute quelque chose. ANTÉCÉDENT, E. adj. et subst. , qui précède en temps, qui est auparavant : un acte anlccé- ANTECHRIST, subst. m.isc. , cclui quî est con- traire à Jésus-Christ. ANTÉiUEiR, E, adj., qui est devant : la parlie {intérieure d'un vaisseau. — Qui a eu lieu, qui a existé auparavant : ce fait est anlèricur h... ANTÉRIEUREMENT, adv. , auparavant , précé- demment : anléricuremenl à celte révolution. ANTHROPOPHAGE, subst. et adj. des deux genres, se (lit de celui ou celle qui maiice de la chair humaine: un anlliropophage ; une nation anthropophage . ANTHROPOPHAGIE, subst. fém. , usage ou ac- tion de manger de la chair humaine. ANTICHAMBRE, subst. fém., pièce d'un appar- tement qui est immédiatement avant la cham- bre. ANTICIPATION, subst. fém., aclion d'anticiper ; résultat de cette action. ANTICIPER , V. act. , faire avant le temps : anticiper le paiement, le jour, etc. ANTIDOTE , subst. Hiasc. . coutre-poison , re- mède pour se garantir de l'efïet du poison , du venin , de la peste. -7 Fig. , le travail est Vanli- dote de l'ennui. 'antienne, subst. fém., t. de lilurg. calhol., verset dit en toutou en partie avant un psaume ou un cantique, et répété ensuite (out entier. — Les antiennes étaient , dans l'origine , chau- lées alternativement par deux chœurs. — On dit fig. et fam., chanter la même antienne, pour : se répéter. — Annoncer une fâcheuse «nfîVnnc, annoncer une fâcheuse nouvelle. antinational. e. adj.; au plur. masc, anti- nationaux, opposé à ia nation, au caractère, au goût national. antipathie, subsl. fém., aversion, répu- gnance naturelle et non raisonnée qu'on a pour quelqu'un , pour quelque chose. antipathique , adj. des deux genres, qui ap- partient, qui a rapport à l'antipathie, qui est causé par l'antipathie : humeurs antipathiques. ANTIQUAILLE, subst. fém. , chosc aniique de peu de valeur. C'est un terme de mépris. ANTIQUAIRE, subst. masc, celui qui est versé dans la connaissance des antiquités, comme les médailles, les statues, etc. ANTIQUE, adj. des deux genres , fort ancien. II se dit, par opposition à moderne, des choses d'un temps fort reculé. Objets antiques. ANTIQUITÉ, subst. fém., grande ancienneté; V antiquité des temps. ANTISOCIAL, e. adj.; au plur., antisociaux, contraire à la société, h son ordre. ANTITHÉÂTRAL, E, adj., qui u'cst pas théâtral, qui ne convient pas à là scène. ANTRE, subst. masc, caverne, lieu sombre. ANXIÉTÉ, subst. fém., travail, tourment, grande inquiétude, peine d'esprit. APAISER, V. act., adoucir, calmer: apaiser Dieu , le prince ; apaiser une querelle. — s'apaiser , V. pron. , s'adoucir, se modérer. APANAGE, subst. masc. , ce que les rois don- nent à leurs puînés pour leur tenir lieu de partage. APATHIE, subst. fém., état d'une àme qui n'est susceptible d'aucune émotion. APATHIQUE, adj. des deux genres, indolent, insensible à tout. APERCEVOIR , V. act. , commeuceF à voir, dé- couvrir, remarquer. . APITOYER, v. ac(., toucher de pitié : rien ne peut V apitoyer. APLANIR, v. act., rendre uni ce qui était inégal : aplanir un chemin. APLATIR, V. act., rendre plat. — s'aplatir, V. pron. , devenir ])lat. APLOMR, subst. masc, ligne perpendiculaire à l'horizon : ce mur tient bien son aplomb. APOLOGIE, subst. fém., discours par écrit ou de vive voix pour la justification, pour la dé- fense de quelqu'un , de quelque action. APOSTASIE, subst. fém. , abaiidoii publJc d'une religion. APOSTiLLER. V. act. , faire une ou des apos- tilles à... : apostiUer un livre, un compte, une pétition. APOSTOLIQUE, adj. dcs (Icux gcnrcs. se dit de ce qui api)artienl aux apôlres : tradilion aiws- tolique ., église apostolique. APOSTROPHER. V. acL. détoumor son discours pour adresser la parole à quelque personne. APOTHÉOSE, subsl. fém., action de nieltre au nombre des dieux, déilicalion. #. APP 2Ï APÔTiiE , subsl. masc. , envoyé , messager : saint Pierre était le premier des douze apôtres. APP Apôtre. APPARAÎTRE, V. neut. , d'invîsihle se rendre visible : Dieu apparut à Moïse. APPARAT, subst. masc, éclat ou pompe qui accompagne certains discours. APPAREILLER, V. act. , mettre ensemble des choses pareilles ; apparcilUr des chevaux, des vases, des tableaux. APPAREMMENT, adv. , selou Ics apparences, vraisemblablement. ^ APPARENCE, subst. fém. . extérieur; ce qui paraît au dehors : cette maison a une belle ap- parence. APPARITION, subst. fém., action d'apparaître : Vapparilion d'un livre, d'une parure. APPARTE3IENT, subsl. masc. , logement com- posé de plusieurs pièces. APPARTENIR, V. ueut. , être la propriété de quelqu'un : cette maison m'appartient, APPAUVRIR, V. act., rendre pauvre : ses faus- ses spéculations ont fini par ïappauvrir beau- coup. APPELER , \. act. Appeler signifie nommer, dire le nom de... ; donner un nom : comment appclez-\ous cet homme? APPESANTIR, V. act., rendre lourd, plus lourd, pesant, plus pesant. APPÉTISSANT, E, adj., qui donne de l'appétit, qui réveille l'appétit : viande appélissanlef, APPÉTIT, subst. masc. , désir de manger: avoir appélil. APPLAUDIR , V. act. , battre des mains en signe d'approbation : applaudir une pièce de théàlre. APPLICABLE, adj. des deux genres, qui doit ou peut être appliqué à... APPLICATION , subst. fém. , l'action d'appli- quer, de poser, de mettre une chose sur une autre. APPLIQUÉ, E, part, passé du verbe appliquer et adj. il se dit, absolument et sans régime, d'une personne attachée à l'étude, aux alTai- res, etc. : homme appliqué^ femme lrès-app/{- L'Application. APPLIQUER, V. act., mettre une cbose sur une autre de manière qu'elle y soit adhérente : appliquer des couleurs sur une toile. — Adap- ter, faire convenir à... : appliquer une maxime, un passage, etc. — Appliquer son esprit à..., attacher fortement son esprit à... — Consacrer : appliquer une somme d'argent à une œuvre de charité APPOiNTEMENT, subst. masc. Au plur., gages annuels qu'on donne à un employé, à un commis. Le mot gages ne s'emploie qu'en par"ant du salaire des domestiques. APPORTER, y. act., porter d'un lieu à un autre ; du lieu où n'est pas la personne qui parle, au lieu où elle est : apporlez-moi le livre qui est dans mon cabinet. APPRÉCIABLE, adj. des deux genres, qui peut être apprécié : mérite appréciable. APPRÉCIATION, subst. fém., estimation exacte de la valeur d'une chose. — estimation , éva- luation, PRISÉE. [Syn.) APPRÉCIER. V. act., estimer la valeur de...; mettre un prix à... ; régler le prix de...; priser. APPRENDRE , V. act. , acquérir ou enseigner quelque connaissance : j'^ai appris l'algèbre, je lui ai appris l'algèbre ; on étudie pour apprendre ; on apprend à force d'étudier. — Découvrir, pénétrer, connaîlre : apprendre pur lexpérience comment il faut se conduire. APPRENTI, subst. masc. ; au fém., apprentie, celui, celle qui est sous un maîlre ou une maî- tresse, et qui doit les servir pendant un certain temps pour apprendre d'eu\ le métier dont ils font profession. APPRENTISSAGE . subst. masc. , létat d'un apprenti : dans ce métier, V apprenlismqe est rude. — Le temps qu'il met chez un maître, à apprendre son art, son métier : faire son ap- prentissage, APPRÊT, subst. ma?c., préparatif. En ce sens, il ne se dit guère qu'au plur. : faire de grands apprêts. APPRÊTER, V. act., préparer, mettre en état: apprêter le dîner, apprêter ses bardes. — Fig., apprêter à rire , donner occasion de rire. Dans cette dernière acccplion, ou dit mieux, prêter à rire. APPRIVOISER, V. act. , rendre doux ou moins farouche : plus trailablo. Il se dit au propre des AQU 25 ARB animaux, et au fig. des hommes. — s'apprivoi- ser, v.pron., devenir moins sauvage; devenir plus familier : s'apprivoiser dans une maison, etc.; il commence à s'apprivoiser. APPROBATION, subst. fém., consentement, agrément donné à... APPROCHANT , E, adj., qui a de la ressem- blance , quelque rapport avec... ; qui est peu différent de... APPROCHE, subst. fém., mouvement par le- quel on s'avance vers un lieu ou vers une per- sonne. APPROCHER , V. act., mettre près : approcher le canon de la place; approchez-moi celte table. — Etre eu faveur auprès de... : approcher ïem- pereur, un grand, un ministre. APPROFONDIR, V. act., rendre plus profond : approfondir un fossé, un canal. En ce sens, on dit plus souvent et mieux cr^t^ser.— Fig., exa- miner à fond ; tâcher de pénétrer dans la con- naissance de quelque chose de difficile '.appro- fondir une affaire, les sciences. APPROPRIATION , subst. fém., action de s'ap- proprier une chose. APPROPRIER, V. act., proportionner, adapter, rendre propre à une destination. — Ajuster , agencer, mettre dans un état de propreté : ap- proprier une chRmbre. — s'approprier, v.pron., prendre pour soi ; usurper : s'approprier le bien d'autrui, approuver, V. act., agréer , donner son ap- probation , son consentement à... : approuver une démarche, un mariage, etc. — Juger loua- ble , digne d'estime : peut-on approuver une telle conduite ? APPROVISIONNEMENT, subst. masc. , fourniture des choses nécessaires à une armée , à une flotte, à un hôpital, etc. APPROVISIONNER, V. act., faire l'approvision- nement de..., fournir les choses nécessaires à... APPUI, subst. masc, chose sur quoi l'on s'ap- puie ; chose qui appuie, qui soutient. — Fig., fa- veur , protection : avoir de l'appui , être pro- tégé ; être sans appui , sans protection. APPUYER, V. act., soutenir par le moyen d'un appui. — Poser sur ou contre : appuyer ses mains, ses coudes sur une table ; appuyer une échelle contre un mur. — Appuyer sur la droite, sur la gauche , se ranger sur le côté de droite ou de gauche. — Fig., protéger, aider, favori- ser -.appuyer une personne, une demande, une proposition. ÂPRE, adj. des deux genres, rude, désagréa- ble au goût par sa rudesse. APRÈS, adv. etprép., ensuite, à la suite de...: j'arrivai d'abord; il ne vint qu'après; on la vit paraître après lui. APTITUDE , subst. fém.. disposition naturelle à faire quelque chose , à réussir en quelque chose. AQUARELLE , subsl. fém., t. dc peint. , dessin au lavis, dans lequel on emploie différentes couleurs à l'eau. AQUA-TiNTA , subst. féui-, gravurc qui imite le dessin au lavis. AQUATIQUE, adj. dcs dcux gcurcs , maréca- geux, plein d'eau : terre aquatique. AQUEDUC, subst. masc, canal quelquefois sou- terrain, mais le plus souvent construit sur des arches élevées, pour conduire les eaux malgré l'inégalité du terrain. AQuiLiN , adj, masc; ne se dit guère que du nez, quand il est en forme de bec d'aigle : nez aquilin. ARABE, subst. et adj. masc; au fém.,ARABESSE, qui est de l'Arabie ; qui a rapport à l'Arabie. — Au fig., homme qui exige avec une extrême dureté ce qui lui est dû : c'est un arabe. ARABESQUE, adj. dcs dcux genres, qui est à la manière des Arabes : écriture arabesque, carac- tères arabesques. ARBALÈTE, subst. fém., arc d'acicr mouté sur un fût , et qui se bande avec un ressort pour lancer des balles et des traits. ARBALÉTRIER, subst. masc. , soldat qui était armé d'une arbalète. ARBITRAIRE, adj. des dcuxgeures, qui dépend de la volonté , qui n'est fixé par aucune loi. — Pouvoir arbitraire, pouvoir absolu. ARBITRE, subst. masc, juge choisi du consen- tement des parties. ARBORER, V. act., planter quelque chose droit , à la manière des arbres : arborer un étendard, une croix, etc. ARBRE , subst. masc, végétal qui s'élève à plus de vingt pieds. ARBRISSEAU, subst. luasc , petit arbre dont le tronc se divise en un grand nombre de tiges branchues. ARBUSTE, subst. masc. . végétal plus petit que l'arbrisseau. ARI) 20 ARM ARC , subsl. iiiasc, sorle d'arme en «leiui- cercle dont on se sert pour tirer les flèclies : tirer de l'arc. ARCADE, subst. fém., ouverture cintrée ou en arc. ARC-BOUTANT, subst. masc. , arc qui pousse. ARC-BOUTER, V. act., souleulr, appuyer. ARSENAL , subst. masc, lieu destiné à rece- voir les poudres, les boulets, les bombes, l'ar- lillerie et les armes pour la guerre. ARC-EN-ciEL, subsl. masc, sorle de météore. ARCHE, subst. fera., voûle construite sur les piles et culées d'un pont. — Bailment dans le- quel INoé se réfugia pendant le déluge. '/^^^ L'Arche de No('- ARCHER, subst. masc, bomme de guerre com- battant avec l'arc. ARCHEVÊCHÉ , subst. masc, primauté , puis- sance , territoire où s'étend la juridiction d'un archevêque. ARCHEVÊQUE, subst. masc, prélat ecclésias- tique. ARCHiDUCHÉ, subst.masc, seigneurie d'archi- duc : archiduché d'Autriche. ARCHIPEL, subst. masc, étendue de mer se- mée d'îles : Varchipel du Mexique. ARCHITECTE, subst. masc, artiste qui possède l'architecture, et dont la profession consiste à inventer des édifices et des bâtiments , à en tracer les plans et à les faire exécuter : un bon archilecle ; un savant, uu habile architecte. ARCHITECTURE , subst. fém., art de bàlir : ar- cliileclure ancienne , moderne , gothique ; les cinq ordres d'architecture. ARCHIVES, subst. fém. plur., anciens titres et autres papiers importants dans les admini?- tralions publiques. ARCHIVISTE, subst. masc-cclui qui garde les archives. ARÇON, subst. masc, morceau de bois courbé qui soutient la selle du cheval. ARDEMMENT , adv., avcc ardeur. Il ne s'em- ploie qu'au figuré : aimer, (\é?,\vQv ardemment. ARDENT, E, adj., qui est en feu : charbon «r- dcnt^ fer ardent. ARDEUR, subst. féiTi., clialcur véhémente : ardeur du soleil, du feu. ARDILLON, subst. masc, pointe de métal pour arrêter la courroie que l'on passe dans la bou- cle. ARDOISE, subst. fém., espèce depierre tendre et de couleur bleuâtre qui se sépare par feuilles et qui est propre à couvrir les maisons. ARÈNE, subst. fém., lieu où combattaient les gladiateurs chez les Grecs et les Romains. ARGENT , subst. masc, mêlai blanc , le plus parfait et le plus précieux après l'or et le pla- tine. ARGENTEE , V. act., couvHr de feuilles d'ar- gent. — Appliquer l'argent sur le mêlai. ARGENTERIE, subst. fém., vaisscUc et autres meubles d'argent. ARGUMENT , subst. masc, raisonnement par lequel on tire une conséquence d'une ou de deux propositions. ARGUMENTER, V. ucut., faire un ou plusieurs arguments : argumenter contre une proposi- tion. ARIETTE, subst. féu)., air léger et détaché. ARISTOCRATE , subst. masc. et fém., membre ou partisan du gouvernement aristocratique. ARISTOCRATIE, subst. fém., gouvemement où le pouvoir est exercé par les personnes les plus considérables d'un état. ARITHMÉTIQUE, subst. fém., scieuce des nom- bres ; art de calculer. ARLEQUIN, subst. masc, bateleur, bouffon dont le vêtement était composé de pièces de différentes couleurs. ARMATEUR, subst. masc, celui qui, avec une autorisation légale, arme un ou plusieurs vais- seaux pour aller en course. ARME, subst. fém, tout instrument servantà attaquer ou à se défendre. ARMÉE , subst. fém., grand nombre de trou- pes assemblées en un corps , sous la conduite d'un général. ARMEMENT, subst. masc, action d'armer. ARMER , V. act., pourvoir d'armes. — Faire prendre les armes. ARMISTICE, subst. masc, suspension d'armes: un long armistice; un armistice de courte du- rée. ARMOIRE, subst. fém., meuble ordinairement de bois , fermé par une ou plusieurs portes , garni de tablelles et servant à renfermer du linge, des bardes et autres objets. ARMOIRIES, subst. fém. pi., marques de no- blesse et de dignité. ARMURE, subst. fém., armes défensives qui A HO 27 AKK convreul le corps, cominecuirasse, casque, etc. 1 certains animaux : les écailles servent (Var- — Ou dit. en parlant des armes défensives de mure auv crocodiles, à la tortue, etc. Arnuires. ARMURIER, subst. Hiasc, ouvrler qui fabrique ou qui vend des armes défensives , comme casques , cuirasses ; et des armes ofTensives , comme fusils, pistolets, etc. AROMATE, subst. masc. , tout végétal fortement odoriférant; parfum. AROMATIQUE, adj. dcs deux genres, qui est de la nature des aromates, qui a une odeur forte. ARPENT, subst. masc, étendue de terre qui "contenait ordinairement cent perches carrées, à raison de dix-huit pieds par perche. ARPENTEUR, subst. masc, celui qui fait l'ar- pentage ou le mesurage avec la perche ou la toise. ARQUEBUSE, subst. fém., ancienne arme à feu. — Arquebuse rayée ^ à canon rayé en dedans. — Arquebuse à croc ^ lourde arquebuse qu'on ap- puyait sur un instrument nommé fourchette. ARQUEBUSIER, subst. masc, autrefois soldat armé d'une arquebuse, soit à pied, soit à che- val. — Ouvrier qui fait et vend des arquebuses , et toute arme à feu portative. On dit plutôt armurier. Arquebusier. ARRACHER, v. act., tirer par force une chose ou une personne de — Au fig., obtenir par quelque moyen, tirer adroitement; obtenir avec peine, à force de travail. ARRANGEMENT, subst. masc, action d'arranger; résultat de cette action : arrangement de livres, de meubles, etc. — Ordre dans un discours : arrangement des preuves, des idées, des mots. ARRANGER, V. act., mettre dans un ordre con- venable, ranger ; avec cette différence que ar- ranger exprime le rapport que l'on établit entre plusieurs choses que l'on range ensemble , et que ranger n'exprime qu'une idée individuelle : c'est en rangeant ses livres que l'on arrange sa bibliothèque. ARRESTATION, subst. fém. Il y a deux classes générales d'arrestation : V arrestation des cho- ses , qu'on nomme saisie , et Varrestation des personnes. ARRÊT, subst. masc, jugement d'une cour, d'une justice souveraine. — Arret du conseil. — Arrêt de règlement. ARRÊTER, V. act., retenir, empêcher d'avan- cer, de faire, de dire : un homme est arrêté dans la rue par un embarras qui le retient. — Fig.,anYÏé'r ses yeux, ses regards sur..., regar- der; arrêter sa pensée sur..., réfléchir sur... ARRHES, subst. fém. plur., argent donné pour assurance de l'exécution d'un marché verbal , et qui se trouve perdu si le marché manque par la faute de celui qui l'a donné. ARRIÈRE, prép. et adv., par-derrière; en re- tard; en reculant; dans Talisence de quelqu'un. — Il se dit avec en : être en arrière de... ARRIÈRE-GARDE, subst. féiu., corps détaclié qui marche derrière le corps de troupes prin- cipal pour couvrir la marche. ARRIÈRE-PENSÉE, subst. fém., pcuséc inté- rieure, vue secrète qu'on ne manifeste point . et c\ la place de laquelle on en montre une autre qui n'est destinée qu'à lui servir de voile. ARRIÉRER, V. act. I arriérer un paiement, le différer, ne pas le faire à son échéance. — 5'ar- RiÉRER. V. pron., demeurer en arrière . parti- culièrement pour un paiement : ce fermier s'arriére toutes les années. ARRIVAGE, subst. masc, t. de mar.. abord des vaisseaux, et plus ordinairement dos bateaux ART 28 de rivière, daûs un port.— Arrivée des mar- chandises par les voitures d'eau. ARRIVÉE, subst. fera., venue de quelqu'un ou de quelque chose en unlieu.— Le lempsoù une personne, une marchandise arrive en quelque endroit. ARRIVER, V. neut., aborder à..., approcher d'une rive : arriver au port, à une place dé- serte.— On dit aussi : arriver à bon port. ARROGANCE, subst. fém., fierté, orgueil, pré- somption, morgue jointe à des manières hau- AKT taiues et impérieuses, à des prétentions har- dies : sotte arrogance; parler avec arrogance. ARROGANT, E, adj., fier, superbe, orgueilleux, vain. — On dit aussi, substantivement, un arro- gant , une arrogante. ARROGER [s'), v.pron., s'attribuer mal à pro- pos : s'arroger un pouvoir, un titre, un droit qui ne nous appartient pas. ARRONDI, E, part, passé de arrondir, et adj.: boule, figure, forme, période bien arrondie. — Un visage arrondi, un visage plein. Ventre arrondi. ARRONDIR, V. act., rendre rond : arrondir une boule, un manteau, etc. — Fig., arrondir son pré, son champ, sa fortune, l'augmenter. ARRONDISSEMENT, subst. masc, actiou de ren- dre rond. — Etat de ce qui est arrondi. — Partie de territoire soumise à une autorité civile ou militaire : arrondissement communal , mari- time , de justice-de-paix : Paris est divisé en douze arrondissements ou mairies. ARROSAGE, subst. masc, action d'arroser les terres; résultat de cette action. — Canaux d'ar- rosage, canaux qu'on pratique pour conduire des eaux sur des terres trop sèches. ARROSEMENT, subst. masc, action d'arroser les plantes, une chambre, une promenade, etc.; résultat de cette action. — Action d'arroser au jeu. ARROSER, V. act., humoctcr, mouiller une chose en versant de l'eau dessus : arroser des plantes, des fleurs, des légumes. ARROSOIR, subst. masc, vase pour arroser des plantes. ARSENIC, subst. masc, poison dangereux. ART, subst. masc, méthode pour faire un ouvrage, pour exécuter quelque chose selon certaines règles. — On s'en sert au propr. et au fig. : arts mécaniques ; Vart de la guerre , de la navigation, etc. ; Vart de peindre, de faire des vers. ARTÈRE, subst. fém., t. d'anat., vaisseau du corps animal, qui porte le sang du cœur vers les extrémités ; les veines le reportent des ex- trémités au cœur. ARTICHAUT, OU mieux ARTicHAUD, subst. masc. , plante potagère. ARTICLE, subst. masc. , jointure des os dans le corps des animaux. — Article se dit égale- ment des différentes parties d'un insecte. — Au fig., partie de chapitre, de quelque livre ou journal, d'un discours, etc. ARTICULATION, subst. fém., joiulure des os. ARTICULER, V. act., prouoncor nettement et distinctement. ARTIFICE, subst. masc, art, industrie : l'ar- tifice de son style séduit.— On dit qu'un homme ne vit que par artifice. ARTIFICIEL, adj . masc , au fém. , artificielle. qui est fait par art. Il est opposé à naturel : fleurs artificielles, prairies artificielles. ARTIFICIELLEMENT, adv., par art, avec art. Il est opposé à naturellement. ARTiFiciEUSEMENT, adv., d'uuc manière arti- ficieuse. ARTILLERIE, subst. fém., Ic corps des offi- ciers et soldats qui servent à l'artillerie. — On comprend sous le même nom les canons , mortiers, boulets, bombes, etc., et les ou- vriers, artisans, chariots, chevaux, etc., qui y sont employés. — On appelle uncanon une pièce d'artillerie. ARTILLEUR, subst. masc, celui qui sert dans l'artillerie. Il se dit surtout des soldats ; en ASI 29 ASS parlant des officiers, on dit plus souvent et mieux un officier d'artillerie. Artilleur. ARTISAN, subst. Hiasc. , au fém. artisanne. Homme de métier , ouvrier, avec cette diflTé- rence que Vartisan exerce un art mécanique, et que l'ouvrier fait un genre quelconque d'ouvrage : l'agriculture, par exemple, n'a pas d'artisans, elle a des ouvriers. Le mot d'ouvrier a donc un sens plus étendu que celui d'artisan, ARTISTE, subst. des deux genres ; en général, qui travaille dans un art; en particulier, qui travaille dans un art où le génie et la main doivent concourir : tels sont les arts libéraux. Cette dernière acception est la plus usitée. ARTisTEMENT, adv., avec art et industrie. ARTISTIQUE, adj. des deux genres, qui a rap- port aux arts. AS, subst. masc, carte à joqer. ou face d'un dé marquée d'un seul point. L'as vaut , à certains jeux, un ou onze. ASCENDANT , E , adj. , quî va en montant, ou en remoulant. ASCENSION, subst. fém., élévation , action de monter, de s'élever. — Cbcz les chrétiens, fête en mémoire du jour oii Jésus-Christ est monté au ciel. ASIATIQUE, adj. des deux genres , qui appar- tient à l'Asie. — rig., style asiatique, style dif- fus et chargé de paroles superllues. — On dit aussi : luxe asiatique, un luxe excessif; mœurs asiatiques , des mœurs elîéminées. ASIE, subst. fém., nom propre de l'une des cinq parties du monde, l'une des trois de notre «onlinent. Ses bornes sont, du coté du nùdi et du levant, l'Océan oriental , ou l'Océan indien. oriental et scythique ; la mer de Tartaric la baigne au nord; vers le couchant, les anciens rétendaient jusqu'au Nil, et y renfermaient l'Egypte; depuis on en a retranché l'Egypte. Elle est séparée de l'Afrique par ta mer Houge et le détroit de Suez ; de l'Europe par la Mé- diterranée, l'archipel , la mer de Marmara, la mer Noire et celle de Zabache , la rivière du Don, le Volga, jusqu'à l'endroit où il commence à couler du nord au sud, d'où l'on tire une ligne jusqu'à l'embouchure de l'Oby. L'Asie est non-seulement la plus grande partie de l'ancien monde, mais encore la première et la plus considérable du monde entier. C'est en Asie que le premier homme a été créé; c'est en Asie que Noé sortit de l'Arche, et que le monde a commencé à se peupler; c'est de l'Asie que les hommes se sont répandus dans toutes les autres parties du monde; c'est en Asie que les arts et les sciences ont eu leur berceau; c'est dans l'Asie que les premiers, les plus grands et les plus florissants empires se sont fondés; c'est dans l'Asie que le fils de Dieu s'est fait homme , et qu'il a opéré les mystères de la rédemption du genre humain. ASPERGER, V. act., répandre une liqueur par petites gouttes, à l'aide d'un goupillon. ASPHALTE, subst. masc. , sorte de bitume compacte et dur, d'un noir brillant, qui s'en- flamme et fond aisément. ASPIC, subst. masc, petit serpent dont la morsure est très-dangereuse. — Eig., personne médisante, dangereuse par ses propos : c'est un aspic; il a une langue d'aspic. ASPIRANT, E, adj., qui aspire. Il n'est guère d'usage au propre que dans cette phrase : pompe aspirante , celle qui élève l'eau en l'attirant. ASPIRER , V. act. , respirer, pour aspirer, attirer l'air extérieur dans ses poumons. ASSAILLIR, V. act., attaquer vivement : assaillir un camp , les ennemis dans un retranche- ment. ASSAINIR, V. act., rendre sain : assainir un quartier, une prison, un pays. ASSAISONNEMENT, subsl. uiasc. , CB qui sert à assaisonner : le sel, le poivre, le vinaigre, sont les assaisonnements les plus ordinaires. ASSAISONNER, v. act. , accounuoder un mets avec des choses qui piquent et flattent le goût. ASSASSINAT, subst. luasc , action d'attenter, (le dessein formé , de guet-apeus , à la vie de quelqu'un. ASSASSINER, V. acl. , tucr de guet-apens, de dessein formé. ASSAUT, subst. masc, attaque pour emporter (le vive force une ville , une place de guerre, un poste, etc. : aller à l'assaut, monter à r(f*- saui ; prendre ou emporter d'assaut. AssEiMBLAGE, subst. luasc, aiiuis, réunion de plusieurs choses. ASSEMBLÉE, subst. féiu.. réuiiiou de plusieurs * ASS 30 ASS personnes dans un même lieu. J.çsemô/éfe se (Ht j — Gens assemblés pour un même dessein, «les personnes, comme assemblage, des choses. ! assemblées secrètes et défendues par les lois. Assemblée. ASSEMBLER, V. act,, mettreeusemble, joindre, unir. ASSENTIMENT , subst. masc. , consentement; avec celte difTérence qu'on domie son consen- tement à une demande faite , son assenlimenl à une proposition énoncée. ASSEOIR, V. act., mettre sur un siège : asseoir un enfant, un malade. — Poser sur quelque chose de ferme : asseoir les fondements d'un édifice. ASSERTION, subst. fém., proposition que l'on avance ou que l'on soutient comme vraie. ASSERVIR, V. act. , assujélir : asservir aux règles, aux volontés d'autrui. — Asservir ses pa.ssions, les dompter. ASSERVISSEMENT, subst. masc, état de ce qui est asservi; servitude, esclavage. ASSEZ, adv., suffisamment, autant qu'il en faut : on ne peut avoir assez soin de son salut. ASSIDU, E , adj., exact à se rendre à ses de- voirs. — Qui a une application continuelle à... , assidu au travail, à l'étude, à son devoir. ASSIÉGER, V. act., mettre le siège devant une place, faire le siège d'une place. ASSIGNER, V. act., placcr un paiement sur certains fonds. — Indiquer : on ne saurait assigner la cause de cet événement. ASSISES, subst. fém. plur., cours d'assùes , tribunaux qui, dans la nouvelle organisation de l'ordre judiciaire en France, ont remplacé les cours de justice criminelle. ASSISTANCE, subst. fèiu., aide, secours que l'on donne à quelqu'un : demander, promettre, donner, prêter assistance. ASSISTANT, E, pcrsonnc préscntc. En ce sens, il s'emploie toujours au pluriel : tous les assis- f finis furent fort édifiés. ASSISTER, v.act., aider, secourir : assislcr les pauvres, les malheureux. — On dit : Dieu vous assiste, quand une personne éternue ou quand on ne veut rien donner à un pauvre. ASSOCIATION, subst. fém., action de former une société; union de plusieurs personnes qui se joignent ensemble pour quelque intérêt commun : acte iV association , association poli- tique. ASSOCIER , V. act., prendre quelqu'un pour compagnon, pour collègue : Dioctétien associa Maximien à l'empire. ASSOMMER, V. act. , tuer avec quelque chose de pesant, comme une massue, un levier : assommer un bœuf; assommer un homme d'un coup de bâton. ASSORTI , E , part, passé de assortir, et adj. , convenable : un mariage bien assorti. — Mar- chand bien assorti. s -> Société bien assortie. % AST :i\ ASSORTIMENT, SUl)St. ni.ISC, UUioil (Ic cllOSOS qui so conviennent : assor liment de diamants ; assorlimenl complet, fonds, collection de mar- chandises du même genre : livres û'assorti- ment. ASSORTIR , V. act. , mettre ensemble des choses qui se conviennent : assortir des cou- leurs, une étoffe convenable. — Fournir une boutique de toutes les marchandises propres au commerce qui s'y fait. ASSOUPIR , V. act., causer une disposition prochaine au sommeil ; endormir à demi. — Fig., suspendre, calmer pour un temps: as- soupir la douleur, une atïaire, une querelle, une sédition. — s'assoupir, v. pron., s'endor- mir d'un sommeil peu profond. assoupissement , subst. masc, état d'une personne assoupie. assourdir, V. act., rendre sourd ou presque sourd à force de bruit : le canon m'assourdit; il m'assourdit de son babil. ASSOUVIR, V. act., rassasier pleinement; au propre et au figuré : assouvir une faim vorace ; assouvir sa vengeance dans le sang de son ennemi. assujétir, el non pas assujettir, soumettre, ranger sous sa domination. — Fig., vaincre, dompter ses passions. — Astreindre ou sou- mettre à...: il veut m' assujétir à d'étranges conditions. ASSUJÉT1SSA>T, E, et non pas ASSUJETTISSANT, E, adj., qui rend sujet, esclave même; qui gêne el contrarie beaucoup : c'est un travail bien assujétissanl. ASSUJÉTISSEMENT. et HOU paS ASSUJETTISSE- MENT, subst. masc, sujétion, soumission, contrainte, gêne extrême: c'est un grand assujétissement. ASSURANCE , subst. fém. , certitude : avoir Vassurance du succès. — Sécurité: mettre quel- qu'un en lieu d'assurance. — Promesse, pro- testation : il m'a donné les plus grandes as- surances de son attachement. — Hardiesse: il parle, il répond, il ment avec assurance. ASSURANCES, subst- fém. plur., compagnies iVassuranccs, sociétés anonymes dont le but est de rembourser , moyennant une prime annuelle, les perles causées par l'incendie, la grêle, etc.: assurances contre l'incendie, sur la vie de Thomme, etc. ASSURER, V. act., affirmer: il assure un mensonge aussi hardiment qu'une vérité; il leur a assuré que... ASTHMATIQUE, subst. dcs deux genres, qui est travaillé d'un asthme. ASTHME, subsl. masc, courte haleine. ASTICOT, subsl. masc, sorte de ver dont on se sert pour amorcer le poisson. ASTICOTER, v. act., toufmenter, contrarier quelqu'un sur de petites choses. Fam. ASTRE, subst. masc, corps lumineux ou opaque qu'on voit dans le ciel. — En poésie. le soleil : Vastre du jour ; la lune : Vastrr de la A SI nuit. — Au (ig.: beauté éclatante — On dit par exagération, tant au propre qu'au figuré, qu'une chose va jusqu'aux astres, pour indiquerqu'eile aune très-gra.ide élévation. r : ■ \ ,', N ^ \ ^ Aslrcs. ASTREINDRE, V. act. , assujétir : on a voulu Vastreindre à des conditions honteuses, à des travaux pénibles. — s'astreindre, v. pron., s'assujélir à... ASTROLOGIE, subst. fém., science ou art chi- mérique qui considérait la qualité et la vertu des signes et planètes, avec leurs prétendus effets sur les corps. — L'astrologie est venue des Chaldéens, et elle a passé jusqu'à nous par le.*^ ouvrages des Arabes. On en était tellement infatué à Rome, que les astrologues s'y main- tinrent malgré les edits que les empereurs firent pour les en chasser; et il est certain que rastrologie.toute trompeuse qu'elle est. s'était établi une espèce de domination dans le monde. — T. de myth., figure allégorique vêtue de bleu, couronnée d'étoiles, ayant des ailes au dos, un sceptre dans les mains, et le globe terrestre sous les pieds. ASTROLOGIQUE, adj. des deux genres, qui appartient à l'astrologie. ASTROLOGUE, subst. (Ics dcux ueures. celui, celle qui considère la qualité el les vertus des signes et des planètes. ASTRONOME, subst. des deux genres, qui est versé dans l'astronomie. — astronome, astro- logue. L'asironoiue connaît le cours el le mouvement des astres ; Vaslroloque raisonne sur leur influence ; lun explique ce qu'il sait, et mérite l'estime des savants: laulre débile ce qu'il imagine, et cherche à surprendre la bonne foi des sots el des ignoranis. astronomie, subst. fém., science des mouve- ments célestes, des phénomènes qu'on observe dans le ciel, et de tout ce qui a rapport aux AJK astres : V astronomie est une fort belle science, m?i\^ y astrologie est une cliarlatanerie. Astronomie. ASTRONOMIQUE, adj. des deux genres, qui appartient à l'astronomie. ASTUCE, subst. fém., finesse, mais toujours en mauvaise part: homme plein à'asluce. ASTUCIEUX, adj. masc; au fém., astucieuse, qui a de l'astuce : personne astucieuse. asyle, subst. masc. Autrefois, c'était un lieu servant de refuge aux débiteurs, aux criminels qui s'y retiraient. — Par extension, asyle se dit aujourd'hui de tout lieu où l'on se retire pour échapper aux poursuites de la justice, à la persécution, etc. : chercher un asyle. ATELIER, subst. masc, lieu où travaillent, sous un même maître, les artistes ou les ou- 32 AIT vriers, c'est-à-dire les peintres, sculpteurs, maçons, charpentiers, menuisiers, etc. ATHÉE, subst. des deux genres, celui qui nie l'existence de Dieu : c'est un athée. ATHÉISME, subst. masc, opinion qui consiste à ne point reconnaître de dieu. ATHÉNÉE, subst. masc. Aujourd'hui, certain lieu où s'assemblent des savants, des gens de lettres, pour faire des cours ou des lectures. ATHLÈTE, subst. masc, celui qui, chez les anciens Grecs, combattait dans les jeux so- lennels : combats d'athlètes; les exercices des athlètes. — Fig., homme fort et robusie, adroit aux exercices du corps : c'est un vrai athlète. ATHLÉTIQUE , adj. dcs dcux genres , qui concerne les athlètes, qui appartient, qui est propre aux athlètes : taille athlétique. ATLAS, subst. masc, nom propre d'une chaîne de montagnes d'Afrique. —Recueil de cartes géographiques. ATMOSPHÈRE, subst. féui., fluide subtil et élastique qui enveloppe un corps et en suit les mouvements — Se dit surtout par rapport au soleil et à la terre : atmosphère terrestre. — Seul et sans épithète , atmosphère s'entend toujours de celle de la terre. — C'est la masse d'air où se forment les météores. ATOUR, subst. masc, parure, ornement des femmes : elle a pris ses plus beaux atours. Il ne se dit guère qu'au pluriel. ^ 1 ii'iliriiiii j f i 1 1 ' 1 , 1 '1 i' 1 De beaux atours. A-TOUT, subst. masc, qui a tout, qui prend tout ; t. de jeu de cartes, la couleur dans laquelle on joue. ATRABILAIRE, adj. dcs dcux gcnrcs, se dit de celui qu'une bile noire rend triste et chagrin : c'est un homme atrabilaire. — Au fig. : carac- tère, esprit, style atrabilaire. ATROCE, adj. des deux genres, énorme, excessif, en parlant des crimes, des injures, des supplices, etc. : un crime atroce. ATROCITÉ, subst. fém., énormité d'un crime, d'une injure , d'un supplice. — Cruauté : Vatrocilé de son caractère. ATTACHE, subst. fém., lien, courroie, tout ce qui sert à attacher. — Fig. et fam. : être comme un chien à Vattache. ATTACHEMENT, subst. masc, scntimentqui at- (ache fortement à quelque personne ou à quel- que chose : avoir de V attachement pour sa fem- me, pour ses enfants, pour ses amis; avoir de Y allachement à ses devoirs, pour ses devoirs. ATTACHER, V. act., joindre une chose à une autre, de manière qu'elle y tienne : attacher avec un clou, avec une épingle ; attacher des boutons, des rubans sur un habit. — On dit fier les inconvénients attachés à une chose. AÏT 33 ATTAQUABLE, atlj. des (icux geures , qui peut être attaqué; qui est susceptible d'être attaqué. ATTAQUE, subst. féiii.; actioii d'attaquer; par- ATT ticulièrement à la guerre : attaque générale . vive, rude. — Fig., agression, attciiilc, iiisulli'. rébellion. Allaque des moulins à veiil. ATTAQUER, V. act., assaïUir, être agresseur : attaquer l'ennemi, une place; attaquer un hom- me sur le grand chemin. — Fig., il s'applique aux personnesetauxchoses : «YfrtÇMcrquelqu'un sur ses antécédents. ATTEINDRE, V. act., frapper de loin avec quel- que chose. — Attaquer, prendre, saisir. — Fig., égaler: je ne puis atteindre à cette hauteur. ATTEINTE, subst. fém. .* atteinte de goutte, de gravelle. — On (\'iti\s.^ une atteinte douloureuse, une atteinte mortelle.- ATTELER, v. act., attacher des chevaux , des mulets, des bœufs à une voiture , à un chariot, à une charrue, etc. Chevaux alleles. ATTENDRE, V. act., être dans l'attente, l'espé- rance ou la crainte de l'arrivée de quelqu'un ou de quelque chose. — Différer de faire quelque chose. — Rester dans un lieu pour voir quel- qu'un qui doit y venir. ATTENDRIR, V. act., Tcndrc tendre et facile à manger. — Au fig., rendre sensible à Ja com- passion, à l'amitié. ATTENDRISSANT, E, adj., qui attendrit : spec- tacle attendrissant; paroles attendrissantes. ATTENDRISSEMENT, subst. masc, mouvcmeut du cœur qui lui fait concevoir de la tendresse, de l'amitié , de la compassion, de la bienveil- lance pour quelqu'un. ATTENDU, E, part. pass. de attendre, et adj. H signifie quelquefois : vu, eu égard à... : il fut exempt, attendu son âge. ATTENTAT, subst. masc , crime horrible qui s'attaque à la légalité contre les personnes ou les choses; exécution commencée et suivie d'un noir complot. ATTENTE, subst. fém., l'état de celui qui at- tend ; le temps pendant lequel il est à attendre. ATTENTER, V. ncut.. Commettre un attentai contre une personne ou une chose. ATTENTION, subsl. fém., application d'esprit: prêter attention ; une aUention fjworable. ATTÉNUER, v. act., affaiblir, diminuer les forces, rend)onpoint. ATTESTATION, subst. fém.. Certificat, léinoi- cnage écrit : mon atleslalion suflira pour vous justifier. ATTESTER, V. act., assuTcr; certifier, soit de vive voix, soit par écrit. ATTIRAIL, subst. luasc, bagagc superfiu. ATTIRER, V. act., tirer à soi ; faire venir A soi : Faimant attire \c for. — Fig., attirer les cœurs, rennemi dans une embuscade. ATTISER, V. act., rapprocher les lisons |)our les faire mieux briller : atiiscr le IVu. Il se joint toujours;! ce dernier mol. — Fig,, on dit : attiser le feu de la ûuerre, de la révolte. ATI 34 ATTITUDE, suhst. fém., silualion, position du corps : les allUudcs de ce tableau sont pleines de vérité; VaUUmlc de cette statue n'est point Alllî naturelle .—On dit, fig. : VaUUude du respect, de la crainte, de la menace, pour dire : l'a/fîïwt/t' qui exprime ces sentiments ou ces passions. Altitude gracieuse. ATTRACTIF, adj. masc. ; au fém., attractive, qui attire. attraction, subst. fém., action d'attirer; résultat de cette action. — Fig., on le dit dans le style plaisant ou comique. ATTRAIT, subst. masc, penchant, inclination : il a de ValiraH pour la musique. En ce sens, il ne s'emploie jamais au pluriel. ATTRAPE, subst. fém., tromperie; apparence trompeuse. Fam. : ne croyez pas ce qu'il vous dit, c'est une allrape. — Dragées, beignets d'aï- Irape, ceux dans lesquels on a mis quelque chose d'amer ou de mauvais goût, ou dans les- t quels on a pelotonné du fil , pour attraper la personne à qui on les offre. ATTRAPÉ, E, part, passé de attraper. ATTRAPER, V. act., prendre à une trappe, à un piège; allraper un loup, un renard. — Fig., obtenir par industrie : il a allrape un bon emploi. Fam. — Saisir le sens, la pensée d'un auteur; rendre, exprimer le caractère, la ressemblance, l'air du visage. — Prendre sur le fait. ATTRAPEUR, subst. masc. PELSE, qui attrape. ATTRAYANT, E, adj attire agréablement. ATTRIBUÉ, E, part, passé de attribuer. ATTRIBUER, V. act., attacher, annexer à .. : attribuer à une charge des gages , des privi- l/îges. ATTRIBUT, subst. masc, ce qui est propre à au fém., ATTRA- qui a de l'attrait, qui [ quelqu'un ou à quelque chose : ceci est un de vos allribuls ; ce droit est un des attributs de cette place. ATTRIBUTION, subst. fém., droit d'un fonction- naire quelconque de prononcer sur certaines affaires, de les administrer, d'en connaître: celte affaire n'est pas dans les attributions d'un préfet, d'un maire, mais dans celles du ministre ,de l'intérieur. ATTRISTANT, E, adj., qui attriste : nouvelle fort atlristanle. ATTRISTER, V. act., rendre triste, affliger : vos reproches l'ont beaucoup attristé. ATTROUPEMENT, subst. masc , rassemblement tumultueux de gens réunis par l'inquiétude ou par quelque mauvais dessein. ATTROUPER, V. act. , assemblcr tumultueuse- ment plusieurs personnes en troupe. AU, particule formée par contraction de la préposition à etde l'article /(?: plaire au monde. Au pluriel, on met aux pour à les : plaire aux hommes. AUBADE, subst. féiTi., couccrt d'instruments qu'on donne à l'aube du jour, à la porte ou sous les fenêtres d'une personne. AUBAINE, subst. fém., avantage, profit ines- péré. AUBE, subst. fém., vêtement ecclésiastique , fait de toile blanche et qui descend jusqu'aux ta- lons. — La pointe du jour. — On dit ordinaire- ment Vaube du jour, et non pas simplement AUM 35 AIS Vaubc. Ce ne bcrail pourtant j)oint une taute que dc dire : jcnie lèverai demain avant Vaubc. ALBLUbE, f>ubfet. férn., maison où Ton trouve à manner cl à loger en [»ayanl. Auberge de village. AUBERGISTE, subst. dcs dcux gcnres, celui ou celle qui lient une auberge. AUCUN, E, adj., pas un, nul : je ne connais aucun moyen de réussir. AUDACE, subst. fém. , bârdiessc excessive. Il se prend ordinairement en mauvaise part : c'est par Vaudace qu'on brave ouvertement les lois de son pays. AUDACIEUX, adj. masc. ; au fém., auda- cieuse, qui a de l'audace, qui a une hardiesse excessive. AUDIENCE , subst. fém. , attention que l'on donne à celui qui parle : avoir audience, donner audience. AUDITEUR, subst. masc. ; au fém , auditrice, en général , celui qui écoute un discours , une lecture, dans une assemblée. AUDITION , subst. fém. , action d'entendre : audition des témoins. AUDITOIRE, subst. masc. , le lieu où l'on plaide; entrer dans Vaudiloire. — Assemblée qui écoute. AUGMENTATION, subst. fém., accroissement. AUGMENTER, V. act. , accroîtrc ; rendre une chose plus grande. AUGURE, subst. masc, celui qui, chez les anciens Romains, jugeait de l'avenir par le vol des oiseaux. — Tout ce qui semble présager, indiquer quelque chose. AUGURER, V. act. , tirer une conjecture , un augure, un présage de... : ^ augure tout dc vos elForls. aujourd'hui , adv. dc temps, le jour où l'on est. — A présent, au temps, au moment où nous sommes. AUMÔNE, subst. fém., ce qu'on donne aux pauvres par charité. AUMÔNIER, subst. masc. , prêtre attaché à un îirand seigneur, et dont la fonction est de lui dire la messe, de distribuer ses aumônes. — H y a sur les vaisseaux, dans les régiments, etc. , des aumôniers qui y remplissent toutes les fonctions des curés. AUNE, subst. fém., mesure de longueur qui. à Paris, contient trois pieds, huit pouces, huit lignes. Elle varie suivant les pays. AUNER, v.act., mesurera l'aune. AUPARAVANT, adv., premièrement, avant une chose. Au-pis-ALLER, loc. adv.. en mettant les choses au pire état. AupRïis, adv., tout contre : sa maison est charmante, auprès coule une petite rivière; je jugerais mieux de cet objet si j'étais «wpjTs. AURÉOLE, subst. fém., cercle de lumière que les peintres mettent autour de la lêle des saints. //o Auréolo. AURICULAIRE, adj. dcs deux genres, qui ap- partient à l'oreille : confession auviiuhiirc. que l'on fait en secret à l'oreille d'un pièli e ; témoin auriculaire , quia oui de ses |>r(>p!C> oreilles ce qu'il dépose AURORE, subst. fém., lumière (|ui parait ;iu ciel avant que le soleil éclaire riu'Mni>phère. AUSSITÔT, adverbe dc temps. dan> le nio- ALI 36 AVA ment luêine : il m'nppela, je lui répondis aus- silôl; je lui dis adieu , et aussilôl je montai en voilure. AUSTÈRE, adj. des deux genres. Rigoureux, qui mortifie les sens et l'esprit : règle austère, religion austère. AUSTLKiTÉ , subsl. fém., mortification des sens et de l'esprit: faire, pratiquer, exercer de grandes austérités. AUTEL, subst. masc, espèce de table destinée pour les sacrifices : dresser, élever un autel. — Maitre-aulcl , V autel principal dans une église. AUTEUR , subst. masc. et fém. , celui qui est la première cause de quelque cbose : Dieu est l'auteur de la nature. — Celui qui produit, qui invente : auteur d'un procédé , d'un re- mède. AUTHENTIQUE, adj. dcs deux genres, qui fait preuve : témoignage, texte authentique. AUTOCRATE , subst. masc. , litre que prend celui qui règne en Russie : Alexandre I'^^ au- tocrate de toutes lesRussies.— Il est aussi adj., et se dit du souverain absolu et de son gou- vernement. AUTO-DA-FÉ, subst. masc, mot espagnol qui signifie acte de foi. — Cérémonie dans laquelle étaient exéf'utés les jugements de l'inquisition, et particulièrement ceux qui condamnaient au supplice du feu. AUTOMATE , subst. Hiasc. , macluue qui a en soi les principes de son mouvement : une bor- loge est un automate. — Fig., bomme stupide, sans intelligence. Dans ce dernier sens, il prend les deux genres. AUTOMNE, subst. masc. et fém., celle des ..^* quatre saisons de l'année qui est entre l'été et riiiver. — Temps où l'on fait les vendanges et où l'on recueille la plus grande partie des fruits. AUTORISATION, subst. fém., action paria- quelle on autorise ; permission , pouvoir : demander, obtenir, accorder une autorisa- tion. AUTORISER, V. ac(. , dounep autorité; don- ner le pouvoir, la faculté, la permission de faire. AUTORITÉ, subst. fém., puissaoce, droit de faire obéir: Xautoritc des lais, des magis- trats, elc; avoir autorité, être en autorité sur... — Crédit, considération : avoir, prendre de V autorité. AUTRiî, pron. et adjt. des deux genres: un autre vous dira cela mieux que moi ^ Vautre jo!ir. — Les autres, autrui ; il ne faut pas nuire aux autres. AUTREFOIS, adv., anciennement, jadis , au temps passé. AUTREMENT, adv. , d'uuc aulrc sorte, d'une aulre manière. — Sinon : corrigez-vous, autre- ment on vous punira. AUTRUCHE, &ubst. fém., grand oiseau, fort baut sur SCS jambes, qui a le cou très-long et les pieds fails comme ceux d'un ciiameau. Autruche. « AUTRUI, subst. masc, qui n'est en usage qu'au sing, et qui a quelquefois le sens d'un pi., les autres personnes : on ne doit point dire du mal (\'autrui^ ne désirez pas le bien d'autrui. AUXILIAIRE, adj. des deux genres, qui aide ; dont on tire du secours. U s'appMque particu- lièrement aux corps de troupes : armée auxi- liaire, troupes auxiliaires. AVALANCHE , subst. fém. , masse de neige durcie qui se détache des hautes montagnes et renverse tout sur son passage : ebute d'une avalanche. AVALER. V. act., faire descendre par le gosier dans l'estomac : avaler un bouillon, un œuf, un verre d'eau ; avaler une arête, etc. AVANCE, subst. fém., espace de cbenfiin qu'on a devant quelqu'un. — On dit fam.: la belle avance ! pour dire qu'une chose s'est faite , se fait , se ferait ou se fera inutilement. - Paie- ment fait avant le terme : faire une avance; être en avance. — Fig. : faire des avances à quelqu'un; faire les avances. AVANCEMENT, subst. masc, progrès en quel- que malière que ce soit : je remarque Vavan- cemenl de son travail; ces circonstances ont contribué à \' avancement des lettres , des sciences et des arts ^ etc. AVANCER , V. act. , pousscT, portc? en avant : avancer la table, le bras, la main. AVANIE, subst. fém., insulte faite à dessein. AVANT, prép. Elle marque priorité de temps ou d'ordre : il est arrivé avant midi ; mettez ce cbapitre avant l'autre. AVANTAGE, subst. masc, ce qui est utile, profitable , favorable à quelqu'un : grand avantage; c'est votre avantage-, les avantages de la foi tune, de la naissance, etc. AVANTAGER, V. act., donner des avantages à quelqu'un par-dessus les aulres : la nature l'a AVE singulièrement avantagé; la loi vous avan- tage, etc. AVAPSTAGEUSEMENT , aclv. , avcc avantage, «lune manière avantageuse : être placé avan- tageusement. AVANTAGEUX, adj. masc. ; au fém., avanta- geuse, qui présente . procure des avantages : une entreprise avantageuse ; emploi avanta- 37 AVI geuœ; conditions avantageuses. — Qui est à l'a- vantage (le quelque chose. — Une personne avantageuse est une personne portée à se prévaloir des moindres avantages pour affecter un air de supériorité. AVANT-GAi^DE, suhst. fém., promlèrc ligne d'une armée rangée en bataille , ou première division d'une armée qui est en marche. Avant-garde. AVANT-HIER, adv. de temps, avant la veille : je l'ai vu avant-hier. AVANT-POSTE, subst.masc, t. de guerre, poste eu avant; le plus avancé, le plus près de l'en- nemi. AVANT-PROPOS, subst. masc, préface, intro- duction , discours qui précède l'ouvrage , qui fait connaître le dessein de l'auteur, etc. AVANT-SCÈNE . subsl. fém., partie du théâtre en avant des décorations, et ne se terminant qu'à l'orchestre. — Loges d'avant-scène , loges placées de chaque côté de cette partie. AVARE, adj. et subst. des deux genres, qui a la passion de l'argent : cet homme, cette femme est avare. AVARICE, subst. fém., amour, passion de l'ar- gent : avarice insatiable, sordide. — Figure al- légorique sous les traits d'une fenune maigre, au teint pâle et livide, tenant une bourse qu'elle serre étroitement. AVARiciEux, adj. ipas.; au fém., avaricieuse, se dit de celui ou celle qui donne rarement ou qui donne peu : homme avaricieux , femme avaricieuse. AVELINE , subst. fém., espèce de grosse noi- sette violette. AVÈNEMENT, subst. masc, venuc, arrivée. Il se dit en parlant de Jésus-Christ : Jésus-Christ , dans son premier , dans second avènement. — Elévation à une dignité suprême : le pape , depuis son avèncmi ni au pontifical. AVENIR, subst. masc: incertain, éloigné, af- freux, etc. — Fig., état de fortune que l'on peut espérer : j'ai su assurer mon avenir , Vavenir de mes enfants; depuis sa ruine, il n'a plus (Vavenir. AVENTURE, subst. fém., événement inopiné : plaisanle aventure; fâcheuse aventure. AVENTUREUX , adj. niasc; au fém., aventu- reuse, qui aventure ; qui s'aventure; qui ha- sarde. Il s'applique aux personnes et aux cho- ses : il est aventureux ; il est d'une humeur , d'un caractère aventureux. avenue , subst. fém., chemin ordinairement bordé d'arbres, qui conduit à quelque lieu , à quelque habitation. aversion , subst. fém., haine, dégoût, anti- pathie , soit pour les personnes , soi* pour les choses. avertir, V. act., donner avis, informer de...: avertir quelqu'un de son salut, lui donner un avis très-important. avertissement , subst. masc. , avis qu'on donne à quelqu'un de quelque chose, afin qu'on y prenne garde. aveu, subst. masc; au plur., aveux, recon- naissance soit verbale , soit écrite , d'avoir dil ou fait quelque chose. — Approbation, consen- lement : il a obtenu l'a ira de son père pour ce mariage. AVEUGLE, subsl. et adj des deux genres, qui est privé de l'usage de la vue : cet honnno, cette fenune est aveugle; c'est un aveugle ., c'est une aveugle. AVEUGLER, V. act., reudrc a venule : ce Ivraii le lit aveugUr; les sables brûlants de l'Fuyptc oi\laveugt('' beaucoup de nos soldats pendant la brillante expédition du général lîonaparle. AVIDE , adj. des deux genres, qui désire ar- demment : c'est un homme avide qui dévore- rait à lui seul ce qu'on servirait |)our si\ jier- .soiines; avide (\e sanii, de carnage, «pii aime a verser le sanu * ■ê AVO 38 AZY % AVILIR, V. act., rendre vil, méprisable, etc. : la lâcheté avilit ; avilir son caractère. AVILISSANT, E, adj., quiavîlit : état avilissant, AVILISSEMENT, subst. masc.,aclion d'avilir une personne ou une chose; vivre dans V avilissement. AVIRON, subst. masc, rame. — Instrument de bois, rond par le haut et plat parle bas, dont on se sert pour diriger les bateaux sur les ri- vières. AVIS, subsl. masc., opinion, sentiment : dire son avis; son avis a prévalu; je suis A' avis que...; à mon avis; selon mon avis. AVISÉ , E , part, passé de aviser , et adj., es- piègle, fin : cet enfant est îovi avisé. AVISER , V. act., donner avis , conseil. AVOCAT, subst. masc, celui qui fait profession de défendre des causes en justice. — Fig., je serai yolre avocat auprès de lui. Avocar. AVOINE, subst. fém., plante graminée , dont la graine sert ordinairement à la nourriture des chevaux. — 11 se dit aussi du grain même : avoine blanche , avoine noire. AVOIR, v. act., posséder, dequclque manière que ce soil : avoir du bien ; avoir un emploi ; avoir une maison ; avoir un cheval , etc. — H sert à exprimer la relation entre les personnes: avoir un pèn;, une mère, un frère, une femme, AiGNEUR, subst. masc; au fém., baigneuse, celui ou celle qui sebaignedansquelque rivière. — Celui ou celle qui tient des bains publics. BAIGNOIRE, subst. fém., vaisseau ordinaire- ment de métal, dans lequel on se baigne. BAIL, subst. masc; au plur., baux, contrat par lequel on donne une terre à ferme ou une maison à loyer. BAILLEMENT, subst. masc, action de bâiller. Homme qui bâille. BAILLER, V. neut., respirer en ouvrant la bouche exlraordinairement et involontaire- ment. — Au fig., éprouver de l'ennui. — S'en- tr'ouvrir; être mal joint :'celte porte bâille; les ais de la cloison bâillent. — Cette étoffe bâille, elle n'est pas assez tendue. BAILLI, subst. masc, juge autrefois chargé de rendre la justice au nom d'un seigneur de terres. B.îiLLON, subst. masc, ce qu'on met dans la BAL 41 BAL bouche de quelqu'un pour l'empêcher de par- ler, de crier; ou dans la gueule d'une bôle pour l'empêcher de mordre. BAILLONNER, V. oct., metlre un bâillon à... : bâillonner une personne, un cinen ; bâillonner une porte , la barricader en dehors. BAÏONNETTE, subst. fém., sorte delamed'épée courte et large qu'on met au bout du fusil pour s'en servir comme de pertuisane, et qu'on en retire à volonté. BAISER , V. act. , appliquer sa bouche sur la figure , sur les lèvres ou quelque autre partie du corps d'une personne, par amitié, par amour, par civilité ou par respect; sur une chose, par vénération : ôaùer quelqu'un sur la joue; baiser la main de quelqu'un; baiser la croix , les reliques, etc. — Baiser les mains, t. de compliment et de civilité : écrivez à ma- dame une telle que Je lui baise les mains. BAISSER , V. act. , mettre plus bas : on baisse une poutre, un mur, la tête. — Baisser les yeux, regarder en bas. — Baisser la voix , le ton , parler plus bas. BAL, subst. mnsc. ; au plur., bals, lieu oii l'on danse. — On appelle reine du bal celle à qui on donne le bal: donner un bal; bal bourgeois; bal public. — On dit fam. et iron. ; donner le bal à quelqu'un, pour dire : le maltraiter. BALADIN, E, subsl. , farceur , farceuse de place ou de société. BALAFRE, subst. fém. , taillade au visage. BALAI, subst. masc. , faisceau de verges, de joncs, de crin ou de plumes emmanché au bout d'un bâton, et dont ou se sert pour ôter les ordures : donner un coup de balai ^ balayer légèrement. BALANCE, sul>st. fém. . macliine composée de deux plateaux , suspendus chacun par trois cordes qui aboutissent à un fléau, et destinés , l'un à recevoir le poids , et l'autre la chose qu'on veulpeser. L'équiJibre parfait de ces deux plateaux ou l'inclinaison de l'un des deux sert à faire connaître l'égalité ou la difTéronre do deux corps pesants. Balance. BALANCER , V. acl. . tenir en équilihre : ce danseur de corde ne balance pas bien son corps. — Mouvoir un corps en le faisant aller- nalivement pencher d'un côté et d'un autre. BALANCIER, subsl. iiiasc, loug bàlon qui sert nu\ danseurs de r(U(Ie à se lenir en écjmlihre. BALANÇOIRE, subst. fém. , pièco de bois mise en équilibre sur quelque chose d'éle\é, et sur laquelle on se balance par les deux houls. BALAYER, V. act. , ôlcr Ics ordurcs d'un lieu avec un balai , et même , par extension , avec autre chose qu'un balai. On dit aussi balayer un lieu. BALBL'TiER , V. act. , pronouccr impaifaile- ment, en hésitant et en articulant avec peine : il n'a fait que balbutier son compliment, son rôle. BALCON, subst. masc, espèce de saillie con- struite sur le devant d'une maison et qui est entourée d'une balustrade : prendre l'air sur un balcon. •""i"iw!iiiii|ilSr|~] liiiU-on. BALEINE, subst. fém. , poisson de mer d'une grosseur extraordinaire. BALIVERNE, subst. fém., somctlo , discours frivole et de peu d'importance. — Occupation puérile. RALLADE, subst. féui.. cspècc (l'anciennc poé- sie française. BALLE, subst. fém., pelote faite de recoupe d'étolTe serrée avec de la ficelle, qui sert à jouiM^ à la paume : prendre la ba/lc au bond , à la volée. — Couper la balle, c'est la frapper avec la raquette, BAi.i i:t , suhsi. masc. , espèce de panloniiine consi>tanl prihcij)alcnuMil en dan>e«;. BAX M BAP BALLON , sul)st. masc, vessie enflée d'air el -^iilourée de cuir, dont on se sert pour jouer en se la renvoyant les uns aux autres. BALLOT, subsl. masc. , paquet de marchan- dises. BALLOTTER, agiter en sens divers. — Fig., dis- cuter une affaire, l'agiter de part et d'autre ; en délibérer. — Fig., se jouer de quelqu'un; le tenir en suspens : ils m'ont ballotté pendant deux ans. BALOLRD, E, suhst. , pcFsonne grossièrc ct stiipide. BALOURDLSE, subst. féui. : il est d'une grande balourdise. — Chose faite ou dite sans esprit et mal à propos : vous avez fait là une véritable balourdise. BALi STRADE, sul)st. fém., assemblage de plu- sieurs bnlustres servant d'ornement et de clô- ture. BALusTRE, subst. masc. , sorte de petit pilier r.içonné qu'on met sous des appuis pour faire des clôtures. BAMBOcuE, subsl. fém., marionnette plus crande que les marionnettes ne le sont ordi- nairement : spectacle de bamboches., faire jouer des bamboches .— Personne de petite (aille mal prise. BAMBOU, subst. mnsc, espèce de roseau. — Canne faite de ce roseau. BANALITÉ, subst. fém. , chosc banale , Com- mune : dire, écrire des banalités, elc. BANCAL, E, adj. et subst. , se dit d'un homme ou d'une femme qui a les jambes tortues : un liiomme bancal., une femme bancale. * BANDEAU , subsl. luasc. , bandc qui sert à ceinlre le front et la tête : bandeau de toile : un lurban est une espèce de bandeau ; le bandeau royal. BANDER, V. act., lier et serreravec une bande, ou un bandeau, ou une bandelette: bander une plaie , bander les yeux. — Tendre avec effort : bander un arc, un ressort; cette corde bande trop. DANDEROLLE , subst. fém. , petite enseigne qu'on arbore au baut des navires. — Fspèce d'étendard qui sert d'ornement : un pain bé- nit orné de banderolles. BANDIT, subst. masc. , banni qui se niellait dans une troupe de voleurs. — Bandit marque un déftiut de probité et de sentiment : c'est un bandit ., un vrai bandit. — Être fait comme un bandit., avoir le visage défait et les vêlements en désordre. BANK-NOTF'.s, subst. masc. [)lur. , billets de paiement d'Angleterre. BANLIEUE, subst. fém., aujourd'hui étendue de pays autour d'une ville et qui en dépenri. J)rii\ b;;ruli's. Gardt's nationaux de la baiilieuo. BANNI, E, part, passé de bannir, et adj., exilé, éloigné d'un pays par condamnation ; chassé d'une société, d'une maison. BANNIÈRE, subsl. fém., aulrefois étendard carré que faisait porter devant lui un chevalier. BANNIR , v. a. , condamner par autorité de justice à sortir d'un élat, d'une province, d'une ville : il a été banni de la ville ; on l'a banni du pays. BANQUE, subst. fém., commerce, trafic sur les espèces elle papier, lieu où celui qui fait ce trafic exerce sa profession. — Élat, fonctions du banquier : faire la banque. BANQUEROUTE, subst. fém., ccssalion de paie- ment par insolvabilité réelle ou supposée. — Banqueroute simple occasionnée par des fautes graves; banqueroute frauduleuse causée par la mauvaise foi. BANQUET, subst. masc. , festin, repas magni- fique. — On dit : banquet royal , banquet des dieux. BANQUIER , subst. masc. , celui qui fait la banque. BAPTÊME , siibst. masc. , sacrement qui , sui- vant la doctrine de l'Eglise , efface le pécbé origine! : le baptême, l'immersion dans l'eau , la purification par l'eau, est de la plus haute antiquité. BAPTISER , v. act., donner, conférer le bap- i..ème. BAR ^3 lîAK nAQi ET. siihsl. masc, pelit cuvier de bois qui a les bords fori bas. BARAGOUIN, subst. iiiasc, langage imparfait et corrompu : je ne comprends pas son bara- fjouin. DARAGOii.NFR: V. act.. parl(M' mal une langue. — Baragouiner un discours; baraijouincr l'an- glais, le mal pai 1er. BARAQiE . subsl. fém. , huile; pelit loize- menl; réduit de planches; échoppe de bois: pelile bouli(jue ouverte : les baraquca iW In ioire. lîaïaqiio d(! Poli(liiii'lb\ BARAQicR. V. neul..faife des bara(juesiH)ur s'y loger. BARBARE, subst. et ailj. des deux genres. Les Grecs appelaient barbares loulcs les nations qui ne parlaient point leur langue.— Les Latins nonmiaient barbares tous les autres peuples , excepté les Grecs, qu'ils reconnaissaient poi r une nation savante et policée. — Quant à nous , nous donnons à peu près au mot barbare les lieux acceptions qu'il avait chez les Grecs : manière de parler barbare, terme barbare^ style barbare, BARBARIE, subst. fém., état d'un peuple dé- pourvu de civilisation : la barbarie du huitième siècle; les lénè!»res de la barbarie; être plongé dans la barbarie. — Barbarie de langage , de style, etc , grossièreté, impropriété de lan- gage, de slyle, etc. — l'ar extension, cruauté, inhumanité : les vainqueurs eurent beaucoup de barbarie pour les vaincus. BARBE, subst. fém., poil du men!on cl i\e<> joues : barbe blanche, barbe vénérable. BARBET, subsl. RiaSC. ; au fém., BARBETTE, chien à poil frisé qui va à l'eau. BARBfER, subsl. luasc. ; ati fém.. BAnniiaiE. celui, celle dont la profession est de faire la barbe. BARBiFiGR, V. acL, rascr, faire la barbe, l'am. — se BARBiFiER, v. prou., sc faire la barhe. 1 am. BARBO.N, subsl. masc. I. de déniïremenl , vieillard. — On dit d'un jeune honmie lrt)p sé- rieux pour son âge qu'il l'ait le barbon. BARBOTER. V. ncuf.. fouillor avoc le bec dans la bourl)e. — Tar extension . meltfe 1rs main.', dans l'rau en l'aiiitanf: marcher dans la boue de manière à .-e cruller. r. \ù'im^^r^- l.rs canards barboU'iil. BARBOTETR. subsl. luasc, iiom dduiié an^ canards pi i\ es. pour les distinguer dt s caiiariN sauvages — Kig., qui fait îles choses nialpio- pres. BARBoni.i.Ar.E . sub>t. masc. ouNrai:e de barbouilleur. — Mauvaise peinture. mainai>e éci iture : ce tableau n'est qu'un barbouiHiuji'. BARBOi II i.rn. v.acl.. salir, souiller, tacher: harbonilhr le visaîze à qnehpi'un ; har!,oai//< r d'encre, etc.— I am. : il secioit auteur parce qu'il a barbouillé beaucoup de jiiipier. BARBoni.i.EiR. subst. iiiasc. : au fém.. bab- Boni.i.EiSE, arlis.in (pii , a\ec une brosse. |>eint erossièrenuMil des portes, des fenêtres, etc. — Au liu.. nwiinais peintre: médian' auteur: homme qui f )rn:e mal >es lettres. BAS u BAS BAKBu, E, adj., quia de la barbe. Homme à barbe. BAKCAROLLE, subst. fém., chaiTson en langue vénitienne que chantent les gondoliers à Ve- nise. BARIL , subst. masc. : baril d'huile , d'an- chois, etc.; baril plein d'huile, d'anchois. BARIOLER, V. act., peindre de diverses cou- leurs, mais sans règle et bizarrement : habit bariolé^ de diverses couleurs mal assorties. BAROMÈTRE, subst. masc, instrument météo- rologique servant à marquer les variations qui arrivent dans la pression de l'air atmosphé- rique. BARON, subst. masc. ; au fém., baronne, litre de noblesse d'un degré au-dessus de celui de gentilhomme. BAROQUE, adj. des deux genres, irrégulier, bizarre, inégal : caractère baroque^ cérémonie baroque. BARQUE, subst. fém., nom générique de plu- sieurs espèces de bâtiments propres à naviguer suit sur les rivières, soit sur la mer: les barques de sauvage>.— On se sert aussi de barques sur les lacs. BARRE, subst. fém., pièce de bois, de fer, etc., étroite et longue : barre d'appui d'une fenêtre, barre de sûreté derrière une porte, etc. BARREAU, subst. masc, espèce de barre qui sert de clôture. BARRER, V. act., fermer avec une barre par- derrière : barrer une porte. BARRICADE, subst. fém., espècc de retranche- ment fait à la hâte avec des tonneaux ou des paniers chargés de terre, avec des arbres, des charreltes , des pieux , des pavés ou autres choses semblables : faire une barricade , en- foncer, forcer, rompre une barricade; nous attaquâmes la barricade. BARRICADER, V. act., faire des barricades: barricader les rues. BARRIERE, subst. fém., assemblage de plu- sieurs pièces de bois pour fermer un passage : la barrière d'une ville; ouvrir, fermer la bar- rière; franchir, forcer une barrière , la bar- rière. — On a donné ce nom aux bureaux pla- cés aux frontières et à l'entrée des villes pour la perception des droits sur les marchan- dises. BARRIQUE , subst. féui., sofIc de gros ton- neau. BAs^ masc; au fém., basse, adj., qui a peu de hauteur : une chaise, une table basse. — Qui est situé dans un lieu relativement peu ou point élevé • salle basse, bas étage. bas, subst. masc, pièce du vêtement dont on se couvre les pieds et les jambes. BASCULE, subst. fém., pièce de bois dont les deux extrémités opposées montent et descen- dent alternativement par le moyeu d'un essieu qui la traverse dans sa longueur. — Sorte de jeu oh deux enfants , placés chacun sur le bout d'une planche mise en contre poids, s'amusent à se faire hausser et baisser. C "— -^r-. Bascule. BASE, subst. fém., tout ce qui sert de soutien à quelque corps posé dessus. BASER, v. act., appuyer, poser sur une base. 11 ne s'emploie qu'au fig.—s^ baser, v. prou. : une science doit se baser sur l'expérience. BASILIQUE , subst. fém. , autrefois maison BAT kb BAT royale, aujourd'liui église remarquable par sa grandeur, etc. : la basilique de Saiiil-Pierre. BAS-HELiEF, subst. masc, ouvrage de sculji- lure dont le sujet est en partie engagé dans le bloc : bas-relief de marbre, de bronze. BASSE-couH, subst. fém., cour de ferme oii se fait le dépôt du fumier et où s'élève la volaille. Basse-cour. BASSESSE, subst. fém., il ne se dit qu'au fig., du vice qui inspire des sentiments ou des ac- tions indignes d'un honnête homme , d'un homme de cœur : bassesse d'àme, de cœur, de sentiments. BASSET, subst. masc, t. de chasse, chien qui a les jambes courtes et quelquefois tortues. BASSE-TAILLE, subst. fém., sc dit de la partie de basse qui se chante ou qui se joue sur l'instrument. — On appelle aussi basse-taille la personne qui chante cette partie. BASSIN, subst. masc, grande pièce d'eau dans les jardins. BASSINER, v. act. , chaufler avec une bassi- noire : bassiner un lit. BASSINET, subst. masc. , la partie de l'arme à feu où l'on met l'amorce : mettre la poudre au bassinet. BASSINOIRE, subst. fém., espèce de bassin à manche, avec un couvercle percé, et dans lequel on met de la braise pourchauller un lit : bassinoire de cuivre, d'argent. BASTILLE, subst. fém., nom qu'on donnait au- trefois à un château ayant plusieurs tours l'une proche de l'autre 11 y en avait un à Paris bâti de cette manière , qui servait de prison d'étal. BASTION , subst. masc. , ouvrage de fortifica- tion : attaquer un bastion. BASTONNADE, subst. féiii., coups de bâton : on lui a donné la bastonnade. BAT, subst. masc. , espèce de selle de bois qu'on met sur les ânes pour y ajuster des pa- niers, etc. BATAILLE, subst. fém., combat général entre deux armées. — On dit: livrer bataille^ et donner, présenter la bataille. BATAILLER, V. ncut., douiier bataille. Vieux. — Fig., contester fortement, disputer avec chaleur. BATAILLON, subst. masc. , corps de troupe faisant partie d'un régiment d'infanterie ; régi- ment de deux, de quatre bataillons. BATEAU, subst. masc, espèce de barque dont on se sert ordinairement sur les rivières : grand bateau., petit bateau. Bateau à vapeur. BATELEUR, subst. masc.,* au fém., bateleuse, celui, celle qui monte sur des tréteaux dans les places publiques pour amuser le peuple et en tirer quelque profit; faiseur de tours de passe- passe. batelier, subst. masc; au fém., batelière, celui ou celle dont le métier est de conduire un bateau. bâtiment, subst. masc maison, édifice: bâtiment civil , bâtiment militaire ; un corps de bâtiment; entretenir, réparer un bâtiment, etc. — Vaisseau ou navire. BATIR, V. act., construire, édifier, ou faire construire, faire édifier : bâtir une maison, une chaumière, un palais, une église, un pont. BATON, subst. masc, long morceau de bois qu'on peut tenir à la main et qui sert à divers usages : gros bâton ; bâton noueux ; marcher avec un bâton; s'appuyer sur un bâton ; donner, asséner des coups de bâton. bAtonner, V. act., donner des coups de bâ- ton. BÂTONNIER, subst. masc. celui qui autrefois avait en dépôt, pour un temps, le baton dune confrérie. — Bâtonnier des avocats, avocat choisi par son ordre pour en être le chef pen- dant un certain temps. BATTANT, E , adj. , qui bat. — Une porte bat- taule, qui se ferme d'elle-même; une pluie battante, une forte pluie. BATTERIE, suhst. féiii. , quercllc avec coups. — T. de guerre, réunion (le pièces d'artillerie disposées pour tirer contre rennemi. BATTOIR, subst. iiiasc, sorte de palette à long manche ou à manche court , dont on se sert j)our jouer à la longue ou courte paume. — Instrument de bois pour battre le linge (juand on lave la lessive. BATTRE, V. act. , frapper, donner des coups pour faire du mal. BEA 4-3 BEC BATTUE, subsL fé»!., aclioD d'une Iroupc de gens qui battent les bois et les taillis, pour en faire sortir les loups, les renards, etc. BAUDET, subst. Hiasc. , àne. — Au fig., ignorant, stupide. BAUGE, subst. fém., lieu fangeux où le san- glier reste coucbé pendant le jour : les chiens firent sortir le sanglier de la bauge. BAUME, subst. masc, liqueur qui distille de certains arbres. BAVARD, E , subst. , hommc vain , grand par- leur, celui ou celle qui parle sans discrétion et sans mesure. Voy. babillard. — Il s'emploie quelquefois adj. : bomme bavard^ femme ba- varde. bavardage, subst. masc. , action de bavar- der: quand fmirez-vous ce bavardage? bavarder, V. neut., parler excessivement de choses frivoles ou qu'on devrait tenir secrètes : cet lîomme-là ne fait que bavardvr. bavaroise, subst. féin., infusion de thé avec du sirop de capillaire au lieu de sucre : pren- dre une bavaroise. BAVER, V. neut., jeter de la bave. BAVOLET, subst. masc, sorte de coiffure vil- lageoise. BAYADERE, subsl. fém., femme indienne dont la profession est de danser devant les pago- des. BAZAR , subst. masc. , marché public dans l'Orient. Ce mot a été importé en France : c'est un lieu d'exposition et de vente d'objets d'art et d'industrie. BÉANT, part. prés, et adj., bouche, gueule béante. — Au fig., qui présente une grande ou- verture : gouflre béanl. BÉAT, E, subst., dévot. BÉATIFICATION, subst. fém. , actc par lequel le pape béatifie : il diffère de canonisation, en ce que dans l'acte de beatification le pape pro- nonce comme personne privée , au lieu que dans l'acte de canonisation, il prononce comme juge, après un examen juridique. — En t. de phys. , béatification électrique , expérience d'électricité dans laquelle, au moyen d'une couronne portant dans tout son contour des pointes un peu énjoussées, on fait paraître la tète d'une personne isolée sur un tabouret, environnée d'une auréole semblable à celle dont les peintres entourent la tête des saints. BÉATIFIÉ, part, passé de béatifier. BÉATIFIER, V. act., motire au rang des bien- heureux. BÉATITUDE, subsl. fém., bonlicur, félicité céleste , éternelle ; vision de Dieu : jouir de la béatitude. BEAU, BEL, adj. masc; au fém., bellk, qui a de la beauté : un beau cheval, un bel arbre, une belle peinture. — Beau se dit devant un subst. sing, commençant par une consonne ou par un li aspiré; bel^ devant un subst. sing, dont la première lettre est une voyelle ou uti h non aspiré : un bel honnne, un beau liara^ ; un beau chien, un bel oiseau. Quoi qu'il en soit, bel est demeuré encore en usage dans ces noms : Philippe-le-Bel , Charles-le-Bel. BEAUCOUP, adv. de quantité, une grande quan- tité, un grand nombre, plusieurs ; il est beau- coup moins riche , vous êtes beaucoup plus savant; l'emporter, dépasser, surpa-ser de beaucoup. — Extrêmement : il doit beaucoup. BEAU-FILS, subst. masc; au fém., belle-fille, fils, fille du mari ou de la femme. beau-frère, subst. masc ; au fém. , belle- soeur, mari de la sœur ou de la belle-sœur, femme du frère ou du beau-frère. beau-père, subst. masc ; au fém., belle- MÈUË, celui qui a épousé notre mère , après la mort de notre père, ou celle qui a épousé notre père après la mort de notre mère. beauté, subst. fém., réunion de formes, de proportions et de couleurs agréable aux yeux. Il se dit proprement des personnes et particu- lièrement du visage. BEC , subst. masc , partie dure et ordinairc- n)ent pointue dont l'oiseau se sert pour man- ger et se défendre , ce qu'on appelle boucliQ ou gueule chez les autres animaux. Grand bec. BÉCASSE, subst. fém. , oiseau de passage à long bec. On dit d'une femme dépourvue d'es- prit , que c'est une bécasse, BEC-DE-LIÈVRE, subst. masc. , fente qui se voit aux lèvres de certaines personnes. — La personne qui a la lèvre fendue. — Au plur. , des bccs-de-lièvre. BEC-Fir.uE, subst. masc, oiseau qui se nourrit de figues. BÊcuE, subst. fém. , t. de jard. , outil de fer, plat, large et trancbant, avec un manche de bois. BÊcHÈ,E, part, passé de bêcher: cette terre est assez bêchée. BÊCHER, V. act., couper, creuser et remuer la lerre avec la bêche. a.. DEL V7 liLN BFCQiiriFR, V. act., donner des coups de bec : les oiseaux becqucUeni les fruits. BKDEiL'. subsl. niasc. bas officier d'une égli- se, portant verge ou niasse, dont la principale fonction est de marclicr devant les prêtres pour leur faire faire place. nÉDoriN, E, subst. e( adj.. se .-lit de TArabe errant du déserf. Bédouin. BEFFROI, subst. masc, tour ou clocber où on fait le guet, où l'on sonne Talirme. — La clocbe du beffroi. BÉGAIEMENT , subst. masc. , acliou de bé- gayer; vice de prononciatiorj du bègue. BÉGAYER, V. ucut., parler en répétant la mô- me syllabe avant de prononcer celle qui suit. BÈGUE, adj. des deux genres, se dit de celui ou celle qui ne peut parler sans bégayer : il est bègue, elle est bègue. BEIGNET, subst. masc, espèce de pâte frite à la poêle. — Quand cette pâte enveloppe des quartiers de fruits, on dit beignets: de pommes, de pêcbes, etc. BÊLER, V. neut., faire un bêlement, des bê- lements ; il se dit des moutons et des agneaux ; les brebis bêlent. BEL-ESPRIT, subst. masc. Au sing., ces deux mots, unis par un tiret, n'en font qu'un ; au plur., on dit en deux mots séparés : benu.v es- prits. Homme qui se pi(pie d'esprit, cpii .liïorlo d'en montrer, etc. Il diffère del'bomme d'es- prit, en ce que celui-ci ne s'afficlie pas, et laisse faire à l'autre ses preuves. BÉLIER, subsl. masc, le mâle de la brebis. BELLIQUEUX, adj. Hiasc. ; au fém.. belli- queuse, guerrier, martial, valeureux : nation belliqueuse. BELVÉDER, mieux belvédère, subsl. masc. espèce de pavillon ou de terrasse construilt» au baut d'un logis, d'où l'on découvre une grande étendue de pays. BENEDICITE, subst. masc, prière qu'on fail avant le repas : dire le bennlivite. — Il n'a point de plur. BÉNÉDICTION, subst. fém.,a(lion par laquelle un prêtre bénit, par laquelle un père, uno mère bénissent leurs enfants. — On appelle bénédiction nuptiale la cérémonie religieuse du mariage. BÉNÉKir.F. subst. masc. profil, avantage : (oui a ((Hirné à . des côtés; mettre une bille clans la blouse. — l>louse, sar- BOC ol BON rau de toile que porlenl les paysans, lesciiar reliers. Blouse. BLOUSER, V. act., t. de billard , faire entrer dans la blouse. — Fig., tromper : il m'a déjà blousé deux fois, je ne m'y laisserai plus pren- dre. BOA, subst. masc, sorte de serpent d'une énorme grosseur. — Les dames appellent boa, sans doute ii cause de sa forme, une fourrure qu'elles mettent autour de leur cou pour se garantir du froid. Boa. iioBÈciiE, subst. fém., partie du chandelier où se met la chandelle. — Il se dit d'un niais, d'un imbécile. BOBiMER, V. act., dévider du fil sur la bo- bine. BOBO, subst. masc, expression enfantine , petit mal, petite douleur. BOCAGE, subst. masc, sorte de petit bois. Il n'est guère d'usage qu'en poésie : bocage frais, agréable, délicieux. BOCAL, subst. masc, vase pour le vin , dont le col est éiroit; sorle de bouteille de terre, de verre, de cristal : bocal de vin, do tabac, de fruits à l'cau-de-vie. BOEUF, subst. masc, espèce de mammifère ruminant ; quadrupède armé de cornes. Bœu( BOHÉMIEN , subst masc ; au fém . , bohémiens e , sorte de vagabonds qui couraient autrefois le pays'en disant la bonne aventure et dérobant avec adresse. BOIRE, V. act., avaler quelque liquide. BOIS, subst. masc, substance dure et com- pacte des arbres : bois de chêne, de pin , etc. ; bois épais, touffu, de haute futaie, taillis. BOISSEAU, subst. masc, ancienne mesure de capacité particulièrement destinée aux matières sèches : vendre, mesurer au boisseau. BOISSON, subst. fém., liqueur à boire, ce qu'on boit. BOÎTE, subst. fera., sorte de petit vaisseau fait de bois ou de carton , avec un couvercle , et servant à divers usages. BOITER, V. neut., clocher; ne pas marcher droit. — Boiter lout bas, fléchir légèrement le genou du côté malade ou faible. BOITEUX, adj. et subst. masc ; au fém., boi- teuse, celui, celle qui boite : un boiteux; il est boiteux. bol, subst. masc, petit vase en forme de demi-globe,. qui sert à prendre certaines bois- sons : un bol d'argent, de porcelaine. Bol. BOMBE, subst, fém., grosse boule de fer qu'on lance au moyen d'un mortier, et qui éclate quand elle est arrivée à sa destination, au moyen d'une mèche qui y est adaptée : jeter des bombes. BON, subst, masc, écrit qu'on donne à une personne, pour qu'elle aille toucher une somme ou recevoir un objet quelconque, et qui porte ces mots : bon pour la somme de..., bon pour du bois, du pain, etc. BON. adj. masc; au fém., bonne, s'applique en général, dans le sens moral comme dans le sens physique , aux choses qui ont les qualités convenables à leur nature , à leur destination : un bon pays; de bons aliments; de bon tabac; une bonne idée. BONBON, subst. masc, terme emprunté du BON 53 BOT langage des enfants , et qu'on emploie en leur parlant, pour désigner des sucreries. BONBOisNiÈRE, subst. fém., boîte à bonbons : une belle bonbonnière. BOND , subst. masc. , se dit en général de l'action d'un corps en mouvement qui rejaillit à la rencontre de la terre ou d'un autre corps sur lequel il tombe : la balle a fait deux bonds. BONDIR, V. neut., faire un ou plusieurs bonds : une balle de paume bondit ; un boulet de canon bondit. BONHEUR, subst. masc. , moment beureux , accident heureux, bonne fortune : il lui est arrivé un grand bonheur; c'est un coup de bonheur. BONHOMIE, subst. fém,, bonté naturelle et simplicité qui paraît dans toutes les actions : il est plein de bonhomie. BONHOMME, subst. masc. , vieillard qui a de la bonhomie. BONIFIER, v.act., mettre en meilleur état. Il se dit principalement en parlant des terres. BONJOUR, subst. masc, terme dont on se sert pour saluer quelqu'un : je vous souhaite le bonjour. B0N-310T. subst. masc, facétie, repartie fine. BONNE AVENTURE, subst. fém., prediction de ce qui doit arriver : dire la bonne aventure. B0N>E d'enfants, subst. fém., femme atta- cbée spécialement au soin des enfants. IJoiine d'onfaiifs. BONNE FOI, subst. fém. . être de bonne foi: la bonne foi devrait toujours exister dans les alïiûres. BONNET, subst. masc. , espèce de coiffure de formes dilTérentes : bonnet à poil. BONNETIER, subst. Hiasc ; au fém., bonne- TiiîRE, celui ou celle qui fait et vend des bon- nets, des bas, etc. BON SENS, subst. masc, i)ortion de jugemcnl et (rinlelligeiice départie à tous les honnnes bien organisés et sans violentes passions. BONSOIR , subst. masc. , salut sur la (in du jour : souhaiter le bonsoir. BONTÉ, subst. fém., qualité de ce qui est bon: qualité par laquelle une chose est bonne dans son genre , soit au sens physique , soit au sens moral : la bonté d'une boisson ; la bonté du cœur. BORD, subst. masc, extrémité d'une surface, ce qui la termine: le /)orrf d'un verre ; \es bords d'un chapeau, la partie du chapeau qui dépasse la forme par en bas. BORDER, V. act., garnir le bord d'une étoffe , d'un habillement, d'un meuble, etc. , en y adap- tant des galons, des rubans. — Border un lit , faire entrer les bords de la couverture ou des draps entre le bois du lit et la paillasse ou les matelas. BORDURE, subst. fém., ce qui borde, ce qui entoure. — Cadre d'un tableau, d'une glace. Bordure tie llcurs. BORGNE, adj. et subsi. des deux liCLires, qui n'a qu'un œil, qui ne voit que d'un œil : un borgne , une borgne. BORNE, subst. fém,; pierre ou autre marque qui sert à indiquer les limites d'un champ. — Bornes milliaires , bornes placées de dislance en distance, le long des grands chemins, pour indiquer les milles. — Pierre ronde qu'on met au coin des rues et contre les murs en certains endroits, de peur des dégradations que pour- rait causer le choc des roues de voitures. — Borne- fontaine, borne à laquelle est adapté un robinet de fontaine , coulant à de certains in- tervalles pour tenir les rues propres. BORNER, V. act., mettre des bornes à... : borner un champ, un vignoble. BOSSE, subst. fém., grosseur, enllure ou éle- vure causée par une contusion. BOSSU, E, adj. et subst., qui a une ou plusieurs bosses : un bossu, une bossue. BOTANIQUE, subst. féiii. , scieucc qui traite des plantes, de leurs propriétés : étudier la botanique. BOTTE, subst. fém., assemblauc, faisceau i\c plusieurs choses de la même nature liées en- semble : boite de paille, d'allumettes, dasper- gcs ; boUe de fil, de soie. Botte, cbaussnre de cuir qui enferme le pied, et (jnelquelois \o genou. BOTTJEii, subst. masc. cordoiinier qui l'ait ilo> bottes ou des bottines BOU 54 BOU BOUC, subst. masc, quadrupède à cornes , dont la femelle s'appelle chèvre. Bouc. BOUCHE, subst. fém., ouverture placée entre le nez et le menton, partie par où sort notre voix et par où nous prenons nos aliments : ouvrir la bouche, la fermer. BOUCHER, V. act., fermer une ouverture: boucher un trou , un tonneau , une bouteille , une porte, etc. BOUCHER, subst. maso. , celui qui tue bœufs, veaux et moutons, et qui vend la chair crue en détail. BOUCHON, subst. masc, ce qui serl à boucher une bouteille , un flacon , etc. : un bouchon de liège, de bois; un bouchon de cristal. BOUCLE, subst. fém. , anneau de dilTérentes formes et qui sert à divers usages : boucle de rideau. BOUCLER , v. act. , mettre une boucle à... , attacher avec une boucle : boucler ses sou- liers. BOUCLIER, subst. masc, arme défensive qu'on portait autrefois au bras gauche pour se cou- vrir le corps. BOUDER , V. neut. , témoigner du mécon- tentement en faisant la mine et en gardant le silence, le plus souvent par humeur, par ca- price. BOUDERIE, subst. fém. , fâcherie , humeur : quand la bouderie le prend une fois, il y tient. BOUDEUR, adj. et subst. masc. ; au fém., bou- deuse, qui boude habituellement: il est j&ow- deur; c'est une boudeuse. BOUDIN , subst. masc. , boyau rempli de sang et de graisse de cochon assaisonnés, qu'on fait griller avant de le manger : un bout de boudin , une aune de boudin. BOUDOIR, subst. masc, sorte de petit cabinet ordinairement orné et décoré, où les dames se retirent quand elles veulent être seules. BOUE, subst. fém., terre molle foulée et dé- trempée de pluie ; fange des rues et des che- mins. BOUFFÉE, subst. fém., halenée, quantité d'air qui sort de la bouche d'une personne. — Des bouffées de tabac. BOUFFON, subst. masc. ; au fém., bouffonne. celui dont la profession est de faire ou de dire des choses qui excitent à rire : le bouffon de la comédie, du prince. BoufTon. —Jocrisse. BOUGEOIR, subst. masc, sorte de petit chan- delier sans pied élevé, propre à porter une bougie, et qu'on tient par le moyen d'un man- che ou d'un anneau. BOUGER, V. neut., se mouvoir de l'endroit où" l'on est : si voiis bougez, vous serez puni. BOUGIE, subst. fém., chandelle de cire blan- che ou jaune. BouiLii, subst. masc, viande cuite dans l'eau pour faire do bouillon. BOUILLIE, subst. fém. , mels composé de lait et de farine qu'on a fait bouillir, et dont on nourrit ordinaireirient les {)ctits cnf mis. BOUILLIR, V. neut., s'élever en petites am- poules , en parlafit des liquides mis en mouve- ment par la chaleur ou par la fermentation : l'eau bout, le vin bout. — On dit fig., d'un jeune homme ardent, que le sang lui bout dans les veines. BOUILLON, subst. masc , partie de l'eau qui sélève au-dessus de sa surface par l'action du feu : faire bouillir de l'eau à petits bouillons. — Bouillon, eau dans laquelle on a f lit bouillir pendant longtemps de la viande ou des herbes. BOUILLONNER, V. ucut. , jclcr dcs bouillows , jaillir par bouillons. BOU BOUILLOTTE , subst. fém, , espèce de jeu de l)rel.'in fort en vogue aujourd'liui. BOULANGER , SUbst. PiaSC. , au fém. BOULAN- GÈRE, celui, celle dont le mélier est de faire et de vendre du pain. 55 HOU Boulanger. BOULANGERIE , subst. fém. , ai't de faire le pain. — Commerce du boulanger. — Lieu où l'on fait le pain. BOULE, subst. fém., bois tourné en rond dont ou se sert pour jouer aux quilles ou à la boule. BOULET, subst. masc, boule servant à cliar- ger une pièce d'artillerie : elle est ordinaire- ment de fer fondu. BOULETTE, subst. fém., petite boule de cire, de mie de pain, de papier, etc. : se jeter des boulelles à la tête. BOULEVARTOU BOULEVARD, subst. uiasc , rom- pait. — On ne s'en sert plus au propre que pour désigner certaines promenades. BOULEVERSEMENT, subst. riiasc. , renverse- ment qui cause un désordre considérable : le tonnerre tomba sur cette maison et y fit un bouleverscmenl total. BOULEVERSER, V. ac(., reuverser entièrement, ruiner, abattre. BOUQUET, subst. masc, assemblage de fleurs liées ensemble. ^ât' BOUQUETIÈRE , subst. fém. , celle qui fait et vend (les bouquets de fleurs naturelles. BOUQUIN, subst. masc, vieux livre dont on fait peu de cas. BOURBIER, subst. masc, endroit creux plein de bourbe. BOURDON, subst. masc. , grosse moucbe res- semblant à l'abeille, qui. avec sa trompe, fait un bruit continuel et monotone. BOURDONNEMENT , subsl. masc. , bruit que produisent en volant les bouidons, les mouclies et beaucoup d'autres insectes. BOURDONNER, V. ncut. , bruirc, faire un cer- tain bruit confus, naturel aux. bourdons et autres moucbes. BOURG, subst. masc. village considérable. — Gros village muré. BOURGADE, subst. fém., petit bourg. BOURGEOIS, subst. masc. ; au fém., bour- geoise, citoyen, babitant d'une ville. — Bour- geois se dit par opposition à noble, à militaire : les militaires sont souvent eu querelle avec les bourgeois. BOURGEOISEMENT, adv. , (l'unc manière bour- geoise : vivre bourgeoisement. BOURLET ou BOURRELET, subst. masc, espècc de coussin rempli de bourre ou de crin. BOURRASQUE, subst. fém., tourbillon de vent impétueux et de peu de durée. — Au fig., acci- dent imprévu; persécution violente, mais pas- sagère. BOURRE, subst. fém.. poil de bœuf, de vache, de cheval et d'autres animaux à poils ras. — Bourre de laine, de soie. BOURREAU , subsl. Diasc , cxécuteur de la haute justice , des arrêts rendus en matière criminelle. — Au fig., homme cruel, inhu- main , qui se plaît à tourmenter les autres. BOURRER, V. act., remplir de bourre; bour- rer un enfant de friandises, lui eu faire manger avec excès. BOURRIQUE, subst. fém., femelle de làne: ànesse. Voy. ce mot. — Par extension, méchant petit cheval dont on se sert comme d'un âne. lloiiquct. Duuniquo. BOURRiQUET, subst. masc. petit ànon. BOURRU, E, adj., d'un caractère brus(|ue et chagrin. — On le dit subst. : votre onde est ua bourru. BOURSE, subst. fém.. espèce de petit sac fermant avec des cordons, etc., où l'on met l'argent. BRA 56 BRA BOURSOUFFLÈ, E, part, passé de boursouffler, et adj. : visage hour souffle,, enflé. BOURSOUFFLER, et lîOn paS BOURSOUFLER, V. act., entier. BOUSCULER, V. act. , metlFC sens dessus des- sous. BOUSSOLE, subst. fém., cadran au centre du- quel une aiguille, dont la pointe est aimantée, tourne sur le pivot et toujours du côté du nord. BOUT, subst. raasc, extrémité d'un corps, d'une étendue : le bout d'un bâton , d'une table; le bout du nez. du doigt, etc. BOUTADE, subst. fém., caprice; saillie d'es- prit ou d'humeur. BOUTEILLE, subst. fém., vaisseau fait de terre, de grès , de verre, de cuir, etc., et propre à contenir des liquides. — Ce que la bouteille contient : une bouteille de vin , d'eau-de-vie, d'encre, de cirage. Bouteille. BOUTIQUE, subst. fém., lieu au rez-de-chaussée des maisons, ouvert sur la rue, qui sert aux marchands pour débiter leurs marchandises, BOUTIQUIER, subst. masc. ; au fém. , bouti- QuiÈRE, celui ou celle qui tient boutique. bouton, subst. masc. , petit corps de forme à peu près ronde ou ovale , que poussent les arbres, les arbustes et les arbrisseaux. — Par extension : boulons de petite vérole, de rou- seole ; boulon d'habit , de pantalon , de gilet, de chemise. BOUTONNER , V. ucuf. , commeuccr à pousser des boutons, en parlant des arbres, des arbus- tes et des aibrisseaux; — v. act. , mettre les boulons dans les boutonnières : boulonner son habit, etc. BouTONNiiîRE, subst. fém. , petite fente faite dans un vêtement pour y passer un bouton. BOUVIER, subst. masc; au fém. , tîouvièrr, celui ou celle qui conduit et garde les bœufs. BOUVREUIL, subst. masc. , oiseau de la gros- seur d'une alouette , qui a le bec noir et le plumage de plusieurs couleurs, et dont le ra- mage est assez agré;ible. BRACONNER, V. neut. , chasser furtivement sur les terres d'aulrui pour faire son profit du gibier. BRACONNIER , subst. masc. ; au fém., bracon- NiiîRE, celui, celle qui braconne. BRAILLER, V. ucut., parler haut el mal à propos; criailler.— Excéder, en chantant, le volume de sa voix naturelle. BRAIRE, v. neut., crier, en parlant de l'àno. BRAISE, subst. fém., bois que le feu a réduit en charbons. — On appelle braise les charbons é\ue les boulangers tirent de leur four, et qu'ils éteignent ensuite pour les vendre. BRANCARD, suhst. masc. , sorle de civière qui sert pour transporter un malade couché , des meubles, des choses fragiles, etc. BRANCHE, subst. fém., le bois que pousse le tronc d'un arbre. BRANCHu, E, adj., qui a beaucoup de bran- ches : arbre extrêmement branchu. BRANDIR, V. act., sccouer, agiter dans sa main un épieu, une pique, une hallebarde, comme pour s'apprêter à frapper : le cheva- lier brandissait sa lance. BRANDON, subst. masc. , sorle de flambeau fait avec de la paille tortillée. — On dit fig. : les brandons de la discorde , les brandons de la guerre. BRANLANT , E, adj. , qui branle, qui penche tantôt d'un côté, tantôt d'un autre. — Château branlant se dit, au figuré, d'une personne ou d'une chose mal assurée , qui paraît près de tomber. BRANLE, subst. masc, agitation, mouvement d'oscillation qui pot te un corps tantôt d'un côté, tantôt de l'autre : le branle d'une cloche; la mettre en branle. BRANLER, V, act., agiter, mouvoir, remuer, faire aller de çà et de là : branler les jambes , branler la tête. BRAQUE, subst. dcs dcux geures, espèce de chien de chasse à poil ras et oreilles pendantes : un braque , une braque. — On dit : il est fou comme un braque,, en parlant d'un étourdi, d'un écervelé. Chien braque. BRAQUER. V act., toumcr dans une certaine direction, il se dit proprement par rapport au canon , et , par extension, relativement à une lunette. Fam., de la vue : il a les yeux braqués sur moi. BRAS, subst. masc. . partie du corps humain , membre qui tient à l'épaule. BllA 57 null nRAsiER, subst. masc, leu de charbons ar- dents : un brasier ardent. BKASSAUD, subst. masc, sorte d'ancienne armure dont on se couvrait les bras. niJASSER, V. act., remuer avec les bras, à force de bras, plusieurs matières fluides afin de les mêler; il se dit particulièrement dans la fabrication de la bière. BiiAssERiE, subst. fém., le lieu oii l'on brasse la bière. BRASSEUR, subst. masc, celui qui brasse, fait brasser de la bière et la vend en gros. BRASSIÈRES, subst. fém. pluT., espèce de pe- tite camisole d'enfaul qui sert à maintenir le corps. BRAVADE, subst. fém., action, parole, ma- nière par laquelle on brave quelqu'un : il lui a fait une bravade; ses bravades ne m'intimi- deront pas. BRAVE, subst. et adj. des deux genres, qui ne craint pas le danger, vaillant, coura- geux : un iftraye soldat; le poltron veut à toute force passer pour brave. — N'être brave qu'en paroles, n'être qu'un fanfaron. — Il se dit fam. pour bon , obligeant : un brave homme ; une brave femme. Brave. BRAVEMENT, adv., avcc bravoure. — Habile- ment, adroitement : il s'est bravcmcnl tiré de cet embarras. BRAVER, V. act. , témoigner ouvertement que l'on ne craint pas quelqu'un, qu'on le méprise: braver les tyrans, les persécuteurs; pourquoi csl-il venu me braver ainsi? BRAVO, interj., mot dont on se sert pour ap- [)laudir un acteur, un chanteur, dans un théâ- tre, dans une assemblée. BRAVOURE, subst. fém., qualité du brave, qui fait^alTrontcr sans crainte les dangers ; vail- lance. La bravoure dilTère du courage, en ce qu'elle n'a rapport qu'à la guerre, tandis que le courage est de toutes les circonstances; la pre- mière est une espèce dinslinct. le second est une vertu. Il peut y avoir, dans certaines cir- constances, du courage à laisser croire qu'on n'est pas brave. Ou n'a jamais dit la bravoure, pour le courage civil; mais on dit bien le cou- rage guerrier. — Au pluriel, actions de valeur: il raconte ses bravoures à tout le monde. 11 n'est que du style critique ou comique. BREBIS, subst. fém., la femelle du bélier: quadrupède qui fournit la laine: lait (lebrebis, troupeau de brebis. — Prov., brebis galeuse , personne dont la société est dangereuse ou désagréable. — Qui se fait brebis, le loup le mange; quand on est trop bon, on est exposé à être maltraité, insulté. BRÈCHE, subst. fém., ouverture faite à une muraille ou à une clôture quelconque, par force ou autrement : les voleurs sont ei-.trés par une i&r^c//c qu'ils ont f;iite. Ouverture faite aux murailles dune place avec le canon ou par l'effet de la mine : le canon a fait brèche; mon- ter à la brèche ; mourir sur la brèche. BRÈCHE-DENTS, subst. et adj. dcs deux genres, qui a perdu quelqu'une des dents de devant: cet homme est brèche-dcnls ; cotte fille eslbrè- chc-denl>\ BREDOUILLÉ, E, part, passé de bredouiller, et adj. : un discours bredouille; mal prononcé. 11 est fam. BREDOuiLLEMENT, subst. masc. , aclioD de bredouiller : on ne comprend rien ta ce brc- douillemcnl. BREDOUILLER, V. Dcut., parler d'une manière précipitée et peu distincte , en articulant mal. BREDOuiLLEUR, subst. masc: au fém., bre- DOuiLLEUSE, celui ou celle qui bredouille. BREF, adj. masc. ; au fém., brève, court, de peu de durée : vous ne m'accordez pour faire cela qu'un temps bien bref; une réponse brève; une phrase brève; cet homme a une manière brève de parler. BRELOQUE, subst. fém.. bijou ou curiosité de peu de valeur. — On dit familièrement de quel- qu'un dont l'esprit est peu solide, qu'il bal la breloque. BRÉTAiLLER, V. ueut., fréqucnlor les salles d'armes, tirer souvent l'épée. Il se prend tou- jours en mauvaise part. BRÉTAiLLEUR, subst. iiiasc, celui qui brétaille, duelliste, querelleur. BRETELLE, subsl. fém., sorlo de bande ou courroie le plus ordinairement de cuir, et qui. passée sur les épaules, sert à porter une hotte , une chaise à porteur, une civière, des seaux d'eau, un brancard , etc. — lirrlcllcs se dit au plur. d'une double bande de cuir, de soie. etc.. au moyen de laquelle on soutient la culotte, le pantalon : une i)aire de bretelles, des brelrlhs élastiques. BRETTE, subst. fém.. longue épée. On ne le dit plus qu'en plaisantant. BRETTEUR. subst. masc, qui aime à ferrailler, duelliste de profession. BREUVAGE, subst. masc. boisson, liqmnir à boire : breuvage agréahie , breuvage salutaire. îi sKÏ 58 BR[ breuvag('! amer, breuvage empoisonné, breuvage mortel. Breuvage. DREVET, subst. masc, privilège que l'aulo- rilé accorde à un invenleur. à l'auteur d'une découverte, afin de lui en assurer la propriété et l'exploitation pour un certain temps. On dit aussi un brevet de perfectionnement, d'impor- tation. BRÉVIAIRE, subst. masc. , office divin que, dans l'Eglise romaine , les ecclésiastiques sont tenus de dire chaque jour. DRic-A-BRAc, subst. masc, toute sorte de vieilleries ou d'objets de hasard : marchand de bric-à-brac. BRICOLE, subst. fém., partie du harnais d'un cheval de carrosse. BRICOLER, V. neut., jouer de bricole à la paume ou au billard. BRIDE, subst. fém., partie du harnais avec laquelle on conduit et on fait obéir le cheval: mettre la bride h un cheval; lui tenir la bride courte, la bride haute ; lui mettre la bride sur le cou;. tourner bride. / Lïmc obéit mieux au bâton qu'ù la bride. BRIDER, V. act., mettre la bride à un cheval , à un mulet. BRIGADE, subst. fém., petite troupe de gen- darmes commandés par un sous-officier nommé brigadier : la gendarmerie est échelonnée par brigades; conduire un accusé , un condamné de brigade en brigade. BRIGADIER, suhst. niasc. , sous-officier com- mandant une brigade. BRiGAXD, qui exerce habituellement le bri- gandage. BRIGANDAGE, subsl. masc, volcrie, pillage commis avec violence. BRiGANDER, V. uéut., s'abandouncr au bri- gandage, vivre en brigand : il n'a fait que M z- gander toute sa vie. BRiGANTiN, subst. masc, petit bâtiment à un pont, à deux mats au plus, et qui autrefois allait à voiles et à rames. On s'en sert parti- culièrement pour les courses : pirater avec un brigantin, BRIGUE, subst. fém., poursuite vive de que! que chose parle moyen de plusieurs personnes qu'on enuage dans ses intérêts. — Manœuvre détournée : avoir une forte brigue, BRIGUER, V. act., poursuivre quelque chose par brigue : briguemn emploi, une dignité, etc. — Ilechercher avec ardeur, avec empresse- ment : briguer les bonnes grâces, la faveur, la protection de.... etc. BRILLAMMENT , adv. , d'uiie manière bril- lante. BRILLANT, E, adj., quî brille, qui a un grand éclat : une étoile brillante., une lame brillante, des yeux brillants, une couleur brillante. — Il s'applique, par extension, à ce qui frappe vi- vement et agréablement les yeux : un cortège, une fête, un bal, un spectacle brillant. BRILLER, v. neut., reluire, avoir de l'éclat: le soleil, les étoiles, le feu brillent; ce dia- mant brille beaucoup. BRIN, subst. masc, ce que le grain ou la graine pousse d'abord hors de terre : brin d'herbe, etc.; cette plante a déjà poussé de beaux brins. — Fig., petite partie d'une chose longue et mince : un brin de paille, de fil; un brin de poil ; quelques brins de cheveux. BRIOCHE, subst fém., sorte de gâteau fait de fine fleur de froment, d'œufs, de beurre cl de sel. — Au fig., bévue, maladresse : on ditfam , faire des brioches, pour : faire des gaucheries, des bévues. BRIQUE, subst. fém., terre argileuse et rou- geàtre, pétrie et moulée ordinairement en forme de carreau, cuite au four, et qu'on em- ploie pour bâtir. — Par analogie, brique de sa- von, d'étain, etc. BRIQUET, subst. masc, petite pièce de fer dont on se sert pour tirer du feu d'un caillou: battre \e briquet. — Briquet physique ou phos- phorique, petite boîte de poche qui contient des allumettes, souvent une bougie et un flacon rempli de phosphore. BRIQUETERIE, subst. fém., licu où l'on fait de la brique. BRiQUETEUR, subst. masc, principal ouvrier briquetier. BRiQUETiER, subst. masc, celui qui fait de la brique , qui la vend. BRIQUETTE, subst. fém., ])etite brique formée de houille et d'argile, de tourbe ou de tan, et qui sert de combustible \mo 60 BRO BiiisE,sub&l. fern., nom que cloiuicnllesnia rins au vent quand il n'est pas trop violent une faible brise.— La. brise s'élève, elle com- mence à souffler. Une bonne brise. BRISER, V. act., rompre, mettre en pièces : briser un meuble; la mitraille lui a brisé les os. — Briser la laine, la carder, la démêler. BRISE-TOUT, subst.masc, maladroit, étourdi, qui brise tout ce qu'il touclie. BROC, subst. masc, vase fait ordinairement de bois, à anse et à bec évasé, garni de cercles de métal, et servant à transporter du vin : ce broc me paraît petit ; ce broc est d'une belle dimension. BROCANTER, V. ncut., acheter, vendre, tro- quer diverses clioses de hasard, comme des tableaux, des meubles, des bijoux, etc. : c'est un honnue qui ne fait que brocanter. BROCANTEUR , subst. masc. : au fém. , bro- canteuse, celui ou celle qui achète et revend des tableaux ou autres objets. brocard, subst. masc, raillerie piquante, mot satirique. Il est fam. brocarder, V. act., piquer par des paroles plaisantes et satiriques. Il est fam. BROCHE, subst. fém., sorte de verge de fer ,pointue par un bout, que l'on passe dans la viande quand on veut la faire rôtir, pour la soutenir devant le feu : tourner la broche, mettre une volaille à la broche. BROCHER, V. act., passcr la soie, l'or, etc., de côté et d'aulre dans une étolTe, en y figu- rant un dessin. brochet, subst. masc, poisson d'eau douce. BROCHETTE, subst. féiH., petit morccau de bois, de fer et quelquefois d'argent, eu forme de broche. BROCHEUR, subst. masc; au fém., brocheuse, ouvrier, ouvrière qui tricote. — Ouvrier qui broche les livres. brochure, subst. fém., livre broché.— Petit ouvrage de peu de feuilles sur des matières de circonstance. BRODEQUIN, subst. masc , cs[)èce de bottines ouvertes et lacées par-devant dont se scivcnl les femmes et les enfants. BRODER, V. act., travailler à raiguillc sur une étoffe, sur de la mousseline, et y faire divers dessins : broder un voile, une robe : broder des fleurs sur une étoffe. Habit brodé. BRODERIE, subst. féjH , ouvragc de celui qui brode. BRODEUR, subst. masc ; au fém., bhodeusl, celui, celle qui brode. broiement, subst. masc, action de broyer : le broiement des couleurs, le broiement de la pierre dans la vessie, etc. broncher, V. neut , faire un faux pas : j'ai bronché contre cette pierre. — Fig., faire une faute, faillir : il ne faut pas broncher avec lui bronze, subst. masc, alliage de cuivre, de zinc et d'étain : une statue en bronze^ une mé daille de bronze. — Il se dit aussi d'un morceau de sculpture en bronze : voilà un beau bronze. bronzer. V. act., peindre en couleur de bronze. — Bronzer un canon de fusil. BROSSE, subst. fém.. ustensile de bois garni de faisceaux de crins, dont on se sert |)our nettoyer les vêtements, les nieubies, et pour d'autres usages : une brosse douce , rude : donner un coup de brosse à un habit. BROSSER, V. aci., froller, nettoyer avec une brosse ou des vergelles : brosser un habit. — Brosser quelqu'un, lui brosser ses \ètenienls sur lui. BROSSERIE, subst. fém. . fabrique ct conmiercc de brosses. BRouETTiî, subst. fém., espèce de petit tom- bereau qui n'a qu'une roue, et qu'un homme pousse devant lui : rouler la hroucdc. BROUETTER, V. act., transporter un fanleaii ou une personne dans une brouette. BROiiiAHA, subst. masc. bruit confus (]u\ s'élève dans une assemblée nomhreusc en témoignage d'jipprobation ou d'improbation BKU 60 BRU on a fiiil un grand brouhaha à celte comédie ; quel brouhaha! Il est fam. BROUILLAMINI, subst. masc, désorclre,bronil- lerie, confusion : il y a du brouillamini dans ce ménage, dans ce procès. Il est fam. BROUILLARD, subsl. masc, vapeur ordinaire- ment froide et plus ou moins épaisse qui ob- scurcit l'air : le brouillard s'élève, le brouil- lard se dissipe. BROUILLE, subst. fém., brouillerie : il y a de la brouille dans le ménage. 11 est fam. BROUILLER, V. act., mêler, mettre pêle-mèle : brouiller des papiers, brouiller des œufs. — Au lig., mettre du désordre, de la confusion : brouiller les affaires. BROUILLERIE, subst. fém., mésintelligence, désunion, dissension. BROUILLON, subst. masc, ce qu'on écrit d'a- bord pour le mettre ensuite au net : faites-moi un brouillon de lettre. BROUILLON, adj. masc; au fém., brouil- lonne, qui brouille, qui aime à brouiller, à causer du désordre : esprit brouillon, humeur brouillonne. — En parlant des personnes, on dit plus souvent, subst. : c'est un brouillon, une brouillonne. brouillonner, V. act., écrire un brouillon, l'am . BROUSSAILLES, subst. fém. plur., menu bois (le branches rompues : fagot de broussailles. brouter, V. act., paître, manger l'herbe ou la feuille des arbres. Il se dit en parlant de cer- tains animaux, comme la chèvre, le mouton. Chùvrc qui broute. broyer, V. act., casser, piler, réduire en poudre ou en pâte : broyer menu ; cet homme ne peut plus broyer ses aliments faute de dents. — Fig. : broyer du noir, se livrer à des idées Irisles, mélancoliques. BHOYEU.. , ' ubst. masc, celui qui broie des couleurs, du chanvre. BRUINE, subsl. fém., petite pluie qui tombe très-lentement, BRUINER, V. imp., l(nnbcr, en parlant de la bruine : il a bruiné foute la malinéo. BRUIT, subst. masc, son ou assemblage de sons, abstraction faite de toute articulation dis- tincte et de toute harmonie : grand />rm7, petit bruit, faire du bruit. — Fig. , éclat que les choses font dans le monde : cette affaire fait du bruit., fait grand bruit. BRÛLANT, E, adj., qui brille, dont la chaleur est extrême : des sables brûlants., un vent brûlant; une fièvre i&rM?an/e, avoir les joues brûlantes. — Fig., vif, animé : un zèle brûlant., un style brûlant. BRÛLE-POURPOINT (à), adv., à bout portant: tirer à brûle-pourpoint. — Fig., tirer sur quel- qu'un à brûle-pourpoint , lui dire des cboses désobligeantes en face. BRÛLER, V. act., consumer ou endommager par le feu : brûler un arbre, brûler une mai- son. — Echauffer excessivement, dessécher par la chaleur : la fièvre me brûle^ le soleil brûle la campagne. BRÛLEUR, subst. masc. ; au fém., brûleuse, celui ou celle qui brûile. 11 n'est guère usité que dans ces phrases : brûleur de granges, brûleur de maisons, incendiaire. BRÛLOT, subst. masc, machine dont se ser- vaient les anciens pour lancer les dards aux- quels était attachée une matière combustible. brûlure, subst. fém., impression faite sur la peau ou sur une matière quelconque par le feu ou par quelque chose de trop chaud, ou par une substance corrosive ; plaie qui résulte de cette impression. brume, subst. fém., brouillard épais. BRUN, E, adj., d'une couleur sombre entre le roux et le noir : cheveux bruns, drap brun ; une femme brune. BRUNIR, V. act., rendre de couleur brune : faire brunir un carrosse; le soleil brunit le teint. BRUNissEUR, subst. masc. ; au fém., brunis- SEUSE, celui ou celle qui brunit les ouvrages d'or et d'argent, et même la vaisselle de por- celaine. BRUSQUEMENT, adv., d'uue manière brusque, d'une manière vive et prompte : faire quelque chose brusquement. , BRUSQUER, V. act., offeuser par des paroles rudes, inciviles : ce marchand brusque toutes ses pratiques. — Brusquer une affaire, la termi- ner promptement. BRUSQUERIE , subst. fém., caractère d'un«. personne brusque, qualité de ce qui est brus- que : la brusquerie de cet homme me déplaît. BRUT, E, adj., qui est dans l'état grossier de nature : une mine brute. — ^ucre brut, sucre non raffiné.— Il se dit aussi d'une personne sans éducation, sans usage: un homme brut. BRUTAL, E, adj., farouche, rustre, imperti- nent : homme brutal., action brutale. BRUTALISER, V. act.. outrager quelqu'un par des paroles ou des actions dures et brutales. BRUTALITÉ, subsl. fém., vice 4m brutal : tout le monde connaît sa brulalilê. BUL 61 BUS BUuviuF, subsL fém., I. de bol., sous-arbris- seau qui s'élève peu. — Le lieu où croît celte plante : nous marcliàines longtemps dans de Iristes bruyères. BÛCHE , subst. fém. , pièce de gros bois pour chaulRige : une bûche de ciïène ; mettre une bûche au feu ; et, par analogie : une bûche de charbon de terre. — On dit fig. et fam. d'un homme slupide , que c'est une grosse bûche. BÛCHER, subst. masc, amas de bois sur lequel on brûlait autrefois les condamnés au feu. BijCHERON, subst. masc , celui qui travaille à abattre du bois dans une forêt. Bûcheron. BLDGET, subst. masc. , état des dépenses et des recettes arrêtées pour uii état, pour une administration. BLFFET, subst. masc, espèce d'armoire pour enfermer la vaisselle et le linge de table. BUFFLETERiE, subst. fém., se dit en général des ditférentes handes de cuir qui entrent dans l'équipement d'un soldat : bu/Jlelerie de sabre, bu/jlHcrw de giberne; blanchir sa bufflctcrie, ses bu/Jîctcries. BUISSON, subst. masc, touffe d'arbrisseaux, d'arbustes sauvages , épineux , etc. : buis&on épais. BUissoNNiER, adj. masc. ,' au fém., blisson- MÎîRE. Il i/est usité que dans ces pbrases : lapins buusonnicrs ; faire l'école buissonnière , aller joue* ou se promener au lieu de se trou- ver à l'école. BULLE, subst. fém., t. de pbysique, pelil iilobulc rempli d'air qui s'élève quelquefois à la surface de l'eau. Dans ce sens, on l'appelle indifféremment bulle d'eau ou bulle d'air. Bulletin, subst. masc, pelil morceau de papier sur lequel on écrit son vole pour une élection ou une délibération. — Bulletin d'une innée, compte -rendu de ce qui s'y passe. BUREAU, subst. masc, table à écrire à laquelle sont ordinairement adaptés des tiroirs et sou- vent des tablettes : se mettre, s'asseoir à son bureau, à un bureau. — Par extension, lieu où travaillent des commis, des gens d'affaires: les bureaux d'un ministère, le bureau du clief. bureaucrate, subst. des deux genres, homme ou femme de bureau. burette, subst. fém., petit vase à goulot où l'on met de l'huile, du vinaigre. Use dit parti- culièrement de petits vases du même genre où l'on met le vin et l'eau destinés au sacrifice de la messe. BURIN, subst. masc, instrument d'acier avec lequel on grave sur les métaux. — On dit d'un excellent graveur, qu'il a le burin beau, déli- cat. BURINER, V. act. , travailler avec le burin, travailler au burin , graver. BURLESQUE, adj. dcs deux genres, bouflfon . facétieux à l'excès: vers burlesques, style, poëme burlesque. — Par extension , risible , extravagant : mine, posture, action burlesque. PJiysiononiie burlesque. burlesquement , adv. , d'une manière bur- lesque. Busc, subst. masc, pelite lame d'acier ou de baleine, plate, droite, cl dont se servent les femmes pour soutenir leur corset. BUSE, subst. fém., oiseau de proie à bec re- courbé dès la base ; il est du genre des fau- cons, mais ne vaut rien pour la faucoimerie, el paraît êlre fort slupide. — Fig., sot, ignorant. BusQUER, V. act., mettre un bus*" On dit mieux : mettre le busc. BUSTE, subst. masc, figure de sculplure (pii n'a que la lêlc, le haut des bras, et qui finit un peu au-dessus des mamelles. On dit dans le mênie sens , par rapport à un ouvraiio de peinture, de gravure, etc. : il s'est fait peindre BUT G2 ÎÎUV en busle; ce graveur, ce lilliograplie, a fait son portrait en buste. — Ou dit fig. d'une personne qui, dans les mémoires de sa vie, etc., a dis- simulé ses défauts ou les circonstances qui pouvaient faire prendre d'elle une idée dés- avantageuse, qu'elle ne s'est peinte qu'en buste. — Tête et partie supérieure du corps d'une personne : cette femme a un buste admirable. BUT, subst. masc. , point où l'on vise : lou- cher le but , atteindre le but, atteindre au but, frapper au but, manquer le but, etc. — Au fig., on entend par de but en blanc, brusquement, inconsidérément : ils l'ont attaqué de but en blanc. BUTER, V. neut., frapper au but, toucher le but. — se BUTER, V. pron., se fixer, s'attacher obstinément à quelque chose : je me bitte à cela, il s'est buté à... BUTIN, subst. masc, tout ce qu'on prend sur les ennemis pendant la guerre : emporter le butin. BUTOR, subst. masc, oiseau de marais, de la grandeur du héron. On dit en parlant du cri du butor, qu'il hulil. — Fig., homme sot, stu- pide. On dit en ce sens bulorde, au fém., qui cependant est fort peu usité. BUTTE, subst. fém., petite colline au milieu d'un terrain plat : la ôw^fe Montmartre. BUVABLE, adj. des deux genres, potable, qui peut être bu : ce vin-là n'est pas buvable. BUVEUR, subst. masc, celui qui boit: nous avons rencontré des buveurs attablés dans les Champs-Elysées. — Il s'emploie d'ordinaire pour désigner un homme qui aime particuliè- rement une boisson, comme : buveur de vin , de cidre, de bière. — Pris absolument et sans régime, il s'applique à un homme qui boit par plaisir, par passion, mais sans que l'idée d'i- vrognerie s'ensuive absolument : un bon bu- veur, un franc buveur. — On appelle buveur d'eau celui qui ne boit que de l'eau ou du vin fort trempé. CM] ()3 CAC -^-^o -^rfi&^l-x U c. subst. masc, la troisième lettre de l'al- phabet. CABALE, subst. fém., complot formé par plu- sieurs personnes. — Il se prend ordinairement en mauvaise |)art : faire des cabales^ monter une cabale. CABALER, v.neut., faire une cabale; être d'une cabale : il cabale sans cesse ; ces jeunes fous cabalent tous les jours au spectacle. CABALEUR, subst. masc, qui cabale : c'est un vrai cabalcur. CABANE, subst. fém., petite habitation con- struite grossièrement et le plus souvent cou- verte de chaume; hutte, chaumière. CABANER, V. act., faire des cabanes à terre; se baraquer. CABANON, subst. masc, nom que l'on donne, Enscisiic de cabaret rvHARETiEn, subst. masc, celui qui tient un cabaret. CABARETIÈRE, SUbst. féui. Voy. CABABETIER. CABAS, sulist. masc esi)èce de sac en forme de panier plat, que portent les dames. «WBiMù subst. fém., petite cabane à bord dr certains bàlimonls de connnerce CABINET, subst. masc, très-petite i)ièce qu'on met souvent au bout d'un corridor, et qui na quelquefois ni cheminée ni fenêtre. — Cabinet de toilette. — Lieu qui renferme divers objets de curiosité , etc. : cabinet de tableaux , de cu- riosités. CABLE, grosse corde dont on se sert pour amarrer les ancres des bâtiments etpour divers autres usages. CABOCUE, subst. fém. Grosse caboche, grosse tète qui n'entend à rien. — Fig., bonne cabocJie, homme de sens et de bon jugement. CABOTAGE, subst. masc, navigation le long des côtes : le grand et le petit cabotage; un ca- pitaine au cabotage. CABRER, V. act., etTaroucher. — se cabrer, V. pron., en parlant des chevaux, s'élever sur les deux pieds de derrière : ce cheval se cabre aisément. Cheval qui se cabre. CABRIOLE, subst. féui., saut fait avec agilité. CABRIOLER, V. ucut., faire la cabriole ou des cabrioles. CABRIOLET, subst. masc . sorle de voiture lé- gère montée sur deux roues, et à un seul che- val. CACAO, subst. masc, fruit du cacaoyer. Ué- duit en pâte, il forme le principal ingrédient du chocolat. cAciiE-cAciiE. subst. iiiasc, jeu d'enfants: jouer à cache-cache. CACHEMIRE, subsl. masc. étoffe avec laquelle on fait des châles, des robes. CACiiE-NEz, subst. niasc, cravate dont on se couvre la partie inférieure de la ligure pour se garantir du froid. CACHER, v. act., mettre une j)ersonne ou une chose en un cmlioit où l'on ne i)uisse pas la voir, la découvrir : cacher quehpi'un chez soi ; cacher des papiers, de l'ariient. CACHET, subst. masc, petit sceau dont Tem- I)reinte, sur de la cire, sert à fermer une lettre iMi billet, etc., ou présente une marque disliric- tive (pielcoiupie : cachet bien ou mal gravé; cachet au\ armes. CACHETER, v. iicl.. appliquer un cachet sur CAD 6'^ CAl quelque chose ; cacheter une lettre, un paquet. — se CACHETER, V. prOH. CACHETER (pain a), subst. masc.,sorle de pâte propre à cacheter, et qui se taille ordinaire- ment en rond. CACHOT, subst. masc, prison sous terre, basse, étroite et obscure. CACHOTTERIE, subst. fém., manière mysté- rieuse d'agir ou de parler, pour cacher des choses peu importantes. CACHOU, subst. masc, substance végétale qui nous vient des Indes toute préparée. CAcoGRAPHE, subst. dcs dcux gcnrcs, qui or- thographie mal. il est aussi adj. CACOGRAPHiE, subst. fém., orthographe vi- cieuse. — Kecueil de phrases mal orthogra- phiées à dessein, et que l'on donne à corriger. CADAVÉREUX, adj. masc. ; au fém., cadavé- reuse, qui lient du cadavre : teint cadavéreux ; odeur cadavéreuse. cadavre, subst. masc, corps mort. Il se dit principalement du corps humain. — On dit fig. et fam., d'une personne qui va et vient, quoi- que paraissant menacée d'une mort prochaine, que c'est un cadavre ambulant. cadeau, subst. masc, présent, don : il m'a fait un joli cadeau. Ces fleurs sont un cadeau qu'on lui a fait. CADÉDis, interj., jurement de Gascon de la vieille comédie. CADENAS, subst. masc. petite serrure mobile et portative, qui a un anneau qu'on fîiit passer dans un autre qui tient à une malle, à une porte, etc. CADENCE, subst. fém., conformité des pas du danseur avec la mesure marquée par l'instru- ment. r' ^■^\ > A\^^?:2NCi^£^==^;^ Sauter en cadence. CADET, subst. masc ; au fém., cadette, celui ou celle qui est le plus jeune ou la plus jeune des frères ou des sœurs. CADRAN, subst. mnsc, supei Hcie sur laquelle sont tracés des chiffres , et où la marche du temps est indiquée ou par l'ombre d'un style ou par une aiguille que des ressorts intérieurs mettent en mouvement : cadran d'horloge , de pendule, démontre, à quantièmes. CADRE, subst. masc, bordure de bois, de bron/e, etc, dans laquelle on enchâsse des ta- bleaux , des estampes , etc. : cadre noir, doré , sculpté, etc. CAFÉ, subst. masc, nom que l'on donne par- tout à la graine renfermée dans le fruit du ca- Her. CAFIER ou CAFÉIER, subst. masc, arbre ou ar- brisseau toujours vert de l'Arabie-lIeureuse , et qui croit principalement dans l'Yémen , à Aden, à Moka. Le fruit se nomme café. CAGE, subst. fém., petite loge portative et dont on se sert ordinairement pour tenir les oiseaux enfermés. CAILLE, subst. fém., oiseau de passage, qui a le plumage grivelé. CAL 65 CAL CAILLOU, subst. masc, pierre dure : un che- min plein de cailloux ; lancer un caillou. — Au plur., des cailloux, CAISSE, subst fém., espèce de coffre de bois. Ordinairement les caisses sont faites de plan- ches (le sapin : une caisse de marchandises , d'étoffes. — On donne aussi le nom de caisse à un coffre-forl dans lequel les marchands, négo- ciants, banquiers, etc., renferment leur argent comptant : avoir de l'argent en caisse; les cais- ses de l'état. — Tenir la caisse; avoir le manie- ment de l'argent. — Grosse caisse, espèce de grand tambour qui rend un son plus grave et moins fort, dont on se sert dans la musique militaire. — Dans les foires, les bateleurs s'en servent pour attirer les curieux. Grosse caisse. CAISSIER , subst. masc. , celui , celle qui est chargée du maniement des deniers d'une caisse : il est caissier ôanis telle maison de commerce. CAISSON , subst. masc, chariot couvert dont on se sert ordinairement pour transporter des vivres et des munitions à une armée. CALAMITÉ, subst. fém., malheur qui afflige un grand nombre de personnes : la guerre, la famine, la peste, sont des calamités. CALCUL, subst. masc. , supputation de plusieurs sommes ajoutées, soustraites, multipliées ou divisées : calcul arithmétique; se tromper dans son calcul. CALCULATEUR, subsl. masc. ; au fém., calcu- latrice, celui ou celle qui calcule, qui s'oc- cupe de calcul : bon calculateur. CALCULER, V. act., c'est, eu général, appliquer les règles de l'aritlimétique à la détermination de quelque quantité : calculer toutes les som- mes. CALÎiCHE, subsl. fém., sorte de voiture de grand luxe, à quatre roues, et traînée par deux ou quatre chevaux. et en mois, en y comprenant la distinction des fêtes et des jours ordinaires. CALICE, subst. masc, vase dans lequel se fait la consécration du vin dans le sacrifice de la messe. Cal«^che. CALEMBOURG, subst. masc, jcu de mots à dou- ble sens; c'est à peu près ce qu'on appelait autrefois quolibet : un bon esprit ne fait point c. phir., «apitai x : l.i CAP 68 CAP clause capitale d'un contrat; capilal, impor- tant. CAPITALE , subst. fém. , la ville principale d'un Etat. CAPITALISER, V. act., couvcrtir en capital: capitaliser un revenu, le produit d'une terre. CAPITALISTE, subst. des deux genres, celui, celle qui possède des capitaux, des fonds en argent ou en papier, qui les fait valoir. CAPITEUX, adj. masc. ; au fém. , capiteuse, qui porte à la tête. Il se dit des liqueurs fer- mentées : vin capiteux, bière capiteuse. CAPITULE, subst. raasc, forteresse de Rome bâtie sur le mont Tarpéien. CAPITULATION, subst. fém. , traité des assié- geants avec les assiégés pour la reddition d'une place : capitulation honorable, honteuse, su- bite, forcée. — Fam., convention (endant à rapprocher, à concilier des personnes en con- testation : je les ai enfin amenés à une capi- tulation. CAPITULER, V. neut., parlementer ; traiter de la reddition d'une place, d'un poste : cette ville, ce poste, a refusé longtemps de capitu- ler; il est honteux de capituler en rase cam- pagne. CAPON , subst. niasc. ; au fém., caponne, homme souple et dissimulé, hypocrite. Fam. et peu usité. CAPONNER, v. neut., faire le capon, chercher à se rendre agréable, par la souplesse et l'hy- pocrisie, aux gens dont on a besoin. CAPORAL, subst. masc, soldat à haute paie dans une compagnie d'infanterie, immédiate- ment au-dessous du sergent. (laporal-lambour. <;apot. adj, des deux genres et des deux nombres, terme de jeu de piquet : être capot, n'avoir pas pu faire une seule levée. CAPOTE, subst. fém., espèce de grand man- teau à l'usage des soldats. CAPRICE, subst. masc, mouvement subit de l'àme qui fait désirer, vouloir, aimer, haïr, ac- cueillir, rejeter, approuver, blâmer, etc., sans motif et sans raison, mais seulement par in- constance et légèreté de caractère : avoir des caprices; suivre ses caprices. CAPRICIEUX, adj. masc; au fém., capricieuse, fantasque, sujet aux caprices, aux change- ments : homme capricieux ;hnmeur capricieuse. CAPSULE, subst. fém., composition de cuivre «t de poudre fulminante qui sert d'amorce pour les fusils à piston. CAPTER, V. act., obtenir par voie d'insinua- tion : capter la bienveillance, les suffrages de... — On dit , dans un sens analogue , capter quel- qu'un. CAPTIEUX, adj. masc; au fém., captieuse, qui tend à induire en erreur et à surprendre par quelque belle apparence. CAPTIF, adj. masc; au fém., captive, qui a été fait esclave à la guerre. Aujourd'hui, on se sert du mot prisonnier. — Par extension , con- traint, assujéti : vous avez obtenu un bel em- ploi , mais qui vous rendra captif. I^OL'ECEKLAIJ- P^^l^ï^^ — ^^^Irr^' THUMTiON' .<>> ra|)lif. CAR 69 CAR CAPTIVER, V. act., rendre captif. Il ne se dit qu'au figuré : la beaulé qui le captive: captiver les esprits , les cœurs. CAPTIVITÉ, subst fém., esclavage : être en captivité; tenir en captivité. CAPTURE, subst. fém., prise de bâtiments ennemis : la capture d'un navire. CAPTURER, V. act., faire capture; appréhen- der au corps, saisir une personne. CAPUCHON , subst. masc. , morceau d'étoffe disposé pour couvrir la tête et les épaules dans les mauvais temps. cAPUcm, E. subst., religieux, religieuse de l'un des ordres de saint Francois. *^( -..^^ Capucin. CAQUET , subst. masc. , intempérance de langue qui prend sa source dans la vanité, et qui est toujours accompagnée d'un air de pré- tention : avoir du caquet^ le caquet bien affilé; il n'a que du caquet. CARABIN, subst. masc. étudiant en médecine e( en chirurgie. Carabin. r.AKABi>E, subst. fém.. sorte de fusil. lARADiMEK. subsl. masc, soldai d'infanleiie ou de cavalerie, appartenant à une compagnie ou à un régiment qui porte le nom de carabiniers. CARACO, subst. masc, vêtement, camisole de femme dont la mode est passée. CARACOLE , subst. fém. , mouvement en rond ou en demi-rond qu'on fait faire à un cheval en changeant quelquefois de main. CARACTÈRE, subst. masc, ce qui distingue un homme d'un autre , à l'égard des mœurs , de l'àme, de l'esprit : caractère vindicatif, doux. — Ce qui est le propre d'une chose , ce qui la distingue d'une autre : la douceur est le carac- tère de votre physionomie; ce contrat n'a point un caractère légal. CARAFE, subst. fém., sorte de bouteille de verre ou de cristal , particulièrement destinée à contenir de l'eau. CARAFON, subst. masc, petite carafe. CARAMBOLER, V. ueut. , t. du jcu de billard , toucher d'un même coup deux billes avec la sienne. CARAMEL, subst. masc. , sucre à demi brûlé et durci : cerises au caramel. CARAT, subst. masc. poids de pure conven- tion, qui exprime le degré de pureté de l'or. CARAVANE, subst. fém., troupe de voyageurs, de marchands, de pèlerins : marcher, aller en caravane. CARAVANSÉRAIL, subst.masc, grand bâtiment qui sert à loger les caravanes. Caravansérail. CARBONADE, subsl. fom. , toulc espècc do viande grillée. CARBONARO, subst. masc. : au fém., carbo- NARA . et au masc. plur. , carbonari, partisan de la liberté. CARBONISER, V. aci., réduiro en charbon. CARCAN, subst. masc, collier de fer fixé à un poteau dans un lieu public, el avec lequel on attachait par le cou les criminels condamnés à ce genre de supplice. CARCASSE , subst. fcm. . os^emcnls du corp*^ CAR 70 CAR d'un animal mort. — Carcasse de perdrix. — Fig. et par mépris, personne extrêmement maigre ou \ieille : c'est une carcasse , une vieille carcasse. CARDER, V. act., préparer la laine en la pei- gnant avec des chardons , ou bien en la faisant passer entre les pointes de fer de deux instru- ments qu'on nomme cardes. — On carde aussi du coton, de la soie, des cheveux. CARDINAL, subst. masc; au plur. masc, car- dinaux , princes ecclésiastiques composant le conseil du pape, et ayant voix active et passive dans le conclave pour l'élection des papes. CARÊME , subst. masc, les six semaines qui , dans les pays catholiques , précèdent la fête de Pâques, durant lesquelles l'église ordonne aux fidèles de jeûner et de s'abstenir de viande, les dimanches exceptés. — Provisions de ca- rême. — Prov. et fam. , face de carme, visage pâle et défait. CARESSANT, E, adj., quî aime à caresser : un bomme caressant, une femme caressante. — On dit aussi : une humeur caressante., des manières caressantes. — 11 se dit également des animaux . un chien caressant. CARESSE, subst. fém. ; témoignage extérieur d'aCTection, d'amitié, de bienveillance, soit en action, soit en paroles : douces caresses, ten- dres caresses. CARESSER, V. Hct. , faire des caresses : cares- ser un enfant. CARGAISON, subst. fém., chargement d'un vaisseau. Toutes les marchandises dont un vaisseau est chargé composent une cargaison. CARIATIDE, subst. fém., t. d'arcbit., figure de femme qui soutient une corniche sur sa tête. CARICATURE, subst. fém., t. de peint. C'est la même chose que charge. Ce mot s'applique principalement aux images grotesques qu'un peintre . un sculpteur, un dessinateur ou un graveur fait pour s'amuser ou pour ridiculiser les personnes ou les choses : Dantan excelle dans les caricatures. — Au fig., personne dont la tourimre ou la mise est ridicule: cet homme, cette femme que vous voyez là-bas , n'est-ce pas une véritable caricature? .y y )} Caricature représentant des éditeurs qui annoncent leurs ouvrages. CARILLON, subst. inasc. , battement de plu- sieurs cloches à coups précipités , avec une sorte de mesure : sonner le carillon, sonner le double carillon. — Fig., carillon signifie : crie- rie , reproches faits à quelqu'un avec bruit , avec éclat : si votre mère savait votre con- duite, elle ferait un beau carillon! CARiLLON.NER , V. iicut. , souncr le carillon : aujourd'hui, telle église ne fait que carillonner. CARiLLONNEUR, subst. masc, celui qui caril- lonne. CARLISME, subst. masc, opinion des carlistes français, parti légitimiste du roi Charles X et de sa famille. CARLISTE, subst. cl adj. des deux genres, par- tisan du système gouvernemental de Charles X. CARME, subst. et adj. masc; au fém . carmé- CAR 71 CAR LITE, religieux ou religieuse de l'ordre du Mont-Carmel. CARNAr.E, sul)s(. luasc, massacre, tuerie. Il se dit plus particulièrement par rapport au\ hommes. CARNASSiEit, subst. et adj. masc. ; au fém., CARNASSIÈRE. En parlant des hommes, celui qui mange beaucoup de chair : les Anglais sont carnassiers. — En parlant des animaux, ceux qui se repaissent de chair crue. Le renard esl carnassier. CARNASSIÈRE, subst. fém., espèce de petit sac où l'on met le menu gibier que l'on a tué à la chasse. CARNATION, subst. fém., la couleur de la chair sur le visage de l'homme vivant : cette fenmie, cet enfant a une belle carnation. CARNAVAL, subst. masc, temps consacré à des divertissements extraordinaires, lequel com- mence, en France, à la Purification, et finit le mercredi des Cendres. Ces divertissements con- sistent principalement à se travestir et à se masquer. Carnaval. CARNET, subst. masc, petit cahier où Ton prend journellement des notes. CARNIVORE, adj. des deux genres, se dit des animaux qui mangent de la chair, sans en faire exclusivement leur nourriture : l'homme, le chien, sont carnivores. CAROTTE, subst. fém., plante à fleur rosacée, dont la racine, douce et charnue, qui porte le même nom, est employée comme aliment, et fournit un véritable sucre. — Fig. et fam. : ne vivre que de carottes, vivre mesquinement. CARPE, subst. fém., poisson de lac et de ri- vière fort commun. CARRÉ, E, adj., qui a quatre côtés et quatre angles droits : figure carrée^ plan carré. CARREAU, subst. masc, vitre ; pavé plat fait de ferre cuite, de pierre, de marbre, dont on pave le dedans des maisons. — On appelle aussi carreau.^ le sol même ou le plancher pavé de carreaux. — On dil fam. : coucher sur le car- reau; rester, demeurer sur le carreau^ être tué sur la place. CARREFOUR, subst. masc, lieu où aboutissent plusieurs rues dans les villes et les villages. CARRIER, subst. luasc, ouvrier qui travaille à tirer la pierre des carrières. CARRIÈRE, subst. fém., lieu d'où l'on tire de la pierre, du marbre, de l'ardoise : fouiller une carrière. CARRIOLE, subst. féiTi., petite charrette cou- verte qui est ordinairement suspendue. CARROSSE , subst. masc. , voiture à quatre roues, fermée et suspendue : prendre carrosse aller en carrosse. Carrosse. CARROSSIER, subst. masc. ; au fém., carros- siÈRE, faiseur de carrosses. CARROUSEL, subst. uiasc, espèce de tournoi qui consistait en courses de chariots, de ba- gues, entre plusieurs cavaliers. — Le lieu, la place où se faisaient ces courses. CARTE, subst. fém., petit carton fin, coupé en carré long, ordinairement peint d'un côlé de figures humaines ou autres, et dont on se sert pour jouer à divers jeux. CARTEL, subst. luasc, défi par écrit pour un combat singulier : envoyer un cartel, recevoir un cartel. — Pendule qui s'attache contre un mur. CARTON, subst. masc. carte grosse et forte faite de papier broyé, battu et coUé. — Carton de dessins, sorte de grand portefeuille pro[)re à recevoir des dessins. CARTONNAGE, subsl. niasc aciion de carton- ner. CARTONNER, V. aci., faire un carton, mettre un carton, des cartons à un ouvrage. CAS 72 CAT CARTOiNNEUR, subst. luasc; au fera., carton- XEUSE, celui ou celle qui cartonne. CARTONNLER, subst. masc; au fém., car- TONNiÈRE, celui, cellc qui fait et vend le car- ton. CARTOUCHE, subst. féui., cspèce de rouleau de papier ou de carton en forme d'étui, qui renferme la charge de poudre d'un fusil. CASANIER, adj. mnsc ; au fém.. casanière, qui aime à rester chez soi : vous êtes trop " casanier. CASCADE, subst. fém., chute d'eau, soit natu- relle, soit artificielle : la cascade de Tivoli, la cascade du Khin. CASE, subst. fém., espace d'une armoire, d'une boîte, etc., pour y placer séparément quelques objets. CASER, V. neut. et aci., mettre dans des cases. CASERNE, subst. fém., bâtiment où logent les gens de guerre. CASERNER, V. ucut. ct acI., logcr dans des casernes : le soldat casernera. CASQUE, subst. masc, armure de tête, ou coiffure pour la guerre. Casque, armes et étendards. CASQUETTE, subst. fém., espèce de coiffure faite de peau ou d'étoffe pour les bommes, ayant ordinairement une visière. CASSANT, E, adj., fragile, sujet à se casser. On le dit proprement des corps qui, quoique durs, ont de la fragilité, tels que le verre, la porce- laine, l'acier trempé, etc. : cassant, dans cette acception, est opposé à ductile . malléable. CASSÉ, E, part, passé de casser et adj., brisé, rompu. — Au fig., vieux, infirme : cet homme est bien cassé. cAssE-cou, subst. masc. On appelle ainsi un endroit où il est aisé de tomber si l'on n'y prend garde. — Au jeu de colin-maillard, c'est un cri que l'on fait pour avertir celui qui a les yeux bandés, qu'il approche d'un endroit oij il pourrait se blesser. CASSER, V. act., mettre en divers morceaux un corps dont les parties se séparent les unes des autres, plutôt que de ployer ou de se relâ- cher: casser du verre, une glace, de la porce- laine, de la faïence ; casser la jambe à quel- qu'un. CASSEROLE, micux : casserolle, subst. fém., ustensile de cuisine qui sert à divers usages : casserolle de cuivre. CASSETTE subst. fém., petit coffre où l'on serre ordinairement des choses de peu de vo- lume. CASSOLETTE, subst. fém. Un donne ce nom à deux ustensiles : l'un est une espèce de ré- chaud sur lequel on fiiit brûler des parfums ; l'autre, une petite boîte d'or ou d'argent , por tative, dans laquelle on les renferme. Cassolette. CASTAGNETTE, subst. fém., instrument de per- cussion en usage chez les Maures, les Espagnols et les Bohémiens; il est composé de deux pe- tits morceaux de bois creusés, que l'on tient de chaque main, et que l'on frappe en mesure l'un contre l'autre, du côté des cavités, pour accompagner des airs de danse. CASTOR, subst. masc, animal quadrupède, remarquable par l'industrie avec laquelle il se construit des logements. CATACOMBES, subst. fém. plur., grottes sou- terraines ou excavations d'anciennes carrières dans lesquelles les Romains enterraient leurs morts. CATAFALQUE, subst. masc , décoration funè- bre élevée dans une église, pour y placer le CAV 73 CAY cercueil ou la représeii talion d'un inorl à qui l'on veut rendre les plus grands honneurs. CATARACTE, subst. fém., cliute des eaux d'une grande rivière, lorsqu'elles se précipitent avec fracas d'un endroit très-élevé : les cataractes du Nil. CATASTROPHE, subst. fém., le changement ou la révolution qui arrive à la fin de l'action d'un ouvrage dramatique , et qui la termine : ca- tastrophe simple; catastrophe sanglante. \oy. DÉNOUEMENT. — 1 1 se dit Russi , par extension , de l'issue funeste d'un événement quelcon- que. CATÉCHISME, subst. masc, instruction sur les mystères et les principes de la foi : savoir son catéchisme. CATHÉDRALE, subst. fém., église principale de la ville où réside l'évêque, l'archevêque; celle des églises de cette ville où il siège. Cathédrale. CATHOLICISME, subst. masc, la religion catho- lique. CATHOLICITÉ, subst. fém., se dit, soit du ca- ractère de l'église catholique , soit de la doc- trine même de cette église. CATHOLIQUE, subst. des deux genres, celui ou celle qui professe la religion catholique. CATHOLiQUEMENT, adv.. Conformément à la doctrine de l'église catholique. CAUCHEMAR, subst. masc, nom populaire que l'on donne à une sorte d'oppression ou d'étouf- fement qui survient quelquefois penaant le sommeil. CAUSANT, E, adj., qui aime à causer. Fam. CAUSE, subst. fém. , principe ; ce qui faitqu'une chose est : cause morale, physique. CAUSER , V. act. , être cause de quelque chose. CAUSER, V. iieut., s'entretenir familièrement avec quelqu'un : ils causent ensemble , cawser de choses et d'autres. CAUSERIE, subst. fém., action de causer; ba- bil. Il est fam. CAUSEUR, subst. masc. ; au fém., causeuse, qui aime à causer, qui parle beaucoup. CAUTION, subst. fém., personne qui répond , qui s'oblige pour une autre : donner caution; servir de caution. CAUTIONNER, V. act. , s'obliger ou se rendre caution pour quelqu'un. CAVALCADE, subst. fém., marche pompeuse de gens à cheval dans les grandes cérémonies. — Fam., promenade à cheval que font plusieurs personnes par partie de plaisir. CAVALERIE, subst. fém., nom collectif qui désigne les différentes troupes de gens de guerre à cheval. CAVALIER, subst. masc. ; au fém., cavalière, homme qui est à cheval : être bon car^licr. !f'./i. <]avalière. CAVALIER, adj. masc; au fém., cavalière, aisé , libre , dégagé , à la manière des gens de guerre : avoir l'air cavalier, la mine cavaliirc. On se sert de cet adjectif le plus souvent en mauvaise part. cAv.ATiNE, subst. fém., sorte de chant pour l'ordinaire assez court : chanter une vara- tinc. CAVE, subst. fém., lieu souterrain qui sert à mettre du vin, du bois, etc. — Par extension , cave signifie la quantité et le choix des vins qu'on a dans sa cave. 10 CEL 74 CER CAVE, adj. des deux genres, creux : avoir les yeux caves, les avoir creusés par le chagrin ou par la maladie. C4VERNE, subsl. fém., antre, lieu creux dans les rochers, dans les montagnes , sous terre : caverne profonde. CAVITÉ, subst. fém., creux, vide dans un corps solide : les cavités d'un rocher. CE, CET, masc. ; cette, fém. ; au plur. masc. et fém., CES, adj. démonstratif, qui sert à indi- quer les personnes et les choses. CECI, CELA, pronoms démonstratifs. La par- ticule ci et la particule /a , ajoutées à ce, ont formé cecî, ce/a : je préfère ccd à cela; j'aime ceci^ mais cela me déplaît. CÉDER, V. act., laisser, ahandonncr à... : téder sa place. CEINDRE, V. act., entourer, environner : cein- dre une ville de murailles. ceinture, subst. fém., ruban , cordon, etc.. avec lequel on se ceint par le milieu du corps : il a une ceinlure à franges d'or. célébration, subst. fém., action de célé- brer : célébration de la messe. Célébration de la rnessc. CÉLÈBRE, adj. des deux genres, fameux, re- nommé. CÉLÉBRER, v. act., cxalter, louer avec éclat : célébrer les exploits d'un héros. CÉLÉRITÉ, subst. fém., promptitude, dili- gence. — Au fig. : une affaire qui demande une grande célérité. CÉLESTE, adj. des deux genres, qui appar- tient au ciel : corps célestes. CÉLIBAT, subst. masc, état d'une personne qui n'a jamais été mariée. (CÉLIBATAIRE, subst. masc, celui qui vit dans le célibat, quoique d'âge et d'état à pouvoji être marié. CELLULE, subsl. fém., petite chambre d'un religieux ou d'une religieuse. CELUI, masc. ; celle, fém. ; pron. démonsl. ; au plur. masc, ceux; fém., celles; ce mot in- dique une personne ou une chose dont on a déjà parlé ou dont on va parler : celui qui me suit. — On ajoute quelquefois à celui, celle, ceux, celles, les particules ci et /à, et ces particules produisent, à l'égard de ces mots, le même effet que nous avons observé à l'égard de ce : celui-ci., celui-lci; celles-ci, celles-là. CENDRE, subst. fém., poudre qui reste du bois ou autre matière combustible entièrement consumée par le feu. CENSEUR, subst. masc, qui juge des ouvrages d'esprit. — Celui qui est commis par le gouver- nement pour l'examen des livres, journaux, etc., avant la publication. CENSURE, subst. fém., dignité et fonction du censeur chez les anciens Romains. — Correc- tion, répréhension : soumettre ses écrits à la censure de... ; subir, soutTrir la censure. CENT, subst. masc, nombre contenant dix fois dix : le produit de cent multiplié par... CENTAINE, subst. fém. coll., nombre de cent ou à peu près: une centaine d'années. CENTIÈME, adj. des deux genres, nombre d'ordre ou ordinal de cent : la centième an- née. CENTIME, subst. masc. , nouvelle monnaie, centième partie d'un franc. CENTRE, subsl. masc, le point du milieu d'un cercle, d'un globe, d'une sphère : le centre d'un empire, d'une province, d'une ville. CEP, subst. masc, pied de vigne : arracher le cep. CEPENDANT, adv., pendant cela, pendant ce temps-là. CERCEAU, subst. masc, lame de fer mince, ou cercle de bois tlexible qui sert à relier les ton- neaux et les cuves. — On dit également cer- ceau, d'un cercle de bois léger que les enfants, en courant, poussent devant eux au moyen d'un petit bâton : jouer au cerceau. Lo rcrccaii- CEK 75 CHA CERCL£i(, V. iict, , mettre des cercles ou des cerceaux à... : cercler un tonneau, une cuve. CERCUEIL, subst. niasc, sorte de caisse, coilre où l'on njet le corps d'une personne morte : mettre un mort dans son cercueil. CÉRÉBRAL, E, adj. : au plur.masc, cérébraux, qui appartient au cerveau : les artères cérébra- les; a&QcWons cérébrales; fièvre cérébrale. CÉRÉMONIAL, subst. masc. , manière dont les souverains et leurs ambassadeurs ont coutume d'en user les uns envers les autres. — Cérémo- nies qui se pratiquent même entre particuliers. — Etre fort sur le cérémonial , être pointilleux et difficile snr les cérémonies, sur les formes. cÉRÉiMOME, subst. féni., se dit des formalités qu'on observe dans les actions solennelles |)our les rendre plus éclatantes. — 11 y a des cérémo- nies politiques, telles que le couronnement d'un prince, etc. ; des cérémonies religieuses, telles que l'ordination d'un prêtre, le sacre d'un évêque. CÉRÉMONIEUX , adj. masc. ; au fém. , céré.mo NiEiJSE, qui fait trop de cérémonies, qui a une politesse affectée et incommode. CERF, subst. masc, animal du genre des bèks fauves, babitant les forêts, ayant une taiiic svelte et bien prise , ot portant des cornes sur la tête. Cerf. CERFEUIL, subst. uiasc, plante annuelle, po- tagère 'ïi CERF-voLANT, subst. masc. , sorte d'insecte à quatre ailes. — Objet de jeu fait avec du papier étendu et c )llé sur des baguettes, et que les enfants font voler en l'air par le moyen d'une ficelle. CERISE, subst. fém., espèce de petit fruit à noyau. — Couleur semblable à cellede ce fruil. — Rouge-cmse , rouge très-vif et un peu clair. CERISIER, subst. masc, arbre qui porte la cerise. CERNÉ, E, part, passé de cerner, et adj. : avoir les y Gn\ cernés, avoir les yeux battus. CERNEAU , subst. masc , la moitié du dedans d'une noix, tirée de sa coque encore verte. CERNER , V. act. , faire un cerne ou un rond autour d'une cbose. — Par extension : cerner une place, des troupes. CERTAIN, E, adj., sûr, indubitable, vrai : le fait est certain; ma nouvelle est certaine. CERTAINEMENT, adv., assurémcul, indubita- blement. CERTES, adv., assurément, certainement. Il se place ordinairement au commencement de la phrase ; il est quelquefois précédé par cl : (il certes. CERTIFICAT, subst. luasc, écril faisant foi do quelque chose : demander, donner, délivrer un ccrliffcat; certificat de mariage. CERTIFIER, V. acl., assuieruiie cbose. témoi- gner qu'elle est vraie. — Certifier une caution, répondre qu'elle est solvable. CERTITUDE, subst. fém., adhésion forte et invincible de notre esprit à une chose qu'il a reconnue vraie ; assurance pleine et entière : j'ai la certitude de cet événement; la certitude que j'ai de cette proposition... CERVEAU, subst. masc, substance molle en- fermée dans la capacité osseuse du crâne , et qui est un des principaux organes de la vie : le cerveau est l'organe de la pensée. CERVELAS, subst. luasc, petit saucisson rem- pli de chair hachée et fort épicée. CERVELET, subst. masc.,'la partie ])oslérieure du cerveau. CERVELLE, subst. féin., uom vulgairement donné au cerveau : il lui a fait sauter U\ cervelle d'un coup de pistolet. — Hrùler la cervelle à quelqu'un, c'est lui casser, à bout portant, la tête d'un coup d'arme à feu. cERviER, adj. masc, on désigne par ce mol une espèce de loup : loup ccrvicr. CESSER, V. act., discontinuer, inlerronqjre : cessez \os plaintes, votre travail. CESSION, subst. fém.. acte de la personne qui cède; transport, abandonnement ; faire cession de sa créance, Iransporlerà une autre personne les droits que donne une créance. cHABRAQiE. suhsl. féiu.. sorlo dc capaiM (•on. . CHA 76 CHA CHACAL, subst. masc, animal carnassier des pays orientaux. Chacal. CHACHucHA, subst. fém. , sorte de danse es- pagnole fort vive. CHACUN, CHACUNE, proH. indéfini , sans plur., collectif distributif qui désigne tous les indivi- dus de l'espèce nommée, pris dislributivement, avec un sens affirmalif ; au contraire d'aucun, d'aucune. CHAFOUIN , E , subst., cxpressioH basse et po- pulaire, par laquelle on désigne injurieusement une JDersonne maigre, petite, et qui a une fi- gure désagréable. CHAGRIN, subst. masc, peine, affliction : noir chagrin ; chagrin cuisant ; mourir de chagrin. — CHAGRIN, TRISTESSE, MÉLANCOLIE. {Syn.) Le cha- grin vient du mécontentement et des tracasse- ries de la vie, l'humeur s'en ressent; la tristesse est ordinairement causée par les grandes af- flictions ; le goût des plaisirs en est émoussé ; la mélancolie est l'effet du tempérament , les idées sombres y dominent et en éloignent celles qui sont réjouissantes. L'esprit devient inquiet dans le chagrin, lorsqu'il n'a pas assez de force et de sagesse pour le surmonter; le cœur est accablé dans la tristesse, lorsque par un excès de sensibilité il s'en laisse entièrement saisir ; le sang s'altère dans la mélancolie , lorsqu'on n'a pas soin de se procurer des divertissements et des dissipations. CHAGRIN , E , adj. , qui a du chagrin; qui est triste : depuis la mort de sa femme, on le voit toujours chagrin. On dit dans le même sens : avoir l'àme chagrine. CHAGRINER, V. act., causer du chagrin : cette affaire me chagrine. CHAÎNE, subst. fém., lien composé d'anneaux entrelacés les uns dans les autres : chaîne de fer, d'or, d'argent. — Enchaîner, mettre aux fers. On dit dans le même sens : charger de chaînes. CHAÎNETTE, subst. fém., petite chaîne. CHAÎNON, subst. masc, anneau d'une chaîne. CHAIR, subst. fém., substance molle et san- guine qui est entre la peau et les os de l'ani- mal : chair humaine, de cheval ; chair ferme , molle. CHAIRE, subst. fém., espèce de tribune, dans les églises, d'où le prêtre prêche ou fait à haute voix quelque lecture. Professeur dans sa chaire. CHAISE, subst. fém., espèce de meuble sur le- quel on s'assied, qui est à dossier et ordinaire- ment sans bras. — Voiture légère à deux ou quatre roues : chaise roulante ; chaise de poste . CHALAND, E, subst. , cclui , Celle qui a cou- tume d'acheter chez le même marchand. CHALET, subst. masc, petit bâtiment dans les montagnes. CHALEUR, subst. fém., qualité de ce qui est chaud : chaleur naturelle; chaleur du feu, du soleil ; il fait de grandes chaleurs. CHALOUPE, subst. fém., petit bâtiment de mer fort léger, destiné au service des grands vais- seaux. CHALUMEAU, subst. masc, tuyau de paille, de roseau, qui sert à sucer quelque liqueur en as- pirant. — Petit instrument à vent fait d'une écorce d'arbre, etc. — Espèce de flûte attachée sur la peau de la musette et de la cornemuse. CHAMARRER, V. act., garnir, orner un habit, un meuble, de passements, de dentelles, etc. Il ne se dit plus guère aujourd'hui qu'en par- lant d'une parure de mauvais goût. CHAMBELLAN . subst. masc. , officier de la chambre d'un roi, d'un prince. — Grand c/iaw- 6e//aw, le premier officier de la chambre du roi. CHAMBRANLE , subst. masc. , cspèce de cadre de pierre composé de deux montants et d'une traverse supérieure, qui sert à orner les portes et les croisées des façades extérieures des bâ- timents. — On donne le même nom aux revê- tements de marbre, de pierre de liais, ou de bois, qui servent à décorer les cheminées dans les appartements. CHAMBRE, subst. fém., se dit de la plupart des pièces d'une maison, et principalement de celle où l'on couche : chambre à coucher, chambre à feu. CHAMBRÉE, subst. fém. Il se dit de soldats qui logent ensemble, dans la même chambre, ou sous la même tente. — Par extension , il se dit de plusieurs personnes du peuple qui couchent, qui logent dans une même chambre : les Au- CHA / / CHA vergnats ramoueurs logent presque (oujours en chambrée. cuAiviBRiÈRE, subst fém., servante. CHAMEAU, subst. masc. , animal haut des jambes, qui a le cou fort long, la tête petite, et une ou plusieurs bosses sur le dos. ^'V^ Chameau. CHAMP, subst. masc. , pièce de terre labou- rable , et qui d'ordinaire n'est pas fermée de murailles : labourer, fumer, semer, cultiver un champ. CHAMPAGNE, subst. masc, , vin renommé de la Champagne. CHAMPÊTRE, adj. desdeux genres, qui appar- tient aux champs, qui a rapport aux champs: maison, lieu, musique champêtre. — Solitaire, éloigné des villes : vie champêtre. CHAMPION, subst. masc, celui qui combattait en champ clos pour sa cause ou celle d'un autre, — On dit par raillerie, d'un homme dont on estime peu le courage , que c'est un vail- lant champion. CHAiscE, subst. fém., ce qui doit ou peut ar- river d'heureux ou de malheureux. — Probabi- lité pour ou conlre : avoir deux chances pour ou contre soi. — Courir la clumce ., s'exposer au liasard. CHANCELANT, E , adj. et part. , qui chancelle, qui vacille , qui n'est pas ferme. — On dit au tig., tant au sens physique qu'au sens moral : esprit chancelant, irrésolu; fortune chance- lante, mal assurée. CHANCELER, V. Hcut. , vacillcr , n'être pas ferme, être mal assuré , au propre et au fig. : il chancelait comme un ivrogne. CHANCELIER, subst. masc. : grand officier de la couronne , chargé du soin des archives de l'état. CHANCELiÈRE, subst. fém., femme du chan- celier. — Petite caisse garnie de peau d'ours ou de mouton , qui sert à mettre les pieds pen- dant l'hiver. CHANCELLERIE, subst. fém., sorte de tribunal où l'on scelle les letlres avec le sceau du prince , de l'état : des letlres expédiées en chancellerie; officier de la chancellerie. CHANCEUX, adj. masc; au fém., ciiiNCEisE, qui est en chance, qui est en bonheur : il est chanceux: je ne suis pas si chanceuse. — Chose dont le résultat est incertain : cette affaire est fort chanceuse, il y a des risques à courir. CHANDELEiR, subst. fém., daus l'église ro- maine, la fête de la Présentation de Noire- Seigneur au temple, et de la Purification de la Sainte-Vierge. CHANDELIER, subst. luasc. , cclui qui fait et vend de la chandelle. — Instrument, ustensile qui sert à recevoir de la chandelle , de la bougie, des cierges : chandelier d'argent: chandelier d'église. CHANGE, subst. masc, troc d'une chose contre une autre : gagner au change, perdre au chaiige. CHANGEANT, E , Variable , qui change aisé- ment : il est d'une humeur changeante. CHANGEMENT, subst. iiKisc. . acliou de cliau- eer : mutation, changement de vie, de conduile, d'état. CHANGEOTER, V. iicut. , changer légèrement et souvent. CHANGER, V. act., céder une chose pour une autre : changer de la vaisselle pour ou contre des meubles; changer un chien pour ou contre un singe. CHANGEUR, subst. masc, au fém., changeise, celui ou celle qui fait le change des mon- naies. CHANOINE, subst. Hiasc. , ecclésiastique qui possède un canonicat. CHANOINESSE, subst. fém., sortc de religieu- ses qui suivaient la règle de saint Augustin. CHANSON, subst. féiu.. vcis légers, souvent à refrain, qu'on ciianle, et dont chaque stance s'appelle couplet : Héranger est le dieu de la chanson. ciiANSONNER , V. acL, faii'c des chansons contre quelqu'un. CHANSONNETTE, subsl.fém.. petite cliaiison . CHA 78 CHA CHANSONNIER, 8ubst. masc. , faiseur de chan- sons, recueil de ciiansons. CHANT, subst. niasc, élévation et inflexion (le la voix sur différents tons, avec modulation. CHANTABLE, adj. des deux genres, qui peut se chanter. CHANTANT, E, adj. et part, présent, qui se chante aisément : air chantanl ; musique chan- (anle. CHANTER, V. neut., former, par le moyen de la voix, une suite de sons, avec des inflexions différentes et une certaine modulation : cliarUer juste, faux , etc. CHANTERELLE, subsl. fém., cordc d'un violon qui a le son le plus aigu. — T. de chasse , oi- ^^eau qu'on met dans une cage, afin que, par son chant, il attire les autres oiseaux dans les filets. CHANTEUR, subst. masc. ; au fém., chanteuse, celui ou celle q^ui chante. Ce mot ne se dit que des chanteurs de théâtre. 1 I .^v G^ Wëm Clianleur. CHANTIER, subst. masc, grand emplacement où l'on arrange , oij l'on entasse des piles de bois à brûler, ou de bois de charpente ou de charronnage : ce marchand a son clianlier bien garni. — ^Lieu où les charpentiers travaillent, où l'on taille les pierres, etc. : le bois est en clian- lier^ les pierres sont au chantier. — Il se dit par- ticulièrement de l'endroit où l'on construit des vaisseaux : les chantiers de Brest , de Cher- bourg. — Pièces de bois sur lesquelles on con- struit les vaisseaux : ce vaisseau est sur le chantier. en ANTRE, subst. masc, celui qui chante à l'église. CHAOS, subsl. njasc. , confusion de toutes choses. Il se dit de l'état où était la nature dans le moment de la création. CHAPEAU, subst. masc, coillure à Tusage des hommes et des femmes : chapeau de castor, de paille, de soie, Vilain chapeau. CHAPELET, subst. masc, cinq dizaines de pe- tits grains enfilés, sur lesquels on dit des Ave Maria. CHAPELIER, subst. maSC; aU fém., CHAPELïÈKE. celui , celle qui fait ou qui vend des cha- peaux. CHAPELLE . subst. fém., très-petite église; pe- tit édifice consacré à Dieu. CHAPELURE, subst. fém., ce que l'on a Ôté de la croûte du pain en le chapelant. CHAPERON, subst. masc, ancien habillement ou couverture de tête, commune aux hommes et aux femmes. CHAPITEAU, subst. Hiasc, la partie du haut de la colonne qui pose sur le fût. CHAPITRE, subst. masc.,uue des subdivisions d'un livre. CHAQUE, adjectif distributif des deux genres et qui n'a point de plur.; chacun. On le dit des personnes et des choses : chaque personne , chaque tète, chaque avis. CHAR, subst. masc, sorte de voiture à deux roues dont les anciens se servaient dans les combats, dans les jeux, dans les triomphes. CHAR-A-BANCS, subst. masc, voiture à deux ou à quatre roues, qui a plusieurs bancs, sur lesquels on s'assied de côté. CHARADE, subst. fém., espèce de logogriphe qui consiste à décomposer un mot de plusieurs syllabes en parties dont chacune fait un mot. CHARBON, subst, Hiasc, morceau de bois em- brasé et qui ne jette plus de flamme. — Charbon de terre, espèce de terre minérale fossile dont les forgerons se servent au lieu de charbon de bois. CHARBONNIER, subst. inasc, faiseur, mar- chand ou porteur de charbon. — Le charbonnier est maître en sa maison. CHARCUTERIE, subst. fém., état, commerce du charcutier. CHAKCUTicii, subst. luasc ; au fém.. charcu- tière, vendeur de chair cuite. CÏIA 7î) CIIA CHARDON, subsl. niasc. , plante agreste qui vient dans les lieux incultes. On l'appelle aussi épine blanche sauvage, pédane >char(lon com- mun, chardon à feuilles d'acanthe. Chardon. CHARDONNEKET, subst. masc, petit oiseau qui a la tête rouge, les ailes marquetées de jaune et de brun, et qui chante fort agréablement. CHARGE, subst. fém., fardeau, faix : charge d'un baudet. CHARGEANT, E, adj.. qul charge, qui pèse. CHARGEMENT, subst. masc, la charge entière dun vaisseau. — Chargement d'une lettre à la poste, déclaration qu'elle contient des va- leurs. CHARGER, V. act., mettre une charge sur... : charger un crocheteur, un cheval, un ane : charger une voiture. CHARGEUR, sulîst. masc, celui qui charge des fardeaux, des marchandises. CHARIOT, voiture à deux ou quatre roues. qui a deux ridelles, un limon ou un tmion, et qui est propre pour charrier et voiturer di- verses choses. CHARITABLE, adj. des deux genres, qui a de la charité pour son prochain : il faut aimer son prochain et être charitable envers lui. — 11 si- gnifie aussi particulièrement : qui aime à faire l'aumône, qui fait l'aumône : celte femme est charitable. CHARITABLEMENT, adv., d'uuc manière cha- ritable ; avec ou par charité. CHARITÉ, subst. fém., amour de Dieu. Ces! la plus parfaite des trois vertus théologales. CHARIVARI, subst. masc. bruit tumultueux ilc poêles, de casseroles, etc., .iccompagné de cris et de huées, que l'on faisait devant la maison des femmes veuves et âgées qui se remariaient. CHARivARisER, v. aci., donner un charivari à quelqu'un. CHARLATAN, subsl. masc, vendeur de dro- gues, d'orviétan, sur les places publiques. cHARLATANERiE, subst. fém., hàblorie, llatle- rie , discours artificieux pour tromper quel- qu'un. Fam. CHARLATAN isvE, subst. masc, caractèrc du charlatan; tromperie astucieuse. CHARLOTTE , subst. fém. . plat d'entremets fait de marmelade de pommes, qu'on entoure de morceaux de pain frits et grillés: servir une charlotte. — Charlotte russe, charlotte à la glace, faite d'une sorte de crème fouettée et qu on entoure de petits biscuits. CHARMANT, E, adj., agréable, qui plaît ex- trêmement. CHARME, subst. masc, ce qu'on suppose fait par art magique pour produire un elTct extra- ordinaire ; enchantement, sort. CHARMER, V. act., produire un elTet extraor- dinaire sur une personne, sur une chose, par charme, par un prétendu pouvoir magique. CHARMILLE, subst. fém., plant de petits char- mes. CHARMER, subst. uiasc, Hcu dans un cime- tière où l'on met en pile les ossements des morts. CHARNIÈRE, subst. fém., deux pièces de mé- tal qui s'enclavent l'une dans l'autre, et se joi- gnent avec une broche, un clou ou une gou- pille. CHARNU, E, adj., bien fourni de chair : corps charnu, main charnue. CHAROGNE, subst. fém., corps de bêle morte, exposé et corrompu. CHARPENTE, subst. féiii.. ouvragc de grosses pièces de bois taillées et équarries. CHARPENTÉ, E, part, passé de charpenter. Il ne s'emploie guère qu'avec une épithète : bien, mal charpenté; bien taillé ou taillé grossière- ment. CHARPENTER, V. act., tailler du bois de char- pente pour le mettre en état d'être assem- blé. CHARPENTERiE, subst. fém., lart de la char- pente. — La charpente elle-même : la charpc})- terie de ce bâtiment est fort belle. CHARPENTIER, subsl. uiasc, artisau qui tra- vaille en charpente pour la construction des maisons ou pour celle des vaisseaux. CHARPIE, subst. fém.. amas de petits fils tirés d'une toile usée et dépecée qu'on met dans les plaies. CHARRETIER, subst. masc; au fém.. char- retière, celui, celle qui conduit une char- rette. CHARRETTE, subst. fém.. sorlc de chariot fait de planches, à deux roues : charger une charrette, conduire une charrette. CHARRIE!,!, v. act., voilurer dans un chariot ou dans une charrette. — On r fort étendu: il a un grand nombre de louches, il fournit beaucoup d'accords. CLEF, subst. fém., instrument de fer ou d'a- cier pour ouvrir et fermer une serrure. CLÉMENCE, subst. fém., vertu par laquelle un supérieur est porté à pardonner les oflenses de ses inférieurs, ou à modérer le chàliment : la clémence divine ; la clémence d'un souverain. CLÉMENT, E. adj., qui est porté à îa clé- mence. CLERC, subst. masc. : on appelle clerc, dans l'église catholique, celui qui s'est consacré au service des autels en prenant la tonsure : un clerc tonsuré. CLERGÉ, subst. masc, le corps des ecclésias- tiques d'un état, d'une ville, d'une p.iroisse. — Le clergé était autrefois divisé en trois ordres : les prêtres, les diacres, et tous les clercs infé- rieurs, qui formaient le troisième. Chaque or- dre avait un chef: l'archiprèlre était chef c, ccluî qui fait un commentaire. COM 94 COM coMMENTEB, V. act., faire un commentaire : plusieurs savants ont commenté Homère. COMMÉRAGE, subst. masc, propos et conduite de commère. COMMERÇANT, E, adj., qui trafique : peuple commerçant, nations commerçantes, COMMERÇANT, E, subst., Dom générique qui désigne ceux qui se livrent au commerce. (commerçant déguisé en militaire. COMMERCE, subst. masc, négoce, trafic de marchandises. COMMERCER, V. neut., négocier. COMMERCIAL, E, adj., qui appartient au com- merce : règlements commerciaux. COMMERCIALEMENT, adv., d'uuc manière com- merciale; qui a rapport aux matières du com- merce. COMMÈRE, subst. fcm., celle qui tient noire entant sur les fonts de baplême. — Fig. et fam., bonne commère, maîtresse femme, qui est har- die et rusée. coMMÉRER, v. neut., faire la commère: faire des commérages. COMMIS, subst. masc, aide subalterne chez un négociant, un banquier : commis de bureau, de magasin. COMMISÉRATION, subst. fém., vif intérêt que l'on prend au sort des malheureux : charita- ble, tendre commisération. COMMISSAIRE, subst. masc, magistrat ;-rom- missaire de police, officier civil qui informe des choses qui se font contre les règlements. COMMISSIONNAIRE, subst. dcs dcux gcurcs, celui qui est chargé d'une commission pour quelqu'un, qui achète ou qui débite par com- mission, pour le compte «i'un autre. coMMissiONNER, V. act.. délivrera quelqu'un une commission par laquelle on l'autorise à faire quelque chose. COMMODE, subst, fém., espèce d'armoire à 11 roirs où l'on serre du linge, des habits. COMMODE, adj. des deux genres, en parlant des choses, qui est d'un usage utile et facile : habit, maison, voiture commode; cela est com- morfe pour ou à telle chose. COMMODITÉ, subst. fém , chose, état, situa- tion, moyen commode : une voiture est d'une grande commodité, COMMOTION, subst. fém., secousse, agitation. COMMUER, V. act. Il ne se dit qu'avec les mots peine et vœu : commuer la peine des ga- lères en celle du bannissement ; commuer un vœu. COMMUN, E, adj., ce à quoi tout le monde participe ou a droit de participer : la lumière est commune à tous les hommes. COMMUN, subst. masc. 11 se dit d'une société entre deux ou plusieurs personnes : on pren- dra cette dépense sur le commun.— l}n homme du commun est un homme de la basse classe. /^'"' Un homme commun. COMMUNAL, E, adj., qui est commun aux ha- bitants d'un ou de plusieurs villages : revenu communal, propriétés communales. COMMUNAUTÉ, subst. fém.,corps des habitants des villes, et surtout des bourgs et villages. — Communauté de prêtres, de religieux, de reli- gieuses. COMMUNE, subst. féiii., divisiou de territoire administrée par un maire. COMMUNÉMENT, adv.. ordinairement. — Géné- ralement. — Communément parlant^ suivant la façon de parler ordinaire. COMMUNIANT, E, subst., cclui OU Celle qui communie : il y a eu tant de communiants à Pâques dans cette paroisse. coMMUNicATiF, adj. masc. En parlant des choses, qui se communique : le bien est de soi communicatif. — En parlant des personnes, qui communique aisément, qui fait part de ses pensées. COMMUNICATION, subst. fém., action de com- muniquer, ou effet de cette action : communi- cation de biens, de maux, etc. — Donner com- munication à..., faire part d'une affaire. COMMUNIER, V. act., rccevoir, administrer le sacrement de l'eucharistie. COMMUNION, subst. fém., union de plusieurs personnes dans une môme croyance reli gicuse : la communion des fidèles. COM 95 COM coMMUNiQUEK, V. act., rendre commun à.... : le soleil communique salamière à toute la terre. — Donner communication de.... : communiquer les pièces d'un procès ; communiquer une af- faire à ceux qui doivent en être instruits. COMPAGNE , subst. fém.. femme ou fille qui accompagne une autre personne, ou qui a avec elle quelque liaison d'amilié. COMPAGNIE, subst. fém., une ou plusieurs personnes qui sont avec une autre et qui l'ac- compagnent : tenir ou (siire compagnie à quel- qu'un. — Etre de bonne compagnie. — Société (le marchands ou de gens d'afl'aires : la com- pagnie des Indes. /';: r.' Compagnie. COMPAGNON, subst. masc, celui qui nous fré- quente, que nous fréquentons souvent, qui est notre ami. COMPAGNONNAGE, subst. masc, le lempsqu'oii est compagnon dans un métier. — Assemblée de compagnons du même métier. COMPARABLE , adj. dcs dcux genres, qui peut se comparer, qui peut être mis en compa- raison. COMPARAISON, subst. fém., action de compa- rer ; ce qui en résulte. — Discours par lequel on marque la ressemblance d'une chose ou d'une personne avec une autre, et abondant en com- paraisons. — Parallèle : faire comparaison de deux personnes, ou entre deux personnes. COMPARATIF, adj. masc, qui marque compa- raison, qui met en comparaison : cadre compa- ratif des forces des nations. COMPARATIVEMENT, adv., par comparaison à... COMPARER, V. act , examiner le rapport qu'il y a entre deux personnes ou deux choses. — Egaler : il n'y a point d'église qu'on puisse comparer à Saint-Pierre de Rome. COMPARTIMENT, subst. masc, assemblage de plusieurs figures disposées avec symétrie. coMPAssER, V. act. , bien proportionner une chose : compasser une allée , un parterre. — Fig. , régler : compasser ses actions , ses dé- marches. COMPASSION, subst. fém., pitié, affiiction qu'on ressent pour le mal d'aulrui : avoir compassion de..., avoir de la compassion pour... Faire com- passion . ■":.-^c: ^^ Compassion. coMPATiBiiiTÉ, subst. fém., qualité, état de ce qui est compatible : il y a une grande com- patibilité d'humeurs entre ces deux personnes. COMPATIBLE, adj. (les deux genres, qui peut compatir avec un autre : son humeur n'est pas compaiible avec la mienne; nos humeurs ne sont pas compatibles . COMPATIR, V. neut., être touché de compas- sion ; être affiigé du mal qu'un aulre soufTre: compatir à la douleur, ci la peine de quel- qu'un. COMPATISSANT, E, adj., humaiu, sensible : un cœur compalissaut^ uuq âme compaîissanlc. coMPATiuoTE, subst.des deux genres, celui, celle qui e.«t de la même patrie, du niênie pays. COM 96 COM COMPENSABLE, adj. des deux genres, qui peut ou doit être compensé. COMPENSANT, E, adj., qui compense. COMPENSATION, subst. fém., action de com- penser : faire compensation d'une chose avec une autre ; cela mérite, demande compensation, un dédommagement. COMPENSER, V. act., faire une estimation par laquelle une chose tienne lieu du prix d'une autre : il a compensé ce qu'il me devait avec ce que je lui dois. coMPÉRAGE, subst. masc, qualité de compère. Il est fam. COMPÈRE, subst. masc, celui quia tenu notre enfant sur les fonts de baptême. COMPÉTENCE, subst. fém., faculté de juger. COMPÉTENT, E, adj., Qui a droit déjuger, de connaître une aflfaire : juge compétent; portion compétente. coMPÉTiTELR, subst. masc, concurrent, celui qui prétend aux mêmes honneurs, aux mêmes dignités ou emplois qu'un autre. coMPiLATEiR, subst. masc, celui qui com- pile. COMPILATION, subst. fém..recueil de diverses choses mises en corps d'ouvrage. COMPILER, V. act., faire un recueil, un choix, un amas de diverses choses qu'on a lues dans les auteurs : il a compilé les anciens et les mo- dernes. COMPLAINTE, subst. fém., chanson plaintive, romance populaire , sur quelque événement tragique. Chanteur de complaiiilcs. COMPLAIRE, v. neut., s'accommoder au goût, au sentiment, à l'humeur de quelqu'un pour lui plaire : il cherche à lui complaire en tout. coMPLAisAMMENT, adv., avcc complaisauce. — Ecouter quelqu'un complaisammcnt ; entrer complaisamment dans les vues, dans les goûts de quelqu'un. COMPLAISANCE, subst. fém., douceur et faci- lité d'esprit qui fait que l'on complaît, qu'on défère aux autres : avoir de la complaisance. — Plaisir qu'on goûte dans la contemplation de ses qualités, de ses ouvrages : elle se regarde avec complaisance., il a une grande complai- sance pour tout ce qu'il fait. COMPLAISANT, E, adj., qui a de la complai- sance pour les autres. COMPLÉMENT, subst. masc, ce qui s'ajoute à une chose pour la rendre complète : le com- plément d'une somme ; le complément d'une dot. COMPLÉMENTAIRE, adj. des dcux genres, qui sert à compléter : une somme complémen- taire. COMPLET, adj. masc, entier, achevé, parfait: habit complet, nombre complet. COMPLÈTEMENT, adv. , entièrement; tout-à- fait ; d'une manière complète. COMPLÉTER, V. act., rendre complet ; com - pléter un régiment. COMPLEXE, adj. des deux genres, composé: qui embrasse plusieurs choses, par opposition à simple : le sujet de cette tragédie est com- plexe. — Idée complexe, celle qu'on forme de plusieurs idées simples. — Termes complexes., termes qui, joints ensemble, composent une idée totale. COMPLEXION, subst. fém., tempérament, constitution du corps : être d'une forte, d'une faible complexion. coMPLExioNNÉ, E, part, passé de complexion- ner,.etadj., qui est d'une certaine complexion, d'un certain tempérament : bien complexion- né. coMPLExioNNER, V. act., formcT le tempéra- ment, donner une complexion. COMPLEXITÉ, subst. fém., qualité de ce qui est complexe : complexité d'idées. COMPLICATION, subst. fém., concours ou as- semblage de choses de ditférentes natures : complication de crimes, de maux, de mal- heurs. COMPLICE, adj. elsubst. des deux genres, qui a part au crime d'un autre. C'est à ce sens qu'il est borné comme subst. ; comme adj. , il se dit de toute sorte de désordres , et même de mal- heurs. — 11 s'applique aussi à des choses ina- nimées : la vanité est complice de l'ignorance ; le fanatisme rend la science même sa complice et étouffe la raison. COMPLICITÉ , subst. fém. , participation au crime d'un autre. COMPLIES, subst. fém. plur., la dernière des sept heures canoniales, laquelle se récite après vêpres. COM 97 COM coMPLiMEM'. subsl. niasc, paroles obligeai»- les diverses personnes cl les diverses rencon- les , pleines d'alTeclion ou de respecl , selon très. Compliment de condoléance. COMPLIMENTER, V. act., faire complinienL II ne se dit guère que des compliments d'apparat, et se prend toujours en bonne part : le ma- gistrat alla complimenter le nouveau gouver- neur. coMPLiMENTEiR , sub^t. niasc. ; il se dit de ceux qui se rendent importuns par l'babitude qu'ils ont de faire des compliments mérités ou non : un grand complimenteur. COMPLIQUER, V. act , m'icr, réunir ensemble plusieurs cboses de manière à en former un tout, dont on distingue difficilement les par- ties. coMPLOT,subst.masc.,mauvaisdessein formé secrètement entre deux ou plusieurs person- nes : il faisait dans ce complot son apprentis- sage des conspirations. COMPLOTER, V. act., machiner un complot : comploter la ruine de quelqu'un. COMPONCTION, subsl. féni. , douleur vive et poignante causée parle regret d'avoir offensé IJieu : grande componction. COMPORTER, V. aci. , permettre, souffrir : la médiocrité de son reveim ne comporte pas la dépense qu'il fait. COMPOSER , v. act. , faire un tout par la réu- nion de plusieurs parties : cinq pièces compo- sent cette macbine; des hommes du premier mérite composent cette commission. COMPOSITE, adj. des deux genres, exactement divisible, etc. coMPOsiTECU, subst. masc. , celui qui, dans une imprimerie, compose et arrange les lettres dans le composteur. COMPOSITION, subst. fém.,action de composer quelque chose : la composition d'une ma- chine. COMPOTE, subst. fém. , fruits que l'on fait cuire doucement avec du sucre. COMPOTIER, subst. maso. . vase un peu pro- fond dans lequel on sert les fruits mis en com- pote. COMPRÉHENSIBLE, adj. dcs deux genres, qui peut être compris, conçu, entendu: cela est bien compréhensible ; rendez-nous votre idée compréhensible. COMPRENDRE, V. act., Contenir, renfermer en soi : la France comprend un grand nombre de départements. — Se faire dune chose une idée conforme à sa nature : on reconnaît un Dieu, mais on ne peut le comprendre. — Fig., conce- voir; avoir l'intelligence de.... saisir : je com- prends ce que vous me dites; on dit absolu- ment à quelqu'un : comprene z-yous'! COMPRESSION, subst. fém., action de compri- mer, de presser ou de serrer un corps. COMPRIMER , V. act. , prcsscr avec violence , resserrer, réduire à un moindre volume. — Empêcher d'éclater : comprimer un parti, une révolution. COMPRIS. E, part. pass, de comprendre. COMPROMETTRE. V. acl. , rom/>>o??jf//»T quel- qu'un . l'exposer à recevoir quelque chagrin, quelque embarras , quelque désagrément. — Compromitlrc son autorité, sa dignité, son cré- dit, sa fortune; exposer son autorité, sa di- gnité, son crédit, sa fortune à recevoir quelque atteinte. COMPROMIS, subst. masc. , acte par lequel on convient de part et d'autre de faire une chose : faire, passer, dresser, signer un compromis. — Ktat d'une personne ou d'une chose compro- mise. coMPT.\niLiTÉ, subsl. fém., obligation de rendre compte, état du comptable. COMPTABLE, adj. cl subst. des deux genres, celui qui est assujéti à rendre compte : agent comptable. COMPTANT , adv. , mot qui signifie l'argent à la main : \)i\\ov comptant , \ciH\ro comptant. ' COMPTE. sub CONCERT, subïsl. niasc. , haiinoiiie de voi\ , e place , le même ein|)loi , etc.: il la emporté sur tou> SCS concurrents. coNcrssioN . subst. fém.. action par laquelle un mauislrat. un ollicier public exii^e puisqu'il ne lui est dû : coupable, accusé, convaincu de roncussion. CON 100 CON coNcussioiNNAiRE , subst. et adj. des deux, genres, celui qui commet ou qui a commis des concussions. CONDAMNABLE, adj. des deux genres, qui mé- rite d'être condamné à quelque peine. — Blâ- mable : opinion, action, conduite condamnable. CONDAMNATION , subst. fém., jugcmeul par lequel on condamne ou l'on est condamné : prononcer condamnation; il n'attend que sa condamnation, subst. , qui a subi une cou- condamné , E damnation : un condamné à mort. (Condamnés.. condamner, V. act., prononcer une sentence, rendre un jugement contre quelqu'un. — Blâ- mer , désapprouver , rejeter. — Fig. , fermer une porte , une fenêtre , de manière qu'on ne puisse plus l'ouvrir ; en interdire l'usage. CONDENSATION , subst. fém., acliou de rendre un corps plus dense, plus compacte. Elle con- siste à rapprocber les parties d'un corps les unes des autres et à augmenter leur contact. CONDENSER , V. act., rendre plus dense, plus serré, plus compacte. CONDESCENDANCE , subst. fém., complaisaucc qui fait qu'on se rend aux sentiments, aux vo- lontés d'autrui, ou que l'on compatit à ses fai- blesses : lâche, molle, sage, coupable condes- cendance. CONDESCENDRE , V. ueut., sc rendre aux sen- timents , aux volontés d'autrui , ou compatir à ses faiblesses : je ne puis condescendre à ce que vous voulez; condescendre aux faiblesses , aux besoins de quelqu'un. CONDISCIPLE , subst. masc. , compagnon d'é- tude ; qui étudie avec quelqu'un sous le même maître : c'est mon, ma condisciple. CONDITION, subst. fém., la nature, l'état, la qualité d'une chose ou d'une personne : amé- liorer sa condition ; condition servile. — Chacun doit vivre suivarïl sa condition, suivant son état, sa profession, — Domesticité, place de do- mestique : bonne condition , mauvaise condi- tion. CONDITIONNER , V. act. , fabriquer avec les conditions requises : conditionner une étoffe, une fourniture. CONDOLÉANCE , subst. fém. , témoignage de douleur , d'affliction : compliment , lettre de condoléance. Il ne se dit guère qu'avec ces deux mots. CONDUCTEUR , Subst. UiaSC. ; au fém., CONDUC- TRICE, celui, celle qui conduit. Il se dit au pro- pre et au figuré : conducteur d'une voiture , d'un peau voyageur , d'une barque , d'un trou- Le conducteur sonne de la irompetle. CONDUIRE , V. act.', mener, guider : conduire un aveugle , des voyageurs , des mulets , un troupeau. — Par extension , conduire du vin , des marchandises. CONDUIT , subst. masc, tuyau, canal par le- quel passe quelque chose de liquide, comme de l'eau ; ou de fluide, comme de l'air, etc. : con- duit de pierre, de plomb ; conduit d'eau. CONDUITE , subst. fém., action de conduire : la conduite d'un aveugle, d'un troupeau, d'un convoi. CÔNE, subst. masc, corps solide dont la base est un cercle , et qui se termine en haut par une pointe que l'on nomme sommet. CONFECTION, subst. fém.. action de confec- tionner. CONFECTIONNER , V. Hcl., formcr, faire, ache- ver : confectionner un habit. CONFÉDÉRATION, subsl. féiTi,, alliance, ligue. Voy. ALLIANCE. coNFÉDÉRER (sc), V. prou., se ligucr, se join- dre ensemble. CONFÉRENCE , subst. fém., réunion d'avocats et d'étudiants , dans laquelle on discute des questions de droit. CONFÉRER, V. ueut., parler, raisonner en- semble de quelque affaire, de quelque point de doctrine : nous avons conféré ensemble. CONFESSER , V. act. , avoucr : confesser la vé- rité , sa faute. — Déclarer ses péchés à un prê- tre : confesser ses péchés. CONFESSEUR , subst. masc. , prêtre qui con- fesse , qui a le pouvoir de confesser. — Celui qui confesse le nom de Jésus-Christ malgré les tourments. CONFESSION, subst. fém., aveu . déclaration qu'on fait de quelque chose. — La confession d'un criminel, ce qu'il confesse devant le CON 101 COiN juae. - pre Ire - Billel lie a entendu confession^ atlestalion qu'un le porteur en confession. Confession. CONFESSIONNAL, Subsl. niaSC.,' au plur., CON- FESSIONNAUX , siège en menuiserie où se met le prêtre pour entendre les confessions. CONFIANCE, subst féni. , espérance qu'on a soil en Dieu , soit en ses saints. — Espérance qu'on a en une personne, en une chose. CONFIANT, E, adj. qui espère aisément, qui prend aisément confiance : si vous êtes si con- panl , VOUS serez souvent dupe. — Présomp- tueux : il a l'air confiant. CONFIDENCE , subst. fém. , communication qu'on donne ou qu'on reçoit d'un secret : être dans la confidence de quelqu'un. CONFIDENT, E, subst., cclui, cclIc à qui on dé- couvre ses secrets. CONFIDENTIEL, adj. masc; au fém.. confiden- tielle, qui se dit en confidence, par opposition à ce qui se dit officiellement : note, lettre con- fidenlielle. CONFIDENTIELLEMENT , adv. , d'uuc manière confidentielle. CONFIER, V. act., commettre quelque cbose à la fidélité , à la discrétion ou aux soins de quelqu'un : confier un dépôt, un secret. CONFIGC RATION, subst. fém., forme extérieure des corps, qui leur donne une figure particu- lière : la con figuration de la terre, des corps. Configuralion de la terre. CONFINER , V. neul. , avoir des confins , des bornes qui tiennent et aboutissent à quelque terre ou contrée : la France confine avec ou à l'Kspagne; confiner dans une prison , dans un désert. CONFINS, subst. masc. plur. , limites, extré- mités d'un pays. CONFIRE. V. act., accommoder des fruits avec du sucre et du miel, etc., ou avec du sel et du vinaigre. CONFIRMATION, subst. fém., cc qui rend une chose ferme et stable : confirmation d'une pro- messe, etc. — Nouvelle et plus expresse assu- rance d'une chose déjà débitée comme vraie : cette nouvelle mérite confirjyialion. CONFIRMER, V- act.. rendre plus ferme, plus stable, aflfermir : confir?ner un droit; je l'ai con- firmé dans sa résolution. CONFISCATION , subst. fém., action de confis- quer. coNFisELR , subst. masc. ; au fém. , confi- seuse, celui, celle qui fait et vend des choses confites. CONFISQUER , v. acl. . adjugCT au fisc pour cause de crime, de contravention. CONFIT, E, part, passé de confire, et adj. : abricot confit, poire confite. CONFITURE, subst. fém., fruits confits. CONFLUENT, subst. masc, jonction de deux rivières. '■>«•> m i Confluenl de la Seine cl de la Marne. CONFONDRE, v. act., mèlcr ensemble, brouil- j ne faut pas confondre l'innocent a\cc le cou- ler de telle sorte qu'on ne reconnaisse plus : il [ pable. CON 102 CON CONFORMATION, subsL l'ém. , constilutioii el proportion naturelle des parties dun corps. CONFORME, adj. des deux genres, qui a la même forme, qui est semblable , qui ressem- ble : copie conforme à l'original. CONFORMER , V. act. , rendre conforme. — Se CONFORMER, V. prou., se rendre conforme : se conformer aux inclinations de quelqu'un. CONFORMITÉ , subsl. fém. , rapport entre les cboses conformes: conformité d'humeurs, de sentiments, d'inclinations. CONFORTABLE, adj. des deux genres, qui con- forte. — Bon, convenable, satisfiii.can| : nourri- ture , habitation confortable. CONFRATERNITÉ, subst. fém., relation entre confrères, qualité de confrère. coNFRiîUE. subst. masc. membre d'un même corps , dune même compagnie. — collègue , ASSOCIÉ. CONFRÉRIE, subst. fém. , compagnie de per- sonnes associées pour quelque exercice de piété : la confrérie du Saint-Sacrement. Confrérie des péiiilonls. CONFRONTATION, subst. fém., actiou de con- fronter, de mettre en présence les témoins et l'accusé. CONFRONTER , V. act. , Comparer une chose avec une autre pour voir si elle est, semblable : confronter deux écritures, deux étoffes. — Pré- senter à un accusé les témoins qui ont déposé contre lui. CONFUS, E, adj., confondu, brouillé, mêlé, que l'on n'entend pas bien distinctement : as- semblage confus, cris confus, amas confus. CONFUSION, subst. fém , mélange confus. — Grande abondance de choses ou de personnes. — Désordre, trouble, ignominie, honte, pu- deur. CONGÉ, subst. masc, permission de se relirer, de s'absenter: donner, demander, avoir, pren- dre congé. CONGÉDIER, V. act., licencier, donner congé, donner {)ermission ou ordre de se retirer : comjédier un domestique, un ambassadeur. CONGELER, v. act., durcir les liquides, en par- lant du froid. — ('onyelcr des fruits, les mettre à la glace ; congeler un sirop, le laisser épaissir en se refroidissant. CONGRÉGATION, subst. féiu. , corps dc plusicurs personnes réunies sous une même règle. CONGRÈS, subsl. mnsc, assemblée de plénipo- tentiaires ou députés de souverains pour trai- ter des intérêts divers des états, de la paix. CONJECTURE, subst. fém., jugement probable qui n'est fondé que sur des vraisemblances. coNJoiNDRE, V. act.. uuir, joindre ensemble. Il ne se dit que du mariage. CONJOINTEMENT, adv., ensemble, de concert, l'un avec l'autre : agissons conjointement dans cette afl'aire. CONJONCTURE, subst. fém., occasion, rencon- tre d'affaires ; circonstance , disposition où se trouvent plusieurs choses en même temps : heureuse, favorable, ou fatale, funeste conjonc- ture. CONJUGAISON, subst. fém., série complète des inllexions et terndnaisons d'un verbe. CONJURATION, subst. fém., conspiration, com- plot conire l'état , contre le souverain : faire, fornrer, tramer une conjuration; découvrir une conjuration. — Paroles dont on se sert pour con- jurer le démon, la tempête. CONJURER, v. act., former un complot contre l'état : conjurer la ruine de sa patrie. — Prier inslamment ; je vous conjure de... je vous en conjure. — Au fig. : conjurer la tempête , dé- tourner, par sa prudence, un malheur dont on est menacé. CONNAISSANCE, subst. fém., idée, notion qu'on a de quelque chose : n'avoir aucune connais- sance d'une affaire ; la connaissance du cœur humain n'est pas une science d'un jour. — Eire sans co?iwama/?cc, privé de ses sens. — Habitude qu'on a avec quelqu'un : ce n'est pas un ami, ce n'est qu'une connaissance ; les vieilles con- namancesvalentmieux que les nouveaux amis. — A voir de grandes, de profondes connaissan- ces , être fort savant. CONNAISSEUR, subsl, masc. ; au fém., connaij^^- SEUSE, celui ou celle qui s'entend ou se connaît à..., ou en quelque chose. Coiiiijiissciir. cox 103 CON co.NNAÎTUE, V. cict., avoif iiolioi» dune cliose ou d'une personne : connaUre le bien elle mal; je connais bien cet homme. — En parlant dos choses, s'y entendre, en avoir une grande pra- tique: connaUre le monde, connaître les ta- bleaux ; et souvent avec le pronom persoimel : se connaître en tableaux, etc. ; s'y connaitrc. — Discerner, sentir, éprouver, juger. CONNÉTABLE, subst. nuisc, titre de dignilé héréditaire qui se donne encore en quelqu; s étals : le connétable de Castille ; le connétable Colone CONNIVENCE, subst. fém., complicité : conni- vence manifeste ; agir de connivence ; on dit que Un honiino conlroraii. CON 108 CON W CONTRE-JOUR, subst.mascl'enilroit opposé au çrand jour : les tableaux éclairés à contre-jour ne sont que des chefs-d'œuvre à contre-sens. — il s'emploie ordinairement adverbialement: à contre-jour; se placer à contre-jour. CONTRE-MAÎTRE, subst. masc, officicr mari- nier. — Celui qui, dans une manufacture, dans un grand atelier, a l'inspection sur les ou- vriers. coNTRE-MANDER , V. acf., révoquer l'ordre qu'on a donné. Il se dit des personnes et des choses : le roi avait mandé cet officier , il l'a contre-mandé . CONTRE-MARCHE , subst. fém., marclie d'une armée dans l'intention de tromper l'ennemi : au moyen de cette contre-marche, nous sommes tombés inopinément sur les derrières de l'en- nemi. CONTRE-MARÉE, subst. fém., marée opposée à la marée ordinaire , qui a lieu dans certains endroits resserrés de la mer : le bâtiment fut emporté par la contre-marée. CONTRE-MARQUE , subst. fém. , sccoudc mar- que apposée à un ballot de marchandises. — Second billet pour rentrer au spectacle, après en être sorti. . coNTRE-MARQUER, V. act., mettre une contre- marque h...: contre-marquer des bn\\ols,contre- marquer des chevaux. CONTRE-MARQUEUR , subst. masc, cclui qui , dans les théâtres, distribue des contre-marques. CONTRE-MINE, subst. fém., ouvragc souter- rain que l'on fait pour éventer la mine de l'en- nemi et pour en empêcher l'effet. coNTRE-MiNER, V. act., faire une contre-mine. CONTRE-MINEUR, subst. masc, celui qui tra- vaille à des contre-mines. CONTRE-MUR, subst. masc, mur double, petit mur qu'on fait contre un grand pour le fortifier ou le conserver. coNTRE-MURER , V. act., faire un contre-mur. CONTRE-ORDRE, subst. masc, révocation d'un ordre par un ordre postérieur : il devait y avoir revue, mais on a donné contre-ordre. CONTRE-POIDS, subst. masc, poids servant à contre-balancer d'autres poids. CONTRE-RÉVOLUTION, subst. fém., rctour à un gouvernement renverse ou suspendu par une révolution ;motnouveau,ainsiquelessuivants: une révolution se fait en un jour , une contre- révolution ne peut se bien faire qu'en un siècle. CONTRE-RÉVOLUTIONNAIRE , SUbst. dcS dcUX genres , partisan d'une contre-révolution. cONTRE-uÉvoLUTioNNAïKE, adj. dcs dcux gen- res, qui tient de la contre-révolution : projet, système , opinion . discours contre-révolution- naire. CONTRE-SENS, subst. masc, sens qu'on donne à un mot. à un texte, à un discours, contraire à celui qu'il a ordinairement. — Fig., prendre le contre-sens d'une alTairc. CONTRE-TEMPS, subst. masc. , accident inopiné qui traverse le succès d'une afTaire.—ti contre- temps , loc. adv. : agir, parler à contre-temps ; cet homme fait tout à contre-temps. coNTRiRUABLE. subst. dcs dcux gcures, celui qui doit contribuer au paiement des imposi- tions : être inscrit sur le rôle des contribua- bles. CONTRIBUER , V. ueut. , aider d'une manière ou d'autre à l'exécution de quelque dessein, de quelque entreprise : contribuer à un succès, à une victoire. CONTRIBUTION , subst. fém., levée extraordi- naire de deniers, faite par autorité publique. — Les contributions directes. coNTRisTER , V. act., fàchcr. donner du cha- grin vos lettres contrislent mon âme. CONTRIT, E, adj., qui a un grand regret de ses péchés : cœur contrit. — En plaisantant , qui est bien triste , bien affligé d'une faute, etc. Cet enfant a l'air contrit. CONTRITION , subst. fém., douleur sincère de ses péchés : faire un acte de contrition, des ac- tes de contrition. CONTRÔLER , V. act., mettre sur le contrôle : contrôler un acte, un exploit. — Marquer l'ar- genterie : il a fait contrôler sa vaisselle. — Fig., critiquer, censurer : il contrôle tout, il contrôle sur tout. CONTRÔLEUR , subst.masc.,celui dont la charge est de tenir contrôle , vérifier quelque opéra- tion. — Fig., censeur malin: c'est un contrôleur perpétuel. coNTROuvER , V. act., inventer une fausseté pour nuire à quelqu'un : on a controuvé ce crime pour perdre cet homme. CONTROVERSE , subst. fém., en général , con- testation sur des questions problématiques : CON 109 COO niellre en controverse ; cela est hors de contro- verse, coNTROVERsisTE, subst. masc, auteur qui a écrit sur des matières de controverse, qui a étudié la controverse. coNTi'MAx , subst. ct adj. des deux genres, accusé qui ne comparait point après avoir été cité en justice : il a été déclaré conlumaœ. CONTUSION, subst. fém., meurtrissure, sans toutefois qu'il y ait solution de continuité sur la partie contusionnée. CONTUSIONNER, V. aci., faire une contusion. CONVENABLE, adj. dcs dcux genres, propre , sortable , qui est conforme, qui est à propos: c'est un parti convenable; ces propos ne sont pas convenables. CONVENANCE, subst. fém., rapport, confor- mité enire plusieurs choses : il y a une grande convenance entre les goûts de ces deux per- sonnes. CONVENIR. V. neut., être conforme, avoir du rapport : ces deux choses conviennent parfai- tement ensemble ; son humeur ne me convient pas CONVENTION, subst. fém., accord, pacte que deux ou plusieurs personnes font ensemble : convention tacite, verbale, par écrit. CONVENTIONNEL, subst. masc, membre de la convention nationale. CONVENTIONNEL, adj. maporls: les disposer couvenable- inent pour un but : le hasard n'a jui coordon- ner les asires, séparés par des dislanccs infinies : il a sagement ronrrinnnc ses moyens. COQ 110 COR COPEAU, subst. inasc. , (out ce qu'on ôte du bois avec la hache, le rabol. COPIE, subst. fém. , écrit qui a été transcrit d'après un autre : la copie d'un manuscrit; copie fidèle, exacte, défigurée. COPIER, V. neut. , faire une copie : copier un écrit, un tableau; imiter : copier la nature, un ouvrage d'esprit. — Contrefjiire : cet homme avait un grand talent pour cop^r les gens. COPIEUSEMENT, adv. , abondamment : boire, manger copieusement. COPIEUX, adj. masc, abondant: repas très- copieiix. COPISTE, subst. des deux genres, celui qui copie, eu quelque genre que ce soit. COQ, subst. masc, le mâle de la poule. On dit, en parlant d'un cog, qu'il coqueline. Le coq. coQ-A-L'ANE,subst. masc, discours sans suite, sans liaison, et qui n'a aucun rapport au sujet dont on s'entretient : il ne répond aux choses sérieuses que par des coq-à-l'âne. coq-d'inde, subst. masc. Voy. dindon. — Au fig., imbécile : c'est un grand coq-d'Inde. — Au plur., des coqs-d'Inde. COQUE, subst. fém., enveloppe extérieure de l'œuf : manger des œufs à la coque. — Ecale de noix. COQUELICOT, subst. masc , espèce de pavot rouge qui croît dans les blés. COQUELUCHE, subst. fém., toux violente et convulsive qui attaque principalement les en- fants : cet enfant a la coqueluche. COQUET, adj. masc ; au fém., coquette, qui fait le galant, qui cherche à plaire: homme coquet^ femme coquette; avoir les manières co- queltes. coquetterie, subst. fém,, atTèterie, manège, agaceries d'une personne coquette : |)arure , soignée dans le désir de plaire. COQUILLAGE, subst.masc, qui exprime en gé- néral les petits poissons à coquille : pêcher des coquillages. — Amas de coquilles. Coquillages. COQUILLE, subst. fém., coque ou enveloppe dure des limaçons et des poissons appelés (es- tacés, comme moules, huîtres, etc. COQUIN, E, subst, et adj., t. d'injure et de mépris, fripon, maraud. — Lâche, infâme, sans cœur et sans honneur. coQUiNERiE, subst. fém. , action de coquin : action vile, indigne d'un honnête homme : il nous a fait une grande coquinerie. COR, subst. masc, sorte de durillon qui vient aux pieds: instrument à vent, dont le corps est de cuivre et tourné en spirale : cor de chasse ; on dit sonner et donner du cor. CORAIL, subst. masc; au plur., coraux, sorte d'arbrisseau qui croît dans la mer, qui devient dur et pierreux en sortJint de l'eau, et qui est ordinairement rouge : il y a de beaux coraux dans ce cabinet. CORBEAU, subst. masc, gros oiseau d'un plu- mage noir, qui vit ordinairement de charogne. En parlant du cri du corbeau , on dit qu'il croasse. — Prov. : noir comme un corbeau , entièrement noir. Un corbeau. CORBEILLE , subst. fém. , ouvrage d'osier, évasé et proprement travaillé , dans lequel on met du pain , etc. — Sorte de petit panier en- jolivé de rubans, dans lequel ou envoie un bouquet. coRBiLLON, subst. masc. , cspècc de petite corbeille ou de petit panier dans lequel on met les balles quand on joue à la paume. COR HI COR CORDAGE, subst. niasc, toutes les cordes qui servent à la manœuvre d'un vaisseau. — Il se dit quelquefois d'une seule corde : ce cordage n'est pas assez fort. CORDE, subst. férn., tortis fait de chanvre ou d'autres matières flexibles : corde de chanvre, de lin, de coton, de roseau. CORDEAU, subst. masc, petite corde avec deux piquets dont se servent les maçons, les jardiniers, les ingénieurs, pour aligner. CORDÉE, subst. fém., ce qui peut être com- pris, contenu dans une corde. coRDELER, v. act., tresscr en forme de corde : cordvlcr les cheveux. CORDELIER, subst. masc, religieux ou reli- gieuse qui suit la règle de saint François, et qui porte par-dessus sa robe une grosse cein- ture de corde où il y a des nœuds. — Prov., avoir la conscience large comme la manche d'un cordelier^ ne se faire scrupule de rien. coRDEL[ER, subst. masc. membre du club de ce nom, établi aux Cordeliers de l*aris, ou sié- geaient, entre autres révolutionnaires ardents, Danton, Camille Desraoulins, etc. CORDELIÈRE, subst, fém., corde à plusieurs nœuds. — Sorte de collier de soie noire, ou même d'or, qu'on met au cou. CORDER, V. act., faire de la corde : corder du chanvre. — lier avec des cordes : corder un ballot. coRDERiE, subst. fém., lieu où l'on fait des cordes. CORDIAL, subst. masc. ; au plur., cordiaux, potion propre à fortifier : les cordiaux sont utiles dans la petite-vérole. CORDIAL, E, adj., qui est bon pour le cœur, qui le fortifie et le réjouit. — Au fig., qui est plein d'affection, qui procède du cœur : des manières cordm/es. CORDIALEMENT, adv., tendrement, affectueu- sement, d'une manière cordiale. CORDIALITÉ, subst. fém.. affection sincère, franche et tendre : parler avec cordialité. coRDiER, subst masc, ouvrier qui fait des cordes ou marchand qui en vend.— rAdj., pê- cheurs cordiers, ceux qui pèchent avec des cor- des garnies d'hairas.On les appelle palangricrs sur les côtes de la Méditerranée. coRDiÈRE, subst. fém., celle qui vend ou fa- brique des cordes. CORDON, subst. masc, très-petite corde faile de fil, de coton ou de soie : cordons de souliers, de montre, etc. coRDONNER, v. act., tortiller en manière de cordon : cordonncr les cheveux, les entourer d'un ruban. CORDONNERIE, subst. fém., métier, commerce de cordonnerie. CORDONNET, subst. uiasc, petit cordon pour attacher ou pour enfiler quelque chose. — Sorte de ganse. — Soie à coudre. — Petit cordon de broderie. CORDONNIER, subst. masc, ouvrier qui fait ou vend toutes sortes de souliers , de bottes , de pantoufies et autres espèces de chaussures. m Cordonnier-savetier. CORIACE , adj. des deux genres , dur comme du cuir : cette viande est coriace. CORNAC, subst. masc, conducteur d'élé- phants. CORNALINE, subst. fém., sorte de pierre pré- cieuse. CORNE, subst. fém.. partie dure qui sort de la tête de quelques animaux , et qui leur sert de défense et d'ornement. CORNEILLE, subst. fém.. oiseau du genre du corbeau, mais d'un tiers plus petit. CORNEMUSE, subsl. féiu., instrument de mu- sique à anche et à vent : jouer de la roniemusc^ entier la cornemuse. CORNER , v. neut., sonner d'un cornet ou d'une corne : le vacher a cornr de grand malin. — Par dérision . sonner mal du cor : il ne fait que corner. coRNKR, V. act., publier, en parlant de nou- velles : il a corne (.'ctle nouvelle par toute la ville. CORNET, subst. masc. sorte de petit cor ou de petite trompe : cornet à piston. COR 11-2 COR CORNETTE, subst. fém., sorte de coiflfe que les femmes mettent sur leur tête : cornelle à den- telle , cornette de nuit. CORNETTE, subst. masc. , officier qui portait l'étendard dans une compagnie de cavalerie ou de dragons. CORNICHE, subst fém., ornement d'archi- tecture en saillie, qui est au-dessus de la frise et sert de couronnement à toutes sortes d'ou- vrages d'architecture. CORNICHON, subst., masc, sorte de petit con- combre qu'on fait confire dans le vinaigre : une salade de cornichons; confire des corni- chons. CORNU, E , adj., qui a des cornes : bête cor- nue. 5=^' Monstre cornu. CORPORATION , subst. fém. , communautés , congrégations , corps de métiers , toutes com- pagnies qui prennent le nom de corps : former des corporations, être en corporation. coRPORÉ , E , adj., qui a du corps : homme corporé. coRPORELLEMENT , adv. , d'uue manière cor- porelle ; qui a rapport au corps : punir corpo- rellement. CORPS , subst. masc, partie de l'animal com- posée de chair, d'os, de muscles, de vaisseaux, de liqueurs, de nerfs, etc. — Il se dit particuliè- rement du corps humain. coRPS-ADMiNisTRATiFS. subst. masc. plur., as- semblées chargées de l'administration. coRPS-DE-GARDE, subst. masc, certain nombre de soldats posés en un lieu pour être de là distribués en différentes gardes ; et le lieu où ils se tiennent. CORPS-LÉGISLATIF, subst. masc, nom donné à l'assemblée nationale , comme exerçant le pouvoir que la nation lui avait délégué de faire des lois. CORPULENCE, subst. fém., volume du corps de l'homme , par rapport à sa taille ; grosseur; obésité. CORPULENT, E, adj., qui a de la corpulence; qui est gros et gras. CORRECT , E, adj., exempt de fautes , en par- lant de l'écriture , du dessin et du langage : écriture correcte , dessin correct, selon les rè- gles, conforme à la nature. CORRECTEMENT , adv., sclon Ics règlcs ; sans faute : parler, écrire correctement. CORRECTEUR, subst. masc. ; au fém., correc- trice : correcteur d'imprimerie, celui qui cor- rige les épreuves des livres qu'on imprime. CORRECTIF, adj. masc, qui adoucit, qui cor- rige : remède correctif. CORRECTIF, subst. masc, ce qui a la vertu de corriger, de tempérer: le sucre est le correctif du citron. ■ CORRECTION, subst. fém., action de corriger : correction des abus, des mœurs, d'un ouvrage d'esprit, d'un morceau d'écriture, etc. — Hépri- mande et admonition : correction paternelle ou fraternelle^ Correction. coRRECTiOxNNEL, adj. masc, qui appartient à la correction : peine correctionnelle. coRRECTioNNELLEMENT, adv., d'uue manière correctionnelle : juger, condamner corredîon- nellement. CORRESPONDANCE, subst. fém., actiou dc cor- respondre ; communication avec les personnes ou les lieux : aller par correspondance., d'un endroit qui vous mène à un autre ; commerce de lettres : être en correspondance. CORRESPONDANT, subst.masc, celui qui est en commerce réglé d'affaires ou d'amitié avec un autre : bon, fidèle correspondant. CORRESPONDRE, V. Dcut., coDvenir, êtrc con- forme : la fortune correspond à mes vœux. CORRIDOR, subst. masc, sorte de galerie qui tourne autour d'un bâtiment ; passage entre des appartements : beau, vaste, long corridor. CORRIGER, V. act., cu parlant des choses, rendre correct. — En parlant des personnes, ôter un défaut, des défauts. — Réparer : corri- ger l'injustice du sort. — ohàtier de paroles, réprimander. CORRIGIBLE, adj. dcs deux genres, qui peut se corriger ; qui est aisé à corriger. CORROMPRE, V. act., gàtcr, altérer, changer en mal ; soit au propre, dans le physique : la grande chaleur corrompt la viande ; soit au fig., dans le moral : les mauvaises compagnies cor- rompent les mœurs. CORROSIF, adj. masc, qui ronge, qui corrode: l'eau-forte est corrosive ; sublimé corrosif. CORROYER, V. act., douncr le dernier apprêt au cuir pris des mains du tanneur, afin que l'on puisse s'en servir. coRROYEUR, subst. masc, artisan qui donne au cuir sorti des mains du tanneur les façons nécessaires pour être en état de servir. COS 113 COI coRP.iPTELR , subst. iTiasc. , fclui qui cor- rompt l'esprit, les mœurs, le goût : vil, infâme corrupteur. CORRUPTIBLE, adj. dcs deux genres, qui peut être corrompu , altéré , gâté : tous les corps sont corruptibles. — Fig., qui a des dispositions à se laisser corrompre : un juge corruptible. CORRUPTION, subst. fém., altération dans les qualités, soit physiques, soit morales : corrup- tion de l'air, de la viande; corruption du goût, du style ; corruption du siècle, de la jeunesse ; causer, amener, arrêter la corruption. CORSAGE, subst. masc, la taille du corps hu- main depuis les épaules jusqu'aux hanches : beau, joli corsage; il désigne parliculièrement la partie des vêlements de la femme qui em- brasse la taille. CORSAIRE, subst. masc. . pirate, écumeur de mer. — Au fig., méchant, dur, avide, impitoya- ble : cet usurier est un vrai corsaire. CORSET, subst. masc, petit corps que les femmes mettent sous leur vêtement. CORTÈGE, subst. masc. , suite des personnes qui accompagnent quelqu'un avec certaines cérémonies pour lui faire honneur : grand , beau, nombreux cortège. coRTÈs, subst. fém. plur. , assemblée des états en Espagne. coRTÈs, subst. masc. , membre de l'assemblée des cortès en Espagne. CORVÉE , subst. fém. , travail et service gra- tuit ou forcé. CORVETTE , subst. fém. , petit bâtiment de mer qui sert pour aller à la découverte. Corvelle. CORYPHÉE, subst. masc. , il se dit, dans nos opéras, d'un choriste qui dirige le chant des morceaux dans les chœurs. COSAQUE , subst. propre des deux genres , nom d'un peuple russe ; milice tartare de l'Ukraine et du Don. — Fig., on dit d'un homme méchant et dur, que c'est un vrai cosaque. COSMÉTIQUE, adj. des deux genres, qui sert à l'entretien, à l'embellissement de la peau. Il s'emploie aussi comme subst. masc. : préparer des cosmétiques. COSMOGRAPHIE , subst. fém. , description du monde entier. COSMOPOLITE, subst. masc. , celui qui n'a- dopte point de patrie; citoyen de l'univers. cosMORAMA, subst. masc, tableau du monde. — Tableau qui représente une vaste étendue de pays et une grande multitude d'objets. cossu, E, adj., qui a beaucoup de cosse : pois cossus; fèves cossues. — Fig., homme riche, qui est à sou aise. COSTUME, subst. masc; costume se dit de la manière de s'habiller selon les différentes classes de la société : un costume bourgeois; elle était en costume de petite maîtresse. Costume asiatique. COSTUMER, V. act., habiller, vêtir selon If costume : ce peintre costume bien ses person- nages. COSTUMIER, subst. masc, tailleur qui fait, ou marchand qui vend ou loue des habits de théâ- tre, de bal, de mascarade. CÔTÉ, subst. masc, la partie droite ou gauche de l'animal depuis les aisselles jusqu'aux han- ches. — En parlant des choses, la partie qui est entre le devant et le derrière ; les côtés d'un buffet. COTEAU, subst. masc, penchant d'une colline depuis le haut jusqu'en bas. CÔTELETTE, subst. fém., petite côte avec une certaine quantité de chair de porc, de mou- ton , etc., qu'on met d'ordinaire cuire sur le gril. COTER, V. act., indiquer par un signe de convention le prix dune chose, et par exem- ple, d'une marchandise. COTERIE, subst. fém., société de plaisir, réunion de gens intimes qui s'entendent entre eux. COTHURNE, subst. masc, sorte de chaussure élevée dont les acteurs se servaient ancienne- ment pour jouer dans les tragédies. COTILLON, subst. masc, jupe de dessous. COTISATION, subst. fém., action de cotiser ou de se cotiser. — Somme qui provient d'une co- tisation. COTISER, V. act. , régler la part que chacun doit donner. COTON, subst. masc. , espèce de laine ou de 15 cou 1!V COU duvet qui enveloppe les semences du coton- nier. COTONNADE, subst. fém. , étoffe de coton en général. coTONNER, V. act. . garnir un vêlement de coton cardé : ce drap, cette toile, cette étoffe se cotonne. coTONNERiE, subst. fém., lieu oii se travaille le coton. coTONNEL'x, adj. masc. . qui est mollasse et spongieux, en parlant des fruits, des artichauts. — On dit qu'un fruit est cotonneux, lorsqu'il est pâteux et sans goût. COTONNIER, subst. masc, arbuste qui porte le coton. CÔTOYER, V. act., aller côte à côte, tout le long de... : côtoyer la rivière. coTRET, subst. masc, petit faisceau, court et lié par les deux bouts , de morceaux de bois à brûler : cotret de bois de hêtre. coTTE, subst. fém., jupe à l'usage des fem- mes du commun. COUARDISE, subst. fém., lâcheté, pollron- nerie. COUCHAGE, subst. masc.', literie; lieu oii l'on couche, et ce qu'on paie pour la couchée. COUCHANT, subst. masc. le côté du monde où le soleil paraît se coucher; la partie occiden- tale de la terre. COUCHANT, adj. masc, so]e'û couchant. — Prov., faire le chien couchant, caresser, flatter, faire de basses souraissious pour réussir ou venir à ses ffns. COUCHE, subst. fém., lit. COUCHER, subst. masc, action de se coucher : il était à son coucher. — Le coucher du roi. COUCHER , V, act. , mettre au lit ou dans un berceau : coucher un malade, un enfant. Enfant couche. COUCHETTE, subsl. fém., petit lit sans ciel, piliers, ni rideaux. — Bois de lit. coucou, subst. masc. sorte d'oiseau. COUDE, subst. masc , partie extérieure du bras , à l'endroit où il se plie. — On dit prov. : hausser le coude, boire, s'enivrer. cou-DE-PiED, subst. masc. . la partie supé- rieure du pied qui se joint à la jambe. COUDRE, V. act. , joindre deux ou plusieurs choses ensemble avec du fil ou de la soie pa> sée dans une aiguille, etc. : coudre du linge, un habit. COULANT, E. adj.. qui coule aisément, au propre : ruisseau coulant. COULÉE, subst. ou adj. fém., sorte d'écriture libre et légère. COULER, V. neut., se dit des choses liquides qui suivent leur pente : rivière, fontaine, ruis- seau, fontaine qui coule. COULER, V. act., mettre dans un envier le linge qu'on veut blanchir. — Fondre pour jeter en moule : couler une glace. COULEUR, subst. fém.. modification des rayons de lumière, qui excite en nous les sensations qui nous font distinguer les choses et leur donner la détermination de rouges , vertes . jaunes, etc. COULEUVRE, subsl. féui., sortc de reptile, du genre des serpents. couLEUVRiNE, subst. fém., pièce d'artillerie plus longue que les canons ordinaires. COULIS, subst. masc, suc d'une viande con- sommée à force de cuire. COULIS, adj. masc. vent coulis, vent qui coule et se glisse à travers les fentes et les trous. COULISSE, subst. fém. . longue rainure dans laquelle on fait couler, aller et venir un châs- sis, une fenêtre. COULOIR, subst. mnsc Dans un théâtre, pas- sage tournant, derrière les loges. COULOIR, subst. fém. , petit vase qu'on met sous l'anse de la cuve lorsqu'on tire le vin. COUP, subsl. masc , choc, mouvement, im-^ pression d'un corps sur un autre , en le frap- pant. — Marque des coups qu'on a reçus. — Coup de feu, de tonnerre. COUP, subst. masc, une fois : un coup, deux coups, trois coups. COUPABLE, adj. des deux genres, en parlant d'une personne qui a commis une faute , un crime. COUPANT, E, adj., qui coupe; instrument com- panl. — Il est aussi subst. au masc : le coupant d'un sabre. coup-DE-POiNG , subst. masc . sorte de vrille avec laquelle on perce les tonneaux d'un seul coup. coup-d'oeil, subst. masc. jet de l'œil, rapide et prompt. COUPE, subst. fém. , action de couper: la coupe des bois ; vendre un melon à la coupe. — Manière de couper, de tailler : ce tailleur, ce cordonnier a la coupe bonne COUPE , subst. fém. , sorte de vase , de tasse ordinairement plus large que profonde. — On dit fig., et dans le style relevé : la coupe des maux. — Boire la fo?/pc jusqu'à la lie. corPE-coRS, subst. masc . instrument dont la lame a un peu de courbure , et qui sert à couper les cors. COUPE-GORGE. sul)st. masc, lieu où l'on vole. cou 115 COLi où l'on assassine les gens. — Fig., tout endroit où l'on friponne, où l'on rançonne le monde. COUPER, V. ac(., (rancher, diviser un corps continu. — Tailler suivant les règles de l'art: couper un habit. COUPERET, subsl. Hiasc, sorte de couteau de boucherie et de cuisine, court et large. COUPEROSÉ, E, adj., il se dit d'un visage gâté par la couperose ou plein de rougeurs et de bourgeons. COUPEUR, subst. masc, il se dit de ceux ou de celles qui coupent les grappes en ven- dange. COUPLE, subst. féni., attache de cuir ou de fer qui sert à assembler deux chiens. COUPLE, subst. masc, deux personnes unies ensemble par le mariage : voilà un heureux couple. I Couple villageois. COUPLER, V. act., attacher ensemble. COUPLET, subst. masc, espèce de stance qui l'ait le tout ou la partie d'une chanson. COUPOLE , subst. fém., la partie concave, l'in- térieur d'un dôme : la coupole d'une église , d'une chapelle. COUPON, subst. masc, reste d'étoire. — Pa- pier mentionnant une portion d'action dans une atfaire portant intérêts, et dont on coupe une |)artie à chaque échéance. COUPURE, subst. fém. Il se dit particulière- ment d'une blessure faite avec un instrument tranchant : coupure légère; j'ai une coupure à la main. COUR, subst, fém., espace à découvert, en- fermé de murs et de bâtiments, qui est ordi- nairement à l'cnlréc de la maison, et (pii en fait partie. — liieu où un roi, un prince, lait sa résidence. COURAGE, subsl. uiasc. Il se dit des animaux hardis, connue : les lions, les sangliers, les ciiiens, les chevaux. couRAGEUSExMENT, adv., avec courage, avec iiardiesse, avec fermeté. COURAGEUX, adj. masc. qui a du courage et de la hardiesse, qui est ferme dans sa résolu- tion. COURAMMENT, adv., rapidement, avec faci- lité. COURANT, subsl. ujasc. : le couraiH de leau , le ni de l'eau. COURANT, E, adj., qui court : chien courant; eau courante. COURANTE, subsl. fém., sorte de danse. COURBATURE, subst. fém., maladie du cheval. — En parlant de l'homme, lassitude doulou- reuse : sa maladie commença par une cour- bature. COURBATURER, V. act., donner, causer une courbature : cela m'a tout courbaturé. COURBE, subst. fém. , ligne courbe. COURBE, adj. des deux genres, qui n'est pas droit, qui approche de la forme d'un arc : ligne courbe. COURBER, V. act., rendre courbe une chose qui était droite. COURBETTE, subst féuï. : faire des courbettes., être rampant et bas devant quelqu'un. COUREUR, subst. masc, celui qui est léger à la course. — Domestique qui court à pied , et dont on se- sert pour faire des messages en grande diligence. — Celui qui va de côté et d'autre et qui ne s'arrête pas longtemps dans un lieu. — Cheval dégagé détaille, qui a la queue courte et coupée. — Coureur de nuit . celui qui se relire fort tard et fait de la nuit le jour. COURIR, V. n.; on dit activ. : courir la même carrière , courir la poste. COURONNE, subst. fém., ornemeni de tête qu'on met pour marque d'honneur ou e!i signe de joie : couronne de laurier, couronne de fleurs. COURONNEMENT, subst. uiasc, cérémonie dans laquelle on couronne un roi. COURONNER, V. act. , mettre une couronne sur la tête : couronner de fleurs une victime. — Couronner un souverain. COURRIER, subst. luasc , celui qui court la poste pour porter les dépêches , les lettres. COURROIE, subsl. fém.. lien de cuir : attacher avec des courroies. — Fig., serrer la courroie à quelqu'un, dimin^ier ses moyens, ses res- sources. COURROUCER, v.act., irriter, mettre cu grande colère : cette conduite a courrouce son père contre lui. COURROUX, subst. masc, violente colère : le courroux du ciel. On dit lig. : le courrou.r du lion. cotus. subsl. masc, la course naturelle, le cou Jl() cou nioiivemeiil naturel de quelque chose : le cours (lu soleil, de la rivière. — Espace, durée : le cours d'une maladie, le cours de la vie. COURSE, subsl. fém., act., mouvement de celui qui court : course légère, etc. : prendre les lièvres à la course. Course. couiisiER, subst. masc. cheval de haute taille. COURT, E, adj., qui a peu de longueur : il est opposé à long : cheveux courts; courte queue. COURTAGE, subst. mnsc, entremise, négocia- lion de courtier : faire le courtage des vins. — Droit de courtage. COURTAUD, subsl. masc. , cclui qui est détaille courte et ramassée. couRTEMENT, adv., brièvement, d'une ma- nière courte; en peu de mots. couRTE-PAiLLE, subst. fém., manière ôe tirer au sort avec plusieurs pailles : tirer à la courte- paille. COURTE-POINTE, suDst. fém., couverture dc parade, piquée avec ordre et symétrie. COURTIER, subit, masc, celui qui s'entremet entre le vendeur et l'acheteur, qui se mêle de faire prêter de l'argent. COURTISAN, subst. masc, seigneur attaclié à la cour. 'courtiser, V. act., faire la cour à quelqu'un, dans l'espérance d'en obtenir quelque chose. COURTOIS, E, adj. , civil, affable, poli. COURTOISIE, subst. fém., civilité, honnêteté, politesse. COUSIN, subst. masc, insecte très-incommode par ses piqûres. COUSIN, subst. masc; au fém., cousine; il se dit de ceux qui sont issus ou de deux, frères, ou de deux sœurs. COUSINAGE, subst. masc, parenté entre cou- sins. cousiNER, v. act., appeler quelqu'un cousin. COUSSIN, subst. masc, sorte de sac cousu de tous les côtés, et rempli de plume, de crin ou de bourre, pour s'appuyer ou pour s'asseoir dessus. COUSSINET, subst. masc, petit coussin. cousu, E, part, passé de coudre, et adj., at- taché par une couture : habit bien cousu. Au fig. : bouche cousue, silence! n'en parlez pas. — Finesses cousues de fil blanc, aisées à recon- naître* couteau, subst. masc. instrument composé d'un manche, avec une lame qui ne taille que d'un côté. COUTELAS, subst. masc, épée large et courte qui ne tranche que d'un côté. COUTELIER, subsl. masc, celui dont le métier est de faire des couteaux, ciseaux, rasoirs et autres instruments Iranchants. COUTELLERIE, subst. fém., ouvragcs que font et débitent les couteliers. COÛTER, V. act., être acheté un certain prix : ce bijou lui coûte cent ecus. — Il est aussi v. neut. : les procès, les voyages coûtent ; iama\s résolution ne m'a lant coillé à prendre. GOUTEUX, adj. masc, qui coûte beaucoup; qui engage à la dépense : les voyages sont fort coûteux. COUTIL, subst. masc, espèce de toile faite de fil de chanvre ou de lin, propre à faire des ma- telas , et surtout des lits de plume , des taies d'oreiller, des lentes, etc. COUTUME, subst. fém., habitude contractée dans les mœurs, manières, discours, actions. — COUTUME, iiARiTUDE. {Syu.) La coutume regarde l'objet, elle le rend familier; V habitude a rap- port à l'action même, elle la rend facile. L'une se forme par l'uniformilé, l'autre s'acquiert par la répélition. Un ouvrage auquel on est accoutumé coûte moins de peine; ce qui est changé en habitude se fait presque naturelle- ment, et quelquefois môme involontairement. COUTURE, subst. fém., plusieurs points tirés de rang avec l'aiguille et faits avec du fi! , qui servent à joindre deux choses. — Belle, vilaine couture. CllA 117 CKA couTijRiÈRE, subst. féfD , cellc qui travaille en couture. COUVENT, subst. luasc, maison de religieux ou de religieuses. La couvent en Espagne. COUVER , V. iieut. : le feu couve sous la cen- dre. — Fig. : cette conspiration couvait depuis longtemps. couvERcuE, subst. masc. ce qui bouche l'ou- verture d'un vase, d'un pot • mettre, attacher un couvercle sur... COUVERT, subst. masc, toutes les choses dont on couvre une table , lorsque l'on veut man- ger. COUVERT , E , part, passé de couvrir et adj., caché ou fermé par quelque chose qui couvre. — Qui a son chapeau sur la tête. — Yêtu : il n'est couvert que de simple serge. — a couvert, a l'abri (Sj/n.j, quelque chose qui cache ; à Va- bri^ quelque chose qui défend : à l'abri du mau- vais temps. COUVERTURE . subst. fém., ce qui sert à cou- vrir certaines choses : la couverture d'un lit, d'un livre , d'un toit. COUVRE-FEU, subst. masc, coup de cloche qui, dans certains lieux , marque l'heure de se re- tirer. COUVREUR, subst. masc. .artisan qui couvre les bâtiments de lattes, de tuiles et d'ardoises, et qui met le plomb sur les couvertures. COUVRIR , V, act., mettre une chose sur une autre pour la cacher, la conserver, l'orner : cou- vrir son visage d'un voile ; couvrir une per- sonne qui est au lit. CRACHAT, subst. masc. snlive qu'oii jclte hors de la bouche en crachanl. — l^'ov.. bàlir de boue et de crachais , bâtir peu solidement. — Croix, étoile , ou autre signe brodé sur un ha- bit, et que certains chevaliers de différents or- dres ont le droit de porter. CracliHl. CRACHER , V. act. , poussor . jeter dehors la salive (jui incommode dans la gorge , dans la bouche ou dans les poumons. CRACHOIR, subst. masc. petit vase de faïence dans lequel on crache quand on est incom- modé. CRAIE , subst. fém., pierre tendre et ordinai- rement blanche , propre à marquer. CRAINDRE, V. act., rcdoutcr, appréhender. — On ledit des choses inanimées : l'oranger craint le froid. — (^raindrc Dieu. CRAINTE , subst. fém., appréhension . peur ; CUA 118 CUE crainle de Dieu, verlu qui nous porte à l'ai- mer ; de crainle qu'il ne fût parti , de crainle qu'on ne vous vole. CRAINTIF, adj. masc, timide, retenu, embar- rassé par crainte de déplaire. CRAMOISI, subst.,raasc., rouge foncé: un beau cramoisi. CRAMPE , snbt. fém. , contraction convulsive et douloureuse , principalement à la jambe et au pied. CRAMPON , subst. masc, sorte de lien de fer dont on se sert dans les ouvrages de maçonne- rie , de charpenterie ou de meiiuiserie , pour attacher fortement quelque chose. CRAMPONNER, V. act., attacher avec des cram- pons. CRANE , subst. masc. boite osseuse qui ren- ferme le cerveau. — Fig. ou dit : cet homme est un crâne , un tapageur , un fier à bras. — Adj. : avoir l'air crâ/it'. Crânes. CRÀNERiE, subst. fém., caractère d'un crâne ; bravade qui expose celui qui la fait à des suites souvent désagréables. (^APAUD, subst. masc, animal qui ressemble à la grenouille. CRAPAUDiNE, subst.fém., maugcr dcs piffcous à la crapaudine, les manger ouverts, aplatis et rôtis sur le gril. CRAQUER , V. neut., se dit du bruit que font (certains corps en se heurtant violemment, ou en éclatant. — l^op., mentir , hàbler , se van- ter faussement. CRASSANE , subst. fém., poire d'biver. CRATÎÎHE , subst. uiasc, la partie supérieure d'un volcan, la bouche par laquelle il vomit du feu, des cendres, etc. CRAVACHE , subst. lém., sorte de fouet for- mant badine , et dont font un usage fréquent ceux qui montent à cheval. CRAVATE , subst. fém., linge qui se met au- tour du cou : cravale de mousseline , de den- telle. CRAVATER , V. act., mettre à quelqu'un une cravate. — se cravater , v. pron., mettre, ar- ranger sa cravate. crayon, subst. masc, substances minérales colorées , dont on se sert pour tracer des li- gnes, dessiner. CRAYONNER, V. acl., dcssincr avec un crayon. — Esquisser. CRÉANCE , subst. féui., crédit sur l'esprit : les choses les plus absurdes trouvent facilement créance parmi la populace. CRÉANCIER, subst. masc, celui àqui une chose e!st due : créancier privilégié. CRÉATEUR, subst. Hiasc. Il uc peut se dire que de Dieu. — Abusivement et par extension, celui qui invente en quelque genre que ce soit. Dans cette acception, on dit aussi adj. : cet homme créaleur. Le Créaleur du ciel et de la terre. CRÉATION, subst. fém. : la création du monde; les merveilles de la création. CRÉATURE , subst. fém., tout être créé , spiri- tuel ou matériel, animé ou inanimé. CRÈCHE, subst. fém., mangeoire de bœufs, de vaches, etc. — Le berceau de Jésus-Christ. CRÉDIT, subst. masc, réputation d'exactitude à payer : ce négociant a beaucoup de C7%'dil ; il trouverait un million sur son crédit. CRÉDITER, V. act., portcr un article au crédit d'un compte. CREDO , subst. masc, mot purement latin. Il s'iginVie je crois. CRÉDULE, adj. des deux genres, qui croit trop facilement : homme, esprit crédule. CRÉDULITÉ , subst. fém., facilité à croire sur un fondement très-léger. CRÉER , V. act. . tirer du néant. Il ne se dit proprement que de Dieu. —Par extension, éta- blir de nouvelles charges, de nouvelles rentes. CKE 119 CHI CRÉMAILLÈRE, SUllSt. fém., fCF dcilfelé el l'C- rourbé qu'on pend dans une cheminée , et dont on se sert pour élever sur le feu des chaudières et des marmites. CRÈME, subst. fém.. la partie la plus délicate et la plus grasse du lait. — Mets composé de beurre et de jaunes d'œufs auxquels on joint quelquefois du café, du chocolat : crème au café. CRÈMER, V. ncut., se dit du lait, quand il s'y forme de la crème. CRÉMEUX, adj., qui fournit, qui produit de la crème. CRÉMIER, subst. maso., celui qui vend de la crème. CRÉNEAU, subst. masc, dentelure pratiquée au haut des murs des anciens châteaux. CRÉNELER, V. act., façonncT en forme de créneaux; faire des dents, des entailluresà une roue de montre , de moulin ou autre chose. -*- Cliàteau crénelé. CREPE, subst. masc, sorte d'étoffe un peu frisée et fort claire, faite de laine fine ou de soie crue et gommée : crêpe lisse, qui n'est pas frisé. CRÊPE, subst. fém., pâte fort délayée et qu'on fait cuire légèrement eu l'étendant dans la poêle. CRÊpÉ, subst. masc, sorte de frisure. CRÊPER, V. act., friser en faisant bouffer : crêper des cheveux. CRÉPINE, subst. fém., sorte de frange tissue et ouvragée par le haut, et dont on orne les lits, les dais. CRÉPIR, V. act., enduire une muraille avec du gros mortier ou du plâtre. CRÉPITER, V. act., faire du bruit. CRÉPUSCULE, subst. masc, clarté qui précède le lever du soleil, et qu'on aperçoit aussi après le coucher de cet astre. CRÊTE, subst. fém., la huppe de chair, ordi- nairement dentelée, que certains oiseaux ont sur la tête : la crête d'une alouette. CRÊTELER, V. ueut., cpi de la poule lorsqu'elle a pondu. CRÉTIN, subst. masc, nom qu'on donne dans quelques contrées voisines des Alpes à des in- dividus qui sont tout-à-fait stupides. CRETONNE, subst. fém., sorte de toile blan- che qui se fabrique du côté de Lisieux : des chemises de cretonne. CREUSER, V. act., caver, rendre creux. CREUSET, subst. masc, vaisseau de terre pour faire fondre les métaux. — On dit lis. : sa vertu a été mise au crevsel. CREUX, subst. masc, cavité : faire un creii.r ; tomber dans un creux. CREUX, adj. masc. profond; vide: cette statue, cette colonne est creuse ; fossé bien creux. CREVASSER, V. act., faire des crevasses. CREVER, V. neut., se rompre par un effort violent : son fusil a crevé. — Mourir, en parlant des animaux : il avala du poison et en creva. CREVER, v.act., faire éclater, faire rompre. — Fatiguer, harasser : crever un cheval. CREVETTE, subst. fém.. petite écrevisse de mer. CRI, subst. masc. , voix haute et poussée avec effort : grand cri; cri de joie, de douleur. CRIAILLER, V. ncul., cricr à plusieurs repri- ses et faire beaucoup de bruit. CRiAiLLERiE, subst. fém., crierie qui se re- nouvelle souvent. CRIARD, E, adj., qui crie, qui gronde souvent sans sujet : il est fort criard de son naturel : il a l'humeur criarde. CRiRLE, subst. masc, instrument dont on se sert pour séparer le bon grain d'avec le mau- vais. cRiRLER. V. act., passer du srain an travers d'un crible. — Fig. : être crible de coups, être couvert de blessures. CRIER, V. neut., jeter un ou plusieurs cris. — Parler d'un ton plus élevé qu'à l'ordinaire: il ne peut discuter sans crier. CRiEUR, subst. masc, celui qui cric, qui fait du bruit. — (lelui qui va criant par la >ille pour avertir qu'il y a quelque chose à vendre, on que l'on a perdu quelque chose. CRIME, subst. mnsc. mauvaise nclion quo les CRO 1-20 CUO lois doivent punir correctionnellemenl. — Acte coupable quiblessel'inlérêt public, ou les droits d'un citoyen. — Péché mortel : c'est un crime devant Dieu que de... CRIMINEL, subst. masc, celui qui a commis un crime. CRIN, subst. masc, poil long et rude qui vient au cou et à la queue de plusieurs animaux. CRINIÈRE, subst. fém., tous les crins qui sont sur le cou et entre les oreilles du cheval. — Le long poil qui couvre le cou d'un lion. La crinière du lion. CRINOLINE, subst. fém., nouveau tissu de crin dont on fait des cols. CRISE, subst. fém., effort que fait la nature dans les maladies, par la sueur, les évacua- tions. — Il se dit également au fig. : les affaires sont dans un état de crise violente. CRISPATION, subst. fém., resserrement des choses qui se replient sur elles-mêmes. CRISPER, V. act., causer des crispations. CRITIQUE, subst. fém., censure maligne de la conduite d'autrui ou de ses ouvrages. CRITIQUE, subst. masc, celui qui examine les ouvrages d'esprit pour en porter son juge- ment. — Censeur importun qui trouve à redire à tout. CRITIQUER, V. act., examiner quelque ou- vrage. — Reprendre, trouver à redire : \{ criti- que surtout. CROASSER, V. act., cricr comme le corbeau. — Au fig., crier, criailler; chanter mal. CROC, subst. masc, harpon ou main de fer. CROc-EN-JAMBES, subst. masc, mettre son pied entre les jambes de quelqu'un pour le faire tomber : il lui a donné un croc-en-jambes. CROCHE, adj. des deux genres, courbe et tortu : il a la main croche. CROCHET, subst. masc, petit croc. CROCHETER, V. acl. , ouvrir une porte, un coffre avec un crochet. CROCHETEUR, subst. masc, celui qui gagne sa vie à porter des fardeaux sur des crochets. CROCHU, E, adj., un peu recourbé : il a les mains crochues, il aime à voler. CROCODILE, subst. masc, reptile amphibie à quatre pieds, de la forme d'un énorme lé- zard. CROIRE, V. act., ajouter foi à une personne. — Croire quelqu'un , donner croyance à ce qu'il dit : je vous crois. CROIRE, V. neuf., avoir la foi : croire en Dieu, en Jésus- Christ. * • CROISADE, subsl. fém., entreprisf! de guerre pour le recouvrement de la Terre-Sainte. CROISÉ, subst. masc, celui qui prenait la croix pour la guerre sainte. CROISÉE, subst. fém., bois ou pierre en forme de croix qu'on met dans les baies des murs où l'on veut praliquer des fenêtres. Une croisée. CROISER, V. act. , disposer en forme de croix : croiser les bras, les jambes, etc. ; croiser la baïonnette. CROISER, V. neuf., se dit des robes, des ha- bits dont les côtés passent l'un sur l'autre. CROISSANT, subst. masc, figure de la nou- velle lune jusqu'à son premier quartier : la lune est à son croissant. CROISSANT, E, adj., qui croît, qui va en aug- mentant. CROÎTRE, V. neuf., devenir plus grand : la lune croit ; les rivières, les jours croissent : croître en vertus, en grâces, en beauté; croître et augmenter. CROIX, subst. fém., gibet sur lequel on fai- sait anciennement mourir les criminels. — La croix a été sanctifiée par Jésus-Christ. CROQUANT, E, adj., qui croque sous la dent. cROQUE-MORT , subst. masc. Il se dit des porteurs chargés d'enlever les cadavres et de les transporter au cimetière. CROQUER, V. neuf. 11 se dit des choses qui font du bruit sous la dent lorsqu'on les mange. CROQUER, V. act., manger en faisant croquer sous la dent : croquer des croûtes. — Fam., manger vite, avec avidité : croquer un poulet. CROQUETTE, subst. fém., nom qu'on donne à certaines parties de volailles grillées. — be dit encore du riz et des substances farineuses que l'on fait frire. CROQUiGNOLE, subst. fém., coup qu'on donne sur le nez avec le second ou le Iroisième doigt fermé. — Pâtisserie croquante. CRY 121 CROQUIS, subsl. masc ., esquisse croquée faite à la liàte. CUI (,RVSTALL1SAT10> , OU CRISTALLISATION, SUbsl. féin., action de cristalliser. — Chose cristallisée. CRVSTALLISER. OU CRISTALLISER, V. act., ré- duire en cristaux. — Congeler comme du cris- tal : faire crislalliser des sels. CLEiLLiR, V. act., détacher des fruits, des fleurs, des légumes de leurs branches ou de leurs tiges. — On dit (ig. : cueillir des palmes, ! des lauriers, remporter des victoires. Croquis de caricature. CROSSE, subst. fém., baton pastoral d'un évêque : crosse de fusil, de mousquet. CROTTE, subst. fém. : il a fait bien de la crotte dans les rues, elles sont bien sales. CROTTER, V. act., salir avec de la boue dé- layée, couvrir de crotte. CROULER, V. neut., tomber en s'aflfaissant : ce bâtiment croule, la terre croula. CROUPE, subst. fera., le haut ou le sommet d'une montagne. — La partie du cheval qui prend depuis les rognons jusqu'à la queue. CROUPIÈRE, subst. fém., longe de cuir atta- chée'derrière la selle, et qui, avec le culeron, embrasse la queue du cheval : tailler des crou- pières à quelqu'un, le poursuivre vivement. CROUPIR, V. neut., ne couler pas; se cor- rompre faute de mouvement. CROUSTILLANT, E, adj., se dit des aliments qui croquent sous la dent : pâtisserie croustillante. CROUTE, subst. fém., la partie dure et solide qui couvre la mie du pain. CROYABLE, adj. dcs deux genres, qui peut ou qui doit être cru. CROYANCE, subst. fém., sentiment, opinion. CROYANT, E, subst., cclui quî croit ce que la religion enseigne. CRUAUTÉ, subst. fém., inhumanité, inclina- lion à répandre le sang, à faire du mal aux autres : leur cruauté n'a point de bornes. CRUCHE, subsl. fém., vase de terre ou de grès. CRUCIFIER, V. act., attacher à une croix. CRUDITÉ, subst. fém., qualité des choses crues : la crudité des fruits, de l'eau. CRUEL, adj. masc, en parlant des personnes, inhumain, impitoyable, qui aime le sang. CRUELLEMENT , adv. , avcc cruauté , d'une manière cruelle. CRÛMENT, adv., d'une manière crue, dure. CRYSTAL, ou CRISTAL, subst. masc, picrrc transparente. Cette pierre se taille pour en faire divers objets de luxe. '< "'■J Cueillir des fruits. CUILLER OU CUILLÈRE, subst. fém., ustcusile de table et de cuisine pour manger le potase et autres mets liquides, pour puiser et servir les sauces, etc. : cuiller à potage, à ragoût. CUILLERÉE, subst. féui., plcin la cuiller : une cuillerée de potage. CUIR, subst. masc, en général la peau des animaux. CUIRASSE, subst. fém., principale partie de l'armure qui couvre le corps du soldat. CUIRASSER, V. act., rcvètir d'une cuirasse. — 5e CUIRASSER, V. prou., se revêtir d'une cui- rasse. — Au tig., se fortifier, s'armer contre. CUIRASSIER , subst. masc. , cavalier armé d'une cuirasse. CUIRE, V. act., préparer les aliments par le moyen du feu : cuire des viandes, du pain. 16 CUL 1^2 CVP CUISANT, E, adj., âpre, piquant, aigu : froid cuisant, douleur cuisante. Il se dit aussi des peines de l'esprit : remords, soucis cuisants. CUISINE, su!)st. fém., partie du logis où l'on apprête les viandes que Ion doit servir sur Li table. Une cuisine. cuisiNiÈiJE, subst. fém., ustensile de fer- blanc qui sert à faire rôtir la viande. CUISSON, subst. fera., action de cuire : la cuisson du pain, des viandes. — La manière dont une viande se rôtit ou est rôtie. CUIVRE, subst. masc corps métallique rou- geàtre, fusible, et qui peut être étendu sous le marteau. CULASSE, subst. fém., la partie de derrière d'un canon. CULBUTE, subst. fém., clmte dangereuse. — Fig. : il a fait une grande culbute; d'une grande fortune , il est t()mi)é dans la pauvre- té. — Au bout du fossé la cufInUe. Culbute. CULBUTER, V. ncut., tomber en faisant la cul- bute : il culbuta du haut en bas de l'escalier. cuL-DE-JATTE , subst. masc, celui qui, ne pouvant se servir de ses jambes, est contraint de se traîner ayant le cul dans une espèce de jatte. CUL-DE-LAMPE, subst. masc, fleuron, orne- ment à la fin d'un chapitre, d'un livre. CUL-DE-SAC, subst. masc, rue sans issue. CULOTTE, subst. fém., partie du vêtement de l'homme , qui le couvre depuis la ceinture jusqu'au-dessous des genoux : culotte de drap, culotte de velours. CULOTTER, v. act.. mettre en culotte. — Faire des culottes : ce tailleur culotte h'ien. cuLOTTiER, subst. masc, celui qui fait des culottes. — Fabricant de culottes. CULPABILITÉ, subst. fém., état réel ou sup- posé d'un accusé : examiner la culpabilité de... CULTE, subst. masc, honneur qu'on rend à Dieu par des actes de religion. CULTIVATEUR , subst. inasc, cclui qui fait cultiver et celui qui cultive la terre. Cultivateur. CULTIVER, V. neU. faire les travaux nécessai- res pour obtenir, augmenter ou améliorer les pro(luctions de la terre. — On dit fig. : cultiver les sciences, les lettres. CULTURE, subst. fém., l'art de cultiver la terre ou les plantes. CUMULER, V. act., assembler; réunir plusieurs droits pour fortifier une prétention. CUPIDE, adj. des deux genres, plein de cupi- dité, de convoitise : c'est un cupide, un avare. CUPIDITÉ. sui)st. fém., désir ardent et immo- déré. — Convoitise : la cupidité des richesses, de résuer. CURÉ, subst. masc, prêtre pourvu d'une cure. CURE-DENTS . subst. masc. , petit instrument avec lequel on se cure les dents. CURÉE, subst. fém., ce que l'on donne du cerf ou de la bêle fauve aux chiens qui ont chassé. CURIEUX, subsl. etadj. masc, celui qui a de la curiosité , qui recherclie avec soin les choses curieuses et rares. — Celui qui amasse des des- sins, des tableaux, etc. On est connaisseur par élude , amateur par goût, et curieux par vanité. CURIOSITÉ , subst. fém., passion , empresse- ment de voir , d'apprendre , de posséder des choses nouvelles ou rares. CUVE, subsl. fém., grand vaisseau qui n'a qu'un fond , et dont on se sert ordinairement pour fouler la vendange, faire de la bière. CUVETTE, subst. fém., petite cuve; vase dont on se sert pour se laver les mains. cuviER, subst. masc, cuve dans laquelle on fait la lessive : grand, petit cuvicr. cvMBALE, subst. fém., instrument en usage surtout dans la niusique militaire, on dit : jouer des cymbales. CYPRiîs, subst. masc, arbre résineux toujours verl. DAM ]23 DAT ^. I -> D, subst. masc, quatrième leltre de l'alpha- bet, et la troisième des consonnes. DAGUE, subst. fém. , sorte d'épée, de poi- gnard. DAHLIA, subst. masc, genre de plante. DAIGNER, V. neut. , avoir pour agréable, s'a- baisser jusqu'à vouloir bien. DAIM, subst. masc, bête fauve qui a quelque rapport avec le cerf. DAIS, subst. masc, poêle soutenu par deux ou quatre petites colonnes, sous lequel on porte le Saint-Sacrement : porter le dais. DALLE, subst. fém., tablette de pierre dure dont on couvre les trottoirs, les terrasses. DALLER, V. act., paver avec des dalles. DAMAS, subst. masc, sorte d'étoffe de soie à fleurs, apportée de Damas par les Génois. DAMASQUINÉ, E, part, passé de damasquiner, et adj. : épée, cuirasse damasquinée. DAMASçuLNER , V. acf. , enchàsser de petits (ilets d'or ou laillé et travaillé exprès pour cela. DAMASSÉ, subst. masc , linge damassé. DAMASSER, V. acL, fabriquer une étoffe ou du linge en façon de damas. DAME, subst. fém.. litre qu'on donne aux femmes de qualité, aux religieuses, et en gé- néral à loules les femmes mariées. — Dames de charité , ûdimes qui, dans l'étendue de leur ar- rondissement, sont autorisées à faire des quê- tes domiciliaires pour les pauvres. — Au jeu de trictrac et au jeu de dames, pelit morceau de bois ou d'ivoire rond, plat, blanc ou noir, dont on se sert pour jouer. — Au jeu de cartes, la se- conde figure du jeu, celle qui vient après le roi. d'argent dans du fer ou de l'acier dame! sorte d'adv. ou d'inferj., expiession qui sert à affirmer, ou à marquer de la sur- prise : dame! vous m'en direz tant que... damnable, adj. des deux genres. [)tTnicieux. méchant; qui peut attirer la dannialion éter- nelle. DAMNATION, subst. fém.. Condamnation aux peines de l'enfer. — Etat d'un damné. damner, V. act., punir des peines de l'enfer : Dieu damnera les méchants. DAMOISEAU , subsl. masc , homme efféminé, qui fait le beau, qui affecte une propreté trop recherchée. DANDY, subst. masc . il se dit d'un homme épris de sa toilette et de sa lournure. DANGER, subst. uiasc, péril, risque. — Incon- vénient : quel danger y a-t-il de l'avertir? DANGEREUSEMENT, adv., d'une manière dan- gereuse : dangereusement blessé. DANGEREUX, adj. luasc, en parlant des choses qui metlent en danger; en parlant des per- sonnes à qui l'on ne peut se fier sans danger. DANS, prép., le lieu où est une chos3 : il est dans la chambre; il arrivera dans peu. DANSE, subst. fém., mouvement du corps en cadence au son des instruments ou de la voix. — Manière de danser. — Danse de corde. Une dame avec son pcnociud. ^ Danse cspnjînole. DANSER, v. neut-, nîouvoir le corps en ca- dence, à pas mesurés, et au son de la voix et des instruments. DANSEUR . subst. luasc , celui ou celle qui danse ou qui fait le métier de danser. DARD, subst. masc, aiguillon des reptiles, de certains animaux. DARDER, V. act., frapper, blesser avec un dard : darder une baleine. DARTRE, subst. fém., maladie delà peau en forme de gratelle, dont on dislingue deux es- pèces, l'une simple et l'autre vive. DARTREUx, adj. masc. qui est de la nature des dartres : une humeur darlreuse. DATE, subst. fém., chilTre qui marque l'an, le mois, le jour où une chose a été faite. DATER, v. act., mettre ladateà(pielqucécril. DEB 124 DEB DATTE, subst. fém., fruit du palmier. — Es- pèce de prune longue. DATTIER, subst. masc, qui porte les dattes. DAUPHIN, subst. masc, le fils aîné du roi de France. DAVANTAGE, adv., plus : il est riche; mais son frère l'est davantage. DE, préposition qui sert à marquer diffé- rents rapports : une table de marbre, un verre d'eau. DÉBÂCLE, subst. fém., rupture des glaces, qui arrive tout à coup quand une rivière a été prise par le froid. DÉBALLAGE, subst. masc.,action de déballer. DÉBALLER, V. act., ouvrJr, défaire une balle; en tirer des marchandises. DÉBANDADE, subst. fém. , désordre, confusioD : fig., mettre ou laisser tout à la débandade. DÉBARBOUILLER, V. act. , nettoyer le visage d'une personne barbouillée. DÉBARQUEMENT, subst, masc, actiou par la- quelle on débarque. — Troupes de débarque- ment, DÉBARQUER, V. act. et Dcut., ôtcr du vaisseau les marchandises pour les mettre à terre ; ou mettre du monde à terre : débarquer des mar- chandises ; débarquer des troupes. DÉBARRAS , subst. masc. , cessation d'em- barras. DÉBARRASSER, V. act., tircT d'embarras ; ôter l'embarras. DÉBAT, subst. masc, différend, contestation. DÉBÂTER, V. act., ôter le bat de dessus le dos d'une bête de somme. DÉBATTRE, V. act., contestcr de paroles ; dis- puter, contester, discuter. DÉBAUCHE, subst. fém., dérèglement; excès dans le boire et le manger. DÉBINE, subst. fém., misère qui arrive par accident. llobcrl-Macaire clKcrlrand, dans ia ilcbiiio, l'ormanl une société sanitaire. DEB 125 DEC DÉBINER, V. act. , faire un petit binage à la vigne. — V. neut., tomber dans la débine, dans la misère. DÉBIT, subst. masc, vente de quelque mar- chandise. Il se dit surtout du détail : il se fait un grand débit de telle étoffe. DÉBITANT, E, subst., celui OU cellc qui débite quelque marchandise. DÉBITER , V. act. , vendre et distribuer en gros OU en détail de la marchandise à divers acheteurs. DÉBITEUR, subst, masc, celui, celle qui doit à un autre, qui a quelques dettes. DÉBLAI, subst. masc, action d'enlever des terres pour mettre un terrain de niveau. DÉBLATÉRER, V. Dcut. , déclamer avec pas- sion, avec violence contre quelqu'un. DÉBLAYER, V. act., débarrasser une cour, une maison , une salle , des choses qui y sont en désordre et qui les embarrassent. DÉBLOQUER, V. act., faire lever le blocus : débloquer une place, une garnison. DÉBOIRE, subst. masc, mauvais goût qui reste de quelque liqueur après qu'on l'a bue. — Fig., chagrin, dégoût, mortification : éprouver des déboires. DÉBOÎTEMENT, subst. masc, déplacement d'un os sorti de son articulation. DÉBOÎTER, V. act., disloquer un os, le faire sortir de sa place naturelle. — Par extension, disjoindre une porte, une cloison. DÉBONDER, V. act., ôter la bonde d'un ton- neau, d'un étang. DÉBONDONNER, V. act., Ôter le bondon : dé- bondonner un tonneau. DÉBORDEMENT, subst.masc, épauchcment de l'eau d'un fleuve, d'une rivière hors de son lit: les débordements du Nil font la fertilité de l'Egypte. DÉBORDER, V. ac, Ôter le bord , ôter la bor- dure. DÉBOTTER, V. act., tirer les bottes à quel- qu'un. DÉBOUCHER, V. act., ôlcT ce qui bouche : dé- boucher une bouteille, un flacon. — Par exten- sion, déboucher un chemin, un passage, une porte. DÉBOUILLI, subst. masc, opération pour con- naître la qualité du teint d'une étoffe, ou pour lui rendre sa première blancheur : mettre une étoffe au débouilli. DÉBOUILLIR, V. act., faire bouillir des échan- tillons d'étoffe dans l'eau avec certains ingré- dients, pour éprouver si la teinture de l'étoffe est bonne ou non. DÉBOURRER, V. act., Ôter la bourbe : débour- ber un fossé, un étang. DÉBOURRER, V. act., Ôter la bourre. DÉBOURSÉ, subst. masc, tout ce que l'on a fourni à ses frais à celui pour qui l'on a tra- vaillé. Il se dit plus souvent au pluriel : je ne demande que mes déboursés. DÉBOURSER, V. act., tirer de l'argent de sa bourse, pour l'employer à quelque chose. DEBOUT, adv., sur pied, sur ses pieds : se te- nir debout ., il est debout. — Contes à dormir debout, fables ennuyeuses. Un homme debout, qui lit. DÉBOUTONNER, V. act., ôtcT les boutous des boutonnières. — se déboutonner , v. pron. , ôter les boutons de ses boutonnières. — Fig. , parler librement, dire ce qu'on pense. débrailler, V. act., se découvrir la poitrine avec quelque indécence. DÉBRIDER, V. act., ôlcT la bride à un cheval. On dit aussi : il est temps de débrider. DÉBRIS, subst. masc, les restes d'un objet brisé , fracassé , détruit en grande partie ; les débris d'un meuble, d'une statue : il ne put rien sauver des débris de son navire. DÉBROUILLER, V. act., démêler une chose embrouillée, mettre de l'ordre dans des choses qui étaient en confusion. DÉBUSQUER , V. act., cliasser d'uu poste avan- tageux. DÉBUT, subst.masc, le premier coup au mail, au billard , à la boule. H se dit, par extension, des autres jeux. — Au fis. , commencement d'une entreprise , d'un discours , d'un ou- vrage. DÉBUTANT, E, subst., celui, cclle qui débute. H se dit principalement d'un acteur ou d'une actrice qui paraît pour la première fois sur un théâtre. DÉCACHETER , V. act., ouvrir ce qui est ca- cheté. DÉCADE , subst. fém.. espace de dix jours : première, seconde, troisième décade; division du calendrier répul)licain. DÉCADENCE , subst. féiu., état de ce qui tend à sa ruine , commencement de ruine : tomber, aller en décadence. — On dit lig. : la décadence de l'empire, des lettres. DÉCAGER , V. act., Ôter , tirer d'une cage. — se DÉGAGER , V. prou.. sortir de sa cage , en parlant d'un oiseau, d'un prisonnier. DÉCALQUER, V. act., tirer une contre-épreuve d'un ouvrage peint ou dessiné sur le calque qu'on en a pris. DÉCAMPEMENT , subst . masc. l'actiou do dé- camper,- la levée d'un camp. DEC 126 DEC DÉCAMPER , V. neut., lever le camp ; — fig., fuir, s'en aller. DÉCAPITER , V. act., coupcr la tôle à quel- qu'un par autorité de justice. Billot pour décapiter. DÉCARRELER, V. act., ôter les carreaux d'une chambre. DÉCATIR, ôter le cati, l'apprêt que le fabricant a donné à une étotTe de drap : décatir du drap. DÉcATissEUR , subst. nuisc, celui qui enlève le cati aux étoflTes. DÉCÉDER, V. neut., mourir de mort naturelle. Il ne se dit que des personnes. DÉCELER, V. act , découvrir ce qui est caché. DÉCEMBRE, subst. masc, le premier mois de l'hiver et le dernier de l'année. DÉCEMMENT, adv., d'uuc manière décente : il est vêtu décemment. DÉCENCE, subst. fém., honnêteté, bienséance qu'on doit garder dans le geste , dans les ha- bits, les paroles. DÉCENT, E, adj., qui est conforme à la dé- cence ; qui est selon les règles de la pu- deur. DÉCENTRALISER, V. act., faire que ce qui était réuni dans un centre, dans un seul endroit, ne le soit plus. DÉCEPTION , subst. fém.; tromperie : on a été engagé à faire certaines choses sur un es- poir qui ne s'est pas réalisé : c'est une vérita- ble déception. — La vie est pleine de décep- tions. DÉCERNER, V. act.. Ordonner, et plus souvent, accorder, donner juridiquement ou par auto- rité publique : décerner des récompenses à... des peines contre... DÉCÈS, subst. masc, mort naturelle. DÉCHAÎNER. V. act.. Ôter la chaîne, détacher la cbaîne. — Fig., exciter, animer, irriter con- tre quelqu'un. DÉCHANTER, V. Hcut., cliantcr faux OU mal. DÉCHARGE, subst. fém., l'actiou d'ôler un fardeau qui pèse sur quelque chose. — 11 se dit des marchandises, ballots, etc. DÉCHARGER, V. act., Ôter la charge que porte une personne ou une bête de somme. Décharger une charrette. DÉCHARGCCR, subst. masc, celui qui décharge les marchandises. DÉCHARNER, V. aci., (lépouillcr les os de la chair qui les recouvre , amaigrir . ôler l'em- bonpoint : sa dernière maladie l'a i)ien dé- charné. DÉCHAUSSÉ , E, part, pass.de déchausser, et adj., sans chaussure. DÉCHAUSSER , V. act., ôtcr la chaussure , les bas, les souliers : déchausser les dents, les dé- couvrir et les détacher de la gencive. DÉCHÉANCE , subst. fém. , perle de quelque droit. DÉCHET, subst. masc, diminution de sub- stance ou de valeur d'une chose. DÉcHiFiRER , V. acI., explicfuer ce qui est écrit en chiffres. — Lire une chose difficile. — Fig., pénétrer dans une affaire obscure , em- barrassée : déchiffrer une intrigue. DÉCHIQUETER, V. act., tailler, découper menu, par petites parlies. DÉcHiQUETEUR , subst. Hiasc, celui qui dé- chiquette. DÉcHiRAGE, subst.inasc, action de désassem- bler un train de bois : déchirage des planches d'un bateau. — Bois de déchirage. DÉCHIRANT , E , adj., qui déchire le cœur : celle situation est déchirante. Il n'est d'usage qu'au figuré. DÉCHIRER, V. act., romprc, mettre en pièces sans user d'instruments tranchants, en parlant des étoffés, de la toile , du papier. — On dit DEC 127 DEC fig. : douleurs qui dcchircvl I'eslomac , les en- trailles: sa Irislc silualion ine déchire le cœur; cet élat est déchiré par les factions. — Offenser, outrager par des médisances : déchi- rer son prochain, déchirer sa réputation. — Dans le même sens : déchirer quelqu'un à belles dénis. — Déchirer les oreilles, se dit des sons aisres ou discordants qui affectent désagréa- blénient le sens de l'ouïe. — En t. militaire : déchirer la cartouche, arracher avec les dents l'extrémilé par laquelle on doit l'introduire dans le canon du fusil. DÉCHOIR, V. neul., tomber dans un état in- férieur à celui où l'on était : déchoir de son rang, de son crédit. DÉCIDÉ. E, part, passé de décider, et adj. : homnie décidé, d'un caractère ferme. DÉCIDÉMENT, adv.. d'uup manière décidée, arrêtée. — On l'emploie presque toujours dans un sens absolu : décidémenl je ne le verrai plus. DÉCIDER , V. act., résoudre une difficulté , une question, etc., juger. DÉCIMAL, E, adj., système décimal, mode dé- Hmal appliqué aux poids et aux mesures. DÉCIMÈTRE, subsl. masc, dixième partie du mètre, dans les nouvelles mesures. DÉciNTRER, V. act., ôter les cintres, c'est-à- dire toute la charpente qu'on avait construite et disposée pour soutenir les pierres de quel- que arche. DÉCISIF, adj. masc, qui décide, qui résout, qui détermine : c'est un homme décisifs un peu trop décisif. DÉCISION, subst. fém., action de décider, ju- gement, résolution. DÉCLAMATEiR, subst. masc. celui qui déclame — Celui qui exagère : c'est un mauvais décla- maleur, un bavard. — 1 se dit aussi dun auteur plein d'emphase et qui se inonirc outré dans ses expressions. DÉCLAMATION, subst. féui.. la prououcialion, l'action et l'art de celui qui déclame : déclama- tion oratoire, déclamation diéàtrale. DÉCLAMATOIRE, adj. des deux genres, qui ap- partient à la déclamation. — Style déclamatoire^ style ampoulé. DÉCLAMER, v. aci., prououccr , réciter à liante voix, et avec le ton et les gestes conve- nables. DÉCLARER, V. act., manifester, faire comiai- trc : déclarer son intention, son mariage. DÉCLASSER, V. act., Ôter quelque chose de sa classe. DÉCLiMATER, V. act., désliahituor une piaule d'un climat. DÉCLIN, subst. masc, état d'une chose qui décline, qui penche vers sa fin : le déclin du jour, de l'âge, etc. — Fig. : le déclin d'un em- pire, de la beauté. DÉCLINABLE, adj. dcs dcux genres, qui peut être décliné. DECLINATION, subsl. fém., pente, détour, éloignemcnt. DÉCLINER, V. neut., déchoir, pencher vers sa fin : le jour commence à décliner; cet homme décline tous les jours. DÉcLoÎTRER, V. act., faire quitter le cloître à un religieux ou à une religieuse : faire rompre ses vœux. DÉCLOUER, V. act., (létachcr quelque chose en ôtanl les clous qui l'attachent. DÉCOCHER, V. act., tirer une flècbe, un trait. — On dit fig. et poétiquement : décocher les traits (le sa colère, ou de la satire, contre quel- qu'un. DÉCOIFFER , V. act. , Ôter la coiffure d'une femme. — Déranger les cheveux. DÉCOLLER . v. act., couj-cr le cou à quelqu'un par autorité de justice. — Détacher une chose qui était collée. DÉCOLLETER , V. act. et ueul., découvrir le cou , la gorge , les épaules : celle femme est trop décolletée. Femme tiécolloléo. DÉCOLORATION, subst. féui.. acliou d'affaiblir, de faire perdre la couleur naturelle. DÉcoi.oRFR, V. act., olcr, effacer, affaiblir la couleur. DÉcoMRRKs . subst. uiasc plur. , plâtras, me- nues pierres de peu de valeur (|ui restent de la démolition d'un bâiimenl. DEC 128 DEC DÉCOMMANDER, V. .Rcl., coïilremander une coraniande. DÉCOMPOSER , V. act., réduire un corps à ses principes; séparer les parlies dont il esl com- posé : la chaleur décompose les parties anima- les , y établit la corruption. DÉCONCERTER, V. acL, troublcr les mesures prises par quelqu'un, lui faire perdre conte- nance. — Déconcerter l'ennemi, le surprendre, contrarier tous ses plans. DÉCONFITURE, subsl. fém., entière défaite, déroute générale d'une armée. Il est vieux. DÉCONSEILLER, V. act., dissuadc.r , conseiller de ne pas faire. DÉCONSIDÉRATION , subst. fém., pcrtc de la considération. DÉCONSIDÉRÉ, E, part, passé de déconsidé- rer, et adj. : celte compagnie est fort décon-' sidérée. DÉCONSIDÉRER , V. act., ôler , faire perdre la considération, l'estime à quelqu'un : ce mariage déconsidère les deux familles. DÉCONSTRUIRE, V. act., désasscmblcr les par- ties d'une machine , d'un discours. DÉCONTENANCÉ, E, part, passé de décontenan- cer, et adj., déconcerté, qui ne sait quelle pos- ture tenir : il est tout décontenancé. DÉCONTENANCER , V. act., faire perdre conte- nance à quelqu'un le rendre interdit. DÉCONVENUE , subst. fém., malheur, mauvais succès : il m'a fait part de sa déconvenue. DÉCOR, subst. masc, action de décorer. — Ce qui décore. — Ensemble des décorations d'un théâtre. DÉCORATEUR , subst. masc. , celui qui fait ou peint des décorations pour des fêtes , des théâ- tres. Il est aussi adj. : peintre décorateur., pein- tre en décorations. DÉCORATION, subst. fém., embellisscment, or- nement. DÉCORÉ, E, subst., qui porte une décoration. On appelle légionnaire, celui qui est décoré de la Légion-d'Honneur. DÉCORER , v. act., orner, parer. DÉCORUM , subst. masc, garder le décorum , la bienséance , les apparences. DÉCOUCHER, V. ncut., couchcr hors de chez soi, hors de sa maison. DÉCOULER , V. neut., couler de haut en bas, peu à peu et de suite; tomber goutte à goutte. DÉcouPEU, V. act., couper en petites parties. — Découper une volaille. — Découper une élolTe. DÉCOUPEUR, subst. uiasc, celui qui Iravaille en découpures. DÉCOUPURE, subst. fém., taillade faite pour ornementa quelque étoffe, papier, etc. DÉCOURAGER, V. act., ôtcr, abattre le cou- rage, l'envie de... : il est découragé de tra- vailler; cette nouvelle suffit pour décourager les soldats. — Se décourager, v. pron., il y a de quoi se décourager. DÉCOURONNER, V. act., ôtcr une couronne. découvert, e, part, passé de découvrir, et adj. : allée découverte, allée dont les arbres ne sejoignent point par en haut. — Pays découvert., où il y a peu d'arbres. découverte, subst. fém., action par laquelle on découvre un pays. — Invention. DÉCOUVRIR, V. act., ôter ce qui couvrait une chose ou une personne. — Oter la tuile ou l'ardoise qui forme la couverture d'une mai- son. DÉCRASSER, v. act., ôlcr la crasse : décrasser la peau, les mains, le visage. DÉcRÉDiTER, V. act., ôtcr, faire perdre le crédit. DÉCRÉPIT. E, adj., très-vieux et cassé : hom- me ^ âge décrépit. DÉCRÉPITUDE, subst. fém., vieillesse extrême et infirme. DÉCRET , subst. masc, ordonnance, arrêt, décision, loi. DÉCRÉTER, V. act., déccmer un décret con- tre... DÉCRIRE, V. act., représenter, dépeindre par le discours, donner une idée générale de quel- que chose : décrire un animal, un pays, une bataille, une tempête. DÉCROÎTRE, V. ueut., diminuer. DÉCROTTER, V. act., ôlcr la crotte. — se dé- crotter, V. pron. décrotteur, subsl. masc; au fém., décrot- TEUSE, celui, celle qui décrotte. Un décrotlcur. DEF 1*29 DEF DÉCUPLER, V. act., rendre dix fois aussi grand. DÉDAiGNER,v. act. , mépriser : vous dédaignez mon amilié. DÉDAIGNEUSEMENT, adv., avec dédain. DÉDAIGNEUX, adj. Hiasc. ; au fém., dédai- gneusEh qui marque du dédain; méprisant. — On dit subst. : faire le dédaigneux. DÉDAIN, subst. masc, mépris insultant ex- primé par l'air et le ton : essuyer les dédains d'un grand seigneur. DÉDALE, subst. masc, labyrinthe , lieu rem- pli d'allées et de détours dans lesquels on s'égare, on se perd. DEDANS, adv. de lieu, dans l'intérieur : en- trez là-dedans. DEDANS, subst. masc, la partie intérieure : le dedans ou les dedans d'une maison. DÉDICACE, subst. fém., consécration d'une église par l'évêque. — Dédicace d'un livre, adresse qu'on eu fait à quelqu'un par une épître ou une inscription. DÉDIER, V. act., consacrer sous l'invocation de quelque saint ou de quelque sainte. DÉDIRE, V. act., désavouer quelqu'un de ce qu'il a dit ou fait pour nous. — se dédire, v. pron., revenir sur ce qu'on a dit , rompre un engagement. DÉDOMMAGEMENT, subst. masc. , réparation de dommage, compensation : je n'ai pas reçu de dédommagement. dédommager , V. act., indemniser quelqu'un d'un dommage qu'on lui a causé; compenser. dédoubler , v.act., ôterla doublure : dédou- bler un habit. DÉDUCTION, subst. fém., soustraction, rabais. — Action de raconter, d'exposer en détail. DÉDUIRE. V. act., rabattre d'une somme. — Faire l'énumération, détailler par le discours : quand vous aurez déduit toutes vos raisons, je parlerai à mon tour. déesse, subst. fém., divinité fabuleuse du sexe féminin. Voy. Dieu. — Fig., belle femme qui a le port majestueux : vous avez le port d'une déesse. Une déesse. défaillance, subst. fém.. faiblesse, éva- nouissement, pâmoison : tomber en défaillauce. Excepté dans cette locution, qui esttrès-usilée, le mot a vieilli. défaillant, e, adj., qui s'affaiblit, qui dépé- rit : rappeler ses forces défaillantes. DÉFAILLIR, v. Dcut., dépérir, s'afTaiblir : il se sent défaillir., il sent que ses forces diminuent, ou il se sent tomber en faiblesse. DÉFAIRE, V. act., détruire ce qui est fait : ce que le père avait fait, le fils le défait. DÉFAIT, E, part, passé de défaire , et adj., battu, taillé en pièces. — Amaigri, exténué : il a le visage défait., il est défait. DÉFAITE, subst. fém., perte d'une bataille. — Débit, facilité de se défaire de... , de vendre. Il se dit toujours au singulier dans ce sens : ces marchandises ne sont pas de défaite, sont de \ie\xi\Q dé faite. — Excuse artificieuse, prétexte : j'ai bien vu que c'était une défaite. DÉFAUT, subst. masc, imperfection, défec- tuosité ou physique ou morale. DÉFAUT de (à), DÉFAUT de {au), locutions pré- positives, au lieu de, à la place de : à défaut de vin, nous boirons de l'eau. DÉFAVEUR, subst. fém., cessation de faveur. — DÉFAVEUR, DISGRACE. DÉFAVORABLE, adj. dcs deux genres, qui n'est point favorable. DÉFAVORABLEMENT, adv., d'uuc manière dé- favorable. DÉFECTION, subst. fém.. abaudonnement d'uu parti auquel on est lié; désertion des troupes, rébellion des sujets , etc. : après celte lâche défection, que pouvait l'armée française ? DÉFECTUEUX, adj. masc. ; au fém.. défec- tueuse, qui a des défauts, qui n'a pas toutes les qualités requises. Il ne se dit que des choses. DÉFECTUOSITÉ, subst. fém., défaut, manque- ment qui se rencontre en quelque chose. DÉFENDRE, V. act., protéger contre..., sou- tenir, favoriser de son appui . de son crédit. — Empêcher... — Résister à ceux qui veulent se rendre maîtres d'un poste , à des ennemis qui attaquent. DÉFENDUE, E , jjart. passé de défendre, et adj., protégé. — Prohibé. DÉFENSE, subst. fém.. protection . soutien ; appui qu'on donne à quelqu'un contre ses en- nemis, à quelque chose contre ceux qui l'atta- quent. — Action de défendre ou de se défendre soi-même. — Ce qu'on dit ou ce qu'on écrit pour cela. — Prohibition publique ou particulière. — Ouvrages de fortification. — Les grandes dents du sanglier et de quelques autres animaux. — Se mettre en défense, en état de se défendre. — Etre hors de défense^ n'être pas en état de se défendre. DÉFENSEUR , subsl. masc, celui qui défend, qui protège. DÉFENSiF, adj. masc. qui défend. — Qui est fait pour la défense : les twincî^ défnsirrs sont le casque et la cuirasse. DÉFENSIVE, subsl. fém.. état dans lequel on 17 J)EF 1 :]i) DE F se met pour se défendre : il se lient sur la dc- frnsivc. Soldai sur la défensive. DÉFÉRENCE, suhst. fém.. respBct, égard qu'on a pour quelqu'un, et qui fail qu'on acquiesce à ce qu'il désire. DÉFÉRER, V. act., (louner, décerner : déférer des dignités, des honneurs à quelqu'un. — Dé- noncer : déférer quelqu'un en justice, à l'inqui- silion. DÉFERRER, V. acL, ôter les fers des pieds des chevaux, r Dessert. DESSERTE, subst. fém., les viandes, les mets qu'on a ôtés de dessus la table. DESSERVANT, subst. masc, prêtre qui dessert une église. DESSERVIR, V. act., faire le service, les fonc- tions d'une cure ou de tout autre bénéfice. — Oter, lever les plats de dessus la table après le repas. DESSILLER, v. act. , ouvrir les paupières, les yeux : il était si endormi qu'il ne pouvait des- siller les yeux. DESSIN , subst. masc. , plan , projet d'un ou- vrage qu'on veut faire. — Représentation d'une ou plusieurs figures. L'art qui enseigne à faire ces sortes de représentations. DESSINATEUR, subst. Diasc, celui qui dessine. DESSINER, V. act., tracer le premier trait d'une figure. — Dessiner d'après nature. DESSOUDER , V. act. , disjoindre des parties qui étaient soudées, en en faisant fondre la soudure. DESsouFREB , V. act. , eulcvcr le soufre sur- abondant du charbon minéral. DESSOUS, subst. masc, la partie inférieure de quelque chose : le dessous d'une table , d'une éloffe. DESTINATION , subst. féiu. , lieu où l'on se rend pour exercer un emploi ou pour remplir une mission : partir pour sa destination. DESTiNATOiRE, adj. des dcux genres, qui as- signe l'emploi, l'usage d'une chose : disposi- tion dcstinatoire. DESTINÉE, subst. fém. : ma destinée doit s'ac- complir ; soumettons-nous à la destinée. DESTINER, V. act. . disposcT de quelque chose dans son esprit : il a destiné cet argent aux pauvres. — Préparer, réserver : je sais ce qu'il me destine. DESTiTiER. V. act. , privcr quelqu'un d'une charge, d'un emploi. DESTiTTTioN . subsl. féui. . privatioM d'une charge, d'un emploi. DET 142 DET DESTRUCTEUR, subst. masc.,celui qui détruit. — On dit aussi adj. : génie destructeur. DESTRUCTION, subst. fém., ruine totale. DÉSUNION, subst. fém., disjonction, sépara- lion des parties qui composent un tout : la désunion des planches. — Division, mésintelli- gence : prenez-garde que la désunion ne se mette dans la famille. DÉSUNIR , V. act. , disjoindre , démembrer, désunir un fief d'une terre. DÉTACHER, V. act. , séparcr d'une chose ce qui y était attaché : détacher un chien , un ta- bleau , etc. DÉTAIL, subst. masc, en parlant des mar- chandises : vendre , débiter en détail ; par partie. DÉTAILLER, V. act.. couper en pièces, vendre en détail à la boucherie : détailler un bœuf, un mouton. DÉTALER, V. act. , ôter l'étalage, serrer la marchandise qu'on avait étalée. DÉTENDRE, V. act. , détacher ce qui était tendu : détendre une tapisserie, un lit; détendre une chambre, un appartement. DÉTENTE, subst. fém., petit morceau de fer sur lequel on met le doigt pour tirer un fusil ou un pistolet. DÉTENTION, subst. fém., captivité, prison: une longue détention sans jugement est une horrible injustice. DÉTENU, E, part, passé de détenir, et adj. : retenu injustement. DÉTÉRIORATION, subst. fém., action par la- quelle une chose est détériorée : état dune chose détériorée : nous sommes responsables des détériorations qui se sont faites chez nous: cette terre est dans un déplorable état de dété- rioration. DÉTÉRIORER , V. act. , dégrader, eàter : dété- riorer des marchandises, une maison ; détério- rer sa position. DÉTERMINATION, subst. fém., résolutiou qu'on prend après avoir balancé entre plusieurs par- tis : avez-vous enfin pris une détermination? DÉTERMINER, V. act., décider, fixer. — Faire résoudre : il voulait rester, je l'ai déterminé à partir. DÉTERRER, V. act. , tirer de terre une chose qui y était enfoncée , et particulièrement une personne enterrée, l'exhumer. — Découvrir une chose cachée : je ne sais où il déterre tant de vieux livres. DÉTESTABLE, adj. des deux genres, qui mérite d'être détesté : crimes, principes, projets dé- testables. — Par exagération, très-mauvais : vers détestables; \m détestable. DÉTESTER, V. act., avoir OU horreur. — On dit par exagération : délester l'hiver ; je déteste les manières de cet homme. DÉTIRER, V. act., étendre une chose en la ti- rant, pour la rendre unie et lisse. DÉTisER, V. act., ôter les tisons du feu. étein- dre et couvrir le feu. DÉTONATION, subst. fém., inflammation vio- lente et subite, accompagnée de bruit, comme celle de la poudre, du canon. Délonalion d'une arme à feu. DÉTONER, V, neuf. > s'enflammer subitement et avec bruit. DÉTONNER, V. n., sortir du ton. DÉTORDRE, V. act., dépHcr ce qui était tordu. DÉTORTILLER , V. act. , défaire une chose tortillée. DÉTOUR, subst. masc, sinuosité : les détours d'une rivière. — Chemin qui éloigne delà route que l'on tient. La roule fait un détour au pied du rocher. DEV U3 DEV DÉTOURNER, V. act., toumcr ailleurs; éloi- gner : détourner quelqu'un de son chemin; dé- tourner le cours de l'eau ; détourner la vue. — Soustraire frauduleusement : détourner les ef- fets, les papiers d'une succession. DÉTRAQUER, V. act., dérégler une machine, une horloge, une montre. DÉTREMPE, subsî. fém., manière de peindre: une peinture faite en détrempe ; ces murs sont peints à la détrempe. DÉTRESSE, subst.fém., affliction, peine d'es- prit : être plongé dans la détresse; cette famille est dans une extrême détresse. DÉTRIMENT, subst. masc, dommage, perte : c'est souvent au détriment de l'honneur que l'on acquiert des richesses. DÉTROIT, subst. masc, bras de mer resserré des deux côtés par les terres : le détroit de Gi- braltar. — Passage étroit et difficile par les montagnes : le détroit des Therraopyles. DÉTROMPER, V. act., désabuser, tirer d'er- reur : je m'étais toujours fié à lui, mais on m'a détrompé sur son compte. DÉTROUSSER , V. act., défaire, détacher ce qui était troussé : détrousser sa robe, son manteau. — Au fig., voler avec violence dans la rue, sur un grand chemin ; détrousser les passants. DÉTRUIRE, V. act., abattre, ruiner. DETTE, subst. fém., ce que l'on doit : contrac- ter, faire des dettes \ être accablé, abîmé de dettes; avoir des demies par-dessus la tête , plus qu'on ne peut en payer. DEUIL, subst. masc. , ciiagrin. affliction : ce désastre a plongé dans le deuil une foule de familles. DEUX, subst. et adj. masc, nombre double de l'unité. — Chiffre qui représente le nombre deux. — On dit fam., de quelque chose qui est évident, incontestable : cela est clair comme deux et deux font quatre. Deux cygnes. DEVANCER, V. act., gagner le devant, arriver avant un autre : il a commencé plus tard, mais il a promptement rfevance ses rivaux. DEVANCIER, subst. masc, celui qui a précédé un autre : suivons l'exemple de nos devanciers. DEVANT, prép. de lieu, vis-à-vis, en présence: mettez cela devant le feu. — par-devant, loc. adv.: recevoir un coup par-rfctv^J^ — au-devant, prép. : aller au-dcvanl de quelqu'un, aller à sa rencontre. devanture, subst. fém., la boiserie exté- rieure d'une boutique. dévastateur , subst. et adj. masc. , qui dé- vaste. DÉVASTATION, subst. fém , désolation, ruine d'un pays. dévaster, v. act., ruiner, désoler, saccager un pays. développement, subst. masc, l'action de dé- velopper : le développement du corps, de l'es- prit ; le développement d'une pièce d'étoffe. DÉVELOPPER, V. act., ôtcr l'enveloppe, dé- faire une chose enveloppée : développer une étoffe, du drap, une tapisserie, un paquet de linge. DEVENIR, V. neuf. ; il se conjugue sur venir. Commencer à être ce qu'on n'était pas : deve- nir savant, sage, etc. DÉVERROUILLER, V. act., ôter le verrou. DÉVERSER, V. ueut., peucher, incliner. dévêtir, ôter quelques-uns de ses vêtements, se dépouiller : il est dangereux de se dévêtir trop tôt à la fin de l'hiver. DÉVIATION, subst. fém., changement de di- rection : la déviation de la colonne vertébrale. DÉVIDER, V. act. , mettre le fil ou la soie en peloton ou en écheveau. DÉVIDOIR, subst. masc, instrument propre à dévider. DÉVIER, V. neuf., se détourner ou être dé- tourné de la route qu'on avait prise. — Fig. : il n'a jamais dévié des principes de la justice. DEVIN, subst. masc. ; au fém., devineresse, celui ou celle qui devine ; qui fait profession de découvrir les choses cachées, ou, dans un sens moins positif, de prédire les choses à venir. DEVINER, V. act., prédire l'avenir. — Plus or- dinairement, juger par conjecture : il a deviné ma pensée; et neuf. : devinez d'où je viens. DÉVISAGER. V. act., défigurer le visage en égratignant. — Au fig. : dévisager quelqu'un , l'examiner attentivement. DEVISE, subst. fém., se dit en général des chiffres , des rébus , des sentences de peu de mots et des proverbes. DÉVISSER, V. act., défaire, ôter les vis qui servent à retenir, à fixer une chose : cet ou- til sert à dévisser: il faut dévisser la serrure. — Retirer, séparer une chose d'une autre à la- quelle elle s'adapte à vis : dévisser le bouchon d'argent d'un flacon de cristal. DÉVOILER, V. act., ôter le voile ou toute autre chose qui cachait un objet : dévoiler un ta- bleau, une statue. — Au fig., découvrir ce qui était caché : dévoiler un secret, une intrigue, un mystère. DEVOIR, subst. masc, ce à quoi on est obligé par la loi, l'honnêteté, la bienséance, etc.: s'acquitter de son devoir; satisfaire, manquer à son devoir. DEVOIR, V. act., être engagé à payer, à don- ner quelque chose, soit en argent, soit en den- J)IA lU DIF rées, elc. : il doit plus qu'il n'a vaillant ; je dois encore une forte somme. DÉVORANT, E, adj , qui dévore : lion dévorant. DÉVORER, v. act., se dit, au propre, des bê- tes féroces qui déchirent leur proie avec les dents. Lion qui va dévorer un homme. DÉVOT, E, adj. et subst., qui a de la piété, de la dévotion. DÉVOTION, subst. fém.. piété envers Dieu, la Sainte-Vierge et les saints. DÉVOUEMENT, subst. masc, abandonnement entier aux volontés d'un autre. On le dit aussi, par politesse, à la fin d'une lettre, etc. DÉVOUER, V. act., donner sans réserve. Il se dit encore dans le sens de sacrifier. — se dé- vouer, V. pron. : c'est en me dévouant pour venger l'innocence que je veux finir ma car- rière. DEXTÉRITÉ, subst. fém., adresse des mains; ou fig., de l'esprit. — dextérité, adresse, ha- bileté. DIABLE, subst. masc, un des anges rebelles que Dieu chassa du paradis. diablerie, subst. fém., sortilège, maléfice. DIABLOTIN, subst. masc, petit diable. * DIABOLIQUE, adj. dcs deux genres, qui vient du diable. — Fig., extrêmement méchant. DIADÈME, subst. masc, sorte de bandeau , marque de la royauté : ceindre le diadème. DIALOGUE, subst. masc, entretien de deux ou de plusieurs personnes. DIALOGUER, V. act., faire parler entre eux plusieurs personnages. On ne l'emploie qu'au passif : cette scène est bien dialoguée. DIAMANT, subst. masc, pierre précieuse. DIAMÉTRALEMENT, adv., opposé, directement opposé. DiAPAson, subst. masc, étendue des sons qu'une voix ou un instrument peut parcourir depuis le ton le plus bas jusqu'au plus haut. DIAPHANE, adj. des deux genres, transpa- rent. DIATRIBE, subst. fém., critique amère et vio- lente. DiATRiBER, v. act., écHrc, lancer des dia- hibes. DICTATEUR, subst. masc, souverain absolu. DICTATOR AT, subst. masc, temps pendant le- quel on exerce la dictature. DICTATORIAL, E, adj. ; de dictateur; souve- rain absolu : autorité dictatoriale. DICTATURE, subst. fém., dignité de dictateur. DICTER, V. act., prononcer mot à mot ce qu'un autre écrit en même temps. — Fig., prescrire : dicter des lois. DICTION, subst. fém., elocution, partie du style qui regarde le choix des paroles ou des mots. DICTIONNAIRE, subst. masc. , livre qui contient les mots d'une langue, d'un art, d'une science, par ordre alphabétique. DICTON, subst. masc. On ne le dit qu'en plai- santant : c'est un vieux dicton. — Raillerie, mot piquant. DIÈTE, subst. fém., régime de vie qui règle le boire et le manger. — Abstinence totale de manger. — Assemblée des états en j\llemagne, en Pologne, en Suède. DIEU, subst. masc, le premier et souverain Être, qui n'a ni commencement ni fin. Mercure est le dieu du commerce. DiFi AMATEUR, subst. iTiasc; au fém., djffa J)IG I. J DLN MATRICE, celui, celle qui diftame, qui décrie . qui calomnie. DIFFAMATION, subst. féiî]., aclîon par laquelle on diffame; ses effets. DIFFAMATOIRE, adj. dcs dcux geurcs , qui diffame; diffcimant. Il se dit surlout des écrits : libelle diffamatoire. DiFFABiER, V. act. , décrier, désbonorer, ca- lomnier, noircir la réputation de... DIFFÉRENCE, subst. fém. , distinction , diver- sité, dissemblance; faire la différence ù'wne chose, c'est en faire la distinction. DIFFÉRENCIER , V. act. , distinguer, mettre la différence entre...; marquer la différence de... DIFFÉRENT et DIFFÉREND, subst. masc, débat, contestation. — Il signifie aussi : la chose con- testée : partager un différend par la moitié. DIFFÉRENT, E, adj., distingué, divers; qui diffère d'un autre. DIFFÉRER, V. act. , retarder, remettre à un autre temps : différer une affaire , un paie- ment. DIFFICILE, adj. des deux genres, pénible; plein de difficultés; malaisé. — Temps diffici- les , temps de désordre, de guerre, de trou- ble , etc. : ce mot est difficile à prononcer. — On dit : un homme difficile à vivre, c'est-à-dire avec lequel il est difficile de vivre. DIFFICILEMENT, adv. , avec difficulté, avec peine. DIFFICULTÉ, subst. fém., ce qui rend une chose difficile, ce qu'il y a de difiicile en quel- que chose. DIFFORME, adj. des deux genres, laid, dé- figuré, qui choque la vue : visage difforme, bâtiment difforme. DIFFORMITÉ, subst. fém., défaut dans la figure ou dans les proportions. DIFFUS, E, adj., long dans ses discours; pro- lixe : le style de nos avocats est diffus. DIGÉRER, V. act., faire la digestion. DIGESTIF, adj. masc; au fém., digestive, qui a la vertu de faire digérer. — Il est aussi subst. masc. : un bon digestif. digestion , subst. fém. , coction des viandes par la chaleur de l'estomac. — Action et ma- nière de digérer les matières dans les opéra- lions chimiques. Fairp dijïcslion. DKiNE, adj. des deux genres , qui mérite : digne de louange, digne de mépris. dignement, adv., selon ce qu'on mérite. Il ne se dit que du bien : dignement récompensé. dignité, subst. fém., mérite, imi)ortance. — Noblesse, gravité dans la manière de parler et d'agir. — Elévation, distinction éminente. — Charge, office considérable. DIGRESSION, subst. fém, , ce qui est, dans un discours , dans un écrit , hors du sujet princi- pal ; faire une digression; celte digression est déplacée. DIGUE, subst. fém.. amas de terre, de pierres, de bois , etc. , pour servir de rempart contre l'eau, et principalement contre les flots de la mer. dilapidateur, subst. masc. ; au fém.. dilapi- datrice , qui dilapide, qui dépense follement. dilapidation, subst. fém., dépense folle et désordonnée. DILAPIDER , V. act. , dépenser follement et avec désordre. DILATATION, subst. fém., actiou de dilater. DILATER, V. act. , élargir, étendre. DILIGENCE, subst. fém., activité, promptitude à faire quelque chose. — Voiture pui)lique pour voyager, qui va plus vite que les autres. DILIGENT, E, adj. , prompt à faire les choses , expéditif. diluvien, adj. masc. ; au fém. , diluvienne, qui a rapport au déluge : les eaux diluviennes s'élevaient au sommet des montagnes. DIMANCHE, subst. uiasc. , premier jour de la semaine, que l'Eglise catholique a ordonné de sanctifier. DIMENSION, subst. fém.. l'étendue d'un corps : tous les corps ont trois dimensions, la longueur, la largeur, et la profondeur ou épaisseur. DIMINUER, V. act., amoindrir, rendre plus menu, plus petit. DIMINUTIF, subst. masc. , qui diminue. Il a en grammaire le même sens que l'adjectif: her- bette est un diminutif d'herbe. DIMINUTIF, adj. masc; au fém. , diminutive, qui diminue ou adoucit la force du mot dont il est dérivé : fillette est une expression diminu- tive de fille. DIMINUTION, subst. féiTi. , amoindrissement, retranchement d'une partie de quelque chose. DINDE, subst. fém., poule d'Inde. — Fig. et fam., on appelle une femme sans intelligence ; une grande dinde. DINDON, subst. masc. coq d'Inde. N'employez pas le mot dinde \)o\\r dindon. — Bêle comme un dindon, fort bête. — Etre le dindon de la chose, être dupe. DÎNÉ ou DÎNER . subst. Diasc , Tcpas qui so fai- sait autrefois à midi, et qui se fait aujourdhui beaucoup plus tard. DÎNER , V. neut. , prendre le repas appelé dinc : j'ai diné avec mon ami. — Prov., diner li) DIK 140 par cœur, ne pas dîner du lout. — Qui dort dîne, on ne mange pas en dormant; celui qui dort n'a donc pas besoin de dîner. DIS Dîner. DÎNETTE, subst. fém. , petit dîné. Il ne ce dit guère que d'un petit repas simulé qui sert de jeu aux enfants entre eux et leur poupée. DIOCÈSE, subst. masc. , étendue du pays sur laquelle l'évêque exerce une juridiction ecclé- siastique. DioRAMA , subst. masc. , sorte de panorama éclairé, comme aux diverses parties du jour, par une lumière mobile. DIPLOMATE, subst. et adj. des deux genres: bomme, femme, m'mhlre diplomate , qui s'oc- cupe de la diplomatie, qui y est versé. DIPLOMATIE, subst. fém., science du gouver- nement des états, des rapports, des intérêts de puissance à puissance. DIPLOMATIQUE, adj. (les deux genres , qui concerne la diplomatie : corps diptomalique. — Mystérieux. DIPLÔME, subst. masc, cbarte; anciens titres. — Autorisation d'exercer une profession. DIRE, V. act. , exprimer, faire entendre par la parole : dire son avis ; dire du bien de... — Kéciter : dir^e sa leçon. DIRE, subst. masc, ce qu'une des parties a avancé : mettre son dire par écrit : au dire des anciens. DIRECT, E, adj., qui va tout droit et sans dé- tour. DIRECTEMENT, adv., CD ligne directe. — Au (ig. , entièrement : ils sont directement opposés dans leurs sentiments. — Droit à... ; s'adresser directement à quelqu'un. DIRECTEUR , subst. masc; au fém., direc- trice, qui conduit, qui règle, qui préside, qui i\(]m\nh{re : directeur des douanes; directeur e>c(>nq>arées. DIS 148 DIS DispROPOUTioMNÉ, E, part, passé de dispro- porlionner, et adj., qui manque de proportion : leurs âges sont trop disproportionnés. DISPROPORTIONNER, v= act., faire que les cho- ses ne soient pas proportionnées. DISPUTABLE, adj. des deux genres, qui peut être disputé : cette question est disputable. DispuTAiLLER , V. ueut. , disputcr sur des riens, ou souvent. DISPUTE, subst. féni., combat d'esprit par écrit ou de vive voix entre plusieurs. DISPUTER , V. act. , contester pour emporter ou conserver quelque chose : disputer le pas , la préséance. — Prov., disputer sur la pointe d'une aiguille, disputer pour des minuties. DISSECTION, subst. fém., action de disséquer un corps. — Etat d'un corps disséqué. DISSEMBLABLE, adj. des deux genres, qui n'est pas semblable : triangles dissemblables. DISSEMBLANCE, subst. fém. , manque de res- semblance. Y a-l-il ressemblance entre ces létes? Non : il y a dissemblance. DISSÉMINER, v. act., semcr çà et là, répandre sur divers points. DISSENSION, subst. fém., discorde , querelle occasionnée par l'opposition. DissENTiEUx, adj. masc; aufém.,DissRNTiEU- SE, qui engendre les dissensions. DissENTiMENT,subst. masc, opinion contraire. DISSÉQUÉ, E, part, passé de disséquer. DISSÉQUER, V. act., ouvrir le corps d'un ani- mal pour en faire l'anatomie. DissÉQUEUR, subst. masc, celui qui dissèque : un habile disséqueur. DïssERTATEUR , subst. iiiasc. , cclui qui dis- serte. Il se prend presque toujours en mauvaise part : un ennuyeux dissertateur. DISSERTATION , subst. féiii. , ouvragc dans le- quel on discute sur quelque point particulier d'une science ou d'un art. DISSERTER , V. iicut., faire une dissertation : il a longuement disserté sur... DISSIDENCE, subst. fém., scission : la dissi- dence des Anglo-Américains. DISSIDENT, E, subst. , Cil Pologuc, cclui, ccile (jui professe une autre religion que la catholi- que; non-conformiste : religion dissidente, — 11 est aussi adj. Celui qui fait scission. Voyez DISSIDENCE. DISSIMILITUDE, subst. fém., différence, diver- .sité. C'est une ligure de rhétorique. DISSIMULATION, subst. Icm., déguisomcnt, art, soin de cacher ses sentiments mulation. user de dissi- DissiMULÉ, E, part, passé de dissimuler^ et adj., déguisé, fin; qui use de dissimulation. — Il est aussi subst., seulement au fém. : c'est une dissimulée. DISSIMULER, V. act. , caclicr ses sentiments , ses desseins. — Faire semblant de ne pas re- marquer : dissimuler une injure, un affront. DISSIPATEUR, subst. masc, celui qui dissipe ; qui est prodigue, dépensier. DISSIPATION, subst. fém., action de dissiper, ou par laquelle une chose se dissipe : dissipa- tion des biens, des finances. DISSIPÉ , E, part, passé de dissiper, et adj. : avoir l'esprit dissipé. — Homme dissipé, trop répandu dans le monde, et plus occupé de ses plaisirs que de ses devoirs. DISSIPER, V. act., dissiper son bien, son pa- trimoine ; écarter : le soleil dissipe les nuages. DISSOLUBLE, adj. des deux genres, ce qui peut se dissoudre, se résoudre en plusieurs parties. DissoLUTiF , adj. masc, qui a la vertu de dis- soudre. On dit plus ordinairement un dissol- vant. DISSOLUTION, subst. fém., séparation des par- ties d'un corps naturel qui se dissout : la dis- solution des simples. DIS 149 DIV DISSOLVANT, K, adj., qui dissout : boisson dissolvante. — Il s'emploie aussi subslautive- ment au masc. : l'eau est un dissolvant. DissoNXANCE , subst. féni. , faux accord; ton dissoonant. DISSOUDRE, V. act. , pénétrer un corps solide et en détacher, en séparer toutes les parties. — Fig. : dissoudre un corps, une société, les détruire, les abolir. DISSUADER, V. act. , détoumer de la persua- sion : persuader le contraire , détourner de quelque dessein. DISSUASION , subst. fém. , effet des discours qui dissuadent. DISTANCE, subst. fém., éloigneraent qu'il y a d'un lieu à un autre, ou d'une ciiose à une au- tre. — Au fig., différence : il y a une grande distance entre leurs esprits. Les Russes franchissent ainsi de grandes dislances. DISTANT, E, adj., éloigné. DISTILLATEUR, subst. masc, celui qui fait profession de distiller. DISTILLATION, subst. fém., actiou de distiller. DiSTiLi.ATOiRE, adj. des deux genres, qui sert à distiller, propre aux distillations. DISTILLER, V. Rct., tirer par l'alambic le suc de quelque chose. — Au fig., répandre, verser : distiller sa rage, du venin sur quelqu'un. DISTILLERIE, subst. fém., lieu où l'on distille. DISTINCT, E, adj., clair, net : sou distinct ; vue, voix, idée, notion distincte. DISTINCTEMENT, adv., clairement, nettement, d'une manière distincte. DisTiNCTiF, adj. masc; au fém., distinctive, qui distingue : caractère distinctif^ marque distinctive. distinction, subst. fém.. division, sépara- tion. — Préférence, égard, singularité avanta- geuse : traiter avec distinction; il aime les dis- tinctions. DISTINGUÉ, E, part, passé de distinguer, et adj., différent. — Quia de la supériorité sur un autre : cet homme est d'une valeur distin- guée^ d'un mérite distingué, etc. DISTINGUER, v. act., mettre de la distinction, de la préférence entre... — Discerner par le sens ou par l'opération de l'esprit : distinguer les sons, les objets, les odeurs; il faut savoir distinguer le bien et le mal. — Diviser, sépa- rer: distinguer les divers chefs de son accusa- tion. — Caractériser avec distinction : la vertu, le mérite, les dignités distinguent un homme. On dit en ce sens, se distinguer par ses talents, par sa valeur. — Distinguer une proposition, en marquer les divers sens. — se distingiek, V. pron. : se distinguer des autres, ne pas leur ressembler. DISTRACTION, subst. fém., inapplication d'une personne aux choses qui la doivent occuper. DISTRAIT. E, part, passé de distraire, et adj., qui n'a point ou qui a peu d'application. DISTRIBUER, V. act., départir, partager entre plusieurs : distribuer des aumônes, une somme d'argent, le butin aux soldats. DISTRIBUTEUR, subst. Diasc. ; au fém., distri- RUTRiCE, celui ou celle qui distribue, qui par- tage. DiSTRiBUTiF. adj. masc; au fém., distribu- tive, qui distribue : justice distributive. DISTRIBUTION,. subst. fém., action de distri- buer. DISTRICT, subst. masc, étendue de juridic- tion. divagation, subst. fém., action cheveux épars et en désordre, il se dit plus communément d'une femme que d'un homme : elle était échevelée. Belle échevelée. ÉCHINE, subst. fém., épine du dos : se rom- pre Véchine; avoir une douleur le long de Vé- chine. ÉCHINER, V. act., rompre l'échiné. — Fig. el fam., tuer, assommer. ÉCHIQUIER, subst. masc, tablette carrée sur laquelle on joue aux échecs, et qui est divisée en plusieurs cases ou carrés de deux cou- leur^ Écno, subst. masc, réfléchissemenl et répé- tition du son frappé contre quelque corps qni le renvoie distinctement; ce qui produit celte répétition; le lieu où elle se fait : il y a de Vécho ici. ÉCHOIR, V. neut., échu, échéant : le premier terme échoit à la Saint-Martin. ÉCHOPPE, subst. fém., petite boutique ordi- nairement en appentis et adossée contre uue niuraille. — Pointe ou aiguille dont on se sert pour graver dans plusieurs métiers. ÉcHOiER, V. neut., donner contre un rocher ou sur le sable dans un endroit de la mer où il n'y a pas assez d'eau pour Hotter : notre vais- seau échoua sur cet écucil. ÉCLAROUSSER, v. act., faire rejaillir de l'eau, ou plus communément de la boue sur... ÉCLABOUSSURE, subst. féiH., bouc quc l'on fait jaillir. ÉCLAIR, subst. masc, éclat de lumière subit et de peu de durée. Il se dit surtout île celui qui précède le tonnerre : les éclairs sillonnent la nue : Véclair précède la foudre. ÉCLAiRACE . subst. m;isc , action d'éclairer habituellement une ville, une salle de >p«M'- lacle. ECL 158 ECO ÉcLAiRci, E, pari, passé de éclaircir. ÉCLAiRCiE, subst. féiii., t. de marine, endroit clair qui paraît au ciel dans les temps de brume. — Espace découvert dans un bois. Dans ce sens, on dit plus communément clairière. ÉCLAIRCIR, V. act., rendre clair, ou plus clair: cet orage a éclairci l'horizon ; éclaircir la vue, la voix, le teint. — Au fig., éclaircir son front, son visage, paraître plus gai, plus riant, moins inquiet. — En parlant des choses liquides, ren- dre moins épais. ÉCLAIRCISSEMENT, subst. masc, explication d'une chose obscure. — En matière de que- relle, explication qu'on demande à une per- sonne . ÉCLAIRÉ, E, part, passé de éclairer, et adj., qui a un grand jour : escalier bien éclairé. — Qui a beaucoup de lumières: salle bien éclairée. Au fig., c'est un homme, un esprit, un juge ivhs-éclairé. ÉCLAiREMEM, subst.masc, action d'éclairer^ propriété de répandre la clarté. ÉCLAIRER, V. act., illuminer, répandre de la clarté sur... : le soleil éclaire la terre. ÉCLAiREUR , subst. masc, celui qui va à la découverte. ÉCLAT, subst. masc, partie d'un morceau de bois qui est rompu en long : un éclat de bois. — On le dit aussi des pierres, des bombes, des grenades : il fut blessé mortellement d'un éclat d'obus. — Au fig., gloire, splendeur, magnifi- cence. — Bruit : un éclat de tonnerre, de rire. — Rumeur, scandale : faire un éclat. ÉCLATANT, E, adj., qui a de l'éclat,* au propre et au figuré : lumière, blancheur éclatante ; pierreries, couleurs éclatantes. ÉCLATÉ, E, part, passé de éclater. «n- ÉCLATEMENT, subst. masc, actiou de faire éclater une branche trop vigoureuse. ÉCLATER, v. neut., se rompre par éclats. — Faire un grand bruit. — Fig. et fam. : éclater de rire. ÉCLIPSE, subst. fém , disparition d'un astre en tout ou en partie, soit qu'un autre asire nous en dérobe la vue , comme dans les éclipses du soleil ou des étoiles ; soit qu'il cesse réellement d'être éclairé, comme dans les éclipses de lune ou dans celles des satellites de Jupiter. ÉCLIPSER, V. act. , empêcber de paraître : la lune éclipse le soleil. — Fig., effacer : Corneille éclipsa tous les poètes tragiques de son temps. ÉCLissE, subst. fém., rond d'osier ou de jonc pour faire égoutter le fromage. — Bâton plat pour tenir en état un bras, une jambe cassée. -3-Côtés du corps d'un luth, d'un violon, et au- tres Mistruments semblables. ÉcLopÉ, E, part, passé d'écloper, et adj. , qui a quelque incommodité forçant à marcher avec peine ; il est tout éclopé. ÉcLQPEi^, V. act., causer une infirmité, bles- ser. ÉCLQKC, Y- nput.. ^i)\i\Y hors de la roque, en parlant des animaux qui naissent d'un œuf. — Par extension , commencer à s'épanouir, en parlant des fleurs : le soleil fait éclore les fleurs. Un boulon vient d'éclore. ÉCLUSE, subst. fém.. en général, tout ouvrage de maçonnerie et de charpenterie destiné à contenir et élever les eaux. ÉCLUSiER, subst. masc, celui qui gouverne l'écluse, et qui a soin de la manœuvre quand il passe des bateaux qui montent ou qui descen- dent un canal. ÉCOLE, subst. fém., lieu oii l'on enseigne les belles-lettres et les sciences. ÉCOLIER, subst. masc; au fém., écolièrk , celui ou celle qui va dans quelque école , ou qui apprend quelque chose sous un maître ou une maîtresse. ÉCONOME, adj. des deux genres, ménager, ménagère : il est fort économe. — On dit de quel- qu'un qui parle peu, qui ne prodigue pas les éloges : il est économe de paroles, de louanges. ÉCONOME, subst. des deux genres , celui ou celle qui a soin de la conduite d'une famille. ÉCONOMIE, subst. fém., l'ordre, la règle qu'on apporte dans la conduite et la dépense d'une maison: avoir de V économie , vivre avec éco- nomie. ÉCONOMIQUE, adj. des deux genres, qui re- garde l'économie. ÉCONOMISER, V. act., gouvemer, administrer avec économie. — Epargner, ménager. ÉcoRCE, subst. fém., partie végétale qui en- veloppe les racines, les tiges, les branches de toutes les plantes, soit herbacées, soit li- gneuses. ÉcoRCER, V. act., ôter l'écorce du bois. ÉcoRCHER, V. act., dépouiller un animal de sa peau. — Emporter, déchirer une partie de la peau d'un animal ou de l'écorce d'un arbre. ÉcoRcnuRE, subst. fém., petit endroit de peau écorchée. ÉCORNER, V. act., rompre la corne à... ; écor- ner un taureau. — Il se dit plus souvent des choses qui ont des angles : écorner une table, des dés. ECU 159 ECU ÉCOT, subsl. masc, ce que chacun paie par tele. — Dépense faite à l'auberge, au cabaret. — Au fig. et fam. : payer son écot , contribuer au succès, à l'agrément, etc. ÉCOULER, V. act., et s'écouler, V. pron., cou- ler d'un lieu dans un autre. — Au fig., se passer insensiblement : le temps s'écoute, et aussi : l'argent, la fouie, la presse s'écoule; faire écou- ler Veau. ÉCOUTER, V. act., prêter l'oreille pour ouïr. Il dit plus qu'entendre, qui signifie simplenjcnt être frappé des sons; au lieu qu'écouter, c'est prêter l'oreille pour les entendre. — Donner quelque croyance ou quelque consentement à... : écouler une proposition. C'est mal d'écpuUr aux portos. ÉcouviLLON, subsl. nuisc, morceau de toile qu'on lie au haut d'une perche pour nettoyer un four ou un caiior». ÉcouviLLONNER, V. act., nettoyer avec l'écou- villon. ÉCRAN, subst. Fnasc, meuble dont on se sert pour se garantir de la trop grande ardeur ou de la Unnière du feu. ÉCRASER, V. act. . aplatir et briser par le poids de quelque effort : écraser un insecte. — On dit par exagération : le travail m'écrase, je suis écrasé de demandes, quaner uniment. EFFiiociiEiR, subst. masc, cylindre armé rendre de Vémé- tique. uMÉTisiR. V. act., purser avec l'émétique, mêler démétique : éméliser une tisane. ii EMO 168 EMP ÉxMETTRE,v. act., produire au-deliOFs, expri- mer : émellre un avis, une opinion, un désir, un vœu. — Mettre en circulation : émellre du pa- pier-monnaie. ÉMEUTE, subst. fém. , mouvement populaire momentané : causer, apaiser une émeute. ÉMIGRATION . subst. fém. , acliou d'éraigrer : Vémigralion a fait autant de mal aux émigrés qu'à la patrie. ÉMIGRÉ, subst. masc. ; au fém., émigrée, ce- lui, celle qui a abandonné son pays pour aller se réfugier, s'établir dans un autre. ÉMi>cÉ . subst. masc. , viandes coupées par tranches fort minces : un émincé de mou- ton. ÉMINCER , V. act. , couper de la viande en tranches fort minces. EMINENCE, subst. fém., petite hauteur. — Titre qu'on donne aux archevêques et aux car- dinaux. ÉMiNExNT, E , adj. , haut, élevé : un lieu emi- nent, un poste eminent. — Fig., excellent, qui surpasse tous les autres : homme , mérite , sa- voir eminent. ÉMISSAIRE, subst. masc. , celui qu'on envoie secrètement pour sonder les sentiments, les desseins d'autrui : envoyer des émissaires, dé- couvrir des émissaires. ÉMISSION, subst. fém., action d'émettre: émission de papier-monnaie. EMMAGASINAGE, subst. masc, actiou d'emma- gasiner; temps que les marchandises restent en magasin. EMMAGASINER, V. act., mettre en magasin. EMMAiLLOTTER, V. act., mettre un enfant dans son maillot. EMMANCHER, V. act. , mettre uu manche à quelque instrument : emmancher un couteau , une cognée. — Fig. : affaire mal emmanchée , prise de mauvais biais. EMMANCHURE, subsf. fém., la partie échaucrée du haut du derrière d'une robe ou d'un habit, à laquelle l'épaulette doit être attachée. EMMÉNAGEMENT, subst. mîisc. , actiou d'em- ménager ou de s'enmiénaser. EMMÉNAGER , V. act. et neut. , transporter et établir des meubles ou ses meubles dans un nouveau logis. — s'emménager, v. pron. , ran- ger ses meubles dans une maison. EMMITOUFLER, V. act. , euvcloppcr de four- rures, etc. , pour tenir chaudement : dès que J'aurai la tête moins emmitouflée, je reverrai ce procès avec attention. ÉMOI , subst. masc, souci, inquiétude, agita- tion : toute la ville est en éjnoi. EMOLLIENT, E, adj., qui amollit, qui adoucit: remèdes émollienls , herbe émolliente. — Use prend aussi subst. au masc. : il faut employer les emollients. ÉMOLUMENT, subst. inasc. , gain, profit. ÉMOTION, subst. fém., agitation, mouvement ou dans le corps ou dans lame : émolinn vive. douce, tendre ; parler de quelqu'un avec émo- tion. ÉMOTioNNER , v. act. , doHuer, causer des émotions. ÉMOUCHER , V. act. , chasser les mouches. Les Turcs se font émoucher par des esclaves. ÉMoucHET , subst. masc. , oiseau de proie semblable à l'épervier, mais plus petit. ÉMOucHEUR, subst. masc. ; aufém.,ÉMou- CHEUSE, qui chasse les mouches. ÉMOucHoiR, subst. masc. , queue de cheval dont on se sert pour chasser les mouches. ÉMOUSSER, V. act. , ôler la pointe dune chose aiguë, la rendre mousse ou oblu>e : émousser la pointe dune épée, d'un poignard. EMPAILLER, V. act. , garnir de paille une chaise. — Envelopper de paille : les jardiniers empaillent les figuiers , les pieorter dehors : cm/ior/cr des meubles , un ma- lade, un blessé. — Fntrainer, arracher : le vent a emporté celle toiture. 90 EMP 170 ENG L.MPOTER, V. ncl., mcllre dans un pot : (m- fxfler ries fleurs. EMPREINDRE, V. flct., imprimer, au propre el au fig. : empreindre une figure, des carac- tères. EMPREINTE, subsl. féni., imprcssiou, Hiarquc, figure de ce qui est empreint. — On dit élégam- ment au figuré, porter V empreinte c\g.,. - 1 r ri At V"I Les empreintes se foni au moyen d'une presse. EMPRESSÉ, E, adj., zélé, ardent : des vœux empressés. — Subst., qui agit avec ardeur, qui veut tout faire : faire Vempressé. EMPRESSEMENT, subst. masc, bàtc de faire ou de dire quelque chose. — Soins empressés, bons offices, etc. EMPRESSER (s'), v. prou., avoir de l'empres- sement. — Agir avec ardeur, avec diligence, avec alïection : je m'empresse à vous répondre. EMPRISONNEMENT, subst. masc, action par laquelle quelqu'un est mis en prison, ou l'effet de celte action. EMPRISONNER, V. act., mcltre en prison. EMPRUNT, subst. masc, acliou d'empruutcr : faire , trouver un emprunt. — Fig. et fam. : beauté iVcmprunt^ qui n'est point naturelle; verl'.is (Vemprunl, qui ne sont qu'apparentes. EMPRUNTER, V. act., demander et recevoir quelque chose en prêt pour le rendre dans la suite : emprunter de l'argenl à quelqu'un. EMPRUNTEUR, subsl. Hiasc. ; au fém., em- prunteuse, celui, celle qui emprunle. ému, e, part, passé de émouvoir. émulateur, subst. masc; au fém., émula- TRicE, qui est touché d'émulalion. — imitateur, envieux, concurreni, rival. ÉMULATION, subst. fém., cspècc de jalousie qui pousse à égaler ou à surpasser quelqu'un dans quelque chose de louable. ÉMULE, subsl. des deux genres, concurrent, rival, antagoniste. ENCADREMENT, subst. luasc, acliou d'enca- drer. ENCADRER, V. act., mettre dans un cadre. ENCAISSEMENT, subst. masc, action d'encais- ser. — Faire un chemin parencaissemenl,y faire des tranchées qu'on emplit de cailloux. ENCAISSER, V. act., mettre en caisse, ou dans des caisses. — Recevoir de l'argenl, le serrer dans sa caisse. ENCAN, subst. masc, cri public qui se fait par un huissier pour vendre à l'enchère des meubles ou autres elTets mobiliers. ENCAQUER, V. acf., mettre dans une caque : encaquer du hareng. ENCASTRER, V. acl., enchàsscr; unir quelque chose à une autre p;ir le moyen d'une en- taille. ENCAVEMENT, subst, masc, action d'encaver. ENCAVER, V. act., mettre en cave : cncaver des vins. ENCEiNDRE, V. act., cnvironner, entourer : enccindre une ville de murailles, un fossé de palissades. ENCEINTE, subst, fém. , cîrcuit, tour, clôture: Vcnceinle d'une ville , d'une place forte, d'un théâtre. (les exercices se font dans l'enceinte du cirque. 171 em: iîmcenSjSuIjsI. inasc, espèce de résine ou de gomme aromatique odoriférante. ENr.ENsiîR, V. act., fiire brûler de l'encens; adorer, en parlant de la Divinité. — Au fig., louer, flatter. EiXCEiNSEUR, subst. masc, louangeur. ENCENSOIR, subst. masc, sorte de cassolette suspendue à de petites chaînes, dont on se sert pour encenser. ENCHAÎNEMENT, subst. masc, liaisou, con- nexion qui se trouve entre les choses. — Fig., on dit : un enchainemenl de crimes, de victoi- res ; suivre, prévoir V enchainemenl des évé- nements. ENCHAÎNER, V. Bcf., lier, attacher, retenir avec des chaînes : enchaîner un chien, un fu- rieux, un prisonnier. ENCHANTÉ , E, part, passé de enchanter, et adj.; fig., en parlant des personnes, charmé , ravi. C'est un mot très à la mode : je suis en- chanté de vous voir, enchanté de cet ou- vrage, etc. ENCHANTER, V. act., charmcr, ensorceler par des paroles, par des figures , ou par des opé- rations magiques. — Surprendre , séduire , tromper, charmer, ravir. ENCHANTEUR , subst. masc, au fém., enchan- teresse, celui, celle qui enchante par des pa- roles magiques; au fig., qui trompe par son beau langage, qui plaît extrémenient. On dit aussi , adj. : style enchanteur , voix enchante- resse. ENCHÂSSER, V. act., mettre une chose dans une chasse, dans un châssis, dans un chaton : enchâsser des perles dans de l'or. ENCHASSURE , subsl. féui., actioii , manière d'enchâsser. — Ce qui enchâsse : on travaille à Venchâssure de votre diamant. ENCHÈRE, subst. fém., offre que l'on fait au- dessus de quelqu'un pour une chose qui se vend au plus oflrant : mettre enchère^ ou à Ven- chère. — F(dle enchère, otïre qui excède la va- leur de la chose vendue. ENCHÉRIR, V. act., fairc une olïVe au-dessus de quelqu'un ; offrir de payer plus cher : en- chérir une maison. ENCHEVÊTRER, V. act., mettre un chevètre. — s'enchevêtrer, v.i)!on.,en parlant d'un che- val, se prendre le pied de derrière dans la longe du licou. — Au fig., s'embarrasser en quelque aflfairc. T)-') , act., causer un enchifrène- de cerveau. — s'enciiifre- enchifrener, V ment , un rhume NER, V. pron. ENCLAVER, V. act., cnfermcr, enclore une chose dans une autre : nwlaver une terre dans une autre. ENCLIN , adj. masc. porté de son naturel à... H se dit plutôt du mal que du bien : enclin à la paresse, à l'ivrognerie. ENCLORE, v. act., cloïc ilc muraillcs , de iuiies , de fossés, etc ENCLOS, subst. masc, enceinte de murs , de haies, de maisons ; espace clos. ENCLOLER, V. act., [)iqner un cheval avec un clou en le ferrant. — h id'oncer avec force un clou dans la lumière d'un canon, afin qu'on ne puisse s'en servir. ENCLUME , subst. fém., masse de fer sur la- quelle on bat le fer, l'argent et les autres mé- taux. ENCLUMEAU, subst. masc. petite enclume à main. ENCOFFRER, V. act.. mettre, serrer dans un coffre. Fig., mettre en prison. ENCOIGNURE, subst. fém.,coin, angle ren- trant formé parla rencontre de deux murailles : pierre ^y encoignure. — Meuble qu'on placedans ce coin, ENCOLLAGE , subst. masc. , action d'encoller — Couche de colle qu'on passe avant de pein- dre, d'apprêter ou de dorer. ENCOLLER, V. act., étendre une ou plusieurs couches de colle sur le bois, la toile, etc., qu'on veut peindre, apprêter ou dorer. ENCOMBRE , subst. masc. empêchement , em- barras : nous sommes arrivés sans encomhre. ENCOMBREMENT, subst. masc, actiou d'en- combrer. KNCOMBRER, V. act., cmbarrasscr une rue. ou autre lieu , de décombres , de gravois, de pierres. ENCORE, adv. de temps , aussi, à présent; il s'emploie pour le passé , pour le |)résent et pour l'avenir : il vit encore ; il vivait encore il y a dix ans. ENCOURAGEANT, E, adj., qui cncourage. ENCOURAGEMENT, subst. masc. , cc qui en- cour.iue. — Eloge , récompense qu'on donne pour encourager. ENCOURAGER , V. act., donner du courage: exciter, animer : enconratjcr des soldais. — Fig. encourager les arts; l'impunité cncourag le crime. ENCRE, subst. fém., liqueur noire qui sert pour écrire. ENCRIER , subst. masc, petit v.ise dans le- quel on ntet de l'encre. Knorior. FNCRorTÉ , E , participe passé «le encroi'lloi . et adj., couvert dune croule. — /«'wrroif/r de préjugés ; style fam. cl s.iliricuio END 172 END ENCROÛTER , V. act., enduire un mur avec un mortier de chaux et de ciment. Il se dit de l'esprit, du cœur. ENCuiRASSER , V. act., mettre une cuirasse à quelqu'un. ENDETTER, V. act., charger de dettes, enga- ger dans des dettes. ENDÊVER , V. neut., avoir grand dépit de quelque chose , enrager. Il est populaire. — Faire endêvcr, faire enrager. EiNDiABLÉ , E , adj., furieux, enragé, très-mé- chant, comme qui dirait possédé du diable : es- prit endiablé. — 11 est aussi subst. : c'est un endiablé, une endiablée. ENDiABLER, V. ueul., se donner au diable. — ¥!A\xQ, end tabler quelqu'un, le tourmenter ex- cessivement. ENDiMANCHER, V. acl., mettre à quelqu'un ses habits du dimanche : elle a endimanché sa fille. c r J ;i [ '111 -r^f''^ r-i .1 r-\ Des gens endimanchés. EiNDOCTRiNER , V. act.- faire la leçon à quel- qu'un sur ce qu'il doit faire ou dire. Initier à quelque chose. ENDOMMAGER, V. act., apporter, causer du dommage à...: endommager un ouvrage, un ta- bleau. ENDORMANT, E , adj., qui endort : ouvrage endormant ; conversation endormante. ENDORMEUR , subst. masc; au fém., endor- MELSE, qui endort ; et au fig., flatteur, enjô- leur : n'écoutez pas cet homme, c'est un en- dormeur. ENDORMI, E, part, passé de endormir, et adj., engourdi : avoir la jambe endormie. — Sans énergie , lent : homme, esprit endormi. ENDORMIR, V. act., faire dormir un enfant. — Amuser, afin de tromper : ne vous laissez pas endormir par ces belles promesses. ENDOSSER , v. act., mettre sur le dos : endos- ser lehanmis, la cuirasse. — Endosser un bil- let, mettre au dos d'un billet sa signature, l'or- dre de payer à un autre. ENDOSSEUR, subst. masc; au fém., endos- SEUSE , celui , celle qui a endossé une lettre de change ou un billet. endroit, subst. masc, lieu , place , partie , côté, etc.: endroit propre à bâtir; blessé en plusieurs endroits. — Le beau côté d'une étoffe : voilà {'endroit de ce drap. ENDUIRE , V. act., couvrir d'un enduit : en- duire un vaisseau de goudron , une muraille de plâtre. ENDUIT, subst. masc, couche de chaux, de plâtre, etc. — Substance molle propre à être étendue sur la surface d'un corps. ENDURANT, E, adj., patient, qui soufTre aisé- 173 ENG ment les injures : il n'est pas d'humeur endu- rante. ENDLBci, E, part, passé de endurcir. — On dit souvent subsl., en matière de religion, de ceux qui refusent de se convertir : c'est un endurci, une endurcie. ENDURCIR, V. act., rendre dur: l'air endurcit certaines pierres. — Rendre fort : le travail en- durcit le corps. ENDURCISSEMENT, subsf. masc, état de ce qui devient dur. — Dureté de cœur, opiniâtreté. ENDURER, V. act., souffrir, supporter avec patience : endurer \a faim, la soif. — Permettre : il ne peut endurer que cela soit ainsi. ÉNERGIE, subst.fém., force de cœur ou d'àme, vertu : énergie de l'âme. — 11 se dit ordinaire- ment du style et de la parole : cet orateur joint la force du ra sonnement à Vénergie des ex- pressions. ÉNERGIQUE, adj. dcs dcux genres, qui a de l'énergie : rendre énergique; expression, dis- cours énergique. ÉNERGiQUEMENT, adv., d'uue manière éner- gique. ÉNERGUMÈNE, subst. des dcux genres, celui ou celle qui est possédée du démon. — En- thousiaste jusqu'à la folie, et même jusqu'à la fureur. ÉNERVER, V. act., affaiblir beaucoup, — Il s'em- ploie également au propre et au figuré : les excès énervent le corps; énerver l'àme, le courage. ENFANCE, subst. fém., âge de l'homme depuis la naissance jusqu'à douze ans ou environ. — Au fig., le commencement de quelque cliose : les arts sont encore dans leur enfance. ENFANT, subst. dcs deux genres, qui est dans l'enfance. Eiifauls qui jouent aux soldais. ENFANTILLAGE, subst. masc, manières enfan- tines, bagalelle. ENFANTIN, E, adj., qui tient de 1 enfant : voix enfantine. ENFARiNER, V. act., poudrcr dc fariiic. — On dit fig. au passif, qu'un homme Ci^l enfariné de quelque science. ENFERj subst. masc, lieu où les damnés sont punis. ENFERMER, V. act., mettre une personne dans un lieu d'où elle ne puisse sortir : enfermer une armée entre deux montagnes. — Serrer une chose dans un lieu qui ferme : enfermer des habits dans une armoire. ENFERRER, V. acl., pcrccT avec un fer ou autre chose. — 5'enferrer, v. pron., se jeter soi-même sur une arme, sur l'épée de son en- nemi. — 5e contredire, se couper dans ses ré- ponses. enfilade, subst. fém., longue suite de cham- bres, etc., dont les portes sont disposées de ma- nière que leur milieu se trouve sur une même ligne droite : il y a une belle enfilade d'appar- tements. — Fam. : une longue enfilade de dis- cours, de raisonnements ennuyeux. ENFILER, V. act., passer de la soie, du fil ou autre chose par le trou d'une aiguille, d'une perle, etc. — Enfiler le degré, s'échapper vite par un escalier. ENFIN, adv., à la fin, finalement, avec cette différence qu'enfin signifie proprement, en fi- nissant, pour finir, pour conclusion, en un mot. ENFLAMMER, V. act.. allumer, mettre en feu, embraser. — Fig., échauffer, donner de l'ar- deur : enflammer le courage. ENFLER, V. act., remplir de vent, de manière à faire excéder la grosseur ou la mesure ordi- naire : enfler un ballon; le vent enfle les voiles. — Fig., augmenter: enfer le courage. ENFLURE, subst. fém., tumeur, extension, grosseur qui survient extraordinairement en quelque partie du corps. — Fig. : Vcnfure du style, le vice d'un style ampoulé. ENFONCEMENT, subst. masc, Factiou d'enfon- cer. — Ce qui va en enfonçant. — Ce qui paraît de plus reculé dans un lieu enfoncé. ENFONCER, V. act.. pousscr vcrs le fond : en- foncer un vase dans l'eau, enfoncer son chapeau. — Faire pénétrer bien avant : enfoncer un clou, un pieu, un poignard dans le cœur. ENFORCiR, v. act. et neut.. rendre ou devenir plus fort : ce cheval en forcit tous les jours. ENFOUIR, V. act., cacher en terre : enfouir un trésor. — Fig., il se dit des avantages du corps ou de l'esprit qu'on cache : pourquoi enfouir au fond d'une province tant de talents et de beauté ? ENFOURCHER, V. act.. monter à cheval jambe deçà, jambe delà : cette femme enfourche un cheval comme un cavalier. ENFOURNER, V. acl. , mettre dans le four. — Fig. et fam. ; il a bien ou mal enfourné^ bien ou mal commencé, ENFREINDRE, V. act., vîoler, transgresser, contrevenir à... : enfreindre la loi. ENGAGEANT, E, adj., attrayant, qui flatte, qui attire : manières engageantes. ENGAGEMENT, subst. masc. actioii d'engager — Promesse, obligation, lien par lequel on s'engage. — EnriMement d'un soldat. ENG 174 ENG ENGAGER, V. acl., mettre en gage : engager des effets, des marchandises. — Donner pour assurance : engager une maison à ses créan- ciers. — Fig. : engager sa foi, sa parole, etc. ENGAÎNER, V. act., mettre dans une gaîue. ENGANTER, V. act., atteindre, «aisir, attraper : enganter un navire. — Au fig , tromper t s'en- ganler de quelqu'un, de quelque chose, s'en engouer. ENGEANCE, subst. fém., race : poules d'une belle engeance, de la grande engeance. -^ En parlant des hommes, il ne se dit qu'en mau- vaise part : maudite engeance, ENGEANCER, V. act., cmbarrasser de quel- qu'un : qui vous a engeance de cet homme-là? ENGELURE, subsl. fém., cnflure causée p^n un froid excessif et accompagnée d'inflamma lion. ENGENCEMENT, subst. masc, disposition origi nale ou savante des draperies et ajuste - mentSk ENGENCER, V* act., disposer les accessoires avec art ou originalité. ENGLOBER, v. act., réuuir plusieurs clioses pour en former un tout. — Renfermer une chose dans une autre. ENGLOUTIR, V. act., avaler gloutonnement : il engloulit les morceaux sans les mâcher. — Au fig., absorber : la mer engloutit le navire. -^ Dissiper : engloutir des riciiesses. -■] M/it I Le pain s'engloutit. ENGONCER, v. act., vieux mot qui ne se dit plus que pour signifier le mauvais effet d'un habit, d'une robe qui, montant trop haut, cache le cou et embarrasse les mouvements t elle est engoncée dans sa robe ; cet habit vous engonce. ENGORGEMENT, subst. masC, embarras dans un tuyau, dans un canal. ENGORGER, v. act., bouclîer le passage d'un fluide. ENGOUEMENT, subst. masc , état de celui qui est engoué. — Fig., entêtement. ENGOUER {s'), V. prou., s'cmbarrasscr le go- sier : s'engouer à force de crier, de manger. — Fig., avoir de l'engouement pour quelqu'un, quelque chose : celui qui s'engoue sans exa- men se dégoûte par réllexion. ENGOUFFRER («'), V. prou. Il sc dit dcs tour- billons de vent : le Vent s'engouffre dans cette cheminée.— Fig., se perdre, s'absorber: que de fortunes se sont engouffrées dans cette en- treprise ! ENGOURDIR, V. act., rendre comme perclus, sans mouvement, sans sentiment ; le froid engourdit les mains ; la paresse engourdit l'esprit. ENGOURDISSEMENT, subst. mftsc, état dc ce qui est engourdi. ENGRAIS, subst. masc, pâturage où l'on met le bétail afin qu'il s'engraisse. — Ce quon donne aux volailles pour les engraisser. ENGRAISSEMENT, suhst. masc, l'acliou d'en- graisser; ce qui peut rendre un fonds plus gras et plus fertile. ENGRAISSER, V. act., cu parlant des animaux, faire devenir gras. ENJ 175 ENN ENGRENAGE, subst. masc, disposilioii de plu- sieurs roues qui engrènent les unes dans les autres. ENHARDIR, V. act. , donner plus de har- diesse. EMiARNACHER , V. act.. HieUrc le harnais à un cheval. — Fig. et en plaisantant, vêtir, ha- biller, surtout d'une manière bizarre et ex- traordinaire. ÉNiGMATigrE, adj. des deux genres, qui tient de l'énigme. ÉNiGMATiQUEMENT, adv., d'une manière énig- matique. ÉNiGMATisER, V. act., Fendre énigmalique. ÉMGME, subst. fém., description d'upe chose en termes métaphoriques, que l'on donne à deviner en termes obscurs. — Fig., discours obscur et dont on ne pénètre pas bien le sens ; et, en général, tout ce qui est inexplicable : sa conduite est une énigme pour moi. ENIVRANT, E, adj., qui enivre : liqueur eni- vrante; louanges enivrantes. ENIVREMENT, subst. masc, étal d'une per- sonne ivre. ENIVRER, V. act., rendre ivre. ^^Au fig., aveu- gler, étourdir, éblouir. Ils viennent de s'enivrer. ENJAMBÉE, subst. fém,, le pas, l'espace qu'on enjambe. — L'action d'enjamber. ENJAMBER, V. act. et ueut., faire un grand pas : avancer beaucoup une jambe : enjamber le ruisseau. — Marcher à grands pas : voyez comme il enjambe. ENJOINDRE, V. act., ordonncr, commander expressément. ENJÔLEUR, subst. masc; au fém. , ENJOLEisE , celui ou celle qui enjôle. ENJOLIVEMENT, subst. masc, ornement qui rend une chose plus jolie; tout ce qui sert à enjoliver. ENJOLIVER, v. act., rendre plus joli; orner de jolies petites choses. ENJOUÉ, E, adj., gai, badin : homme enjoué; style enjoué ; manières enjouées. ENJOUEMENT, subst, masc, gaieté douce, ba- dinage léger, ENLACER, Y. act., passer des lacets, des cordons, elc, les uns dans les autres : enlacer des rubans. — Se dit par extension, de certaines autres choses longues et flexibles : enlacer âes branches d'arbre ïes unes dans les autres; elles enlaçaient leurs bras en dansant. ENLAIDIR, v.act, et neut., rendre laid :1a pe- tite vérole Vu enlaidi.-^ Devenir laid : elle enlaidit tous les jours. ENLÈVEMENT, subst. masc, actiou d'enlever, d'emporter quelque chose d'un lieu : enlève- ment d'un corps. ENLEVER, v act., lever en haut. — Emmener par force : enlever une fille : on l'a enlevée de sa maison. — On dit par extension que la mort a enlevé un jeune homme à la fleur de son âge. •*V II Cet âne enlève son cavalier. ENLUMINER, V, act,, coloiler une estampe, y mettre les couleurs convenables. —Rendre le teint rouge et enflammé. ENLUMINEUR, subst. masc; ENLUMINEUSE,SUbst. fém., qui enlumine. ENLUMINURE, subsl. fém., l'art d'culuminer. — Estampe enhiniiiiée. ENNEMI . E, subst., cclui, cellc qui hait quel- qu'un , qui lui veut du mal. ENNOBLIR, v.act., (lonuer de la noblesse, de la dignité, de la considération. 11 s'applique aux personnes et aux choses : les sciences, les beaux-arts, ennoblissent une langue. ENNUI, subst. masc, lassitude, langueur d'es- prit :on ne saurait entendre cette lecture sans ennui; \ ennui Q$,i quelquefois plus difficile à supporter que la douleur. ENNUYANT, E, adj., qui cause de l'ennui . du déplaisir. ENNUVEU, Y. act., causcF de l'ennui , du dé' plaisir. ENR 176 ENS ENNUYEUX, adj. masc; au fém., ennuyeuse, qui ennuie : c'est une chose bien ennuyeuse que d'attendre. ÉNONCER, V. act., exprimer ce qu'on a dans la pensée. — S'exprimer: il s'énonce bien, il s énonce mal. ENORGUEILLIR , V. act., rendre orgueilleux ; S'ENORGUEILLIR , V. prou. dcveuir orgueil- leux. ÉNORME , adj. des deux genres , démesuré, excessif en grandeur ou en grosseur: une gran- deur énorme. — {ed Le rhinocéros est un animal énorme. ÉNORMÉMENT, adv., d'uue manière énorme. ÉNORMiTÉ, subst. fém., excès de grandeur, de grosseur ; énormilé de la taille. ENQUÊTE, subst. fém., recherche par ordre de justice. ENQUÊTER (s'), V. prou., s'euquérir. ENRACINER, V. acl., OU «'ENRACINER, V. pron., prendre racine. — Son plus grand usage est au figuré : il ne faut pas laisser enraciner les abus. ENRAGÉ, E, adj., qui a la rage : un chien enragé. — Fam., unQÛouXeuv enragée, une dou- leur extrême, un mal violent. On dit dans le même sens : une faim enragée, ENRAGER, V. ueut., être saisi de rage. — Fig., avoir un violent dépit : \\ enrage de ne pouvoir se venger. ENRÉGIMENTER, V. act., lucorporcr dans un régiment. — De plusieurs compagnies former un régiment. ENREGiSTRARLE , adj. dcs dcux gcurcs, qui peut ou qui doit être enregistré. ENREGISTREMENT, subst. masc, l'action d'en- registrer. — Transcription d'un acte dans un registre. ENREGISTRER, mettre quelque chose sur un registre , pour donner à cette chose de l'au- thenlicilé, et pour eu certifier la date. ENREGISTREUR, subst. masc, qui enregistre; qui tient les registres de l'enregistrement. ENRÊNER, V. act., il sc dit de l'action d'ar- rêter et de nouer les rênes des chevaux de carrosse ou autre voiture. ENRÊNOiRE, subst. fém., bois pour attacher les rênes des chevaux. ENRHUMER, v. act., causcruH rhume; — s'en- rhumer, V. pron., gagner un rhume. ENRICHI , E, part, passé de enrichir. — Se dit suhsianlivemeut, au propre, en parlant des personnes : cet homme a toute la morgue d'un nouvel enrichi. ENRICHIR , V. act., rendre riche ; donner du bien et des richesses. — Fig., orner : la mé- moire s'enrichit par la lecture. ENRÔLEMENT, subst. masc, l'actiou d'enrôler ou de s'enrôler. — Acte où l'enrôlement est écrit. ENRÔLER , V. act., mettre, écrire sur le rôle. 11 se dit plus particulièrement des soldats, des matelots. ENRÔLEUR, subst. masc, nom des gens chargés autrefois d'enrôler lesjeunes gens pour le ser- vice militaire. ENROUEMENT, subst. masc, état de celui qui est enroué, ENROUER, V. act., rendre la voix rauque et moins nette : le brouillard Va enroué. ENROuiLLER, v. act., rendre rouillé. — On dit fig. : l'oisiveté enrouiUe l'esprit. — s'enrouil- i.ER, V. pron., amasser de la rouille. ENROULEMENT, subst, m.isc., actiou d'enrou- ler, de s'enrouler : V enroulement des feuilles dans le bourgeon. ENROULER, V. act., rouIcr une chose autour d'une autre, ou sur elle-même. ENRUBANNER («'), V. prou., SC couvrir dc ru- bans. ENSANGLANTER, V. act., remplir de sang, souiller de sang. — Fig. : ce tyran a ensanglanté ENT 177 ENT son règue a été cruel, a fait mourir I)eaucoup de monde. ENSEIGNE, subst. fém., marque, indice ser- vant à faire reconnaître quelque chose. — Ta- bleau que l'on attache à la porte d'un marchand, d'un aubergiste. — Signe militaire : les enseignes romaines. — On le disait autrefois des dra- peaux de l'infanterie, et on le dit encore dans ces phrases : tambour battant et enscicfnes dé- ployées. Ils marclient enseigne déployée. ENSEIGNE, subst. masc, officier qui a une enseigne^ qui porte le drapeau : enseigne de marine, de gendarmerie. ENSEIGNEMENT, subst. masc, précepte , in- struction. ENSEIGNER, V. act., iustruiie, donner à quel- qu'un des connaissances qu'il n'avait pas. — Faire connaître : enseignez-mo\ telle rue. ENSEMBLE, adv., l'uu avec l'autre. — Simul- tanément , en même temps : les deux adver- saires tirèrent ensemble. ENSEMBLE, subst. masc, ce qui résulte de l'union des parties difîérentes qui composent un tout. — L'ensemble de l'univers. ENSEMENCER, V. act. , jeter de la semence dans, une terre. ENSEVELI, E, part, passé de ensevelir. ENSEVELIR, V. act., cuveloppcr daus uu drap ou autre étoffe un corps, pour le mettre en terre. — Fig. : s'ensei'e/ir sous les ruines d'une place , s'y faire tuer en la défendant jusqu'à l'extrémité. ENSORCELER, V. act., causcr, par de préten- dus sortilèges ou maléfices, quelque maladie. ENSUIVRE [s'], V. pron., suivre immédiate- ment. ENTABLEMENT, subst. masc, Saillie qui est au hautdes murs d'un bâtiment, et qui en soutient la couverture. ENTAILLE, subst. fém., coclic failc dans une pièce de bois, espèce de fracture du crâne. — Coupure dans les chairs. ENTAILLER, V. act., faire une entaille dans une pièce de bois pour y emboîter une autre pièce. ENTAMER, V. act., fairc une petite déchirure, une petite incision : nifamer la peau, la chair. — Oler une petite partie d'une chose entière: entamer un pain , un pâté. ENTAMLRE, subst. fém., petite incision, pe- tite déchirure. — Le premier morceau qu'on a coupé du pain. ENTASSEMENT, subst. masc. , auias de plu- sieurs choses entassées les unes sur les autres. ENTASSER, V. act.. mettre en tas, mettre plu- sieurs choses les unes sur les autres. — Fig. , accumuler. ENTENDEMENT, subst. masc, facultéde l'àme par laquelle elle entend, elle conçoit. — Juge- ment, bon esprit. ENTENDEUR, subst. masc, qui entend et con- çoit bien. — Prov. : à bon entendeur demi-mot ; un homme intelligent comprend avec peu de paroles. ENTENDRE, V. act., reccvoir l'impression des sons. ENTENDU, E, part, passé d'entendre, et adj., ouï. — Conçu. — Intelligent, habile. — En parlant des cboses, bien ordonné, assorti : édifice, ta- bleau , discours bien ou mal entendu, dont le dessin est bon ou mauvais. ENTENTE, subst. fém., interprétation qu'on donne à un mot qui a plus d'un sens : mots à double entente, à deux ententes. ENTER, V. act., greffer. ENTÉRINER, V. act., ratifier juridiquement uu acte qui ne pourrait valoir sans cette formalité. — Admettre une requête et en adjuger les con- clusions , entériner une grâce. ENTERRÉ, E, part, passé de enterrer, et adj. : maison enterrée., jardin enterré, dont la situa- tion est trop basse. ENTERREMENT, subst. masc, actiou de met- tre un corps mort en terre. — Convoi funèbre, funérailles. ^!(^f^i« EntorrcmcnL ENTERRER, V. act., cufouir. mettre dans la terre. — Mettre en terre une personne morte. — Cet homme-lâ nous enterrera tous, vivra plus longtemi)s que nous. — Fig., tenir caché : enter- rer ses talents. ENTÊTEMENT, subst. luasc. , attachement ob- stiné dune personne à ses opinions, à ses goûts, à ses projets. ENTÊTER, V. act., faire mal à la tête, envoyer à la tête des vapeurs fâcheuses et inconnnodes: le charbon entête. ENTICHER, V. act., s'eugoucr d'une opinion. — Connnencer à gâter. Il s'emi)loie surloul au ENT 178 ENT participe : ces fruits sont un peu eniirlK'a, un peu gâtés. ENTIER, adj. masc. ; au fém., entière, qui a (ouïes ses parties, ou que l'on considère dans toute son étendue. On le dit élégannuent dans les choses morales : cnlière confiance en Dieu. — Obstiné, opiniâtre : c'est un esprit fort entier. ENTIÈREMENT, adv., tout à fait, en entier. ENTONNER, V. act., vcrscr une liqueur dans un tonneau. ENTONNOIR, subst. uiasc, instrument avcC le- quel on entonne une liqueur. ENTORSE, subst. fém., extension subite et vio- lente des tendons et des ligaments d'une arli- culation : entorse au pied, au poignet. ENTORTILLER, V. acl., envcIoppcr tout autour en tortillant. — Fig-, exprimer quelque chose d'une manière obscure : entortiller son style. — Fam. : entortiller quelqu'un, l'amener à nos fins malgré lui. ENTOUR {à r), expression adv., aux environs. Voy. ALENTOUR. ENTOURAGE, subst. masc, ornements qui en- tourent. — 11 se dit fig. et fam. des entours de quelqu'un : cet homme a un mauvais entou- rage. ENTOURER, V. act., environner, ceindre, se tenir ou se mettre tout autour : entourer une ville de murailles. — Entourer une personne de soins. ENTRAÎNER, V. act., traîner avec soi. — Au lig., il se dit de tout ce qui nous porte à quelque chose avec force et malgré nous : cet orateur entraîne tous les esprits . Il lire le chariot cl l'cnlraînc. ENTRAVER, V. act., mettre des entraves aux pieds des chevaux. ENTRAVES, subst. fém. plur., liens qu'on met aux pieds des chevaux pour empêcher qu'ils ne s'enfuient. — Au fig., obstacle, empêchement. ENTRE-BÂiLLÉ, E, part, passô de entrc-bâiller, et adj.; il se dit d'une porte ou d'une fenêtre qui n'est pas entièrement fermée. ENTRE-KÀiLLER, V. act., cutr'ouvrir légère- ment. ENTRECHAT, subst.masc, saut léger et brillant pendant lequel les deux pieds du danseur se croisent rapidement pour retomber à la pre- mière position. — Au plur. , des entrechats. ENTRE-CÔTES, subst. masc, niorccau dcviandc coupé entre deux côtes ; un bon entre-côtes. — Au plur., des entre-côtes. ENTRECOUPER, V. act., coupcr cu divers en- droits, interrompre : différents canaux entre- coupent le jardin. — On dit fig. : un discours en- trecoupé de citations. ENTRÉE, subst. fém., lieu par où l'on entre: Ventrée de la ville, de la maison ; et, par exten- sion, Ventrée ô'un soulier, d'un chapeau. ENTRELACEMENT, subst. masc, mélange de plusieurs choses mises et entrelacées les unes dans les autres. ENTRELACER, V. act., mettre l'un dans l'autre. ENTRELARDER, V. act., faire entrer du lard dans une pièce de chair. — Une viande entre- tardée^ mêlée de gras et de maigre. RNTREMETS, subst. masc, ce qui se sert sur la table entre les services, et particulièrement après le rôti, et avant le fruit. ENTRE-PONTS, subst. masc, l'étage compris entre les deux ponts d'un vaisseau. — Au plur., des entre-ponts. ENTREPOSER, V. act., mettre des marchan- dises dans un entrepôt, dans un lieu oij elles sont gardées. ENTREPOSEUR , subst. masc. , commis à la garde des marchandises entreposées. ENTREPÔT, subst. masc. , lieu de réserve où l'on fait magasin de quelques marchandises, pour les venir reprendre au besoin. ENTREPRENANT, E, adj., hardi, téméraire, qui entreprend sur le droit d'autrui. ENTREPRENDRE, V. act., picndrc la résolution de faire quelque action, quelque chose, à cer- taines conditions; faire un marché à forfait. ENTREPRENEUR, subst. masc; au féin., entre- preneuse, celui, celle qui se charge, qui entre- prend de faire quelque bâtiment ou quelque espèce d'ouvrage que ce soit. entrepris, e, part, passé de entreprendre, et adj., embarrassé : j'ai la tête entreprise. — Per- clus : il est entrepris d'un bras. ENTREPRISE, subst. fém., actiou d'entrepren- dre ; ce qu'on a entrepris de faire : belle et glorieuse entreprise. ENTRER, V. neut., ce chapeau n'entre pas bien dans la tête : la tête n'y entre pas bien. — Entrer en condition, au service de quelqu'un, devenir domestique. — Passer du dehors de- dans. ENTRESOL, subst. masc, étage ménagé entre deux planchers un peu éloignés, dont l'espace est partagé par un autre plancher : entresol bien éclairé. ENTRETENIR, V. aci., Icuir enscmblc : cette pièce de bois entretient toute la charpente. — Tenir en bon état : entretenir un bâtiment, les ponts. ENTRETIEN, subst. masc, dépense que Ton fait pour maintenir une chose en étal. — Ce qu'il faut pour les besoins d'une personne , d'une famille , d'une armée. ENV 179 EPA ENTKEVOJK, V. ac(.,voir iriipaifaiteiiient ou en passaiil : il ne voit qu'imparfaitement , il ne fait qu'entrevoir. i':MUEVLii, suljsl. tem., l'acUou de se voir avec quelqu'un en certain lieu, ordiiiairemeni pour allaire. Entrevue. lîNTu'ouvERT, E, part, passé de enlf ouvrir, et adj., qui est un peu ouvert. entr'ouvrir, V. act., ouvrir un peu. — s'en- tr'ouvrir, V. pron. ENUMERATION, subst. fém. , dénombrement de plusieurs choses. ÉNUMÉRER, v. act., dénombrer. envahir, v.act., usurper, prendre par force, par violence, par fraude, injustement. envahissement, subst, masc, action d'en- vahir. envahisseur, subst. masc, qui envahit. ENVELOPPE, subst. fém., tout ce qui sert à envelopper et à couvrir quelque chose, Ven- veloppe d'un paquet. — Apparence, forme exté- rieure : souvent une enveloppe épaisse nous cache un esprit fin. ENVELOPPER, V. act., couvrir d'une enve- loppe, mettre dans une enveloppe. — Cacher, déguiser : envelopper la vérité sous des fic- tions. ENVENIMER, v. act., infccter de venin. — En- venimer une plaie, la rendre plus difficile à guérir. — Fig. : enwmmer les discours, les ren- dre d'une manière odieuse. ENVERS, subst. masc. , côté le moins beau d'une étoffe, qui est opposé à l'endroit. ENVERS, préposition, à l'égard de... : il est charitable envers les pauvres. ENVIE, subst, fera., déplaisir qu'on a du bien d'autrui. — Besoin : avoir envie de boire, de manger. ENVIER, v. act., porter envie; être envieux du bonheur d'autrui. — Désirer. ENVIEUX, subst. et adj. masc; au fera., en- vieuse, celui, celle qui porte envie à quel- qu'un : un envieux., une envieuse. ENVIRON, adv. et prép., à peu près; un peu plus ou un peu moins : son armée était d'en- viron trente mille hommes. environnant, E , adj., qui environne : les lieux environnants; le terrain environnant. ENVIRONNER, V. act., cntourer. — Enfermer. — Etre autour de ENVIRONS, subst. masc. plur., lieux circon- voisins : Paris et ses environs. ENVISAGER, V. act., regarder une personne au visage. — Au fig., considérer en esprit. ENVOI, subst. masc, action par laquelle ou envoie. — Choses envoyées. ENVOLER (s'), v. pron., s'enfuir en volant. — Au fig., passer rapidement : le temps, l'occa- sion s'envole. ENVOYER, v. act., dépêchcr quelqu'un à... ou vers... — 11 se dit au fig. des choses : le vin envoie des fumées à la tête. ÉPAGNEUL, E, subst. , sortc de chien de chasse dont la race vient d'Kspagne. Un épagncul et un perroquet. ÉPAIS, subst. masc, épaisseur : cette poutre a un pied d'épais. — Adv. : il ne faut pas semer si épais. ÉPAIS, adj. masc; au fém. , épaisse, qui a de répaisscur. — Fig., grossier, lourd, pesant, qui a de la peine à comprendre. épaisseur, subst. fém., profondeur d'un corps EPE 180 EPI solide. — Densité : épaisseur des brouillards, des ténèbres. ÉPAISSIR , V. act. , rendre épais : le sucre épaissit le sirop. épa>cheme:^t, subst. masc. , action de s'é- pancber, effusion : épanchemenl de cœur, de joie. ÉPANCHER, V. act., verser doucemeiil. — Au fig., épancher son cœur, l'ouvrir avec confiance à un ami. ÉPANOUIR, V, act., il est usité seulement dans cette phrase proverbiale : épanouir la rate, ré- jouir. — S'ÉPANOUIR, V. pron., s'élargir, se dé- plier, s'ouvrir, en parjantdesfleurs. — Fis. : son visage, son front s'épanouit, devient serein. ÉPANOUISSEMENT, subst. masc., l'action de s'épanouir : Vépanouisscmentjles fleurs. — Fig., épanouissement de la rate, du cœur. ÉPARGNE, subst. fém , économie dans le mé- du cavalier, et d'une pointe faite en forme dé- ; toile pour piquer le cheval. ÉPERONNÉ , E,part. pass, de éperonner, et adj., qui a des éperons : un coq éperonné, une ûeur éperonnée ; il a les yeux éperonnés. ÉPERONNER, V. act., piquer de l'éperon. nage. d'économie ÉPARGNER, V. act. . user fieconomie : épar- gner son bien. — Au fig., avoir quelque ména- gement, quelque égard pour quelqu'un ou pour quelque chose. ÉPARPILLER, V. act., répandre çàetlà. — Par analogie : éparpiller de largent, en dépenser beaucoup en choses frivoles. ÉPARS, E, adj., dispersé. — Placé cà et là, sans aucun ordre. — Avoir les cheveux, épars, en désordre. ÉPAULE, subst. fém., partie du corps de l'homme, qui est double, au haut du tronc ou au dos, et i^qui se joint au bras. — On le dit aussi de quelques animaux : épaule de mouton, de veau, etc. ÉPAULER , V. act. , assister, aider, appuyer. — Epauler des troupes, les mettre à couvert du canon par un épaulement. EPAULETTE, subst. fém., petite bande detoile sur l'épaule de la chemise. — Galon de laine, de soie, d'or ou d'argent appliqué sur l'épaule d'un militaire. — Pièce de charpente . dans la- quelle entre une autre pièce entaillée elle- même sur son plat. ÉPAULiÈRE, subst. fém. , la partie de l'ar- mure d'un cavalier qui couvre et défend l'é- paule. ÉPÉE, subst. fém., sorte d'arme offensive. — La profession militaire : quitter la robe pour Vépée. ÉPÉE-DE-MER, subst. fém., daupliin, espèce de requin. épeler, V. act., nommer, appeler les lettres et les assembler pour en former des syllabes et des mots. ÉPELLATioN, subst. fém., actiou, art d'épe- 1er. ÉPERDU , E, adj. , troublé par la crainte, ou par quelque autre passion. ÉPERDUMENT, adv. , violemment , passionné- ment. ÉPERON, subst. masc, pièce de fer compo- sée de deux branches qui embrasse/it le talon Le cavalier éperonné son cheval. ÉPERONNiER, subst. masc, artisan qui fait et qui vend des éperons, des mors etdesélriers. ÉPERViER, subst. masc, filet de pécheur, en forme de cloche. — Oiseau de proie. ÉPHÉMÈRE, adj. des deux genres, qui ne dure qu'un jour : fièvre éphémère; insecte éphé- mère. ÉPI, subst. masc, la tête du tuyau du blé. du seigle, de l'orge, de l'avoine, qui contient le grain. ÉPiCE. subst. fém., drogue aromatique, chaude et piquante, dont on se sert pour as- ! saisonner les viandes. — ^n'ind' épices, pain fait I de farine, de mieletd'epicfs. j ÉPicÉ, E, part, passé de épicer, et adj. : sau- ces trop épicées. ! ÉPICER. v. act., fissaisonner avec des épices. ÉPI 181 EPO ÉPICERIE, subst. fém., nom colleclif qui com- prend non-seulement les épices proprement dites, mais encore le sucre, le café, le miel, les drogues. ÉPiDERME, subst. masc, la première peau de l'homme et de l'animal et la plus mince. ÉPIER, V. act., observer quelqu'un, ses ac- tions. — En parlant des choses, être attentif à saisir, à profiler de... : épier l'occasion, le temps, le moment. ÉPiERRER, V. act., nettoyer la terre de pier- res, de gravois. ÉPiEu, subst. masc. arme en forme de hal- lebarde, pour la chasse du sanglier. ÉPiGRAMMATiQUE, adj. dcs deux genres, qui fient de Tépigramme. ÉPiGRAM.MATiSER, V. ueut., faire des épigram- mes. ÉPiGRAMMATiSTE , subst. masc, qui fait des épigrarames. ÉPiGRAMME, subst. fém., petite pièce de vers dont le mérite est dans la dernière pensée, qu'on appelle la pointe , et qui doit être vive, nette et juste. ÉPIGRAPHE, subst. fém., inscription qu'on met sur un édifice public. — Sentence ou devise placée en tête d'un ouvrage d'esprit. ÉPILOGUE, subst. masc, la conclusion de quelque livre ou de quelque ouvrage entier. ÉPiLOGUER, V. act. et neut., trouver à redire, censurer : il épilogue sur tout; épiloguer les actions d'autrui. ÉPiLOGCEUR, subst. mnsc; au fém., épilo- GUELSE, celui, celle qui épilogue, qui aime à épiloguer. ÉPINE, subst. fém., arbrisseau dont les poin- tes ont des piquants. — Le piquant même de cet arbrisseau, et d'autres arbres ou arbustes : il lui est entré une épine dans le pied. ÉPiNETTE, subst. fém., sorte d'instrument de musique. ÉPINEUX, adj. masc ; au fém., épineuse, qui a des épines. — En parlant des choses, plein de difficultés, d'embarras : question, négociation, affaire épineuse. ÉPINGLE, subst. fém., petit brin 'de fil de laiton ou de fer fort délié, avec tète et pointe. — Epingle de diamant , surmontée d'un dia- mant. ÉPiNGLER, V. act., passer des épingles. — s'É- piNGLER, V. pron. ÉPiNGLiER, subst. masc. ; au fém., épingliîîre, celui ou celle qui vend des épingles. ÉPIQUE, adj. des deux genres, il se dit d'un genre de poëme où l'auteur raconte quelque action héroïque, qu'il embellit de fictions. EPISCOPAL, E, adj., qui appartient à l'é- vêque. ÉPiscoPAT, subst. masc, dignité d'évêquc, ou temps pendant lequel une personne est re- vêtue de cette dignité. ÉPISODE, subsl. masc, histoire ( incidente . action accessoire jointe vraisemblablement ou nécessairement à l'action principale d'un poë- me épique, d'une pièce de théâtre ou d'un roman. ÉpisoDiQUE, adj. des deux genres, qui appar- tient à l'épisode, qui sert d'épisode : morceau cpisodique ; scène, action, personnage épiso- dique. ÉPisTOLAiKE. adj. des deux genres, qui con- cerne les épîtres , les lettres : style, genre épislolaire. ÉPiTAPHE, subst. fém., inscription que l'on met ou qui est faite sur un tombeau. ÉPÎTRE, subst. fém., lettre, missive. — Partie de la messe qui précède l'évangile. — Le côté de Pépître , le côté droit de l'autel. — Epltre dédicatoire, etc. ÉPOiNTER, V. act., ôter la pointe à quelque instrument. — s'ÉPOiNTER,v.pron.,s'émousser, perdre sa pointe. ÉPONGE, subst. fém., substance marine, aride et poreuse, dont on se sert pour netloyer et la- ver certaines choses. — Passer V éponge sur un écrit, sur un tableau, l'effacer. — Fig. : passer Véponge sur une action , l'oublier, n'en parler plus. ÉPONGER, V. act,, nettoyer, étancher avec l'éponge. ÉPOQUE, subst. fém., point fixe dans l'his- toire , d'où l'on commence à compter les an- nées. — Fam. : faire époque, être remarqua- ble, notable, en parlant d'un fait, d'un évé- nement. ÉPOUSE, subst. fém., celle qui a épousé un homme. Tn volii^eur ol ma'Iaino son rpouso. EPK 182 ÉOU ÉPOUSER, V. act., prendre pour femme ou pour mari. — Au fig,, prendre les intérêts ou le parti de quelqu'un. — s'épouser, v. pron., se prendre réciproquement en mariage. ÉPOussETER, V. act., secoucr la poussière, l'ôter avec quelque instrument. ÉPOUssEToiR, subst. masc, petit pinceau de poil ou de plumes fort doux qui sert à ôter la poussière ou le duvet. ÉPOUVANTABLE, adj. dcs deux genres, qui cause de l'épouvante. — Par exagération, éton- nant, incroyable, étrange, excessif. ÉPOLVAiNïABLEMENT, adv., d'unc manière épouvantable, excessivement. ÉPOuvANTAiL, subst. masc, haillon qu'on met au bout d'un bâton dans les champs pour épouvanter les oiseaux. — Chose qui fait peur, sans pouvoir faire de mal. ÉPOUVANTE, subst. fém., terreur causée par quelque accident imprévu. ÉPOUVANTER, Y. act., causcF de l'épouvante. ÉPREiNTE, subst. fém., douleur causée par une maladie acre qui donne de fausses envies d'aller à la selle. ÉPREUVE, subst. fém., essai, expérience. Voy. ces deux mots. — Cette cuirasse est à l'é- preuve du mousquet, le mousquet ne la perce point. ÉPROUVER, V. act., essayer arme à feu, un canon. éprouver une Uessenlir. ÉPUISEMENT, subst. masc, étal de ce qui est épuisé : le travail et les veilles l'ont jeté dans u[i grand épuisemenl. ÉPUISER, V. act., tarir, mettre à sec : épuiser un puits, une citerne. — Fig. : épuiser le trésor public. ÉPURATiF, adj. masc; au fém., épukative, qui épure. ÉPURATION, subst. fém., action d'épurer. ÉPURATOiRE, adj. des deux genres, qui épure, qui clarifie. ÉPUREMENT, subst. masc, action de rendre plus pur. ÉPURER, V. act., rendre pur ou plus pur. — Epurer la langue, la rendre plus pure et plus polie. ÉQUERRE, subst. fém., instrument qui sert à tracer, à mesurer les angles droits. ÉQUERRER, V. act., donner à une pièce de bois la forme qui lui convient. ÉQUESTRE, adj. des deux genres : statue ou figure équestre, représentant une personne à cheval. ÉQUILIBRE, subst. masc, état de choses qui, étant pesées, sont d'un poids si égal, qu'elles n'emportent la balance d'aucun côté. — Fig. : mettre , tenir dans Véquilibre , dans l'é- galité. ÉQUILIBRER, V. act., mettre en équilibre. — s'équilibrer, V. pron. Se tenir en équilibre sur les mains. Elu 183 ESC ÈQiiNoxE, subst. masc, les deux temps de l'iuinée où, le soleil passant par i'équateur ou par l'un des points équinoxiaux, la durée de la nuit est égale à celle du jour. ÉQUIPAGE, subst. masc, train, suite. — Équi- page de guerre, de chasse. — Voiture et che- vaux de luxe : il a un équipage. ÉQUIPÉE, subst. fém., action, entreprise, dé- marche indiscrète, téméraire, et qui réussit mal : vous avez fait là une belle équipée. ÉQUiPEiMENT, subst. masc, action d'équiper une flotte, un vaisseau, un soldat, ÉQUIPER , v. act., pourvoir quelqu'un des choses qui lui sont nécessaires : équiper un ca- valier. ÉQUITABLE, adj. des deux gerjres, en parlant des choses, conforme à l'équité : jugement équitable. En parlant des personnes, qui a de l'équilé : homme, juge équitable. ÉQUiTABLEMENT, adv., avec équité. EQUITATION, subst. fém., l'art de monter à cheval. L'équitalion. ÉQUIVOQUE, subst. fém., mot, expression à double sens.— Mot dit ou entendu au lieu d'un autre. ÉQUIVOQUE, adj. des deux genres, qui a un double sens : discours, expression équivoque. ÉBAiLLÉ, E, [)art. passé de éraillcr. et adj. : avoir l'œil éraillé., avoir des filets rouges dans l'œil. ÉRAiLLEMENT, subst. uiasc, renvcrscment de la paupière inférieure. ÉRAiLLER. V. act., tirer une étoffe avec ef- fort, en sorte que les fils se relâchent. ÉRAiLLURE, subst. fém., ce qui est éraillé; marque qui reste à une étoffe de soie ou à une toile quand elle est éraillée. ÈRE, subst. fém., point fixe d'où Ton com- mence à compter les aimées. ÉREJNTER, V. act., rouiprc les reins, ou seu- lement les fouler. — Fatiguer excessivement. ERGO, subst. masc, conclusion d'un argu- ment. ERGOTER, V. ueut., poiutiller, disputer et argumenter sur tout et sans cesse. EHGOTERiE, subst. fém., clucaue sur des ba- gatelles. ERGOTEUR, subst. uiasc : au fém., ergoteuse, pointilleux, qui disputed conteste sans cesse. ériger, V. act., élever, consacrer : ériger une statue, un autel. ERMITAGE, subst. lïiasc, habitation d'un er- mite. — Fig., lieu écarté et solitaire; maison écartée et champêtre. ERMITE, subst. masc, solitaire qui s'est retiré dans un désert pour y servir Dieu. — Vivre en ermite, fort retiré du monde. ERRANT, E, adj., vagaboud, qui erre décote et d'autre. — On appelle ']u\[-erranl un person- nage imaginaire censément condamné à errer jusqu'à la fin du monde. ERRER, V. neut., aller çà et là, à l'aventure. — Se tromper, avoir une fausse opinion. ERREUR, subst. fém., fausse opinion. — Au plur-, dérèglement dans les mœurs : les folles erreurs de la jeunesse. — Faute, méprise : er- reur de calcul. ÉRUDiT, E, adj. et subst., qui a beaucoup d'é- rudition,* docte, savant. ÉRUDITION, subst. fém., grande étendue de savoir, connaissance fort étendue dans toute sorte de littérature. ÉRUPTION, subst. fém. : Véruplion des dents chez les enfants, le moment où les dents sortent de l'alvéole. — En parlant des volcans, sortie prompte cl avec elFort. ÉRYSiPÈLE, subst. iiiasc, t. de médec, ma- ladie de la peau avec inflammation. ESCABEAU, subst. masc. siège de bois assez haut, élevé sur quatre pieds, sans bras ni dossier. ESCADRE, subst. fém., plusieurs vaisseaux réunis sous un seul commandant. ESCADRILLE, subst. fém., petite escadre. ESCADRON, subst. masc, troupe de cavalerie composée ordinairement de quatre compa- gnies. ESCALADE, subst. fém., action d'escalader. ESCALADER, V. act., moutcr avec des échelles sur les murailles d'une ville qu'on assiège. — Par extension, monter dans une maison en franchissant un mur. ESCALIER, subst. masc, suite de degrés, la partie du bâtiment qui sert à monter et à des- cendre. Voy. DEGRÉ. ESCAMOTAGE, subst. iiiasc. art, action d'es- camoter. ESCAMOTE, subst. féui., petite balle de liège que les joueurs de gobelets escamotent. ESCAMOTER, V. act., faire disparaître quelque chose par un tour de main sans qu'on s'en aper- çoive, connue font les joueurs de gobelets, — Par extension, dérober subtilement. Il eslfam. ESCAMOTEUR, subst. luasc ,* au fèm., escamo- teuse, celui, celle (pii escamote. escampette, subst. fém.; il n'a d'usage que dans cette phrase populaire : il a pris tie la poudre iV escampette., il s'est enfui. escapade, subst. fém., action d'un cheval qui s'emporte malgré l'écuyer. — Fig. el fam., échappée. ESCARCELLE, subst. féiu.. grande bourse à l'antique. Il n'est dusaue qu'en |ilai.<.»nlerie : il ESC 184 ESP a rempli son escarcelle ; il vient de jouer, il a vidé son escarcelle. ESCARGOT, suhst. masc, espèce de limaçon à coquille. — On dit d'un homme mal fait, qu'il est fait comme un escargot. ESCARMOUCHE, subst. fém., combat de quel- ques soldats de divers partis. ESCARMOUCHER, V. ueut.. Combattre par es- carmouche. — Il se dit fig. des disputes de l'é- cole : ces deux docteurs escarmouchèrent ou sescarmouchèreiU longtemps. ESCAROLE, suhst. fém., plante potagère qui se mange en salade. ESCARPÉ, E, part, passé de escarper, et adj., qui a une pente fort raide. ESCARPER, V. act., coupcr droit de haut en bas. — Monter à pied. ESCARPIN, subst. masc, sorte de soulier à simple semelle. ESCARPOLETTE, subst. fém., cspèce de siège suspendu par des cordes, sur lequel on est poussé et repoussé en l'air. L'escarpolello. ESCLANDRE, subst. masc, malheur, accident qui fait de l'éclat et est accompagné de quel- que houle. ESCLAVAGE, subst. masc, étal, condition de celui ou de celle qui est esclave. ESCLAVE, subst. et adj. des deux genres, ce- lui ou celle qui a perdu ou engagé sa liberté : un jeune esclave^ une petite esclave. — Au fig., attaché à un emploi qui ne laisse pas de liber- lé : on est esclave dans cette maison. ESCOGRIFFE, subst. masc, qui prend hardi- ment sans demander. — Au fig., homme de Grande taille et mal bâti dont on veut se mo- quer. ESCOMPTE, subst. masc, t. de commerce, la remise que fait le créancier, ou la perte à la- quelle il se soumet en faveur du paiement an- ticipé d'une somme avant son échéance. ESCOMPTER, V. act., faire l'escompte. Autre- fois on disait excompler. ESCOMPTEUR, subst. masc, celui qui fait l'es- compte. ESCORTE, subst. fém., troupo qui accompagne un officier, un convoi, pour les mettre à cou- vert de l'insulte des ennemis. ESCORTER, V. act., faire escorte, accompa- gner quelqu'un pour le guider, protéger et conduire. ESCOUADE, subst. fém., certain nombre de gens de pied détachés d'une compagnie et com- mandés par un chef subalterne. ESCRIME, subst. fém., art de faire des armes: maître d'escrime, salle d'escrime. ESCRIMER, V. neut., faire des armes, s'exer- cer, se battre avec des fleurets. — Fig. etfam., disputer, débattre, contester. On dit mieux s'escrimer. ESCROC, subst. masc, fripon, fourbe qui vole quelque chose par impudence, par artifice. ESCROQUER, V. act., voler par fourberie, par ruse. ESCROQUERIE, subst. fém.. action d'escroquer. ESPACE, subst. masc, étendue de lieu, depuis un point jusqu'à un autre. — Prov. : se prome- ner dans les espaces imaginaires , se former des visions. ESPACEMENT, subst. masc, la distance qu'il y a entre des choses espacées. ESPACER, V. act., ranger les choses de telle manière qu'il y ait entre elles l'espace néces- saire. ESPADON, et non, comme dit le peuple, espa- DRON, subst. masc, grande et large épée à deux mains. ESPAGNE, subst. propre fém., grand royaume de l'Europe. ESPAGNOL, E, adj. et subst., d'Espagne. Femme espagnole. ESPAGNOLETTE, subst. fém., sortc de ferrure servant à fermer les fenêtres. ESPALIER, subst. luasc, arbre qui est atlaché à la muraille en forme d'éventail ouverl. ESPÈCE, subst. fém., t. de logique, idée com- mune qui est sous une autre plus universelle, qu'on appellegenre. L'espèce contient plusieurs individus. — Sorte. Il se dit des choses : poires, ESQ 185 EST pommes d'une i)elle espèce ; et des personnes , mais seulement dans le style critique ou mo- queur : quelle espèce d'homme, nous avez-vous amené là? c'est une pauvre espèce d'hommeT' ESPÉRANCE, subst. f6m., attente d'un bien qu'on désire et qu'on croit qui arrivera. — La personne ou la chose de laquelle on espère : il est Yespérance de toute la famille. — L'une des trois vertus théologales. ESPÉRER, V. act., avoir espoir, être dans l'at- tente d'un bien à venir : espérer une succession, une meilleure fortune. On dit aussi neutrale- ment: espérer en Dieu: j'espère en votre justice; y espère de votre bonté que... ESPIÈGLE, adj. et subst. des deux genres, jeune bomme, jeune fille qui a de la vivacité et qui fait de petites malices. Il est familier. ESPIÈGLERIE, subst. fém., malicc, action d'es- piègle. Il est familier. ESPiNGOLE, subst. fém., t. de mar,, espèce de fusil fort court et dont le canon est évasé. On le charge de sept à huit balles. ESPION, subst. masc, espionne, subst. fém., celui, celle qui épie, qui observe la conduite de quelqu'un. ESPIONNAGE, subst. masc. , action d'espionner ; métier d'espion : V espionnage est un métier in- fâme. ESPIONNER, V. act. et neut., observer, épier; servir d'espion. ESPLANADE, subst. fém., lieu aplani et débar- rassé de tout ce qui pouvait l'encombrer. ESPOIR, subst. masc, espérance. ESPRIT, subst. masc, l'àme de l'homme : rendre Vespril, mourir. — Le souffle, le vent de la respiration étant regardé comme le principe de la vie animale , on a nommé par analogie esprit, le principe de la pensée et de l'intelli- gence. C'est dans ce sens que l'on dit : Vespril est prompt , la chair est faible. — Imaginant ensuite que cet esprit peut exister séparé du corps, on a nommé esprit tout être incorporel doué, ou supposé doué de pensée et d'intelli- gence : Dieu est un pur esprit; les anges sont des esprits; les démons sont des esprits ma- lins. ESQUIF, subst. masc, petit canot qui sert à divers usages dans la navigation. Des csquiTs. ESQiiNANCiE, et non esquilancie. subsl. fr>ni., t. de médec , inllamnialion violente Y^\me\ étage; il occupe le second étage. — Fig., degré d'élévation, état, condition, etc. : gens de haut, de bas étage. ÉTAGER , V. act., il ne se dit guère que dans étagerle^ cheveux, lès couper [)ar étages. ÉTAGÈRE, subst. féui. , place graduée sur la- quelle on range les briques ou tuiles. — Meu- ble de luxe à tablettes rangées par étages. ÉTAi, subst. masc, pièce de bois dont on se sert pour appuyer une muraille, etc. — Au lig., appui. ÉTAiEMENT, subst. masc , action d'étayei-. — Ktfet de cette action. — Plancher qui soutient les voûtes en plafond. ÉTAiN, subst. masc. , sorte de métal blanc : élain gris, élain de glace. ÉTAL, subst. masc, table sur laquelle le bou- cher débite sa viande. — Au plur., étaux. ÉTALAGE, subst. masc. , expositio!) de mar- chandises à vendre. — Droit qu'on paie pour étaler. — Fig., ajustement, parure de femmes. — Faire étalage de son esprit, de ses talents, etc. , en faire parade avec affectation. ÉTALAGISTE, subsl. et adj. des deux genres , marchand, marchande qui étale. ÉTALEi!, V. act., exposer-ei» vente des mar- chandises. — Fig., montrer avec ostentation : étaler son esprit, ÉTAMAGE, subst. masc, action d'élamer. ÉTAMER , V. act. , enduire d'étain fondu les vaisseaux de cuivre, certains ouvrages de fer, etc. — Elamer une glace, y mettre le tain. ÉTAMEUR, sul;st. masc. ; au fém. étamelse , celui, celle qui étame. étamine, subst. fém., sorte d'étoffe de laine. — Morceau d'étoffe claire pour passer el filtrer les liqueurs. ÉTANCHER, V. acl., arrêter lécoulement d'uiie ciiose liquide qui s'enfuit par quelque ouver- ture : élanchcr le sang; élunclier ses larmes , ce>ser de pleurer; étanchcr les larmes d'une personne aûligée, la consoler. — lig. : étanclier la soif des richesses, des honneurs, la satis- faire. ÉTANG, subst. masc, grand amas d'eau sou- tenu par une chaussée, et où Ion nourrit du poisson. Ruines .sur le bord ti'im i^lani;. ÉTAPE, subst. fém. . ce qu'on distribue aux troupes pour leur subsistance, quand elles sont en route. — Lieu où se fait celte distribu- tion. ÉTAT, subst. masc, disposition dans laquelle se trouve une personne, une chose, une alVairc. — Liste, resiislre : état des pensions, etc. ÉTAT-MAJOR, subsl. uiasc — Au plur. , des étals-majors. ÉTATs-rMs , subst. propre masc plur.. repu- ETE 188 ETO ■^'^ blique de l'Amérique septentrionale divisée en vingt-quatre étals. ÉTAu, subst. masc. , machine dont les serru- riers et autres ouvriers se servent pour tenir fermes et serrées les pièces qu'ils travaillent. ÉTAYER, V. act., appuyer avec des étais : flayer une muraille. — On dit aussi fig. : étaycr la fortune chancelante de son ami. ÉTEiGNOiR, subst. masc, instrument creux en forme d'entonnoir, avec lequel on éteint une chandelle, un cierge, etc. ÉTEINDRE, V. act., faire mourir, étouffer le feu. — Faire cesser l'action de la lumière. — Au fig. : affaiblir, amortir : éteindre les couleurs, les lumières d'un tableau; faire cesser : élein- dre la guerre. ÉTEINT, E, part, passé de éteindre, et adj. : avoir les yeux éleinls , sans feu et sans viva- cité. — Il a la voix éteinte, il a la voix faible; on a peine à l'entendre parler. ÉTENDAGE, subst. masc, cordes tendues ou perches sur lesquelles on fait sécher des feuil- les imprimées, des laines, des étofTes, etc. ÉTENDARD, subst. masc, enseigne de cavale- rie. — Pavillon sur les galères. — Fig., suivre les étendards de quelqu'un , embrasser son parti. L'étendard lurc est une queue de cheval. ÉTENDRE, V. act. , déployer. : étendre du linge, un tapis ; étendre les bras ; oiseau qui étend ses ailes. ÉTENDU, E, part, passé de étendre , et adj. , qui est déployé. — Couché de son long. — Quia de l'étendue; spacieux. ÉTENDUE, subst. fém., longueur : Vétendue d'un territoire. — Long espace de temps : Vé- tendue des âges, des siècles. ÉTERNEL, subst. masc. , Dieu : adorons l'^"- lernel. ÉTERNEL, adj. masc. ; au fém., éternelle, la ^\o\VQ éternelle. — Abusivement, qui doit durer si longtemps qu'on n'en sait pas la fin : procès éternel^ des haines éternelles. ÉTERNELLEMENT, adv., saus Commencement ni fin. — Continuellement, sans cesse. — Long- temps. ÉTERNISER, v. act., rendre éternel; par exa- gération , et seulement dans le sens de faire durer longtemps : éterniser son nom , sa mé- moire. ÉTERNITÉ, subst, fém., durée'qui n'a ni com- mencement ni fin : V éternité de Dieu. — Durée qui a un commencement et qui n'a point de fin : éternité de bonheur ou de tourments. ÉTERNUER, V. neut., faire un éternuement. ÉTERNUEUR , subst. masc. ; au fém., éter- NUEUSE , celui, celle qui éternue souvent. ÉTERNUEMENT, subst. masc. mouvcmcnt con- vulsif des muscles qui servent à l'expiration, causé par quelque picotement qui se fait au fond des narines. ÉTHER, subst. masc, liqueur Irès-spiritueuse, très-volatile, qu'on extrait de Lalcool ou es- prit-de-vin. ÉTiNCELANT, E, adj., qui étincelle; brillant, plein de feu, pétillant, ÉTiNCELER, V. ueut., briller, jeter des éclats de lumière. ÉTINCELLE, subst. fém., petite bluette qui sort du feu ou des corps durs qui se choquent.-— Au fig., en parlant des lumières de l'esprit; il n'a pas une étincelle de bon sens, de raison. ÉTIOLÉ, E, adj., on dit d'une plante, d'une branche, qu'elle est étiolée, quand elle s'élève a une hauteur extraordinaire, sans prendre de couleur ni de grosseur. ÉTiOLEMENT, subst. masc, maladie des plan- tes étiolées. ÉTIOLER, V. act., faire éprouver à une plante l'altération de l'étiolement. — s'étioler , y. pron., s'altérer, en parlant des plantes qui vé- gètent dans l'obscurité. ÉTiQUE, adj. des deux genres, atteint de la fièvre élique. — Maigre , décharné. ÉTIQUETER, V. act., mettre une étiquette — s'étiqueter, V. pron. ÉTIQUETTE, subst. fém., petit écriteau qu'on attache sur un sac de procès, à des sacs d'ar- gent, à des liasses de papiers. — Cérémonial des cours, qui règle les devoirs extérieurs des rangs, des places, des dignités. ÉTIRER, V. act., dans plusieurs métiers : éten- dre, allonger. ÉTisiE, subst. fém., phthisie, maladie qui consume et dessèche toute l'habitude du corps. ÉTOFFE, subst. fém., drap, tissu de fil, de co- ton, de laine, de soie, servant à faire des ha- bits ou à garnir des meubles.— Matière de quel- ques autres ouvrages de manufacture : il n'y a pas assez d'étoffe à ce chapeau. ÉTOFFÉ, E, part, passé de étoffer, et adj. ; fam. : un homme étoffé, bien vêtu, bien meu- blé, à son aise. ÉTOFFER , V. act. , garnir de tout ce qui est nécessaire, soit pour la commodité, soit pour l'agrément. ÉTOILE, subst. fém., astre, corps lumineux qui brille au ciel pendant la nuit. ÉTOILE, E, adj., semé d'étoiles.— Une bou- teille e7oï/e'e, fêlée en forme d'étoile. ÉTOiLER, V, act. , fêler en étoile : étoilcr un verre. ETR 189 ETR ÉTOLE, subst. féiïi., longue bande d'étoffe d'une certaine largeur par le bas, que le prêtre met sur le cou et croise sur restornac. ÉTONNAMMENT , adv. , d'uue manière éton- nante. ÉTONNANT, E, adj., quï étonne, qui sur- prend. ÉTONNEMENT, subst. masc. , surprise causée par quelque chose d'inattendu. ÉTONNER, V. act., Surprendre par quelque chose d'inopiné. ÉTOUFFADE, subst. fém., sauce ou prépara- tion pour manger certain gibier, surtout la perdrix. ÉTOUFFANT, E, adj., qui fait qu'on étouffe, qu'on respire mal : chaleur étouffante. ÉTOUFFEMENT, subst. masc, sorte de suffoca- tion, difficulté de respirer: d'où vient cet élouffement ? ÉTOUFFER, V. act., suffoquer, ôter la respira- tion, faire mourir en suffoquant. — Fig., sup- primer, cacher, dompter : étouffer une affaire , une querelle, empêcher qu'elles n'éclatent. — Fam. : étouffer de rire, rire avec excès. — s'é- touffer, V. pron. ÉTOUFFoiR , subst. masc, espèce de cloche ou de boîte de métal pour étouffer des char- bons. ÉTOUPE, subst. fém., la partie la plus gros- sière, le rebut de la filasse, du chanvre ou du lin. — Fig. : mettre le feu aux étoupcs, échauffer, exciter à la vengeance, à la révolte. ÉTOUPER, V. act., boucher avec des étoupes. ÉTOURDERiE, subst. fém., action d'étourdi, ou habitude de faire des actions d'élourdi. ÉTOURDI, E, subst. et adj., qui agit avec im- prudence, avec trop de précipitation. ÉTOURDiMENT,adv.,età /'ÉTOURDIE, loc. adv., d'une manière étourdie. ÉTOURDIR, V. act., causer dans le cerveau quelque ébranlement qui trouble la fonction des sens : il lui donna sur la tête un coup de bâton qui Vétourdit. — Rompre la tête à force de bruit et de criaillerie : étourdir \es oreilles. — Etourdir la douleur, l'endormir, la calmer. ÉTOURDISSANT, E, adj., qui étourdit. ÉTouRDissEMENT, subst. masc, cffct do l'ac- tion qui étourdit. ÉTOURNEAu, subst. masc, oiseau noirâtre, marqué de petites laches grises. — Fig., jeune homme qui veut faire le capable. ÉTRANGE, adj. des deux genres, qui n'est pas dans l'ordre et l'usage commun. ÉTRANGEMENT, adv., d'uuo manière étrange. ÉTRANGER, subst. iiiasc. ; au fém., étrangère, qui est d'une autre nation : climat, yaiys étran- ger; coutumes, lois, plantes <'7r«rjsolumcnt, s'exé- cuter, vendre de son bien pour payer ses dettes. EXÉCUTEUR, subst. masc; au fém., exécu- trice, celui, celle qui exécute. — On appelle exécuteur, exécutrice testamentaire, celui, celle qu'un testateur a chargé de l'exécution de son testament: elle est son ea;Y'cw(r/ce testamentaire. — V exécuteur^ le bourreau. exécutif, adj.masc; au fém., executive, qui appartient à l'exécution. Il se dit du pouvoir de faire exécuter les lois : pouvoir exécutif. exécution , subst. fém., action d'exécuter : exécution d'une entreprise, exécution d'un bal- let, d'un opéra; Y exécution à' nn criminel. EXEMPLAIRE, subst. masc-, copie imprimée de quelque ouvrage. EXEMPLAIRE, adj. dcs deux gcures, qui donne l'exemple, qui peut servir d'exemple. EXEMPLAIREMENT, adv., d'uuc manière exem- plaire. EXEMPLE, subst. masc, action vertueuse ou vicieuse qu'on doit suivre ou fuir ; modèle. EXEMPLE, subst. fém., patron, modèle sur lequel l'écolier qui apprend à écrire forme ses caractères. EXEMPT, subst. masc, sorte d'officier. EXEMPT, E , adj., qui n'est point sujet à... EXEMPTER, V. act., rendre Qxem^i: exempter de servir; nul n'est exempt de la mort. — s'exempter, V. pron., se dispenser : je ne puis m" exempter de rendre cette visite. EXEMPTION, subst. féiïi., droil, grâce, privi- lège qui exempte. EXERCER, V. act., dressor, former, instruire: ea^crcer des soldats, des acteurs. — Pratiquer: exercer un art , la médecine. — Exercer son corps, ses jambes, faire de l'exercice. — Exer- cer sa mémoire, apprendre souvent par cœur. Ces jeunrs filles «'exercent à saiJler à la corde. EXERCICE, subst. uiasc., action par laquelle on s'exerce. — Pratique. — Fonction d'un em- ploi : Vccercice est bon pour la santé. EXERGUE, subst. masc, petit cspacc pratiqué au bas du type d'une médaille pour iiioUro une inscription, une date, une devise, EXHALAISON , subst. féni., fumée ou vnj>eur qui sort d'une substance et qui se répand dans l'air. 25 EXO 194 EXP EXHALER, V. flct., pousser liors de soi et en l'air, en parlant des vapeurs , des odeurs , des esprits. Fig. : exhaler sa colère, sa douleur, la manifester extérieurement. EXHAUSSER, V. act., élcvcr plus haut un bâ- timent , un plancher. EXHÉRÉDATioN, subst. fém., acte par lequel on déshérite un héritier naturel. EXHIBER , V. act. , représenter en justice , montrer : exhiber un contrat , des titres. EXHIBITION , subst. fém. , représentation de quelque pièce. EXHORTATION, subst., fém. discours par le- quel on exhorte. — On appelle aussi exhor- tation, un discours chrétien et pieux qu'on fait pour exciter à la dévotion. EXHORTER , V. act. , tàcher de porter à quel- que chose ; exciter : exhorter à la paix, à bien faire. EXHUMATION, subst.fém., action par laquelle on exhume un corps en vertu d'une ordon- nance de justice. ^ EXHUMER, V. act., déterrer un corps avec or- dre de la police. EXIGEANT, E, Jidj., qui est dans l'habitude d'exiger trop de devoirs , d'attentions. 11 est aussi subst. : c'est un exigeant. EXIGENCE, subst. fém. : selon V exigence du cas, selon que la chose l'exige. EXIGER, V. act., demander quelque chose de quelqu'un , l'obliger à faire quelque chose : exiger des attentions , des égards. EXIGIBILITÉ, subst. fém., qualité de ce qui est exigible. EXIGIBLE, adj.. des deux genres, qu'on peut exiger : dette exigible. EXIGU , Ë, adj., petit, modique : un repas exigu., une somme exiguë. EXIGUÏTÉ, subst. fém., modicité , petitesse. EXIL, subst. masc, éloignement d'un lieu par ordre du gouvernement. — Lieu où cet ordre oblige à se retirer. EXILÉ, E , subst. , qui est en exil. — Au fig., éloigné , abseat. EXILER, V. act., envoyer en exil; reléguer. — s'exiler , V. pron., s'éloigner, s'absenter, se retirer. EXISTANT, E , adj., qui existe. existence, subst. fém., être actuel, état de ce qui existe. EXISTER, V. neut. , être actuellement, avoir l'être. — Celte dette n'existe plus, est éteinte : il existe peu d'hommes consciencieux. EXODE, subst. prop. masc. , nom du second livre de l'Ancien Testament. ExoRABLE, adj.dcs deux genres, qui peut être fléchi. EXORBiTAMMENT, adv., avcc excès ; d'une manière exorbitante. EXORBITANT, E , adj., OXCCSSif. EXORCISER , V. act. , uscr d'exorcismes pour chasser le enable du corps d'un possédé. — Fig., presseir fortement; exhorter. EXORCISME, subst. masc, paroles et cérémo- nies pour chasser le démon. EXORDE, subst. masc, la première partie d'un discours oratoire. EXOTIQUE, adj. des deux genres, étranger, qui n'est pas du pays : plante exotique^ terme exotique. L'oiseau de paradis est un oiseau exotique. EXPANSiF, adj. masc: au fém , expansive, qui a la force de s'étendre ou de faire étendre un autre corps. — Au fig , àme expansive, qui aime à épancher ses sentiments. EXPANSION , subst. fém., action ou état d'un corps qui se dilate. EXPATRIER , V. act., obliger quelqu'un à quit- ter sa patrie. EXPECTATiF, adj. masc; au fém , expecta- tive, qui donne droit d'attendre, d'espérer : grâce expectative. EXPECTORATION, subst. fém., actioH d'expec- torer. EXPECTORER, V. act., cliasser par les cra- chats les mauvaises humeurs. — On dit aussi absolument : cela fait expectorer. EXPÉDIENT, subst. masc, moyen de terminer une affaire, etc. : trouvez-moi quelque expé- dient. EXPÉDIENT, adj. masc, ce qu'il convient de faire : il est expédient de sortir. EXPÉDIER, V. act., en parlant des choses, les terminer avec promptitude : expédier une af- faire; expédier {\gs ordres, un ballot. — Faire la copie d'un acle quelconque, la délivrance d'un diplôme, d'un brevet : on ne nous a pas encore expédié woivù commission. EXPÉDITEUR , subst. masc, celui à qui les négociants d'une même ville font remettre des marchandises, pour les expédier. EXPÉDiTiF, adj. masc; au fém., expéditive, qui expédie , qui fait vite , qui dépêche. expédition , subst. fém., action par laquelle on expédie : prompte expédition. — Diligence et hardiesse : homme {^expédition. expéditionnaire, subst. et adj. des deux genres , celui qui fait expédier des marchan- dises. expérience, subst. fém., action d'expéri- menter; épreuve qu'on fait de quelque chose. EXP 195 EXP On fait des expériences pour savoir. — Connais- sance des choses acquise par un long usage. EXPERT, subst. masc, personne choisie pour examiner cerlaineschoses, les priser eten faire son rapport. EXPERT, E, adj., fort versé dans quelque art qui s'apprend par l'expérience. EXPERTISE, subst. fém., visite et opération des experts : faire une expertise, EXPERTISER, V. act., t. de droit , faire une expertise. EXPIATION, subst. fém., action par laquelle on expie. EXPIATOIRE, adj. des deux genres, qui sert à expier. — Chapelle expiatoire^ consacrée à l'ex- piation. EXPIER, V. act., réparer, par quelque peine que l'on souffre, une faute, un crime qu'on a commis. EXPIRANT, E, adj., qui expire, qui est près d'expirer. EXPIRATION , subst. fém., échéance d'un terme; fin d'un temps marqué. EXPIRER, V. neut., finir, être à la fin^ au bout du terme. — Mourir, rendre l'àme. EXPLICABLE, adj. dcs deux genres, qui peut êlre expliqué. Il s'emploie surtout avec la né- gative : cet endroit n'est pas explicable. EXPLicATELR , subst. masc, celui qui est chargé d'expliquer une chose : Vexplicatcur (lu cabinet de figures de cire. EXPLICATIF, adj. mas.: au fém., explicative, qui explique le sens d'une chose. EXPLICATION, subst. fém., discours par lequel on explique ce qui est obscur. — interprétation d'un auteur. — Eclaircissement. — Renseigne- ment. — Avoir une explication a\ecque]qu'un^ le faire expliquer sur quelque chose dont on pourrait être oflfensé : j'ai eu une explication avec lui. Monsieur, ]o viens vous demaniler une explioalion. EXPLICITE, adj. des deux genres, clair, formel, distinct, développé. C'est le contraire d'impli- cite, qui signifie, ce qui n'est pas distinctement exprimé : volonté explicite^ volonté bien ex- presse et bien marquée. EXPLICITEMENT, adv., cu tcrmcs clairs et formels. EXPLIQUER, v. act., interpréter, éclaircir, développer, faire comprendre. — Expliquer un passage de Virgile, le traduire en une autre langue ; et aussi, en donner l'interprétation, l'éclaircissement. EXPLOIT, subst. masc, action de guerre mé- morable. — Acte que fait un huissier pour assi- gner, saisir, etc. EXPLOITABLE, adj. dcs dcux genres, qui peut être saisi et vendu par justice : biens, meubles exploitables. — Qui est en état d'être façonné et débité : cq ho\?, ^si exploitable. EXPLOITATION, subst. fém., action d'exploiter des terres, des bois, des biens. EXPLOITER, V. act., faire valoir cultiver : exploiter une terre, une ferme. — Exploiter des bois, les abattre, façonner et débiter dans la forêt. — Exploiter la curiosité, spéculer sur la curiosité. — V. neut., donner des exploits, des assignations. EXPLORATEUR, subst. masc, celui qui va à la découverte d'un pays. — Celui qui cherche à découvrir le secret des cours étrangères. EXPLORER, V. act., parcourir avec soin, visi- ter, examiner. EXPLOSION , subst. fém., t. de phys., action d'une chose qui en chasse une autre de la place qu'elle occupait. — Bruit, éclat, mouvement de la poudre à canon , au moment où elle s'en- flamme. Dans cette dernière acception , il est d'un grand usage au figuré. EXPOLiATiON, subst. fém., t. de jardinier, sé- paration de la partie morte d'une partie vive. EXPOLiER, v. act., couper les parties mortes d'un végétal. EXPORTATEUR, subst. masc. , celui qui exporte. Ce mot manque dans l'Académie. EXPORTATION, subst. fém., transport de mar- chandises hors d'un état, etc. EXPORTER, V. act., transporter dcs marchan- dises hors d'un étal. EXPOSANT, E, subst., t. (le pratique, celui, celle qui expose un fait ou ses prétentions dans une requête. EXPOSÉ, subst. masc, récit de plusieurs faits ou circonstances. — Compte-rendu : Yexposé d'une doctrine; ce qui Qsi exposé dans une re- quête. EXPOSER, V. act., mettre en vue : exposer en vente. — Débiter, répandre de la fausse mon- naie. — Placer, tourner d'un certain côté : r.r- poser au nord, au midi, etc. — Mettre en péril : exposer sa vie. — Mettre sous la main, sous les yeux: exposer une relique. — Exposer un en- fant. EXPOSITION, subst. fera., montre qu'on fait EXP J 96 EXT d'une chose. — Explication, déclaration, inter- prétation. — Abandonneraent d'un enfant. — En t. d'église, ex-position du Saint-Sacrement, action de le mettre en évidence sous un dais. — Situation d'un lieu relativement au soleil, à la pluie, etc. — En peinture , manière dont un tableau est placé : ce tableau est dans uneeor- posilion avantageuse, défavorable, etc. 'exprès, subst. masc. , homme envoyé à des- sein, avec une intention expresse, pour porter des lettres, des ordres, des avis, etc. EXPRÈS, adv., à dessein. EXPRESSÉMENT, adv., d'unc manière expresse. EXPRESSIF, adj. masc, au fém., expressive, énergique, qui exprime bien ce qu'on veut dire. EXPRESSION, subst, fém., action par laquelle on exprime le suc, le jus de quelque chose. — Manière dont on se sert pour exprimer ce qu'on veut dire. — En t. de peinture et de sculpture, représentation vive et naturelle des passions. Expression de conicnlcmcnl. EXPRIMER, V. net., tirer le suc d'une cliose en la pressant, — Enoncer, représenter par le dis- cours ce que l'on a dans l'esprit. — En t,de pein- ture, elc, représenter les passions d'une ma- nière vive et naturelle. - EXPROPRIATION, suIjsI. féui., actiou d'expro- prier. EXPROPRIER, v.act., dépouiUer quelqu'un de sa propriété. EXPULSER, V. act., chasser, déposséder : on l'a expulsé de sa maison, de son emploi, etc. Il ne se dit , hors du palais, que dans le style familier. EXPULSION, subst. fém., action d'expulser, de chasser. EXQUIS, E, adj., recherché, choisi avec soin, excellent; parfait en son espèce. EXQuisEMENT, adv., d'uue manière exquise, d'un effet exquis. EXTASE, subst. fém., ravissement d'esprit, suspension des sens causée par la contempla- tion d'un objet surnaturel , etc. — Fig., admi- ration. EXTASIER (s'), V. prou., être ravi d'admira- tion, être en extase, EXTENSION, subst. fém., en t. de physique, étendue. — Action de ce qui s'étend : extension du bras. — Augmentation : extension d'autorité. — Explication dans un sens plus élendu : ex- tension d'une loi, d'une clause, etc. : ce mot, outre sa signification naturelle, en a encore, par extension, telle autre. EXTÉNUATION, subst. fém., diminution dé for- ces, d'embonpoint; affaiblissement. EXTÉNUER, V. act., affaiblir la vigueur, dimi- nuer les forces, amaigrir. EXTÉRIEUR, subst. masc, ce qui paraît au dehors. — Mine, apparence. — Le lieu qui estau- dehors : on entendit du bruit à Vextérieur, hors de la maison. — Pays étrangers : nouvelles de Vextérieur, Ex^'ÉRiEUREMEMT, adv., à l'extédeur. EXTERMINATEUR, subst. et adj.masc; au fém.. EXTERMiNATRicE, qui détruit et extermine : ange exterminateur^ guerre exterminatrice. EXTERMINATION, subst. fém., dcstructiou en- tière. — Guerre à' extermination , qui a pour but la destruction de l'un des deux partis. EXTERMINER, V. act., faire périr, détruire en- tièrement. — On dit au fig ^ exterminer Xtss'iCQS,^ l'hérésie. EXTERNAT, subst. masc, pension qui ne se compose que d'élèves externes. EXTERNE, subst. et adj. des deux genres, qui est du dehors, extérieur. — lls'emploiesou- venl dans la médecine et la chirurgie : mala- die externe ; la face externe de l'omoplate. EXTINCTION, subst. fém., l'action d'éteindre. — Extinction d'un crime, sa rémission, son ab- solution. — Extinction d'une rente, son amor- tissement, son remboursement. — Extinction de voix, impossibilité de produire des sons arti- culés. — Extinction se dit d&tout ce qu'on dé- truit, de ce qu'on abolit: V extinction des abus. — V extinction <\'m\ crime, sa prescription. EXTIRPATION , subst. fém. , au propre et au figuré, l'action d'extirper. EXTIRPER, V. act., arracher jusqu'à la racine EXT 197 EXV (les mauvaises herbes. — Au fig., détruire en- lièreraenl : extirper les vices, elc. EXTORQUER, V. act., arrachcr de force, obte- nir par violence, par menaces, etc. EXTORSION , subst. fém , action de celui qui extorque. EXTRA, subst. masc, faire de Vextra, plus qu'il n'est ordinaire de faire. — Au plur., des extra. EXTRACTION, subst. fém., origine d'où quel- qu'un lire sa naissance. EXTRADITION, subst. fém., remise que fait un gouvernement étranger d'un criminel, d'un prisonnier, etc., sur la réclamation du gouver- nement auquel celui-ci appartient naturelle- ment. EXTRAIRE, v. act., tirer d'uu livre, d'umacte, ce dont on a besoin. — Extraire un livre , un procès , en faire l'abrégé, le sommaire. EXTRAIT, subst. iiiasc, partie d'une substance qui en a été tirée par une dissolution chimique. — Ce qu'on extrait d'un livre, d'un registre, d'un acte: extrait baptistaire, mortuaire; extrait iVun procès. — T. de belles-lettres, exposition abrégée d'un ouvrage : un extrait est plus court qu'un abrégé. EXTRAORDINAIRE, adj. des dcux genres, qui n'est pas selon l'usage, la pratique ordinaire : habit, langue extraordinaire. — Qui a quelque chose de plus que l'ordinaire : un ambassa- deur extraordinaire; un courrier extraordi- naire. — Singulier, qui n'est pas commun : un mérite extraordinaire ; une bonté extraordi- naire. — Ridicule, choquant, extravagant : c'est un homme bien extraordinaire ; une coiffure extraordinaire. EXTRAORDiNAiREMENT, adv., d'uuc facoii ex- traordinaire. — Bizarrement, ridiculenaent. — Extrêmement. EXTRAVAGANCE, subst. fém., bizarrerie, folie. — Action extravaganle; discours extravagant. EXTRAVAGANT, E, subst. et adj., fou, bizarre. Il se dit des personnes et des choses : cest un homme extravagant; c'est un extravagant, une extravaganle ; discours, hiib'ii extravagant . EXTRAVAGiEU, V. iicut. , peiiscr et dire des choses qui n'ont ni sens, ni raison : cet homme ne fait qu'extravaguer ; la fièvre fait quelque- fois extravaguer. EXTRAVASATION OU EXTRAVASION, SUbst. fém., terme de méd., action, mouvement d'un li- quide qui s'extravase : V extravasation du sang, de la bile. EXTRAVASÉ, E, part, passé de extravaser, et adj., qui est hors des vaisseaux : le sang peut s'extravaser par suite d'efforts violents. EXTRAVASER (s') , V. pron. , t. de médec; il se dit du sang et des humeurs qui sortent hors de leurs vaisseaux ordinaires, EXTRÊME, subst. masc. , l'opposé, le con- traire : le froid et le chaud sont les deux ex- trêmes. — Porter, pousser tout à V extrême , ne savoir être modéré en rien. EXTRÊME, adj. des deux genres, qui est au dernier point, en parlant des choses : froid, chaleur extrême. — Excessif, en parlant des personnes : il est extrême en tout. EXTRÊMEMENT, adv., grandement, beaucoup, au dernier point. Mode cxlravattanlc. Un lioninie cxlrèmomonl cuniiiiuii. EXTRÊME-ONCTION, SUbst. félU., l'UH dCS Sépt sacrements de l'Eglise, la dernière onction qui s'administre aux mourants. EXTRÉMITÉ, subst. fém., le bout d'une chose. — Les derniers moments de la vie : il est à VcxtrémUê. — Fig, : cette place est à Vextrêmilê: elle ne peut tenir plus de vingt-quatre heures. — Excès : il passe sans cesse d'une extrémité à l'autre. — Excès de violence, d'eniporlenient : se porter aux dernières extrémités. — Au plur.. les niains et les pieds. — Dans un cheval , la partie inférieure des quatre jambes. EXUBÉRANCE , subst. féiu. , surabondaucc . abondance inutile : exubérance de style, de végétation. EXUBÉRAN'H^ !•, adj.. Surabondant, superllu. EX-VOTO , subst. masc. . expression enii^run- tée du latin, (pii se dit des olfrandes promises par un vœu. — Au plur.. des c.v-volo , tableaux qui représentent ces ollrandes. lAB ..'<^^l,,. 198 FAC FAÇADE, subst. fém.,face d'un bâtiment. F, subst. masc, sixième lettre de l'alphabet français et la quatrième des consonnes. FA, subst. masc, nom de la quatrième note de notre gamme naturelle, et la plus basse des trois clefs de la musique. FABLE, subst. fém. , chose feinte pour in- struire et pour divertir; instruction déguisée sous l'allégorie d'une action : fable en vers, en prose : fables d'Esope, de Phèdre, de La Fon- taine ; le Chêne et le Roseau, fable ; tirer la mo- ralité d'une fable. FABLIAU, subst. masc, sortes d'anciens con- tes en vers. FABRICANT, E, subst., qui fabrique ou qui fait fabriquer : un fabricant de soieries, de bas, de chapeaux. — Il se dit particulièrement d'un fa- bricant d'étoffes, et de celui qui tient une fila- ture de laine, de coton. FABRICATION, subst. fém., acliou de fa- briquer; le résultat de cette action; l'art de fabriquer : la fabrication des étoffes , des cha- peaux ; les frais de fabrication sont considé- rables. FABRiciEN, subst. masc, celui qui est choisi pour avoir soin du temporel d'une paroisse. FABRIQUE, subst. fém., façon de certains ou- vrages et de certaines manufactures; fabrica- tion : la fabrique des monnaies, des draps, des chapeaux, elc.;administralionelrevenusd'une église. FABRIQUÉ, E, part, passé de fabriquer. — Em- ployé adj. , il signifie faux, conlrouvé : c'est une histoire fabriquée; un texte, un mot, un billet, un testament fabriqué. FABRIQUER , V. act. , travailler à certains ou- vrages de main, suivant les procédés d'un art mécanique : fabriquer de la monnaie , des draps, des étoffes. — Dans un sens absolu, sans régime : faire fabriquer; on fabrique beaucoup dans cette ville. FABULEUSEMENT, adv. , d'uue manière fabu- leuse. FABULEUX, adj. masc; au fém., fabuleuse, feint, conlrouvé, inventé : récils, détails fabu- leux. FABULISTE, subsl. masc, auteur qui a écrit (les fables. Façade du Ihéàlre de rOpéra-Comiquc. FACiî, subst. fém., visage. Il ne se dit guère au sérieux qu'en parlant de Dieu : devant la /ace du Seigneur; Dieu détourne sa /ace du pé- cheur. — Autrement, il est presque toujours fa- milier: une bonne /ace; une /ace large, réjouie, rebondie. — Face de carême , visage blême et allongé. — Dans une pièce de monnaie, le côté où est la tête du souverain. — Dans une mé- daille, le côté où est la tête ou le nom de celui pour qui elle a été frappée. FACÉTIE, subst. fém., plaisanterie, bouffon- nerie. FACÉTIEUX, adj. masc ; au fém., facétieuse, plaisant, bouffon. facette, subst. fém. , une des petites faces ou superficies d'un corps taillé à plusieurs an- gles : diamant taillé à facette. FÂCHER, V. act., donner du chagrin, du déplaisir, mettre en colère : c'est un homme qu'il ne faut point fâcher; c'est un événement qui me fâche beaucoup ; je suis fâché de ce qui vous arrive. FÂCHEUX, subst. masc; au fém. , fâcheuse, importun, qui ennuie, qui fatigue, qui cha- grine : le monde est rempli de fâcheux. FÂCHEUX, adj. masc; au fém., fâcheuse, qui donne du déplaisir; pénible, difficile : ce que j'apprends là est fâcheux', quelle fâcheuse nou- velle! FACILE, adj. des deux genres, aisé, qui ne donne point de peine, en parlant des choses : cela est facile ; c'est une opération, un travail, un ouvrage, une affaire facile', il est facile de vous contenter. facilement, adv., aisément, avec facilité. FACILITÉ, subst. fém., manière dont on fait ou Ton dit quelque chose ; absence d'obstacle : j'ai la facilité de le voir à toute heure ; vous y par- viendrez avec facilité; on lui parle avec faci- lité. FACILITER, V. act., rendre facile et aisé. FAÇON, subst. fém., manière dont une chose est faite. — Travail de l'artisan qui a fait quel- que ouvrage. Façon d'habit, etc., la forme d'un habit. — Manière de faire, de penser, de par- ler, etc. — Manière de travailler particulière à un artiste : cet ouvrage est fait à la façon de FAD 199 FAI tel artiste. — En t. de grammaire, on appelle façon de parler, un tour de phrase, une ma- nière de s'exprimer : cette façon de parier n'est pas en usage. FAÇONNER, V. acl., doHHcr la façon à une cliose. — Orner, embellir. FAÇONNIER, adj. ct subst. masc. ; aufém., fa- çoNNiÈRE, qui fait des façons, des cérémonies. FAC-SIMILE, subst. masc, imitation parfaite d'une écriture, d'une gravure. FACTEUR, subst. masc, celui qui, dans !e commerce, est chargé de quelque négoce pour le compte d'un autre. — Celui qui porte en ville, aux particuliers, des lettres qui leur viennent par la posle. FACTICE, adj. des deux genres, fait par art, qui n'est point naturel : une pierre factice; de l'eau minérale factice. FACTIEUX, adj. masc. ; au fém., factieuse, séditieux ; qui aime à exciter des troubles. — 11 est aussi subst. : les factieux. FACTION, suhst. fém., guet que fait un sol- dat en sentinelle. — Cabale dans un Etat, dans une ville. FACTIONNAIRE, subst. masc, sentinelle, ve- dette, soldat en faction. Factionnaire. FACTOTON, subst. masc, celui qui se mêle de tout dans une maison. 11 ne se dit guère que par dénigrement. FACTURE, subst. fém., mémoire sur lequel un marchand marque le nom des marchandises, le prix, etc. FACULTATIF, adj. masc. ; au fétn., faculta- tive, qui donne la faculté : bief facttUalif; loi facultative. FACULTÉ, suhst. fém., puissance, vertu natu- relle, physique et morale, qui rend un être ca- pable d'agir de certaine manière, de produire certains elTets : la faculté de voir et de sentir ; les facultés de l'àme. — '' aient : la faculté de bien parler. — Le droit de faire : il n'a pas la faculté (\e... FADAISE, subsl. fém., niaiserie, ineptie, i)a- gatelle : il ne dit que des fadaises. FADE, adj. des deux genres, insipide, qui n'a point de goiit ou qui a peu de goiit : celte soupe est fade; ce mets est d'une douceur fade. — Au fig., se sentir le cœur fade, avoir, éprouver un dégoût. FADEUR, subst. fém., qualité de ce qui est fade, au propre et au figuré. — Louange fade : dire des fadeurs. FAGOT, subst. masc, assemblage ou faisceau de menu bois propre à allumer le feu. FAGOTAGE, subst. masc, le travail d'un fai- seur de fagots. FAGOTÉ, E, part, passé de fagoter : comme le voilà mal fagoté! mal fait, mal vêtu. FAGOTER, V. act., mettre en fagots. — Fig., mal arranger : peut-on fagoter ainsi un en- fant? FAIBLE, subst. masc, toute personne faible, qui manque de puissance, de ressources : pro- téger le faible contre le puissant; être le sou- tien des faibles. FAIBLE, adj. des deux genres, qui manque de force. 11 se dit des personnes et des choses qui ont trait à la personne : être faible ; avoir la vue, les jambes, les reins faibles. Ce vieillard a l'air faible. FAiBLEiMENT, adv., avec faiblesse, d'une ma- nière faible: ce remède agit faiblement. FAIBLESSE, subst. fém., manque de force, de viiiueur, d'énergie : il s'applique au moral et au physique. — Oéfaillance. évanouissement : tomber en faiblesse; avoir de fréquentes fai- blesses. — Manque de puissance, de ressources : ce ministre est trop faible pour résister à tant d'intrigues. FAIBLIR, V. neut., perdre de sa force, de son courage : les ennemis faiblissaiod ; son talent commence à faiblir. FAÏENCE, subst. fém., sorte de poterie de terre vernissée. FAÏENCERIE, subst. féiu., licu OÙ se fabrique la faïence. FAÏENCIER, subst. masc; au fém., faïknciùrk, ouvrier en faïence. — Marchand, marchamic qui vend de la faïence. FAILLI, E, subst.. marchand qui a f;nl faillite. FAiLLiBiLiTÉ, subst. fém.. possibilité de faillir. FAiLLiBLK, adj. des deux gemes, qui est sujet à l'erreur, (jui |)eut se tromper. FAI 200 FAM FAiLLin, V. neul., faire quoique cliose contre son devoir. — Faire faillite. — Etre sur le point d'arriver : il a failli à arriver. FAILLITE, subst. fém., banqueroute non frau- duleuse. — Un négociant fait faillite^ lorsque, par le dérangement de ses affaires, il manque de payer aux échéances, se déclare hors d'état de payer, et demande du temps. FAIM, subst. fém., désir et besoin de man- ger, appétit. FAINÉANT, E, subst., parcsseux, qui ne veut rien faire. FAINÉANTISE, subst. fém., poressB. FAIRE, subst. masc, exécution mécanique d'un tableau; manière plus ou moins hardie, facile, gracieuse, heurtée, etc. : un beau faire^ un faire peu agréable. FAIRE, V. act., agir, travailler, venir à bout. — Créer, former, produire, engendrer : Dieu a fail le ciel et la terre; la nature est admira- ble dans tout ce qu'elle a fait ; faire des bas, de la tapisserie, des habits, de la toile, du drap ; faire de la prose, des vers. FAISAN, subst. masc, genre d'oiseau. FAISANDÉ, E, part, passé de faisander : du gibier faisandé, qui a acquis un certain fu- met. FAISANDEAU, subst. masc, jeuue faisan. FAISANDER, V. act. : laisser faisander de la viande, la garder jusqu'à ce qu'elle ail un cer- tain goût de venaison, à peu près semblable à celui du faisan. FAISANDERIE, subst. fém., Heu oia l'on élève les faisans. FAISCEAU, subst. masc, amas de certaines choses liées ensemble : un faisceau de flè- ches. FAISEUR, subst. masc; au fém., faiseuse, celui, celle qui fait quelque chose : faisaur de malles, de bas au métier ; cela est du bon fai- seur, de la bonne faiseuse. fait, subst. masc, chose qu'on fait ou qu'on a faite; action. — On dit prov. : la bonne vo- lonté est réputée pour le fail. faîte, subst. masc, le comble d'un édifice. — Le sommet des arbres. — Au fig., le plus liaul degré, le comble : le faite des honneurs, ices et de fi- nes herbes, qu'on met dans le corps de quel- que animal. FARCER, Y. neut., faire des farces. FARCEUR, subst. masc. ; au fém., farceuse, qui ne jjoue que des farces. — Au fig. , qui fait des boutfonneries , qui est dans l'habitude d'en faire ou d'en dire. farci, e, part, passé de farcir, et adj. : œufs farcis; carpe farcie. farcir, V. act., remplir de farce. — Fig. , remplir : farcir un livre, un discours, de cita- tions et de passages. fard, subst. masc, composition arlificiellc que les dames mettent sur leur visage pour enluminer leur teint. — Faux ornements en ma- tière d'éloquence; feinte, dissimulation. fardeau, subst. masc, faix, charge: un lourd fardeau; se charger, se décharger d'un fardeau. FARDER, V. act., mettre du fard. — Fig., dé- guiser, donner un faux lustre : farder 9,a mar- chandise, son discours, son langage. FARFADET, subst. masc, esprit follet. — Fig. et fa m., homme frivole. FARIBOLE, subst. fém., ciiose frivole, peu im- portanle et vaine ; tout cela n'est que fari- boles. FARINE, subst. fém., grain moulu, réduit en poudre, farine de froment, farine blutée, fleur de farine. — On dit prov. et fig. : d'un sac à charbon, il ne saurait sortir de blanche fa- rine ; on ne peut attendre d'un sot que des sot- tises. FARINER, V. act., jeler de la farine sur du poisson pour le faire frire. FARINEUX, adj. masc; au fém., farineuse, blanc de farine : habit farineux. — Qui tient de la nature de la farine. En ce sens, subst. masc. : on donne des farineux à un convalescent. — On le dit aussi de certains fruits qui n'ont plus la quantité d'eau et la finesse de chair qu'ils devraient avoir. FARD , subsl. masc. . nom d'une espèce de bière forle qui se fabrique particulièrement à Bruxelles. farouche, adj. des deux genres, en parlant des bêtes, sauvage, qui n'est point apprivoisé. Il se dit, par exten.cion, des hommes peu so- ciables, sauvages, avec cette différence qu'on est farouche par caractère, et sauvage par dé- faut de culture. Le sanglier est farouche. FASCINATION, subst. fém., ciiarme qui empê- che qu'on ne voie les choses telles qu'elles sont. — Au fig. : celte élrange fascination des esprits dura encore longtemps. FASCINER, V. act., ensoTCcler par une sorte de cbarme. — Au fig., tenter, éblouir, tromper» FASHION , subst. fém. , la mode, les manières du beau monde, dans un sens exagéré. — Le beau monde lui-même. FASHIONABLE, subst. ct adj. dcs deux genres, personne esclave de la moôe.— Air fashionable, prétentieux. FAU -203 FASTE, suhsl. inasc, pompe, inagoificence : \e fasle qui environne la grandeur; et, en mauvaise part, affectation de paraître avec éclat. Voy., dans ces deux acceptions, luxe. En ce sens , il ne se dit qu'au singulier. — Au fig. : inscrire son nom dans les fastes de la gloire, se rendre immortel. FASTiDiEusEMENT, adv., d'une manière fiisti- dieuse. FASTIDIEUX, adj., masc.;aufém., fastidieuse, qui cause du dégoût, de l'ennui : visite fasti- dieuse; un écrivain, un ouvrage fastidieux. FASTUEUX, adj. masc; au fém., fastueuse, qui a du faste, qui aime le fasie : homme fastueux, équipage fastueux. FAT, subst. et adj. masc, impertinent, plein de complaisance pour lui-même. — sot, imper- tinent. {Syn.) FAU FATAL, E, adj., qui porte avec soi une desti- née inévitable : la barque fatale, la barque dans laquelle les anciens poètes ont supposé que les âmes des morts traversaient l'Acbéron pour entrer dans les enfers. FATALEMENT, adv., par fatalité, par une des- tinée inévitable, par un malheur extraordi- naire. FATALISME, subst. masc. doctrine de ceux qui attribuent tout au destin. FATALISTE, subst. des deux genres, celui qui attribue tout au destin, à la fatalité. FATALITÉ, subst. fém., destinée inévitable et malheureuse. — Hasard : fatalité ti\eu§,ie. — Ce mot n'a point de pluriel. FATIGANT, E, adj., qui donne de la fatigue : c'est un travail fatigant ; il a fait une journée fatigante. Voyage fatigant pour les porteurs. FATIGUE, subst. fém. , travail pénible et ca- pable de lasser. — Lassitude causée par le tra- vail. Voy. LASSITUDE. FATIGUER, V. act., donner de la fatigue, de la peine, lasser. — Fatiguer une salade, la retour- ner plusieurs fois avec la cuiller et la four- chette, après qu'elle a été assaisonnée. FATRAS, subst. masc, amas confus de choses frivoles et inutiles : fatras de papiers , d'écri- tures, de paroles. FATUITÉ, subst. fém., caractère du fat. — Im- pertinence que produit la fatuité : il a dit là une grande fatuité. FAUBOURG, subst. masc. , littéralement, les maisons , les bâtiments que Ton trouve avant la ville; les parties d'une ville qui sont au- delà de ses portes, hors de son enceinte : la ville est fort petite, mais ses faubourgs sont très-considérables. FAUCHER, V. act., coupcr avec la faulx : fau- fhcr les prés, les foins, l'avoine. FAUCHEUR, subst. masc. : au fém.. fai cheusi,. ouvrier qui fauche, qui coupe les foins, le» avoines, etc. FAUCHEUR ou FAUCHEUX, subsf. masc. , arai- gnée qui n'a que deux yeux et de très-longues pattes, lesquelles renïuent encore longtemps après qu'on les a séparées du corps. FAUCILLE, subst. fém., instrument qui sert à scier le blé, l'herbe, l'avoine. C'est une lame d'acier courbée en demi-cercle, qui a de petites dents, et qui est emmanchée dans une poignée de bois. FAUCON, subst. masc, oiseau rapace, de l'or- dre des plumicolles. C'est un oiseau de |)roie dont la vue est extrêmement perçante , et qui est un des plus remarquables entre les oiseaux de leurre. FAUCONNERIE, subst. fém., art de dresser les faucons et autres oiseaux de proie. — Lieu où on les dresse. — Ciiasse avec ces oiseaux. Klle n'est plus en usage ; à peine si l'on en connaît aujourd'hui la méthode et les règles. FAUCONNIER, subst HKisc., cclui qui drcssc FAU 204 FAV les faucons et autres oiseaux de proie, et qui en a soin. FAUFILER, V. act., faire une fausse couture à longs points, en attendant qu'on en fasse une à demeure. — Fig. et fam. : se faufiler, être fau- filé avec quelqu'un, se lier, être lié d'amitié, d'intérêl, de plaisir. FAUFiLURE, subst. fém., coulure peu solide et à points espacés. FAULX, et non pas faux, subsl. fém., instru- ment qui sert à faucher, à couper l'herbe des prés, les avoines, etc., et qui consiste en une grande lame d'acier large de trois doigts ou en- viron , un peu courbée, et emmanchée au bout d'un long bâton. FAUNE, subst. propre masc, dieu champêtre (les Romains Quoique, selon les poètes , les Faunes ainsi que les Satyres eussent des cor- nes et des pieds de bouc, les modernes appel- lent particulièrement Faunes ceux que les an- ciens monuments représentent sans cornes et sans pieds de chèvre , et avec toute la forme humaine, si ce n'est qu'ils ont une queue et les oreilles pointues. FAUNES, subst. masc, plur., divinités cham- pêtres, moitié hommes et moitié chèvres, qui tiraient leur nom de Faunus, et qui, comnie les Silvains, habitaient les forêts. Les Faunes étaient chez les Uomains ce qu'étaient les Sa- tyres chez les Grecs. FAUSSAIRE, subst. des deux genres, celui, celle qui fait de faux actes ou qui altère les véritables. FAUSSÉ, E, part, passé de fausser. FAussE-ALERïE, subst. fém., craiute vaine, frayeur soudaine et sans sujet : ce n'était qu'une faussc^alerle. FAUSSE-CLEF, subsl. fém., clef contrefaite. FAUSSEMENT, adv.. Contre la vérité. FAUSSE-MONNAIE, subst. fém., monnaie con- trefaite. FAUSSE-PORTE, subst. fém., porte feinte. FAUSSER, v. act., faire plier, courber un corps solide, en sorte qu'il ne se redresse point; lui donner une fausse direction — Chanter faux. — Fausser sa foi , sa parole, son serment, sa pro- messe , les violer, y manquer. FAUSSET, subst. masc. , petite brochette de bois qu'on met à un tonneau pour boucher le trou qu'on y a fiiit, alin de goûter le liquide qu'il contient. —Dessus aigre , ordinairement forcé, et souvent discordant et faux : chanter en faussée. FAUSSETÉ, subst fém,, qualité d'une chose fausse, ce qui la rend fausse. — Duplicité, hypo- crisie, malignité cachée : cet homme est plein de fausseté, on ne peut se fier à lui. FAUTE, subst. fém., manquement contre la loi, contre le devoir. — Action ou omission faite mal à f)ropos, soit par ignorance, soit par im- |)éritie ou |)ar négligence. FAUTEUIL, subsl. masc, chaise à bras avec un (] (ussier, ~ F aiftcuil académique, place d'acadé- micien. — Tenir le fauteuil , présider une as- semblée. Un erilaïUdans un i'auleuil. FAUTIF, adj. masc; au fém., fautive, sujet à faillir, à manquer. FAUVE, adj. des deux genres, qui tire sur le roux. — B êtes fauves, cerfs, daims, biches et chevreuils. FAUVETTE, subst. fém., petit oiseau dont le plumage tire sur le fauve, et qui chante agréa- blement. On dit, en parlant du chant de la fau- vette, qu'elle fredonne. FAUX, adj. masc; au fém., fausse, en parlant des choses, qui est contraire à la vérité : cela est faux; c'est un faux rapport; cette signature est fausse; vendre à faux ])o'i(.\s ; fausse mon- naie, faux cheveux, fausse honte, etc. — On appelle vers faux, un vers qui pèche contre les règles de la prosodie. FAUX, subst. masc, ce qui n'est pas vrai : il faut discerner le vrai d'avec le faux. — Prov. : plaider le faux pour savoir le vrai, dire à quel- qu'un une chose qu'on sait être fausse , pour tirer de lui le secret de la vérité, FAUX, adv., faussement : raisonner /awa^ ; chanter faux. — A faux, adv., injustement: être accusé à faux. FAVEUR, subst. fém., grâce, bienfait, marque d'amitié , de bienveillance : faveur signalée , faveurs (\[i ciel. — On appelle fig., faveurs de la fortune , les richesses , les honneurs. Voy. GRACE. — Bonnes grâces, bienveillance d'un prince, du gouvernant, du public. FAVORABLE, adj. dcs deux geures , qui est propice; qui procure des avantages. Il se dit des personnes et des choses. — propice. [Syn.) On dit un temps, une occasion, une saison fa- vorable ou propice. FAVORI, subsl. masc; au fém., favorite, celui, celle qui tient le premier rang dans les bonnes grâces d'un prince, etc. — Dans le style familier, celui qui est le plus aimé, le plus chéri : elle aime beaucoup tous les petits en- fants, mais celui-ci est son favori. — Barbe près de Poreille, le long des joues. FAVORI, adj. masc. ; au fém. , favorite, qui plaît plus que toute autre chose du même genre. — La femme qui plaît le plus au sultan s'appelle, parmi nous, la sultane favorite. FAVORISER, v,act., en parlant des personnes, traiter favorablement, accorder quelque préfé- rence, aider, appuyer de son crédit. — On dit FED 205 FEM fig. : la nature l'a favorisé, ne l'a pas favorisé de ses dons. Un homme peu favorisé de la nalure. FÉco^D, E, adj., qui produit beaucoup. — Par extension, fertile, abondant : terre, source fé- conde. — Fig., esprit fécond, qui produit beau- coup. FÉCONDANT, E, adj., qui concourt à la fécon- dité. FÉCONDATEUR, subst. et adj. fuasc. ; au fém., FÉCONDATRICE, qui féconde. FÉCONDATION, subst. fém., action de fécon- der, effet de cette action. FÉCONDER, V. act., rendre fécond : féconder un germe. — Au fig., échauffer : la lecture des grands poètes féconde l'imagination. FÉCONDITÉ, subst. fém., abondance, fertilité, qualité de ce qui est fécond : les femmes de tel pays sont d'une grande fécondité. FÉCULE, subst. fém.. substance végétale très- ténue, insipide à l'eau froide; partie farineuse, alimentaire, des graines, des racines. FÉcuLERiE, subst. fém., fabrique, atelier de fécule. FÉcuLEux, LEUSE, adj., qui contient de la fé- cule. FÉDÉRAL, E, adj., qui a rapport à une fédé- ration. — Au plur.masc, fédéraux. FÉDÉRALisER, V. act., faire adopter le sys- tème ou le gouvernement fédératif. — se fédé- RALiSER, V. pron., se former en fédération. FÉDÉRALISME, subst. masc, systèmc, doctriue du gouvernement fédératif. FÉDÉRALISTE, subsl. masc, partisan du gou- vernement fédératif. FÉDÉRATIF, adj. masc. ; au fém., federative : gouvernement fédératif^ celui d'un état com- posé de plusieurs autres, unis entre eux par une alliance générale, soumis en certains cas à des délibérations communes, mais donlciia- cun est régi par ses lois particulières : tel est celui de la Suisse, etc. FÉDÉRATION, subst. fém., promesse récipro- que que se font plusieurs [)ersonnes de dé- fendre muluellement leurs intérêts , leurs droits, etc. FÉDÉRÉ, E, subst. et adj., celui, celle qui par- ticipe, qui assiste à une fédération. — Membre d'une fédération. FÉE, subst. fém., nom donné dans les contes, dans les romans, à une femme à qui on sup- pose le don de prédire l'avenir et d'opérer des prodiges : la fée Alcine; la baguette d'une fée. Fig., on dit d'une femme qui charme par ses grâces, par son esprit, par ses talents : c'est une fée, une fée enchanteresse. FÉERIE, subst. fém., art des fées; enchante- ment. — Ouvrage dans lequel on emploie la fée- rie; un opéra-féerie. FEINDRE, V. act , faire semblant : feindre une maladie. — Inventer. 11 se dit surtout des poètes : feindre des caractères qui n'ont point de vrai- semblance. FEINTE, subst. fém., dissimulation, déguise- ment, artifice, faux-semblant. FÊLÉ, E, part, passé de fêler, et adj. : un pot fêlé., une cloche fêlée. — On dit prov. des per- sonnes qui, étant d'une santé délicate, se mé- nagent mieux que les autres : les pots fêlés sont ceux qui durent le plus longtemps. — Fig. et fara., avoir la tête fêlée. FÊLER, V. act., fendre un vase, un cristal, un verre , etc., sans que les parties se séparent. FELICITATION, subst. fém., action de féliciter ; compliment : lettre de félicilalion. FÉLICITÉ, subst. fém., béatitude , bonheur extrême. FÉLICITER, V. act.. Complimenter quelqu'un sur quelque bonheur qui lui est arrivé, sur quelque avantage. FÉLON, subst. et adj, masc; au fém., fé- lonne, traître, rebelle. FÉLONIE, subst. fém., autrefois rébellion du vassal contre le seigneur. felouque, subst. fém., bâtiment de la Médi- terranée qui va à voile et à rames comme les galères, mais qui est beaucoup plus petit. FÊLURE, subst. fém., fente d'une chose fê- lée : la fêlure en est si légère qu'elle ne parait point. FEMELLE, subst. fém,, l'animal qui porte les petits. FEMELLE, adj. des deux genres, un démon femelle. — Les fleurs femelles. FÉMININ, E, adj., qui appartient, qui est pro- pre, qui ressemble à la femme : le sexe fémi- nin; visage féminin, voix féminine. FÉaiiNiN, subst. masc. le contraire du mas- culin : le féminin de long est longue. FÉMINISER, v. act., doiiiicr le genre, faire du genre féminin : l'u.^age a féminisé le mot v\n- gramnie. FÉO 206 FER FEMME, subst. fém., la femelle de l'Iioninie, Femme de chambre, celle qui est altacbée par sa compagne. — Bonne femme, femme âgée.— liculièrement au service d'une dame. Trois femmes qui babillent. FEMMELETTE, subst. fém., femme déUcatc ; par mépris, femme d'un esprit très-simple, sans caractère. — On le dit même des hommes. FENAISON, subst. fém., action de couper les foins. — Temps oii on les coupe. FENDANT, subst. masc, faire le fendant, faire le mauvais, le fanfaron, ou le résolu, l'en- tendu. FENDILLER {se),\. prou., sc couvrÎT de petites fentes, fêlures ou gerçures. FENDRE, V. act., diviser, séparer à force de coups les parties d'un corps, ou simplement les diviser sans violence : fendre un arbre; fendre la tête d'un coup de sabre. FENDU, E, part, passé de fendre , et adj., di- visé, etc. — Avoir les yeux bien fendus, grands et longs. FENÊTRE, subst. fém., ouverturc qui se fait dans les bâtiments pour leur donner du jour et de l'air à l'intérieur. FENTE, subst. fém., ouverture qu'on a faile en fendant, ou qui s'est faite elle-même. FÉODAL, E, adj . , qui concerne les fiefs. — Droit iéodal , gouvernement féodal. — Temps féo- daux. FÉODALEMENT, adv., en vertu du droit de ficf : on avait saisi celte terre fcodalrmcnl. FÉODALiSME, subst. masc, anarchie des no- bles et des riches. FÉODALITÉ, subst. fém., qualité de fief. — La foi et l'hommage dus au seigneur du fief. FER, subst. masc, métal , lorsqu'il est pur, d'un gris bleuâtre assez brillant : fer battu , forgé. FER-A-cHEVAL, subst. masc, escalier à deux rampes, en demi-cercle. — Table en fer-à-che- val, une table disposée en croissant pour une grande réunion. FER-BLANC, subst. masc, fer en lames trem- pé dans de l'étaiu. — Au plur. , des fers- blancs. FERBLANTERIE, subst. fém., commcTce du fer- blantier. FERBLANTIER, subst. masc, ouvrier qui tra- vaille le fer-blanc, qui vend de la ferblan- terie. FÉRIÉ, E, adj., jour férié, jour de vacance. FÉRIR, V. act. , frapper. Il n'est plus en usage que dans cette locution : sans coup férir, sans rien hasarder, sans combattre. FERME, subst. fém. . petit domaine, campagne, métairie. FERME, adj. des deux genres, qui se tient sans chanceler, sans s'ébranler : être ferme à FER 207 FES cheval , sur ses étriers, sur ses pieds. Atten- dre l'ennemi de pied ferme, l'attendre sans s'é- branler. FERME, adv., fortement, d'une manière ferme : parler ferme. — Tenir ferme^ ne pas se laisser gagner. ferme! interjection; courage! FERMEMENT, adv., d'uue manière ferme. — Avec assurance, constamment. FERMENTATION, subst. fém., mouvemcnt in- terne qui se manifeste dans un liquide, dans un végétal, et par lequel ses parties se décom- posent pour former un nouveau corps. — Au fig., chaleur, agitation; division des esprits, des partis. FERMENTER, v. neut., s'agitcr, être en fer- mentation, se diviser par le moyen de la cha- leur naturelle ou du ferment : la p?ile fermente. — Fig., être dans l'agitation , être en grand mouvement : les têtes et les esprits fermen- tent. FERMER , V. act., clorc ce qui est ouvert : fermer une cliamhre, un coffre, etc. — Enclore : fermer de murailles , de haies. FERMETÉ . subst. fém. . étal de ce qui est ferme , solide : ces pilotis n'ont pas assez de fermeté. FERMETURE, subsl. fém , cc qul sert à fer- mer. FERMIER, subst. masc; au fém., fermière, celui, celle qui tient une ferme. Le vieux fermier et ses enfanls. FERMOIR , subst. masc, agrafe qui sert à tenir fermé un livre, un collier. FÉROCE, adj. des deux genres , farouche , cruel, dur : les bêtes féroces; un esprit féroce; un regard féroce; une joie féroce; des liahi- (udes féroces. FÉROCITÉ, subsl. fém., caractère de ce qui est féroce. FERRAILLE, subst. fém., vieux morceaux de fer usés ou rouilles. FERRAILLER, V. iieut., s'cscrimor, se baltrc au fleuret.— Fig. cl fam., disputer fortement, contester. FERRAILLEUR, subst. masc, brclteur, qui fait profession de se battre. FERRÉ, E, part, passé de ferrer, et adj., garni d'une ferrure. — F.au ferrée , eau dans laquelle on a plongé un fer ardent ou rouillé. — Chemin ferré. FERREMENT, subst. masc, outil de fer. FERRER , V. act,, garnir de fer. — Mettre les fers nécessaires à quelque instrument, FERRET, subst. masc. , fer d'aiguillette , de lacet. FERREUR , subst masc.;au fém., ferreuse , celui, celle qui ferre les aiguillettes. FERRONNERIE, subst. fém., lieu Oil l'ou vend, oil l'on fabrique les gros ouvrages de fer ou de cuivre. FERRONNIER, subst. masc; au fém., ferron- NiÈRE, celui, celle qui vend des ouvrages de fer. ferronnière, subst. fém., joyau de femme. FERROTiER, subst. masc, nom que, dans les verreries , on donne aux garçons ou compa- gnons. FERRUGINEUX , adj. masc; au fém.. ferrugi- neuse, qui participe de la nature du fer, ou qui contient des particules de ce métal. ferrure, subst. fém., garniture de fer. — Action de ferrer les chevaux. FERTILE, adj. des deux genres , abondant, fécond , qui produit facilement quantité de choses. FERTILISATION, subst. fém., actiou de ferti- liser. FERTILISER , V. act. , Tcudre fertile. — se fer- tiliser , V. pron. fertilité , subst. fém., abondance, qualité de ce qui est fertile. FÉRULE , subsl. fém., instrument dont on frappe les écoliers qu'on châtie : il aura des férules. — Au fig. : être sous la férule de quel- qu'un, sous sou autorité , sa correction. FERVENT, E, adj., qui a de la ferveur. FERVEUR, sui)st. fém., ardeur, zèle, avec les- quels on se porte aux choses de piété, h la cha- rité, etc. Il prie avec ferveur, FESTIN, subst. masc, repas magnifique , banquet. FISTON, subsl. masc, faisceau de branches d'arbres garnies de leurs feuilles et enlrcmê- lées de fleurs et de fruits. FESTONNER , V. aci., découpcr en feston FEU 208 FID FESTOYER, V. act., régaler, faire bonne chère à quelqu'un , lui faire fête. FÊTE , subst. fém., jour consacré au service de Dieu. — Fête d'une personne, le jour de la mort d'un saint dont elle porte le nom. FÊTE-DIEU, subst. fém., fête du Saint-Sacre- me nt. FÊTER, V. act., chômer, célébrer une fête: on fête aujourd'hui tel saint. — Recevoir, ac- cueillir avec des démonstrations de joie : quand il parut dans cette société, tout le monde s'empressa de le fêter. FÉTIDE, adj. des deux genres , qui a une odeur forte et désagréable. FÉTIDITÉ , subst. fém., état, qualité de ce qui est fétide. FEU , subst. masc, matière très-subtile qui, par son action, produit au moins la chaleur, et souvent l'embrasement : le feu a pris à cette maison. — Feuœ de joie, feux qu'on allume la nuit dans les rues et dans les places publiques en signe de réjouissance. FEU, E, adj., défunt, défunte ; qui est mort il n'y a pas longtemps. On dit la feue impératrice, ma feue mère, et feu l'impératrice, feu ma mère. FEUDATAiRE, subst. dcs dcux genres ; dans le régime féodal, celui, celle qui possède un fief, et qui doit foi et hommage au seigneur suzerain. FEUILLAGE , subst. masc, branches d'arbre couvertes de feuilles. FEUILLAISON, subst. fém., époque de l'année où chaque espèce de [)lantc pousse ses pre- mières feuilles. FEUILLE, subst. fém., partie de la plante qui en garnit les liges et les rameaux. Elle atlciiil les feuilles. FEUILLE, E , adj., qui porte des feuilles , ou qui est garni de feuilles. FEUILLET, subst. masc, partie d'une feuille de papier qui contient deux pages. FEUILLETAGE, subst. masc, cliez les pâtis- siers, la pâte feuilletée. — Manière de la faire, FEUILLETER, V. act., toumcr les feuillets d'un livre. — Feuilleter une brochure, la par- courir rapidement. FEUILLETON, subst. masc, la partie inférieure d'un journal, dans laquelle on traite des matiè- res littéraires, et qui est imprimée avec des caractères plus petits que le corps du journal. FEUILLETTE, subst. fém., vaisseau Contenant un derni-muid de vin ou environ. FEUTRE, subst. masc. , espèce d'étoffe non tissue qui se fait en foulant le poil ou la laine dont elle est composée. FEUTRER, V. act., mettre du feutre dans quel- que chose. FÈVE, subst. fém., sorte de légume long et plat , qui vient dans des gousses. FÉVRIER , subst. masc, second mois de l'an- née. fi! sorte d'interjection qui marque le mé- pris , l'aversion, l'horreur. — Faire (i de quel- qu'un, de quelque chose , le dédaigner, le mé- priser. FIANÇAILLES, subst. fém. pluT., promesso de mariage en présence du curé ou d'un prêtre commis par lui. FIANCÉ , subst. masc; au fém., fiancée, ce- lui, celle qui a fait promesse de mariage. FIANCER , V. act., promettre , engager sa foi. — Donner son fils ou sa fille par promesse so- lennelle. FIBRE , subst. fém. , se dit des filaments dé- liés , longs, blancs et forts des parties mem- braneuses ou charnues du corps de l'animal. — Avoir la fibre délicate, avoir de la disposi- tion à s'émouvoir, à s'affecter. FICELER, V. act., lier avec de la ficelle. FiCELEUR , subst. masc, celui qui ficelle. FICELLE, subst. fém., petite corde de fil de chanvre pour lier de petits paquets. FICHE, subst. fém., morceau de fer ou de cuivre servant aux peintures des portes, fe- nêtres, armoires , etc. FICHÉ, E , part, passé de ficher , et adj. — Fam., fixé : avoir les yeux fichés en terre , fi- chés sur quelque chose. FICHER, V. act., faire entrer par la pointe : ficher un clou , un pieu. FICHU, subst. masc, sorte de mouchoir en pointe que les femmes mettent sur le cou. FICTIF, adj. masc; au fém., fictive; il se dit de quelque chose qui n'est pas réel , mais que l'on suppose par fiction : une rente est un im- meuble fictifs et un héritage , un immeuble réel. fiction, subst. fém. , invention fabuleuse : ce poète est rempli de belles fictions, — Men- songe. FIDÈLE, subst. et adj, des deux genres, ce- lui , celle qui est dans la vraie religion. — Fi- dèle se dit particulièrement de ceux qui ont de FIE la probité, qui sonl incapables «le détourner des eflfels, ou de tromper dans les dépenses 209 FIG qu'on leur confie : ce (loinesti bumeurs. FiÉvREix, adj. raasc. ; au fém., fiévreist. qui cause la fièvre, qui est sujet à la fièvre : sang fiévreux. FIFRE, subst. masc, sorte d'instrument de imisique à vent, en usage à la guerre, et dont le son est très-aigu. FIGER, V. act., coniïeler, épaissir par le froid ou parle refroidissement : l'air fige la graisse. — se FIGER, V. pron., se coaguler. FiGiE, subst. fém., sorte de fruit mou et sucré qui |)rovientdu figuier. FiGviER, subst. masc, arbre d'une médiocre grandeur, originaire d'Asie. FIGURANT, E, subst., tout pcrsomiage nuict qui figure dans une représentation. FiGTRVTiF. adj. masc : au fém.. figi rative. FIG 210 FIL qui est la représentation, la figure, le symbole (le quelque chose. — Un appelle plan figuratif, une carte topographique. FiGURATivEMENT, adv., d'unc manière figu- rée ou figurative. FIGURE, subst. fém., forme extérieure du visage ou des corps : cet enfant est d'une jolie figure. — Fam. : être bien de figure, avoir les traits réguliers. — Faire figure , se montrer beaucoup, faire beaucoup de dépense. Quelles grosses figures FIGURÉ, subst. masc, représentation des dif- férents objets que renferme un terrain dont on lève le plan, ou un pays dont on lève la carte. FIGURÉ, E. part, passé de figurer, et adj. — Copie figurée, copie d'un écrit trait pour trait, où l'on a conservé jusqu'aux ralures, etc. — Danse figurée, composée de différenls pas et de différentes figures. FIGURER, V. acl.,représenterpar la peinture, la sculpture, le dessin, etc. — Neutralement, avoir de la symétrie avec une autre chose : ces deux pavillons, cesdeux tableaux figurent bien l'un avec l'autre. FIGURINE, subst. fém., très-petite figure en peinture, en sculpture, en fonte : il reste plus de figurines antiques que de statues. FiGURisTE, subst. dcs dcux genres, celui qui coule des figures en plâtre. FIL, subst. masc, petit brin long et délié qui se tire de l'écorce du chanvre et du lin. — Métaux tirés en long d'une manière très- déliée : fil de fer, fil d'archal. — Tranchant d'un instrument qui coupe : on a passé l'en- nemi au fil de l'épée. riLAGKAMME, sîibst. masc, figures tracées dans le papier. FILAMENT, subst. masc, petit fil ou brin long et délié. Il se dit des plantes, des herbes, et même des nerfs et des muscles. FILANDRE, subst. fém., SB dit de longs filets qui se (rouvent dans certains légumes. — Lon- gues fibres qui se trouvent dans la viande. FILANDREUX, adj. masc. ; au fém. , filan- dreuse, rempli de filandres. FILANT, E, adj., qui file en coulant douce- ment : un liquide filant, comme le sirop, par exemple. FIL 211 FIN FiLATEUH , subst. masc. , enlrepreiieur, chef de filature. FILATURE, subst. fém., lieu où le tirage du coton est suivi du moulinage de la soie. FILE, subsf. fém., suite ou rangée de choses ou de personnes disposées l'une après l'autre : aller à la file^ un à un, l'un après l'autre. FILER , V. act. et neut., faire du fil avec le lin ou le chanvre. — Fig. : filer doux , se taire, se comporter avec soumission. FILET, subst. masc, petit fil. — Au fig. : sa vie ne tient plus qu'à un filet^ il est à l'extrémité. — Ligament élastique et musculeux sous la langue. FiLEUR, subst. masc; au fém., fileuse, celui, celle qui file. FILIAL, E, adj., qui appartient au fils, à l'en- fant , qui entre dans leurs devoirs. — Au plur. masc, filiaux. FiLiALEMENT, adv., d'une manière filiale. FILIATION, subst. fém., descendance du fils ou de la fille à l'égard du père et des aïeux. — Au fig., la filiation des idées, l'enchaînement, la liaison des idées. FILIGRANE, subst. masc. , ouvrage d'orfèvrerie travaillé à jour, et fait en forme de petits filets. FILLE, sub. fém., personne du sexe féminin, par rapport au père et à la mère : voilà votre fille. Jeune lille jouant au diable. FILLETTE, subst. fém., pclKc fille : jeune ///- lelle. FiLLEiL. E, subst. , cclui OU ccllc qu'ou a (cilue sur les fonts du baptême. FILOU , subst. masc, celui qui vole avec adresse. — Celui qui trom|)e au jeu. FILOUTER, V. act. et iicul., voler avec adresse. — Trom|)cr au jeu. FILOUTERIE, subst. fém., adioii d'un filou. FILS, subst. masc, enfant mâle consini|HMir, de. FLE 214 FLO première vue, premier usage d'une chose nou- velle : il a eu la fleur de celte étoffe, de cette tapisserie, de ce meuble ; l'élite, le choix ; ce qu'il y a de meilleur, de plus excellent. — Or- nement, embellissement: fleurs de rhétorique. — Fleur du teint, éclat, fraîcheur qu'on a dans la jeunesse et en santé. Papillon sur des fleurs. FLEURAisoN , subst. fém. , formation des fleurs. — Saison dans laquelle les plantes fleu- rissent. — Espace de temps pendant lequel elles restent en fleur. FLEUR-DE-Lis, subst. fém., flcur à cinq péta- les inégaux. — En armoiries, figure de trois feuilles de lis liées ensemble ; celle du milieu est droite, et les autres ont les extrémités penchantes et courbées en dehors. FLEURDELISÉ, E, part, passé de fleurdeliser, et adj. : hkion fleurdelisé^ couvert de fleurs-de- lis. FLEURDELISER, V. act., semcr de fleurs-de- lis. FLEURET, subst. masc, sorte d'épée au bout de laquelle il y a un bouton, et qui sert seule- ment pour apprendre à faire des armes. FLEURETTE, subst. fém., petite fleur. — Con- tev fleurelles^ dire des douceurs, cajoler. — La fleurette était autrefois une petite monnaie, et compter fleurettes^ c'était compter de l'or. — Dans la poésie pastorale, petites fleurs. FLEURI, E, adj., qui est en fleur : arbre fleuri^ les prés fleuris. — Au fig. : teint fleuri^ qui a de la fraîcheur et de l'éclat. FLEURIR, V. neut., pousser des fleurs, être en fleurs. — Au fig., être en vogue, en crédit. FLEURisME, subsl. masc, goût des fleurs. FLEURISSANT, E, adj., qui pousse des fleurs. FLEURISTE, subst. dcs deux genres, amateur des fleurs, qui cultive des fleurs. — Adj., pein- tre fleuriste., celui qui peint les fleurs. — Fleu- riste artificiel, celui qui fait des fleurs artifi- cielles. FLEURON, subst. masc, sorte d'ornement de fleurs placé dans un livre, à la fin des chapi- tres, etc. — Bouquet ou autre oriîement qu'on met sur le dos des livres reliés. — Ornement d'architecture, etc., en forme de fleurs. — Fig.: c'est le plus beau fleuron de sa couronne, un de ses plus beaux privilèges, un de ses plus grands revenus. FLEUVE, subst. masc, grande rivière qui se jette ordinairement dans la mer. — Fig. etfam.. abondance : un fleuve de paroles. — Poét : le fleuve de la vie, le cours de la vie. — Myth. : fleuves d'enfer. Les poètes en nomment cinq principaux : l'Achéron, le Styx, le Léthé, le Cocyte et le Phlégéthon. Quelques-uns ajoutent aussi l'Erèbe. Un fleuve. FLEXiRiLiTÉ, subst. fém., qualité de ce qui est flexible. FLExiRLE, adj. des deux genres, souple, qui se plie aisément. Il se dit au propre et au fig.: osier flexible, esprit flexible, voix flexible. FLiBusTERiE, subst. fém., actioD de flibus- ter. FLiBusTER, V. act., piller, voler sur mer. Peu usité. FLIBUSTIER, subst. masc.,celui qui Commande un flibot pour la pèche du hareng. — Dans une acception peu usitée, sorte depiratesde l'Ainé- rique, ramassis de toutes les nations de l'Eu- rope. FLic-FLAC, subst. masc, son d'un fouet ou celui de plusieurs soufflets donnés sur les joues. FLOCON, subst. masc, petite touffe de neige. — Pelote ou petite touffe de laine, de soie, etc. FLORAUX, adj. masc plur. ; jeux floraux de Toulouse, académie instituée en 1324. On y donne pour prix une eglantine, un souci, une violette, un œillet de vermeil. FLORES, emprunté du lat. : faire flores., faire une dépense d'éclat ou briller de quelque au- tre manière. Obtenir des succès; être en ré- putation. H est familier. FLOT, subst. masc, onde, vague : les flots de la mer; fendre les flots. — Le flux et le reflux, la marée : le flot vient jusque là. — En t. de mar., mettre à flot., donner assez d'eau à un vaisseau pour naviguer; être à /?o<, avoir assez d'eau pour flotter. — Fig., au plur., foule : les flots d'un peuple immense, etc. FLOTTAGE, subst. masc, couduite du bois sur l'eau lorsqu'on le fait flotter. FLOTTANT, E, adj., qui flotte,, — Ample, on- doyant : robe flottante. — Au fig., irrésolu, in- certain : esprit flottant. FLOTTE, subst. fém,, réunion de plusieurs FLU 215 FOI navires qui onl la même deslination, soit pour la guerre, soit pour le commerce. — Echeveau de fil, etc. FLOTTER, V. ncutr., être soulevé ou soutenu par l'eau. — Aller doucement sur l'eau. — Au iig. : 1" être irrésolu, balancer : iflotlcr enlre l'espérance et la crainte; 2° être agité par le vent : les étendards flottaient: les cheveux lui flottaient sur les épaules. — Activement, flotter du bois , le faire descendre sur la rivière , sans bateau. FLOTTEUR, subsl. masc, ouvrier qui fait les trains de bois. FLOTTILLE, subst. fém., petite flotte. — Prin- cipalement celle que le roi d'Espagne et autres souverains envoient en Amérique. FLOU, adj. masc, t. de peinture, mot qui semble tiré de l'adjectif latin fluidus^ coulant, et par lequel on désigne en peinture un cer- tain caractère doux, suave, moelleux et un peu vague dans l'harmonie d'un tableau. — On dit adv. : peinture flou: subst., au masc. : le flou d'un tableau ; et adj. : pinceau flou ; cela est flou; ce tableau est flou; mais cet adjectif n'a pas (le féminin , et l'on ne trouve nulle part : cette figure est floue. FLUCTUATION, subst. fém., mouvement d'un fluide épanché dans quelque partie du corps humain. — Il s'emploie depuis quelque temps au figuré, et il signifie variation, changement : les fluctuations continuelles de la langue. FLUET, adj. masc. ; au fém., fluette, délicat; de faible complexion. — iSubst. : un petit fluet. Un monsieur Irès-fliict. FLUIDE, subst. masc, corps dont les parties cèdent à la moindre force , et , en lui cédani , sont aisément mues entre elles. — Fluide élec- trique , fluide magnétique, la matière électri- que, magnétique. FLUIDE, adj. des deux genres, dont la nature est de couler; qui n'est pas solide. 11 ne se dit pas seulement des choses liquides, telles que l'eau, mais encore de lair, des gaz, des éma- nations électriques ou magnétiques, etc. FLUIDITÉ, subst. fém., qualité de ce qui est fluide : la fluidité de l'eau ; la fluidité du sang, des humeurs. FLUTE, subst. fém., instrument de musique qu'or) embouche , qui est à vent et percé de plusieurs trous. — Celui qui en joue. On dit aussi flûtiste. — Prov. : ajusier ses flûtes, pré- parer les moyens de faire réussir quelque chose. — Etre du bois dont on fait les flûtes , se dit de quelqu'un qui ne veut ou n'ose contre- dire personne, qui fait au contraire tout ce qu'on veut. — Ce qui vient de la flûte s'en re- tourne au tambour ou s'en va par le tambour, ce qui est mal acquis ne profite pas. FLUTE, E, adj. : voix flûtce, douce, agréable comme le son de la flûte. FLUVIAL, E, adj., qui concerne les fleuves. — Au plur. masc, fluviaux. FLUX, subst. masc, mouvement réglé de la mer vers le rivage à certaines heures du jour : le flux et le reflux. FLUXION, subst. fém., écoulement ou dépôt d'humeurs qui se fait promptement sur quelque partie du corps. — Fluxion de poitrine , pneu- monie. FOI, subst. fém., assentiment, adhésion aux vérités révélées. C'est la première des vertus théologales. — Religion : renier la foi; profes- sion ou confession de foi. — Dogme : article de foi. — La foi divine, celle qui est fondée sur la révélation. — La foi humaine , celle qui s'ap- puie sur le témoignage des hommes. — N'avoir m foi ni loi, ni religion, ni probité. — Probité, fidélité à garder sa parole. — Croyance, ajouter foi à... homme digne de foi. — On dit qu'un homme est de bonne foi^ pour dire qu'il est sincère dans les promesses qu'il fait, dans les choses qu'il assure; et qu'il est de mauvaise /b/, pour exprimer le contraire. FOIE, subst. masc, viscère du bas-venlre . composé de différentes ghuides propres à sé- parer de la masse du sang une liqueur jaunâtre qu'on nomme bile. FOIN, subst. masc, herbe des prés, coupée el séchée, qui sert de nourriture aux chevaux et aux bestiaux. — Il se dit aussi de l'herbe avant qu'elle ne soit fauchée: les foins sont beaux; on coupe les foins. — Dans ce dernier sens, on se sert surtout du pluriel. FOIRE, subsl. fém.. marché public où les marchands s'assemblent à certains jours et pendant un temps borné, pour vendre en li- berté leurs marchandises. La foire, ainsi que le marché, est une place publique où l'on se réunit pour négocier. FOIS, subst. fém. Ce mot, joint ordinairement à un nom de nond)re ou qui marque nombre, sert à désigner la (junnlilé et le temps des choses dont on [>arle : je ne l'ai vu qu'une fois, que cette fois. — line fois pour toutes. FON 216 FON FOISON, subst. fera., abondance, grande quan- tité. — A foison, adv., abondamment. FOISONNER, V. ncut., abonder : la Beauce foisonne en blé. FOU, subst. masc. ; au fém., folle, un fol es- poir, etc. : il est fou à lier. — Qui a perdu le sens, l'esprit : fou à lier, à courir les champs. is Ils dansent comme dos fous. FOLîTRE, adj. des deux genres , signifie qui aime à jouer, qui cherche à rire, en jouant comme un enfant. FOLATRER, V. neut. , badiner, dire et faire des choses plaisantes. FOLICHON, adj. et subst. masc. ; au fém., fo- lichonne, folâtre, badin : esprit /o/ic/ion; c'est une petite folichonne. FOLicHONNER, V. ncut., folàtror. FOLIE, subst. fém., démence, aliénation d'es- prit. — Défaut de jugement. — Faire des folies se prend toujours en mauvaise part. — Dire des folies a quelquefois un sens fort bon. FOLLEMENT, adv., d'uoc manière folle. FOLLET, adj. masc. ; au fém., follette, dimi- nutif de fou. — Qui aime à badiner : il a l'es- prit /b//é'<. — Poil follet, duvet despetits oiseaux. FOLLICULAIRE, subst. masc, Hom qu'on donne aux auteurs de journaux, ou d'autres ouvrages périodiques. FOiMENTATEUR, subst. masc. ; au fém., fomen- tatrice, qui fomente des troubles, qui excite à la sédition, à la révolte. fomenter, V. act., appliquer une fomenta- tion sur une partie malade. FONCÉ, E, part. pass, de foncer, et adj., ha- bile dans une science , dans une matière. — Couleur foncée, fort chargée. foncer, V. net., mettre un fond à un tonneau, à une cuve, etc. foncier, adj. masc. ; au fém., foncière, qui regarde le fonds , qui vient du fonds : rente foncière, assignée sur un fonds de terre. FONCIÈREMENT, adv., à food : traiter une af- faire foncièrement. — Dans le fond : il est fo7i- cièremenl homiôtc homme. FONCTION, subst. fém., action de celui qui fait le devoir de sa charge : remplir, exercer ses fondions. FONCTIONNAIRE, subsl. masc, cclui quioxcrco une ou plusieurs fonctions du gouvernement; on l'appelle aussi fonctionnaire public. FOND, subst. masc, la partie la plus basse d'une chose creuse : le fond d'un puits; le fond d'un tonneau; le fond d'un sac. — Couler quel- qu'un à fond, le faire couler au fond de l'eau; et fig., le perdre, ruiner sa fortune. FONDAMENTAL, E. adj., qui scrt de fondement, au propre et au fis. ; pierre fondamentale. FONDANT, E, adj.,qui se fond dans la bouche: une poire fondante. FONDATEUR, subst. iTiasc. ; au fém., fonda- trice, celui, celle qui a fondé quelque grand établissement : il est le fondateur de ce col- lège. FONDATION, subst. fém., travaux entrepris pour asseoir les fondements d'un édifice. — Fonds légué pour quelque œuvre de piété, etc. FONDÉ, E, part. pass, de fonder, et adj. : fondé (chargé) de procuration, et substantive- ment : un fondé de pouvoir. FONDEMENT, subst. masc, fossé que l'on fait pour commencer à bâtir. — Au fig., assurance: il n'y a point de fondement à faire sur son ami- tié. FONDER, V. act., faire des fondations, poser les fondements d'un édifice. — Faire fond sur quelque chose : tout cela se fonde sur de faux bruits. FONDERIE, subst. fém., lieu où l'on fond les métaux, les monnaies, etc. FONDEUR, subst. masc, ouvrier qui fond le métal. FOK •217 FOK FONDRE, V. act., rendrc'les métaux coulants par le moyen du feu : fondre une Cloche, un vase, une statue, les jeter en moule. FONDRIÈRE, subst. fém., lieu creux où la terre s'est fendue ou abîmée. FONDS, subst. masc, le sol d'un champ, d'un héritage : il cultive un mauvais fonds, il ne faut pas bâtir sur les fonds d'autrui. — Somme d'ar- gent : n'avoir pas de fonds pour payer. FONDUE, subst. fém., mets fait avec du fro- mage fondu au feu. FONTAINE, subst. fém., eau vive qui sort de terre, d'un réservoir creusé ordinairement par la nature. — Vaisseau de cuivre , de marbre , oil l'on garde de l'eau dans les maisons. FONTAiNiER, subst. masc, celui qui vend des fontaines. FONTANGE, subst. fém., nœud de ruban que les femmes adaptent à leur coiffure. FONTE, subst. fém.. l'action de fondre. — Mé- tal fondu. — Certaines compositions qui se font avec du cuivre et de l'étain. FONTS, subst. masc. plur., grand vaisseau de pierre ou de marbre oii l'on conserve l'eau dont on se sert pour baptiser, — Tenir un en- fant sur les fonts , en être parrain ou mar- raine. FORAIN, E, adj., qui est du dehors, qui n'est pas du lieu : marchand forain. FORBAN, subst. masc, corsaire, pirate, écu- n>eur de mer. — Forban littéraire, plagiaire audacieux. FORÇAT, subst. masc. criminel condamné par la justice à servir sur les galères. — Prov. : travailler comme un forçat, travailler excessi- vement. FORCE, subst. fém., vigueur, faculté naturelle d'agir vigoureusement. — Au plur., il se dit proprement du corps, de la santé, et par ex- tension, de l'esprit, du pouvoir, du crédit, etc. : perdre, réparer, recouvrer ses forces. FORCÉ, E, part, passé de forcer, et adj., con- traint; qui n'a rien de naturel : style force, vers forcé. Robinson est forcé do so suffiro à lui-niomo. FORCÉMENT, adv., d'uiie manière foicée, [)ar contrainte. FORCENÉ, E, subst. et adj., hors de sens, fu- rieux. FORCENER, v. neut., mettre en fureur. FORCER, V. act., contraindre, violenter. — Prendre par force : forcer une place, une bar- ricade , un passage. — Fig. et fam. : forcer la main à quelqu'un , l'obliger à faire quelque chose qu'il n'était pas disposé à faire. FORCES, subst. fém. plur., les troupes d'un état : forces de terre, forces navales. FORESTIER, subst. et adj. masc; au fém., fo- restière, celui qui a quelque charge ou fonc- tion dans les forêts. — Administration forestière, administration des forêts. FORET, subst. masc. , petit instrument pour percer un tonneau. FORÊT, subst. fém., grande étendue de payî? couvert de bois. FORFAIT, subst. masc, grand crime; crime odieux et réfléchi. — Marché par lequel on s'o- blige de faire une chose pour un certain prix : faire un forfait avec un architecte pour un bâ- timent. FORGE, subst. fém., lieu où l'on fond le fer quand il est tire de la mine, et où on le met en barres. FORGER, V. act., donner la forme au fer ou autre métal, par le moyen du feu et du mar- teau. — Au fig., inventer, supposer : forger un mot, employer un terme qui n'est pas reçu. FORGERON, subst. masc. celui qui travaille à battre et à forger le fer. — Prov. : en forgeant on dey'ieni forgeron; à force de s'exercer à quelque chose, on y devient habile. FORGEUR, subst. masc, celui qui forge le mé- tal. — Au fig., celui qui invente quelque laus- seté. FORMALISER (sc), V. prou., SO fàchcr, se cho- quer. FORMALISTE, subst. cf adj. dcs deux genres, celui qui est attaché aux formes , aux forma- lités. FORMALITÉ, subst. féiii., formulc (Ic (Iroit . — Cérémonie, civilité recherchée : formalité d(» l'étiquette. FORMAT, subst. iiiasc, ce qu'un volume a de hauteur et de largeur; ce qui résulte du nom- bre de feuillets ou de pages que contient la feuille lorsqu'elle est pliée : format in-folio, in-quarto, in-octavo. FORMATION, subst. fém., action de former : la formation des métaux. FORME, subst. fém., ce qui détermine la ma- tière à être telle chose i)lut(M que telle autre. Kigure extérieure d'un corps : \qs formes d'une statue. FORMEL, adj. masc; au fém., formelle, ex- près, précis : une parole formelle, un désaveu formel. — On dit la loi csi formelle . on i>ar- lanl d'une loi qui ordonne ou qui délond une action de la manière la plus exacte et la plus précise. 28 FOU 218 FOU FORMELLEMENT, adv., en lernies exprès. FORMER, V. act., donner l'être el la forme : Dieu forma l'homme à son image. — Faire : former des vœux, des souhaits. FORMIDABLE, adj, des deux genres, qui esta craindre : une armée formidable. — Qui inspire une très-grande crainte : un aspect formi- dable. FORMULAIRE. sul)st. Hiasc. , livre, écrit qui contient certaines formules, ou quelque pro- fession de foi. FORMULE, subst. féoi., Certaine forme pres- crite; modèle des actes. — Ordonnance de mé- decin. FORMULER, V. act., couiposcr des formules. FORT, subst. masc, force, vigueur : dans le fori de sa colère. — Lieu ou terrain de peu d'é- tendue, fortifié par l'art ou par !a nature, ou par l'un et par l'autre en même temps. FORT, E, adj., robuste, vigoureux. FORTEMENT, adv. , avcc force, vigueur, vé- hémence, etc. : il a parlé fortement. FORTERESSE, subst. fém. , placc , tour bien fortifiée. FORTIFIANT, E, adj. , qui fortifie, qui aug- mente les forces. — .^ubst. masc. : prendre des for li fiants. FORTIFICATION, subst. fém., l'art de fortifier les places. — L'action de fortifier. — Ouvrage qui rend une place forte. FORTIFIER, V. act., rendre fort; mettre en état de défense : fortifier un camp, une ville. FORTUIT, E, adj., qui arrive par hasard. FORTUITEMENT, adv., par hasard. FORTUNE, subst. fém., cas fortuit, hasard : tenter fortune. — Bonheur : être en fortune. — Malheur : contre fortune bon cœur. FORTUNÉ, E, adj., heureux. FORUM , subst. masc. , place de Rome où le peuple s'assemblait. Le Forum , à Rome. FOSSE, sulist. fém.. creux large et profond dans la terre. — Cul de basse-/bs.se, c.ichot noir el obscur. FOSSÉ , subst. masc. , fosse creusée en long pour enfermer quelque espace de terre, pour la défense d'une place, pour l'écoulement des eaux. FOSSETTE, subst. fém., petite fosse. On donne ce nom au petit creux que les enfiinls font en terre , pour jouer à qui y jetera le plus de noix, de noisetles ; c'est ce qu'ils appellent jouer à la fossette. FOSSILE, subst. masc. et adj. des deux genres, il se dit (les corps que l'on trouve dans In terre en la creusant : un fossile, du bois fossile^ du sel fossile. FOssoYER, v. act., fcrmcr avec des fossés. — Creuser en terre, faire des fossés. FOSSOYEUR , subst. masc. , celui qui fait les fosses pour enterrer les morts. FOUAiLLER, V. aci., doniicr souvcut (le grands coups de fnuct. FOUDRE, subst. fém., exhalaison enflammée qui sort de la nue avec éclat et violence.— Fig. et au masc , grand capitaine , conquérant ra- pide : un fondre de guerre. FOUDROIEMENT, subst. masc. , action paria- quelle une personne ou une chose est fou- droyée. FOUDROYANT, E, adj., qui foudroie : Jupiter foudroyant.— F'i^., terrible, plein de colère : des regards, des yeux foudroyants. FOUDROYER, V. act., fmppcr de la foudre. — Fig. , battre à coups de canon et de mortier avec une grande violence : foudroyer une ville, un bnstion. FOUET, subst. masc. ficelle forte el bien torse. — Cordelette attachée à un bâton, avec la- quelle les cochers, etc., fouettent leurs che- vaux. FOUETTER, V. act., doniicr (Ics coups de fouel. — Battre de verges. FOU -219 FOI Enfant qui fouette sa toupie. FOUETTEUR, subst. Miasc. ; au fém., fouet- TEL'SE, celui , celle qui aime à fouetter : fouet- leur impitoyable. FOi'GADE, subsl. fêm., effort de peu de durée : travailler par fougadc, par caprice. FOUGÈRE, subst. férû. , sorte de plante dont les feuilles soul extrêmement dentelées : la verte fougère. FOUGUE , subst. fém. , mouvement violent et impétueux, ordinairement accompagné de co- lère. FOUGUEUX, adj. masc; au fém.. fougueuse, qui est sujet à enlrer en fougue ; violent, em- porté, passionné. FOUILLE, subst. fém., travail qu'on fait en fouillant la terre. — La fouille des terres. FOUILLER , V. act. , crcuscr pour chercher quelque chose : fouiller la terre, des mines. — Fouiller quelqu'un , chercher soigneusement dans ses poches, dans ses habits. FouLNE, subst. fém., espèce de grosse be- lette. FOULAGE , subst. masc. , action de presser le raisin dans la cuve. — Action de bien faire ressortir le caractère d'une foime qu'on im- prime. FOULANT, E, adj.. qui foule : pompe foulmiie, qui élève l'eau en la pressant. FOULARD , subst. masc. ; petite étofïe de soie qui nous vient des Iodes, et dont on fait des mouchoirs ou des cravates. FOULE , subst. fém., presse, multitude. — On dit fig. : une foule d'affaires, de raisons , de pensées. il '^\h k'i 11 ' li!' M : I ;i i4 '-•■''"' I 11 V a foule dans ce cabinet littéraire. FOULER, V. act., presser quelque chose qui cède : fouler l'herbe, la vendange. — Fig., op- primer par des exactions, surcharger : fouler les peuples. FOULERiE, subst. fém., endroit où l'on foule les chapeaux, les draps. FOULOiR, subst. masc, instrument avec le- quel on foule les étoffes. FOULURE , subst. féiu. , contusioii , blessure d'un membre foulé. FOUR, subst. masc, lieu voûté en rorul, avec une seule ouverture par-devant , oii l'on fait cuire le pain, la pâtisserie. FOURBE, subst. fém., tromperie, four- berie. FOURBE, adj. des deux genres, trom|)eur adroit. — On dit aussi subst. : c'esl un grand fourbe. FOURBERIE, subsl. féiu.. tromperie. FOURBIR, V. act., polir et éclaircir en frot- tant. FOUKBissEUR, subst. masc. : au fém.. foi rbis- SEusE. qui fourbit, garnit, monte cl veiul toutes sortes d'épées. FOURBU, E, adj., se dit d'un cheval attaqué d'une fourbure. FOURCHE, subst. fém., instrument de bois ou de fer avec deux ou trois branches ou pointes. FOURCHER, v. ueut., SO séparcr en deux ou trois par lexlrémilé, en forme de fourche. — La langue lui a fourché, il a dit un mol pour ini autre qui en approche. FOURCHETTE, subsf. fém.. usIcHsile de table en forme de petite fourche à deux , trois ou quaire pointes, pour prendre les viandes. FOiRCHON. subst. 01 isc, uiio dos braticlies d'une fourche ou dune fourciioKe. FOU 220 FOU l'ôuRCHL, E, adj., qui est fait en forme de fourche. FOURGON , subst. masc. , espèce de charrette dont on se sert pour porter du bagage et des munitions, soit à la campagne, soit à l'armée. — Instrument de boulanger, etc., pour remuer la braise et le bois du four. — Fig. : la pelle se moque du fourgon, un homme se moque d'un autre qui aurait autant de sujet de se moquer de lui. FOURGONNER, \. neut., rcmucr avec le four- gon du four. — Remuer le feu sans besoin avec les pincettes, etc. — Fig. et fam.. fouiller mal- adroitement et mettre tout sens dessus des- sous. FOURMI, subst. fém., genre d'insectes hymé- noptères qui vivent en société. FOURMILIÈRE, subst. fém., lieu où se retirent les fourmis, et où on suppose qu'elles mettent l'été leurs provisions. — Fig. et fam., grand nombre de personnes, grande quantité d'in- sectes, etc. FOURMILLER, V. neut., abonder, être en grand nombre : la France fourmille de soldats ; j'ai lu un ouvrage qui fourmille de beautés. 11 est familier. FOURNAISE, subst. fém., ouvrage de maçon- nerie creux et muré en forme de four, avec une ouverture pour y mettre le feu. FOURNEAU, subst. masc, vaisseau propre à contenir le feu. — Fourneau de cuisine, ou- vrage de maçonnerie qui est fait de briques, sur lequel sont scellés des réchauds qui dépo- sent leurs cendres dans une espèce de voûte pratiquée sous le fourneau, et à peu près vers le milieu. FOURNÉE, subst. fém.. la quantité de pain, de chaux, qu'on peut faire cuire à la fois dans un four. — Fig, et fam. , fournée se dit d'un nombre remarquable de personnes. FOURNIL, subst. masc, lieu où est le four, et où l'on pétrit la pâte. FouRNtMENT, subst. masc, équipement d'un soldat, et particulièrement la buffleterie. Fourniment. EouRMR,v. act., pourvoir, livrer, donner. — Ce livre m'a fourni plusieurs épigrammes ; j'y ai trouvé plusieurs épigrammes. — Ce cheval a bien fourni la carrière, a fait une belle course. FOURNISSEUR, subst. masc. ; au fém., fourms- SELSE, celui, celle qui entreprend de fournir quelque chose. fourniture, subst. fém., provision : fourni- ture de vin, de blé. — Ce qu'on donne, ce qu'on livre : faire des fournitures. — Ce que les tail- leurs, les tapissiers fournissent, en outre de leur travail. — Petites herbes qu'on met dans la salade. fourrage, subst. masc, mot par lequel on désigne collectivement la paille, le foin ou les autres herbes qu'on donne pendant l'hiver au bétail. fourrager, V. act., ravager: ils ont four- ragé tout ce pays. — Neut. , couper et ramas- ser du fourrage. FOURRÉ , subst. masc. , assemblage épais d'arbrisseaux. — Partie d'un bois dont le taillis est épais et serré. FOURRÉ, E, part, passé de fourrer, et adj.: pays fourré, rempli de bois, de haies. — Bois fourré, garni de broussailles et d'épines. — Coups fourrés, portés et reçus de part et d'au- tre en même temps. FOURREAU, subst. masc. , gaine, étui, avec celte différence qu'il est plus long que la gaîne, et qu'il n'a point de couvercle, comme l'é- tui. Le sabre hors du fourreau. FOURRER, v. act., mettre en quelque endroit avec d'autres choses : fourrez ces livres avec les autres. — Mettre ; fourrer une chose dans l'esprit, dans la tête de.... — Introduire: qui Ta fourré dans cette maison? il se fourre partout; et prov. : il fourre son nez partout. On ne le dit en ce sens que pour blâmer. FOURREUR, subst. masc, celui qui fait et qui vend toute sorte de fourrures. FOURRIER, subst. masc, sous-officier chargé •de marquer le logement des gens de guerre , de fournir des vivres à sa compagnie. FOURRIÈRE, sub.'t. féiu.. Ucu OÙ l'ou niellait FRA -2-21 FRA le Lois pour le chauffage de la maison du roi ou des princes. FOURRrRE. suIisL féni.. peau qui serl à four- rer. — Vêtement fourré. FoiRvoiEMENT, subst. oiasc. crreur île celui qui s'égare, au propre et au figuré. 11 est peu usité. FOCRVOYER. v; act., égarer, détourner de son ciiemin. FOYER, subst. masc. àtre. lieu où Ton fait le feu. — Pièce de marbre devant la cheminée. — Kig : foyer iVuue mahidie. siège principal du mal. FRAC, subst. masc. . habit à basques étroites, qui n'a qu'un rang de boutons. FRACAS, subst. masc. rupture ou fracture avec violence et grand bruit. Il se dit par ex- tension de tout ce qui se fait avec désordre et avec bruit, sans qu'il y ait rien de cassé. FRACASSER . V. act. . romprc . briser, casser avec bruit et violence. — .«(^fracasser, v. pron. : se fracasser la tète, la briser. FRACTION . subst. fém.. partie d'un tout. Ce tout étant considéré comme l'unité, la fraction en exprime une ou plusieurs parties. FRACTIONNAIRE . adj. des dcux gcures . qui a rapport aux fractions, qui en contient. FRACTIONNER. V. act. . réduire en fractions. FRACTURE, subst. fém. . ruplure faite avec ef- fort. — Solution de continuité. — En chirurgie, rupture faite à un os par la violence de quel- que cause externe. FRACTURER, V. act. . f.iirc une fracture. FRAGILE, adj. dos deux geiires , sujct à 88 casser, aisé à rompre : frêle : la chose fragile se brise et ne jdoie pas : le corps frèlc ploie et ne casse pas. FRAGILITÉ . subst. fém. . facilité de se casser ou de se rompre. — Fig. . facilité de tomber en faute, inconstance, inslabilité. FRAGMENT, subst. masc. morceau de quelque chose qui a été brisé. — Fig. . petite partie res- tée d'un livre, dun traité. FRAÎCHEMENT, adv.. au iVais . avec un frais agréable. — Depuis peu. tout récemment. FRAÎcuELR, subst. féiu. . frais agréable. — Froidure : il a fait des fraichcurs qui ont sàté la Nigne. — Maladie causée par l'humidité froide. FRAIS, adj. masc. : au fém. . fraîc-ie. médio- crement froid, qui tempère la grande chaleur: vent, temps, air frais. frais. KRAÎdiE. adv.. nouvellement, récem- ment : bâtiment tout /r(//5 fait, \\Qrï>Q< fraîches cueillies. frais, subst. masc, un froid agréable : il jirend le frais. FRAISE, subst. fém.. fruit du fraisier: c'est une petite baie charnue, un peu ovale . île cou- leur rouge ou bhinche. et dun goùl exquis. iHAisiFR. subst. masc, plante vivace ram- [>;nile . à Heurs rosacées, sauvaiie et «-uUixée. — Les espèces du fraisier sont très- multi- pliées. FRAMBOISE, subst. féui. , fruit rouge qui croît sur un arbrisseau épineux. FRAMBOISE, E, part, passé de framboiser. et adj. FRAMBOISER, V. act. , accommodcF avec dujus de framboises. FRAMBOISIER, subst. masc. arbrisseau cultivé dans les jardins. Le fruit, rouge ou blanc, velu, d'une odeur suave, d'un goût agréable, se nomme framboise. franc , subst. masc. . nom qu'on donne aux anciens Français du temps de Clovis. — .Mon- naie fabriquée en France à différentes épo- ques et avec différentes valeurs. Il y a eu des francs d'or et des francs d'argent. Un franc. FRANC . adj. masc : au fém. . franche. libre : franc arbitre. — Fam. : faire une chose tie sa pure et franche volonté. — Exempt ilimposi- tions. de charges, de dettes : paquet franc de port, et non pas port franc. FRANC, adv.. sans déguiser, sans biaiser : il le démentit tout franc, ou franc et net. FRANÇAIS. E. adj. et subst. . qui est de France, qui appartient à la France. FRANÇAIS, subst. luasc. : savoir le français. entendre \e français , savoir, comprendre la langue française. FRANCE, subst. propFC féiii. . Fovaume con- sidérable d'Europe , dont la superficie est de 27,000 lieues carrées et la population »le 32.600.0iX) habitants. Paris en est la capitale. FRANCHEMENT, adv. . avec frauchise , avec sincérité : il a parlé franchement. FRANCHIR. V. act. . sautcr par-dessus : fran- chir un fossé, une barrière. FRANCHISE, suhsi. féuî. . cxemptioii . immu- nité : lieu de franchise. FRANCISCAIN , subst. masc. , religieux corde- lier. FRANCISER, v.acl.. doTincr UHC lerminaistH», une inflexion française. — scfranciser.v. pron.. être reçu «lans la langue française, en parlant d'un mot qui n'est pas français. FRKNC-MAÇON. subst. masc. associés qui s'obli- gent à garilerun silence iiniolable sur tout ce qui caractérise leur ordre, et qui , au moyen de quelques siiines secrets, peuvent se recon- naître au milieu des étrangers, qu'ils appellent profane."!. FRANC-MAÇONNERIE, suhst. fém. .Société nu>- lérieu"ie. e>pèce daflliialion faussement pré- FRA •222 FllE leudue cabalistique , qui n'a pour but qu'une union fraleinelle , une égalité parfaite entre ses membres , des secours mutuels dans toutes les circonstances de la vie, et aucune action politique. FRANCO, adv., sans frais. FRANGE, subst. fém. , tissu d'où pendent des filets pour servir d'ornement à certains meu- bles, vêtements, etc. FRANGER, V. act. , garnir de franges. FRANGIPANE , subst. fém., sorte de pâtisserie. FRANQUETTE, subst. fém. ; il n'a d'usage que dans cette piirase familière : à la bonne fran- quette. — Adv. , franchement, ingénument. FRAPPANT, E , adj., qui surprend , qui frappe et saisit l'imagination ou les sens : des preuves frappantes. — D'une parfaite ressemblance : son portrait est frappant. FRAPPER, V. act., donner un ou plusieurs coups : frapper la terre du pied. On dit aussi neutralemeut : frapper à la porte ; l'heure a frappé. Polichinelle Trappe trop fort. FRASER, V. act. : fraser la pâte, y mettre de la farine, lui donner le deuxième tour. FRATER, subst. masc, perruquier de village. — Garçon chirurgien. — Frère servant dans un couvent. FRATERNEL, adj. masc, au fém., FRATERNELLE, qui est propre à des frères. — Charité frater- nelle , charité que nous devons avoir les uns pour les autres , comme enfants du même père par le baptême. FRATERNELLEMENT, adv. , d'une manière fra- ternelle. FRATERNISER, V. ncut. , vlvre ou agir frater- nellement. FRATERNITÉ, subst. fém., relation de frère à frère, de frère à sœur. — Union intime. FRATRICIDE, subst. masc. , meurtre de frère , de sœur. — Celui ou celle qui a tué son frère , sa sœur. Dans cette acception, il est des deux genres. FRAUDE, subst. fém. , tromperie, action faite i- tes à la main. GANTERIE, subsl, fém,, niarcliandiso . niaun- sin de gants, — Métier de celui qui fail el \ciu\ des iïanis. (;ar •232 GAR GANTiEK, suhst. niRSC. ; au fém. , gantiiîre, celui, celle qui fait et vend des gants. GARANCE, sul)st. (ém. , plante vivace, dont l'herbe sert de fourrage aux bestiaux, et dont la racine fournit une teinture rouge.— Garance se dit aussi de la couleur rouge qu'on tire de celte plante. ' GARAKCER, V. act., teiudrc en garance, garan- cer une étoflfe, de la laine. GARANCiÈRE, subst. fém., cbamp seuié de ga- rance. GARANT, E, subst., cautlon qui répond du fait d'autrui ou de son propre fait. En parlant des traités entre les puissances, on dit garante au féminin : l'impératrice s'est rendue garante dii traité. Hors de là , on dit d'une femme comme d'un homme, qu'elle est garant, etc. — Se por- ter garant de quelqu'un, en répondre. GARANTIE, subst. fém. *. obligation de garan- tie ; il ne se dit guère qu'en matière de procès, d'aflaires et de négociation : vendre avec ou sans garanties. GARANTIR, V. act., se rendre garant, répon- dre d'une chose, même en s'obligeanl de dé- dommager. — Uendre sûr, certain, indubitable : cette action me garantit sa fidélité ; le con- trôle garanlU le litre des objets d'or et d'ar- gent. GARÇON , subsl. masc. , enfant mâle : il a de son premier mariage deux garçons et une fdle; sa femme vient d'accoucher d'un gros garçon. — On le (lit fiim. d'un jeune homme, même d'un homme : c'est un excellent garçon. — Les garçons de la noce, de la fête, les jeunes gar- çons qui sont chargés de faire les honneurs de ia noce. — Clélibataire, qui n'est point marié : c'est un vieux garçon ; mener une vie de garçon, la vie d'un homme qui n'est assujéli à aucun devoir. — Celui qui sert dans un restaurant ou un café : appelez le garçon. — Chez les mar- chands : garçons de boutique , de magasin. — Parmi les ouvriers, celui qui travaille chez un maître • garçon tailleur, perruquier, etc. — Dans les administrations : garçons de buieau , hommes chargés de tenir les bureaux propres, et de faire les commissions. — Garçon de caisse, celui qui va en recette. — Garçon de bord , jeune homme qui se loue pour aider à la I êche. Cr jninr garçon o${ rnCîinl (]c rliœur. GARDE, subst. fém.. guet: action par laquelle on observe ce qui se passe, afin de n'être pas surpris. — A la garde! exclamation dont on se sert pour appeler la garde., dans un moment de danger. GARDE, subst. masc, homme armé destiné à faire la garde auprès de quelqu'un : un garde du corps, un garde national. GARDE-CHAMPÊTRE , subst. masc. , celui qui garde les champs. GARDE-CHASSE, subst. masc. , celui qui a la garde du gibier dans l'étendue d'une terre. GARDE DES SCEAUX, subst. masc, grand offi- cier chargé de la garde des sceaux de l'état. — Chef, ministre de la justice en France. GARDE DU COMMERCE, subst. masc, à Paris et dans la banlieue, officier qui a le droit ex- clusif de mettre à exécution la contrainte par corps. GARDE DU CORPS, subst. masc. , qui garde la personne. GARDE-FEU, subst. masc. , grille de fer qu'on place autour du feu, GARDE-FORESTiER, subst. masc , préposé à la garde d'une forêt. — Au plur. , des gardes-fo- restiers. GARDE-FOU, subst. masc, appuis ou espèces de balustrades des deux côtés d'un pont, pour empêcher qu'on ne tombe. GARDE FRANÇAISE, subst. fém., régiment de la garde du roi de France avant la révolution. On appelait un soldat de ce régiment , un garde-française. GARDE IMPÉRIALE, subst. fém., troupes d'élite créées par l'empereur Napoléon pour sa garde, et recrutées par des choix dans toute l'armée : la garde meurt, elle ne se rend pas. GARDE-MAGASIN, subsl. masc, officier commis pour garder les magasins. — Marchandises qui ne se vendent pas. — Au plur. . des garde- magasin ou magasins, suivant le cas. GARDE-MAIN, subst. masc, t. de broderie, pa- pier que les brodeurs placent sous leur main durant le travail pour préserver l'étotTe. — Au plur., des garde-main. GARDE-MALADE, subst. dcs dcux genres, celui ou celle qui a soin d'un malade. — Au plur., (les garde-malade. GARDE-MANCHE, subst. masc. faussc manche de toile pour garantir celles de l'habit. — Au plur., des garde-manches. GARDE-MANGER, subsl. masc, Heu pour garder de la viande ou d'autres choses servant à ta nourriture. GARDE-MARINE, subst. masc, garde de l'ami- ral. — * Au pi., des gardes-marine. GARDE-MEiiRLE, subst. masc, lieu où l'on garde des meubles; ce qu'il contient.-— Au plur., des garde-meubles. GARDE MUNICIPALE, suhst. fém., coips armé qui, depuis 1830, a remplacé à Paris seulement celui de la gendarmerie. (lAK 233 (rAU UARUE ^ATlo^ALE, suhsl. Jem., corps de ci- 1 des campagnes, et particulièrement du main- (oyens armés, charcés de la î^arde des villes cl tien de Tordre e( de la Irariqnillit/* pnbiif)ne. Soldais de la garde nationale au corps-de-garde. GARDER, V. act., avoir sous sa garde, conser- ver : dans les chaleurs , on ne peut garder la viande. — Retenir, ne point se dessaisir : on m'a envoyé trois perdrix et deux lièvres; je vous donne les perdrix , et je garde les liè- vres. GARDE-ROBE, subst. fém., cliambrc destinée à renfermer des habits, le linge, etc. — Lieu où l'on met la chaise percée. GARDE ROYALE, subst. fém., troupe d'élite formant la garde du roi. GAiiDEi'R, subst. masc: au fém., gardelse, celui, celle qui garde : gardcur de cochons, gardcuse de vaches. garde-vue, subst. masc, visière garnie de taffetas ou de papier, qu'on se met devant les yeux, ou qu'on place sur une lampe pour ga- rantir la vue de l'éclat de la lumière. GARDIEN, subsl. masc. ; au fém., gardienne, celui ou celle qui garde, qui a en déjxM. — Il est aussi adj., qui [)rolége : ange gardicv. gare, impératif du verbe se garer; il se dit par manière d'interjection, pour avertir de se ranger, de prendre garde à soi : garel crier gare ; gare la bond)e! GARE, subst. fém., lieu préparé sur les ri- vières ou canaux pour mettre les bateaux en sûreté. GARENNE, subst . féui., licu , bois peuplé de lapins. — Sorte de petit endroit où l'on a mis des lapins. GARER, V. act. : garer un bateau, Tamarrei'. l'attacher dans une gare. — se garer, v. pron., se préserver, se défendre de quelqu'un ou de quelque chose. gargariser, V. act., laver la bouche avec de l'eau ou toute autre liqueur, en la repoussant pour ne pas l'avaler. GARGARis.ME, subst. uiasc, remède avel le- quel on se gargarise. GARGOTAGE, subst. uiasc, rcpas malpropre: viandes mal apprêtées. GARGOTE, subst. fém., petit cabaret où l'on donne à manger à bas prix. — Par extension et [)ar mépris, tout lieu où Ion mange maljiro- j)rement. GARGOTER, V, iicut., boirc et manger mal- propren»ent : ils sont là à gargolvr. GARGOTIKR, SUbst. UiaSC; HU fém., GARGO- TiiiiRE, celui, celle qui lient une gargole. — Mauvais cuisinier : c'est un vrai gargoliiv. GARGOiii.i.E, subst. féui., caiial par où l'eau s'écoule, égoul. — Goullièreile pierre. GARGOl ILI.E.MENT. Sub>(. UiaSC, biuildc V QM\ dans la gorge, l'estomac et les entrailles. GARGOUILLIS, subst. luasc, biuit de l'eau qui lond)e d'une garuouille. 30 r.AS 234. (.AU GARGOLSSE, subst. fém,, charge de poudre pour un canon, enveloppée de gros carton. GARNEMENT, subst. iTiasc., vaurieu. Il se dit communément avec quelque épilhète : c'est un franc garnement, un mauMiis garncmcnl. GARNI, E, part, passé de garnir, et adj., rem- pli ; fourni des meubles nécessaires : une chambre garnie; ou même suhst. au masc. : un garni. — Hôtel garni, maison g;irnie, établisse- ment public où les voyageurs, les étrangers, trouvent des chambres garnies à louer. GARNIR, V. ad., pourvoir de tout ce qui est nécessaire, — Assortir, meubler, ajuster, ajou- ter un ornement, un accessoire : f/^ïw/?' une robe de dentelles, un portrait de diamants, une chambre de tableaux. GARNiSAiRE, subst. mascltommc mis en gar- nison chez les contribuables en retard , pour les obliger à payer. GARNISON, subst. fém., nombre de soldals mis dans une place pour la défendre, e(c. — Lieu où l'on va en garnison. GARNITURE, subsf. fém., ce qui est mis pour garnir, pour compléter ou pour orner quelque chose. — Garniture de dentelles , de bou- tons. GARROTTER, V. act.. lier, attacher fortement. — Fig., lier quelqu'un par des actes qui l'em- pêchent de manquer à ses engagements, de dissiper son bien. GASCON, subst. et adj. masc. ; au fém., gas- conne, qui est de la Gascogne. — Prov., fanfa- ron, hâbleur. gasconisme, subst. masc, façon de parler gasconne. gasconnade, subst. fém., fanfaronnade, van- terie outrée. gasconner, v. neut.. dire une gasconnade. — Il signifie aussi parler avec la prononciation gasconne. gaspillage, subst. masc, action de gaspiller: chose gaspillée. — Quel gaspillage ! il y a du gaspillage dans cette maison. GASPILLER, V. act., (lissipcr son bien par des dépenses inutiles. — Gaspiller des bardes, gas- piller du linge, du fruit, les laisser gâter faute de soin. GASPiLLEi'R, subst. masc. ; au fém.. gaspil- leuse, celui, celle qui gaspille. GAsiRiQUE, adj. des deux genres, t. d'anat. ; on appelle artères gastriques, les artères de l'estomac. GASTRITE, subst. fém., inflammation de l'es- to-iiac. GASTROLOGiE, subst. fém., traité, livre , dis- cours sur la cuisine. GASTRONOME, subst. masc, celui qui est ha- bile dans l'art de faire bonne chère, qui aime les bons morceaux et les connait. GASTRONOMIE, subst. fém., art de faire bonne chère. GÂTEAU, subst. masc, espèce de pâtisserie ordinairement [)late et ronde, faite avec de la farine et des œufs. — l'rov. et fig. : avoir part au gâteau., partager le gàlcau , avoir part à quelque affaire utile. Quel magnifique gâicau I GATER, v. act., endommager, mettre en mau- vais état : la pluie a gâté les chemins; cet homme gâte tout ce qu'il touche. GAUCHE, subst. fém. ; le côté gauche : il prit la gauche. — La main gauche. — Dans les assem- blées délibérantes, oiî le dit collect, des mem- bres qui siéuent à gauche : la gauche a voté avec la droite contre le projet de loi. GALCHE, adj. des deux genres, qui est opposé à droit : le côté gauche, le pied gauche, la main gauche. GAUCHEMENT, adv., d'uHC manière gauclic , maladroite. GAUCHER, adj. et subst. masc. ; au fém.,GAU- ciiÈRE, qui se sert de la main gauche plutôt que de la droite. — Subst.. c'est un gaucher. GAZ 235 (iEM GALciiERiF. , subst. fém. , aclioii uvenient et des secousses salutaires. GESTE, subst. masc, mouvement du corps, et principalement de la main et des bras dans la déclanialion : avoir W geste beau, expressif. GIG 238 G LA uonantiJa- Gestes comiques. GESTICULER , V. iieut., faire trop de gestes , en faire mal à propos. GESTION, subst. fém., action de gérer; ad- minislralion de quelque jifTaire. GIBECIÈRE, subst. fém., autrefois, bourse large et plate que l'on portait à la ceinture. — Aujourd'hui, bourse de cuir ou filet dans lequel les chasseurs mettent le plomb, la poudre, elc. GIBELOTTE, subsl. fém., t. de cuisiue, espèce de fricassée de poulet, de lapin, etc. GIBERNE, subst. fém., partie de l'équipement d'un homme de guerre , boîte recouverte de cuir dans laquelle sont placés les cartouches et quelques menus objets pour l'entretien des armes. GIBET, subst. masc. , potence où l'on exécutait les criminels condamnés à être pendus. GIBIER, subst. masc, animaux bons à manger qu'on prend à la chasse. — Ce mot est plus par- ticulièrement aflfeclé aux animaux sauvages qui servent à la nourriture de l'homme. GIBOULÉE, subst. l'ém. , ondée de f)luie sou- daine, de peu de durée et quelquefois mêlée de grêle. GIGANTESQUE, adj. des deux genres, qui lient du géant : taille, figure, forme gigantesque ; ani- maux, arbres, proporlions gigantesques. — Fig. : conception, projets, entreprises gigantesques. GIGOT, subst. masc, éclanche, cuisse de mou- ton : manger un gigot. Le ftifiol figure dans presque tous les repas. GiGOTTER, V. neut., en parlantd'un lièvre ou d'un autre animal semblable, secouer les jar- rets en mourant. — En parlant des personnes, remuer continuellement les jambes; il se dit surtout et fam. des enfants : cet enfant ne fail que gigoller. GILET, subst. masc, espèce de veslesansman- ches que l'on porte sous l'habit, la redingote ou la veste : gilet de satin, gilet brodé. GIRAFE , subst. fém., t. d'hist. nal., mammi- fère ruminant qui habite l'intérieur de l'Afri- que, et dont les jambes de derrière sont plus courtes que celles de devant. C'est le plus grand de tous les mammifères connus. On l'appelle aussi caméléopard. GIRANDOLE, subst. fém. , chandelier de cristal à plusieurs branches, avec un pied. GIROFLE ou GÉROFLE , subst. masc , clou (le girofle, petit fruit d'un goùl aromatique, qui a la figure d'un clou. GIROFLÉE, subst. fém. , sorte de fleur dont l'odeur ressemble un peu à celle du girofle. GIROUETTE , subst. fém. , banderole de fer- blanc, etc, au haut (l'une maison, que le vent fait tourner, et par le moyen de laquelle on sait quel est le vent qui souffle. — Fig. , personne légère et changeante. GÎTE, subst. masc. lieu oij l'on demeure, où l'on couche (où l'on git ) ordinairement : n'a- voir point de gite assuré. — Lieu où couchent les voyageurs : gagner le gite. GIVRE, subst. masc, sorte de gelée blanche qui, en hiver, lorsque l'air est froid et humide s'attache aux arbres, aux herbes et aux che- veux. GLACE, subst. fém., corps solide formé par le passage d'un corps liquide, et particulièrement de l'eau, à l'état de solidité par le refroidisse- ment. — Fig. , avoir un cœur de glace, n'être point touché des marques d'amitié, etc. — Kece- voir quelqu'un avec un visage de glace, le recc- voiravec beaucoup de froideur, d'indillérence. GLACER, v. act., congeler, durcir, en par- (iLO 230 G CM lant de l'eau el de?; aulres liquides : le grand froid glace les rivières, glace le vin môme. — On dit fig. ; glacer le sang ; cette vue me glaça le sang; la mort a glacé cette main généreuse. GLACIAL, E, adj., qui glace ; vent glacial^ air glacial. — Au fig. : al;ord glacial , réception glaciale. GLACIER, subst.masc, limonadier qui prépare et vend les glaces. — Arrias ou lits de glace qui se trouvent en plusieurs endroits des hautes chaînes de monlngnes, et qui proviennent des neiges ou des lacs que le froid excessif de ces régions élevées a gelés à une grande profon- deur. GLACIÈRE, subsl. féui., licu OÙ l'ou conserve delà glace pendant Tété. — Fig., chambre ex- trêmement froide. GLACIS, subst. masc, t. de fortif., esplanade en forme de talus, après le chemin couvert : le glacis de la contrescarpe , ou simplement le glacis; les glacis d'une place, d'une forteresse. GLAÇON, subst. masc, morceau de glace. GLADIATEUR, subsl. masc, chez les Uomains, celui qui se battait sur l'arène pour le plaisir du peuple. GLAIVE, subst. masc, épée tranchante ; il ne se dit point dans le discours ordinaire, si ce n'est en plaisantant; mais il s'emploie dans la prose el la poésie relevées. — On dit par exten- sion : le glaive des lois, de la justice. GLAND, subst. masc, fruit du chêne. — Au fig., certain ornement ou ouvrage de fil, etc. GLANER, V. act. et neut. . ramasser les épis laissés dans un champ moissonné. — Fig. et fam., faire quelques petits gains dans une afifaire, après que d'autres y en ont fait de plus grands. GLANEUR, subst. masc; glaneuse, subst. fém., celui, celle qui glane. glapir, V. neut., il ne se dit proprement que de l'aboi aigre des petits chiens et des renards. — Fig. , parler ou chanter d'un ton de voix aigre. glissant, e, adj., sur quoi l'on glisse facile- ment, sans pouvoir s'y tenir ferme. Au propre cl au figuré : chemin, |)aNé glissant; il iiulglis- sanl; il fait trop glissant, on ne peut se tenir dans les rues. GLISSER, V. neut.. mettre le |ued sur une chose glissante, el chanceler pour tond)cr. — Glisser sur la glace par divertissement. — Fig., passer légèrement sur une matière : glissons là-dessus; c'est un sujet délicat sur lequel il faut glisser légèrement. GLOBE, subsl. masc, corps rond el solide. — Les globes célestes, les astres. — Globe terres- tre, globe d'airain, de carton , etc., sur lequel sont dépeintes les régions de la terre. GL0BULE,subst. masc, petit globe, petit corps sphérique. GLOIRE, subst. féni. , honneur, réputation; l'estime, les louanges (|ue lesvertus, le mérite, les grandes qualités, les grandes actions ou les bons ouvrages attirent à quelqu'un de la [)art des iiommes : aimer, chercher la gloire : travailler, faire tout \)our lu gloire. Les palmes do la gloire. GLORIEUX, adj. masc; au fém., glorieuse, qui s'est acquis beaucoup de gloire; qui procure de la gloire. GLORIFIER, V. act., rendre gloire el honneur à... Il ne se dit que de Dieu. GLORIOLE, subsl. fém. , petite gloire; répu- tation qui a de légers fondements, etc. — Pe- tite vanité. GLOUTON, subsl. cl adj. masc. ; au fém.. glou- tonne, celui, celle qui mange avec avidité, avec excès. GLU, subst. fém., sorte de composition vis- queuse, tenace et résineuse, avec laquelle on prend des oiseaux, des insectes, etc. gluant, e, adj., de la nature de la glu; vis- queux : matière gluante. gobelet, subst. masc, petit vase pour boire. — Vase de fer-blanc dont se servent les esca- moteurs. GOBELINS , subst. iiiasc plur. , célèbre ma- nufacture de teintures el de tapisseries à Ta- ris. GOBER, V. act., avaler avec avidité el sans sa- vourer ce que l'on mange. — Fis. et fani., croire légèrement el sans y faire rétlexion ; saisir quelqu'un dans le temps qu'il s'y attend le moins. GODET, su! st. masc, cs|>ècede petit vase où l'on met «les couleurs. — Verre pour recevoir l'huile qui découle d'un quinquet. GOÉLETTE, subst.fém., 1. (lemariuc, petit bâtiment de cinquante ou cent tonneaux, qui porte deux voiles inclinées sur l'arrière. GOGUENARD. E, adj., qui aime à plaisanter, à railler : esprit, ton goguenard ; vous êtes go- guenard; il est d'humeur (/(u/Mc^dïï/c. GOLFE, suhsi. masc; |)artie de la mer qui entre el qui avance dans les terres : le golfe de Venise. GOMME, subsl. féuK , substancc qui (lécoulo de certains arbres. <|ui s'épaissit à l'air et cpit se fond dans l'eau. GOU 2^0 GKA GONDOLE, subst. fém., petit bateau plat et fort long, dont on se sert surtout à Venise. Gondole. GONDOLIER, subst. masc. , batelier qui mène les gondoles. GONFLER, V. act., enfler, rendre, faire deve- nir enflé : gonfler un ballon; ces aliments gfow- flenl l'estomac. GORGE, subst. fém. , la partie de devant du cou : il a la gorge enflée ; se couper la gorge avec un rasoir. GORGÉE , subst. fém. , quantité de liqueur qu'on peut avaler à la fois : une gorgée de bouillon. GOSIER, subst. masc, partie inférieure de la gorge par OÙ les aliments passent de la boucbe dans l'estomac. GOTUiQUE, adj. des deux genres; architec- ture qui s'éloigne des pro[)orlions et du carac- tère de l'antique. GOUDRON, subst. masc, composition faite de poix, d'huile de poisson , de suif et d'étoupe, servant principalement à calfater les navires. GOUFFRE, subst. masc, endroit d'une rivière où l'eau, tournoyant, engloutit ce qui paraît à sa surface. — Abîme. GOUJAT, subst. masc. , garçon maçon qui porle du mortier aux maçons; manœuvre qui sert les ouvriers dans les constructions. GOUJON, subsl. masc, sorte de petit poisson blanc. GOULOT, subsl. masc, le cou d'une bouteille, ou de tout autre vase dont l'entrée est étroite. GOULU, E, subst. et adj., qui mange beaucoup et fort vite ; glouton. GOURDE, subsl. fém., espèce de calebasse dans laquelle on met quelque liqueur, et dont se servent particulièrement les soldats et les pèlerins. GOURMAND , E , subst. ct adj. , gastronomo : un gourmand, une gourmande. GouRMANDER, V. act., réprimander avec du- reté. GOURMANDISE, subst. fém., intempérance dans le manger. GOURMET, subst. masc, personne qui sait bien connaîlre et goûter le vin. GOURMETTE, subst. fém., sorto de chaîne de fer attachée à la branche de la bride et placée sous la ganache du cheval, à l'endroit où vient la gourme. GOUSSET, subst. masc, petite poche de cu- lotte où l'on met de l'argent. GOUT, subst. masc, celui des cinq sens par lequel on discerne les saveurs. — Saveur, viande de bon goût. GOÙTRR , V. neuf. , manger entre le dîner et le souper, faire collation. — Boire ou m;inger dune chose dont on n'a pas encore bu ou mangé, essayer d'en boire, d'en manger. GOUTTE, suhst. fém., petite partie d'une chose liquide : gouUc d'eau, de vin. — Maladie. GOUTTEUX, adj. masc; au fém., goutteuse, qui a la goutte ou qui est sujet à la goutte. GOUTTiiîRE, subst. fém., canal par où les eaux de la pluie coulent de dessus les toits. GOUVERNAIL, subsl. masc, pièce de bois atta- chée au derrière d'un vaisseau, d'un bateau, qui sert à le gouverner. On l'appelle aussi timon. GOUVERNANTE , subst. fém. , la femme d'un gouverneur de place. — Femme qui a soin des enfants, surtout des filles, dans une grande maison. GOUVERNEMENT, subst. masc. , principes par lesquels un peuple est gouverné; constitution politique d'un état. GOUVERNER , V. act., régir, conduire avec au- torité : gouverner un état. GOUVERNEUR, subst. luasc , celui qui com- mande dans une province, une place forte. — Celui qui est conmiis à l'éducation et à l'in- struction d'un jeune prince. GRSCE, subst. fém., faveur qu'on fait à quel- qu'un sans y être obligé. Il se dit d'un certain agrément dans les personnes et dans les cho- ses : marcher, danser, chanter avec grâce; avoir une conversation pleine de grâce. GRÂCES (les) , subst. propre fém plur. , divi- nités de l'anliquilé, filles de .Jupiter et de Vé- nus. Elles étaient trois : Euphrosine, Thalie, Aglaé. GRACIER, V. act. , faire grâce; remettre la peine à un criminel. GRACIEUX, adj. masc; au fém., gracieuse, doux, civil, honnête. — On l'applique aux cho- ses et aux personnes : réception , paroles gra- cieuses ; cette personne a un abord gracieux. — Qui a de la grace, de l'agrément ; agréable. GRADE, subst. niiisc, degré d'honneur, de di- gnité. GRADIN, subst. njasc, petit degré qu'on met sur un autel. GRAIN, subst. masc, ce que renferme l'épi de blé, de seigle, d'orge. — Par extension: grain de raisin, de grenade, de poivre. GRAINE, subst. fém., semence de certaines plantes qui se forme en petits grains : graine ôe GRA 2Vt GRA choux, (le laitue, de moutarde. — Pépins de certains fruits. GRAISSE, suhst. fém., substance onctueuse ré- pandue dans le corps de l'aninial. GRAISSER, V. act., frottcr, oindre avec de la graisse. GRAMMAIRE, subst. fewi., art qui enseigne à parler et à écrire correctement, — Livre qui renfenne les préceptes de cet art. GRAMMAIRIEN, subst. lîias. ; au fém., gram- mairienne, celui ou celle qui sait la grammaire, qui a écrit sur la grammaire. grand, e, adj., qui est fort étendu dans ses dimensions ; qui a beaucoup de hauteur, de profondeur, de longueur, de largeur, de vo- lume ou de capacité. Il s'applique aux person- nes, aux animaux, aux objets de toute na- ture. * Grand dcménagcincut d'une petite Iroupe. GRANDEUR, subst. féiii. étciidue en hauteur, en longueur, en largeur, etc. : la grandeur d'un îogis, d'un bois, d'un jardin, d'une pièce d'eau; voilà deux hommes de la même grandeur; cette dame s'est fait peindre de grandeur natu- relle. GRANDIR, V. neut., devenir plus grand, croî- tre : il a bien grandi , il a grandi en peu de temps. grand'mère, subst. fém., mère du père oîi de la mère. GRAND-PÈRE, subst. mas., père du père ou de la mère. GRAPPE, subst. fém., assemblage de fleurs ou de fruits : grappe de lierre, de groseille, de raisin. GRAPiLLA«iî, subst. mas., action de grapillcr. Il se dit au propre et au figuré dans le sens de grapiller. GRAPiLLER, V. ncut., cucillir ce qui reste de grappes de raisin dans une vigne vendangée.— Fig. et fam., faire quelque petit grain. grappin, subst. mas., instrument de fer à plusieurs pointes recourbées dont on se sert pour accrocher un vaisseau. GRAS, adj. mas.; au fém., grasse, en parlant des animaux , qui a beaucoup de graisse. — Imbu de graisse ou de quelque matière onc- tueuse. GRAS, subst. mas., partie grasse, ce qui est de nature ou de qualité grasse : le gras et le maigre. GRASSEYER, V. ncuL, parler gras, prononcer certaines consonnes , et principalement les î*, avec difficulté : il ne lui sied pas mal de gras- seyer. GRATIFICATION, subst. fém., doH accordé en récompense de quelque service rendu : outre ses appointements, il reçoit de temps en temps des graiificalîons. GRATIFIER, V. act., favoriscr en faisant quel que don. GRATIS, adv., sans qu'il ne coûte rien. — Dans les spectacles, on appelle substantivement les gratis^ ceux qui entrent sans payer, avec des billets donnés. GRATTER, V. act. , frotter avec les ongles l'en- droit où il démange. — En parlant des ani- maux, remuer la terre avec les ongles : les poules grattent la terre pour chercher du grain. GRATTOIR, subst. mas., instrument propre à gratter le parchemin, le papier. GRATUIT, E, adj., qu'on donne ou qu'on fait sans y être obligé. GRATUITEMENT, adv.,d'une manière gratuite. — Sans fondement. GRAVE, adj. des deux genres, en physique, pesant: les corps graves. — Fig., sérieux, qui agit, qui parle avec un air sage, avec circon- spection et dignité. GRAVER . V. act., tracer, imprimer quoique trait sur du cuivre, du marbre : graver des ar- mes; faire graver son chiffre sur un cacliel ; graver en creux, en relief. GRAVEUR, subst. luas., ccluï dont la profession est de graver. GRAVIER, subst. iiias., gros sable mêlé de pe- tits cailloux. GRAVIR, V. neut., grimper avec peine à quel- que endroit rude et escarpé. — On dit aussi , mais act. : gravir une moutaizne. 31 GRE ^2k'2 GiU GRAVITÉ, subst. fém., en physique, pesan- teur. — En musique, son grave ou bas, par op- position à d'autres qu'on nomme hauts ou ai- gus. — En parlant des personnes, qualité d'une personne grave, sérieuse, réservée. GRAVURE, subst. fém., art de graver sur le métal ou sur le bois. — L'ouvrage qui en ré- sulte. GREC, subsl. et adj. mas.; au fém., grecque, qui est de la Grèce. — Qui est écrit en grec : langue grecque. Femme grecque. GRÈCE, subst. propre fém., contrée d'Europe située entre la mer Adriatique et la Méditer- ranée. GREFFE, subst. mas., bureau oii l'on garde et où l'on expédie plusieurs actes de justice. GREFFE, subst. fém., t. de jardinier, opéra- tion par laquelle on détache une petite branche ou un bourgeon , ou une bande d'écorce mu- nie d'un boulon de l'arbre qu'on veut multi- plier, pour la substituer à la tige ou aux bran- ches de l'arbre qui reçoit la greffe. GREFFER, V. act., faire une greffe, enter. GREFFIER, subst, mas., officier public qui garde et expédie des actes de justice. GRÊLE, subst. fém., eau de pluie congelée qui tombe par grains : la grêle a désolé, a ra- vagé tout ce canton. GRÊLER, V. act., frapper delà grêle, gâter par la grêle : l'orage a grêlé les vignes. GRELOT, subsl. mas., petite sphère de métal creusée et trouée, dans laquelle il y a un mor- ceau de métal qui la fait résonner quand on la remue. GRELOTTER, V. ucut., trembler de froid, jus- qu'à faire claquer ses dents, à les faire réson- ner en quelque sorte comme un grelot. GRENADE, subsl. fém., fruit du grenadier. — Petit boulet de fer creux en forme de grenade, qu'on charge de poudre et qu'on jette avec la main, ou qu'on lance au moyen d'une fusée comme on fait des bombes. GRENADIER, subst. mas., arbrisscau épineux du midi de l'Europe. — Soldat qui autrefois je- tait des grenades. On donne aujourd'hui cette dénomination aux soldats composant les com- pagnies d'élite; ce sont les plus beaux hommes de l'infanterie. Grenadier. GRENAT, subst. mas., t. d'histoire nat,, pierre précieuse d'un rouge foncé , ainsi nommée parce qu'elle ressemble en couleur au grain de la grenade. GRENIER, subst. mas., lieu où l'on serre le blé et d'autres grains : grenier à foin, où l'on serre le foin; grenier à blé, où l'on serre le blé quand il est battu. GRENOUILLE, subst. fém., petit animal qua- drupède du genre des reptiles batraciens, qui habite les marais. En parlant du cri de la gre- nouille^ on dit qu'elle coasse, et non pas qu'elle croasse. GRENU , E , plein (le grains : un épi bien grenu. GRiiVE , subst. fém., plage unie et sablon- neuse au rivage de la mer ou d'une grande ri- vière. GRIEF, subst. mas. , dommage que l'on re- çoit. GRIFFE, subst. fém., extrémité de la patte d'un animal , lorsqu'elle est armée d'ongles crochus et rétractiles : griffe d'un chat. GRIFFER, V. act., prendre avec la griflfe. — Fam. , égratigner , donner un coup de griffe. GRiFFONNEK, V. act., écrirc mal et peu lisi- blement. — Il signifie aussi fig. et fam., compo- ser à la hâte , rédiger avec précipitation et G K l 'j.'i 3 GRO négligence : je vous griffonne ce billet à la liàte. GRIGNOTER, V. neut., manger doucement en rongeant. — Fig. et pop., faire quelque petit profit dans une affaire. GRIGOU, subst. mas., gredin, misérable ou avare qui, ayant de quoi, vit d'une manière sordide : c'est un grigou; vivre comme un grigou. GRIL, subst. mas., ustensile de cuisine qui sert à faire griller, à faire rôtir sur des char- bons. GRILLAGE, subst. mas., petits tissus de bois, de fil de fer ou de laiton, qui s'entrelacent, se croisent, et laissent entre eux des intervalles carrés, oblongs, ou de toute autre figure : pra- tiquer un grillage au soupirail d'une caVe. GRILLE, subst. fém., assemblage de barreaux de fer ou de bois, qui, se traversant les uns les autres, forment une cloison : mettre une grille à une fenêtre. GRILLER, V. act., faire cuire sur le gril : gril- ler des saucisses, des cuisses de dindon. — Griller un cochon, en briîller le poil avec de la paille. GRIMACE, subst. fém., contorsion du visage, faite à dessein ou par habitude. — Fig., feinte, dissimulation : ce qu'il en fait, ce n'est que par grimace; c'est pure grimace de sa part. m Grimaces clcoiirbelicsdc Paillasse. GRIMACER, V. ucut., faire des grimaces.— Faire quelques faux plis : cette robe , ce collet grimace. GRIMACIER, subst. et adj. mas.; au fém., gri- maciè:re, celui, celle qui grimace. — 11 signifie, par extension, qui minaude souvent : celle femme aslïorl grimacière. — Au fig., hypocrite, faux dévot. grimer [ne], V. pron., se rider la figure pour jouer les rôles de grime, de duègne. grimoire, subst. mas., livre plein de ligures, de caraclèrcs el do conjurai ions (in'ons'imaiiino ôiro propres à faire obéir les esprils. à f;iii(' venir les démons. — Fig. etfam., discours ob- scur, écriture difficile à lire. GRIMPER, V. neut., monter en s'aidant des pieds et des mains : grimper en haut d'un arbre. GRINCEMENT, subsl. mas., l'action de grincer les dents. GRINCER, V. act., serrer les dents de douleur ou de colère : le bruit de la scie fait grincer les dents. GRIPPER, V. act., attraper, saisir subtile- ment, en parlant du chat et de certains ani- maux. Dans ce sens il est familier. — Par ex- tension et pop., il se dit de ceux qui dérobent, qui saisissent le bien d'autrui : celte femme lui a grippé tout son argent. GRIS, E, adj., qui est de couleur mêlée de blanc et de noir. GRISAILLE, subst. fém., t. de [)einture, es- quisse, peinture faite d'une seule couleur grise, avec du blanc et du noir. GRISÂTRE, adj. des deux genres, qui tire sur le gris. GRISER, V. act., faire boire quelqu'un jusqu'à le rendre demi-ivre. GRisETTE, subst. fém., sorte d'étoffe grise de peu de valeur. — Jeune fille ou jeune femme de peu de condition : il ne voit que des grisetles ; ce bal était plein de griseltes. GRISONNER, V. ncut., devenir grison, com- mencer à avoir les cheveux gris. GRIVE, subst. fém., espèce d'oiseau passereau du genre des merles ou tourdes. GRIVOIS, E, subst., bon drôle, bon compa- gnon, d'une humeur libre et hardie. — Particu- lièrement, au mas. : soldat éveillé, etc. GRIVOIS, E, adj., qui appartient, qui a rapport au grivois : air grivois, chanson grivoise. GROGNARD, E, subst., fam., cclui qui grogne, ou gronde sans cesse; qui est toujours chagrin, mécontent. GROGNEMENT, subst. mas., cri des pourceaux. GROGNER, V. iieut., cricr comme le pourceau. — Fig. et fam., gronder, murmurer, être de mauvaise humeur. Lo coclioii grogne. GROGNON, subsl. ct adj. des deux ueme>. sti jet à groiiuer . à urondor : la vieille la plu«. f/rof/»f)». GRO Wi. GUE «HOiN, subst. mas., museau du cochon. «ROMMELER, V. HGut., grouder sourdement, murmurer. Il est fam. GRONDER, V. act. : Qfrondfef sesjalets, ses cu- fants ; vous serez grondé, GRONDERiE, subst. fém., réprimande qu'on fait en colère; mécontentement qu'on témoigne. GRONDEUR , subst. mas. ; au fém., grondeuse, celui, celle qui gronde. — Il est aussi adjectif: il est d'une humeur grondeuse. GROS, adj. mas,; au fém., grosse, qui a beau- coup de circonférence et de volume. II est op- posé à menu : gros arbre, grosse boule, groseille, subst. fém., fruit du groseillier. GROSEILLIER , subst. mas., t. de bot., arbris- seau cultivé à fleur rosacée, qui donne le fruit appelé groseille. GROSSE, subst. fém., douze douzaines d'une marchandise : une grosse de boutons. GROSSEUR, subst. fém., volume de ce qui est gros. — Tumeur : il lui est venu une grosseur au bras, etc. GROSSIER , subst. et adj. mas. ; au fém., gros- sière, épais, qui n'est pas délié ; qui n'est pas délicat : ce drap est bien grossier^ traits gros- siers. — On le dit aussi des aliments peu recher- chés : nourriture grossière , pain grossier. — Malhonnête, incivil : vous êtes bien grossier. GROSSIÈREMENT , adv. , d'uuG manière gros- sière. GROSSIÈRETÉ, subst. fém., manque de finesse, de délicatesse dans une étoffe, une toile, etc. — Impolitesse, défaut de civilité dans ce qu'on dit ou ce qu'on fait : on ne peut supporter la grossièreté de cet homme. GROSSIR, V. act., rendre gros : votre habit \ous grossitlatRiUe^ les pluies ont grossi la. ri- vière, — r Faire paraître gros : lunette qui gros- sit. GROSSISSEMENT, Sftbst. mas. , action de grossir. GROTESQUE , adj. des deux genres. Il se dit des figures imaginées par le caprice d'un pein- tre, et qui ont quelque chose de bizarre. — Au fig. , ridicule , bizarre , extravagant : habit , homme , genre grotesque ; imagination , mine grotesque. 'i t)lirill!l"( !? f^|(UC'S(|li('». GROTESQUEMENT , adv. , d'uue manière gro- tesque. GROTTE, subst. fém., sorte de caverne. GROUPE , subst. mas., t. de peinture, de des- sin, etc., assemblage de plusieurs objets telle- ment rapprochés que l'œil les embrasse à la fois. GROUPER, V. act., mettre en groupe. GRUAU, subst. mas., avoine mondée et moulue grossièrement. GRUYÈRE, subst. proppe mas., sorte de fro- mage qui tire son nom d'une petite ville de Suisse. GUENON, subst. fém., t. d'hist. nat., genre de singes de l'ancien continent, qui ont une longue queue. GUÊPE, subst. fém., t. d'hist. nat., genre d'in- sectes qui vivent à peu près comme les abeil'- les , mais qui font de mauvais miel : mouche- gucpe, grosse guépe^ être piqué d'une guêpe. GUÊPIER, subst. mas., t. d'hist. nat., gâteaux et alvéoles que les guêpes se construisent et qui leur servent d'habitation. — Fig. : un guêpier; une affaire d'oii l'on ne peut se tirer sans dom- mage. GUÈRE ou GUÈRES, adv., peu, pas beaucoup, presque point : il n'y a guère que lui qui..., il est le seul ou presque le seul qui... * GUÉRIR, V. act., délivrer de maladie; rendre, redonner la santé. Il se dit du malade et de la maladie : ce médecin l'a guéri; guérir la fièvre, une plaie. GuÉRisoN , subst. fém. , recouvrement de la santé. — Cure d'une maladie. GUÉRISSABLE, adj. des deux genres, qui peut être guéri. GUÉRITE, subst. fém., pelitelogeoù la senti- nelle se met à couvert. GUERRE, subst. fém., querelle entre deux états souverains, qui se poursuit par la voie des armes. GUERRIER, subst. mas. ; au fém., guerrière, celui qui fait la guerre et qui s'y plaît: un grand guerrier. GUERRIER, adj. mas.; au fém., guerrière, qui appartient à la guerre : exploits guerriers, ac- tions guerrières. guerroyer, V. neuf., faire la guerre, aimer à faire la guerre. Fam. GUERROYEUR, subst. mas., celui qui fait, qui aime à faire la guerre. GUET, subst. mas,, action d'épier, en parlant des soldats : faire le guet. GUET-APENS , subst. mas., embûche dressée pour tuer ou pour outrager quelqu'un. — Fig. , dessein prémédité de nuire. GUÊTRE, subst. fém., sorte de chaussure qui sert à couvrir la jambe et le dessusdu souHer : guêtre do grosse toile, de treillis, etc. GUETTER, V. act., faire le guc(, épier, obser- ver à desscinde surprendre. Il est familier. GUI 245 GYM GUETTEiJu, subst. mas.; an fern., guetteuse, celui, celle qui épie, qui guette. GUEULE, subst. fém., dans la plupart des qua- drupèdes et des poissons, c'est la même chose que la bouche dans l'homme. On se sert du mot gueule en parlant des reptiles. On dit la gueule d'un lion, mais la bouche d'un cheval. GUEUSE, subst. fém., pièce de fer fondu qui n'est point encore purifié. — Moule qu'on fait dans le sable un peu humecté , vis-à-vis le trou d'un fourneau de grosse forge, pour rece- voir la matière fondue. — Dentelle très-légère de fil blanc, dont le fond est de réseau et les fleurs de cordonnet. GUEUX , adj. et subst. mas.; au fém., gueuse, qui est réduit à mendier. 11 n'est que du style familier et un peu méprisant ; dans le discours relevé on dit pauvre, indigent. gui, subst. mas., plante ligneuse, parasite et toujours verte. GUICHET, subst. mas., petite porte pratiquée dans une grande. — Sorte de petite fenêtre où il y a une grille. GUICHETIER, subst. mas., celui qui a soin de la porte d'une prison, qui ouvre et ferme les guichets. GUIDE, subst. mas., celui qui accompagne quelqu'un pour lui montrer le chemin. On di- sait autrefois une guide. GUIDE, subst. fém., longe de cuir attachée à la bride d'un cheval attelé à une voiture. GUIDER, V. act., conduire dans un chemin. Il se dit des choses qui mettent sur la voie : ses traces nous guidèrent iusq\ï à sa retraite. GUIDON, subst. mas., petit drapeau d'une compagnie. — Officier qui le porte. — Petit drapeau qui sert pour l'alignement dans les manœuvres de l'infanterie. — Bannière de la sainte Vierge ou du saint patron d'une église. (iiiidoii. GUIGNE, subst. fém., sorte de cerise que porte le guignier; elle est douce, et assez ap- prochante du goût et de la forme du bigarreau : guigne noire, rouge, blanche; un panier de guignes. GUIGNER , V. act. et neut., regarder du coin de l'œil : guigner le jeu de son voisin ; et neut. : guigner (\e l'œil. GUILLOTINE, subst. fém., instrument de sup- plice, servant à trancher la tête par une opé- ration entièrement mécanique. GUILLOTINÉ, E, subst., qui est mort par le supplice de la guillotine. GUILLOTINER , V. act., tranchcT la tête au moyen de la guillotine. GUIMAUVE, subst. fém., plante vivace dont la racine abonde en suc gluant. GUIMBARDE, subst. fém., sorte d'instrument que quelques-uns appellent trompe, trompe à la- quais. C'est un demi-cercle de fer ou de laiton, terminé par deux branches parallèles , et qui a, dans son milieu, une baguette d'acier que l'on fait frémir avec le doigt index de la main droite. GUIMPE, subst. fera., morceau de toile avec lequel les religieuses se couvrent le cou et la poitrine. GuiNDER, V. act., hausser, lever en haut par le moyen d'une machine : guinder un fardeau , des pierres. GUINÉE, subst. fém., monnaie d'or, en Angle- terre. GUINGUETTE, subst. fém., petit cabaret hors de la ville, où le peuple va boire eu certains jours. GUIRLANDE, subst. fém., couToune, chapeau, festons en fleurs. GUISE, subst. fém., manière, façon : chaque pays a sa guise. GUITARE, subst. fém., instrument de musique à cinq rangs de cordes. — On dit pincer de la guitare. GUITARISTE, subst. des deux genres, qui joue de la guitare. GYMNASE, subst. mas., lieu où les Grecs s'exer- çaient à dilTérents jeux propres à développer le corps et à le fortifier. GYMNASTIQUE, subst. fém., l'art d'cxercer Ic corps : la gymnastique imVûa'ne, médicale. GYMNASTIQUE, adj. dcs dcux gcuros, qui ap- partient aux exercices du corps, à la gymnas- tique : jeux, exercices gymnast iqucs. HAB 246 HAM Les II précédés d'un astérisque s'aspirent. H, subst. mas., huiiième lettre de l'alphabet et la sixième des consonnes. HABILE, adj. des deux genres, intelligent, adroit, savant. HABILEMENT, adv., d'une manière habile ; avec habileté. HABILETÉ, subst. fém., capacité, adresse. HABILLÉ, E, part, passé de habiller, et adj., vêtu, orné. — Habit habillé^ celui que l'on met en grande toilette, et d'après une étiquette in- diquée. HABILLEMENT, subst. mas., vêtemeiît, habit. HABILLER, V act., vêtir, mettre un habit : valet qui habille sou maître. — Donner, faire faire un habit: habilleriez troupes, les pau- vres, etc. HABIT, subst. mas., habillement, vêtement, ce qui est fait pour couvrir le corps. HABITANT, E, subst., celui qui demeure, qui réside en quelque lieu. HABITATION , subst. fém., lieu où l'on de- meure. — Métairie, héritage que l'on cultive dans les colonies. — Par extension, étabhsse- ment qu'une colonie forme dans un pays éloi- gné: les Français établirent une habitation Aanz le Canada. HABITER, V. act., faire sa demeure, son sé- jour en quelque lieu : habiter une maison ; et neut. : habiter dans une maison, sous des tentes. HABITUDE, subst. fém., accoutumance, dis- position acquise par des actes réitérés : bonne, mauvaise habitude ; contracter une habitude^ des habitudes. HABITUÉ, E, subst., celui, celle qui fréquente assidûment une maison, un lieu quelconque: les habitués d'un café, d'un spectacle; les ha- bitués de l'orchestre. HABITUÉ, E, part, passé de habituer, adj. : ac- coutumé à... HABITUEL, adj. mas.; au fém., habituelle, (jui s'est tourné en habitude : péché habi- luel. habituellement, adv., par liabilude. habituer, V. act., accoutumer, faire prendre une habitude. "" HÂBLERIE , subst. fém., vanterie; discours plein d'exagération et de mensonges. * HÂBLEUR, subst. mas. ; au fém., hâbleuse, celui , celle qui hàble , qui se vante, etc. : c'est un grand hâbleur, une grande hâbleuse. '^ HACHE , subst. fém., instrument de fer tran- chant qui a un manche et qui sert à couper le bois ; cognée. "" HACHER , V. act., fendre avec la hache. Il est peu usité en ce sens. — Couper en petits morceaux: hacher du veau, du mouton, de la paille ; /mc/ter menu. * HACHURE, subst. fém., dans le dessin, lignes ou traits par lesquels on exprime les demi- teintes et les ombres. "hagard, e, adj., farouche, rude : yeux ha- gards ; esprit hagard., insociable. * HAIE, subst. fém., clôture d'un champ faite de ronces, d'épines , d'arbustes épineux. * HAILLON , subst. mas. , vieux lambeau de toile ou d'étoffe; il se dit ordinairement au plur.: couvert de haillons. * HAINE, subst. fém., inimitié ; passion qui fait haïr : haine mortelle , invétérée , implacable ; vieille haine ; entretenir , dissimuler , faire éclater sa haine., etc. * HAINEUX, adj. mas. ; au fém. , haineuse, qui est naturellement porté à la haine : esprit, ca- ractère haineux. * haïr, V. act.; je hais, tu hais, il hait. Pro- noncez : je 6', tu é, il é. Impératif : é. * HAÏSSABLE, adj. dcs deux genres, qui mérite d'être haï, qu'on doit haïr : les grands haïssent la vérité , parce qu'elle les rend haïssables. HALEINE, subst. féiH., air attiré et repoussé par les poumons. Il diffère de souffle, en ce que ce dernier est pressé, contraint, plus fort, plus sensible que la simple haleine. — Prendre haleine, respirer, se reposer un instant avant de dire ou de faire quelque chose de long ou de difficile. " HALETANT, E , adj., qui halète, qui est es- soufflé. "^ haleter, V. neut., souffler comme quand on est hors d'haleine. " halle, subst. fém., place publique ordinai- rement couverte, qui sert à tenir le marché ou la foire. " HALLEBARDE, subst. fém., pique garnie par le haut d'un fer large et pointu, traversé par un autre en forme de croissant. * HALLEBARDiER, subst. mas., sorte de garde à pied qui portait la hallebarde. * HALTE, subst. fém., pause que font les gens de guerre dans une marche : faire halte. — Lieu où se fait la halte : faire préparer une bonne halte. ^ HAMAC, subst. mas,, sorte de lit formé par une forlo loi le qu'on suspend à deux points H All '2'û HAR fixes. On l'emploie suilout dans les vais- seaux. * HAMEAU, subst. Hias., petit nombre de mai- sons champêti'es , écartées les unes des au- tres. HAMEÇON, subst. mas., crochet auquel l'ap- pât est attaché. — Fig. et fam., appât : mordre à Vhameçon . prendre à Vhameçon , se laisser leurrer, tromper. 'hanche, subst. fém., partie du corps hu- main dans laquelle e>t emboîté le haut de la cuisse : l'articulalion de la hanche; se tenir suv SCS hanches ; mettre ses poinss sur les han- ches, "hanneton, subst. mas., insecte volant. — On dit fam. d'un jeune homme étourdi : il e>l étourdi comme un hanneton; et fig., c'est un hanneton. * HAPPER, V. act., il se dit proprement du chien, lorsqu'il prend avidement avec la gueule ce qu'on lui jette. — Fig et fam.. attraper, saisir : les gendarmes l'ont happé. £11* RTC Les sergents de ville viennent le happer- * HAQUENÉE, subst. fém., cavale ou petite ju- ment qui va à l'amble. * HAQUET, subst. mas., sorte de grande char- rette sans ridelles, avant sur le devant un mou- linet pour charger et décharger. * HAQUETiER , subst. mas., conducteur d'un baquet. * HARANGUE, subst. fém., discours fait à une assemblée, à une personne distinguée. — En style fam. et critique, discours ennuyeux : quand aura-t-il Cim sa harangue? '^ HARANGUER, V. act., proHoucer une harangue: haran(jufr\e peuple, les soldats. — Fam., parler beaucoup et avec emphase : c'est un homme qui est toujours à haranguer.! qui harangue \ou- jours. * HARANGUEUR, subst. mas. ; au fém., haran- gueuse, celui, celle qui harangue : un bon, un excellent haranguenr. " HARAS, subst. mas., lieu destiné à loger des étalons et des juments pour élever des pou- lains. * HARASSÉ, E, pari, passé de Inirasser. et adj.: \rou\)QS harassées^ esprit harassé. * lîARAssEMENT. 5ubst. mas.. étal d'une per- sonne harassée. * HARASSER, v. act., lasscr, fatiguer : harasser un cheval; ce travail forcé me harasse l'espril. * HARCELER, V. act., provoqucr, importuner : harceler quelqu'un dans la conversation; il le harcelle toujours. * HARCELLEMENT, subst. mas., acliou de har- celer. * HARDES, subst. fém. plur., en général, toni ce qui est de l'usage nécessaire et ordinaire pourriiabillenient. "hardi, e, adj., courageux, assiué , qui ose beaucoup :honnne Ivès-hardi; hardi comme un lion : esprit hardi, imagination hardie. * HARDIESSE, subst. féui.. courauc. assurance. — Témérité, insolence, impudence. — Fam.. licence (pi'on se doime. liberie quou prend de dire ou (le faire quelque chose. * HARDIMENT. adv..avec hardiesse. * HAREM, subst. mas., chez les Turcs, le lien où sont reid'erniées les femmes ilu sullan. dun pacha. — (les fenunes elles-mêmes : ce pacha ^()^alïe avec son h((rcm. 'hareng, subst. mas., pelil poisst>n de mer fort connu. ' iiARENGÈRE, subst. féui.. poissardc, fennne (|ni vend des harengs el au 1res poissons en dé- HAR 2/i8 HAH tail. — Fig. et fam., femme qui se plaît à que- reller, à dire des injures. * HARGNEUX, adj. mas.; au fém., hargneuse, qui est d'humeur chagrine et querelleuse ; qui est impatient. — On dit prov. : chien hargneux a toujours l'oreille déchirée; il arrive toujours quelque accident aux gens querelleurs. * HARICOT, subst. mas., sorte de petite fève. ^ HARIDELLE, subst. fém., méchant cheval mai- gre : vieille, méchante haridelle. — On dit pro- verbialement : maigre comme une haridelle. HARMONIE, subst. fém., accord, effet agréa- ble de divers sons. HARMONiER, V. act., iiiot Houveau qui signifie mettre en harmonie. HARMONIEUSEMENT, adv., avec harmonie. HARMONIEUX, adj. mas. ; au fém., harmo- nieuse, plein d'harmonie, qui a de l'harmonie. — On le dit aussi des couleurs dont la réu- nion flatte l'œil , qui concourent bien à une même fin. HARMONIQUE, adj. des deux genres, qui pro- duit l'harmonie. HARMONISTE, subst. des deux genres, musi- cien qui sait l'harmonie. "^ HARNACHEMENT, subst. mas., l'action de har- nacher. '^ HARNACHER, V. act., mettre à un cheval son harnais. '^ HARNACHEUR, subst. mas., ouvrier qui fait des harnais. * HARNAIS, subst. mas., tout ce qui est néces- saire à l'équipement d'un cheval. — Fig., blan- chir sous le harnais^ vieillir dans le métier des armes. — Endosser le harnais^ embrasser la profession des armes. — Cheval âe harnais., de charrette. * HARO , sorte d'exclamation qui s'emploie quelquefois subst. : crier haro sur quelqu'un , se récrier sur ce qu'il fait ou dit. HARPAGON, subst. mas., homme excessive- ment avare, qui prend de toutes les mains. Harpagon, usurier. ""haupe, subst. fém., sorte d'instrument de musique à plusieurs cordes inégales et qu'on louclie des deux mains : pincer de la harpe. * HARPIE, subst. fém., monstre fabuleux ex- trêmement voMce. — Au fig., homme qui prend avec avidité le bien d'autrui ; femme méchante et criarde. " HARPISTE, subst. dcs dcux genres, celui, celle qui joue de la harpe. "" HARPON , subst. mas., gros javelot attaché au bout d'une corde , dont on se sert pour la H A T 2V9 HAU pèche «les baleines, des marsouins. — Forte pièce de fer qui arrête et tient ferme les pans d'un bâtiment de charpente. "" HARPONNER , V. act., darder ou accrocher avec le harpon. * HARPONNEUR, subst. mas., pêcheur qui har- ponne. *HARRE, subst. fém., t. de pelletiers, demi- anneau de fer, fiché dans un mur, et dont on se sert pour adoucir les peaux. "hart, subst. fém., lien d'osier ou de bois fort pliant dont on lie les fagots. * HASARD, subst. mas, , fortune, sort, cas for- tuit: coup, effet du hasard, — Jeux de hasard, jeux où le hasard seul décide. — Jeter des propos au hasard, mettre des propos en avant, pour voir comment ils seront reçus. * HASARDER, V. act., exposer au hasard; ris- quer : hasarder sa vie, son honneur, sa réputa- tion, son argent. * HASARDEUX, adj. mas. ; au fém., hasardeuse, en parlant des personnes, hardi, courageux. — En parlant des choses, périlleux. * HÂTE, subst. fém., vitesse, diligence. — Avoir hâte ou une grande hâte de..., être fort pressé de... " HÂTER, V. act., accélérer, diligenter le mou- vement, les progrès d'une chose ; faire qu'elle arrive plus t<)t à son point, à son but. * HÂTIF, adj. mas.; au fém., hâtive, précoce, en parlant des fruits ou des fleurs. — I'ijT., un esprit hàlif^ formé avant l âge. — Ce qui est pré- coce est hors de l'onlre commun; ce qui est prématuré est contre l'ordre naturel. * HÂTiVETÉ, subst. fém., précocité des fruits, des fleurs, etc. Il est vieux. '^ HAUBAN, subst. mas., gros cordase qui assure le màt, et qui sert d'échelle pour monter au haut des mâts. On l'emploie le plus souvent au pluriel. * HAUSSE, subst. fém., en général, tout ce qui sert à hausser. — Hausse signifie aussi augjnen- tation, en parlant du cours des changes et ro|>osition hérétique. — Subst., qui professe, qui soutient une hérésie. * HÉRISSÉ, E, pari, passé île hérisser, et adj., dressé, en parlant du poil, dos cheveux. — Au fig., homme hérissé, tlillicullueux. ' UKRissEU, V. act,, et se hérisser, v. pion.; ils se (lisent au pr(>pie de< animaux, loixpiils HEX 252 HEU dressent leur poil ou leurs plumes : ce coq hé- risse les plumes de son cou. " HÉRISSON, subst. mas., petit animal couvert d'une sorte de poil long, dur, piquant et fort hérissé. C'est un mammifère. * HÉRissoNNE, subst. fém., espèce de chenille. HÉRITAGE , subst. mas., tout ce qui vient à quelqu'un par succession : faire un grand héri- tage. HÉRITER, V. neut., recueillir une succession. — Fig. : hériter des vertus de ses ancêtres. HÉRITIER, subst. mas.; au fém., héritière, celui ou celle qui hérite : héritier légitime, na- turel. hermandad (sainte-), subst. fém., confrérie religieuse en Espagne. hermétiquement, adv. : fermé hermétique- ment^ bien fermé. hermine, subst. fém., petit animal blanc qui a le bout de la queue noir, et dont la peau est une fourrure estimée. HÉROÏNE, subst. fém., femme pleine de cou- rage et d'une fermeté au-dessus de son sexe. On dit par extension : ïhéroïne d'an conte, d'un roman. HÉROÏQUE, adj. des deux genres, qui appar- tient au héros : courage, action, patience hé- roïque. — Il se dit quelquefois des personnes : une femme héroïque. HÉROÏQUEMENT, adv., d'uue manière hé- roïque. HÉROÏSME, subst. mas., grandeur d'âme au- dessus de la vertu ordinaire de l'homme : uu acte, un trait d'héroïsme. * HÉRON, subst. mas.: genre d'oiseau aquati- que. — Plume noire de héron; elle est fort rare. * HÉROS, subst. mas., guerrier d'une valeur ex- traordinaire. — Homme qui montre dans les oc- casions une grandeur d'àme peu commune. — Fam., principal persoiyiage qui figure dans ua événement.. Héros d'un roman. * HERSE, subst. fém., instrument de laboureur qui sert à recouvrir les grains nouvellement semés, à rompre les mottes. * HEBSEtt , V. act., passer la herse dans un champ. * HEJiSEUR, subst. mas., celui qui herse. HÉSITATION, subst. fém., action d'hésiter; embarras, incertitude, doute. • HÉSITER, V. ncut., être embarrassé à parler, à exprimer ce qu'on veut dire. — Etre incer- tain, i)ah'incer sur le parti qu'on doit prendre. HÉTÉROCLITE, adj. des deux genres, qui est contrôles règles communes et y fait exception. — Fig. et fam., qui a quelque chose d'irrêgulier et de bizarre. — Par extension, il se dit des per- sonnes d'une humeur bizarre : cet homme est bien hétéroclite; il a des manières hétéro- clites. HÉTÉROGÈNE, ad], des deux genres, qui est de différente nature : corps composé de par- ties hétérogènes ^ ou simplement, corps hétéro- gène; et au fig. : une société composée d'élé- ments hétérogènes. HEUR, subst. mas., ne se dit plus qu'en poé- sie ou dans quelques expressions proverbiales : il n'y a qu'/ la Chine en Europe, par ford Macartnev, et cul- tivées pour la beauté de leurs tleurs. HORTICULTEUR, subst. luas., cclui qui s'occupe d'horticulture. HOKTicvLTURAL, E, adj., qui a rapjiorl à l'iior- ticulture.— Au plur. mas., horticu/ntnnt.r. HORTICULTURE, subst. fém., art de cultiver les iardins. HOT 256 HOT HOSPICE, subst. mas., lieu où l'on retire les étrangers.— Hôpital. Cette acception est mo- derne. HOSPITALIER, adj. ct subst. mas.; au fém., HOSPITALIÈRE, ccluî OU ccllo quï reçoit et loge les pauvres et les passants. — On appelait hos- pitaliers^ certains ordres militaires institués autrefois pour recevoir les pèlerins. HOSPITALITÉ, subst. fém., vertu qui consiste à recevoir et à retirer chez soi les étrangers et les passants. HOSTIE, subst. fém., chez les anciens, sorte de victime qu'on immolait aux dieux. — Chez les Hébreux, victime quelconque offerte en sa- crifice. — Chez les catholiques, pain très-mince et sans levain que le prêtre consacre. HOSTILITÉ, subst. féiH., acto de guerre, action d'ennemi, de peuple à peuple. HÔTE, subst. mas., hôtesse, subsl. fém., celui ou celle qui tient auberge ou cabaret. — Celui, celle qui loge, qui reçoit les étrangers dans un hôtel garni. — Celui qui est logé dans un hôtel garni. — Etranger qui est reçu dans une maison. — Table dliôte^ table où l'on mange plusieurs ensemble, à tant par tête. HÔTEL, subst. mas., grande maison occupée par une personne d'un rang distingué. — Grande maison garnie ; auberge renommée, etc. — Hôtel-de-\i\\e ^ la maison commune, celle où l'on s'assemble d'ordinaire pour les affaires de la commune. — Maître-d'/idfe^, celui qui a soin de la table chez les riches particuliers. Adressez-vous au maîlre-d'hôtel, mon cher. HÔTEL-niEiJ. subst. mas., maison fondée pour les malaïU^s pauvres. — Au pi,. dcshôlch-Dini. HÔTELIER, subsl. mas. ; hôtelière, subst. fém, , celui, cpllo qui tioni une hôtellerie. noL •257 HUÏ HÔTELLERIE, subst. fém , maisoii où ou loge et mange pour de l'argent. * HOTTE, subst. /ém., sorte de panier qu'on porte sur le dos avec des bretelles. HOUATTE , subst. fém., espèce de coton. 'houblon, subst. mas., plante vivace qui en- tre dans la composition delà bière, et que, par cettej'aison, on nomme aussi vigne du Nord. *HOCBLONNER, V. Rct., mettre du houblon dans la bière, ''houe, subst. fém., instrument de vigneron propre à remuer ou labourer la terre. *H0UER, V. act. et neut., labourer à la houe, avec la houe. On dit aussi neut. : les vignerons commencent à houer. *Hoi:iLLE, subst. fém., sorte de charbon de terre. *HouiLLER, adj. mas.; au fém., houillère, qui tient de la houille, qui renferme des cou- ches de houille : terrain houiller. "houillère, subst. fém., mine de houille. "houilleur, subst. mas., ouvrier qui travaille dans les mines de houille. * houle, subst. fém. , vagues longues et hautes, que la mer agitée pousse les unes contre les autres, avant et surtout après une tempête. On les nomme aussi lames. "houlette, subst. fém., bâton de berger ter- miné par une plaque de fer en forme de gout- tière, pour jeter des mottes de terre aux mou- tons qui s'écartent. La houlette est célèbre dans les poésies pastorales. * HOULEUX, adj. mas., au fém. houleuse, il se dit de la mer agitée par la houle. ' houppe, subst. fém., assemblage de plusieurs filets de laine ou de soie liés comme par bou- quets. — On appelle houppe, houppe k poudier , l'instrument avec lequel on poudre les cheveux et les perruques. — Le flocon de plumes que certains oiseaux portent sur la tèle. Les Chinois ont, en forme de houppe, une seule mèche de cheveux sur le milieu de la léle. 'houppelande, subst. fém., cape ou manteau de berger, fait de cuir, dont se sont servis ensuite les voyageurs pour se garantir de la pluie. *HouRA, mieux hourra, subsl. mas., cri de guerre des Cosaques, et, en général, des trou- pes russes et polonaises, quand elles vont à la charge. — C'esl, dans quelques autres pays, un cri de joie et d'honneur. *H0URi, subst. fém., nom des femmes que Mahomet a placées dans son paradis. Ces fem- mes ne seront point celles avec lesquelles ils auront vécu dans ce monde , mais d'autres femmes, d'une création toute nouvelle et d'une beauté inaltérable. * HouspiLLAGE, subst. mas., action de se hous- piller ou de houspiller. * HOUSPILLER, V. act., maltraiter quelqu'un en le tiraillant. Style fam. et plaisant. *H0ussARD, HousARD ou HUSSARD ( Ic dernier est le plus en usage aujourd'hui), subst. mas., cavalier hongrois armé à la légère. — On dit fam., d'un homme ou même d'une femme qui ne craint point la fatigue, les mauvais gîtes . etc., que c'est un hussard^ un véritable hus- sard. *H0ussE, subst. fém., couverture qu'on atta- che à la selle d'un cheval et qui en couvre la croupe. — Garniture qui couvre et entoure un lit. *H0ussiNE, subst. fém., baguette de houx ou même de tout autre arbre. *HoussoiR, subst. mas., balai de houx ou d'au- tre branchage. — Balai deplumes pour housser et nettoyer. * HOUX, subst. mas., arbrisseau toujours vert . et qui croît dans les bois et les haies ; ses bran- ches flexibles servent à faire des baguettes qu'on appelle houssines, du nom de l'arbris- seau. * HUCHE, subst. fém.. sorle de grand coffre de bois où l'on pétrit le pain et où on le serre. "hue, sorte d'interjection, t. de charretier pour faire tourner les chevaux. *HUÉ, E, part. pass, de huer. * HUÉE, subst. fém., bruit ou cri qu'on fait pour faire lever un loup et le pousser vers les chasseurs, quand le sanglier est pris. — Fig., cris de dérision qu'une multitude de gens font contre quoiqu'un. *HUER,v. act., faire des huéesaprès un loup, et fig., après quelqu'un. * HUGUENOT, subst. lUaS., HUGUENOTE, SUbst. fém., nom donné en France aux calvinistes. Ce mot, qui est une injure, n'est plus einplové aujourd'bui que par quelques fanatiques. — Un appelle huguenot un catholique qui n'a point de religion. * HUGUENOTE, subst. féiu., petit fourneau de terre ou de fer, avec une marmite dessus. — Gros vaisseau bas et large, de terre cuite et vernissée, dans lequel les petites gens font leur potage. — OEufs à la huguenote^ cuits dans du jus de mouton. *HUGUEN0TERiE, suhsf. fém.. hugucnotisme ; parti, faction des huguenots. huile, subst. fém., liqueur crasse et onc- tueuse qui se tire de diverses substances. — Fn H U M •258 HUM particulier et sans addition, il s'entend de l'/mtïe d'olive. — On appelle saintes /imVes, celles dont on se sert pour le chrême et l'extrême- onction. — Fig. : jeter de l'huile dans le feu, sur le feu, exciter une passion déjà allumée. HUILÉ, E, part, pass,, de huiler^ et adj. ; pa- pier huilé. HUILER , V. act. , oindre , frotter avec de l'huile . — Mettre de l'huile dans ou sur quelque chose. HUILEUX, adj. mas.; au fém., huileuse, qui tient de la nature de l'huile, qui en est impré- gné. — Sauce huileuse, mal liée. HUILIER, subst. mas., vase dans lequel on met de l'huile. HuiLiÈRE, subst. fém., t. de mar., vase, cru- che à l'huile sur un vaisseau. HUIS, subst. mas., vieux mot qui signifie porte, et qui n'est plus d'usage que dans quel- ques phrases de pratique. — On dit tenir une audience à huis clos, c'est-à-dire une au- dience qui n'est point publique. HUISSIER, subst. mas., officier qui garde la porte dans une assemblée, une juridiction, un tribunal. — Officier de justice qui ajourne, si- gnifie les arrêts, assigne, saisit, etc. — On ap- pelle aussi huissiers, des gens qui se tiennent dans l'antichambre des ministères et des gran- des administrations, pour introduire le pu- blic. *HUiT, adj. numéral indéclinable. Deux fois quatre. — Ou dit d'aujourd'hui en huit, pour dire en huit jours. De lundi en huit, de samedi en huit. — Il est aussi subst. mas. en certaines acceptions dans lesquelles il s'emploie au sin- gulier; et alors le t se prononce toujours. Au- jourd'hui le huit du mois ; et au jeu de cartes : uu huit de cœur, un huit de pique. *HuiTAiN, subst. mas., stance de huit vers. "huitaine, subst. fém., espace de huit jours. — A huitaine, dans huit jours. * huitième, subst. et adj. des deux genres, nom de nombre ordinal : la huitième partie, il aura un huitième. * HUITIÈMEMENT, adv., en huitième lieu. huître, subst. fém., genre de mollusques à coquille bivalve, dont le manteau, ouvert dans presque toute son étendue, enveloppe quatre branchies ou feuillets. — Prov. et fig. ; c'est une huître à l'écaillé, c'est un homme stupide. — Jouer comme une huître, très-mal. HUMAIN., adj. mas.; au fém,, humaine, qui concerne l'homme, les choses humaines, toutes les choses auxquelles l'homme est sujet.^ — 'Les moyens humains, dont les hommes peuvent se servir. — En parlant des personnes. : doux, se- courable, pitoyable. HUMAINEMENT, adv., suivant la capacité, le pouvoir de l'homme. — Humainement parlant, selon les idées communes. HUMANISÉ, E, part. pass, de humaniser. HUMANISER, V. act., rendre plushumain, plus doux, plus (raitable. HUMANISTE, subst. mas., celui qui sait ses humanités. —Celui qui les enseigne. HUMANITÉ, subst. fém., la nature humaine. — Les hommes en général : en accablant de fléaux la triste humanité, etc. — Bonté, sensi- bilité pour les malheurs, pour les maux d'au- Irui; douceur. — Au plur., ce qu'on apprend dans les collèges , depuis la troisième jusqu'à la philosophie exclusivement. — Plus particu- lièrement, la première année de littérature, celle qui précède immédiatement la rhétori- que. HUMBLE, adj. des deux genres, qui a de l'humilité. — Respectueux, soumis : être hum- ble devant ses supérieurs; humble prière. — Votre très-humble serviteur, formule de poli- Cette jeune fllle a une attitude humble et supplianto. HUMBLEMENT, adv., avec humilité. — Avee modestie et soumission. HUMECTANT, E, adj., quihumectc, qui rafraî- chit. Il lie se dit que des aliments et des bois- sons comme remède. HUMECTATiON, subst. Cém., action d'humec- ter. — Préparation d'un médicament en le lais- sant tremper dans l'eau. HUMECTER, V. act., rendre humide, mouiller. "^HUMER, V. act., avaler quelque chose de li- quide en retirant son haleine : humer une cou- ple d'œufs frais. — Humer l'air, le vent, s'ex- poser à l'air, en telle sorte qu'il pénètre dans les poumons. HUMEUR, subst. fém., dans le physique, sub- stance ténue et fluide de quelque corps quo ce soit. — Plus particulièrement, et en pariant du corps humain, une des qualités du tempé- rament : humeur sanguine, flegmatique, bi- lieuse, mélancolique ou atrabilaire. — Mécon- tentement. — On appelle bonne humeur, une espèce d'épanouissement de Tàme contente, produit par le bon état du corps et de l'esprit. HUMIDE, subst. mas., Vhumide est opposé au sec. HUMIDE, adj. des deux genres, qui a de l'hu- midité, qui est mouillé. HUMiDEMENT, adv., avec humidité. 11 ne se dit que d'un lieu humide : être logé humide- ment. HUMIDITÉ, subst. fém., qualité de ce qui est humide. IlUR 259 HYP HLMiFL'GE, adj. des deux genres, qui chasse, qui ne craint pas l'humidité. HUMILIANT, E, adj., qui humilie, qui donne de la confusion. HUMILIATION, subst. fém., action par laquelle on s'humilie. — Etat de celui qui est humilié. — Evénement par lequel on est humilié. HUMILIER, V. act., abaisser, mortifier, don- ner de la confusion. HUMILITÉ, subst. fém., vertu par laquelle on s'humilie, on s'abaisse soi-même ; sentiment intérieur de sa propre faiblesse, etc. C'est un mot purement chrétien , il ne faut pas s'en servir pour exprimer la modestie, qui n'est qu'une vertu humaine. — Il se dit quelquefois pour déférence, soumission. HUMORISTE, adj. des deux genres, qui a de l'humeur, avec qui il est difficile de vivre. Il est familier. HUMOUR, subst. mas., singularité piquante d'esprit et de caractère. — Gaieté spirituelle, sérieuse, fine et satirique. "■hune, subst. fém., guérite ou cage de bois qui est au bout du grand màt ou du màt de misaine, dans laquelle se met un matelot pour découvrir au loin. * HUNIER, subst. mas., le mât qui porte la hune. — Voile qui se met au màt de hune. * HUPPE, subst. fém., genre d'oiseaux passe- reaux qui portent sur la tête une touffe de plu- mes qu'ils redressent lorsqu'ils sont inquiétés. — La touffe de plumes qui est sur la tête de ces oiseaux et de quelques autres. Voici un animal huppé. * HUPPÉ, E, adj., qui a une huppe. — Fig. et fam., il se dit d'une personne apparente et con- sidérable. En ce sens , il s'emploie ordinaire- ment avec plus : plusieurs femmes des plus huppées. *HURE, subst. fém., proprement la tête d'un sanglier, et par extension, celle d'un saumon, d'un gros brochet, d'un thon. — Fig. et fam., il a une vilaine hure, des cheveux mal faits et hérissés. * HURLEMENT, subsl. Hias., cri lugubre et pro- longé que jettent plusieurs animaux carnas- siers, et spécialement les loups, lorsque la faim les presse, et quelquefois lorsqu'ils sont en rut. * HURLER, V. neut., pousser des hurlements. — Parler, ou plutôt crier eu parlant. — Prov. : il faut hurler avec les loups. * HURON, subst. et adj. mas.; au fém., hu- RONNE, peuple sauvage. — Fig. et fam., dur, sauvage. * HUSSARD, subst. mas. Voy. housard. * HUTTE, subst. fém., petite loge faite avec de la terre, du bois, de la paille. HYACINTHE, subst. fém., flcuT printanièrc du genre des liliacées. On la nomme aussi jacin- the. — Sorte de pierre précieuse dont la couleur approche quelquefois de celle de la fleur d'hya- cinthe. HYDRAULIQUE, adj. des deux genres, machine hydraulique, qui sert à élever l'eau; que l'eau fait mouvoir. HYDRE, subst. fém., au propre, serpent qui vit dans les rivières et les étangs. HYDROGÈNE, subst. mas., principe générateur de l'eau. C'est ce que les anciens chimistes appelaient air ou gaz inflammable. Il est aussi adj. des deux genres : gaz hydrogène. HYDROMEL, subst. mas., breuvage composé d'eau et de miel. HYDROMÈTRE, subst. mas., instrument pour mesurer la pesanteur, la force et les autres propriétés de l'eau. HYDROPHOBE, subst. et adj. des deux genres, celui, celle qui a tous les liquides en horreur. HYDROPHOBIE, subst. fém., horreur de l'eau et de tous les liquides; c'est un des principaux symptômes de la rage. — Cette rage même. HYDROPHOBIQUE, adj. dcs dcux genres, de l'hydrophobie. HYÈNE, subst. fém., animal féroce qui res- semble au loup. HYMEN, subst. mas., mariage. Il n'est guère usité qu'en poésie et dans cette phrase fami- lière : vivre sous les lois de V hymen. HYMÉNÉE, subst. mas., le même qu'hymen dans quelques acceptions. HYMNE, subst. fém., cantiques de l'Eglise; mas., cantiques des anciens. HYPERBOLE, subst. fém., figure qui consiste à exagérer au-delà même de la vraisemblance. HYPERBOLIQUE, adj. dcs dcux genres, qui lient de l'hyperbole. HYPERBOLiQCEMENT, adv., d'uue manière hy- perbolique. HYPERBOLisER, V. neut., parler par hyper- boles. HYPERBOLiSME, subst. luas., qualité, manie, emploi de l'hyperbole. HYPOCHONDRE, subst. mas., parties latérales de la région supérieure du bas-ventre, sous les fausses côtes : hypochondrc droit, où est le foie; hypochondrc gauche, où est la rate. — Fig., homme bizarre. HYPOCHONDRIAQIE, SUbst. ct adj. doS (ICUX genres , malade dont l'indisposition vient du vice des hypochoiidres. ()n dit aussi maladie HYP 260 HYP bizarre , d'humeur hypochondriaque. — inégale, atrabilaire. HYPOCRISER, V. act., couvrir du voile de l'hy- pocrisie. — Neut., faire l'hypocrite. HYPOCRISIE, subst. fém., fausse apparence de la pitié, de la vertu, de la probité. HYPOCRITE, subsl. et adj. des deux genres, celui ou celle qui se montre avec un caractère qui n'est pas le sien. HYPOTHÉCAIRE, adj. dcs dcux genres, qui a ou donne droit d'hypothèque ; qui a rapport à l'hypothèque. — On appelle dettes hypothécaires, les dettes qui donnent hypothèque sur un im- meuble. HYPOTHÈQUE, subst. fém., droit acquis à un créancier sur les immeubles que le débiteur lui a affectés pour la sûreté de sa dette. HYPOTHÉQUÉ , E , part, passé de hypothéquer. — Etre hypothéqué, malade ou mal dans ses affaires. HYPOTHÉQUER, V. act., donner pour hypothè- que, soumettre à l'hypothèque. HYPOTHÈSE, subst. féui., supposition dont on tire une conséquence. HYPOTHÉTIQUE, adj. dcs deux genres, fondé sur une hypothèse. HYPOTHÉTiQUEMENT, adv., d'uue manière hy- pothétique. IDE 261 IGN I I, subst. mas., neuvième lettre el troisième voyelle de l'alphabet français. — En parlant «l'un homme exact dans les plus petites choses, on dit qu'il met les points sur les /. lACHT ou YACHT, subst. mas., espèce de petit bâtiment de mer ou de rivière en usage chez les Anglais. ÏAMBE, subst. mas., pied de vers grec ou la- tin, composé d'une brève et d'une longue. ïAiMBiQLE, adj. des deux genres, qui concerne le vers ïambe. — Vers ïambiques^ composés d'ïambes. IBÈRE, adj. des deux genres, espagnol. iBÉRiE, subst. propre fém., ancienne pro- vince d'Asie, située à l'orient de la Colchide. — Nom donné par les anciens à cette contrée «{"Europe qu'on a depuis appelée Espagne. iBÉRiEN, subst. mas., ancien peuple d'Espa- gne. — Adj. : monts Ibériens, grande chaîne de montagnes qui traverse le centre de l'Espagne du nord au sud. IBIS, subst. mas., oiseau qui, dit-on, dévore les serpents. Les Egyptiens en avaient fait un symbole religieux. ICHNEUMON, subst. mas., quadrupède de la grosseur d'un chat, appelé aussi rat de Pha- raon ou mangouste. ICI, adv. de lieu, en ce lieu-ci, en cet endroit. Il diffère de /à, en ce qu'ici désigne le lieu où est la personne qui parle, et ?«, un lieu diffé- rent : venez ici^ allez là. L'un est plus près, l'autre est plus éloigné. IDÉAL, E, adj., qui n'est qu'en idée; chiméri- que : pouvoir idéaï, richesses idéales. IDÉE , subst. fém. , notion que l'esprit se forme de quelque chose : idée claire, distincte ou confuse, obscure. IDEM, sorte dadv., mot latin qui signifie le même. On l'emploie pour éviter de répéter ce qui vient d'être dit ou écrit. iDENTiFicAfioN , subst. féiu., actiou d'idcn- lifier. IDENTIFIER, V. act., comprcudrc deux choses sous une même idée, n'en faire qu'une. — .s'i- dentifier, V. pron., confondre son existence avec celle d'un autre. identique, adj, des deux genres, qui est le même , qui est compris dans une même idée. identiquement, adv., d'une manière iden- tique. IDENTITÉ, subst. fém., qui fait que deux ou plusieurs choses n'en font qu'une. — Identité d'un individu, certitude qu'il est bien ce qu'on croit, ou ce qu'il dit qu'il est. IDÉOLOGIE, subst. fém.,science des idées, ou, dans une acception plus étendue et plus usitée, science des facultés intellectuelles de l'homme. IDÉOLOGIQUE, adj. dcs dcux genres, qui ap- partient à l'idéologie. IDÉOLOGIE, subs, mas., qui s'occupe d'idéolo- gie. IDIOME, subst. mas., langue propre à une na- tion. — Par extension , langage d'une partie d'une nation : Y idiome provençal, gascon. IDIOT, E, subst. et adj. ; il se dit de celui qui, par un défaut naturel dans les organes qui ser- vent aux opérations de l'entendement, est in- capable de combiner une idée : un homme idiot, une femme idiote. IDIOTISME , subst. mas., manière de parler particulière à une langue. — Sorte de manie ou d'imbécillité qui prive des facultés de l'enten- dement, qui rend idiot. IDOLÂTRE, subst. et adj. des deux genres, qui adore des idoles. — Fig., qui aime avec excès : il est idolâtre de ses pensées, il y est trop at- taché. iDOLÀTRÉMENT, adv., avcc idolàtric. IDOLÂTRER, V. act., adorcT les idoles. — Au fig., aimer avec trop de passion. — s'idolâtrer, V. pron., être idolâtre de soi-même. idolâtrie, subst. fém., culte divin qu'on rend à la créature, à une fausse divinité. idole, subst. fém., statue représentant une fausse divinité exposée à l'adoration. — Fig., objet d'une passion extrême : il fait son idole de son argent. IDYLLE, subst. fém., petit poëme dont le su- jet est pastoral. lÉNA, subst. propre fém., ville du graïul duclié de Saxe-AVeimar, célèbre par son uni- versité , et plus encore par la victoire qu'y remportèrent les armées françaises en 1808. IF, subst. mas., arbre toujours vert, de mé- diocre grandeur, à fleurs amcntacées, connu jadis par les formes bizarres que lui faisait prendre dans les parterres la facilité qu'il a de souffrir la taille sans inconvénient. — Echa- faudage en bois, de forme triangulaire, et qui porte des lampions. IGNAME, subst. mas., plante de Nigritie, dont la racine sert d'aliment. IGNARE, subst. et adj. des deux ucnres. itiim- rant. Il ne se dit que des personnes. ignobilité. subst. fém., qualité de ce qui est ignoble. IGN 262 ILL IGNOBLE, adj. des deux genres, bas, vil, qui sent l'homme de basse extraction. II se dit de l'air, des manières, des sentiments, du discours et du style. ™*"/v!rf«ga Tournures el physionomies ignobles. IGNOBLEMENT, adv., d'uuc manière ignoble. IGNOMINIE, subst. fém., Infamie, grand dés- bonneur. IGNOMINIEUX, adj. mas.; au fém., ignomi- nieuse, plein d'ignominie. IGNORANCE, subst. fém., défaut de connais- sance, manque de savoir : un livre plein d'i- gnorances grossières, plein de fautes qui mar- quent une ignorance grossière. IGNORANT, E, subst. et adj., celui, celle qui est sans lettres, sans étude, qui n'a point de savoir. iGNORANTiN, subst. et adj. mas., ignare. — Ironiquement, ennemi des lumières. iGNORANTisME, subst. mas., système, opi- nion des partisans de l'ignorance des peu- ples. IGNORER, V. act., ne savoir pas. — Fam. eJ J neut., il n'ignore de rien, il sait tout. — Ignorer les hommes, ne pas les connaître. IL, pronom personnel mas., dont le fém. est elle. Il se met devant les troisièmes personnes des verbes. Au pluriel, ils et elles ; il fait, elle dit ; ils ou elles courent. ÎLE, subst. fém., espace de terre entouré d'eau de tous côtés. — Faire un voyage aux îles^ se dit des îles qui forment l'archipel du Mexique. ILIADE, subst. fém., poëme épique d'Homère, sur la prise de Troie. ILLÉGAL, E, adj., qui est contre' la loi. Il est opposé à légal. — Au plur. mas., illégaux. ILLÉGALITÉ, subst. fém.. Caractère, vice de ce qui est illégal. ILLÉGITIME, adj. des deux genres, qui n'a pas les conditions requises par la loi. — Le con- ! M A •^63 I M M Iraire de h'gilime. — Qui n'est pas d'après la loi. — Prétention illégitime^ injuste. ILLETTRÉ, E, subst. et adj., qui n'a que de lé- gères connaissances en littérature, ou qui n'en a même pas. ILLIBÉRAL, E, adj., sans libéralité; servile, bas. — Au plur. mas., illibéraux. iLLiBÉRALiTÉ , subst. féoi., abscnce de no- blesse, d'indépendance; servilité. ILLICITE, adj. des deux genres, qui n'est pas permis, qui est défendu par la morale ou par les lois : attroupements illiciles. ILLUMINATION, subst. fém., action d'illuminer dans les fêtes publiques. — Feux et lumières employés à cet effet. ILLUMINÉ, E, part, passé de illuminer, et adj., éclairé. — Subst., un visionnaire, un fanatique en matière de religion : c'est un illuminé. ILLUMINER, V. act., éclaircr, répandre de la lumière sur... — Faire des illuminations, dispo- ser des lumières avec ordre et symétrie, en signe de réjouissance. ILLUSION, subst. fém., apparence trompeuse présentée à quelqu'un, ou par sa propre ima- gination, ou par l'artifice d'un autre. — Faire illusion^ c'est, en général, tromper par les ap- parences. Nos sens nous font illusion lors- qu'ils nous montrent des objets où il n'y en a point. ILLUSIONNER, V. act., faire, causer de l'illu- sion ; tromper par des illusions. ILLUSOIRE, adj. des deux genres , qui tend à tromper par une fausse apparence ; captieux : proposition illusoire. — Inutile, sans effet : de- mande illusoire. ILLUSTRATION, subst. fém., marque d'hon- neur dont une famille est illustrée. — Célébrité, éclat. ILLUSTRE, adj. des deux genres, éclatant, cé- lèbre par le mérite, par les talents, les succès. Il se prend ordinairement en bonne part. — Une maison illustre est celle dans laquelle il y a eu plusieurs hommes illustres. ILLUSTRER, V. act., douucr du lustre et de l'éclat; rendre illustre. IMAGE, subst. fém., représentation en sculp- ture ou en peinture. — Ressemblance : Dieu a fait l'homme à son image. IMAGERIE, subst. fém., fabrique, commerce d'images, d'estampes. IMAGINABLE, adj. dcs dcux genres, qui se peut imaginer. IMAGINAIRE, adj. dcs deux genres, en parlant des personnes, dont l'imagination est blessée ou trompée : malade, riche imaginaire. IMAGINATIF, adj. mas.; au fém., imaginative. qui imagine aisément: la faculté, la puissance imaginative. IMAGINATION, subst. fém., faculté de l'ànio par laquelle elle imagine , elle se forme des images, des idées, les combine entre elles. — Pensée, vision, chimère. IMAGINER, V. act., fomicr quelque chose dans son esprit ; créer en quelque sorte une idée . en être l'inventeur. — s'imaginer, v. pron., se représenter dans l'esprit. IMBÉCILE, subst. et adj des deux genres, faible d'esprit. — Qui parle , qui agit sotte- ment. IMBÉCILLITÉ subst. fém., faiblesse d'esprit. — Inhabileté, sottise, niaiserie. IMBERBE, adj. des deux genres, qui est sans barbe. — Subst. : c'est un imberbe. IMBIBER, V. act., mouiller de quelque liqueur en sorte que la chose en soit pénétrée. — «^IMBIBER, V. pron., devenir imbibé de quelque liqueur. IMBLÂMABLE, adj. dcs dcux genres, qu'on ne peut blâmer. IMITATEUR, subst. et adj. mas.; au fém., imi- tatrice, celui, celle qui imite, qui règle sa conduite sur celle d'autrui. — Adj. : peuple imitateur. Le singe est un animal imilaleur. iMiTATiF, adj. mas.; au fém., imitative , qui imite, qui a la facuKé d'imiter, IMITATION, subst. féiu., actiou par laquelle on imite. IMITER, V. act., prendre pour exemple, se conformer à un modèle. IMMANQUABLE, adj. dcs dcux gcincs, qui ne peut manquer d'arriver, de réussir. IMMANQUABLEMENT, adv., saus maiiqucr, sans fiuite. iMMATÉRiAi.isER, V. act., rcndrc , supposer tout immatériel. ïMMATÉftiAi.isME , subst. mas., système de rinnnalériel. [ IMMATÉHIAI.ISTH , SUbsl. lUaS.. pIlil0S«>plieS IMM 264 IMM qui prétendent que tout est esprit, et que le monde n'est composé que d'êtres pensants. IMMATÉRIEL, adj. mas.; RU fém. immatérielle, qui est sans matière, qui est pur esprit. iMMATÉRiELLEMENT, adv., d'une manière im- matérielle; spirituellement. IMMATRICULATION, subst. fém., actiou d'im- matriculer. IMMATRICULE, subst. fém., enregistrement du nom de quelqu'un sur un registre public. IMMATRICULER, V. act., écHie ct enregistrer sur la matricule. IMMÉDIAT, E, adj., qui agit sans milieu : cause immédiate. — Qui suit ou qui précède sans aucun intervalle : successeur, prédécesseur im- médiat. IMMÉDIATEMENT, adv., d'uuc manière immé- diate. — Immédiatement après , incontinent après, aussitôt après. IMMÉMORIAL, E, adj., qui est si ancien qu'il n'en reste aucune mémoire , aucun souvenir. — Au plur. mas., immémoriaux. iMMÉMORiALEMENT, adv., d'uuc manière im- mémoriale, dont il ne reste aucun souvenir. IMMENSE, adj. des deux genres, qui ne peut pas être mesuré; c'est l'infini. — Qui est d'une grandeur démesurée : une somme immense, une très-grande somme. IMMENSÉMENT , adv. , d'uuc manière im- mense. IMMENSITÉ, subst. fém., grandeur, étendue immense. IMMERGÉ, E, part. pass, de immerger. IMMERGER, v. act., plougcr dans un liquide. IMMÉRITÉ, E, adj., que l'on n'a pas mérité. iMMERsiF, adj, mas. ; au fém., immersive, fait par immersion. IMMERSION, subst. fém., action de plonger clans l'eau. IMMEUBLE, subst. mas. et adj. des deux gen- res ; on appelle immeubles.) des biens fixes qui ont une assiette certaine, et qui ne peuvent être transportés d'un lieu à un autre, comme sont les terres, les bois, les vignes, les mai- sons. — Adj. : il obligea ses biens meubles et immeubles. IMMIGRATION, subst. fém., l'opposé d'émigra- tion. — Etablissement d'étrangers dans un pays. IMMINENCE, subst. fém., qualité de ce qui est imminent. IMMINENT, E, adj., qiH mcnace ou dont on est procbainement menacé : péril imminent , ruine, disgrâce imminente. Il ne faut pas con- fondre ce mot avec eminent^ dont la significa- tion est tout autre. IMMISCER (s'), V. pron., se mêler de l'admi- nistration de quelque affaire. — S'ingérer mal à propos d'une chose. IMMISCIBLE, adj. des deux genres, qui ne peut se mêler à un autre. IMMOBILE, adj. des deux genres, qui ne se meut point. — Au moral, qui ne se donne aucun mouvement sur rien. Un Turc reste immobile pendant des heures entières. iMMOBiLEMENT, adv., d'uue manière ferme, assurée, immobile. IMMOBILIER, adj. mas.; au fém., immobilière, qui concerne les biens immeubles. — Action m- mobilière, action intentée pour entrer en pos- session d'un immeuble. immobilité, subst. fém., qualité de ce qui est immobile. — Fig., état d'un homme qui ne se donne aucun mouvement sur rien. immodéré, e, adj., excessif, démesuré, outré. immodeste, adj. des deux genres, en parlant des personnes, qui manque de modestie et de pudeur. — En parlant des choses, contraire à la modestie. liMMODESTiE, subst. fém., manque de modes- tie ou de pudeur. — Action immodeste : com- mettre des immodesties. IMMOLER, V. act., offrir en sacrifice. — Fig. : immoler quelqu'un à son ambition, le ruiner, le perdre pour satisfaire son ambition. — Fig. : s'immoler pour quelqu'un , s'exposer à perdre sa fortune pour le servir. IMMONDE, adj. des deux genres, impur, sale, iMMONDiCE, subst. fém., ordure. — En ce sens, il ne se dit guère qu'au plur. : les rues sont pleines ô.' immondices. IMMORAL, E, adj., contraire aux bonnes mœurs : action immorale. IMMORALITÉ, subst. fém., caractèrc de ce qui est immoral; manque de moralité. IMMORTALISATION, subst. fém., actiou d'im- mortaliser ou de s'immortaliser. IMMORTALISER, V. acf., rendre immortel dans la mémoire des hommes. IMMORTALITÉ, subst. fém., qualité, condition de ce qui ne peut mourir. — Espèce de vie per- pétuelle dans la mémoire des hommes. IMMORTEL, adj. mas.; au fém., immortelle, qui n'est point sujet à la mort. — Fig., ce qu'on suppose devoir être d'une très-lo^ngue durée ; ce dont on suppose que la mémoire doit durer toujours. IMMUABLE, adj. des deux genres, qui ne change point : Dieu seul est immuable par sa nature. IMP 265 IMP IMPAIR, E, adj., qui ne peut se diviser exac- tement par deux : trois, cinq, sept, sont des nombres impairs. IMPALPABLE, adj. dcs deux genres, qui ne peut se toucher avec les mains. — Qui est si fin, si délié, qu'il ne fait aucune impression au toucher. IMPARDONNABLE, adj. des deux genres, qu'on ne peut pardonner : action impardonnable. IMPARFAIT, subst. mas., prétérit imparfait^ ou simplement imparfait^ le prétérit qui mar- que le commencement, le cours d'une action sans en désigner la fin. IMPARFAIT, E, adj., qui n'est pas achevé. — Qui a des défauts et des imperfections. — Livre imparfait, où il manque quelques feuilles ou parties de feuilles. IMPARTIAL, E, adj., qui ne prend point parti pour l'un plutôt que pour l'autre. — On dit d'un juge qu'il est impartial, lorsqu'il pèse, sans acception des choses ou des personnes, les rai- sons pour et contre. IMPARTIALEMENT, adv., saus partialité. IMPARTIALITÉ, subst. fém., qualité de ce qui est impartial. IMPASSE, subst. fém., mot qui signifie où l'on ne passe pas. IMPASSIBILITÉ, subst. fém., qualité, caractère de ce qui est impassible. IMPASSIBLE, adj. des deux genres, qui ne peut souffrir de douleur ni de changement. — Qui a de la force dans le caractère. IMPATIEMMENT, adv., avcc impatience, avec inquiétude, avec chagrin. IMPATIENCE, subst. fém., manque de pa- tience ; sentiment d'inquiétude , soit dans la souffrance d'un mal , soit dans l'attente d'un bien. IMPATIENT, E, adj, qui manque de patience, soit dans la souffrance de quelque mal, soit dans l'attente de quelque bien. IMPATIENTER , V. act., faire perdre patience. IMPATIENTER (s'), V. prou., s'introduirc, s'é- tablir dans une maison et v dominer. IMPAYABLE, adj. dcs dcs dcux genres, qui ne se peut trop payer. — Fig., bizarre, extraordi- naire : l'aventure est impayable. IMPÉNÉTRABILITÉ , subst. fém., qualité qui rend impénétrable. IMPÉNÉTRABLE, adj. dcs dcux geurcs, qui ne peut être pénétré. — Kigurément : un homme impénétrable , celui dont on ne peut connaître les pensées, les opinions, les desseins. iMPÉNÉTRABLEMENT, adv., d'uue manière im- pénétrable. IMPENITENCE, subst. féui., endurcîssemeiit dans le péché : impénitence finale, celle dans la- quelle on meurt. IMPÉNITENT, E, adj., qui n'est point pénitent; qui ne se repeut point de ses fautes. — Il s'em- ploie aussi substantivement : un impénitent, les impénitents. IMPÉRATIF, subst. mas., un des modes du verbe, celui dont on se sert lorsque l'on com- mande. IMPÉRATIF, adj. mas.; au fém., imperative, impérieux : voilà un ton bien impératif, impérativement, adv., d'une manière im- perative. impératrice, subst. fém., la femme d'un em- pereur. imperceptibilité, subst. fém., qualité de ce qui est imperceptible. imperceptible, adj. des deux genres, qu'on n'aperçoit pas , qu'on ne voit point, ou qu'on voit très-peu. imperceptiblement, adv., d'une manière im- perceptible; peu à peu, insensiblement. imperdable, adj. des deux genres, qui ne peut se perdre. iMPERFECTiBiLiTÉ , subst. fém. , caractèrc, état de l'être imperfectible. IMPERFECTIBLE, adj. dcs deux genres, qu'on ne peut rendre parfait : l'homme est imperfec- tible. IMPERFECTION, subst. fém., manquement, dé- faut contraire à la perfiection. — Imperfection d'un livre, feuilles qui manquent pour le ren- dre complet. IMPÉRIAL, E, adj., qui appartient à l'empe- reur ou à l'empire. ( Il I L'étoile élait, sous Napoléon, un signe impérial, coninio la fleur-de-lis est un signe royal. IMPÉRIALE, subst. fém., le dessus d'un car- rosse. IMPÉRIALISTE, subst. luas., impérial. — Par- tisan d'un empereur. IMPÉRIEUSEMENT, adv., d'uuc manière im- périeuse, avec orgueil. IMPÉRIEUX, subst. et adj. mas.; au fém.. im- périeuse, qui commande avec hauteur; allier, hautain. IMPÉRISSABLE, adj. dcs dcux genres, qui ne peut périr. On le dit souvent par hyperbole : voilà un monument impérissable. iMPER>iÉABLE, adj. dos dou\ genres, qui ne peut être traversé par un liquide, par un lluide : toile, enduit imperméable. IMPERSONNEL, adj. luas. ; au fém., imperson- nelle, le mot personnel signilie qui est rehitil 3V IMP 266 IMP aux personnes, ou qui reçoit des inflexions re- latives aux personnes. IMPERSONNELLEMENT , 3(1 V., (l'unc manière impersonnelle. IMPERTINENCE , subst. fém., Caractère d'une chose ou d'une personne impertinente. — Ac- tion, parole impertinente. IMPERTINENT, E, adj. qui parle, qui agit, et, en parlant des choses, qui est contre la raison, la discrétion, la bienséance. iMPERTURBABiLiTÉ, subst. fém., état de l'àme tranquille, sans trouble. IMPERTURBABLE, adj. des dcux genres, tran- quille, qu'on ne peut troubler. IMPERTURBABLEMENT, adv., d'uue manière imperturbable. IMPÉTUEUSEMENT, adv., avcc impétuosité. IMPÉTUEUX, adj. mas. ; au fém., impétueuse, véhément, violent, rapide. impétuosité, subst, fém., violence, effort de ce qui est impétueux. — Extrême vivacité dans l'esprit, dans l'humeur, dans les manières. impie, subst. et adj. des deux genres, con- traire à la religion : sentiments, discours im- IMPIÉTÉ, subst., fém., mépris pour la reli- gion. — Au pluriel, discours ou actions im- pies. IMPITOYABLE , adj. des deux genres, qui est insensible à la pitié, qui se montre dur, sans pitié, inexorable. IMPITOYABLEMENT, adv., sans pitié. iMPLACABiLiTÉ , subst. fém. , persévérauco dans le ressentiment. IMPLACABLE, adj. dcs dcux genres, qui ne peut èlre apaisé. IMPLACABLEMENT, adv., d'uue manière impla- cable, avec une persévérance implacable. IMPLICATION, subst. fém., engagement dans une affaire criminelle. IMPLICITE, adj. des deux genres, qui est con- tenu dans une proposition, dans un discours, dans une clause, non pas en termes exprès et formels, mais qui s'en lire par une conséquence naturelle. IMPLIQUER, V. act,, en parlant du crime et d'affaire fâcheuse, envelopper dans,,, : on l'a impliqué duns celte accusation. IMPLORER, V. act,, demander huml)lement, avec ardeur et avec instance. Elle ini[)lorp le Seigneur. IMPOLI, E, adj. et su!)st., sans politesse; qui est opposé à la politesse. IMPOLIMENT, adv., sans politesse, d'une ma- nière impolie, IMPOLITESSE , subst, fém., grossièreté dans les manières, dans le discours. — ^Défaut opposé à la politesse, IMPOPULAIRE, adj, des deux genres, qui n'est pas populaire , qui n'est pas pour le bien du peuple ; qui n'est pas selon les intérêts" du peuple. iMPOPULAjRiTÉ, subst. fém., défaut, manque de popularité, de l'affection du peuple. IMPORTANCE, subst. fém., ce qui fait qu'une chose est considérable et importante , soit par elle-même, soit par ses suites. IMPORTANT, E, adj., qui importe, qui est de grande conséquence, — Dans le style critique, on l'emploie comme subst. : c'est un important^ faire V important^ l'homme d'importance. IMPORTER , V, neut. et unipersonnel , être avantageux , être de conséquence : il importe de bien faire, — ^'importe ! qu' impor^ te ! se di- sent pour marquer qu'on ne se soucie point de la chose dont il s'agit. IMPORTUN, adj. mas.; au fém., importune, qui cause de Timportunité ; fâcheux. On dit aussi subst. : c'est un importun, une impor- tune. iMPORTUNÉMENT,adv., d'uue manière impor- tune, i.MPORTUNER, v. act., incommodeu. fatiguer 1 M V âG7 1 M P par ses assiduités ou par ses discours; èlre importun. iMPORTUMTÉ, subst. féiii., actioD de la per- sonne qui importune. IMPOSABLE, adj. des deux genres, sujet aux impositions; qui peut, qui doit être imposé. IMPOSANT. E, adj., qui impose, qui inspire du lespect. — On entend souvent par forces im- jiosantes , des forces militaires considéra- bles. IMPOSÉ, E, part. pass, de imposer. IMPOSER, V. act., en parlant des choses fâ- cheuses ou difficiles, charger, soumettre à.... : imposer un joug insupportable, un fardeau trop lourd ; imposer silence à..., faire taire. — Mettre, (lablir un impôt. — En parlant du respect, ins- pirer : imposer du respect, et plus ordinaire- ment sans régime : sa présence impose^ impose peu. IMPOSITION, subst. fém., action d'imposer les mains. — Action de mettre un impôt. — L'impôt lui-même. IMPOSSIBILITÉ, subst. fém , caractère de ce qui est impossible. — Impossibilité métaphysi- que, celle qui implique contradiction ; impos- sibilité physique, celle qui est impossible selon l'ordre de la nature; et impossibilité morale, la chose vraisemblablement impossible. IMPOSSIBLE, adj. des deux genres, qui ne peut rtre ; qui ne se peut faire. — Par extension, îrès-(^lifficile. — On dit subst., au mas.: je ne puis pas faire Vimpossible. — Réduire quel- qu'un à Vimpossible, exiger de lui ce qu'il ne peut faire, ou le réduireà ne pouvoir répondre sans tomber en contradiction. — Je ferai ïim- jiossibJe pour lui, il n'y a rien que je ne fasse pour l'obliger. — On dit prov. : à Vimpossible nul n'est tenu. — Gagner, perdre Vimpossible, gagner , perdre beaucoup. — Par impossible, formule qu'on emploie quand on suppose une chose qu'on sait bien être impossible. IMPOSTEUR, subst. mas., celui qui abuse de la confiance ou de l'imbécillité des hommes pour les tromper : c'est un imposteur. IMPOSTURE, subst. fém., calomnie, chose faussement imputée à quelqu'un. IMPÔT, subst. mas., contribution que les par- ticuliers sont obligés de payer à l'état pour les frais de la société dont chacun est membre. — Il se dit des impôts en général, et de la ma- nière de les établir. IMPOTENCE, subst. féiii., état de celui qui est impotent; faiblesse qui prive celui qui en est atteint de l'usage de ses membres, sans pour- tant suspendre entièrement le mouvement. IMPOTENT, E, subst. ct adj., privé du mou- vement ou de l'usage de quelque membre; per- clus. IMPRATICABILITÉ, subst. féiu., qualité d'une loi impraticable. IMPRATICABLE, adj. dos dcux gcnies, en par- lant des choses, qui ne peut se faire, s'exécu- lor. — Va\ parlant des per>onnps. a>oc qui l'on ne saurait vivre ni traiter. — Chemin imprati- cable, où l'on ne saurait passer. IMPRÉCATION , subst. fém., actions, paroles par lesquelles on souhaite du malheur à quel- qu'un ou à soi-même. — Figure de rhétorique par laquelle ou voue à tous les malheurs celui dont on parle ou à qui l'on parle. IMPRENABLE , adj. des deux genres, qui ne peut être pris, ou qui est difficile à prendre. Il ne se dit guère qu'en parlant des villes et des places de guerre : il n'y a point de place impre- nable. iMPRESCRiPTiBiLiTÉ, subst. féiu., qualité de ce qui est imprescriptible. IMPRESCRIPTIBLE, adj. des deux genres, qui ne peut se prescrire, qui n'est pas sujet à la prescription. IMPRESSION, subst. fém., effet de l'action d'un corps sur un autre. — Fig., opinion, sentiment qui s'imprime dans l'esprit, dans le cœur par l'effet d'une cause extraordinairement produite. — Effet de l'imprimerie : belle impression; impression correcte. IMPRESSIONNABLE, adj. des deux genres, qui peut être impressionné. IMPRESSIONNÉ, E, part, passé de impression- ner., et adj., qui a reçu une impression. IMPRESSIONNER, V. act., faire imprcssiou sur quelqu'un ; émouvoir. iMPRÉvoYABLE, adj. des deux genres, qui ne peut être prévu. IMPRÉVOYANCE, subst. fém., défaut de pré- voyance. IMPRÉVOYANT, E, subst. cl adj., qui manque de prévoyance. IMPRÉVU, E, adj., qu'on n'a pas prévu, qui surprend, qui arrive sans qu'on l'ait prévu. IMPRIMABLE, adj. des deux genres, qui peut être imprimé. IMPRIMÉ, subst. mas., chose, livre imprimé : il court un imprimé. IMPRIMER, V. act., faire une empreinte sur.... — Fig., il se dit des sentiments, des images qui font impression dans l'esprit, dans la mémoire, dans le cœur. — En physique , communiquer du mouvement à un corps. IMPRIMERIE, subst. féiii.. l'art d'imprimer des livres. — Tout ce qui sert à imprimer. — Lieu où l'on imprime. IMPRIMEUR, subst. luas.. celui qui exerce l'art de l'imprimerie, ou qui fait imprimer. — L'ou- vrier qui est à la presse, et qui tire les feuilles; cl, par extension, tout ouvrier qui travaille dans une imprimerie. — Imprimeur en taille- douce, celui qui imprime les planches gravées sur cuivre ou en taille-douce. — Imprimeur li- thographe, celui qui imprime par les procédés lithographiques. IMPROBABLE, adj. dcs dcux geniTs, qui na point de probabilité: invraisemblable. IMPROBATKUR, adj. ct subst. luas.. celui (pji désap|)rouve. IMP INA ni i»ROBATiON, subst. fém., l'action d'improu- improbiïé, subst.fém., défaut de probité; \er uue chose, mépris de la justice et de Thonnêteté. AMaP£W. \\ EEST. LELÔIR. Tricher, voler, sont des actes d'improbilé. IMPROMPTU, subst. mas., chose faite sur-le- cliarap , sans préparation. — Petite pièce de poésie, comme madrigal, épigramme,ou autre, dont le caractère propre et distinctif est qu elle est faite sans préparation, sur un sujet qui se présente : faire un impromptu. IMPROPRE, adj. des deux genres, qui n'est pas propre, qui ne convient pas; qui n'est pas pur, propre à... 11 ne se dit que des mots pu des formes du langage. IMPROPREMENT, adv., d'uuc manière im- propre . IMPROVISTE (à/'), loe. adv., subitement, lors- qu'on y pense le moins. IMPRUDENCE, subst. fém, , défaut de prudence. — Action imprudente. Il ne prend de pluriel qu'en ce sens. IMPRUDENT, E, adj., qui manque de prudence, qui est contraire à la prudence. LMPUDENCE, subst. fém., effronterie, manque de pudeur. — Action, parole impudente. IMPUDENT, E, adj., insolent, effronté, qui n'a point de pudeur : c'est un impudent menteur. IMPUISSANCE, sub.m. fém., manque de force, de pouvoir ou de moyens pour faire une chose. IMPUISSANT, E, adj., qui a peu ou point de pouvoir. — Plus ordinairement, en parlant des choses , incapable de produire aucun effet : haine, colère impuissante. IMPULSION , subst. fém., mouvement qu'un corps donne à un autre par le choc. — Fig. : donner Vimpulsion à.... IMPUNÉMENT, adv., avcc impunité. — Sans désagrément ni inconvénient. IMPUNI, E, adj., qui demeure sans punition. Il se dit des actes et des personnes. IMPUNITÉ, subst. fém., manque de punition. IMPUR, E, adj., au physique, qui n'est pas pur; qui est mélangé de quelque chose de mauvais. IMPURETÉ, subst. fém., ce qu'il y a d'impur, de grossier dans une chose. IMPUTATION, subst. fém., compensation et déduction d'une somme sur une autre. — Accu- sation faite sans preuve. IMPUTER, V. act., attribuer à quelqu'un quel- que chose digne de blâme. — Accuser, charger de.... — Destiner à.... INABORDABLE, adj. dcs dcux gcurcs, de dif- ficile abord; qu'on ne peut aborder. 11 se dit des lieux et des personnes. IN A 269 INA 1NAD0HDÉ, E, adj., qui n'a pas encore et!» lion, parce qu'on n'é(ait pas averti. C'est en abordé. INACCEPTABLE, adj. dcs dcux gcnres, que l'on ne peut, qu'on ne doit pas accepter. INACCESSIBLE, odj. dcs dcux geures, qu'on ne peut approcher : il est inaccessible aux sollicita- tions, les sollicitations ne peuvent rien sur lui. INACCOUTUMÉ, E, adj., qu'on n'a pas coutume de faire, d'éprouver. On dit mieux et plus sou- vent inusité. INACHEVÉ, E, adj., qui n'a pas été achevé. INACTIF, adj. mas.; au fém., inactive, sans activité. — Indolent; qui ne peut agir. INACTION, subst. fém., cessation de toute ac- tion. — Indolence, indifférence sur ses inté- rêts. iN.ACTiviTÉ, subst. fém., défaut, manque d'ac- tivité. INADMISSIBILITÉ, subst. fém., qualité d'une demande, d'une action inadmissible. INADMISSIBLE, adj. dcs deux genres, qui ne peut ou ne doit pas être admis. INADMISSION, subst. fém., refus d'admettre. L'Académie ne nomenclature pas ce mot. INADVERTANCE, subst. fém., défaut d'atten- quoi Vinadvcr lance dift'ère de l'inattention pro- prement dite. INALTÉRABLE, adj. des dcux genres, qui ne peut se changer ni se corrompre, au physique et au moral. INANIMÉ, E. adj., qui n'est pas animé, qui n'a point de vie : créatures inanimées. — Fig., qui ne marque point de sentiment, qui manque de chaleur, d'expression : personne inanimée., chant inanimé, figure inanimée. INANITION, subst. fém., faiblesse causée par défaut de nourriture. INAPERÇU, E, adj., qui n'a point été aperçu. INAPPRÉCIABLE, adj. des deux genres, qui ne peut être apprécié. INAPTE, adj. des deux genres, qui manque d'aptitude. INAPTITUDE, subst. fém., défaut d'aptitude a INARTICULÉ, E, adj., qui n'est point articulé : des sons inarticulés. INATTAQUABLE, adj. dcs dcux genres, qu'on n'oserait attaquer. INATTENDU, E, adj., à quoi l'on ne s'attendait pas. V'-li-nJ^y- Irois ciifanli» ! i'"i>l un boiiliciir inallcmln. INC •270 INC INATTENTION, subst., féui., njaiique d'alteii- lion. INAUGURATION, subst. fém., cérémoiiie reli- gieuse qui se pratique au sacre des rois, etc. — (Consécration d'un édifice public , d'un monu- ment des arts. INAUGURER, V. act., dédier, initier, sacrer, consacrer. INCALCULABLE , adj. des deux genres , qui passe les bornes du calcul. — Par extension , Irès-nombreux, très-considérable : c'est là une i)erte incalculable. INCAPABLE, adj. des deux genres, qui n'est pas capable : il est incapable d'attention , de posséder une charge. INCAPACITÉ, subst. fém., défaut de capacité, insuffisance. INCARCÉRATION, subst. fém., action d'iucar- cérer; état de celui qui est incarcéré. INCARCÉRER, V. act., mettre en prison. INCARNAT, E, adj., qui tire sur la couleur de chair. — Il est aussi subst. au mas. : un bel in- carnat. INCARNATION, subsl. fém., uuion du fils de Dieu avec la nature humaine. INCARNÉ, E, adj., qui a pris un corps de chair: le Verbe incarné. — Fig. et fam. : diable, dé- mon incarné^ méchant homme ; c'est la vertu , la prudence, la malice incarnée. INCARTADE, subst. fém., sorte d'insulte faite inconsidérément; saillie brusque et hors de propos, — Au pluriel, extravagances , folies. INCENDIAIRE, subst. et adj. des deux genres, celui ou celle qui met à dessein le feu en un lieu. — Au fig., séditieux : propos incendiaire., dis- coureur incendiaire. INCENDIE, subst. mas., feu violent qui, par ses progrès successifs , embrase et consume des édifices, des forêts, etc. INCENDIER, V. act., brûler, consumer par le feu. INCERTAIN, E, adj., en parlant des choses ; douteux, qui n'est pas assuré. En ce sens, on (lit subst. au mas. : quitter le certain pour Vin- certain; variable , temps incertain. iNCERTAiNEMENT, adv., avcc doutc et incer- titude. INCERTITUDE, subst. fém., état d'uiic pcrsoune incertaine de ce qui doit arriver, ou irrésolue sur ce qu'elle doit faire. INCESSAMMENT, adv., au plus tôt, sans délai. INCESSANT, E, adj., quî ne cesse pas, sans fin. INCIDENT, subst. mas., événement qui sur- vient dans le cours d'une affaire. — En matière de procès, point à débattre qui naît ou qu'on fait naître dans le cours de l'action. — Dans les disputes, contestation le plus souvent étran- gère au sujet. INCIDENT, E, adj., demande, requête , ques- tion, proposition incidente, qui survient pen- dant le cours de l'affaire principale. INCISER, v. act., trancher, couper en long. — Diviser. INCISIF, adj. mas.; au fém., incisive, dents incisives^ celles de devant qui servent à couper les aliments. — Muscles incisifs., deux muscles qui sont près de ces dents. INCIVIL, E, subst. et adj., qui n'est pas civil, impoli : une demande, une prière incivile, con- traire à la bienséance. iNciviLEMENT, adv., d'uue manière incivile : traiter quelqu'un incivilement INCIVILITÉ, subst. fera., action contraire à la civilité. — On appelle aussi incivilité, le défaut d'une personne incivile : cet homme est d'une incivilité choquante. INCLÉMENCE , subst. fém., en parlant du temps : rigueur; l'inclémence de l'air, de la saison. INCLÉMENT, E, adj., sans clémence , rigou- reux : des dieux incléments; un ciel inclé- ment. INCLINAISON, subst. fém., il se dit de la si- tuation naturelle de deux plans l'un par rap- port à l'autre, en sorte qu'ils forment, au point de leurs concours, un angle aigu ou obtus. iNCLiNAMT, E, adj., qui incliiie, qui penche de quelque côté. INCLINATION, subst. fém., état, situation d'une chose qui penche vers un autre. — Mouvement du corps qui se baisse : on fait une inclination de tête, de civilité. — Fig., disposition ou pente naturelle à quelque chose. 11 ne se dit que des personnes. INCLINER, V. act., baisser, pencher, courber: incliner la tête, le corps. INCLUS, E, adj., ce mot est le part, passé du verbe inclure, dont on ne se sert plus. — L'u- sage veut qu'on écrive : vous trouverez ci-m- clus copie de ce que vous me demandez , et : vous trouverez ci-incluse la copie de ce que vous me demandez. INCLUSIF, adj., mas., ce qui renferme une chose. INCLUSIVEMENT, adv., OU Comprenant, y com- pris. Il signifie que la chose dont on parle est comprise dans la convention ou disposition : depuis le premier du mois jusqu'au quinze in- clusivement , c'est-à-dire en y comprenant le quinzième jour du mois. INCOGNITO, adv., sans être connu. — On dit subst. mas. : garder Vincoynito, ne pas se faire connaître. INCOHÉRENCE, subst. fém., qualité de ce qui est incohérent. INCOHÉRENT, E, adj., qul manque de liai- son. INCOLORE, adj. des deux genres sans cou- leur. iNCOMBUSTiBiLiTÉ, subst. féiu., qualité de ce qui est incombustible. INCOMBUSTIBLE, adj. dcs dcux genres, qui no se consume point au feu. INC -271 INC iNCOiMMENsuRABi.E, adj. (Ics (leux geiiies, qui ne peut être mesuré. iiNcoMMODANT, E, Rclj., qui iiicommode. INCOMMODE, adj. des deux genres, qui n'est pas commode, dont on ne peut se servir avec ai- sance, avec facilité : outil, meuble incommode. — En parlant des personnes, importun, qui est à charge. yjKA'N 8IR0I31' Os enfants sont plus qu'incommodes, ils suul filij^anls. iNcoMMODÉMENT, adv., d'une manière incom- mode. INCOMMODER, V. act., causcr quelque sorte d'incommodité. — Nuire, blesser. — Indisposer. iisxoMMODiTÉ, subst., la peine que cause une chose incommode. — Indisposition, maladie. iNCOMMiiMCABLE, adj. dcs dcux gcnies, qui ne peut se cojumuniquer ; dont on ne peut faire part. iNCOMPARABiLiTÉ , subst. fém., qualité de ce qui est incomparable. INCOMPARABLE, adj. dcs dcux gcurcs, à qui, à quoi rien ne peut être comparé. iMCOMPARABLEMENT, adv., sans compamison. Il s'emploie toujours avec un adverbe de com- paraison , comme plus, mieux : il est incompa- rablcmcnl mieux qu'il n'était. INCOMPATIBLE, adj. dcs dcux genres, qui ne peut compatir, s'accorder avec^... : humeurs, esprits ùicompadbles. iNCOMPATiBLEMENT, adv., d'uHc manière in- compatible. iNf.oMPENSABLE, adj. dcs dcux genres, qui no peut être compensé. INCOMPÉTENCE, subst. féui., défaut de com- pétence. INCOMPÉTENT, E, adj.. qui n'est |)as compé- tent : juge incompélenl , partie incompcloUc. INCOMPLET, adj. mas. ; au fém., imcomplète . qui n'est pas complet. INCOMPRÉHENSIBLE, adj. dos deux genres, qi:i ne peut être compris. — Fam. : un homme est incomprchcnsiblc , lorsqu'il se conduit si ilérai- sonnablement qu'on ne saurait deviner quels peuvent être les motifs qui le font agir et le l)ut (|u'il se propose. iNCOMPRÉuENsiBLEMENT, adv.. d'imc manière incompréhensible. INCONCEVABLE, adj.. dos dcux gcnros, qu'on ne peut concevoir. INC 272 INC INCONCEVABLEMENT, adv., d'une manière in- concevable. INCONCILIABLE, adj. dcs dcux genres, qui ne peut se concilier ou s'accorder avec d'autres choses. ïNCONDUiTE, subst. fém., défaut de conduite. INCONGRU, E, adj., qui est contre les règles de la grammaire, ou contre la bienséance. INCONGRUITÉ, subst. fém., faute contre les règles de la grammaire. — Fig,, faute contre le sens ou la bienséance, soit dans le discours, soit dans la conduite. INCONNU, E, subst. et adj., qui n'est pas connu: homme inconnu ; terres inconnues. INCONNU, subst. mas., ce qu'on cherche à connaître : aller du connu à l'fwconnw. — Un inconnu est un aventurier, un homme qu'on ne connaît pas. En ce sens on dirait au fém. inconnue. iiscoNsÉQUEMMENT, adv., d'uue manière in- conséquente. INCONSÉQUENCE, subst. fém., contrariété en- tre le principe et la conséquence. — inconsé- quence dans les idées, dans les discours et dans les actions. INCONSÉQUENT, E, adj., qui agit, qui parle sans se conformer à ses propres principes ; qui n'est point conséquent dans ses discours, dans sa conduite. INCONSIDÉRATION, subst. fém., imprudence légère, discours, action dont on a pas pesé les conséquences. INCONSIDÉRÉ, E, adj., imprudent, peu réflé- chi : jeunesse inconsidérée. — Subst. : vous êtes un inconsidéré. INCONSIDÉRÉMENT, adv., d'uDC manière in- considérée. INCONSISTANCE, subst. fém., défaut de consis- tance. INCONSOLABLE, adj. dcs dcux genres, qui ne peut se consoler. Une femme inconsolable. INCONSOLABLEMENT , adv., dc manière à ne pouvoir êlre consolé. INCONSTANCE, subst. fém., facilité à changer d'opinion, de résolution, de sentiment, de conduite. INCONSTANT, E, adj. et subst., léger, qui est sujet à changer. — Temps inconstant, variable. — Subsl. : un inconstant, una inconstante. INCONSTITUTIONNEL, adj. mas. ; nu fém., in- constitutionnelle, contraire à la constitution, à l'esprit de la constitution du pays. INCONTESTABLE, adj. dcs dcux geures, qu'on ne peut contester. INCONTESTÉ, E, adj., qui n'est point con- testé. INCONTINENCE, subst. fém., vicc opposé à la continence, à la chasteté. INCONVENABLE, adj. dcs dcux. gcurcs , qui n'est pas convenable. INCONVENANCE, subst. fém., qualité de ce qui est inconvenant. INCONVENANT, E, adj., qui ne convient pas, et qui, par cette raison, est blâmable : les propos arrogants sont inconvenants, surtout dans la bouche d'un jeune homme. INCONVÉNIENT, subst. mas., ce qui survient de fâcheux dans quelque affaire. — Consé- quence fâcheuse qui résulte d'un parti qu'on prend. INCORPORATION, subst. fém., action d'incor- porer, de mêler ensemble diverses matières. — Fig., d'un régiment dont on supprime le nom et dont on fait entrer les soldats dans un autre corps. INCORPORER, V. act., mêler et unir ensemble quelques matières ; en faire un corps qui ait de la consistance. — Au fig., joindre un corps mo- ral à un autre. INCORRECT, E, adj., qui manque de correc- tion : style incorrect ; figure incorrecte. INCORRECTION, subst. fém., qui manque de correction. En parlant du style, faute contre les lois de la grammaire; en parlant des'^rts, du dessin , faute contre les proportions re- çues. iNcoRRiGiBiLiTÉ, subst. fém., Caractère de ce qui est incorrigible. INCORRIGIBLE, adj. dcs dcux genres, qui ne veut pas, ou en parlant des choses, qui ne peut pas se corriger. — Subst., personne incorri- gible. INCORRUPTIBLE, adj. dcs dcux genres, qui ne peut se corrompre. On regarde les sels, les pierres et les métaux comme incorruptibles. — Qui ne peut êlre corrompu: un juge incorrup- tible. INCRÉDULE, subst. et adj. des deux genres, qui ne croit pas aisément. — Qui ne croit pas aux mystères de la religion. INCRIMINER, v. act., supposcr criminel. — Im- puter une chose à crime. INCROYABLE, adj. dcs dcux genres, qui ne peut être cru; qui est difficile à croire. INCRUSTATION, subst. fém., sorte d'ornement qu'on applique dans des entailles faites exprès dans le corps d'un bâtiment, dans un ouvrage de menuiserie. INCRUSTÉ, subst. mas., ouvrage composé de plaques d'or ou d'argent qui s'incrustent dans IND 273 liND l'épaisseur de l'écailJe au moyeu d'une pres- sion violente. INCRUSTÉ, E, part, passé de incruster, et adj. : une table incrustée. INCRUSTER, V. act., appliquer du marbre, du bois, etc., sur ou contre une surface pour l'orner. iNCULPABiLiTÉ , subst. fém., qualité, étal d'une chose inculpable. INCULPABLE, adj. dcs deux genres, qui ne peut être inculpé. INCULPATION, subst. fém., attribution d'une faute à quelqu'un. INCULPER, V. act. , jeter une faute sur quel- qu'un. INCULQUÉ, E, part. pass, de inculquer. INCULQUER, V. act , mettre une chose dans l'es- prit à force de la répéter. INCULTE, adj. des deux genres, qui n'est pas cultivé. — Fig., qui n'est pas poli. INCULTURE, subst. fém., état de ce qui est inculte. iNcuRABiLiTÉ, subst. fém., étal de ce qui est incurable. INCURABLE, adj. dcs deux genres, qu'on ne peut guérir. — U est aussi subst. : l'hôpital des Incurables ; c'est un incurable. INCURABLEMENT, adv., d'uuc manière incu- rable. INCURIE, subst. fém., défaut de soin, négli- gence. INCURSION, subst. fém., course de gens de guerre en pays ennemi; entrée brusque de troupes ennemies dans une contrée qu'elles traversent en la dévastant : faire des incur- sions. — INCURSION, IRRUPTION. {Si/n.) L'incur- sion est l'action de courir, de faire une course, de se jeter dans une voie, sur un objet étran- ger, pour en rapporter quelque avantage ou une satisfaction quelconque ; l'irruption est l'ac- tion de rompre, de forcer les barrières, et de fondre avec impétuosité sur un nouveau champ, pour y porter et répandre le ravage. L'incursion est brusque et passagère : si l'on sort tout-à-coup de sa carrière, on y rentre bientôt; l'irruption est violente et soutenue : si l'on renverse la barrière, c'est pour se ré- pandre. — L'incursion est faite comme une course, dans un esprit de retour; l'irruption est un acte de violence fait dans un esprit de destruction ou de conquête. — Un peuple bar- bare fait des incursions dans un pays pour le piller ; il y fera des irruptions pour s'en empa- rer, s'il le peut, ou pour le dévaster tant qu'il ne sera pas repoussé. — Les Barbares qui dé- truisirent l'empire romain commencèrent par des incursions qu'ils renouvelèrent souvent, parce que les empereurs payaient bien leur retraite ; et finirent par de terribles irruptions, dont la violence ne s'arrêta que quand il ne leur resta plus qu'à s'asseoir sur les ruines de l'empire. INDE, subst. propre fém., grande contrée d'Asie. On appelle Indes orientales ou grandes Indes, l'Hindoustan et l' indo-Chine, et impro- prement Indes occidentales, les petites îles de l'archipel de l'Amérique, appelées aulremeiil Antilles. iNDÉBROuiLLABLE, adj. des deux genres, qui ne peut être débrouillé. Il est burlesque. INDÉCENCE, subst. fém., manque de décence — Au plur., choses indécentes, contre la bien- séance. INDÉCENT, E, adj.. Contraire à la décence, à l'honnêteté publique, INDÉCHIFFRABLE, adj. dcs dcux geures , qui ne peut être déchiffré, deviné, obscur, em- brouillé. — Fig. : homme indéchiffrable , dont on ne saurait pénétrer les intentions ni les vues. INDÉCIS, E, adj., en parlant des choses, qui n'est pas décidé. — En parlant des personnes, irrésolu , qui a de la peine à se décider, à se déterminer. INDÉCISION, subst. fém., d'un homme indécis, indétermination. INDÉCLINABLE, adj. des deux genres, qui ne peut se décliner. — Il se dit des mots qui no prennent ni le genre ni le nombre : mot indé- clinable. INDÉFINI, E, adj., indéterminé; qui n'a pas de bornes certaines. INDÉFINIMENT, adv. , d'unc manière indé- finie. INDÉFINISSABLE, adj. dcs dcux gcures, qu'on ne saurait définir. INDEFINITE, subst. fém., qualité de l'indé- fini. INDÉLICAT, E, adj., sans délicatesse. — Subst.: c'est un indélicat. INDEMNISER, V. act., dédommager. INDEMNITÉ, subst. fém., co qui est donné à quelqu'un pour empêcher qu'il ne souffre quel- que dommage : il a reçu une indemnité; de- mander une indemnité. INDÉPENDAMMENT, adv., d'uuc manière indé- pendante. — Indépendamment de... outre. INDÉPENDANCE, subst. fém., état de celui qui ne dépend de personne ; il se dit même des corps politiques et des nations : Vindépcndance des Etals-Unis d'Amérique. INDÉPENDANT, E, adj., qui ne dépend, qui ne relève de personne. INDESCRIPTIBLE, adj. dcs deux genres, qu'on ne saurait décrire. INDÉSIRABLE, adj. des deux genres, qui ne peut être désiré. iNDESTRi (TiRiLiTÉ, subst. féui., qualité de ce qui est indestructible. INDESTRUCTIBLE, adj. dcs dcux gcnrcs, qui ne peut se détruire. INDÉTERMINATION , subst. féiu. , ir resolu- tion. INDÉTERMINÉ. F. adj.. en parlant des choses, 35 INI) 27^t IND indéfini, qui n'est pas déterminé; qui n'a pas des bornes certaines et prescrites. — En parlant des personnes, irrésolu. INDEX, subst. mas., table qu'on met à la (in des livres latins. — Le doigt le plus proche du pouce. Le tabac se prend entre le pouce et l'index. INDICATEUR, adj. mas.; au fera., indicatrice qui démontre, qui fait connaître le coupable. INDICATIF, subst. mas.; on appelle ainsi, en t. de grammaire, un mode personnel qui ex- prime directement et purement l'existence d'un sujet déterminé sous un attribut : j'aime est le présent de V indicatif âa verbe aimer. INDICATIF, adj. mas.; au fém., indicative, qui indique. INDICATION, subst. fém. , action d'indiquer. — Ce qui indique : donner une indication. INDICE, subst. mas., signe apparent et pro- bable d'une chose. — Indice^ en t. de jurisp., se dit, en matière criminelle , des circon- stances qui font penser que l'accusé est cou- pable du crime dont il est prévenu ; par exem- ple s'il a changé de visage et a paru se troubler lorsqu'on l'a rencontré aussitôt après le délit; s'il avait du sang sur ses habits , ce sont là autant d'indices du crime : les indices les plus forts sont souvent trompeurs. INDIFFÉRENCE, subst. fém., disposition d'es- prit qui fait qu'on n'a pas plus de penchant pour une chose que pour une autre. — Peu d'atta- chement, froideur, insensibilité. INDIFFÉRENT, E, adj., en parlant des choses, qui peut se faire également de différentes ma- nières : il est indifférent que vous preniez ce chemin ou l'autre ; il m'est indifférent de sortir ou de rester ; qui touche peu , qui n'intéresse guère : nous parlons de choses indifférentes. — Subst. mas. : les indifférents seu\s sont heureux dans ce bas monde. INDIGENCE, subst. fém., grande pauvreté. — Absence d'une chose : la moquerie est souvent indigence d'esprit. INDIGÈNE, subst. dcs dcux gcures, il se dit des naturels d'un pays. — Il s'emploie aussi adj. : plante indigène^ plante naturelle au cH- mat qu'elle habite. INDIGENT, E, adj., pauvrc, nécessiteux. — On dit subst. : miindigent^ des indigents. INDIGNATION, subst. fém., sorte de colère que donne une chose indigne, contraire à la raison, à la vertu. INDIGNE, adj. des deux genres, en parlant IND ^75 I N 1 des personnes, qui n'est pas digne, qui ne mé- rite pas : indigne d'un bienfait. INDIGNEMENT, adv., d'uue manière indigne. INDIGNER, V. act,, cxciter l'indignation. INDIGNITÉ, subst. fém., qualité de ce qui est indigne. — Enormité : VincUgnilé de celte action. — Outrage, aflfront : c'est une indignité. INDIQUER, V. act,, montrer comme au doigt. — Donner à connaître. — Marquer, en parlant d'une assemblée : indiquer une séance, une assemblée à un tel jour. INDIRECT, E, adj., qui n'est pas direct. On ne l'emploie point au propre. — Fig. : louanges indirectes., données adroitement, sans qu'on paraisse en avoir eu le dessein ; contribution indirecte. INDIRECTEMENT, adv., d'uuc manière indi- recte. INDISCRET, subst. mas. et adj.; au fém., indis- crète, qui n'a point de discrétion. — Qui ne garde aucun secret : c'est un homme indiscret qui cherche toujours à se mêler des affaires qui ne le regardent pas ; vous êtes bien indis- cret de me faire une question de cette na- ture. indiscrétion, subst, fém., manque de dis- crétion. — Action indiscrète. Eu ce sens, il a un plur. : commettre des indiscrétions. indispensable, adj. des deux genres, ce dont on ne peut se dispenser. indisposer, V. act., rendre un peu malade : la chaleur l'a indisposé. — Aliéner, fâcher, met- tre dans une disposition peu favorable. indisposition, subst. fém., maladie, incom- modité légère. — Disposition peu favarable à quelqu'un, éloignement, aversion pour.., INDIVIDU, subst. mas., être particulier de chaque espèce qui ne peut être divisé en d'au- tres êtres semblables ou égaux. — En t. de plai- santerie : avoir soin de sou individu, conserver son individu, avoir grand soin de sa personne, de sa santé, etc. Col intlivicUi vient sonner à sa p<>i le INDIVIDUELLEMENT, adv., à uc regarder pré- cisément que l'individu. INDOCILE, adj. des deux genres, qui n'a pas de docilité. INDOCILITÉ, subst. fém,, manque de docilité, difficulté à être instruit et gouverné. INDOLENCE, subst. fém., état d'un homme qui n'est sensible à rien de ce qui louche les au- tres hommes ; nonchalance. INDOLENT, E, adj., qui a dc l'indolence; non chalant, qui n'est touché de rien. INDOMPTÉ, E, ou iNDOMTÉ, E, adj.. quî n'a pu encore être dompté : un cheval, un taureau in- dompté.^ furieux, fougueux, sauvage, INDULGENCE, subst. fém., bouté, facilité à excuser, à pardonner les fautes. INDULGENT, E, adj., qui a de l'indulgence: être indulgent à soi-même; être indulgent pouv les fautes de ses amis. INDUSTRIE, subst. fém., dextérité, adresse à faire quelque chose. INDUSTRIEUX , adj. mas. ; au fem. indus- trieuse, qui a de l'industrie. On ne dit pas subst. les industrieux, pour les industriels ; c'est une faute que le peuple fait souvent. INÉGAL, E, adj., qui n'est point égal. — Es- prit inégal, d'une humeur bizarre. — Style illé- gal., qui ne se soutient pas. — Terrein, chemin inégel., raboteux. INÉGALEMENT, adv. , d'uuc façou inégale. INÉGALITÉ, subst. fém.. défaut d'égalité. — Bizarrerie dans l'humeur. En ce sens, on dit au pluriel : avoir de grandes inégalités. INEPTE, adj. des deux genres; qui n'a nulle aptitude à certaines choses. — Impertinent, absurde. En ce sens, il se dit des personnes et des choses, INEPTIE, subst. fém., absurdité, sottise, im- pertinence; action, propos, réflexion inepte, ridicule. INERTE, adj. des deux genres, sans ressort, sans activité. INERTIE, subst, fém., eu physique, résistance qu'oppose un corps quelconque aux efforts qui tendent à lui faire changer d'état. — Eiguré- ment : indolence, inaction. INEXPÉRIENCE, subst féiu.. défaut d'expé- rience . INEXPRIMABLE, adj. des dcux genres, qu'on ne saurait exprimer. INFAMANT, E, qui porto infaïuic : jugemeni infamant. INFAME, adj. des deux genres, diffamé, noté, flétri par la loi ou parro[)inion publique — On dit aussi subst. : c'est un infami\ une infâme — En parlant des choses, honteux, déshonoraiii action, commerce, trafic infâme. INFAMIE, subst. fém., flétrissure notable, im primée à l'honneur, à la réputation, soit par la loi, soit par l'opinion |>ubli(iuc. — Arlinn infâme. Il n'a de pluriel que dans celle acceplion : dire INF 276 INF ou faire des infamies, des paroles injurieuses, des actes révoltants. INFANTERIE , subst. fém. — C'est , dans les armées , les troupes qui combattent à pied et qu'on appelle aussi fantassins et pic- tons. INFATIGABLE, adj. des deux genres, qu'on ne peut fatiguer. Les enfants sont infatigables au jeu. INFATIGABLEMENT, adv., d'uue manière infa- tigable. INFECT, E, adj., puant, corrompu. INFECTÉ, E, part. pass, de infecter, et adj. INFÉRIEUR, E, adj., cu parlant des choses, qui est placé au-dessus : la partie supérieure et la partie inférieure. — La partie inférieure de l'àme, l'appétit sensitif ; la partie supérieure de rame, la raison. INFÉRIORITÉ, subst. fém., rang de l'inférieur à l'égard du supérieur. Il se dit surtout en par- lant du génie, des talents. INFERNAL, E, adj., qui appartient à l'enfer : monstre infernal. INFESTATION , subst. fém., aclioH d'infester; ses effets. INFESTER, V act,, pillcr, ravager, vexer par des incursions. — Incommoder, tourmenter : les rats infestent cette maison. INFIDÈLE, subst. et adj. des deux genres, dé- loyal, qui manque de foi, de fidélité. — Mémoire infidèle, qui n'^est pas sûre, qui manque au be- soin. INFIDÉLITÉ, subst. fém., déloyauté, trahison. INFINI , subst. mas. , ce qui n'a point de bornes. INFINI, E, adj., qui n'a point de bornes. En co sens, il ne peut se dire que de Dieu et de ses attributs : il n'y a que Dieu qui soit infini. — Innombrable. INFINIMENT, adv., saus bornes, sans mesures ; Dieu est infiniment bon. INFIRME, subst. et adj. des deux genres, ma- lade, qui a quelque infirmité, Il se dit du corps. INF 277 INF des plantes, de l'esprit, — Subst. : un infirme^ la salle des infirmes^ dans un hôpital. INFIRMERIE, subst. fém., Hcu où l'on rassem- ble les infirmes , les malades d'une commu- nauté, d'un collège. INFIRMIER, subst. mas.; au fém., infirmière, celui, celle qui a soin d'une infirmerie. INFIRMITÉ, subst fém., indisposition ou ma- ladie liabituelle. Il se dit ordinairement au pluriel. INFLAMMABLE, adj. des deux genres, qui s'en- flamme facilement. — Au fig. : zèle , caractère inflammable. — x\ir inflammable. INFLAMMATION, subst. fém., actiou qui en- flamme une matière combustible. — Acreté et ardeur qui surviennent aux parties du corps ex- cessivement écliauffées. INFLAMMATOIRE, adj. des dcux genres, qui cause des inflammations : maladie inflamma- loire. INFLEXIBILITÉ, subst. féiu. . qualité, caractère de ce qui est inflexible. INFLEXIBLE, adj. dcs dcux geurcs : il ne se dit qu'au figuré : homme inflexible, inaccessible à la compassion. — Vertu inflexible , qui ne se laisse ébranler par aucune considération. INFLEXION, subst. fém.. changement de la voix, lorsqu'elle passe d'un son à un autre. INFLIGER châtiment. V. act., imposer une peine, un fém. , vertu prétendue découle des astrologues , INFLUENCE . SUbst. qui , suivant les astres. INFLUENCER, V. act., cxcrcer une influence, agir par influence. — On a dit, depuis quelque temps : influencer un avis. INFLUENT, E, adj., qu! influe : ministre in- fluenl^ cause influente. iNFLU-ER, v. act., communiquer par une vertu secrète : les astres influent diverses qualités sur les corps. — V. neut., faire impression sur l'esprit. INFORMATION, subst. fém., daus le langage commun, action de s'informer : prendre des informations, aller aux informations. INFORME, adj. des deux genres, imparfait, qui n'a pas la forme qu'il devrait avoir. INFORMER, V. act., avertir, instruire. — Y. neut.. faire une information, une enquête con- tre quelqu'un ou sur un fait : informer contre quelqu'un; informer sur un assassinat. — s'in- former, V. pron., s'enquérir. li s'jnfnrni"' d'- •ion procr?-. ING 278 INJ iNFoiiïuiNE, subst. fém., malheur, adveisilé : grande infortune. INFORTUNÉ, E, subst. et adj., qui a contre lui la fortune; malheureux : prince infortuné; une infortunée. INFORTUNÉ, E, part. pass. de inforluner. iNFRACTEUR, subst. mas., celui qui viole, qui n'observe pas un traité, une loi. INFRACTION, subst, fém., action de violer, d'enfreindre , un traité , une promesse. INFRANCHISSABLE, adj. dos deux genres , que l'on ne peut franchir : limites infranchis- sables. INFRÉQUENTÉ, E, adj,,*qui n'est ou qui n'a point encore été fréquentée : mers infréquen- lées. INFRUCTUEUSEMENT, adv., sans profit, sans utilité. INFRUCTUEUX, adj. mas.; au fém., infruc- tueuse, qui ne rapporte point de fruit ou qui en rapporte fort peu. Il est plus usité au figuré qu'au propre : travail infructueux. iNFUs, E, adj., il ne se dit qu'au fig., dans un petit nombre de phrases: savoir infus ; science, sagesse infuse, qu'il a plu à Dieu de répandre dans les hommes privilégiés. INFUSÉ, E, part. pass, de infuser. INFUSER, V. act., mettre, durant un certain temps, une drogue dans quelque liqueur, ordi- nairement bouillante, pour que celle-ci en tire le suc. iNFusiBiLiTÉ, subst. fém., qualité de ce qui est infusible. INFUSIBLE, adj. des deux genres, qui ne peut fondre. INFUSION, subst. fém., l'action d'infuser. — Chose infusée. INGAMBE, adj. des deux genres, léger, dispos, alerte. INGÉNIEUR, subst. mas., mathématicien qui sait l'art de l'architecture militaire, qui va reconnaître la place que l'on veut attaquer, qui trace des tranchées, conduit les travaux. INGÉNIEUSEMENT, adv., avoc csprit. INGÉNIEUX, adj. mas.; au fém., ingénieuse, qui a du génie, de l'esprit; et en parlant des choses, qui en inarque, qui en annonce. INGÉNU, e, subst. et adj., franc, sincère, naïf jusqu'à la simplicité. — Subst., faire Vingénue, la simple. — Jouer les ingénues, au théâtre, les rôles des jeunes filles naïves. INGÉNUITÉ, subst. fém., sincérité, franchise, naïveté. INGÉNUMENT, adv., franchement, sincère- ment, naïvement. INGRAT, E, subst. ct adj., qui ne reconnaît pas une grâce, un bienfait reçu : ingrat envers Dieu ; et subst. : c'est un ingrat. INGRATFMENT, alv., avcc iiigialitudc. Il est peu usité et mémo hors d'usage; cependant il pourrait èfrc utile. INGRATITUDE, subst. fém., mauque de recon- naissance pour un bienfait reçu. — Oubli cou- pable de ce bienfait. INHABILE, adj. des deux genres, qui n'est pas habile à.... iNHABiLEMENT, adv., d'uuo manière inhabile. Ce mot manque dans l'Académie. INHABILETÉ , subst. fém., manque d'habi- leté. INHABILITÉ, subst. fém., qualité qui rend inhabile ; incapacité ; avec la même différence qu'entre inhabile et incapable. INHABITABLE, adj. des dcux genres, qu'on ne peut habiter. INHABITÉ , E , adj. , où persounc ne de meure. INHÉRENCE, subst. fém., jonctioH de choses inséparables par leur nature, et qui ne peuvent être séparées que mentalement et par abstrac- tion. INHÉRENT, E, adj., qui est joint inséparable- ment à un sujet. INHOSPITALIER, adj. mas.; au fém., inhospita LiÈRE, qui manque d'hospitalité : peuples inhos- pitaliers. — Qui est contraire aux devoirs de l'hospitalité. INHOSPITALITÉ , subsl. fém., défaut d'hospi- talité. INHUMAIN, E, subst. et adj., qui n'a point d'humanité ; cruel, dur. INHUMANITÉ, subst. fém., vlcc contraire à l'humanité, cruauté. INHUMATION, subst. fém., action d'inhumer, enterrement. INHUMER, V. act., donner la sépulture à un corps mort, enterrer. INIMAGINABLE, adj. dos dcux gcures, qu'on ne peut imaginer. INIMITABLE, adj. dos doux genres, qu'on ne peut imiter; qui ne peut être imité. INIMITIÉ, subst. fém., malveillance, aversion qu'on a pour quelqu'un. INIQUE, adj. des deux genres, contraire à l'é- quité, injuste à l'excès : jugement inique. INIQUITÉ, subst. fém., vice contraire à l'é- quité ; injustice. — Dans le langage de la reli- gion, crime, péché. INJONCTION, subst. fém., commandement, ordre exprès. INJURE, subsl. fém., tort, outrage ou de fait ou de parole. — Plus ordinairement, parole of- fensante, outrageuse. — Fig. : Vinjure ou les injures du temps , pour les incommodités du temps, comme le vent, la pluie, le brouil- lard, etc. INJURIER, V. act., dire des paroles injurieuses à quelqu'un. INJURIEUX, adj. mas.; au fém., injurieusi; oulrageux, (dfensant. iNJUSTF,, alions et réponses qu'on s'est faites niuluellemeni entre personnes qui s'interrogent. — rrocès->erb.i{ contenant les demandes d'un juge et les rép(»n- ses de l'accusé. iNTi:uR()(.ER, V act., f.nie une question, une demande à qnelqu'nn 1 i\ T ''2Sk IJNT i>TEKKo>ii>RE, V. iict., empêclicr la conli- négociation. Il régit les personnes et les nuation d'un discours, d'un travail, d'une clioses. 3 UimUh-^''=~2-^7 Lue pallie de plaisir iulerronipue par la pluie. iiNTERRUPTiON , subst. fém,, actioD d'inter- rompre, état de ce qui est interrompu. INTERVALLE, subst, mas., distance d'un lieu ou d'un temps à un autre.— On dit adverbiale- ment, sans intervalle. INTERVENIR, V. act., entier dans une afifaire; demander d'être reçu dans une instance. — Se rendre médiateur; interposer son autorité, son crédit. INTERVENTION, subst. fém., actîon par la- quelle on intervient dans une afifaire. INTERVERTIR, V. act., déranger, renverser. INTIME, adj. des deux genres : ami, amie in- lime, qu'on aime du fond du cœur. — Sens in- limc, sentiment de ce qui se passe au-dedans (le nous. INTIMEMENT, adv.. avcc une affection très- particulière, avec une liaison très-étroite. — Ktre *>î(mcmeni' convaincu d'une chose, profon- dément, intérieurement convaincu. INTIMIDER, v^ act., douncr de la crainle à... — .<;'iNTLMiPER. V. pron.. se troubler. INTIMITÉ, subst. fém., qualité de ce qui est intime ; liaison intime. INTOLÉRABLE, adj. des deux genres, qu'on ne peut tolérer, souffrir.. — Insupportable. INTOLÉRANCE, subst. fém., défaut de tolé- rance en matière de religion. — Rigueur in- flexible. INTOLÉRANT, E, subst. et adj., qui manque de tolérance en matière de religion. INTRÉPIDE, adj. des deux genres, qui ne craint point le danger , qui affronte le péril avec hardiesse. — Subst. : c'est un intrépide. INTRÉPIDITÉ, subst. fém., fermeté inébran- lable dans le péril. INTRIGANT, E, subst. et adj., qui se mêle de beaucoup d'intrigues. — Subst. : c'est un m«(. fém.. élal d un c^pnl irrésolu; incorlitude. indécision. ISS 286 TVR IRRÉVÉRENCE, subst. fém., maiiquc de révé- rence, de respect. Il ne se dit guère qu'à l'é- gard de Dieu et de la religion. IRREVERENT , E, adj., qui est contre le res- pect. Une se dit qu'en matière de religion. IRRÉVOCABLE, adj. des deux genres, qui ne peut être révoqué. — Qui ne peut être rappelé : le passé est irrévocable, IRRÉVOCABLEMENT, adv., d'une manière irré- vocable. IRRITABLE, adj. dcs deux genres, qui s'irrite facilement : il a le genre nerveux irritable. IRRITANT, E, adj., qui détermine l'irritation, qui rend plus acre. IRRITATION, subst. fém., action de ce qui ir- rite les humeurs, etc. — Etat des humeurs ir- ritées. IRRITER, V. act., en parlant des personnes, mettre en colère. — En parlant des choses, aug- menter, aigrir : irriter la colère, la fièvre, le mal. — Exciter, provoquer : irriter la soif, les désirs. IRRUPTION, subst. fém., entrée soudaine des ennemis dans un pays. ISABELLE, subst. mas., couleur qui participe du blanc, du jaune et de la couleur de chair : voilà un bel isabelle. ISLAMISME, subst. mas., le mahométisme. — Il se dit, relativement aux pays mahométans, dans le même sens que chrétienté par rapport aux chrétiens. ISOLEMENT, subst. mas., distance d'une co- lonne à un pilastre ou d'une pièce quelconque qui doit être détachée des autres. — Au fig., état d'abandon. ISOLÉMENT, adv., d'uue manière isolée. ISOLER, v. act., faire qu'un bâtiment, une pièce d'architecture ne tienne à aucune autre. — Au fig., rendre libre, indépendant; ou faire qu'un homme soit seul , qu'il ne tienne à rien. ISSU, E, adj., sorti, venu, descendu d'une personne, d'une race. ISSUE, subst. fém., lieu par où l'on peut sor- tir : ce château à plusieurs issues secrètes. — Au fig., à la sortie du sermon, du dîné, etc. — Les dehors, les environs d'une ville, d'une maison. ITINÉRAIRE, subst. mas., note de tous les lieux où l'on passe pour aller d'un pays à un autre. IVOIRE, subst. mas., dent d'éléphant, quand elle est détachée de la mâchoire de l'animal : cet ivoire est bien blanc. — Noir ôHvoire, pou- dre noire , très-fine. — Fig. et poétiquement . dents d'ivoire , extrêmement blanches. — Un cou d'ivoire, bien lisse et bien blanc. IVRAIE, subst. fém., espèce de mauvaise herbe qui croît parmi le froment, et qui pro- duit une graine noire. — Fig., séparer Vivraic d'avec le bon grain; séparer la mauvaise doc- trine d'avec la bonne , ou les méchants d'avec les bons. IVRE, adj. des deux genres, qui a perdu la raison par excès de vin. — Fig., troublé par une passion : ivre d'ambition, de vanité. IVRESSE, subst. fém., état d'une personne ivre : il n'est pas encore revenu de son ivresse. IVROGNE, subst. et adj. mas.; au fém., ivro- gnesse, celui, celle qui est sujet à l'ivrogne- rie. dit Ivrogne, IVROGNERIE, subst. fém. . Thabiludc OU l'acte même de s'enivrer. -— ^.a><-S)«)iis lAC •287 JAM \ ) .u> J, subsl. mas., dixième lettre de l'alphabet français et la septième des consonnes. JABOT, subst. mas., mousseline et dentelle qu'on attache par ornement à l'ouverture d'une (rhemise, au-devant de l'estomac— Faire jaio/, faire le fier JABOTER, V. neut., caqueter, jaser, babiller. — Il est fam. jABOTiïîRE, subst. fém., c'est le nom qu'on a donné à l'oie de Guinée, à cause de sa gorge enflée et pendante en forme de jabot. JACASSER, V. neut., crier comme la pie. — On dit fis. et fam., jacasser, pour signifier ba- biller, parler de tout à tort et à travers. j AGENT, E, adj., abandonné. Il se dit des biens qui n'ont aucun propriétaire, des suc- cessions auxquelles personne n'a droit : biens jacenls ; succession jacenle. JACHÈRE, subst. fém., terre labourable qu'on a laissé reposer un an.— Cette terre elle-même quand elle se repose : c'est une jachère. JACHÉRER, V. act., labourer des jachères. JACINTHE, subst. fém.. plante vivace, bul- beuse, à fleur liliacée, d'une odeur suave, pré- cieuse aux fleuristes par la beauté de sa fleur, qui naît dans les premiers jours du printemps. On la nomme aussi hyacinlhc. JACOBIN, subst. mas.: au fém,, jacobine, re- ligieux, religieuse qui suit la règle de saint Dominique , ainsi nommé de la rue Saint-Jac- ques à Paris, où fut établie la première maison que les dominicains eurent en France. — Parti- san de la démocratie pure. JAC0D1NISER, V. act. et neut., faire le jaco- t)in. JACOBINISME, subst. mas., système, doctrine des révolutionnaires appelés jacobins. — Démo- cratie pure. JACOBITE, subst. nias. , nom de chrétiens coplites d'Kcyptc. — Nom que. dans la révolu- tion de 1G88. on donna en .\nglolerre aux par- tisans du roi-laccpies 11. j.vcoNVs. suhst. mas., espèce de mousseline double. JACQUART, subst. mas.,sortede métier à tisser ainsi appelé du nom de son inventeur. JACQLOT, subst. mas., nom donné aux perro- quets, surtout aux perroquets cendrés. — Nom vulgaire du geai. JACTANCE, subsl. fém., louange de soi-même faite par vanité. JADIS, adv., autrefois, au temps passé. JAFFA, subst. propre fém., ville et port delà Syrie. Elle est célèbre par la peste qui désola l'armée française en 1799. JAGUAR, subst. mas., animal quadrupède de l'Amérique méridionale, du genre des chats, à pelage moucheté comme le léopard; il est très- féroce et très-cruel , quand la faim le presse, mais lorsqu'il est repu, il perd toute vivacité et tout courage. JAILLIR, V. act., en parlant des fluides, sortir impétueusement. — Il se dit aussi des étin- celles : faire jaillir le feu des veines d'un cail- lou. JAILLISSANT, E, adj., qui jaillit ; canx jaillis- santes. jAiLLissExMENT, subst. mas., action de jaiUir. JAIS, subst. mas., espèce de bitume fossile, opaque, très-noir, solide, compacte, qui a même une dureté suffisante pour être taillé et bien poli. JALAP, subst. mas., espèce de piante de la famille des liserons, originaire d'Amérique, et dont la racine est un des meilleurs purgatifs connus. JALON, subst. mas., bâton qu'on plante en terre, et qui, garni d'une carte dans le haut , sert à prendre des alignements, JALONNER, V. ncut., planter des jalons de distance en distance. Il est aussi act. : jalonner une allée. JALONNEUR, subst. mas,, celui qui sert de jalon pour déterminer un alignement. JALOUSER, V. act., avoir delà jalousie con- tre.... JALOUSIE, subst. fém., chagrin qu'on a de voir posséder par un autre le bien qu'on désire- rait pour soi-même. Il se dit surtout de ce qui a rapport à l'amour. — Envie qu'excite la gloire ou la prospérité d'un concurrent. JALOUX, subst. et adj. mas. : au fém.. jalouse. envieux : jalouœ de la gloire, dii honheur. des succès d'autrui. — Empressé, désireux de... JAMAIS, adv., en aucun temps, — Il s'emploie quelquefoissansêtre négatif : c'est ce qu'on peut jamais dire de mieux, de plus fort. JAMAIS, subst. mas., un temps sans fin: au faraud jamais, àioui jamais. Slyle familier. JAMBAGE, subst. luas.. picd-droil d'une porte, d'une fenêtre, entre deux arcades, etc. — Petit mur élevé de chacun des ct\tés d'une chemi- née, jiour en porter le manteau. — En izénér.d. maç^oiuïeriequi soutient (pielque pai tied un ha- timent , (|ui lui sert connue de janihe. — T. d'é- criture, liane droite de Vw, de \'n. de I»/. MQ 288 JAR JAMBE, subst. féiii., partie du corps de l'ani- bois, morceau de bois taillé pour tenir lieu de mal depuis le genou jusqu'au pied. — Jambe de jambe. — Celui qui la porte. Il se mouille les jambes. JAMBETTE, subst. fém., sortc de petit cou- teau sans ressort qui ressemble à une jambe et dont la lame se replie dans le manche. JAMBON, subst. mas., cuisse ou épaule de porc Ou de sanglier qui a été salée ou fumée pour être conservée. JAMBONNEAU, subst. mas., petit jambon. JAN, subst. mas. , t. de jeu de trictrac, les deux tables du jeu. On nomme petit jan celle dans laquelle on range les dames en commen- çant la partie ; l'autre s'appelle grand jan. JANISSAIRE , subst. mas., soldat de l'infan- terie turque qui servait à la garde du grand- seigneur. JANTE, subst. fém., pièce de bois courbée qui fait une partie du cercle de la roue d'un car- rosse, d'un charriot, d'une charrette. JANVIER, subst. mas., le premier mois de l'année, suivant l'usage actuel. Anciennement l'année commençait à Pâques. JAPPER, V. neut., aboyer. 11 se dit du cri des petits chiens. Quelques-uns le disent aussi du renffiird. JAQUETTE, subst fém., habillement du pay- san, etc., qui vient jusqu'aux genoux. — Robe que portent les petit garçons avant qu'on leur mette la culotte. JARDIN, subst. mas., lieu où l'on cultive des fleurs, des légumes, des arbres, etc. — Jardin botanique, celui où l'on rassemble avec ordre, avec méthode, des plantes de toute espèce. — Pays fertile et agréable : la Touraine est le jardin de la France. JARDINAGE, subs. mas., science qui apprend à cultiver les jardins. — Légumes qu'on porte au marché. JARDINER, V. neut , faire le jardin; cultiver le jardin. JARDINET, subst. mas., petit jardin. JARDINIER , subst. mas. ; jardinière , subst. fém., celui , celle qui cultive un jardin. — Meuble avec un bassin pour mettre des fleurs. — Mets composés de divers légumes: une cô- telette à la jardinière. jargon, subst. mas., langage corrompu. — Langue factice dont quelques personnes con- viennent pour parler en public et n'être pas entendues. — Langage, expressions, tours de phrase particuliers à une certaine sorte de gens : jargon des coquettes, des petits-maîtres, etc. JAU •289 Ui\ — Il se dit absolument des langues étrangères qu'on n'entend pas. JÀRGONNER, V. act., parler un langage bar- bare, corrompu , inintelligible : que jargonnc- t-il? JARGONNEUR, subst. et adj, mas. ; au fem. JARG0N>ECSE, cclui, cclle quijVirf/onnt'. JARNAC, subst. mas , espèce de petit poi- gnard, JARRE, subst. fém., grande cruche qui sert à mettre de l'eau douce. Quelques-uns écrivent et prononcent giarre. — Fontaine de terre cuite dont on se sert dans les maisons. JARRET, subst, mas., dans le corps humain, la partie postérieure du genou. — L'endroit où se j plie la jambe de derrière des animaux à quatre I pieds. JARRETIÈRE, subst. fem. , ruban, courroie, etc., dont on se lie la jambe sous le jarret. lorsqu'on a chaussé son bas. :— Ordre de la jarretière^ établi en 1350 par Edouard HI, roi d'Angleterre, en l'honneur, dit-on, d'une jar- retière de la comtesse de Salisbury, qu'elle avait laissé tomber en dansant, et que ce prince avait ramassée. JARS, subst. mas., le mâle de l'oie. JASER, V. neut., causer, babiller. — Révéler quelque chose qu'on devait tenir secret. — Prov. : jaser comme une pie, comme une pie borgne, parler beaucoup. Ces gens se promèncnl en jasant JASERiE, subst. fém., l'action de jaser. — Indiscrétion, faite en jasant. JASERON, subst. mas., chaîne d'or formée de très-petits anneaux. JASEUR, subst. mas.; au fém. jaseuse, celui ou celle qiiijase. jasmin, subst. mas., arbrisseau sarmenteux, à fleur monopétalc et d'une odeur très-agréa- ble, qui est originaire des Indes, et que l'on cultive dans nos jardins. JASPE, subst. mas. , pierre précieuse très- dure, dont la couleur varie extrêmement. JASPÉ, E, part pass, ôe jasper^ et adj. : fleur jaspée ou bigarrée. — Étoffe jasptk'^ dont les couleurs mélangées en chaîne présentent une sorte de piqûre, et rendent sa surface comme marquetée. JATTE, subst. fém., espèce de vase de bois, de fiiïence, etc., rond, tout d'une pièce et sans rebords. JAUGE, subst. fém., nom générique sous le- quel on désigne plusieurs sortes de mesures. JAUGER, V. act., mesurer avec \i\ jauge la ca- pacité d'un vaisseau quelconque. JAUNE, subst. mas, et adj. des deux genres, couleur d'or, de citron, de safran, etc., suivant les nuances. — Jaune d'œuf, la partie de l'œuf qui est en ho\x\e jaune. JAUNET, subst. mas. , sorte de petite fleur jaune qui croit dans les champs. — Fam., on appelle ./a»»c^ une pièce d'or. JAUNIR, v. neut. , devenir jaune. — Act., teindre en jaune ; rendre jaune. JAUNISSANT, E, adj.. quljaunil; les h\és jau- nissants; la moisson jaun'i.'isanfr. Il ne se dit que dans la poésie, ou dans la prose poéti- que. JAUNISSE, subst. fém.. maladie causée par une bile répandue qui jaunit la peau. JAVELLE, subst. fém., plusieurs poignées de blé scié, qui demeurent couciiées sur le sillon. — Petit fagot desarment. — Botte d'échalas ou de lattes. JAVF.LOT, subst. mas., espèce de dard, arme de trait : lancer un javelot. JEANNETTE, subst. fém., jîom propre diminu- tif (le Jeanne. — Jeannette est aussi le nom d'une croix surmontée d'un canu*. susj)endue à 37 JEU :>90 JEU un ruban ou à un velours, que les femmes por- tent au cou. JÉRÉMIADE, subst. fém., plainte fréquente et importune. jÉRÉMiE , subst. propre mas., prophète de l'Ancien Testament. JÉSUITE, subst. mas., religieux, ordre insti- tué par saint Ignace de Loyola. — Depuis quelque temps, c'est un terme de mépris ; on dit d'un hypocrite que c'est un jésuite. JÉSUITIQUE, adj. des deux genres de jésuite. jÉsuiTiQUEMENT, adv., d'uue manière jésui- tique. JÉSUITISME, subst. mas., caractère, manière, morale de jésuite. Ce mot est aujourd'hui syno- nyme d'hypocrisie. JÉSUS, jÉsus-CHRiST, subst. propre mas., le fils de Dieu mort en croix pour le salut des hommes. JET, subst. mas. , action de jeter quelque chose. — Coup de filet : acheter le jet du filet, tout le poisson qu'on prendra dans un coup. — Jet de lumière , rayon de lumière qui parait subitement. — Jet-d'eau , eau qui jaillit hors d'un tuyau. JETÉ, subst. mas., pas de danse , qui ne fait que partie d'un autre; il ne peut remplir seul une mesure. JETÉE, subst. fém., amas de pierres, etc., pour servir à rompre l'impétuosité des va- gues. JETER, V. act., lancer. JETON, subst. mas., pièce de métal dont on se sert pour calculer, et plus souvent pour marquer et payer au jeu. JEU, subst. mas., en général, divertissement, récréation. — Plus particulièrement, exercice de récréation soumis à des règles : jeu de car- tes, jVm de hasard. — Lieu où l'on joue à cer- tains jetto; : jeux de paume, de boule, de mail. Le jeu de quilles. jKi 1)1, subst. nias., le cinquiènke jour de la .semaine. — Le.i(Vurh'-gras, celui qui précède le dimanche-gras. — Le jeudi -sAini^ le jeudi de la semaine sainte. JEINE, subst. et adj. des deux genres, en par- lant des personnes, qui n'est guère avancé en âge. On dit jeune homme au sing, mas., etjew- rics gens au pluriel. JEÛNE, subst, mas., abstinence commandée par l'Eglise. — IjC jeûne, chez les catholiques .101 291 JOL romains, consiste à ne faire qu'un repas par jour, et à s'abstenir de viande. JECNER, V. neut., ne point prendre d'aliments pendant quelque temps. — Se priver de, etc. Observer les jeûnes commandés par l'É- slise. JEUNESSE, subst, fém., l'âge qui suit immédia- tement l'adolescence. JOAILLERIE, subst. fém., marchandise de bi- joux, de pierreries, de joyaux, etc. — Art de les tailler et deles mettre en œuvre. JOAiLLER, subst. mas.; joaillère, subst. fém., celui, celle qui vend des joyaux, ou qui les taille et les met en œuvre. JOBARD, subst. mas., jobelin, homme niais, crédule, maladroit. Populaire et injurieux. JOCKEY, subst. mas. C'est, chez les Anglais, un tout jeune domestique chargé de conduire la voiture ou les chevaux , et chez nous, un jeune homme faisant l'office de postillon , ou même de valet de pied. JOCKO, subst. mas., singe ressemblant beau- coup à l'homme ; espèce d'orang-outang. JOIE, subst. fém. , satisfaction qu'on ressent en soi et qu'on témoigne souvent au dehors. — S'en donner à cœur jo?V?, s'amuser beaucoup. — Être ou faire la joie d'une personne; être pour elle un objet de bonheur. — Être tou- jours en joie, etc.; toujours gai et content. JOINDRE, V. act. , approcher deux choses l'une contre l'autre, en sorte qu'elles se tien- nent. — Joindre les mains, c'est tenir les deux mains étendues , en sorte qu'elles touchent l'une à l'autre par dedans : on joint les mains pour prier Dieu. JOINT, subst. mas., intervalle plein ou vide qui reste entre deux pierres contiguës. JOLI, subst. mas.: le beau est au-dessus du joli ; de ce qui n'est que gentil. — Le joli de l'affaire, c'est que..., le plaisant, le piquant de l'affaire, etc. JOLI, E, adj., gentil, agréable. Il ne se dit guère que de ce qui est petit en son espèce, et qui plaît plus par la gentillesse que par la beauté. — Joli sujet , jeune homme qui se comporte bien. — Ironiquement à un homme qui fait ou qui dit quelque chose qui déplait : Il est joli! ie vous trouve bien joli! JOLIMENT, adv., d'une manière jolie, d'une manière agréable, spirituelle, etc. Il s'emploie souvent iron., et signifie alors, beaucoup, ex- trêmement : il esi joliment laid. I II l'iilanl joliiiirnt laid. JOU 292 JOli ' JONC, subst. luas., t. de bot. , plante à ileur rosacée. — Bague dont le cercle est égal par- tout, que le marié met au doigt de son épouse, dans la cérémonie des épousailles. — Canne de jonc : un beau jonc. JONCHÉE, subst. fera., herbes, fleurs , etc., qu'on répand sur le passage de quelqu'un. Voy. JONCHER. — Panier où l'on met de la crème. — Petit fromage de crème ou de lait caillé. JONCHER, V. act., couvrir un lieu de fleurs et de toutes sortes d'herbes. — Fig. : joncher la campagne de morts, la couvrir de morts. — Se joncher^ v. pron. JONCTION, subst. fém. , action de joindre; union, assemblage. JONGLERIE, subst. fém., charlatanerie ; tour de passe-passe : tour de jongleur. JONGLEUR, subst, mas., charlatan ; faiseur de tours de passe-passe. — En général , tout homme qui veut en imposer par de fausses ap- parences. JONQUILLE, subst. fém., t. de bot., plante d'a- grément. jouAiLLER, v. neut., jouer à petit jeu et seu- lement pour s'amuser; mal jouer. Il est iam. JOUE, subst. fém., partie du visage de l'hom- me et de certains animaux, tels que le cheval, par exemple, qui s'étend depuis les tempes et le dessous des yeux jusqu'au menton. — Cou- vrir la iowe, donner un soufflet. — Tendre la joue ; présenter la joue. — Coucher en joue^ vi- ser quelque part pour y atteindre avec une arme à feu. ♦ JOUER, V. neut., se récréer, se divertir: ces enfants jote6'?oules. JUDAS, subst. mas., nom propre devenu com- mun pour signifier un traître. — Baiser de Ju- das., caresses perfides. — Ouverture avec trappe à un plancher de boutique pour voir, entendre ce qui se passe au-dessous. JUDICATURE, subst. fém., charge ou office de juge, de magistrat. JUDICIAIRE, adj. des deux genres, qui appar- tient à la justice, qui est fait en justice. — Ordre judiciaire , ordre établi pour l'administration de la justice. JUDICIAIRE, subst. fém., jugement, faculté de juger. — On dit fam. , qu'un homme a une bonne judiciaire, pour dire qu'il a un jugement sain. JUDICIEUX, adj. mas.; au fém., judicieuse, en parlant des personnes, qui a le jugement bon. — En parlant des choses, qui est fait avec juge- ment. juge, subst. mas., celui qui est revêtu d'une charge de judicature ; qui a le droit et l'auto- rité de juger. — Juge se dit souvent en ce sens pour tribunal : renvoyer devant le juge. — Arbitre. JUGEABLE, adj. des deux genres, qui peut être mis en jugement. JUGEMENT, subst. mas., faculté de l'àme qui juge des choses. — Décision prononcée en jus- tice. — Avis, opinion. — Approbation ou condam- nation en fait de morale : jugement charitable, téméraire. JUGER, V. act., rendre à chacun la justice qui lui est due : Dieu \iei\dra. juger les vivants et les morts. — Décider en justice : juger un procès. JUGULAIRE, adj. des deux genres, qui appar- tient à la gorge : glandes jugulaires. JUGULER, V. act., égorger, étrangler. — Fig. et fam., pressurer, enlever tout l'argent. Inu- sité. JUIF, subst. et adj. mas. ; au fém., juive. celui gui est né juif ou qui professe le ju- daïsme. juillet, subst. mas., septième mois de l'an- née. JUIN, subst. mas., sixième mois de l'année. julienne, subst. fém., t. de bot., plante bis- annuelle à fleurs odorantes et cruciformes. — Espèce de potage aux légumes. JUMEAU, subst. et adj. mas.; au fém., jumelle, un des deux enfants mâles nés d'une même couche. — Adjectivenjent : deux kèvesjunicaux. sa sœur jumelle. JUMELLE, adj. et subst. fém., les deux princi- pales pièces qui forment le dessus d'un banc ou établi de tourneur. — Les deux plus longues pièces d'une presse d'impriinerie. qui sont pla- cées perpendiculairement et qui porliMil les sonuniers. JUMENT, subst. fém,, la femelle du che>al: «•avale. JiPK, subst. fém.. partie de riiahillomenl de;? JUR 294 JUV femmes, qui descend depuis la ceinture jus- qu'aux pieds. Les matelots ont une petite jupe. .JUPITER, subst. propre mas., dans l'ancienne mythologie, le plus puissant des dieux, fils de Saturne et de Rhée. JURÉ, subst. mas., officier de quelques com- munautés de marchands, d'artisans, ainsi nom- mé du serment qu'il prête. JURÉ, E, part, passé de jurer ^ et adj., assuré avec serment. — Déclaré irréconciliable : en- nemi juré. JURÉ-CRiEUR, subst. mas., officier public qui publie les ventes. JURER, V. act., affirmer par serment : jurer parson Dieu, par sa foi que... — Confirmer, ra- tifier par serment : jurer la paix , l'alliance. — Promettre fortement sans jurer : jurer une amitié éternelle. JUREUR, subst. mas., qui jure beaucoup par mauvaise habitude ou par emportement. juRi, subst. mas., mot anglais adopté en France pour désigner une commission de sim- ples citoyens, connus et domiciliés, appelés dans les affaires criminelles. JURIDICTION, subst. fém., pouvoir de celui qui a droit de juger. — Ressort, étendue du lieu où s'exerce ce pouvoir. JURIDIQUE, adj. des deux genres, qui est dans les formes de la justice. JURIDIQUEMENT, adv. , d'uue manière juri- dique. JURISCONSULTE, subst. mas., celui qui fait pro- fession de droit et qui donne des conseils. JURISPRUDENCE, subst. fém., science du droit tant public que privé, c'est-à-dirie connaissance de tout ce qui est juste ou injuste. JURISTE, subst. mas., qui sait le droit, doc- teur en droit. JURON, subst. mas., façon particulière de ju- rer, comme ventre-sainl-gris ! Il se dit même de toute espèce de jurement. JUS, subst. mas., suc qu'on tire par expres- sion, coction, etc. : jus de citron, d'herbe, de veau. — Jus de réglisse, suc de la racine de ré- glisse. JUSQUE, préposition qui marque certains ter- mes de temps et de lieu au-delà desquels on ne passe point. JUSTE, subst. mas., homme de bien, ver- tueux, qui vit ou qui a vécu en observant exactement les devoirs de la religion et de la probité. — Ce qui est juste : le juste et l'hon- nête. JUSTE, adj. des deux genres, en parlant des personnes, qui juge ou qui agit selon l'équité. — Qui observe exactement les devoirs de la religion : homme juste et craignant Dieu. JUSTE, adv., avec justesse : il parle juste. — Précisément : voilà tout juste ce que je cher- chais. JUSTEMENT, adv., avec justice. — Précisé- ment, à point nommé, avec raison. JUSTESSE , subst. fém. , précision exacte : justesse de la voix , de l'oreille ; chanter avec justesse. JUSTICE, subst. fém., vertu morale qui fait qu'on rend à chacun ce qui lui appartient. JUSTICIABLE, adj. des deux genres, soumis à la juridiction de quelque juge. JUSTICIER, subst. mas., qui aime à rendre jus- tice. — Qui a droit de justice. JUSTICIER, V. act., punir corporelleraent, en exécution d'une sentence. — Justicier un crimi- nel, lui faire soufl'rir le dernier supplice. JUSTIFIABLE, adj. dcs deux genres, qui peut être justifié. JUSTIFIANT, E, adj., qui justifie : la grâce jfws- ti fiante. JUSTIFICATIF, adj. mas.; au fém., justifica- tive, qui sert à montrer la vérité d'un fait al- légué, la justice d'une prétention. JUSTIFICATION, subst. fém., défense qui mon- tre qu'une personne n'est pas coupable. — Preuve faite et donnée de quelque chose : la justification d'un fait. JUSTIFIER, V. act., montrer qu'on n'est point coupable , que telle chose n'est pas crimi- nelle. — Déclarer innocent celui qui était ac- cusé. JuvÉNiL, E, adj., qui a rapport à la jeu- nesse, qui appartient à la jeunesse : forme ju- vénile. —^•^^S>^'*>^ <^^=*" ■ K 1 1 A :>95 KVR K, subst. mas., onzième lettre de l'alphabet français, et la huitième des consonnes. KAKATOÈS, subst. mas., genre d'oiseaux de l'ordre des sylvains, espèce de perroquets qui ont sur la tête une huppe de plumes qu'ils peu- vent redresser à volonté. KALÉIDOSCOPE, subst. mas., tube de carton ou de métal ressemblant à une lunette. L'extré- mité opposée à celle où l'on applique l'œil contient, entre deux verres, un certain nom- bre d'objets de formes et de couleurs diflfé- rentes. KANGUROo, subst. mas., animaux de la Nou- velle-Hollande, de l'ordre de mammifères ron- geurs, dont les femelles ont sous le ventre une sorte de poche dans laquelle elles déposent leurs petits. KERMESSE, subst. fém., on appelle ainsi en Hollande et dans les Pays-Bas les foires an- nuelles, qui se célèbrent avec des processions, des mascarades, des danses et autres divertis- sements. KEEPSAKE, subst. mas., album, souvenir, re- cueil de pièces littéraires, de gravures. KHAN, subst. mas., titre que portent en Perse les généraux et les gouverneurs. En Tartaric, d'où ce mot est originaire , il n'appartient qu'aux chefs indépendants. — Sorte de marché public chez les Orientaux. C'est un grand édi- fice carré environné d'une colonnade formant un cloître, avec de nombreuses cellules, com- munément divisées en trois étages. W sert aussi d'hôtellerie. KILOGRAMME, subst. mas., dans les nouvelles mesures, poids de milles grammes , environ deux livres six gros. KILOMÈTRE, subst. mas., dans les nouvelles mesures, longueur de mille mètres , ou d'en- viron cinq cent treize toises cinq pouces huit lignes. C'est un petit quart de lieue. KiLOSTÈRE, subst. mas., mesure moderne qui contient mille stères. KIRSCH, subst. mas., espèce d'eau-de-vie faite avec des cerises, dont on tire le jus par expression, pour le faire fermenter et le dis- tiller. KLÉBER, subst. mas., sorte de raisin du dé- partement du Bas-Rhin. KLEPHTE , subst. mas., montagnard de la Grèce. KNOUT, subst. mas., supplice usité en Russie 11 consiste dans des coups de fouet, qui, sui- vant l'adresse plus ou moins grande de l'exé- cuteur, déchirent par lanières le dos du patient. — Le fouet même. KREMLIN, subst. propre mas., palais des czars à Moscou. KREUTZER, subst. mas., monnaie d'Allema- gne, le tiers du gros d'argent de Breslau, en- viron neuf deniers de France, près de quatre centimes. KYRiÉ ÉLÉisoN , subst. mas.-, la partie de la messe où l'on implore la miséricorde de Dieu. C'est aussi par cette prière que commenceiil les litanies. KYRIELLE, subst. fém., Hstc ou dénombre- ment de choses ennuyeuses ou fâcheuses. LAC :^90 LAI L, subst. mas., douzième lettre de l'alphabet et la neuvième des consonnes. LÀ, adv. démonstratif. Il sert à désigner que la chose dont on parle est éloignée, comme ci désigne qu'elle est proche : en ce temps-a, en ce temps-Zà; en ce lieu-d, en ce lieu-Zà. LABORiVTOiRE, subst. mas., lieu où l'on tra- vaille. Il se dit proprement de celui où tra- vaillent les chimistes. LABORIEUSEMENT, adv.,avec beaucoup de tra- vail, avec peine. LABORIEUX, adj. mas.; au fém., laborieuse, ^ui travaille beaucoup. — Qui demande un grand travail : entreprise laborieuse ; vie labo- rieuse. LABOUR, subst. mas., façon qu'on donne à la terre en la labourant. — Terre en labour^ pré- parée pour recevoir la semence. LABOURABLE, adj. dcs dcux genres, qui est propre à être labouré. LABOURAGE, subst. mas-, art de labourer la terre. LABOURER, V. act., fcndrc la terre avec la charrue ; la remuer avec la houe, la bêche. LABOUREUR, subst. mas., cclui qui fait métier de labourer la terre. — Soldat laboureur, qui faisait métier de labourer la terre. En ce sens, il est adjectif. LABYRINTHE, subst. mas.,lieu où il y a beau- coup de détours qui rentrent l'un dans l'autre, en sorte qu'il est difficile d'en trouver l'issue. — Fig., grand embarras; complication d'affai- res embrouillées. LAC, subst. mas., grand amas d'eaux dorman- tes, sans issue apparente ou considérable dans le milieu d'une contrée. LACER, v. act., serrer avec un lacet : lacer un corps-de-jupe; lacer une femme. LACÉRATION, subst. fém., action de lacérer. LACÉRER, V. act., déchiicr : lacérer une pro- messe , un écrit. LACET, subst. mas., cordon de fil ou de soie, ferré par un bout ou par les deux bouts, qu'on passe par des œillets pour serrer une partie de vêtement quelconque et principalement les corps et les corsets de femmes. — Lacs avec les- quels on prend les perdrix, les lièvres. LÂCHE, subst. et adj. des deux genres, en parlant des choses; qui n'est pas tendu : corde lâche; qui n'est pas serré : ceinture trop lâche: dont la trame n'est pas bien battue et serrée : toile, étoffe, drap lâche. — Fig., en parlant des personnes; mou, sans vigueur: grand lâche; poltron. LÂCHEMENT, adv., mollcmeut, avec noncha- lance, avec peu de vigueur. Peu généreusement , sans cœur et sans honneur. LÂCHER, V. act., faire qu'une chose ne soit plus aussi tendue, aussi serrée. — Laisser aller, laisser échapper : lâcher un prisonnier, un oi- seau, etc. LÂCHETÉ, subst. fém., poltronnerie, défaut de courage : il a montré bien de la lâcheté. — Né- gligence au travail ; mollesse. LACONIQUE, adj, des deux genres, se dit des choses et des personnes ; concis ne se dit guère que des choses, et principalement des ouvrages et du style au lieu que laconique se dit principalement de la conversation ou de ce qui y a rapport : un homme très-laconique ; une réponse laconique. LACONIQUEMENT, adv., d'unc manière laco- nique. LACONisER, V. ncut., vivrc avec épargne. — Imiter les mœurs des Lacédémoniens. — Parler brièvement. LACONISME, subst. mas., façon de parler con- cise. LACRYMAL, E, adj., t. d'auat , qui appartient aux vaisseaux d'où coulent les larmes. LACRYMATOiRE, adj. dcs dcux gcurcs : vase , urne lacrymatoire , destinée à contenir des larmes. LACS, subst. mas., cordon délié. — Nœud cou- lant propre à prendre du gibier. LACTÉ, E, adj., qui a rapport, qui ressemble au lait. — Voie lactée., blancheur qui paraît dans le ciel, formée par un assemblage prodigieux de petites étoiles. LACUNE, subst. fém., vide, défaut de suite dans un livre ; ce qui y manque. LADRE, adj. des deux genres, attaqué de la- drerie; lépreux. Il se dit proprement des ani- maux, et lépreux des hommes. — Au fig., vi- lain, avare, sordide. LADRERIE, subst. fém., sortc de lèpre, appe- lée elephantiasis. — Au fig., avarice sordide. — Hôpital pour les ladres ou lépreux. LADY, subst. fém., titre que les Anglais don- nent aux femmes des personnes de qualité, jusqu'à celles des chevaliers inclusivement. LAGUNE, subst. fém., petit lac ou flaque d'eau dans les lieux marécageux : les lagunes de Ve- nise. LAI, subst. mas., sorte de poème d'un genre plaintif. LAID, E, adj., qui a quelque défaut remar- LAI 207 LAI quable dans les proportions ou les couleurs re- quises pour la beauté, — Suhst., personne laidv. Une laide grimace. LAIDEUR, subs(. féui., qualité de ce qui est laid. — On ne le dit au propre que des per- sonnes. LAIE, subst.fém., femelle du sanglier. — Route coupée dans une forêt. LAINE, subst fém., ce qui couvre la peau des moulons, brebis, agneaux. — Prov. et lii^. : se laisser manger la laine sur le dos, souffrir tout sans se défendre. LAISSE, subst. fém., corde dont on se sert pour mener les lévriers attachés. LAISSER, V. act., quitter : j'ai laissé mon fils à Rome. — Abandonner : il m'a laissé dans le péril. — Ne pas emporter : laissez ici votre montre. — Mettre en dépôt : laisser son argent entre les mains de.... — Céder : je lui en laisse tout l'honneur. — Léguer : il à. laissé mille ecus aux pauvres. LAIT, subst. mas., liqueur blanche. — Certaine liqueur blanche qui est dans les œufs frais, lorsqu'ils sont cuits à propos. — Suc blanc qui sort de quelques plantes. LAITAGE, subst. mas,, ce qui se fait avec du lait; beurre, crème, fromage. LAITERIE, subst. fém., lieu où l'on Irait le lait des animaux, où l'on fait la crème, le beurre, les fromages. LAITEUX, adj. mas. ; au fém., laiteuse, qui a un sue blanc comme du lait. LAITIER, subst. et adj. mas.; au fém., lai- tière, celui, celle qui vend du hit. — Vache qui donne beaucoup de lait. >^. -''- l/'VV / l.a lailièrc. 38 J.AM •>98 LAN LAITON, siihsl. mas., cuivre reiiclu jaune par îe moyen de la calamine. — Fil de laiton^ passé à la filière. LAITUE, subst. fém., t. de bot., plante pota- gère. LAMA, subst. mas., nom que l'on donne aux prêtres des Tartares. — Sorte d'animal d'Amé- rique. LAMBEAU, subst. mas., pièce d'une étoffe dé- cbirée : son habit est tout en lambeaux; mettre en lambeaux , déchirer en beaucoup d'en- droits. LAMBIN, subst. mas. ; au fém., lambine, celui, celle qui lambine. Il est fam., et il s'emploie aussi adjectivement. lambiner, V. ueut., agir lentement. Il est familier. lambourde, subst. fém., pierre tendre des environs de Paris. — Pièce de bois qui soutient un parquet, les ais d'un plancher. — Pièce de bois aux entailles d'une poutre , et sur la- quelle on pose les solives. LAMBRIS, subst. mas., la partie d'un apparte- ment qui est au-dessous de la tête. II ne se ^lit que dans le style noble et poétique, et proprement quand cette partie supérieure est revêtue de menuiserie , etc. : lambris do- rés. LAMBRISSAGE, subst. mas., ouvrage du me- nuisier ou du maçon qui a lambrissé. LAMBRISSÉ, E, part, passé de lambrisser^ et adjectif. LAMBRISSER, v. act., faire un lambris, revêtir d'un lambris. LAME, subst. fém , table de métal fort mince. — Clinquant d'or ou d'argent : habit tout cou- vert de lames. — Dans un sabre, une épée , un couteau, un canif, la partie d'acier tranchante. — Fig. : c'est une bonne lame , il manie bien l'épée; une fine lame , une personne rusée. LAMÉ, E, adj., étoffe, broderie lamée d'or ou d'argent, relevée et enrichie avec de la lame. LAMENTABLE, adj. dcs dcux geurcs, déplora- ble, qui mérite d'être pleuré : mort, accident lamentable. — Douloureux, qui excite à la pitié : cris lamentables., voix lamentable. LAMENTABLEMENT, adv., d'uue manière la- mentable. LAMENTATION, subst. fém., plainte accompa- gnée de gémissements et de cris. — Les lamen- lations de Jérémie, sorte de poëme fait par ce prophète sur la ruine de Jérusalem. LAMENTER, V. act., plaindre, déplorer, re- gretter. — Chanter d'un ton plaintif. LAMiER, subst. mas., ouvrier qui fait des la- mes pour les manufactures d'étoffe. LAMINAGE, subst. mas., l'action de laminer ou de passer les métaux entre deux rouleaux. LAMINER, V. act., douncr à une lame de mé- tal une épaisseur uniforme par une compres- sion toujours égale : laminer du plomb. LAMINEUR, subst. inas., qui lamine les mé- taux. LAMINOIR, subst- n)as., machine qui sert à laminer. Elle est composée de deux cylindres qui tournent eu sens contraire, et entre lesquels on place les lames ou pièces de métal. LAMPE, subst. fém., vase où l'on met de l'huile avec une mèche pour éclairer. — Prov. : il n'y a plus d'huile dans la lampe, se dit d'une personne qui se meurt par épuisement, par défaillance. LAMPION, subst. mas., petit vaisseau dans lequel on met de l'huile ou de la graisse pour brûler. — Le vase de verre qu'on suspend au milieu des lampes d'église. LAMPISTE, subst. et adj. mas., celui qui fa- brique ou vend des lampes. LANCE, subst. fém., arme offensive à long bois qui a un fer pointu. LANCÉ, E, part. pass, de lancer., et adj. — T. de broderie : points lancés ; points qui ont été courus et jetés trop long. LANCER, V. act., darder, jeter avec raideur — On dit poét., que Dieu lance la foudre, que le soleil lance ses rayons sur la terre. — Fig. : lan- cer des œillades, des regards, des traits de raillerie. LANCETTE, subst. fém., instiumeiit dc chir., pour ouvrir la veine. LANCIER» subst. mas., cavalier armé d'une lance. Lancifr. LANDAU OU LANDAw, subst. mas., sorte de voi- ture dc luxe dont le dessus se lève en deux parties. LANDE, subst. fém., grande étendue de terre, où il ne vient que des bruyères. LAN 299 LAU LANDURAvt:. subst. iiias.. litre de quelques princes d'Allemagne. LANDGRAviAT, subst. mas., état d'un land- grave. LANGAGE, subst. iiias., idioine ; manière de parler dune nation , etc. — Discours : vous me tenez là un étrange langage. — Manière de s'ex- primer. — Style. — Manière de faire entendre certaines choses. — Voix, cri, chant des ani- maux. LANGOUREUSEMENT, adv., d'une manière lan- goureuse. LANGOUREUX, adj. mas.; au fém., langou- reuse, qui ne fait que languir; qui outre ou affecte la langueur. — Subst., personne lan- goureuse. langouste, subst. fém., c'est une écrevisse de mer. — Espèce de sauterelle. langue, subst. fém., partie qui est dans la bouche de l'animal, le principal organe du goût pour tous les animaux, et de la parole pour l'homme. — En t. de médec, on dit que la langue d' un malRde est blanche, pâle, livide; et on appelle langue chargée, celle sur la sur- face de laquelle il s'est formé une croûte plus ou moins épaisse. — Langage particulier à un peuple, à une nation. languette, subst. fém., petite langue; il ne se dit qu'en terme d'art , de différentes cho- ses qui ont à peu près cette figure et qui ser- vent à divers usages. langueur, subst. fém., abattement; état d'une personne qui languit. — Ennui, peine de l'esprit. — Eprouver des langueurs d'estomac, se sentir mal à l'aise. — Stagnation des affaires, du commerce. LANGUIR, V. neut., être consumé peu à peu par une maladie qui abat les forces. — Souffrir un supplice lent : languir dans une prison. — Fig., de l'ennui et des autres peines d'esprit : languir d'ennui, d'impatience. languissamment, adv., d'une manière lan- guissante. LANGUISSANT, E, adj., plein de langueur. — Qui a peu de santé, faible. — Fig., qui n'a rien de vif : vers languissant., etc. — Regards lan- guissants., qui marquent beaucoup d'abatte- ment. LANIÈRE, subst. féui., sortc de courroie lon- gue et étroite. LANSQUENET, subst. mas., on appelait ainsi autrefois un fantassin allemantL — Sorte de jeu de caries. LANTERNE, subst. fém., sortc de boîtc trans- parente où l'on met une lampe, de la chan- delle, de la bougie, qu'on allume pour éclairer, Lanterne sourde, celle qui est faite de façon que celui qui la porte voitsans être vu. — Prov. : faire croire que des vessies sont des lanternes; faire croire des choses impossibles, faire ac- croire des choses qui n'ont pas le sens com- mun. LANTERNER, >. Hct.. Imporhiiior par des fa- daises; ajourner et amuser par de vaines pa- roles. — Neut., être irrésolu, perdre le temps à des riens. LANTURLU, subst. mas., mot sans signification précise, qui s'emploie familièrement pour marquer un refus accompagné de mépris : il lui répondit /fnf^Mî'/w. LAPIDAIRE, subst, mas., marchand qui vend toute sorte de pierres précieuses. — Ouvrier qui les taille. — Adj. des deux genres : style lapi- daire, style des inscriptions sur les pierres, les marbres, le cuivre, etc. LAPIDATION, subst. fém., action de lapider. Il n'est guère usité que dans cette plirase : la- pidation de saint Etienne. LAPIDER, V. act., assommer à coups de pier- res. — Au fig., s'élever avec chaleur contre quelqu'un : si vous tenez ce discours, on vous lapidera. LAPIN, subst. mas.; au fém., lapine, petit ani- mal sauvage qui se loge sous terre. — On ap- pelle lapin de garenne , les lapins qui vivent en liberté dans les bois, et lapins de choux, ceux qu'on nourrit dans les villes. laps, subst. mas., ce qui est tombé. Laps de temps signifie l'écoulement de temps. LAQUAIS, subst. mas., valet destiné à suivre son maître ou sa maîtresse. — Prov., menlii comme un laquais., jneniÏT avec impudence. LAQUE, subst. fém., sorte de gomme qui entre dans la composition de la cire d'Espagne. LARCIN, subst. mas., action de celui qui dé- robe, qui prend furtivement et sans violence. — La chose dérobée. — Au fig., plagiai LARD, subst. mas., graisse ferme qui lient à la chair du cochon, de la baleine, du marsouin. — Prov. : vilain comme lard jaune, extrême- ment avare. LARDER. V. act., piqucr de la viande avec une lardoire et y laisser le lardon. On dit aussi larder un jambon de cannelle, de clous de gi- rofle, etc. LARDOIRE, subst. fém , instrument propre à larder. LARDON, subst. mas.. petit morceau (le lard. — Au fig., brocard, mot piquant contre qucl- (ju'un : le pauvre homme fui mal accommodé, chacun lui donna son lardon. LARDONNER, v. act., coupcr, taiîlcr. pincer. 11 est film. — Lancer des lardons. LARKS, subst. et adj. mas. plur.. dieux do- mestiques des païens. Les antiquaires em- l»loient quelquefois ce mot au sing. mas. adj. : un dieu lare. LARGE, adj. des deux genres, qui a de la lar- geur. Ce mot exprime, dans sa surface, le côté le moins long. LARGEMENT, adv., abondamment. — Peiiulre largement., d'un pinceau large. LARGESSE, subst. fém., libéralité. II se dit or- dinairement au pluriel. lar<;eur. subst. fém.. étendue d une rhosc LAS 300 LAV considérée comme large ^ étendue du côté le moins long. LARGUE, subst.mffs., prendre le largue^ ieniT la haute mer. L.VRiGOT, subst. mas., autrefois, espèce de flûte champêtre. — Jeu du larigot^ un des jeux de l'orgue. — Prov. : boire à tire-larigot, exces- sivement. LARME, subst. fém., goutte d'eau qui sort de l'œil, dont la cause ordinaire est la douleur, et quelquefois la joie. — Fam. : pleurera chau- des larmes^ amèrement. LARMIER, subst. mas., saillre pour empêcher que l'eau ne découle le long du mur. — La par- tie d'une corniche qui est le plus en saillie. LARMOYANT, E, adj., qui foud en larmes. — Comique larmoyant^ espèce de comique qui attendrit. — Subst. mas., le comique et le lar- moyant. Cet homme a l'air larmoyant. LARMOYER, V. ueut., plcurcr, jeter dcs larmes. Style familier. LARRON, subst. mas.; au fera., larronesse, celui, celle qui vole et dérobe le bien d'autrui en cachette. — Prov. : l'occasion fait le larron, on est tenté par la présence de l'objet. LARYNX, subst. mas., la partie supérieure de la trachée-artère , appelée vulgairement le nœud de la gorge, la pomme d'Adam. LAS, adj, mas.; au fém., lasse, fatigué. — En- nuyé de quelque chose que ce soit. lassant, e, adj., qui lasse; fatigant, en- nuyeux. LASSER, V. act., fatiguer, avec la différence que c'est proprement par sa continuation qu'une chose lasse , et qu'elle fatigue par la peine qu'elle donne. — Ennuyer. LASSITUDE, subst. fém., état de la personne qui est lasse ; fatigue. — Les médecins appellent fassitudcs spontanées, ime sorte de Insûtndc qu'on ne p€ut attribuer à aucun mouvement considérable précédent LATÉRAL, E, adj., qui appartient au côté. — Porte latérale^ porte de côté d'un bâti- ment. LATÉRALEMENT, adv., d'uue manière latérale. LATicLAVE, subst. mas., tunique que portaient à Rome les sénateurs elles magistrats. LATIN, subst. mas., langue latine. — Du latin de cuisine, du fort mauvais latin. — Prov. : être au bout de son latin, ne savoir plus que dire ni que faire pour venir à bout d'une chose. LATINISER, V. act., douner une terminaison latine à un mot d'une autre langue. LATINISME, subst. mas., construction, tour de phrase propre à la langue latine. LATINISTE, subst. mas., qui entend et parle bien la langue latine. LATINITÉ, subst. fém., langage latin. — Les auteurs latins : bien connaître la latinité. LATITUDE, subst. fém., en géog., éloiguement d'un lieu à l'égard de l'équateur, en allant vers l'un ou vers l'autre pôle. LATTE, subst. fém., pièce de bois longue, étroite et plate qu'on emploie dans les cloison- nages, dans les plafonds. LATTER, V. act., garnir de lattes. LAUDANUM, subst. mas., extrait d'opium. LAURÉAT, subst. et adj. mas., celui qui a rem- porté un prix d'honneur. — Poète lauréat, qui a été couronné publiquement. LAURENT (saint), subst. propre mas., nom d'un saint révéré par l'Eglise. — Prov. : être sur le gril comme saint Laurent, être embarrassé ; souffrir toutes les tortures morales. LAURIER, subst. mas., arbre toujours vert, de moyenne grandeur. Il est le symbole de la victoire. — On dit fig. et surtout poét. : cueillir, moissonner des lauriers. LAVAEO, subst. mas., meuble de toilette qui porte un pot et sa cuvette pour se laver. LAVAGE, subst. mas., action de laver: le la- vage des vitres. — Trop grande quantité d'eau répandue pour laver ; voilà un grand lavage pour bien peu de chose. LAVANDE, subst. fém., plante originaire des climats chauds de l'Europe- — Dissolution d'eau essentielle de lavande dans l'esprit de vin. LAVASSE , subst. fém., pluie subite et impé- tueuse. — Sauce fade, insipide, où l'on a mis trop d'eau. Pop. LAVER, V. act., nettoyer avec de l'eau ou avec quelque autre chose liquide : laver une plaie avec du vin. — Fam. : s'en laver les mains, déclarer qu'on n'est pas responsable de ce qui peut arriver. LAVETTE, subst. fém., morceau de linge dont on se sert pour laver la vaisselle. LAVEUR, subst. mas.; au fém., laveuse, celui un celle qui lave. rwoiR, subst. mas., lieu destiné à laver ou LEG 301 LEG le linge ou la vaisselle; ou, dans les commu- nautés et les sacristies, à se laver les mains. LAXATIF, adj. mas.; au fém., laxative, qui a la vertu, la propriété de lâcher le ventre : re- mède laxatifs tisane laxative. — On dit aussi subst. : un laxatif. LAYETiER , subst. mas. , artisan qui fait des layettes et toute sorte de boîtes, de caisses. LAYETTE, subst. fém., le linge, les langes des- tinés à un enfant nouveau- né. LAZARET, subst. mas., lieu où l'on fait qua- rantaine quand on vient de lieux infectés ou soupçonnés d'être infectés de la peste. LAZARONE, subst. mas., classe du peuple à Naples; autrefois ils vivaient à demi-nus dans des paniers d'osier, d'où ils ne sortaient que pour se réchauffer au soleil ou travailler quel- ques instants. LAZZI, subst. mas., mouvement, jeu muet d'un comédien. — Epigramme, bon mot. — Au plur., des lazzi, LE, LA, LES, articles, lorsqu'ils sont joints à des noms. Le est l'article du nom masculin, au singulier : le soleil; la est l'article du nom fé- minin, au singulier : la lune; les est l'article du pluriel, commun aux deux genres : les hom- mes, les femmes. LÉCHÉ, E, part. pass, de lécher et adj. — Fam. : ours mal léché.^ homme mal fait et grossier. — En peinture, trop /ec/ie, fort soigné, mais avec peu d'art et de goût. LÊcHE-FRiTE, subst. fém., ustcnsilc de cuisine qui sert à recevoir le jus que rend une viande à la broche. LÉCHER, V. act., passer la langue sur... : lécher un plat, des confitures. LEÇON, subst. fém., instruction qu'on donne : leçon de droit, de médecine, etc. — On dit sans article : prendre leçon de... — Ce qu'un maître donne à l'écolier à apprendre par cœur. — Fig., avis, instruction donnée à quelqu'un pour la conduite ou pour la direction d'une affaire : un ami sage lui avait donné de bonnes leçons^ mais il en a mal profité. Leçon (le danse. LECTEUR, subst. luas. ; au fém., lectrice, celui, celle qui lit. — Celui qui aime à lire : c'est un grand lecteur^ un lecteur infatigable. — 11 se dit relativement à la manière de lire : bon, mauvais lecteur. — b'am., avis au Urlrur, prenez cela pour vous, cela vous regarde, etc LECTURE, subst. féiu., aclion de lire. — Habi- tude de lire. — Art de lire. — ïCtude : il aime la lecture. — Savoir, érudition, acquit : il a beau- coup de lecture. — C-abinet de lecture., lieu ou réunion où l'on va lire les journauK et les ou- vrages en Général. LÉGAL, E, adj., qui est selon la loi : liénuir- che, procédure Icyalc. LÉGALEMENT, adv., SCloU ICS lois. li':gahsation, subst. fém.. (•(M'IilicalioM du juge ou autre ayant l'aulorité publique. (|iii atteste que celui qui a dressé un acte est tel qu'il se qualifie. LÉGALISER, v. act., coniplélcr raulhonlloilé d'un acte par la légalisation. i.ÉGAiiTK. subst. fém.. fidélité, droilme. probilé. LEG 30^ LEN LÉGAT, subst. mas., cardinal envoyé extraor- dinairementpar le pape pour gouverner quel- que province de l'état ecclésiastique. LÉGATAIRE, subst. et adj. des deux genres, celui ou celle à qui on a légué. LÉGATEUR, subst. iTias.; au fém., légatrice, celui ou celle qui fait un legs. légation, subst. fém., charge du légat. léger, adj. mas.; au fém., légère, qui ne pèse guère : corps léger, voiture légère, habit léger^ étoffe légère. — Une terre est légère lors- qu'elle s'ameublit aisément. — Dispos et agile : marcher d'un pas léger. — Volage : esprit, cœur léger. LÉGÈRETÉ, subst. fém., qualité de ce qui est léger et peu pesant. — Agilité, vitesse. — Im- prudence. LÉGION, subst. fém., corps de gens de guerre chez les Romains, qui compta depuis trois jusqu'à six mille fantassins et environ trois cents chevaux. — Fig. et fam., grand nombre : une légion de parents, etc. — Légion-d'Yionnear, ordre institué en France par l'empereur Na- poléon, pour récompenser les services soit militaires, soit civils, soit littéraires, etc. LÉGIONNAIRE, subst. mas., soldat dans une légion romaine. — En France, membre de la Légion-d'Honneur. '~-;^ Lfs mcrnbros de la Logion-d'ÏIonnour portoni nii ru- ban roiisc à la bniiloliniPiT. LÉGISLATEUR , SUbst. UiaS. ; LÉGISLATRICE , subst. fém., celui, celle qui fait des lois : Moïse fut le législateur des Hébreux. — Il se dit du fondateur d'une religion : Confucius est le lé- gislateur des Chinois; Mahomet, celui des mu- sulmans ; Jésus-Christ, celui des chrétiens. — Il s'emploie aussi ad]. : le pouvoir législatif. LÉGISLATIF, adj. mas.; au fém., législative, pouvoir législatifs pouvoir de faire des lois. LÉGISLATION, subst. fém., droit de faire des lois. — Corps de lois : Solon acheva l'ouvrage de sa législation. LÉGISLATURE, subst. fém., iiiot nouveau tiré de l'anglais» Période de temps pendant lequel le corps législatif d'un état demeure assemblé, depuis son installation jusqu'à l'expiration des pouvoirs de ses membres et leur remplacement. — Le corps législatif lui-même en activité. LÉGISTE, subst. mas., jurisconsulte, celui qui fait profession de la science des lois. Il se dit même d'un étudiant en droit. LÉGITIMATION, subst. fém.,^ actc par lequel un enfant naturel est légitimé. LÉGITIME, adj. des deux genres, qui a les qua- lités requises par la loi : mariage légitime, — Enfant légitime , né d'un père et d'une mère mariés ensemble. — On appelle, en politique , roi légitime^ celui qui gouverne par la vo- lonté de la nation. — Juste, équitable. LÉGITIME, subst. fém., portion des biens du père et de la mère attribuéTî par la loi aux en- fants. LÉGITIMEMENT, adv., justement, avec raison. LÉGITIMER, V. act., rendre un enfant naturel capable desdroits des enfants légitimes. — Fig., rendre légitime. — Dans les diètes, faire recon- naître pour authenlique etjuridique. LÉGITIMISTE, subst. dcs deux genres, partisan de la légitimité , surtout en matière politique. LÉGITIMITÉ, subst. fém., l'état, la qualité d'enfant légitime. — Aussi, l'état, la qualité d'un roi légitime. — Equité : légitimité d'une prétention. LEGS, subst. mas., ce qui est laissé par tes- tament à une personne. LÉGUER, V. act., laisser, donner, par testa- ment. LÉGUME, subst. mas., les petits fruits verts qui viennent dans des gousses ou cosses, comme les pois, les fèves, etc. — Par extension, toutes sortes d'herbes potagères et de racines bonnes à manger. Il s'emploie ordinairement au plu- riel. LÉGUMiNEUx, adj. iiias. ; au fém., légumi- Nï^sE, plantes légumineuses ., qui ont pour fruit un légume ou une gousse. — Fleurs légumineu- ses., celles des pois, fèves, etc. — Subst. fém. : une légumineuse. LENDEMAIN, subst. mas , le jour suivant, le jour d'après : le lendemain des fêtes. — Prov. : il n'y a pas de bonne fête sans lendemain ^ après s'être amusé un jour, on aime volontiers à s'a- muser encore le jour suivant. LES 3();î LEV LÉNIFIER, V. act., t. de médecine, adoucir. LKMTiF, subst. et adj. mas.; au fém. lém- TivE, remède qui adoucit. — Fig. etfam., adou- cissement, soulagement, consolation. — Subst. nias. : un lénilif. LENT, E, adj., qui est tardif et n'agit pas avec promptitude : lent dans le choix de ses capri- ces. — Fièvre lenle, interne, dont ïes mouve- ments sont peu marqués au-dehors. LENTE, subst. fém., œuf d'oii naissent les poux. LENTEMENT, adv., avec lenteur. LENTEUR, subst. fém., manque d'activité et de célérité. — Lenteur d'imagination. LENTILLE, subst. fém., plante annuelle , à fleur papiiionacés. Sa semence, qui porte le même nom, sert d'aliment» LENTiLLEUX, adj. mas.; au fém., lentil- LEusE, semé de taches ou lentilles. LÉOPARD, subst. mas., animal féroce mar- queté sur la peau de diverses taches. En par- lant du cri du léopard, on dit qu'il miaule. Léopard. LÈPRE, subst. fém., sorte de gale qui couvre tout le corps. — Au fig., lèpre est un mot noble; on désigne par ce mot une vilaine et sordide avarice. LÉPREUX, subst. et adj. mas.; au fém., lé- preuse, qui a la lèpre. LÉPROSERIE, subst. fém., hôpital pour les lépreux. LEQUEL, sing. mas. ; au fém., laquelle ; plur. mas., lesquels; au fém., lesquelles, pronom relatif, composé de quel ou quelle^ et de l'ar- ticle /ÉALEMENT , adv. , relativement aux li- LLNGE, subst. mas., toile coupée selon les différents usages auxquels on veut l'employer, soit pour la personne, soit pour les diverses nécessités du ménage. LINGER, subst. mas., LiNGÈRE, subst. féiii., ce- lui, celle qui vend, qui fait du linge ; ou qui a soin du linge., qui le raccommode. LINGERIE, subst. féui., Ucu OU l'ou met le linge. — Commerce de linge.^ de toile. LINGOT, subst. mas., morceau de métal brut, qui u'est ni monnayé ni ouvragé: lingot d'or. LIS d'argent, de cuivre; jeter de l'or en lingot. - Petit cylindre de fer ou de plomb que l'on met dans un fusil. LiNGOTiÈRE, subst. fém.. moule où l'on jette les métaux fondus pour les réduire en lin- gots . LINGUAL, E, adj., qui appartient, qui a rap- port à la langue. LINGUISTE, subst. mas., qui s'occupe de l'é- tude des langues. LINGUISTIQUE, subst. féiii., traité sur l'étude des langues. — Etude et connaissance des lan- gues en général. LINIMENT, subst. mas., t. de médcc, médica- ment fait pour adoucir et humecter. LINON, subst, mas., toile de lin très- claire et très-déliée. LION, subst. mas.; au fém. lionne, animal fé- roce qu'on appelle le roi des animaux. — Fig.: homme hardi et courageux : c'est un lion , une lionne. — Il est comme un lion , se dit d'une personne en grande fureur. LIONCEAU, subst. mas,, petit de la lionne. lippe, subst. fém., lèvre d'en bas trop grosse ou trop avancée : grosse lippe, vilaine lippe. — l'aire la lippe., bouder. LiPPÉE, subst. fém., bouchée. — Il a eu une franche lippcc. un bon repas qui ne lui a rien coûté. LIQUÉFIER, V. act., foudre, rendre liquide. LIQUEUR, subst. fém.. en sénéral, toute sub- stance fluide et liquide. — En particulier, bois- son dont la base est l'eau-de-vie ou l'esprit (!e vin mêlé de sirop. LIQUIDATEUR, subst. et adj . mas. ; au fém. LIQUIDATRICE , celui , cclle qui liquide un compte. LIQUIDATION, subst. fém., action de liquider; fixation de dépens, etc. — Liquidation de so- ciété, appurement de comptes et partage des dividendes entre les associés. LIQUIDE, adj. des deux genres, qui a ses par- ties fluides et coulantes. — En parlant des biens, net, clair, qui n'est point sujet à contestation ni chariié de dettes: bien, revenu liquitle. LiQUiDEMENT, adv., d'uiic manière claire et liquide. LIQUIDER, v. act., liquider les dépens, ses dettes, son bien. LIQUIDITÉ, subst. fém., qualité d'une chose liquide. LIQUOREUX, adj. mas.; au fém. liquoreuse, se dit en parlant de certains vins qui ont nue douceur qu'ils ne devraient point avoir. LiQuoRisTE, subst. dcs dcux genres, mar- chand de liqueurs. LIRE, V. act., parcourir des yeux, et avec la connaissance de la valeur des lettres, ce qui est écrit ou imprimé, soit qu'on profère les mots, soit qu'on ne les profère pas. — Pren- dre connaissance de ce que contient un livre : je plains ceux qui n'aiment pas à lire. — Avoir l'intelligence d'une lanuue étrangère: il lit l'anglais, etc. — Fig.: pénétrer, connaître, de- viner, augurer: lire dans la pensée, dans les yeux, dans l'avenir. LIS. subst. mas., plante vivace, ilonl la Heur, d'une odeur foric . offre une corolle bl.mchf sans calice. LIT 308 L I T LISEUR, subst. mas.; au iein. liseuse, celui qui aime à lire^ qui Hi beaucoup. LISIBLE, adj. des deux genres, facile à lire. — On dit fig., qu'un ouvrage n'est pas lisible^ pour dire qu'il est impossible de le lire sans dégoût ou sans ennui. LISIBLEMENT, adv., d'uue manière lisible. LISIÈRE, subst. fém., le bord d'une étoffe; ce qui borne sa largeur des deux côtés. — Bandes attachées à la robe d'un enfant pour le soutenir dans ses premiers pas, et qui se faisaient autre- fois avec des lisières de drap. LISSER, V. act., polir, rendre lisse. — Les ci- riers disent lisser la bougie, pour dire la ren- dre unie dans toute sa longueur, en la faisant passer sous le rouloir. LISSOIR, subst. mas., instrument avec lequel on lisse le papier, le linge. LISTE, subst. fém., catalogue. Il se dit ordi- nairement des personnes et quelquefois des choses. — Liste civile, somme que le parlement d'Angleterre alloue au roi pour l'entretien de sa maison. — En France, l'assemblée de 1790 en avait fixé une de vingt-cinq millions pour le même objet. LIT, subst. mas., meuble fait pour y cou- cher, s'y reposer, y dormir. — Bois de lit : lit de bois de noyer. Lit en ler. LiTAîNiES, subst. fém. plur., prières qu'on fait à Dieu en invoquant la Sainte-Vierge et les saints les uns après les autres. — Fara., au sing., longue et ennuyeuse enumeration. LITEAU, subst. mas., petite tringle de bois. — Au plur., raies coloriées vers les extrémités de certaines serviettes ou le long des pièces de drap. LITERIE, subst. fém., tout ce qui compose un lit. LITHARGE, subst. fém., chaux de plomb, ap- pelée par les chimistes modernes oœyde de plomb demi-vitreux. LITHOCHROME, subst. mas., artiste en litho- chromie. LiTHociiROMiE, subst. fém., art de lithogra- phier avec des couleurs à l'huile. LITHOGRAPHE, subst. et adj. dcs deux genres, ouvrier qui travaille à la lithographie. LITHOGRAPHIE, subst. fém., description des pierres. — Art nouvellement inventé de repro- (ÎHire, par l'impression, ce qu'on a dessiné ou écrit sur une pierre polie. — Gravure, dessin, écriture reproduite par les procédés lithogra- phiques. LiTHOGRAPHiER, V. act., gravcr, reproduire un dessin, une écriture par les procédés li- thographiques. LITHOGRAPHIQUE, adj. dcs deux genres, qui concerne la lithographie : pierres lilhogra- l'hiqui'H. LITIÈRE, subst. fém,, sorte de voiture ou de chaise couverte et portée sur deux brancards, l'un devant, l'autre derrière. LITIGE, subst. mas., procès, ditférend, con- testation en justice. On dit qu'un bien est en litige^ pour dire qu'il y a contestation en jus- tice au sujet de ce bien, LITIGIEUX, adj. mas.; au fém., litigieuse, qui peut être en litige et contesté en justice. litre, subst. fém., lé de velours noir sur lequel on pose les écussons , les armes des princes et autres seigneurs, lors de leurs ob- sèques. litre, subst. mas.; le lilre \)0\\v les liquides remplace la pinte; pour les matières, il rem- place le litron, et équivaut à environ un litron et un quart. litron, subst. mas., ancienne mesure qui contenait un seizième de boisseau, ou trente- six pouces cubes. LITTÉRAIRE, adj. des deux genres, qui appar- tient aux belles-lettres. — Le monde littéraire, tous ceux qui cultivent les lettres. LITTÉRAIREMENT, adv., SOUS Ic rappoî't litté- raire. LITTÉRAL, E, adj., qui est à la lettre, selon la lettre : sens littéral. — Cet homme est trop lit- téral.^ prend trop les choses à la lettre. LITTÉRALEMENT, adv,;, scloH Ic scHS littéral; à la lettre. LI V 309 LOG LITTÉRATEUR, subst. luas.; au fern., littéra- TRicE, personne qui est versée dans la littéra- ture ; homme de lettres. LITTÉRATURE, subst. fém., connaissance des ouvrages littéraires et des règles des divers genres. — Ensemble des productions littéraires (l'une nation. — La science des belles-lettres. — Tout le corps des gens de lettres. LITTORAL, E, adj., qui baigne une rive parti- culière. LITURGIE, subst. fém., l'ordre du service di- vin et les cérémonies qu'on y observe. LITURGIQUE, adj. des deux genres, qui ap- partient à la liturgie. LiTURGisTE, subst.mas., auteur qui a recueilli les difiéreutes liturgies, les différentes maniè- res de célébrer l'office divin dans chaque temps, chaque pays, chaque église. LiuRE, subst. fém., cable d'une charrette qui sert à lier les fardeaux dont on la charge. LIVIDE, adj. des deux genres, de couleur plombée et tirant sur le noir. Il se dit ordinai- rement de l'effet produit sur les chairs par une contusion. LIVIDITÉ, subst. fera, vide. LIVRAISON, subst. féju., actiou par laquelle on livre la marchandise qu'on a vendue. — Ou- vrage imprimé ou gravé publié par feuilles dé- tachées LIVRE, subst. fém., poids, ordinairement seize onces ou deux marcs. — Monnaie de compte en France, qui valait vingt sous. — Livre sterling , monnaie de compte d'Angle- terre valant >iugt schillings. LIVRE, subst. mas., volume; plusieurs feuil- les de papier, de vélin, de parchemin, écrites à la main ou imprimées et reliées ensemble. — Registre, journal. état de ce qui est li- ^.^-^ Livre, LIVRÉE, subst. fém., habits de couleur dont on habille les pages, les laquais, etc. — Tous les domestiques dune maison. — Tous les gens qui portent une même livrée. LIVRER, V. act., mettre au pouvoir, en pos- session de... — Abandoimer : livrer une ville au pillage. — Livrer bataille , donner ba- taille. LIVRET, subst. mas,, petit livre. — Li\ro que la police délivre aux ouvriers et domestiques, contenant leurs noms, leur domicile. LOBE, subst. mas., pièce molle et un peu plate de certaines parties du corps des ani- maux, spécialement du poumon et du foie. — Le bout de l'oreille, plus gros et plus charnu que le reste. LOCAL, E, adj., qui a rapport au lieu : mou- vement local^ coutume locale. — En peinture, couleur locale , qui est propre et naturelle à l'objet, qui rend fidèlement la nature. LOCAL, subst. mas., toutes les parties d'un lieu : connaître le local. — Auplur., locaux. LOCALISATION, subst. fém., action de rendre local, d'adapter aux localités; son effet. LOCALISER, V. act. , rendre local; adapter, approprier au local. LOCALITÉ, subst. fém. On s'est, depuis quel- que temps, servi fréquemment de ce mot pour désigner les circonstances exclusivement rela- tives à un lieu : il faut consulter, connaître les localités. LOCATAIRE, subst. dcs deux geuTcs , celui, celle qui tient une maison ou une partie de maison à louage. — Principal locataire., celui qui loue du propriétaire une maison pour la sous-louer à d'autres. LOCATi, subst. mas., voiture ou cheval de louage. Il est fam. LOCATIF, adj. mas.; au fém., locative, qui regarde le locataire : réparation locative. — Va- leur locative., ce qu'un immeuble peut rappor- ter quand on le donne en location. LOCATION, subst. fém., action par Inquelle on donne à ferme, à loyer, ou effet de cette ac- tion. — L^ocation de loges , bureau où l'on loue les loges de spectacle. — Action de les louer. LOCHE, subst, fém., petit poisson d'eau douce, grisâtre, et dont la chair est très-re- cherchée. LOCOMOBILE, adj. dcs deux genres, qui peut être changé de place. LocoMOBiLiTÉ , subst. féiu. , faculté de se mouvoir. LOCOMOTEUR, subst. et adj. mas.: au fém., LOCOMOTRICE, qui opère le déplacement. LOCOMOTiF, adj. mas.: au fém.. locomotive, qui change, qui peut être changé de place : fa- culté locomotive., faculté de se mouvoir: ma- chine locomotive., qui a la puissance de dépla- cer et de faire marcher une chose. locomotion, subst. fém.. faculté de se mou- voir, d'être mobile. — Chansement de lieu. — Fonction par laquelle l'animal déplace son corps et le transporte d'un lieu à un autre. LOCUTION, subst. fém., façon de parler, ex- pression. LOGE, subst. fém., petite hutte faite à la hâte. — Plus ordinairement, petit réduit fait de cloi- sonnage, et capable de contenir jilusiours per- sonnes : loge de portier. — Dans les salles de spectacle, on appelle loges, de petits cabiiiels L()(i :no oiiyerls par-devaiil , avec appui, ratigés au pourtour de la salle, et séparés les uns (Jes au- Ires par des cloisons.— lléduit où l'on cnrcrmc LOI les fous dans les petites maisons, et les ani. maux dans une ménagerie. - Comptoir des Hollandais aux Indes. * Loge de spectacle. i.oGKAiiLE, adj. des deux genres, où l'on peut îoger commodément. LOGEMENT, subst. mas., lieu où on loge, ap- ine'^ubr^"^'" ^'^^^^^^^ S^"^"^' qui se loue tout LOGER, V. act., donner à loger à quelqu'un. —Placer une chose où elle doit être. LOGEUK, subst. mas.; au fém., logeuse, qui dent de petits logements garnis. logicien, subst. mas.; au fém., logicienne, Oe« MA<: 31(3 Al AC M, subst. mas., treizième lettre de l'alpha- bet et la dixième des consonnes. M., abréviation des mots midi ou monsieur^ suivant le sens. MACAQUE, subst. mas., espèce de singe à tête plate et à queue courte ou nulle. MACARON, subst. mas., sorte de petite pâtis- serie faite de pâte d^amande et de sucre. MACARONI, subst. mas., pâte faite de farine de froment, etc., dont on fait des potages et autres mets. MACARONiQUE, adj. des deux genres. Il se dit d'une sorte de poésie burlesque oii l'on fait en- trer beaucoup de mots de la langue vulgaire auxquels on donne une terminaison latine. MACÉDOINE, subst. fém., mélange de difTé- rents légumes. — T. de littérature, mélanges. — Grèce ancienne. MACÉDONIEN, subst. mas.; au fém., macédo- nienne, qui est de la Macédoine. MACÉRATION, subst. fém., mortification par jeûnes, disciplines et autres austérités. MACÉRER, V. act., en t. de dévotion , morti- fier, affliger son corps par diverses austé- rités. MÂCHE, subst. fém., plante annuelle qui croît spontanément dans les vignes, et que l'on cul- tive dans les potagers. On la mange en sa- lade. MÀCHELiÈRE, adj. fém., dents mâchelières, dents de derrière qui servent à mdc/ier, à broyer les aliments. — 11 est aussi subst. fém.: les màcheliêres de dessus. MÂCHER, V. act., couper et broyer avec les dents ce que l'on veut manger. — Manger avec gourmandise. MACHIAVÉLIQUE, adj. des deux genres : po- litique machiavélique^ qui tient du machiavé- lisme. MACHiAvÉLisER, V. neut., agir d'après les maximes de Machiavel. MACHIAVÉLISME , subst. mas., maximes de Machiavel touchant la politique et l'art de ré- gner. — Philosophisme appliquée la politique. — Par extension , conduite artificieuse et de mauvaise foi, duplicité, etc. MACHiAVÉLisTE. subst. des dcux genres, ce- lui qui, eu politique, se conduit d'après les principes de Machiavel. MACHINAL, E, adj., qui tient de la machine: mouwement machinal ; action machinale. — Au plur. mas., machinaux: — Des hommes macM- nauœ^ qui agissent comme de vraies machi- nes, etc. MACHINATEUR , SUbst. maS. ; MACHINATRICE, subst. fém., celui, celle qui machine quelque complot, quelque intrigue. MACHINATION, subst. fém., action par la- quelle on machine., on ourdit un complot, on tend des pièges, des embûches, etc. MACHINE, subst. fém., en général, ce qui sert à augmenter et à régler les forces mou- vantes de quelque instrument destiné à pro- duire du mouvement, de manière à épargner ou du temps dans l'exécution de cet effet, ou de la force dans la cause. Certain assemblage de ressorts dont le mouvement et l'effet se ter- minent en lui-même : l'horloge est une belle machine. — Machine hydraulique ou à eau, simple machine pour conduire ou élever l'eau, comme une écluse, une pompe, etc.; assem- blage de plusieurs machines simples qui con- courent à produire quelque effet , comme la machine de Marly. — Fig., invention, ruse, adresse d'esprit, dont on se sert dans quelque affaire. MACHINER, V. açt., former quelque mauvais dessein ; faire des menées secrètes. MACHINISME, subst. mas., emploi des machi- nes., des mêcaniq-jes. MACHINISTE, subst. mas., celui qui , par le moyen de l'étude de la mécanique, invente des machines pour augmenter les forces mou- vantes, pour les décorations de théâtre, pour l'horlogerie, l'hydraulique, etc. MÂCHOIRE, subsl. fém., l'os de l'animal dans lequel les dents sont plantées, emboîtées. — Fam.: être stupide et grossier. MÂCHONNÉ, E. part. pass. de. mâchonner .,ei adj, — Se dit, dans la gravure, des contours mal faits, qui n'ont point de netteté, qui sont durs et tranchés. MÂCHONNEMENT, subst. mas., actioH dc md- chonncr quelque chose. MÂCHONNER, V. act. , màchev avec difficulté ou avec négligence. MÂCHURER, V. act., barbouiller, noircir. Il est pop- MAÇON, subst. mas., artisan qui fait tous les ouvrages où il entre du plâtre, de la chaux, de la pierre, etc. — Fig. et fam., ouvrier qui tra- vaille grossièrement sur des ouvrages délicats : c'est un maçon., un vrai maçon. MAÇONNAGE, subst. oias., travail du maçon. MAÇONNER , V. act. , bâtir, travailler en pierre, en brique, etc. — Boucher avec de la pierre, du mortier, etc.: maçonner une porte, une fe- nêtre. MAÇONNERIE, subst. féiH., l'ouvragc du ma- çon. MA(i :ilT \I A ( ; MAço.NMyiE, ailj. des deux geures. qui ap- parlieiii à la IVauc-maronnerie. MAcoiBA, subst. mas., excelleiil tabac dune couleur foiicJe, ayant naturellement Todeur de la rose. mada.>ie, suhst. fern., titre d'honneur affect 'c^ exclusivement aux femmes de qualité. et (juoii a d(>nué depuis à toutes les femmes mai it'cs. — Jouer à la madame^ se dit de petite» (ille'> qui s'amusent ensemble à contrefaire le? da- mes. — Pop. et par plaisanterie: faire la //u«- darne, se donner des airs de grande damr. r^'x vH Madame veuî-elle me faire l'honneur de danser avec moi ? MADAPOLAM, subst. mas. , espèce de percale, i MADEMOISELLE, subst. fém.. titre qui se donne ordinairement aux personnes du sexe non ma- , riées. MADRAS, subst. mas., fichu de soie et de co- lon des Indes. MADRÉ, E, adj., en parlant des personnes, (in, rusé matois. — En ce sens, on dit aussi substantivement : c'est un madré, une madrée. Il est fa m. MADRIGAL, subst. mas., petite pièce de poésie qui renferme dans un pelit nombre de vers une pensée ingénieuse, galante et délicate : voilà un madrigal bien tourné. — Au plur.. madrigaux. MAESTRAL, subst. mas., vent nord-ouest, sur la mer Méditerranée. — On dit aussi mistral. MAGASIN, subst. mas., lieu où Ton serre des marchandises. — Amas de diN erses choses : magasin de blé. de i)oui ri- Nièies. MARINIÈRE, subst. fém., la femme d'un ma- rinier. MARIONNETTE, subst. féiii., petite figure en plein relief qu'on fait remuer, gesticuler par artifice, par ressort. — Fig. et fam., femme fort petite; personne qui gesticule beaucoup, et fait des singeries. MARITAL, E, adj.. qui appartient au mari. — Au plur. mas., maritaux. MARITALEMENT, adv., en Hiari ; comme doit Hiirc un mari. MARITIME, adj. des deux genres, qui est au- près de la mer : ville maritime. — Qui est adonné à la mer : les puissances marilimrs. MARJOLAINE, subsl. féui., plante annuelle, à fleur labiée, aromatique, originaire du midi de l'Europe, et cultivée dans nos jardins. MARMELADE, subsf. fém.. sorto de confiture de IVuils pres(|ue réduits en iKUiillie. — Ce-. M A II 328 i>î A K pommes sont en marmelade^ trop cuites et pres- que en bouillie. MARMITE, subst. fém., vaisseau de métal, avec pieds , où l'on fait bouillir la viande. — Fam., écumeur de marmite , parasite. — La marmite est renversée dans cette maison , il n'y a plus d'ordinaire. MARMITON, subst. mas., valet de cuisine. MARMOT, subst. mas., petite figure laide et mal faite. — Fig., et par mépris, petit écolier, petit garçon. ;'ii:'!ilill^(|;lir'^i'^iii i!i'''(fâ;J^;.^i.!"'i Marmot qui joue avec un hanneton. MARMOTER , V. act., parler confusément et entre ses dents, par allusion aux singes ou marmots qui semblent parler ainsi. Il est fa- milier. MARMOTEUR, subst. mas. : au fém., marmo- TEUSE, qui marmotte. MARMOTTE , subst. fém., mammifère ron- geur, qui a le corps ramassé et large, et la queue très -courte. — Sorte de coitfure de femme; mouchoir uni en bandeau et noué sous le menton. MARMOUSET, subst. mas,, petit garçon, petit homme mal fait. — Sorte de chenet en fonte pour les cheminées. MAROQuiNER, V. act., apprêter des peaux de veau, en façon de maroquin. MAROQUINERIE, subst. fém., art de faire du maroquin. — Lieu où l'on travaille le maro- quin. MAROQUINIER, subst. mas., ouvrier qui fa- çonne les peaux en maroquin. MAROTTE, subst. fém., sorte de sceptre sur- monté d'une tête coiffée d'un capuchon bigarré, et que portaient autrefois ceux qui faisaient le personnage de fou. C'est le symbole de la Folie. MAROUFLE, subst. mas., fripon; malhonnête homme. C'est un terme de mépris; bas et po- [)ulaire. MARQUANT, E, adj., qui marque, qui produit des points : caries marquantes. — Au fig., qui se fait remarquer : c'est un homme mar- quant. MARQUE, subst. fém., en général, ce qui sert à désigner, à distinguer. — Impression juridi- que du fer chaud. — Lettre initiale sur du linge. — Impression, trace: il porte encore les mar- ques de ses blessures. MARQUÉ, E, part, passé de marquer., et adj., qui a une marque. MARQUER, V. act. , mettre une marque, une empreinte: marquer de la vaisselle, des mou- tons. — Faire impression par quelque coup: on l'a marqué au visage. — Fig., cet ouvrage marque, fait sensation dans le public. MARQUETERIE, subst. fém., ouvrage de pièccs de rapport de diverses couleurs. MARQUIS, subst. mas.; marquise, subst fém,, titre de dignité, de distinction en divers pays; rang entre le comte et le duc. — Petit-maître : faire le marquis. — Marquis de Carabas , homme qui possède de grands biens. MARQUISAT, subst. mas., terre de marquis. — Titre de marquis. MARRAINE, subst. fém., cello qui tient un en- fant sur les fonts de baptême. MARRON, subst. mas., espèce de grosse châ- taigne, très-bonne au goût. — Marron glacé, marron confit dans le sucre. — Prov. : se ser- vir de la patte du chat pour tirer les marrons du feu, se servir adroitement d'un autre pour faire quelque chose qui peut nous être utile. — Adj. mas., qui est de la couleur du marron : habit marron. — Courtier marron , qui exerce furtivement le courtage. — Marron-d'Inde , subst. mas., fruit du mar ronnier-d' iade. MARRONNER, V. neut., murmurer sourdcmcnt avoir de l'humeur, sans oser ou vouloir la faire paraître; il est pop. MARRONNIER, subst. mas., arbre qui porte les marrons : un marronnier. MARS, subst. mas., le troisième mois de l'an- née, ainsi nommé du dieu Mars, à qui il fut con- sacré par Romulus. — Prov. : venir comme mars en carême. MARTEAU, subst. mas., outil de fer avec un manche, qui sert à cogner, à battre, à forger. MARTELÉ, E, part. pass. de marteler^ et adj. — Battu à coups de marteau : vaisselle marte- lée. — Médaille martelée. MARTELER, V. act., battre à coups de mar- teau : marteler la vaisselle. — Marquer avec un marteau les arbres à abattre. MARTIAL, E, adj. , guerrier, courage martial. — En France , loi martiale., qui , à certaines époques de la révolution, ordonnait l'emploi de la force militaire, lorsque l'action des lois était jugée insuffisante ou trop lente. — Au plur. mas., martiaux. MARTINET, subst. mas., espèce d'hirondelle. — Sorte de petit chandelier plat, à manche. — Petite discipline de cordes attachées au bout d'un bâton. MAS 329 MAT MAiiTiN-SEC, subst. fém., sorte de poire d'au- tomne. On dit au plur., sans s, des poires de marlin-sec. MARTRE, subst. fém., genre de mammifères digitigrades qui ont le corps très-allongé, les jambes courtes et les dents incisives intermé- diaires rentrées en dedans. — Peau de cet ani- mal employée en fourrure : elle est très-esti- niée. MARTYR, subst, mas. ^ MARTYRE, subst. fém., celui, celle qui souffre la mort pour rendre té- moignage à Jésus-Christ et à la vérité de sa doctrine. — Fig.^ celui qui a souffert pour une cause profane : être le martyr de son ambi- tion, de la vanité. — Prov.: être du commun des martyrs, fort médiocre en son genre MARTYRE, subst. mas. , mort ou tourments endurés pour la foi. — Fig-, peines violentes du corps ou de l'esprit. La palme el les instruments du martyre. MARTYRISER, v. act., faire souffrir le martyre. — Fig., tourmenter cruellement. MASCARADE, subst. fém., troupe de gens dé- guisés et masqués. — Divertissement oii l'on se masque. MASCULIN, E, subst. mas. et adj., qui convient au mâle : genre masculin, article masculin. — Terminaison masculine , celle d'un mot qui ne finit pas par un e muet , comme maison, vertu, profit, etc. — Rimes masculines, rimes qui ont une terminaison masculine. MASQUE, subst. mas., faux visage de carton, dont on se couvre la face pour se déguiser. Les femmes portaient autrefois des masques de ve- lours noir pour se préserver du bale. — Au fig., prétexte, voile, fausse apparence dont on se couvre à dessein : sous le masque du zèle, de la piété. — Arracber le masque à quelqu'un, faire connaître sa fausseté. MASQUER, V. act., mettre un masque sur le visage. — Déguiser quelqu'un, soit par le mas- que, soit par les habits. — Fig., couvrir le mal de l'apparence du bien : masquer ses mauvais desseins. — Cacher, dérober à la vue : masquer une batterie. MASSACRE, subst. mas., tuerie, carnage: mas- sacre de la Saint-lîarthélemi, des Vêpres Sici- liennes. — Grande tuerie de bêtes. — Fam.: cet ouvrier est un massacre, travaille mal. MASSACRER. V. acl.. tucr, assonnncMdos boni mes qui ne se défendent point, ou qui ne peu- vent plus se défendre. — Fig. et fani. : massa- crer des meubles, des tableaux, etc., les gâter, les défigurer. MASSACREUR, subst. mas.; massacreuse, subst. fém., celui, celle qui fait un massacre, qui brise par maladresse. — Mauvais ouvrier. MASSAGE, subst. mas., pratique hygiénique qui consiste à presser les chairs pour exciter la tonicité de la peau : le massage vient des Orientaux. MASSE, subst. fém^, il se dit d'un seul corps, mais très-solide et compacte : une masse de plomb. — Corps informe : cet homme n'est qu'une masse de chair. MASSEPAIN, subst. mas., pâtisserie composée d'amandes, d'avelines, de sucre, de pistaches et de pignons. MASSER, V. act., faire le massage, frotter le corps. MASSIF, subst. mas., chose pleine et solide : un massif de maçonnerie. — Absolument, plein bois qui ne laisse point de passage à la vue : cette allée est terminée par un massif. MASSIF, adj. mas. ; au fém., massive, épais et pesant. — Fig., grossier, lourd. MASSIVEMENT , adv. , d'uue manière mas- sive. massue, subst. fém., bâton noueux et beau- coup plus gros par un bout que par l'autre. — Fig. et fam.: coup de massue, accident fâcheux et imprévu. MASTIC, subst. mas., gomme ou résine qui sort d'un arbrisseau appelé lenlisque. On dit ordinairement mastic en larmes. — Sorte de composition faite avec de la résine, de la bri- que pilée, etc. MASTICATION, subst. fém., action de mâcher. MASURE, subst. fém., ce qui reste d'un bâti- ment tombé en ruine. — Fig.: méchante habi- tation qui menace ruine. MAT, adj. mas.; au fém. matte, il se dit des métaux que l'on met en œuvre sans les polir : or, argent mat ; vaisselle matte. — Broderie matte , trop chargée, qui n'est pas assez dé- gagée. MÂT, subst. mas., arbre d'un navire auquel sont attachées les vergues ou antennes qui portent les voiles: grand mât, mât de misaine, mât de beaupré, mât d'artimon. MATADOR, subst. mas., personne considérable dans son état. MATAMORE , subst. mas., faux brave. Il est fam. MATELAS, subt. mas., espèce de sac rempli de laine, de crin ou de bourre, et piqué en di- vers endroits. C'est une des principales pièces de la garniture d'un lit. MATELASSER, V. act., garnir en façon de ma- telas. MATEL.ASSIER , SUbst. maS. ; MATELASSIÈRE, subst. fém., celui, colle cpiifail of qui robat dos matelas. \1 MAT 330 MALI MATELOT, subsl. mas., celui qui soil à la ma- nœuvre d'un vaisseau, sous les ordies d'un pi- lote et du capitaine. Matelot. M4TEL0TTE, mets composé de plusieurs sor- tes de poissons apprêtés à la nfianière des ma- telots. MATER, V. act., donner à certaines parties de l'ouvrage qu'on dore moins de brillant, un ton plus mat, de manière qu'elles soient en oppo- sition avec celles qui sont brunies. — Fig., hu- milier: mater l'orgueil de quelqu'un. mIter, V. act., garnir un vaisseau de mats. MATÉRIALISER, V. act., Téduirc tout à la ma- tière. MATÉRIALISME , subst. mas., opinion de ceux qui n'admettent point d'autre substance que la matière. MATÉRIALISTE, subst. et adj. des deux genres, qui est partisan du matérialisme. MATÉRIALITÉ, subst. fém., qualité de ce qui est matériel. MATÉRIAUX, subst. mas. plur., tout ce qui sert à bâtir. — Fig., tout ce qu'on a préparé pour quelque composition , quelque ouvrage d'es- prit. MATÉRIEL , adj. mas. ; au fém. matérielle, qui est composé de matière. — Grossier; qui a beaucoup de matière et d'épaisseur : cet ou- vrage est trop matériel. — Fig. : cet homme est matériel^ a l'esprit grossier et pesant. matériellement, adv., grossièrement. maternel, adj. mas.; au fém., maternelle, qui est de la mère, qui est propre à la mère. — Les parents, les biens maternels.^ du côté de la mère. — Langue matnrnelle^ langue du pays où l'on est né. maternellement, adv., d'un manière mater- nelle. maternité , subst. fém. , état , qualité de mère. 11 y a à Paris un hospice qu'on appelle la Maternité. mathématicien, subst. mas.; au fém. mathé- maticienne, celui, celle qui sait les mathéma- tiques. mathématique , adj. des deux genres, qui appartient aux mathématiques. — Démontré, rigoureux : vérités mathématiques. — Subst. fém., science qui a pour objet les propriétés de la grandeur, en tant qu'elle est calculable et mesurable. Il se dit surtout au plur.: étu- dier, savoir, enseigner les mathématiques. mathématiquement, adv., selon les règles mathématiques. matière, subst. fém., en philosophie, sub- stance étendue et impénétrable, susceptible de toutes sortes de formes. — En ce sens, il se dit par opposition à esprit : au-dessus de la ma- tière ; dégagé de la matière. MÂTIN, gros chien pour garder une cour, un troupeau, etc. MATIN, subst. mas., en astronomie, le com- mencement du jour, ou le temps du lever du soleil. MATINAL, E, adj., qui se lève matin. — Qui appartient, qui est propre au matin : aube ma- tinale; rosée matinale. Ce mot ne semble pas avoir de plur. mas. MATINÉE, subst. fém., tout le temps qui s'é- coule depuis le point du jour jusqu'à midi. — Fam. : dormir la grasse matinée., bien avant dans le jour. MATINES, subst. fém. phir., la première par- tie de l'office divin qui se doit chanter le ma- lin. — Prov. : étourdi comme le premier coup de matines., fort étourdi. MATOIS, E, subst. et adj., fin, rusé. — Subst.: un fin matois. MATOu, subst. mas., gros chat mâle. MATRICULE, subst. fém., registre dans lequel on écrit le nom des personnes qui entrent dans quelque société. — Extrait de ce registre. — Âdj. des deux genres : contrôle matricule. MATRIMONIAL, E, adj., qui appartient au ma- riage. MATURITÉ, subst. fém., qualité de ce qui est mûr. — Bot., état où les fruits, etc. , ont at- teint leur développement complet. — Fig. : cette affaire est dans sa maturité., est en état d'être conclue, achevée. MAUDIRE, V. act., charger d'imprécations. — En parlant de Dieu, réprouver, abandonner. MAUSOLÉE, subst. mas., tombeau avec orne- ments d'architecture et de sculpture, ainsi ap- pelé de celui qu'Artémise , reine de Carie, fit élever à Mausole, son époux. î;iiisnl(''e. MEC 331 M E i) MAUSSADE, adj. des deux genres, qui a mau- vaise grâce : homme, femme maussade. — Mal fail, mal construit : habit, bâtiment maussade. — Ou l'emploie aussi subst. : c'est un maus- sade, un homme désagréable, qui boude. MAussADEMENT, adv. , d'une manière maus- sade et de mauvaise grâce. MAUVAIS, E, adj., qui n'est pas bon : mauvais peintre, poète , orateur, etc.; mauvais pain, mauvaise eau. — Sinistre funeste, mauvais au- gure, mauvaise physionomie. MAUVIETTE, subst. fém., espèce d'alouette. — Fig. : c'est une vraie mauviclle, une personne chétive et sans force physique. MAXIMUM, subt. mas., le plus haut degré en général : le maximum de la vertu. MAZETTE, subst. fém., méchante monture, méchant cheval. — Fig. et fam., homme qui ne sait pas bien jouer : c'est une mazellc, et non pas un mazelle. — Personne sans capa- cités. MÉCANICIEN, subst. maS., MÉCANICIENNE, SUbst fém., celui, celle qui s'occupe de l'étude delà mécanique, qui eu recule les limites, etc. — Artiste appliqué à la construction des machi- nes, des automates, etc. MÉCANIQUE, subst. fém. et adj. des deux gen- res, partie des mathématiques mixtes ou ap- pliquées, qui considère le mouvement et les forces motrices, leur nature, leurs lois et leurs effets dans les machines. MÉCANISER, V. act., employer comme ma- chine. — Rendre machine, mécanique. — Le peuple entend souvent par mécaniser, ennuyer : ne veut-il pas nous mécaniser? nous ennuyer, nous chercher noise. MÉCANISME, subst. mas., la slructitre d'un corps suivant les lois du mouvement ou de la mécanique. MÉCHAMMENT, adv., avec méchanceté. — Ma- licieusement. MÉCHANCETÉ, subst. féui., malicc, malignité, iniquité. Il ne se dit qu'au singulier : leur mé- chancelé, et non pas leurs méchancetés. — Opi- niâtreté, indocilité d'un enfant. MÉCHANT, E, subst. et adj., mauvais, qui n'est pas bon. — Méchant homme; méchante actum. — Méchante mine ou physionomie , qui an- nonce de la méchanceté. — Méchante humeur, humeur chagrine. — Méchante langue , per- sonne médisante. — On dit subst. et f;nn.: faire le méchant, s'emporter en menaces. — llepro- che amical : vous êtes un méchant de ne pas être venu. MÈCHE, subst. fém., cordon de coton imbibé d'huile dans les lampes, couvert de suif dans les chandelles , de cire dans les bougies. — Fig. et fam.: découvrir ou éventer la mèche, découvrir un complot, une intrigue. — Pop.: il n'y a pas mèche, il n'y a rien à gagner, rien à faire. MÉCOMPTE, subst. mas., erreur de calcul dans un compte. — Fig. : trouver du mécompte, être trompé dans ses espérances, etc. MÉCONNAISSABLE, adj. dcs deux genres, qui n'est pas reconnaissaif)te ou qui est difficile à reconnaître. MÉcoNNAÎTKE, V. act., ne pas reconnaître. Il se conjugue comme le simple convaitre dont il est formé. — Au fig. et plus ordinairement . désavouer: méconnaître ses parents , ses an- ciens amis. MÉCONNU, E, part, i^ass. de méconnaître, et adj., qui n'est pas connu. MÉCONTENT, E, subst. et adj. , qui n'est pas content, satisfait. — Subst. plur. : les mécon- tents; il a fait bien des mécontents. MÉCONTENTEMENT , subst. mas. , déplaisir , manque de satisfiiction. — Sujet, motif d'être mécontent. MÉCONTENTER, V. act. , fendre mécontent, donner sujet de l'être. MÉCRÉANT, subst. mas. , impie, infidèle, in- crédule. MÉDAILLE, subst. fém., piècc de métal fabri- quée en l'honneur de quelque personne illus- tre, ou en mémoire de quelque action, dequel- (jue événement ou entreprise mémorable. — Prov. : tourner la médaille , examiner une chose d'un autre côté, sous un autre point de vue; chaque médaille a son revers, chaque chose a un bon et un mauvais côté. Médailles. MÉDAiLLiER, subst. mas. , armoire dans la- (juelle on conserve beaucoup de médailles ran- uées dans des tiroirs. MÉDAILLON , subst. Hias. , grande médaille. MÉDECIN, subst. mas. , celui qui sait . qui exerce la médecine ; qui connaît la structure et l'organisation des corps, ses maladies et leurs remèdes, etc. MÉDECINE, subst. fém., art de guérir et de connaître les maladies, et de conserver la santé. — Médecine de cheval , purgation lro|) forte. — Avaler la médecine, prendre son parti: se résigner malgré ses dégoûts. MÉDIATEUR, subst. lUaS. : MÉDL\TR1CE, Subst , fém., celui, celle qui ménaire un accommo- dement entre deux ou plusieurs |)orsonnes. MÉDIATION, subst. féiu. , entremise. — Office de médiateur. MÉDICAL, E, adj. , qui appartient à la méde- cine. — Matière médicale . connaissance (U^s médicaments, de leur action et de la manière de les administrer. — Au plur. mas., médi- <';mix. MEL 332 M EL MÉDicAMEiSr, subst. Hias. , tout ce qui, étant pris inlérreurement ou appliqué extérieure- ment, est propre à rétablir la santé ou tend à la rétablir. — Au plur., drogues. MîiDicAMENTAiRE, adj. des deux genres, qui traite des médicaments. MÉDicAMENTER, V. act., donner à un malade les remèdes qui lui sont nécessaires. MÉDICINAL, E, adj.,qui sertde remède : plante, potion médicinale. MÉDIOCRE, adj. des deux genres, qui est en- tre le peu et le trop peu, le grand et le petit, le bon et le mauvais. — Avec l'adv. bien , il si- gnifie au-dessous du médiocre : c'est un esprit bien médiocre. MÉDIOCREMENT, adv., avcc médiocrité.^ — En petite quantité. MÉDIOCRITÉ, subst. fém., milieu entre le peu et le trop peu : il faut garder la médiocrité en toutes choses ; il faut garder en tout un juste milieu. — Exiguïté de fortune. MÉDIRE, V. neut., mal parler de quelqu'un sans nécessité; en dire du mal par malignité ou légèreté. MÉDISANCE, subst. fém., discours au désavan- tage de quelqu'un, tenu sans nécessité. — In- clination à médire. — Imputation sans preuve. MÉDISANT, E, part. prés. et adj., qui médit. — Subst., personne médisante. MÉDITATION, subst. fém., Opération de l'es- prit qui s'applique à approfondir quelque sujet de philosophie ou de dévotion. — Oraison men- tale. MÉDITER, V. act., penser attentivement à quelque chose ; examiner les moyens d'y réus- sir : méditer une entreprise. MÉFAIT, subst. mas., action mauvaise et sou- vent même criminelle. Il n'est usité que dans cette phrase familière : il a été puni pour ses méfaits. MÉFIANCE, subst. fém., défaut de confiance. — Action de la personne qui se méfie. — Soup- çon en mal. MÉFIANT, E, adj., qui se méfie, qui est natu- rellement soupçonneux. MÉFIER, [se] V. pron., soupçonner de peu de fidélité, de peu de sincérité. — Se défier. MÉGARDE, subst. fém., usité seulement dan& cette phrase adverbiale : par mégarde., par inadvertance, par manque de soin, d'attention. Agir par mégarde est le contraire de prendre garde. MÉGÈRE, subst. propre fém., l'une des trois luries. — Au fig., femme méchante et em- portée. MEILLEUR, E, adj., qui a plus de bonté; qui vaut mieux. — Le meilleur.^ la meilleure., adj, superlatif : il est le meilleur homme du monde. — Il est aussi substantif : le meilleur est l'en- nemi du bon. MÉLANCOLIE, subst. fém., espèce de rêverie ou de délire sans fièvre, accompagnée de crainte et de chagrin sans raison apparente. — Ki^g. , tristesse, chagrin. — On dit d'un homme d'une humeur sérieuse, mais agréable, qu'il a une douce mélancolie ; et de celui qui est fort gai , qu'il n'engendre pas la mélancolie. MÉLANCOLIQUE, subst» ct adj. des deux gen- res, en qui domine la mélancolie : homme, tempérament mélancolique. — Triste, chagrin. Il s'emploie aussi comme substantif : c'est un mélancolique. MÉLANCOLIQUEMENT , adv. , d'uue manière triste et mélancolique. MÉLANGE, subst. mas., ce qui résulte de plu- sieurs choses mêlées ensenible. — Au plur., recueil de plusieurs ouvrages de littérature. Un mélange de fleurs el de fruils l'orme ce fjouqueL MÉLANGER, V. act., mêler ensemble. — Faire du vin un mélange, une mixtion. MÊLÉ, E, part. pass, de mêler., et adj., mé- langé, mis et confondu avec d'autres choses. MÊLÉE, subst. fém., combat opiniâtre entre deux troupes de gens de guerre. — Batterie de plusieurs particuliers, — Contestation aigre en- tre plusieurs personnes. MÊLEB, V. act., brouiller ensemble plusieurs choses. MÉLÈZE, subst. mas., arbre des forets peu différent du sapin dont il aie caractère. MÉLISSE, subst. fém., plante à fleur labiée, d'une odeur forte et agréable, agreste et cul- tivée. Elle entre dans l'eau de mélisse., connue sous le nom d'eau des carmes. MÉLODIE, subst. fera., agrément qui résulte d'une heureuse suite de sons dans un air chanté par une même voix ou joué par un même in- strument. MÉLODIEUSEMENT, adv., avcc mélodie. MÉLODIEUX, adj. mas.; au fém., mélodieuse, plein de mélodie. MÉLODRAMATURGE, subst. dcs deux gcures, auteur de mélodrames. mélod'rame, subst. mas., drame mêlé de chants. — On entend aujourd'hui par ce mot, \\m pièce de théâtre où les entrées et les sor- ties des acteurs sont ordinairement annoncées par la musique et l'orchestre. MEN 333 MEN MÉLODRAMATIQUE, adj. dcs deux geures, qui a rapport au mélodrame. MÉLOMANE, subst. des deux genres, qui se livre à la mélomanie. — Celui ou celle qui aime la musique avec passion. MÉLOMANIE, subst. fém., amour excesslf de la musique. MELON, subst. mas., plante annuelle et pota- gère, très-connue, de la famille des cucurbita- cées. — Melon d'eau ou pastèque, espèce de melon originaire de la Calabre, cultivé en Pro- vence, dont le fruit a la chair rouge elles se- mences noires. MEMBRANE, subst. fém., partie mince et ner- veuse du corps de l'animal qui sert d'enveloppe à d'autres parties. MEMBRANE, E, adj., tige mcmbranée, celle qui est aplatie à la manière des feuilles. MEMBRANEUX, adj. mas.; au fém., membra- neuse, qui participe de la membrane. MEMBRE, subst. mas., partie extérieure du corps de l'animal, distinguée des autres par quelque fonction particulière, comme les bras,, les jambes. — Fig., partie d'un corps politique , d'une compagnie. MEMBRE, E, adj., il ne s'emploie guère qu'a- vec l'adv. bien : être bien membre^ bien pro- portionné, bien fait dans les principales parties du corps. MÊME, pronom relatif et adj. des deux genres, qui n'est point autre, point différent. — Après un pronom personnel, il marque plus expressé- ment la personne dont on parle : nous irons nous-mêmes. — Méme^ adv., aussi, encore : je vous dirai même que..., quand même cela se- rait. MÉMOIRE, subst. mas., écrit fait, ou pour se ressouvenir de quelque chose, ou pour en in- struire une autre personne. — Etat sommaire ; mémoire de frais, de dépens, etc. — Mémoire d'apothicaire, porté trop haut. — Subst. fém. , puissance, faculté par laquelle l'àme conserve le souvenir des choses. MÉMORABLE, adj. des deux genres, digne de mémoire ; qui mérite d'être conservé dans la mémoire, remarquable. MÉMORLAL, subst. mas., ce qui est destiné à rappeler la mémoire d'un fait. MENAÇANT, E, adj., qui menace : avenir we- naçanl^ qui fait présager des malheurs. MENACE, subst. fém., parole ou geste dont on se sert pour faire craindre à quelqu'un le mal qu'on lui prépare. — Menaces en l'air, qui ne doivent être suivies d'aucun effet. faire des menaces. — Fig., MENACER, V. act., pronostiquer : l'air nous menace d'un grand orage. MÉNAGE, subst. mas., gouvernement domes- tique : régler, bien conduire son ménage. — Etat où l'on vit en son particulier et à ses frais : tenir ménage ; être dans son ménage ; il y a trois «>ii «jiiatrc nténagcs logés dans colle maison. MÉNAGEMENT, subst. mas., égard qu'on a pour quelqu'un ; circonspection. MÉNAGER, V. act., user d'économic : menacer son bien ; et fig. : ménager ses forces, sa santé, etc. — Conduire, manier avec adresse : ména- ger les esprits, les affaires. — Prov. : ménager la chèvre et le chou, user d'adresse pour se conduire, de manière à ne blesser personne. MÉNAGERIE, subsl. fém., lieu où l'on nourrit des animaux rares de toute espèce. MENDIANT, E, subsl., cclui, cello qui meudic. — On nomme quatre mendiants quatre sortes de fruits secs, des figues, des avelines, des raisins et des amandes qu'on sert sur un même plat. Le mendiaiil. MENDICITÉ, subst. fém., état de celui qui est réduit à demander l'aumône pour vivre. — La profession de mendiant. — Dépôt de mendicité , où l'on recueille les mendiants. MENDIER, V. act., demander l'aumôue -.men- dier son pain ; et neutralement : il est réduit î\ mendier. — Au fig., rechercher avec empresse- ment et avec une sorte de bassesse : mendier des suffrages. MENER, V. act., conduire, guider, diriger. — On dit élégamment au fig., mener à la gloire , l'ambition, l'intérêt le mène. — Amuser, entre- tenir de fausses espérances : il y a six mois que vous me menez avec de belles paroles. — Mener rondement une affaire, la traiter avec activité. MÉNESTREL, subst. lîias.. nom donné dans nos anciens romans, aux ménétriers ou joueurs d'instrument. MÉNÉTRIER, subst. luas., autiefois , joueur d'instrument. — Aujourd'hui, mauvais joueur de violon. MENOTTE, subst. féiu., niaiii d'un enfanl. Il est fam. — Auplur., fers qu'on met aux mains des prisonniers et des criminels. — Fig. : met- tre des menottes à quelqu'un, le mettre dans l'impossibilité d'agir dans une alliiire. MENSONGE, subst. iiias.. (liscours ou proposi- tion avancée contre la vérité, avec dessein de tromper. — Erreur, illusion : le monde n'est (|u'illusion, vanité cl mensonge. MENSONGER, adj. luas.: an fém., MFNsoN(;i:RF. faux, trompeur. — Il ne >e dit Liuère «pie des choses et (lans le sInIo poélicpie. MEN 334 MER MENSUEL, adj. mas.; au fém., mensuelle, qui se fait par mois. MENTAL, E, adj., iî ii'est usité qu'au féminin dans ces plirases : oraison mentale, qui se fait en esprit et sans proférer une seule parole ; restriction mentale, qu'on fait au-dedans de soi pour donner à ce qu'on dit un autre sens que le naturel et littéral. MENTERiE, subst. fém., meusongc ; avec ces différences, que mensonge est plus du style noble, et mcnterie, du style familier ; les en- fants préludent aux mensonges par des men- leries. MENTEUR, subst. et adj. mas. ; au fém., men- teuse, qui ment. — Il se dit quelquefois des clioses : silence menteur, physionomie men- teuse. — Menteur comme un arracheur de dents, menteur effronté. menthe, subst. fém., plante aromatique. mention, subst. fém., commémoration, mé- moire de... — Mention honorable, distinction accordée à quelqu'un, nomination de la per- sonne qui, dans un concours, ti'ia obtenu ni le prix, ni l'un des accessit. MENTIONNER, V. act., faîlc mcntioD. — Men- tionner quelqu'un honorablement, accorder à quelqu'un une mention honorable. MENTIR, V. neut., dire, affirmer pour vraie une chose qu'on sait être fausse : il ment im- punément, effrontément. — Fig., en parl.nl des choses : sa physionomie annonce de l'es- prit, et ne ment pas. — Prov. : a beau mentir qui vient de loin, il est facile d'en imposer lorsqu'on vient d'un pays éloigné. MENTON, subst. mas., la partie du visage qui est au-dessous de la bouche. — Avoir deux mentons ou double menton, être fort gras. — Fam. : être à table jusqu'au menton, y être assis fort bas. On noinrnc impériale la mouslache qui couvre le menton. MENTONNïER, adj. mas. ; au fém., menton- mère, qui a rapport au menton, qui appartient au menton. mentonnière, subst. fém., partie du masque que portaient autrefois les dames, et qui cou- vrait le rnonlon. mentor, subst. propre inas., ami d'Ulysse, à qui ce prince confia l'éducation de Télémaque, comme à l'homme le plus sage de son siècle. Ce nom propre, devenu commun, désigne un homme qui sert à un autre de conseil, de guide et comme de gouverneur. menu, e, adj., délié, peu gros : bâton menu , tête menue. — Menus frais, menue dépense , celle qu'on fait dans un ménage, dans une affaire, pour des objets de peu de conséquence. — Menus plaisirs ; dépenses qui n'entraient pas dans la dépense ordinaire de la maison du roi, comme les comédies, les ballets, etc.: trésorier, intendant des menus plaisirs : cette femme , cet enfant a tant pour ses menus plaisirs. MENU, subst. mas., compter par le menu, avec un grand détail. — Le menu d'un repas, le mémoire de ce qui doit y entrer. — Adv., en petits morceaux : hacher menu. — Écrire menu, en petites lettres. MENUET, subst. mas., sorte de danse d'une simplicité noble et élégante. — Air sur lequel on la danse. MENuisER, V. act. ct ueut., travailler en me- nuiserie. menuiserie, subst. fém., art du menuisier. MENUISIER, subst. mas., artisan qui travaille en bois et fait divers ouvrages qui servent à l'intérieur des maisons, comme portes, fenê- tres, meubles, etc. MENU-PLAISIR, subst. mas., dépense de fan- taisie et d'amusement. — Au plur., des menus- plaisirs. MÉPRENDRE {se), V. prou., se tromper ; pren- dre une chose pour une autre. — S'oublier et manquer de respect : vous vous méprenez sans doute ! MÉPRIS, subst. mas., sentiment par lequel on juge une personne ou une chose indigne d'é- gards, d'estime, d'attention. — État dans lequel on est méprisé : tomber dans le mépris. — Sen- timent qui élève l'àme au-dessus de la crainte ou du danger : le mépris de la mort. MÉPRISABLE, adj. dcs deux genres, digne de mépris. MÉPRISANT, E, adj., qui maïque du mépris. MÉPRISE, subst. fém., erreur de celui qui se méprend. — Par méprise, loc. adv., par inad- vertance. MÉPRISER, V. act., avoir du mépris pour... — N'attacher aucun prix à... : mépriser des ser- vices. — Ne pas craindre ; mépriser les dan- gers. MER, subst. fém., amas des eaux qui envi- ronnent la terre ; certaine étendue d'eau salée. MERCANTILE, adj. dcs deux genres, qui a rapport au commerce : style mercantile. MERCANTiLLE, subst. fém., uégocc de peu de valeur. MERCENAIRE, subst. et adj. des deux genres, celui, celle qui sert ou qui travaille pour de l'argent; dont on paie la peine. — Qui a un in- térêt sordide. — Fia. : c'est un mcrcniairc , un MEK 3:i5 MES hoinnie intéressé, qui ne lait rien que pour le gain et pour l'argent. MERCERIE, subst. féui., toute sorte de mar- chandises de mercier; le corps, le commerce des merciers. MERCI, subst. fém. : je vous crie merci! je vous demande pardon. — Être à la merci (à la discrétion) du vainqueur, des flots. — Il est aussi mas. Fam. : grand merci ^ je vous rends graces. MERCIER, subst. mas.; au fém., mercière, marchand qui vend toute sorte de serges , de taffetas, de rubans de soie, de fil, etc. — Porte- balle qui va vendre, dans les villages et à la campagne, de menues merceries. MERCREDI, subst. mas., le quatrième jour de la semaine. MERCURE, subst. mas., la plus petite des pla- nètes inférieures et la plus proche du soleil. — En chimie, le vif arguent. MÈRE, subst. fém., de famille, qui a plusieurs enfants. — Notre première mère, Eve, la femme d'Adam. — Mère nourrice, la femme qui nourrit un enfant de son lait et qui remplace la propre mère. MÉRIDIEN, subst. mas., grand cercle de la sphère qui passe par le pôle du monde et par le zénith du lieu. MÉRIDIEN, adj. mas.; au fém., méridienne, qui regarde le midi. MÉRIDIENNE, adj. fém., sommeil court qu'on prend après midi : faire la méridienne. / : r I li r. J I ■■ m Ujji-- 11 va Taire la méridienne. MÉRIDIONAL, E, adj., qui est du côté du midi, p ar rapport au lieu dont on parle. MERiNGi'E, subst. fém., sorte do pâtisserie faite de blancs d'œufs fouettés, ^c r.àpuros do citron, ilo sucre fin on poudro. MÉRINOS, subst. mas., béliers et brebis à laine très-fine, originaires d'F^spagne. — Etoflé de leur laine. — Chàle fait avec cette laine. MERISE, subst. fém., petite cerise douce. MERISIER, subst. mas, grand cerisier des bois. MÉRITANT, E, adj., quï a beaucoup de mérite. MÉRITE, subst. mas., en parlant des person- nes, ce qui rend digne d'estime, de considéra- tion. — En parlant des choses, ce qu'elles ont de bon et d'estimable. MÉRITER, V. act., être ou se rendre digne de... — Il se dit quelquefois des choses : cette action mérita récompense. — Encourir, attirer sur lui : mériter une punition. MÉRITOIRE, adj. des deux genres, qui mé- rite les récompenses éternelles : œuvre méri- toire. MERLAN, subst. mas., espèce de poisson. MERLE , subst. mas. , oiseau de moyenne grosseur, qui a le plumage noir et le bec jaune. — Prov. : c'est un fin merle., un fin matois, un homme rusé. MERLIN, subst. mas., outil pour fendre du bois. MERLUCHE, subst. fém., morue qu'on a fait sécher au soleil, après lui avoir donné une sa- laison. MERVEILLE, subst. féiii., clioso rare, extraor- dinaire, surprenante. — Chef-d'œuvre de l'art. — On appelle les sept merveilles du monde, sept ouvrages extraordinaires célèbres dans l'antiquité. MERVEILLEUX, adj. mas.; au fém.. merveil- leuse, surprenant, étonnant, digne d'admira- tion. — Excellent en son genre. — Fam. el ironiq. : vous êtes un merveilleux homme , étrange et extraordinaire dans vos sentiments. merveilleux, subst. mas., tout ce qui sur- prend l'esprit et le force à admirer. -7- Tout ce qui est contre le cours ordinaire de la na- ture. — Au commencement de ce siècle , on appelait merveilleux un petit maître, un homme à la mode : c'est un de nos merveilleux. MÉSALLIANCE, subst. féiu., alHauce , mariage avec une personne d'une condition fort infé- rieure. MÉSALLIER, V. act., luaricr à une personne d'une condition fort inférieure : il n'a point mésallié sa fille. — «r mésallier, v. pron., épou- ser une personne d'une condition inférieure. — Fréquenter des inférieurs. MÉSANGE, subst. féiii., sorte de petit oiseau. MÉSAVENTURE, subst. féui.. accidout malheu- reux. MÉSESTIME, subst. féiu.. luépris. privatiou i\(^ l'estime. MÉSESTIMER, V. acl., OU parlant des person- nes, n'estimer i)as, avoir mauvaise opinion de... — Fn parlant dos choses, les apprécier au-dessous de leur juste valeur. MÉsiNTELi.ir.F.NCF. subsl. IVmu.. UKUivaiso in- MES 336 MET telligence, défautd'union, de concert. — Brouil- lerie. MÉsiNTERPRÉTER, V. act., mal interpréter, MESQUIN, adj. mas.; au fém., mesquine, en parlant des personnes, chiche, qui fait une dé- pense au-dessous de son bien. — En parlant des choses, qui se ressent de cette épargne sor- dide. mesquinerie, subst. fém., épargne sordide. — Excessive économie. message, subsL mas., charge, commission de porter quelque chose. — La chose même qu'on a commission de porter. MESSAGER, subst. mas. ; au fém., messagère, celui, celle qui fait un message. — Celui qui est établi pour porter ordinairement les paquets d'une ville à une autre. messagerie, subst. fém., office de messager public. — Sorte de voitures publiques. — Entre- prise de ces voitures. messe, subst. fém., le sacrifice du corps et du sang de Jésus-Christ dans l'église catho- lique : dire, célébrer la messe ; entendre la messe. La messe. messénienne, subst. fém., élégie sur les malheurs de la Messénie; et, par extension, messénienne se dit des malheurs de tout autre pays : les Messéniennes^ de Casimir Delavigne. messie, subst. propre mas., le Christ promis dans l'Ancien Testament : la venue du Messie. — Prov. : attendre quelqu'un comme le Messie., comme les juifs attendent le Messie , avec la plus vive impatience. MESURABLE, adj. dos doux genres, ce qui peut se mesurer. mesurage, subsl. mas., action de mesurer. MESURE, subst. fém., en général, ce qui sert de règle pour déterminer une quantité. 11 se dit des choses liquides et des solides : une mesure de sel, d'avoine. — Fig. : bien prendre ses me- sures, prendre de fausses mesures. mesurément, adv. d'une manière mesurée, avec modération, avec prudence. MESURER, V. act., chercher à connaître une quantité par une mesure. — Peser, jauger, toi- ser, arpenter. MESUREUR, subst. mas.; au fém., mesureuse, celui, celle qui mesure. MÉsusER, V. neut., mal user, abuser; chose qu'on emploie mal : une mauvaise tête mésuse des bienfaits; un mauvais cœur en abuse. MÉTAIRIE, subst. fém., ferme, bien de cam- pagne affermé. — Bâtiments nécessaires pour le faire valoir. MÉ'ML, subst. mas., corps minéral qui se forme dans les entrailles de la terre. MÉTALLIQUE, adj. des deux genres, qui con- cerne les métaux : corps, substance, partie métallique. — Qui concerne les médailles : science, histoire métallique. metallisation, subst. fém., formation natu- relle des métaux. MÉTALLiSER, V. act., faire prendre la forme métallique à une substance. MÉTAMORPHOSE, subst. fém., changement de forme en une autre. Il ne se dit au propre que des métamorphoses de la fable. — Fig., change- ment extraordinaire dans la forme extérieure, dans l'habillement d'une personne, dans la for- tune ou dans les mœurs. MÉTAMORPHOSER , V. act. , changer d'une forme en une autre. — Opérer un grand chan- gement dans la fortune. — se métamorphoser, V. pron. : se métamorphoser en toutes sortes de formes, changer de manières comme on veut; jouer toutes sortes de rôles. MÉTAPHORE, subst. fém., figure du discours, par laquelle on transporte un mot de son sens propre et naturel dans un autre sens. MÉTAPHORIQUE, adj. des deux genres, qui tient de la métaphore. Le sens métaphorique et le sens figuré sont la même chose. MÉTAPHORIQUEMENT, adv. , d'uiic manière métaphorique, figurément. MÉTAPHYSICIEN, subst. mas.; au fém., méta- physicienne , celui ou celle qui fait son étude de la métaphysique. MÉTAPHYSIQUE, subst. fém., scicHce qui traite des premiers principes de nos connaissances, des idées et choses abstraites, des êtres pure- ment spirituels. MÉTAPHYSiQUEMENT, adv., d'uue manière mé- taphysique. MÉTAYER, subst. mas. ; au fém., métayère, fermier, fermière qui fait valoir une métairie. MÉTEMPSYCOSE, subst. fém., passage de l'àme d'un corps dans un autre, selon la doc- Irino de Pythagore. mi: r SM M E L iMÈTÉORE, subst. Hias., pliéuGiiièiie qui appa- raît clans l'air, et qui se forme des vapeurs et exhalaisons de la terre. — Au fig., personnage qui a jeté un grand éclat : ce conquérant fut fin brillant météore . MÉTÉOROLOGIE, subst. fém., partie de la phy- sique qui traite des météores. MÉTÉOROLOGIQUE, adj. des deux genres, qui concerne les météores. On appelle observa- tions météorologiques, toutes celles que l'on fait sur les différentes espèces de météores, tels que la pluie, la neige, la grêle, les brouillards, le tonnerre, l'arc-en-ciel, etc. MÉTHODE, subst. fém., manière de dire ou de faire quelque chose avec un certain ordre. — Kègle pour apprendre une science, un art. — Principes particuliers et nouveaux, au moyen (lesquels on parvient plus facilement à appren- dre les sciences, un art : méthode Jacotot. MÉTHODIQUE, adj. dcs doux genres, en par- lant des personnes, qui a de la règle, de la mé- thode. — En parlant des choses, qui est fait avec méthode. MÉTHODISTE, subst. des deux genres, auteur, partisan d'une méthode, d'un système, etc. : il s'est élevé un autre méthodiste. MÉTICULEUX, adj. mas.; au fém., méticuleuse, susceptible de petites craintes.— Scrupuleux sur des riens. — Il est aussi subst. : un méticu- leux. méticulosité, subst. fém., défaut d'un esprit faible, ou scrupuleux sans motifs. MÉTIER, subst. mas., au propre, profession d'un art mécanique. — Fig., profession quelcon- que : le wefter des armes; ce médecin sait son métier. — Machine qui sert à certains artisans : métier de tisserand, de passementier. En ce sens, on dit fig. etfam., en matière de littéra- ture : quel ouvrage avez-vous sur le métier? (it'l lioiumf exerce le niélier de perruquier MÈTRE, subst. mas., unité des mesures de longueur dans la nouvelle division. MÉTROMANiE, suhst. fém., niaoie, fureur de faire des vers. MÉTROPOLE, subst. fém., aujourd'hui ville avec siège archiépiscopal. — On dit adj. : église métropole., pour église archiépiscopale. MÉTROPOLITAIN, E, adj., arcliiépiscopal : église métropolitaine. METTARLE, adj. dcs dcux genres, qui peut se mettre. Il ne se dit guère qu'avec la négative, et son emploi est fort borné : cet habit est trop usé, il n'est plus mettable. METTRE, v. act., placer quclqu'un ou quelque chose en certain lieu. — Mettre sur le trône, élever à la dignité souveraine. — Mettre la main à l'encensoir, usurper l'autorité épiscopale. MEURLANT, E, adj. vcrbal , qui est propre à meubler. MEURLE, subst. mas., tout ce qui sert à meu- bler une chambre, une maison, et qui se peut remuer et transporter. MEUBLÉ, E, part, passé de meubler. — On dit qu'une personne est bien meublée, pour dire qu'elle a beaucoup de meubles, ou qu'elle a de beaux meubles. MEURLER, V. act., garnir de meubles. — Meu- bler une ferme, la garnir de tout ce qui sert à la faire valoir. — On dit que tel objet meuble bien, quand cet objet produit un bon effet. — Meubler sa mémoire, l'orner. MEULE, subst. fém., corps solide, rond et plat qui sert à broyer : meule de moulin. — Roue de grès, dont on se sert pour aiguiser. — Meule de fromage, gros fromage qui a la forme d'une meule. MEULIÈRE, subst. fém., pierre dont on fait les meules de moulin ; sorte de moellon de roche , plein de trous et fort dur. — Carrière d'oij l'on tire ces sortes de pierres. — On dit aussi adj. au fém. : liierre meulière. MEUNIER, subst. inas., MEUNIÈRE, subst. fém., qui gouverne un moulin à blé. MEURTRE, subst. mas., homicide de guet- apens, et de dessein prémédité, qui n'est arrivé ni dans une rixe ni dans un duel. — Fig. et fam. : c'est un meurtre (c'est grand dommage) de cueillir des fruits si verts ; crier au meurtre, se plaindre hautement de quelque injustice, de quelque dommage, etc. MEURTRIER, SUbst. maS. ; MEURTRIÈRE, SUbsl . fém., celui, celle qui a fait un meurtre. — On dit aussi adj. : ce siège a été mcuifrifr, il y a péri bien du monde; les armes à feu sont meur- trières., tuent beaucoup de monde. MEURTRIÈRE, subst. fém., ouverluic dans un mur de fortification, par laquelle on peut tirer à'couvert sur les assiégeants. MEiRTRiR, V. act., faivc quelque meurtris- sure, quelque contusion. — Meurtrir les fruits, les froisser. MEURTRISSURE, subst. fém.. uiarque livide causée par quelque coup. y.) MIE 338 MIL . MEUTE, subst. fém., nombre de cinens cou- rants dressés pour la grande cbasse.—Clelde meule , les meilleurs chiens et les mieux dressés. Garde condiiisanl une meule. Ml, particule indéclinable qui entre dans la composition de plusieurs mots, et qui signifie demi, moitié, milieu : mi-côte, minuit, mi- chemin mi-jambe. MI-AOUT, subst. fém., le quinze du mois iVaoûl. MIAULANT, E, adj., qui miaule. MIAULER, V. neut., crier, en parlant du chat. Mi-CAiiÊME, subst. fém., se dit du jeudi de la 3« semaine de carême , qui est à peu près la moitié du carême. MICHE, subst. fém., sorte de petit pain blanc. — Gros morceau de mie. MICROSCOPE , subst. mas. , instrument qui sert à grossir les petits objets. MICROSCOPIQUE, adj. des deux genres : objets m^■cfoscop^q'^*es, propres à être examinés à l'aide du microscope. — Animaux microscopiques , qu'on ne peut voir que par le secours du mi- croscope. MiDAs, subst. mas., bommericbe etstupide. — Prov. : avoir des oreilles de Midas, des oreilles d'àne; allusion au roi Midas de la fable. MIDI, subst. mas., le moment où le soleil est au méridien; le milieu du jour. — L'heure qui marque le milieu du jour. — Prov. : chercher midi à quatorze beures, chercher des difficul- tés où il n'y en a point. — En plein midi, adv., en plein jour, publiquement. MIE, subst. fém., la partie du pain qui est enfermée entre les deux croûtes. — Diminutif ù'amie» MIEL, subst. mas., suc doux que les abeilles tirent des fleurs et des piaules. — Mg. et fam. : il est tout sucre et tout miel, il a une douceur affectée. MIELLEUSEMENT, adv., d'uuc manière miel- leuse. MIELLEUX, adj. mas.; au fém., mielleuse, qui tient du miel. — Fade, doucereux : goût mieÇ leux; et au fig. : ton mielleux. — Subst. : c'est un mielleux, une mielleuse, se dit de person- nes qui font les doucereuses. mien, adj. mas.; au fém., mienne, qui est à moi, qui m'appartient. — Subst. mas. : le mien, mon bien. — Les miens, mes proches, mes al- liés. — J'ai fait des miennes, des folies. MIETTE, subst. fém., petite partie qui tombe du pain que l'on coupe, ou qui reste de celui qu'on a mangé. — Très-petit morceau de quel- que cliose à manger. MIEUX, adv., qui est le compar. de bien ; celui-là est bien fait, celui-ci l'est encore mieux; il est le mieux du monde. — Plus : j'aime mieux l'un que l'autre. — Mieux s'emploie souvent au superlatif, et alors on met le devant : c'est lui que j'aime le mieux. — Subst. mas., meilleur, plus convenable : il n'y a rien de mieux. — Il fait de son mieux, aussi bien qu'il lui est possi- ble. MiGNARD, E, adj., miguou, délicat, agréable. — Travaillé avec une délicatesse extrême : ouvrage mignard. — Caressant : enfant mi- gnard. MiGNARDER, V. act., dorlotcr, traiter déli- catement. — Cette femme mignarde trop, affecte de la gentillesse. MIGNARDISE, subst. fém., délicatesse : la mi- gnardise de ses traits. — Caractère de l'enfant mignard. — Au plur., petits moyens employés pour plaire. — Mignardise, espèce de petits œillets de couleur gris-de-lin. MIGNON, subst. et adj. mas.; au fém., mi- gnonne, en parlant des choses, délicat, gejitil : visage mignon. Fait, travaillé avec délicatesse. — En parlant des personnes et subst., bien- aimé : c'est le mignon de la mère. MIGRAINE, subst. fém., t. de médec, dou- leur, qui occupe une moitié de la tête, et qui est souvent périodique. C'est un mal de tête accompagné de mal de cœur et souvent de fièvre. MIJAURÉE, subst. fém., fille ou femme dont les manières sont affectées ou ridicules. MIL, adj. numéral, c'est une abréviation de mille. Mais on n'écrit pas mil quand il est question de l'année mille. Dans tous les autres cas, on écrit mil : l'an mil huit cent trente- sept, etc. MILADY , subst. fém. , la femme d'un mi- lord. MILAN , subst. mas. , espèce d'oiseau de proie. MILICE , subst. fém. , troupe de gens de guerre. — Troupes composées de bourgeois et de paysans, à qui on fait prendre les armes en certaines occasions. — Nouvelles recrues. — Tirer à la wi/tce, à la conscription. MILIEU, subst. mas., le centre; le lieu qui est M I L 3^Î9 AJIN éualeinenl distant des exliéniilés. Dims les choses morales, ce qui est également éloiiiné de deux excès contraires : la vertu consiste dans un juste milieu. MILITAIRE, adj. des deux genres, qui re- garde la guerre, qui concerne le soldat. — Heure miHlaire^ précise, exacte. — Subst. mas. , homme de guerre. — Totalité des gens de guerre : Tespril du militaire est généralement bon. Musique mililaire, . >iiLiTER . V. neul., combattre. On ne s'en sert qu'en matière de dispute au palais : cette raison milite pour moi, milite contre vous. MILLE, subst. mas., espace de chemin d'en- viron mille pas géométriques : deux milles d'Italie font une lieue commune de France. — Il prend s au plur. MILLE, adj. numéral des deux genres, dix fois cent : dix mille hommes. — Un grand nom- bre de... : il a reçu mille affronts. MILLÉSIME, subst. mas., l'année qui est mar- quée sur une médaille, sur une pièce de mon- naie, etc. MiLLiAiRE, subst. Hias., et adj. des deux genres : colonne ou pierre milliairc , que les Romains plaçaient sur les grands chemins j)our marquer les distances, en comptant par milles. Quoique nous ne comptions pas par milles, nous appelons de môme pierres mil- Haires celles qui, sur nos grands chemins, in- diquent les distances. MILLIARD, subst. mas., dix fois cent mil- lions. MILLIÈME, adj. des deux genres, qui achève le nombre mille. — Subst. mas., une des par- ties d'un tout composé de mille. MILLIER, subst. mas., nombre rollcclif conle- nant mille : un millier de fagots. MiLLKiRAMME, subst. luas., daiis le nou\eau système , la millième partie du mamme, équivalant à peu près à un cinquaiilième de grain. MILLILITRE, subst. nias., nouvelle mesure de liquide ; millième partie du litre. MiLLiMÎîTRE, subst. mas., millième partie du mètre. MILLION , subst. mas., dix fois cent mille. — Etre riche à millions, être extrêmement ri- che. — ]Nond)re indéterminé ; j'ai ouï dire cela un million de fois. MILLIONIÈME, adj. des dcux genres, qui com plète le nombre d'un million. — Subsl. mas., une des parties d'un tout divisé en un million (le parties. MILLIONNAIRE, subst. et adj. (les deux genres, personne riche d'un million, et par extension, extrêmement riche. MiLLisTÈRE, subst. mas., la millième partie du stère. . MiLORD, subst. mas., mot anglais qui veul dire monseigneur. — Pop., homme riche : c'esl un milord, MIME, subst. mas., chez les anciens, espèce de farce où l'on imitait avec impudence les actions, les discours, les manières de quelque personne connue. — Acteur qui jouait dansées pièces. — Auteur qui les comj)osail. MiMiQLE, adj. des deux genres, qui appai- tient aux mimes. — Subst. fém., art d'imiter, sur le théâtre, les gestes et l'air des personnes qu'on représente. MINABLE, adj. des deux genres, qui a mau- vaise mine, une mine pitoyable, qui fait pitié. MINARET, subst. mas. . chez les Turcs, tour faite en forme de clocher, pour appeler le peu- ple à la prière et annoncer les heures. MiNALDER, V. ueut., atTccter des mines, de^ façons pour plaire. MINAUDERIE , subst. fém. . actiou de minau- der. — Au plur., mines et façons de faire af- fectées, dans l'intention de plaire. MiNAiDiER, subst. et adj. mas.: au fém., mi- NAiDiÈRE, celui, celle qui est dans l'habitude de minauder : c'est un miuaudier, elle est mi- uaudière. MINCE , adj. des deux genres; , qui n'a pas beaucoup d'épaisseur. — On dit prov. : mithcr comme la langue d'un chat, très-mince. — Fig. et fam.: revenu bien mince, fort modique. MINCEUR, subst. fém. , qualité de ce qui est mince : minceur des os. MINE, subst. fém., air du visage: bonne ou mauvaise, méchante /»//jr. — Accueil qu'on fait à quelqu'un : faire bonne mine , faire (ris(e ou grise mine à... Contenance qu'on ti(Mil jiour quelque dessein. — Fig. , send)lanl : faiie ï/î/Hcde... — Subst. fém. , lieu où se formeiil les métaux , les minéraux et quelques pierro précieuses. — Cavité souterraine faite sous un baf^lion, un rempart, etc., [)our le faire sauter par le moyen de la poudre à camm — Fiu.: MIN 3'^0 i\l 1 R éveiller la minc^ découvrir uii dessein, el ern- |)èclier par là qu'il ne réussisse. Mauvaise mine i>ii\É!îAL . subst. nias. , corps solide qui se (ire (les niiiîes. — Au plur., des minéraux. MLNiiKAF , E, adj., qui tient des minéraux, qui leur aj)parlient. — Règne mmmt/, ensemble des objets compris sous le nom de minéraux. — l^aux miaéraks^ imprégnées de principes mi- néraux. MiMiiKALisEK , V. act. , donuer à un métal ou un demi-métal la forme de minerai : plomb minéralisé par le soufre. MiNÉKALi'sTE, subst. mas. , qui étudie, con- naît et travaille les minéraux. MiNÉuALOGiE, subst. fém., coimaissance des minéraux et de la manière de les tirer du sein de la terre* MiNÉRALOGiQi'E, adj. dcs dcux gcures , qui concerne la minéralogie. MiNÉKALOGiSTE , subst. mas., cclui qui est versé dans la minéralogie. On dit aussi, mais moins souvent et moins bien, minéralogue. VJLNELR, subst. mas. , celui qui fouille la mine pour en tirer la matière minérale. MiNEUK,E, subst. et adj., plus petit, moindre; celui ou celle qui est en tutelle, qui n'a point atteint l'âge prescrit par les lois pour disposer de sa persoime et de ses biens. iviiiviATUKE, subst. fém. , sorte de peinture délicate qui se fait à petils points, avec de sim- ples couleurs Ires-fines , détrempées avec de l'eau et de la gomme sans buile. — Tableau peint en ce genre. — Loc. adv.: en miniaiure, en petit. ' MiMATDUiSTE, subsl. dcs dcux gcnrcs, pein- tre en miniature. .MiM,ME, adj. ou suprrlalif des deux genres, très-petit ou le plus petit: allait e, intérêt mi- nime. — Subst. mas., religieux d'un ordre fondé par saint François de Paule, qui avait cboisi ce nom par bumilité. MINIMUM, subst. mas., le plus petit degré au- quel une grandeur puisse être réduite. — Somme fixée comme la moindre à payer. — La moindre des peines ou des amendes que la loi inflige. MiMSTÈUE, subst. mas., emploi, cbarge, fonc- tion : cela n'est pas de mon ministère. — Entre- mise : quel doit être aujourd'bui mon minis- tère ? MINISTRE, subst. mas., homme public chargé des affaires principales du gouvernement : mi- nistre de la guerre, de la marine. MINOIS, subst. mas., visage d'une jeune per- sonne, plus jolie que belle. Il est fam. MINORITÉ , état d'une personne mineure. — Le temps pendant lequel elle est mineure. MiNOTAURE, subst. proprc mas., monstre fa- buleux, moitié homme et moitié taureau. MINUIT, subst. mas., le milieu de la nuit. — Ne dites pas : minuit sont sonnés, mais minuit est sonné. MINUSCULE, subst. fém. et adj. des deux gen- res, se dit de petites lettres dont les impri- meurs se servent. Elles sont appelées ainsi pour les distinguer des majuscules ou capi- tales : lettre, caractère minuscule. MINUTE, subst. fém., la soixantième partie d'une heure. — Petit espace de temps : il n'y a qu'une minute qu'il est sorti. — Petit caractère dont on se sert pour écrire les actes originaux et publics. MINUTER, V. act., faire la minute, le brouillon d'un écrit. — Ecrire très-fin. MINUTIE, subst. fém., bagatelle, chose fri- vole. MINUTIEUX, subst. et adj. mas.; au fém., mi- nutieuse, qui s'attache aux minuties, qui s'en occupe trop. MIOCHE, subst. mas., tout petit garçon. llioclir. MIRABELLE , subsl. fém., cspècc de petite prune, très-bonne à confire. MIRACLE, subst. njas., efièt de la puissance divine contre l'ordre de la nature. — Par exa- gération, chose rare et extraordinaire ; chose digne d'admiration. MIRACULEUX, adj. luas. ; au fém., mirvcui.eu- siî, qui se fait j)ar miracle, qui tient du miracle — Par exagération, sui prenant, admirable. — MIS :J'^1 MIT Subsl. mas. : il y a du miraculeux dans lout ceci. MIRAGE, subst. mas., phénomème d'optique observé sur mer et dans les plaines de la Basse- Egypte. MiuE, subst. fém., espèce de bouton au bout d'un fusil ou d'un canon, qui sert à mirer. — Prendre sa mne, se dit d'un canonnier qui pointe le canon, et prend sa visée pour faire que le coup porte où il veut. — Point de mire, but. MIRER, v. act., viser : mirer le but, le gibier; et neul. : il mire longtemps et manque tou- jours. MiRLiFLORE, subst. mas., un agréable, un merveilleux. Style familier. MIRLITON, subst. mas., flùle de roseau, garnie par les bouts de pelure d'ognon. MIROIR, subst. mas., corps dont la surface représente par réflexion les images des objets (ju'on met au-devant. MIROITANT, E, adj., qui offre des reflets bril- lants comme les métaux. MIROITÉ, E, adj., cheval bai miroité ou à mi- roir, dont le poil, véritablement bai, présente sur la croupe des marques plus brunes ou plus claires. MIROITERIE, subst. fém., commerce de mi- roirs. MIROITIER, subst. mas., ouvrier, marchand qui fait ou vend des miroirs. MIROTON, subst. mas., mets composé dç tran- ches de viande déjà cuites et avec une purée d'ognons et divers assaisonnements. MISANTHROPE, subst. mas., qui hait les hom- mes, la société. — Par extension et dans un sens moins odieux , homme bourru , chagrin , peu sociable. — Adj. des deux genres : esprit mi- sanlhrope. MISANTHROPIE, subst. fém., haine des hom- mes, des goûts de la société. MisANTHROPiQiiE , adj. des deux genres, qui naît de la misanthropie, qui en a le carac- tère. MISE, subst. fém., ce qu'on met dans une so- ciété de commerce. — Manière de se mettre, de s'habiller : sa mise est élégante. MISÉRABLE, subst. et adj. des deux genres, qui est dans la misère , dans la soutfrance. — Méchant : il faut être bien misérable pour se conduire ainsi. — Funeste : faire une fin misé- rable. MISÈRE, subst. fém., étal malheureux ; indi- gence extrême. — Peines, calamités : les misè- res de cette vie. — Peine , difficulté. — Fai- blesse et imperfection de l'homme. — Prov. : collier de misère, travail assidu. MISERERE, subst. mas., espace de temps qu'il faudrait pour dire le psaume miserere. — sorte de colique Irès-violente cl liès-dangc- reuse. MISÉRICORDE, subst, fém., on parlant d(\s hommes, vertu qui porte à avoir pitié des mi- sères d'autrui el à les soulager : œuvre de la miséricorde. MISÉRICORDIEUX, adj. mas.; au fém., misé- ricordieuse, qui est enclin à faire miséricorde, lise dit de Dieu. — Qui a de la pitié, de la compassion : homme miséricordieux envers les pauvres. missel, subst. mas., livre qui contient les prières de la messe. JWissel. MISSION, subst. fém., envoi et pouvoir qu'on donne à quelqu'un de faire quelque chose. — II se dit surtout en matière de religion. — Corps des missionnaires ; leur fonction , sa durée; leur maison; le pays où ils prêchent l'évangile. MISSIONNAIRE, subst. mas., qui est chargé d'une mission. — Ecclésiastique séculier ou ré- gulier employé aux missions. MISSIVE, adj. fém. : lettre missive, qui est écrite pour être envoyée à quelqu'un. — On dit aussi subsl. au fém. : il m'a écrit une longue missive. Style plaisant ou railleur. MISTRAL, subst. mas., vent violent de mer, en Provence. MITAINE, subst. fém., gros gant où la main entre tout entière sans qu'il y ait de sépara- lion pour les doigts. — Au plur., petits gants de femme qui ne couvrent que le dessus des doigts. MITONNER, V. ueut,, il se dit du pain qu'on l'ait tremper longtemps sur le feu dans du bouillon : le potage milonne. — Act., dorloter: il aime à se mitonner. — Cajoler, ménager : elle mitonne son oncle pour être sou héri- lière. MITOYEN, adj. mas. ; au fém., mitoyenne, qui est au milieu : nuir mitoyen, qui sépare deux maisons ou deux héritages. — Puits mitoyen, pratiqué sur une limite connnune, et qui est à l'usage des deux propriétaires. mitoyenneté, subst. fém., état de ce qui est mitoyen; d'un mur mitoyen. — Droit de mitoyenneté de deux voisins sur un mur mi- toyen. mitraillade, subsl. fém., génie de supplice imaginé par le gouvernement révoluliomiaire. et mis principalement en usage dans la >ille de Lyon. Des canons chargés à mitr.ullc li- raient sur ties individus liésel garotlés. mitraille, su1)>I. fém., loule sorte de pelilos marchandises de quincaillerie. — Vieux cuivre. MOB 3V2 MOD Toute sorte de ferraille, de vieux clous, dont on charge quelquefois le canon. MITRAILLER, V. act., tuer au moyen de ca- nons chargés à mitraille. MITRE, subst. fém., ornement de tête des évoques et autres prélats. MITRE, E, adj., qui a une mitre, qui a droit de porter la mitre. MITRON, subst. mas., garçon boulanger ou pâtissier. Il est pop. — Coiffe ou mitre de papier. MIXTE, adj. des deux genres, qui est- com- posé de choses de différentes natures. — Mé- langé : corps mixte. MOBILE, adj. des deux genres, qui se meut ou qui peut être mu. — Au fig., léger, incon- stant : il a le caractère mobile, MOBiLiAiRE, adj. des deux genres, qui tient de la nature des meubles, qui y a rapport : l'argent, les obligations, les récoltes coupées sont des effets mobiliaires. MOBILIER, subst. mas., tous les meubles ras- semblés, tout ce qui sert à garnir et à orner une maison, sans y être attenant. MOBILIER, adj. mas.; au fém., mobiliî^ke biens, effets mo6*iîers, tels que les lits, les ta- bles, les chaises, etc. — Succession mobilière^ succession qui consiste en meubles. MOBILISATION, subst. fém., ameublissement des immeubles — Action de rendre une troupe mobile. MOBILISER, V. act., mettre en mouvement une garde sédentaire, comme la garde nationale, par exemple, pour la répartir sur les frontières ou dans les places fortes. MOBILITÉ, subst. fém., facilité à être mu. — Possibilité d'être mu : mobililé de la ma- tière. MODE, subst. mas., en philosophie, forme, manière d'être. — Mode d'administration, de gouvernement. — En musique , arrangement convenu dans une série de sons ; ton dans le- quel une pièce de musique est composée : mode majeur, mineur. — Subst. fém., usage en vogue de certaines choses qui dépendent du goût et du caprice des hommes : l'empire, le caprice de la mode. — Homme, femme à la mode, qui suit la mode. ^'^^\^.^ Mode comiqnr. MOE ;iY3 MOI MODELAGE, subst. mas., action de modeler. — Opération du sculpteur qui modèle. MODÈLE, subst. mas., tout ce que le peintre et le sculpteur se proposent d'imiter. En parti- culier, personne d'après laquelle les artistes dessinent ou peignent: poser le modèle^ le mettre dans l'attitude qu'on veut repré- senter. MODELER , V. act., imiter un objet en terre molle, en plâtre ou en cire : modeler une statue; et neutralement : ce sculpteur a passé toute la nuit à modeler. MODELEUR, subst. mas., artiste dont la pro- fession est de modeler. MODÉRATEUR, subst. ct adj. mas.,' au fém., MODÉRATRICE , qui règle , gouverne et mo- dère : pouvoir modérateur^ puissance modéra- trice. — Subst., celui, celle qui dirige, qui cher- che à tempérer des opinions exaltées , à rap- procher des sentiments extrêmes : il est le modérateur de tel parti. MODÉRATION, subst. fém., vertu qui porte à garder une sage mesure en toute chose. MODÉRÉ, E, part, passé de modérer, et adj., tempéré. — Sage, retenu : esprit modéré. — Eloi- gné de tout excès. — Subst. mas., celui qui a des opinions, des principes modérés. MODÉRER, V. act., tempérer, adoucir; mettre des bornes à.... MODERNE, adj. des deux genres, nouveau , récent. Il est opposé à ancien et à antique : auteurs, ouvrages, médailles modernes. — As- tronomie moderne^ celle qui a commencé à Co- pernic. MODESTE, adj. des deux genres, en parlant des personnes, qui a de la modestie, de la pu- deur, de la décence. — En parlant des choses, qui marque de la modestie. MODESTIE, subst. fém., retenue dans la ma- nière de se conduire, de se tenir et de parler de soi. — Modération. MODICITÉ, subst. fém., petite quantité; mé- diocrité : modicité du prix, du revenu , de la dépense. MODIFICATION, subst. fém., action de modi- fier une loi, un contrat; tempérament, restric- tion. MODIFIER, V. act., adoucir, modérer, res- treindre les dispositions d'une loi, les clauses d'un contrat. MODIQUE, adj. des deux genres, médiocre, qui est de peu de valeur. MODISTE, subst. et adj. des deux genres, qui fait les modes. MODULATION, subst. fém., t. de musique, suite de tons qui forment un chant, suivant les rè- gles du mode dans lequel ce chant est com- posé. MODULER, v. act., t. dc musique, composer un air suivant les règles du mode dans lequel il est. MOELLE, subst. fém., substance molle et grasse contenue dans la concavilé des os. — — Sucer quelqu'un jusqu'à la moelle des os, le ruiner en tirant de lui peu à peu tout ce qu'on en peut tirer. — Fig., en parlant des ouvrages d'esprit, ce qu'il y a de plus essentiel : tirer, extraire la moelle d'un livre, ce qu'il contient de plus parfait. MOELLEUX, adj. mas.; au fém., moelleuse, rempli de moelle : un bois moelleux. — Fig. : discours moelleux, plein de sens et de bonnes choses. MOELLON, subst. mas., pierre à bâtir les murs de clôture, à faire du remplage aux murs dc pierre de taille. MOEURS, subsi. fém. plur., habitudes natu- relles ou acquises pour le bien ou pour le mal dans la conduite ordinaire de la vie; manière d'agir dans le commerce des deux sexes. — Morale publique : bonnes ou mauvaises mœurs. — Inclinations, coutumes, lois particulières d'une nation : telle chose est ou n'est pas dans les mœurs d'une nation, n'est pas conforme à ses usages. MOI , pronom personnel dont nous est le plu- riel. Il est des deux genres et ne s'applique qu'à des personnes ou à des choses personni- fiées. — Après le verbe , moi prend tou- jours le trait d'union : enseignez - 7noi mon chemin. MOIGNON, subst. mas., petite partie qui reste d'un bras, d'une jambe, de la cuisse, quand ils ont été coupés. — Branche assez grosse d'un arbre qu'on a taillée un peu loin de la branche principale. MOINDRE, adj. comparatif des deux genres, c'est le comparatif de petit; le moindre en est le superlatif. Plus petit ; le plus petit en éten- due , en quantité , en qualité : cette somme est moindre que l'autre ; c'est le moindre de tous. MOINE, subst. mas., proprement, religieux qui vit entièrement séparé du monde, comme les chartreux. Moiiu'. MOINEAU, subst. mas., petit oiseau à plumage gris. MOINS, adv., il mnrque l'infériorité. C'est le comparatif de peu; le 7iioinfi en est le super- latif. MOIRE, subst. fém., sorte détone de soie on- dée, dont le urain est fort serré. MOM :v-'- i.'j. M N MoiRER, V. act., donner à une étoffe unie, au nioyen de la calandre ou de la presse, l'œil et la façon de la moire. MOIS, subst. mas., la douzième partie de l'année, composée de trente-un ou de trente, et pour le mois de février, de vingt-huit ou de vingt-neuf jours. MOISI , subst. mas., ce qui est moisi : il faut «Mer le moisi. MOISISSURE , subst. féui., altération d'une chose moisie. MOISSON, subst. fém., récolte des blés et au- tres grains. — Le temps de la momon: la înois- son approche, MOISSONNER, v. act., faire la moisson : mois- sonner les îvomenis^ les avoines, etc. : il a été moissonné dans sa Heur, il est mort dans sa jeunesse. MOISSONNEUR, subst. mas. ; au fém., moisson- neuse , celui , celle qui moissonne, qui coupe le blé avec la faucille. MOITE, adj. des deux genres, un peu humide, mouillé. MOiTEi R, subst. fém., petite humidité, froide ou chaude. MOITIÉ, subst. fém., partie d'un tout divisé en deux parties égales. — Fig. et fam., femme à l'égard de son mari : comment se porte votre moiiië? MOKA, subst. propre et adj. mas., café d'ex- celleait^ qualité qui vient de Moka, ville d"A- labie : du café moka. MOU, adj. mas.; au fém., molle, qui reçoit facilement l'impression des autres corps : cire molle. — Corps mow, qui, après avoir perdu sa figure par le choc ou la compression , ne tend pas à la reprendre. — Fig., qui a peu de vigue-ur. MiOLÂiRE, adj. des deux genres, dents mo- ff.aires, grosses dents qui servent à broyer les .aliments. — On MONNAYER, V. îict., faire de la nioiuiaie de quelque sorte de métal. — Plus particulière- ment, donner l'empreinte à la monnaie. MONNAYEUR , s'ubst. mas., ouvrier qui tra- vaille à la fabrication de la monnaie. — Faux monnayeur, celui qui fait de la fausse mon- naie. MONOLITHE, subst. mas. , ouvrage fait d'une seule pierre, comme les statues, les sarcopha- ges. — On le dit aussi adj. pour les deux genres: colonne monolithe. MONOLOGUE, subst. mas., scène dramatique dans laquelle un personnage parle seul, ou se parle à lui-même. MONOxMANLE, subst. fém., passion, fureur pour un seul objet, une idée unique. — Manie de la solitude. MONOPOLE, subst. mas, privilège exclusif de vendre seul des marchandises ou des denrées dont la vente devrait être libre. — Convention inique entre des marchands, pour enchérir de concert une marchandise. MONOPOLEUR, subst. mas., celui qui fait le monopole, quî cherche à vendre seul quelque denrée. MONOPOLISER, V. act., exercer le mono- pole. MONOSYLLARE, suhst. ii»as. et adj. des deux genres, qui n'est que d'une syllalu' : le moi Dieu est un mono mil abc. MONOSYLLARiQUE, adj. dcs dcux genres, formé d'un monosyllabe, MOTVOTONE, adj. dcs deux genres, qui est toujours sur le môme ton. — Fig., qui est d'une uniformité fatigante, en parlant du style ; en peinture, qui est égal de ton et de couleur, qui est fade, gris. MONOTONIE, subsf^ fém., Uniformité, égalité ennuyeuse de tons, de tours, de figures, de pensées semblables. MONSEIGNEUR, subst. uias., titre d'honneui employé à l'égard de certaines personnes con- stituées en dignité éminente. MONSIEUR, subst. mas., qualité, titre que l'on donne à un homme par honneur, par civilité ou bienséance. — On appelait absolunient7/to?/- sieuT.) le frère unique ou aîné du roi. — Grosse prune ronde d'un beau violet. MONSTRE, subst. uias., prodige qui est contre l'ordre de la nature. En ce sens, c'est un lali- nisme peu usité. — Animal qui a une confor- mation contraire à l'ordre de la nature. — Au fig., ce qui est extrêmement laid, dif- forme. Monstres. MONSTRUEUX, adj. mas. ; au fém., monstrueu- se , qui est d'une conformation contraire à l'ordre delà nature. Prodigieux, excessif dans son genre : tète mouslrueuse , poisson mon- sirueuœ. MONSTRUOSITÉ, subst. féui., caractèro , vice de ce qui est monstrueux. — Plus ordinaire- ment, chose monstrueuse, au propre et au lig. — Toute production , tout animal extraordi- naire. MONT, subst. mas., montagne, avec cette différence que ce dernier mot exprime une masse plus considérable que le premier. — Mont ne se dit guère en prose qu'avec un nom propre : le mont Etna. MONTAGE, subsl. uias., actiou de monlor : le monfagr des bnfoaux. MONTAGNARD. E, subst. et adj., qui habite les montagnes. — Membre du parti de la Monlai^ius dans la Convention. MONTAGNE, subst. fém.. grande masse <]c terre ou de roche for( éhnée au-dessus de la surface de la terre. — Montagne de glace, amas considérable de glaces. — Chaîne de monlatincs, suite de monl(((/nrs. . MONTAGNEUX, adj. mas. ; au fém., monta- gneuse, où il y a beaucoup de montagnes. montant, subst. mas., pièce de bois on de fer qui est i)osée de haut en bas en certains ouvrages de menuiserie et île serrurerie. — Le total, la somme à laquelle se monte un compte. — La tige des plantes. — Ce qu'il y a de sfiiri- tueux dans (piehpie chose : ce tabac a du num- linil. vv MOQ ;]V0 MOMAM, E, adj., qui monte : un bateau numtmU. — Garde montante, qui vient rcleverla troupe qui descend. MONTÉE, subst. fém., lieu qui va en montant. — Action de monter. — Petit escalier. MONTER, V. neut,, se transporter en un lieu plus haut que celui où l'on est. — En musi- que, faire succéder des sons hauts à ceux qui sont bas ou graves. — Se mettre sur... monter à cheval. — S'élaver, en parlant de l'eau, de l'air, du feu, etc. On dit dans le même sens: le rouge lui monte au visage, etc. — La rivière a monté cette année à une telle hauteur ; la cha- leur lui a monté au visage. — Fig., parvenir : monter au faîte des honneurs ; monter au trône ou mieux sur le trône, devenir roi. — Passer à un grade supérieur, à une place plus élevée. — Monter un cheval, être sur un cheval. — Mon- ter une maison, la pourvoir des choses néces- saires. — Monter la garde, être de garde à un poste. — Monter la tête à quelqu'un, lui inspi- rer fortement une résolution. MONTICULE, subst. mas. , très-petite monta- gne; simple élévation de terrain. MONTRE, subst. fém , petite horloge qui se porte ordinairement dans la poche. — Montre à répétition, qui sonne les heures. — Echan- tillon, morceau que l'on montre pour faire ju- ger du reste. — Ce qu'un marchand, un artisan expose devant sa boutique , pour montrer la marchandise dont il trafique ou les choses qu'il f.iit. MOU MONTRER, V. act., indiquer: montrer le che- min à quelqu'un. — Faire voir : il m'a montré son ouvrage. — Faire paraître : montrer âe. l'ardeur, du zèle. — Enseigner : montrer le la- tin, la musique. — Neut.: ce maître montre bien. — Montrer les dénis, faire mine de se dé- fendre, n'avoir pas l'air content. — F\g.:mon- trer les talons, s'enfuir. — Cet habit montre la corde, est si usé qu'on en voit la trame. — Montrer son nez quelque part , se faire voir dans un endroit. MONTUEUX, adj. mas.; au fera, montueuse: un pays montueux, fort inégal, mêlé de plaines et de collines. monture, subst. fém,, bête sur laquelle 'on monte pour aller d'un lieu à un autre. — Dans les départements qui avoisinent l'Espagne , charge d'un mulet , composée de deux balles de marchandises. — Qui veut aller loin ménage sa monture, il ne faut pas aller trop vite en rien, dans la crainte de perdre plutôt que de gagner. — Bois sur lequel sont montés le canon et la platine d'un fusil , d'un pistolet , etc. On le dit à peu près dans le même sens de divers au- tres ouvrages. monument, subst. mas., marque publique qui transmet à la postérité le souvenir de quelque chose de mémorable. — Tombeau. En ce der- nier sens, il est du style soutenu. — Tout ce qui est digne de passer à la postérité : les ou- vrages d'Homère sont les plus beaux monu- ments de l'antiquité. <_0i;eg TB « Monument. (Palais des Beaux-Arts, à l'aris.) MONUMENTAL, E, adj., qui appartient aux mo- numents antiques : statues monumentales. — Qui aie caractère d'un monument. — Au plur. vnàs., monumentaux. MOQUER (.se), V. pron., se railler de.,., en plaisanter. — Mépriser, braver , ne dire, ne faire pas sérieusement : c'est se moquer que de.,. — Faire hors de propos: vous vous mo- quez de sortir par ce mauvais temps. — Se faire moquer de soi, s'exposer aux sarcasmes et aux railleries. — Au passif: les moqueurs sont moqués. MOQUERIE, subst, fém., parole ou action par laquelle on se moque; plaisanterie, raillerie. — Chose absurde , impertinente : c'est une moquerie de... MOQUETTE , subst. fém., étoffe à chaîne et trame de fil , veloutée en laine. On nomme tripe, Idmoquclte unie, dont le velouté est d'une seule couleur. MOQUEUR, subst. et adj. mas, ; au fém. mo- queuse, celui ou celle qui se moque, qui raille, qui ne parle pas sérieusement. — Personne moqueuse. MORAr., E. adj., qui regarde les mœurs ; qui instruit touchant les jnœurs. — Cela est fort moral, renferme une morale fort saine. Assu- rance, certitude ?7?orvi/c , assurance vraisem- MOB MOi\ blable; ccrtilude telle qu'on pcul l'avoir dans ies choses ordinaires de la vie. — Suhst. mas., le moral, disposition morale, tendance au bien ou au mal. MOHALE,subsl.fém., la science, la docirine des mœurs. — Règle des mœurs. — Théorie de la vertu. — i}/o7v//c publique, révélée par la con- science et la raison à tous les honnnes. MoiuLiSEK, V. act., faire des réflexions mo- rales ; en faire naître. — Faire une morale. — Kam., rendre moral ; faire de la morale, des mœurs. MORALiSEun, subst. mas.; moraliseuse, subst. fém., celui, celle qui alï'ecle de parler morale. Style ironique et plaisant. MORALISTE, subst. mas. et adj. des deux gen- res, écrivain qui traite des mœurs. MORALITÉ, subst. fém., réflexion morale. — Sens moral d'une fable. — lîut moral d'un poëme, d'une pièce de théâtre, d'un ouvrage liltéraire. MORCEAU, subst. mas., partie d'une chose bonne à manger et séparée de son tout. Por- tion d'un corps solide et continu : morceau de terre. — Partie d'un ouvrage d'esprit: il y a de beaux morceaux dans ce poëme. — Aimer les bons morceaux, la bonne chère. MORCELER , V. act., diviscr par morceaux : morceler une terre, un héritage. Il ne se dit guère qu'en ces phrases. MORDAiNT, subst. mas., vernis, etc., qui sert à retenir l'or en feuille sur du cuivre, du bronze, etc. — Il se dit des substances qui mor- dent sur les bois, etc. — Au fig., quelqiie chose d'original et de piquant : cet acteur a du mor- dant dans son jeu. MORDANT, E, adj., quï mord : une bète mor- dante, en t. de chasse. — Au fig., qui ronge: un acide mordant. — Piquant , satirique, c'est un esprit mordant ; il a l'humeur mordante ; style mordant. MORDRE, Y. act., scrrcr avec les dents. — Il se dit par extension des oiseaux et même des insectes, quoiqu'ils n'aient point de dents. — Fig. et fam. : mordre à l'hameçon ou à la grappe, écouter avec plaisir une proposition, la recevoir volontiers. MORE et MAURE, subst. mas., habitant de la Mauritanie. MORESQUE, adj. des deux genres, qui a rap- port aux coutumes des Mores. ViThilccluri' niorrsqm". MORFo.NDRE, v. act., causcr un froid qui pé nètre. — Fig., sermuyer ; perdre du temps à attendre, à poursuivre une entreprise. — La pâte se morfond, perd la chaleur qu'elle doil avoir pour faire du bon pain. MORGUE, subst. fém., mine sérieuse où pa- raît de l'orgueil et de la fierté. Il se dit, depuis quelque temps, d'un style à prétention, char- gé de grands mots, etc. — Endroit où l'on ex- pose les corps morts des personnes inconnues, et dont la justice se saisit, jusqu'à ce que quel- qu'un vienne les réclamer. MORIBOND, E, adj. et subst., qui va mourir. — Par extension, qui est malade de langueur. MORIGÉNER , V. aci. , instruire aux bonnes mœurs et corriger les mauvaises. MORILLON, subst. luas., raisin noir. Plusieurs écrivent maurillon. — Sorte de petit canard. MORNE, adj. des deux genres , triste, som- bre. — Temps morne, obscur et couvert. — Couleur morne, sombre et triste. MORS, subst. mas., pièce de métal qui so place dans la bouche du cheval. — Prendre le mors aux dents, se dit d'un cheval devenu fu- rieux et insensible au mors, en .sorte qu'on ne peut plus le gouverner ni le retenir. MORSURE, subst. fém., plaie , meurtristmre, marque faite en mordant. — Au fig., effets de la médisance et de la calomnie. MORT, subst. fém., fin, cessation de la vie. — Etat où l'on meurt , relativement à la cons- cience : il a fait une belle mor^ , une sainte mort. — Mourir de sa belle mort, de mort na- îurelle. — Etre à l'article delà mort, à l'ago- nie. — Être malade à la mort ; être à la mort, être près de mourir. — Arrêt de mort , qui porte la peine de mort. — Mettre à mort , tuer juridiquement. — A la vie, à la mort. loc. adv ()our à toujours, ù tout jamais. — Mort-du\- rats, drogue dont on se sert pour faire mourir les rats. MORT, E, subst., personne morte, corps mort : ensevelir, enterrer les morts; il ne faut point insulter aux morts. MORTALITÉ, subst. féiu., Condition de ce qui est sujet à la mort. — La quantité de gens qui meurent annuellement. MORTEL, subst. et adj. mas,; au fénK mor- telle, après les subst., qui esl sujet à la mort : tous les hommes sont mortels. — Etre l'ennenn mortel de quelqu'un, le haïr profondénjonl. — Les chrétiens appellent péché mortel, le pêche qui donne la «lort à l'àme. MORTIER, subst. mas.,chaux déirenjpéeavec du sable et du ciment. — Par extension, loutt^ liqueur détrempée avec quelque chose (pii l.i rend trop épaisse : c'est du vrai mortier que cette soui)e. — Vase fait de métal, de pieire ou de bois, dans lequel on pile certaines cho ses. Sorte de pièce d'artillerie (jui sert à lan cer des bcunbes. MORTIFIANT, K, adj.. <|ui mortifie en rau.xaiit du chagrin, de la confusion MORTiFirvTioN. subst fém., a<'tinn ^ar la MOT liïS MOU quelle une chose s'altère, se corrompt. (I ne se (lit en ce sens qu'en chirurgie: la morti/iralion (les chairs. — Au plur., austérités. — Humilia- tion, honte, déplaisir qu'on reçoiL .^lORTiFiER, V. act., faire que la viande de- vierine plus tendre , en la laissant quelques jours sans la préparer. MOiiTL-URK, adj. des deux genres, qui con- cerne les morts. — Drap morluaire^ drap que l'on met sur le cercueil, dans les cérémonies lunèhres.^ — Uegistre morluairc, registre où l'on, écrit l'uihumation des corps. MOLCHARi), E, suhst., espiou de police. On dit aussi moiiche. lj!a[; niorluaire. MORuii, subst. féni., poisson de mer du genre du gade, dont la gran(îe pêche se fait au banc de Terre-Neuve. MOSAÏQUE, subst. fém., ouvrage de rapport, oià, par le moyen de petites pierres et de petits morceaux de verre (lifTéremment colorés, on représente des figures, on copie même des ta- bleaux. — Art que ces sortes d'ouvrages pro- duisent. MOSQUÉE, subst. fém., lieu où les Turcs s'as- semblent pour faire leurs prières. MOT, subst. mas., terme, expression. — Mot propre, celui qui convient, qui exprime avec le plus de justesse. — Ce sont des mois vides de sens. MOTEUR, subst. et adj. mas.; au fém., MOTRICE, celui qui donne le mouvement : Dieu est le premier, le souverain moteur de l'uni- vers. MOTIF, subst. mas., ce qui meut, ce qui porte à faire une chose. — En musique , l'idée principale sur laquelle le compositeur déter- inine son sujet et arrange son dessein. MOTION, subst. fém., proposition faite par quelqu'un dans une assemblée. En ce sens , c'est un mot nouveau tiré de l'anglais motion : ïiure une motion. MOTIVER, V. act., apporter les motifs, les raisons d'un avis, d'un jugement, d'une ac- tion. — Servir de motif à.... : telle chose à mo- tivé telle mesure. MOTTE, subst. fém., petit morceau de terre détaché (Ju reste du champ par la charrue ou la bêche. — Terre qui tient aux racines des ar- bres ou des piaules quand on les lève pour les Iran s plan (or.. MouchanJ MOUCHARDER, V. act. et neut., faire le îwéfcier de mouchard. — Ecouter en cachette ce que les personnes disent. MOUCHE, subst, fém., petit insecte. En par- lant du cri de la mouche , on dit qu'elle bour- donne. — Mouche à miel, abeille. — Petit mor- ceau de taffetas noir préparé que les dames se mettent sur le visage. MOUCHER , V. act., ôter le bout du lumignon d'une chandelle , lorsqu'il l'empêche d'é- clairer. MOUCHERON, subst. mas., petite mouche.— Le bout de la mèche d'une chandelle ou d'une bougie qui brûle, et qu'il faut moucher. MoucHETTE, subst. fém., instrument à petit coffre, fait pour moucher une chandelle. MOUCHOIR , subst. mas. linge dont on se serl pour se moucher .— Mouchoir de cou, linge dont les femmes se couvrent le cou. Ou dit aujourd'hui fichu. MOUDRE, V. act., broyer; mettre en poudre par le moyen de la meule : moudre du blé, du riz, des fèves. — Il se dit neut., en parlant du moulin : ce moulin ne moud pas assez menu. MOUE , subst. fém., sorte de mine et de gri- mace que l'on fait en allongeant les deux lè- vres ensemble. — Fam. : faire la moue^ témoi- gner de la mauvaise humeur par son silence et par son air. MOUILLAGE, subst. mas., t. de marine, Unu\ propre pour niouilier, pour joler lancre. *m MOU 3/1.9 MOI MOLiLLE-BOucHE, subst. fém., sorte de poire qui a beaucoup d'eau. MOUILLER, V. act., tremper, humecter; ren- dre moite et humide : mouiller un linge, et iieut. : ce brouillard mouille comme de la .pluie. MOUILLETTE, suhst. fém., trauchc de pain longue et menue, préparée pour tremper dans les œufs à la coque. MOULAGE, subst. mas., carreaux moulés. — La partie du moulin qui sert à faire tourner les meules pour moudre. MOULE, subst. mas., matière qu'on a creusée de manière à donner une forme précise a la cire , au plomb , au bronze. — Subst. fém., espèce de coquillage de forme oblon- gue. MOULER, V. act., jeter en moule, faire couler la matière dans le creux. — Imprimer. — Mouler une statue, etc. MOULEUR, subst. mas., ouvrier qui moule des ouvrages de sculpture. MOULIN, subst. mas., machine à moudre du grain. — Diverses autres machines qui ser- vent à différents ouvrages : moulin à café, pe- tit moulin qui sert à moudre du café. Moulin à venf. MOULINER, V. act., préparer la soie en la fai- sant passer au moulin. MOULINET, subst. mas., autrefois, petit mou- lin. — Aujourd'hui, petite roue d'un moulin à vent. — Tourniquet qui s'applique à la plupart des machines avec lesquelles on élève où l'on tire des fardeaux. MOULU, E, part, passé de moudre, et adj. : or moulu., réduit en très-petites parties. — Fam. : avoir le corps tout moulu, sentir des douleurs par tout le corps. MOULURE, subst. fém., saillie, ornement d'ar- chitecture et de menuiserie , comme astra- gale, quart de fond. MOURANT, E, adj. et subst., qui se meurt. — Au fig. : des yeux mourants , languis- sants. — Subst. , homme ou femme qui se meurt. MOURIR, V. neut., il prend être dans les temps composés : je suis mort ; cesser de vivre , perdre la vie. — Par exagération, souffrir une grande incommodité : mourir de chaud , de froid, de faim, de soif. — Mourir au champ d'honneur, être (ué à Tannée. — Mourir de sa belle mort, de mort naturelle. — Mourir à la [)eine, se donner beaucoup de mal. MousQiiKT, subst. mas., ancienne arme à feu que l'on tirait par le moyen «lune mèche al- lumée et mise sur le serpen! in. MousQi ETAiur. suhst. ni.is.. autrefois, soldai à pied qui portait le mousquet. — Celui qui servait dans une des compagnies à cheval de la maison du roi, appelées les mousque- taires. MOUSQUETON, subst. mas., espèce de fusil dont le canon est plus court que celui des fu- sils ordinaires, et le calibre gros comme celui d'un mousquet, MOUSSE, subst. fém., nom générique d'une famille très-étendue de plantes cryptogames. — Subst. mas., jeune matelot qui sert l'équi- page. MOUSSELINE, subst. fém., toile de coton très- fine et très-claire, ainsi nommée de Mosul, ville d'Asie sur la rive droite du Tigre, d'où les premières toiles de ce genre sont parvenues en Europe. MOUSSER, v. neut., il se dit des liqueurs sur lesquelles il se forme de la mousse : le vin de Champagne mousse beaucoup. MOUSSEUX, adj. mas.; au fém.. mousseuse. qui mousse : vin mousseux , bière mous- seuse. MOUSTACHE, subst. féui.. barbe qu'on lai.<;se au-dessus de la lè\re d'en haut. — Poils que (juelques animaux ont autour de la gueule. — l'ne vieille )uousla(ln\ un vieux uuerrier. MousTiQUK. suhst. luas.. petit insecte' d" Atii- (jue et d'Ainéricpie. du licMue des cousins. Sa pi t MOV 350 M U L qùre, très-douloureuse, laisse sur la peau une tache semblable à celle du pourpre. MOUTARDE, subst. fém., plante extrêmement acre, connue par son usage dans la cuisine , et par l'emploi qu'on en fait dans les cata- plasmes caustiques. On la nomme aussi sé- nevé. MOUTARDIER, subst. mas., petit vase à mettre de la moutarde. -^ Celui qui fait et vend de la moutarde. MOUTON, subst. mas., bélier qu'on engraisse. — Viande de mouton. — Peau de mouton pré- parée. On dit fig., d'un homme qui est d'une humeur douce et traitable : doux comme un mouton. Moutons. MOUTURE, subst. fém., action de moudre le blé. — Salaire que prend le meunier. — Mé- lange de froment, de seigle et d'orge par tiers. MOUVANT, E, adj., qui a la puissance de mou- voir; il ne se dit qu'au fém. : force mouvante. — Qui se déplace ; oii l'on s'enfonce : sable mouvant., terres mouvantes, - MOUVEMENT, subst. mas., transport d'un corps d'un lieu à un autre. — Mouvement perpétuel, mouvement qui, une fois imprimé, persévére- rait toujours le même sans aucun changement, sans augmentation ni diminution. MOUVOIR, V. act., donner du mouvement, re^ muer, faire changer de place. — Au moral, ex- citer, faire agir. — Faire mouvoir., mettre quel- que chose en mouvement. MOYEN, subst. mas., ce qui sert pour parve- nir à quelque fin. — Au plur., richesses, com- modités : connaissez-vous ses moyens? On le dit quelquefois aussi au sing. : il n'a pas le moyen (le faire telle dépense. MOYEN, adj. mas.; au fém., moyenne, qui n'est ni grand ni petit; médiocre. — Qui est en- tre deux extrémités. — Écrire en moi/en, ni gros ni fin, entre les deux. — Terme moyen., parti qui convient le mieux, parce qu'il met tout le monde d'accord. MOYEN-ÂGE , subst. mas., temps depuis Con- i*taulin jusqu'à la renaissance des lettres. — Sans plur. MOYENNANT, prép., au moycn de... — Moyen- nant que... ^ loc. conj., à condition que... MOYEU, subst. mas., partie du milieu do la roue, où Ton emboîte les rais, cl dans le crcMix de laquelle entre l'essieu. MUE, subst. fém., changement de plumage dans les oiseaux , de peau dans les serpents . les vers à soie, etc. — Temps auquel ces chan- gements arrivent. MUER, V. neut., changer naturellement de plumage, en parlant des oiseaux; de peau, en parlant des vers à soie, des serpents; de poil, en parlant du cerf. MUET, subst. et adj. mas.; au fém., muette, qui n'a point l'usage de la parole, ou qui l'a perdu. — Qui ne saurait parler. — En gramni., qui ne se prononce pas ou se prononce faible- ment : ii muet^ e muet. MUFLE, subst. mas., extrémité du museau de certains animaux : mufle de taureau , de lion, de tigre, de léopard. MUGIR, V. neut., crier, en parlant des tau- reaux, des bœufs et des vaches. — Fig., il se dit des vents et des flots : les vents déchaînés mugissent; les flots mugissaient. MUGISSANT, E, adj., qui mugit : un taureau mugissant; et fig., les ondes mugissantes. MUGISSEMENT, subst. mas., le cri naturel du taureau, de la vache, du bœuf. — On dit, au fig.: le mugissement de la mer, des vagues. MUGUET, subst. mas., plante fort agréable, à fleur campaniforme. On l'appelle aussi lis des vallées. MUiD, subst. mas., sorte démesure de grain, de sel, de charbon de plâtre. — Fam. : être gros comme un muid, extrêmement gros. MULÂTRE, subst. et adj. des deux genres, nom qu'on donne dans les Indes aux enfants d'un Nègre et d'une Indienne , ou d'un Indien et d'une Négresse. — Subst., au fém., une mulâ- tresse. MULE, subst. fém., femelle de la nature du mulet. — Pantoufle. Il ne se dit, en parlant des hommes, que de la ponloufle du pape, sur la- quelle est une croix : baiser la mule du pape. MULET, subst. mas., quadrupède domestique engendré d'un cheval et d'une ànesse, ou d'un àne et d'une cavale. MULETIER, subst. mas., celui qui fait métier de conduire des mulets. Miilolior. MUioT, subst. mas , espèce de rat à queue M Li U 35 1 MUS rase et écailleuse, qui vit ordinairement sous terre, dans les champs, dans les bois. MULTIPLICATEUR, subst. uias., nombre par le- quel on en multiplie un autre. Dans une mul- tiplication de sept par quatre, quatre est le mulliplicateur. MULTIPLICATION, subst. fém., augmentation en nombre : la multiplication des hommes. — Règle d'arithm. , par laquelle on répète un nombre autant de fois qu'il y a d'unités dans un nombre donné. MULTIPLIER, V. act., augmenter en nombre : miroirs qui multiplient les objets. — En arithm., répéter un nombre autant de fois qu'il y a d'u- nités dans un autre nombre donné. MULTITUDE, subst. fém., grand nombre de personnes ou de choses : multitude innombra- ble d'hommes, d'animaux, de livres. MUNICIPAL, E, adj., qui appartient à la muni- cipalité : officier municipal. — Garde municipal^ soldat chargé de la police de Paris. MUNICIPALITÉ, subst. fém., corps d'officiers élus par une commune pour gérer son adminis- tration, veiller à la police. — Le lieu où s'as- semblent les officiers municipaux. MUNIFICENCE, subsl. fém., vertu qui porte à faire de grandes libéralités. MCNîK, v. act., pourvoir, fournir de tout ce qui est nécessaire. — se munir, v. pron., se pourvoir de tout ce dont on a besoin MUNITION, subst. fém., provision des choses nécessaires dans une armée, dans une place de guerre. Il ne se dit en ce sens qu'au plur. : munitions de guerre, de bouche. MUNiTioNNAiRE, subst. mas., celui qui a soin des munitions et des vivres d'une armée. — Celui qui les fournit. MUNiTioNNER, V. act., fouruir des munitions, des approvisionnements. MUR, subst. mas., muraille, ouvrage de ma- çonnerie qui renferme quelque espace ou le sépare d'un autre. — Fam. : mettre un homme au pied du mur., le forcer à se décider, à pren- dre un parti. MÛR, E, adj., qui est dans sa maturité; qui est au point d'être cueilli ou mangé. MURAILLE, subst. fém., mur long et considé- rable : cette muraille tombe et menace ruine. MÛRE, subst. fém., fruit du mûrier. — Mûre sauvage, le fruit de la ronce. MIRER, V. act., environner de murailles. — lîoucher par le moyen d'une maçonnerie. MÛRIER, subst. mas., arbre des pays chauds, à fleurs amentacées. La baie qui en forme le fruit s'appelle mûre. MÛRIR, V. act., rendre mûr. — Fig. : l'expé- rience lui a mûri le jugement. — Neut., venir en maturité, au propre et figuré. MURMURE, subst. mas., bruit sourd de plu- sieurs personnes qui parlent en même (em|is. — Plaintes que font en secret des personnes mécontentes. — ^Bruit sourd et léger des eaux et des vents. MURMURER, V. neut., se plaindre sourdement, sans éclater. — Dire quelque chose en srondant, parce qu'on n'est pas satisfait. MUSARD, E, subst. et adj., qui s'arrête, qui s'amuse partout; qui muse. Il est fam. MUSARDER, V. neul., passer le temps à rien faire. MUSC, subst. mas., t. d'hist.nat., mammifère ruminant du genre chevrotin. — Liqueur dont on fait un parfum qui porte le même nom. MUSCADE, subst. fém., noix aromatiquc ; fruit d'un arbre des Indes, assez semblable au pê- cher. — Petite balle de liège qui s'escamolte. MUSCLE, subst, mas., partie charnue et fi- breuse qui est l'organe des parties de l'ani- mal. MUSCLÉ, E, adj., qui a les muscles bien mar- qués. — T. de peinture et de sculpture : cette figure, cette statue est bien musclée. MUSCULAIRE, adj. des deux genres, qui s'in- sère dans les muscles, qui concerne les mus- cles. MUSCAT, adj. mas., qui a une sorte de par- fum. — On dit aussi subst., au mas. : manger du muscat., boire du muscat. MUSE, subst. fém.. chacune des déesses, qui, suivant la fable, présidaient aux arts libéraux. Les anciens en admettaient neuf, etles croyaient filles de Jupiter et de Mnemosyne. MUSEAU, subst. mas., cette partie de la tête du chien et de quelques autres animaux, qui comprend la gueule et le nez. Museau de renard. MUSÉE, subst. mas., lieu destiné h l'étude des beaux-arts, des sciences et des lettres. — Mem- bres d'une société de savants et d'artistes, qui se réunissent dans un musée. — Endroit où sont rassemblés des monuments précieux, le pro- duit des arts ou de la nature. MUSELER, v. act., mettre à un animal une muselière : muscler un chien. — Au fis., empê- cher de parler : on devrait muscler les calom- niateurs. MUSELIÈRE, subst. fém.. bride qui passe sur le nez du cheval et qui est attachée à la têtièie. — Morceau de cuir avec de petits clous qu'on adapte au nez des jeunes poulins. MUSETTE, subst. fém.. instrument de musique M ¥ S 352 MYT champêtre. Ou lui doune le veut avec uu souf- flet qu'on tieutsous l'aisselle. MUSÉUM, subst. mas., chez les anciens, lieu consacré aux Muses. — Chez nous , la même chose que musée. MUSICAL, E, adj., qui appartient à la mu- sique. MUSICIEN, subst. mas.; au fém., musicienne, celui ou celle qui sait la musique , qui ensei- gne la musique, MUSIQUE, subst. fém., science du rapport et de l'accord des sons : savoir la musique , com- poser la musique. MUSQUER, V. act., parfumer avec du musc. MUSULMAN, E, subst. et adj., titre que pren- nent les mahornétans , et qui signifie vrai croyant, qui met toute sa confiance en Dieu. MUTATION, subst. fém., en jurisprudence, changement. — Au plur., révolution dans un état, dans l'air. MUTILATION, subst. fém., amputation ou re- tranchement d'un membre. — Action de celui qui se mutile ou mutile quelque chose. MUTILER, v.act., couper, retrancher quelque membre : mutiler un bras. Il se dit, dans le même sens, des statues. MUTIN, E, subst. et adj., opiniâtre, entêté, obstiné. Il se dit surtout des enfants. — Enclin à la révolte, séditieux. — Visage, air muiin, vif, éveillé, piquant. MUTINERIE, subst. fém., penchant à la révolte, ou la révolte même. — Obstination d'un enfant qui se dépite, qui fait le mutin. MUTISME, subst. mas., état d'une personne muette. MUTUALITÉ, subst. fém., système des compa- gnies mutuelles contre l'incendie. — État de ce qui est mutuel. MUTUEL, adj. mas.; au fém., mutuelle, réci- proque. — Enseignement mutuel, par lequel les élèves s'instruisent l'un l'autre. MYOPE, subst. et adj. des deux genres , celui ou celle qui a la vue fort courte. Il se dit pro- prement de ceux qui, à la difTérence des pres- bytes, voient confusément les objets éloignés, et directement les objets proches. MYOPIE, subst. fém., état des personnes qui ont la vue courte et basse. MYOPisME, subst. mas., état de la myopie. MYRIADE, subst. fém., nombre de dix mille. — Grand nombre indéterminé : des myriades d'atomes. MYRTE, subst. mas., arbrisseau toujours vert du midi de l'Europe. MYSTÈRE, subst. mas., chose cachée et diffi- cile à comprendre. Il se dit particulièrement des choses de la religion, et alors il signifie, dans un sens plus resserré , dogme dont le fond est inaccessible à la raison humaine : les mystères de la foi. Autrefois on jouait les mystères. <• MYSTÉRIEUX, adj. mas. ; au fém., mysté- rieuse, en parlant des choses, qui contient quelque mystère. — En parlant des personnes, qui fait mystère de choses qui n'en valent pas la peine. mystificateur, subst, mas.; au fém., mysti- ficatrice, subst. fém., celui, celle qui a l'art démystifier; qui mystifie. mystification, subst. fém., piège dans le- quel on fait tomber un homme ignorant, vain, peureux et crédule. mystifier, V. act., jouer un tour, faire toni- ber dans un piège. — T. pop. : mystifier quel- qu'un, l'humilier, le rendre ridicule. MYSTIQUE, adj des deux genres, figuré, allé- gorique, en parlant des choses de la religion : sens mystique. MYTHE, subst. mas., trait de la fable, de l'histoire héroïque ou des temps fabuleux. MYTHOLOGIE, subst. fém., scieuce ou expli- cation de la fable, de l'histoire fabuleuse des anciennes divinités du paganisme. MYTHOLOGIQUE, adj. dcs dcux genres, qui apparlient à la mythologie. NAI 353 NAN N, subst. mas., quatorzième lettre el onzième consonne de l'alphabet français. — N. B., qui veut dire nota benè, remarquez bien, s'emploie pour engager le lecteur à faire une attention particulière à ce qu'on va lui dire. NABAB, subst. mas., dans l'Indostan, gouver- neur préposé par |e grand mogol à une ville, à un district. — Nom donné en Angleterre à ceux qui ont fait leur forlun^ aux Indes orien- tales. NABOT, E , subst., t. dc méprîs et ftimilier, qui est de petite taille. NACARAT, subst. mas., couleur d'un rouge clair, entre le cerise et le rose. — Adj. indécl., qui est d'un rouge clair : satin nacarat^ étoffe nacaral. NACELLE, subst. fém., petit bateau. On s'en sert particulièrement dans la poésie. NACRE, subst. fém., c'est , dans certains co- quillages , la partie brillante d'une couleur mêlée d'argent et d'un rouge tendre. — Son écaille préparée. NAGEOIRE, subst. fém., partie du poisson en forme d'aileron, qui lui sert à nager. — Cale- basses, elc, qu'on met sous les bras pour se soutenir sur l'eau, quand on apprend à na- ger. NAGER, v. neut., il se conjugue comme man- ger. Se soutenir sur l'eau par un certain mou- vement du corps. — Par extension, flotter sur l'eau sans aller au fond, en parlant du liège, etc. — Fig. et fara.: nager en grande eau, être dans une grande fortune, ou en passe de la faire. — Nager dans la joie, dans les plaisirs, être rempli de joie, se livrer aux plaisirs. NAGEUR, subst. mas. ; nageuse, subst. fém., celui, celle qui nage. — Batelier qui rame. NAGUÈRE ou NAGuiîRES, dcvaul uuc voycUc ; adv., il n'y a pas longtemps. NAÏADE, subst. fém., myth., nymphe des fon- taines et des rivières. NAÏF, adj. mas.; au fém. naïve, naturel, sans fard, sans artifice : beauté ua'ivc^ grâces nrti:w.s. — En parlant des personnes , ingénu , na- turel, et quelquefois simple et un peu niais. — Subst. mas. : distinguer le ludf ihi boullon. nain, subst. et adj. mas.; au fém. naine, qui est d'une taille beaucoup au-dessous de la mé- diocre : un joli nain., une jolie naine. — Adj.: arbres nains^ qu'on élève en buisson. — Subst. mas., drap anglais, de fme laine d'Espagne. >'ain, NAISSANCE, subst. féui., soitic de l'enfant du sein de sa mère. — Extraction : être de grande, d'illustre naissance. On dit absolument, homme de naissance^ qui a de la naissance. — Fig., commencement : la naissance du monde, d'un état, d'une ville. NAISSANT, E, adj., qui naît; qui commence à paraître. — Qui commence à se fortifier, à se faire connaître. NAÎTRE, V. neut.; il se conjugue avec l'auxi- liaire être. — Venir au monde ; sortir du sein de la mère. — Figur. , conmiencer, prendre origine de...: les affaiics naissent les unes des autres. J'ai vu naitre la fortune de cet homme- — iVajïrc poète, peintre, musicien, etc., avoir de grandes dispositions pour ces arts. N.AïvEiMENT, adv., avcc naïveté. NAÏVETÉ, subst. fém. , ingénuité, simplicité d'une personne qui n'use point de déguise- ment. — Simplicité niaise : voilà une grande naïveté. Il ne |)rend de pluriel que dans ce sens : dire ou faire des naïvcd's. NANAN, subst. mas., mot dont on se sert en parlant aux enfants, pour signifier des frian- dises, des sucreries : vous aurez du Jianati, Il est fam. NANKIN, subst. mas., cotonnade couleur cha- mois, de Chine. — Adj.: couleur iiaithiii. (.> ?s^ À K 35 V i\ A ] NANKiNETTE, subsl. féiii., t. rie conim., Hott't légère de coton. NANTIR, V. act., donner des gages pour assu- rance d'une dette. — Se saisir de quelque bien pour assurance d'une chose due. — Fani., se pourvoir de quelque chose par précaution : il s'est nanti de son manteau. NANTISSEMENT, subst. mas., ce qu'on donne à un créancier pour assurance d'une dette, son inscription sur le registre public pour avoir son recours sur les biens de son débiteur. NAPHTE , suhst. mas., espèce de bitume li- quide, blanchâtre, transparent, léger et inflam- mable. NAPOLÉON, sul)st. niHs. , pièce d'or française de 10 francs, de 20 francs, de 40 francs, de 80 francs , à l'effigie de l'empereur Napoléon. Quand on dit simplement: un napoléon^ c'est 20 francs. Slaluc de Napoléon. NAPPE, subst. fém., linge dont on couvre la lable pour prendre ses repas. — On dit par extension, nappe d'autel , de communion. — V'\g.: nappe d'eau , cj)u(e d'eau qui tond)e en manière de nappe. NAPPEUON, subst. mas., petite nappe , posée sur une grande et qui n'occupe que le milieu d'une table. Il s'enlève au dessert. NARCISSE, subst. mas., plante et fleur dont il y a plusieurs espèces et beaucoup de varié- tés. NARCOTIQUE, adj. (Ics dcux gcurcs, et subst. mas., qui excite l'assoupissement. — Subst. : un narcotique. NARcoTisiviE , subst. mas., t. de médec. , af- fection soporeuse. NAjiGi TE, espèce de subst. fém. — Se moquer de...: dire /<«/7/wc de... — Faire lumjue k.... l'emporter de beaucoup sur... : les vins de Champagne font nargue à tous les autres vins. NARGUER, V. Hct., faire nargue à..., braver avec mépris. Fam., se moquer l'un de l'autre, se tourner en ridicule. NARINE, subst. fém., l'une des deux ouver- tures du nez. NARRATEUR, adj. mas.; au fém., narratrice, celui, celle qui narre. NARRATIF, adj.mas.; au fera., narrative, qui appartient à la narration. NARRATION, subst. fém., récit , narré; avec cette diflférence que narré se dit d'un rapport court et peu imporlant , renfermant un seul fait; et narration., d'un récit plus long et plus considérable. NARRER, V. act., lacouter ; faire le récit d'un fait, d'une action. NASAL, E, adj., qui se prononce du nez. — Au plur. mas., nasals, — Subst. fém. plur., con- sonnes dont l'émission se fait par le moyen du nez. NASALEMENT, adv., avcc uii SOU nasal : ît, dans Océan, doit être prononcé nasalemenl. NASALER, V. act., douncr un son nasal. NASALiTÉ, subst. fém., qualité des voyelles nasale.**, du son nasal. NASEAU, subst. mas., la même chose dans les animaux, particulièrement dans le cheval, que narine dans l'homme. NASILLARD, E, subsl. et adj., qui nasille; qui parle du nez: c'est un nasillard. — Qui vienl du nez : parler d'un ton nasillard. NASiLLARDisE , subst. fém., pronoucialion d'un mot en nasillant. NASILLER, v. ucut., parler du nez. NASiLLONNEMENT, subsl. uias., mauvaisc pro- nonciation du nez. NASiLLONNER, V. ueut. , diminutif de nasil- ler. NAsoNNEMENT, subst. mas., actïon de nason- ner. NASONNER, V. ncut., parler du nez en bé- gayant. NATAL, E, adj., pays, lieu natal., où l'on est né : respirer l'air natal. — Jour natal, jour de la naissance. NATATION, subst. fém., l'exercice où l'art de nager. — École de natation. NATCUEZ, subst. propie mas. plur., nom d'une tribu puissante qui existait dans l'Amérique septentrionale. NATIF, adj. mas.; au fém., native, qui est né en un certain lieu : il est natif ôe Paris. — Ap- porté en naissant: vertu, qusMlê native. NATION, subst. férn., t. collectif, tous les ha- bitants d'un même état, d'un même pays, — Tous ceux d'une môme nation qui se trouvent dans un pays étranger: toute la nation .se ren- dit chez l'ambassadeur. NAT 35") N A V NATIONAL, E, adj.. qiii regarde la ualioii; qui osl de la nation. — Gafde nationale. Au plur. mas., nationaux . NATioNALEMENT, Oilv., d'uHC maiiièie natio- nale. NATioNALisEK, V. act. , Fcndrc national. — Kaire adopter par la nation, se fixer dans une nation; en prendre les mœurs, les habitudes. NATIONALITÉ, subst. fém., Caractère national. — Esprit, amour, union, confraternité natio- nale. — Patriotisme commun à tous. NATIVITÉ, subst. fém., naissance du Sauveur, de la Sainte-Vierge , et de quelques autres saints. La nativité de Jésus-Chrisl. NATTE, subst. fém., tissu de paille ou de jonc, servant à couvrir les planchers, etc. — En pas- sementerie, petit tissu étroit et plat fait de trois brins dorou de soie entrelacés. — Tresse (le cheveux. NATTER, V. act., couvHr de nattes, — Nat- ter les cheveux, les tresser en natte. NATTiEH, subst. mas, : au fém. NATTIEKE, celui, celle qui fait et vend des nattes. NATURALISATION, subst. fém., aclion de natu- raliser. — Acte par lequel un étranger est na- turalisé. — Effet des lettres de naluralité. NATURALISER, V. act., douner à un étranger les mêmes droits, les mêmes privilèges dont Jouissent les naturels du pays. NATURALISME, subst. nias., qualité de ce qui est produit par une cause naturelle; caractère de ce qui est naturel. NATURALISTE, subst. mas., savant qui s'ap- plique à l'étude de l'histoire naturelle, ou qui l'a étudiée. NATURALiTÉ , subsl. fém., état de celui qui est né dans le pays où il habite, ou de celui qui s'y est fait naturaliser. — Droits dont ils jouissent. NATURE, subst. fém., toutes les choses créées ; l'univers tout entier : Dieu est l'auteur et le maître de la nature. NATUREL, adj. mas.; au fém., naturelle, qui appartient à la natme, qui est conforme à Tordre, au cours ordinaire de la nature, (]ui esJ confornte à la nalure de chaqiie es[)èce . de chaque individu : les passions natnn/frs de riiomme. NATUREL, subsl. mas., propriété naturelle. — Tempérament, constitution, complexion. — Inclination, humeur : il y a du naturel dans tout ce quil dit ou fait. NATURELLEMENT, adv., par impulsiou , pro- priété ou principe naturel. — Par les seules forces, par le secours de la nature. NAUFRAGE, subst. mas., perte d'un vaisseau sur mer : faire naufrage; sauver (garantir) du naufrage. Robinson après son naufrage. NAUFRAGÉ, E, subst. et adj., qui a péri par un naufrage. Il se dit des personnes et des choses : un malheureux naufrage; vaisseau. etTets naufragés. NAUFRAGER, v. ueut., faire naufrage. NAUMAcniE, subst. fém., spectacle d'un com- bat naval chez les anciens Romains. — Lieu où se donnait ce spectacle. NAUSÉABOND, E, adj., t. de médec, qui cause des nausées : aliment, remède nauséabond^ odeur nauséabonde. NAUSÉE, subst. fém., envie de vomir, soulè- vement de cœur. NAUTIQUE, adj. des deux genres, qui appar- tient à la navigation : cartes nautiques. — As- tronomie nautique., propre aux navigateurs. NAUTiQUEMENT, adv., d'uuc manière nauti- que; qui a rapport à l'art nautique. NAUTONiER, subst. luas. ; au fém., nauto- MÈRE, celui, celle qui conduit une barque, un navire; style poétique. NAVAL, E, adj , qui appartient à la naviga- tion ; qui concerne les vaisseaux de guerre : combat naval; armée, force, bataille navale. Il n'a point de plur. au mas. NAVET, subst, mas., plante bisannuelle, à fleur cruciforme, de la famille des choux, que l'on cultive dans les champs, et dont la ra- cine, qui prend le nom de la plante, sert d'ali- ment. NAVETTE, subst. fém., i)lanle bisannuelle, qu'on nonniie aussi navet sauvage. — Instru- mcMit de tisserand, avec lequel on lait courir le (il sur le métier. NAviGAïui iTÉ. ^; il «e dii NEC 35G NE G lant des mers que des eaux douces dans les- quelles on peut uaviguer. NAVIGATEUR, subst. el adj. mas., celui qui a fait des voyages de long cours sur mer. — Pi- lote marin expérimenté, qui entend bien la na- vigation, qui l'a étudiée : c'est un excellent navigateur. NAVIGATION, subst. fém., voyage sur mer, sur les fleuves. — Art de naviguer. NAVIGUANT, E, adj., qui navigue. NAVIGUER, V, neut., aller sur mer ou sur les grandes rivières. — De la manière dont un vais- seau va sur mer : ce vaisseau navigue bien. NAVIRE, subst. mas., grand bâtiment dont on se sert sur mer et qu'on fait aller avec des voiles et un gouvernail. NAVRANT, E, adj., très-affligcant : spectacle navrant. NAVRER, V. act., seulement avec le mot cœur., affliger : cela me navre le cœur ; j'en ai le cœur navré. NÉANMOINS, adv., toutcfois, pourtant, cepen- dant. NÉANT, subst. mas., rien, ce qui n'existe pas : Dieu a tiré tout du néant. NÉBULEUX, adj. mas.; au fém., nébuleuse, couvert de nuages : temps, ciel nébuleux. — Fig. : esprit nébuleux, enclin à la mélancolie. — Visage, front nébuleux., sur lequel se pei- gnent l'inquiétude et les soucis. NÉCESSAIRE, adj. des deux genres, dont on ne peut se passer ; il s'est rendu nécessaire dans cette maison. — Infaillible, inévitable : mal né- cessaire. NÉCESSAIREMENT, adv., par un besoin absolu. — Infailliblement. NÉCESSITANT, E, adj., qui nécessite : pauvreté nécessitante. NÉCESSITÉ, subst. fém., chose nécessaire et indispensable : c'est une nécessité de mourir. — Contrainte : ne me réduisez pas à la néces- sité de vous dire des choses désagréables. NÉCESSITER, V. act., obliger, contraindre, ré- duire à la nécessité de faire... NÉCESSITEUX, subst. ctadj. mas.; au fém., né- cessiteuse, pauvre, qui est dans le besoin : {)ersonn'e nécessiteuse. Lu p;i livre petit nécessiteux. nécrologe, subst. fém., livre, registre où l'on marque la date de la mort des évêques el d'autres grands personnages. — Notice sur les morts illustres. NÉCROLOGIE , subst. fém", notice historique sur un mort. NÉCROLOGIQUE, adj. des deux genres, qui appartient à la nécrologie : notice nécrolo- gique. NECROLOGUE, subst. mas., celui qui écrit sur les morts ; auteur de notices nécrologiques. NÉCROMANCIE, subst. fém., l'art prétendu d'é- voquer les morts pour avoir connaissance de l'avenir, NECTAR, subst. mas., myth., le breuvage des dieux. — Fig., vin excellent, liqueur agréable; tout ce qui est considéré comme délicieux au goût. NECTiQUE, adj. des deux genres, se dit d'une espèce de pierre qui surnage facilement. NEF, subst. fém,, autrefois, navire ; il se dit en ce sens dans la poésie marotique et dans le blason. — Moulin à ne/", à eau, construit sur un bateau. — Partie d'une église qui s'étend depuis le portail jusqu'au chœur, NÉFASTE, adj. des deux genres, ce qui est défendu, malheureux. NÈFLE, subst. fém., sorte de fruit qui n'est bon à manger que quand il a été amolli par le temps, après avoir été cueilli. NÉFLIER , subst. mas., arbre de moyenne grandeur, qui produit la nèfle. NÉGATIF, adj. mas.; au fém., négative, qui nie, qui exprime une négation. — Fam. : il a le visage négatif., l'air d'un homme toujours prêt à refuser. négation, subst. fém., action de nier. 11 est opposé à affirmation. NÉGATIVE, subst. fém., proposition qui nie. — Fam., refus : cet homme est fort sur la né- gative, il est accoutumé à refuser ce qu'on lui demande. NÉGATIVEMENT, adV. tive. NÉGLIGÉ, E, part, passé de négliger, et adj., méprisé, oublié. — Qui est sans ornement. — Qui est peu régulier. NÉGLIGENCE, subst. fém., manque de soin et d'application. — Nonchalance. — Négligence de style, fautes légères qui sont plutôt contre les agréments que contre les règles. Il se dit sur- tout au plur. NÉGLIGENT, E, subst. et adj., qui a de !a négligence ; qui a peu de soin. — Noncha- lant. NÉGLIGER , V. act., n'avoir pas soin d'une chose comme on le devrait. — Négliger ses de- voirs, ne pas les remplir exactement. — Ne pas cultiver : négliger son talent. NÉGOCE, subst. mas., commerce, trafic. Il ne se dit guère que du commerce en gros, et il s'étend aux affaires de banque et de marchan- dises. d'une manière néga- m:o 357 N E I NÉGOciADLt:, adj. des deux genres, qui peut se négocier : ces billets, ces effets sont négo- ciables. II ne se dit point des marcliandises. NÉGOCIANT, E, subst. , cclui, celIc qui fait né- goce, qui négocie. Il se dit proprement de celui qui achète et qui vend en gros. NÉGOCIATEUR, subst. mas. ; au fém., négocia- trice, celui qui négocie quelque aCTaire consi- dérable auprès d'un état, d'un prince. — Par extension, personne qui négocie quelque af- faire entre des particuliers. NÉGOCIATION, subst. féiD., l'art et l'action de négocier les affaires publiques. — L'affaire même qu'on traite et qu'on négocie. — En t. de commerce : négociation d'un billet, etc., tra- fic qui s'en fait par les agents de change, les banquiers. NÉGOCIER, V. act, trafiquer; faire négoce. Il ne se dit activement que des effets de banque: négocier des billets, des lettres de change. NÈGRE, subst. mas.; au fém., négresse, nom qu'on donne aux habitants de l'Afrique , du côté de rOcéan; à la différence de ceux du côté de la Méditerranée, qu'on appelle Maures ou Mores. IS Ogre. NÉGRIER, subst, et adj. mas., vaisseau négrier, ou simplement négrier, qui sert à la (raite des nègres. NÉGR0PUILE , subst. mas., ami des nègres, qui désire qu'on abolisse leur esclavage. neige, subst. fém., vapeur aqueuse qui, con- densée par le froid dans la moyenne région de l'air, tombe sur la terre en petits flocons blancs. — Au fig,, blancheur extrême : la neige et les glaces de la vieillesse; \aneige de ses cheveux blancs. neiger, V. unipers. et neut., il neige; il tombe de la neige. — Fig. et fam. : il a neigé sm- sa tête, il a les cheveux blancs. NEIGEUX, adj. mas.; au fém., neigeuse, chargé de neige : temps neigetix, saison nei- geuse. nenni, partie, négat., motdoiitonse sert dans quelques provinces, pour : non, je ne veux pas. — Il n'y a point de nenni, il fiiut qu'on fasse ce qu'on exige. NÉOLOGIE, subst. fém., invention, emploi des mots anciens dans un sens nouveau. NÉoioGKji F, adj. des deux genres, qui con- cerne les mots nouveaux, les expressions hii- j sardées, les phrases extraordinaires : langage néologique. NÉOLOGISME, subst. mas., rechcrclie d'expres- sions nouvelles, de nouveaux mots , de néolo- gie. Il se prend en mauvaise part. NÉoLOGisTE, subsl. mas., qui crée des mots nouveaux, admissibles; qui se sert de la néo- logie. NÉOLOGIE, subst. mas., celui qui, en parlant ou en écrivant, affecte d'employer des termes nouveaux. Il se prend presque toujours en mau- vaise part. NÉOPHYTE, subst. et adj. des deux genres, nouveau converti à la religion chrétienne; qui est nouvellement baptisé. NÉOTHERMES, subst. mas., plur., bains d'eau chaude nouvellement établis. NÉPHRALGiE, subst. fém., t. de méd., douleur de reins. NÉPHRALGiQUE, adj. dcs dcux gcures , t. de méd., de la néphralgie; qui y a rapport. — Subst. mas. : un néphralgique. NERF, subst. mas., espèce de cordons blan- châtres, dans le corps humain, de différentes grosseurs, qui partent du cerveau ou de la moelle de l'épine du dos, et que l'on regarde comme les organes des sensations. — Moins proprement , muscle ou tendon : il s'est foulé un nerf. NERVEUX, adj. mas.; au fém., nerveuse, où il y a beaucoup de nerfs ; fort, vigoureux. — En médecine, le genre nerveux, les nerfs du corps pris collectivement. — Personne nerveuse, qui a les nerfs irritables. nervure, subst. fém., art de nerver, d'ap- pliquer des nerfs. — Passe-poil sur la couture d'un habit. NET, adj. mas.; au fém., nette, qui est sans ordure, propre. — Vide : j'ai trouvé maison nelle , place nette. — Uni, poli, sans tache : cette fille a le teint net; cette glace est bien nette. nettement, adv., avec netteté, avec pro- preté. — Au fig., d'une manière claire et in- telligible; franchement et sans rien dégui- ser. netteté, subst. fém., qualité par laquelle une chose est nette ; propreté. — Fig. : netteté de voix, d'esprit, du style. nettoiement, subst. mas., action de net- tover; enlèvement des boues des rues. NETTOYER, V. act., ôter des ordures; rendre net. — Fig.: nettoijcr la merde corsaires; les chemins de voleurs; ciiasser, exterminer les corsaires, les voleurs. NEUF, nom de nombre indéclinable et des deux genres, trois fois trois. On le dit quelque- fois pour neuvième : le neu\ <\\x mois: Charles neuf. NEUF, subst. mas., la valeur du chilTie 9 : un «<' en- MA 358 NIE core servi ou qui ne sert que depuis peu de (emps : hiibit neuf. IV EUT R ELEMENT, adv., t. de giamni., dans un sens neutre. NEUTRALISATION, subst. fém., acliou de neu- traliser. — Élat, effet de la neulralité. — Traité provisoire de neutralité. NEUTRALISER, v.act., rendre neutre, nul. — Tempérer, niitiger l'efTet d'un principe; le réduire à presque rien : on neutralise un projet en le modifiant. NEUTRALITÉ, subst. fém., état d'une puis- sance , d'une personne qui se lient, qui de- meure neutre entre deux partis : garder, ob- server la neutralité. NEUTRE, adj. des deux genres, qui ne prend point de parti entre une puissance ou des per- sonnes qui ont des intérêts opposés. — Terri- toire neutre^ celui qui appartient à un élat qui garde la neutralité. NEUVAiNE , subst. fém., prières qu'on fait pendant neuf jours. NEUviisME, adj. des deux genres, nom de nombre ordinal : celui qui suit immédiatement le builième. — Il est aussi subst. : vous êtes le neuvième ou la neuvième; il arrivera le neu- vième du mois. NEUVIÈMEMENT, adv., cu neuvième lieu. NEVEU, subst. mas., fils du frère ou de la sœur. — Fam. : neveu à la mode de Breta- gne, fils du cousin germain ou de la cousine germaine. NÉVRALGIE, subst. féui., t. dc méd., douleur des nerfs. NÉVRALGIQUE, adj. des deux genres, t. de méd., qui appartient, qui a rapport à la né- vralgie. NEZ, subst. mas., partie éminente du visage, entre le front et la bouclie, et qui sert à l'odo- rat. — Fam., le visage entier: donner sur le nez à... — Odorat : il a bon nez ; elle a le nez fin. Nez à lunollcs. NEZ-RETROUSSÉ, subst. mas., espèce dc ser- pent. NI, particule conjonctive qui exprime une liaison qui tombe directement sur la négation attribuée aux cboses , pour la leur rendre com- mune. NIAGARA, subst. propre mas., rivière d'Amé- rique, célèbre par la rapidité de son cours et sa cataracle, qui s'étend de vingt lieues et fait trembler la terre. NIAIS , E, subst. et adj., il se dit au propre des oiseaux qui ne sont pas encore sortis du nid. — Fig., simple, qui n'a encore aucun usage du monde. NIAISEMENT, adv., d'uu air niais; d'une façon niaise. NIAISE», v. neut., s'amuser à des niaiseries, à des cboses de rien. NIAISERIE, subst. fém., caractère de ce qui est niais; bagatelle, cbose frivole. NicAiSE, subst. mas., nom propre converti en subst., et qui signifie liomme niais, sans es prit, sans intelligence: jeune liomme timide, qui n'est pas encore dégourdi : c'est un vrai nicaise. NICHE, subst. fém., enfoncement dans l'é- paisseur d'un mur, pour y placer une statue. — Par extension, réduit pratiqué dans un ap- partement pour y mettre un lit, ou dans un jardin pour s'y retirer en particulier. — Tour de malice ou d'espièglerie qu'on fait à quel- qu'un. Peliles slalucs dans des niclus. NICHÉE, subst. fém., nid où il y a plusieurs oiseaux, plusieurs souris. NICHER, V. neut., faire sou nid. — Act., placer eu quelqu'endroit. Fam. NiciiET, subst. mas., œuf qu'on met dans un nid, pour que les poules aillent y pondre. NicHoiR, subst. mas., sorte de cage propre à mettre à couvert des serins. NID, subst. mas., petit logement que se font les oiseaux pour y i)ondre , y faire éclore leurs petits et les y élever. — Fig. et f;im. : il croit avoir trouvé la i)ie au nid^ avoir fait une im- portante découverte. — Il a trouvé un bon nid. un bon établissement. nil:men, subst. pro|)re mas., grand fleuxe de llussie sur lequel rs'apoléon et remi>ereur N ( ) li X)f) NO I Alexniuire eurent une entrevue fameuse en 1807. MER, V. act., dire qu'une chose n'est pas vraie : il nie le l^ait ; et neut. : il nie que cela soit. MPPE, subst. féin.; il se dit tant des lial)ils que des meuhles, et de tout ce qui sert à l'a- justement et à la parure. Son usage le plus or- dinaire est au plur. MPPEH, V. act., fournir de nippes. — se mp- PEH, V. pron., se donner de belles et bonnes choses. NIQUE, subst. fém.; il n'est usité que dans celte locution familière : faire la 7iiquc à..., mépriser, se moquer, ne pas se soucier de... NiTOucHE (sainte-), subst. fém., hypocrite. — Faire la. sainle-nilouchc^ faire semblant de ne vouloir pas d'une chose qu'on brùlc d'envie d'avoir. NiTRE, subst. mas., t. de chim., nitrate de potasse des modernes, composé d'acide nitri- que et de potasse. On l'appelle vulgairement salpêtre. MTRELX, adj. mas.; au fém., nitreuse, qui tient du nitre : terres nilreuses , eaux ni- trcuses. NITRIQUE, adj. des deux genres, t. de chim. : acide nitrique^ acide tiré du nitre, dans lequel le radical est complètement saturé d'oxygène. C'est l'eau-forte du commerce. MTRo-MURiATiQUE, aclj. dcs dcux gcuies, t. de chim., se dit d'un acide qui résulte d'un mé- lange ou d'une combinaison d'acide murialique et d'acide nitrique. NIVEAU, subst. mas., instrument qui sert à faire reconnaître si un plan est horizontal. Il sert aux maçons à dresser leurs ouvrages . aux jardiniers à dresser et à aplanir les al- lées, etc. NIVELER, V. act., mesurer avec le niveau. — Mettre de niveau, égaliser. NivELEUR, subst. mas., celui qui fait profes- sion de niveler. NIVELLEMENT, subst. luas., acliou de niveler : ce nivellement a été fait avec exactitude. NOBLE, adj. des deux genres, qui, par sa nais- sance ou une concession du souverain, est d'un rang au-dessus des autres citoyens. — En par- lant des choses qui ont rapport A la persomie, illustre, distingué, relevé au-dessus des autres choses Jorceau de musique à deux ou quatre voix. — Adj., qui arrive durant la nuit. — Oi:i appartient à la nuit. NOËL, subst. mas., fête do la Nativité do Notre-Scigneur : à Noël, aux fêtes de Noël, et non pas à la Noël. — Cantique spirituel sur la naissance de Jésu.s-Christ. Dans ce sens, il prend l'article et le pluriel : chanter un nr/ël ; ces noëls sont beaux. NOEUD, subst. mas., enlacement d'une chose pliante, conmie ruban, soie, corde, etc. : nœud roulant. NOIR, subst. mas., couleur faite de galle, de couperose, de bois d'Inde et d'autres drogues. — Ce qui est de couleur noire : il porte le noir. — On dit en peinture : ce tableau pousse au noir., prend une teinte noire. NOIR, E, adj., ce qui est de la couleur la plus obscure et la plus opposée au blanc. NOIRÂTRE, adj. des deux genres, qui tire sur le noir. NOIRCEUR, subst. féiii., qualité par laquelle les choses sont noires. — Tache noire : il a des noireeurs au visage. - -Sombre tristesse. NOIRCIR, V. act., rendre noir : noireir une muraille. — Fig-, diffamer. — Attrister : ce spectacle noircit l'esprit. — Aoircir du papier, écrire. NOIRCISSURE, subsl. fém., tache de noir. NOIRE, subst. fém., note de musique qui vaut la moitié d'une blanche. NOisE, subst. fém., querelle, dispute : chei- cherwoiseà quelqu'un. NOISETIER, subst. luas., coudrier; arbre (pii porte des noisettes. NOISETTE, subst. fém., sorte de petite noix que porte le coudrier. — Couleur de nois''lfe. gris qui approche de la couleur de la noi- sette. NOIX, subst. fém., fruit à coque dure et li- gneuse . couverte d'une écale \erle : écale. coquille, zeste, cuisse de noi.v. NOM 3G0 NON NOM, suhst. mas., le terme dont on est con- venu pour désigner une personne ou une chose. — A'om propre, qui ne convient qu'à un seul être, à un seul objet. NOMADE, subst. et adj. des deux genres, er- rant, sans habitation fixe : les Tartares sont des peuples nomades ; c'est un peuple de no- 7nades — Subst. fém., genre d'insectes de l'or- dre des hyménoptères. NOMBRE, subst. mas., unité, collection, as- semblage d'unités, de choses de même espèce. — Quantité indéterminée : un grand nombre^ un petit nombre^ un nombre infini de... NOMBRER, V. act., en arilhm., exprimer un nombre marqué par un certain assemblage de chiffres. — Compter, supputer combien il y a d'unités dans un nombre. NOMBREUSEMENT, adv., en grand nombre. NOMBREUX, adj. mas.; au fém., nombreuse, qui est en grand nombre. NOMBRIL, subst. mas., espèce de nœud qui lie les intestins, et qui paraît presque au nji- lieu du ventre. NOMENCLATEUR, subst. mas., classe d'écri- vains botanistes qui ne se sont occupés qu'à établir les différentes nomenclatures des plantes. NOMENCLATURE , subst. fém. , métliodc qui assigne aux divers objets de l'histoire na- turelle les noms qui peuvent servir à les diffé- rencier. NOMENCLATURER, v. act., ranger, classer par ordre, suivant un certain système, d'après leurs noms. NOMINAL, E, adj. ; on se sert de ce mot lors- que, pour recueillir les avis des membres d'une assemblée, ou pour s'assurer qu'ils sont pré- sents, on les appelle par leur nom : appel no- minal. NOMINATIF, subst. mas.,t. de giamm.,le su- jet de la proposition ; le nom ou le pronom au- quel se rapporte l'action ou l'état exprimé par le verbe. NOMINATIF, adj. mas.; au fém., nominative, qui dénomme, qui contient des noms : état nominatif, NOMINATION, subst. fém., action par laquelle on nomme à quelque bénéfice , à quelque charge. — Droit de nommer à... — Avec les adj. possessifs , il se dit passivement de celui qui est nommé : depuis sa nomination à ce béné- fice, etc. NOMMÉ, E, part, passé de nommer^ et adj., à qui l'on a donné un nom. — Celui ou celle dont on a fait mention. — Présenté pour quelque ciiarge, ou, anciennement, pour quelque béné- fice. NOMMÉMENT, adv., Spécialement; en dési- gnant parle nom. NOMMER, V. act., donner, imposer un nom. — Dire le nom d'une personne , d'une chose : nommer des complices. — Nommer d'office, choisir des experts, des arbitres, des défen seurs. NOMOGRAPHE, subst. mas., celui qui compose ou qui recueille des traités sur les lois. NOMOGRAPHiE , subst. fém. , traité sur les lois. NOMOLOGiE, subst, fém., traité des lois. NON, particule négative opposée à oui; re- doublée, elle donne plus de force au discours : non, non, il n'y consentira jamais. NONAGÉNAIRE, subst. et adj. des deux genres, qui est âgé de quatre-vingt-dix ans. — Subs^, un nonagénaire. NONAGÉsiME, subst. mas. et adj. des deux genres, t. d'astron., le nonagésime, le point de l'écliptique éloigné de quatre-vingt-dix degrés des points où l'écliptique coupe l'horizon. NONANTE, adj. des deux genres et nom de nombre indéclinable. On dit aujourd'hui qua- tre-vingt-dix. — Quart de nonante, instrument qui représente un quart de cercle divisé en quatre-vingt-dix degrés. NON- AVENU, E, adj., qui ne remplit pas sa destination; qui est nul : écrit non-avenu. NONCE, subst. mas., ambassadeur du pape. — En Pologne, député des provinces auv diètes. NONCHALAMMENT, adv., avcc nonchalauce , mollesse ou abandon. NONCHALANCE, subst. fém., négligence, indo- lence, mollesse ou abandon. NONCHALANT, E, subst. et adj., négligenf; celui, celle qui, par paresse ou par mollesse, ne se donne pas les soins nécessaires : les noji- chalants ou les personnes nonchalantes sont souvent victimes de leur indifférence. NONCIATURE, subst. fém., emploi, charge de nonce du pape. — Pays sur lequel s'étend sa ju- ridiction. NON-coNFORMisTE , subst. et adj. des deux genres; en Angleterre , celui, celle qui ne pro- fesse pas la rehgion anglicane. — Au plur., non-conformistes. NON-coNFORMiTÉ, subst. fém., défaut de con- formité. — Sans plur. NON-ExisTENCE, subst. fém., manque d'exi- stence. NON-INTERVENTION, subst. fém., iuaction for- cée de toute puissance qui pourrait intervenir dans les affaires d'un état voisin. NONOBSTANT, prép., malgré, sans avoir égard a. ... NON-PAIEMENT, subst. mas., défaut de paie- ment. NON-PAIR, E, adj., impair. NON-PAREIL, adj. mas.; au fém., non-pareille, sans pareil, sans égal. non-prix, subst. mas., non-valeur; ce der- nier nom est plus usité. NON-RÉsiDENCE, subst, fém., abscuce du lieu où l'on devrait résider. iNOT :'I(j1 NOl NON-RÉUSSITE, subst. fém., manque de réus- site. NON-SENS, subst. mas., phrase qui n'offre au- cun sens. — Absence de jugement ; ses effets. NON-SUCCÈS, subst. mas., manque de succès. NON-VALEUR, subst. fém., manque de valeur. II se dit d'une terre qui ne rapporte pas ce qu'elle devrait rapporter, et des impositions qu'on ne peut lever. NON-VENTE, subst. fém., ce qui n'a pas été vendu, quand on devait espérer faire une bonne vente : voilà trois jours de suite de non-vente^ depuis trois jours nous n'avons rien vendu. NORD, subst. mas., septentrion, le côté du monde opposé au midi. — Etats situés du côté du nord : se voir maître du nord. — Le vent du nord. NORMAL, E, adj., qui dirige, qui règle ; ensei- gnement normal. — Ecole normale .^ école d'a- près laquelle on forme à l'art d'enseigner des jeunes gens appelés à être professeurs. NORMAND, E, subst. ct adj., de Normandie. — Peu sincère, ambigu. NOTA, subst. mas., il se dit d'une marque qu'on met à la marge d'un livre : mettez là un nota. — Nota benè, mots latins qui signifient notez bien, remarquez bien. NOTABILITÉ, subst. fém., qualité de ce qui est notable. NOTABLE, adj. des deux genres, remarquable, considérable. — Subst. mas., on appelle ainsi les personnes les plus remarquables d'une ville, d'un état. NOTABLEMENT, adv., grandement, extrême- ment. NOTAIRE, subst. mas., officier public qui re- çoit et qui passe les contrats et autres actes volontaires. — Prov. : c'est comme si le notaire y avait passé , se dit d'une chose sur la- quelle on peut compter en toute assurance. NOTARIAL, E, adj., qui concerne le notariat, les notaires; qui appartient au notariat: charge, fonction notariale. NOTARIAT, subst. mas., office, fonction de no- taire. NOTARIÉ, E, adj. et part, passé de notarié: acte notarié^ passé par-devant notaire. NOTARiER, V. act., passer un acte, un con- trat par-devant notaire. NOTE, subst. fém., marque qu'on fait en quel- que endroit d'un livre. — Remarque, espèce de commentaire sur quelque endroit d'un écrit NOTER, V. act., marquer, remarquer, faire une note, une remarque : j'ai noté ce passage dans mon livre. NOTICE , subst. fém., extrait raisonné d'un livre. On le dit surtout des manuscrits. — No- tice historique, biographique, recueil, ou plutôl article d'histoire, ou concernant la vie d'un par 11 (M) lier. NOTIFICATION, subst. fém., action, acte par lequel on notifie. NOTIFIER, V. act., faire savoir dans les for- mes juridiques ou reçues. NOTION, subst. fém., connaissance, idée qu'on a d'une chose. NOTOIRE, adj. des deux genres, connu , ma- nifeste. NOTOIREMENT, ad v. , manifestement, NOTORIÉTÉ, subst. fém., évidence d'une chose de fait généralement reconnue. — Actes de notoriété, actes passés devant notaire, dans lesquels des témoins suppléent aux preuves par écrit. NOTRE, adj. possessif singulier des deux genres , il répond au pron. personnel nous. Qui nous appartient : rîofre livre. — Au plur., nos. NÔTRE (le), adj possessif et subst, mas., ce qui est à nous : défendons le nôtre. — Les nôtres^ au plur., ceux de notre parti, de notre compa- gnie, nos soldats. NOUÉ, E,part. passé de ?ioieer, et adj. — Pièce de théâtre bien ou mal nouée., dont l'intrigue est bien ou mal menée. nouer, V. act., lier en faisant un nœud : nouer un ruban, des jarretières, — En parlant des fruits , passer de l'état de fleur à celui de fruit : les poires commencent à se nouer. noueux, adj., mas.; au fém., noueuse, qui a des nœuds, en parlant du bois. NOUGAT, subst. mas., espèce de gâteau fait d'amandes ou de noix au caramel. NOUILLE, subst. fém., pâte d'Allemagne, très-nourrissante, faite en forme de ruban. NOURRI, E, part, passé de nourrir., et adj. — Homme bien nourri, gros et gras. — Etre mal nourri. NOURRICE, subst. fém., femme qui allaite un enfant qui n'est pas le sien : c'est sa nour- rice. Nourrice avec son nourrisson. NouRRiCERiE, subst. fém.. lieu où l'on élève des vers à soie, NOURRICIER, adj. mas.; au fém.. nourricièri:, qui nourrit, qui opère la initrition, qui se ré- pand en substance : suc nourricier. nourrir, v. art., en parlnnl des personne> , k6 NOD '^•"»'> ')\)j. Ml) ctilreleuir d'aiiiiients : les enfants doivent nourrir leurs pères et leurs mères dans le be- soin. — Allaiter un enfant. subst. ma?., t. d'économie ru- NOLRRISSAGE raie, surtout en usage dans cette phrase : 7iour- rissage des bestiaux, pour dire, le soin et la manière de nourrir et d'élever les bes- tiaux. NOURRISSANT, E, adj., qui nourrit beau- coup. NOURRissELR, subst. mas., qui nourrit des vaches, des ànesses ; qui fait commerce de leur lait. NOURRISSON , subst. mas. , l'enfant qu'on nourrit. NOURRITURE, subst. fém., ce qui nourrit; aliment, au propre et au fig. : l'esprit, comme le corps , a besoin de nourriture. — Action de nourrir un enfant. — Temps pendant lequel on le nourrit. NOUS, pron. de la première pers. plur. et des deux genres, de moi ou je. — Il se dit des per- sonnes et des choses personnifiées : nous di- sons, nous voulons. NOUVEAU , NOUVEL, adj. mas. ; au fém., nou- velle , qui commence d'être ou de paraître : vin, fruit nouveau; nouveau dessein; nouvel an. — La saison nouvelle, le printemps. — Le nouveau monde, l'Amérique. NOUVEAU-DÉBARQUÉ , subst. mas., peisonuo nouvellement arrivée de la province. NouvEAU-AiARiÊ, subst. mas., homme nouvel- lement marié. NOUVEAU-NÉ, subst. mas., qui ne s'emploie jamais au fém.; on dit d'une fille même : le nouveau-né^ enfant nouvellement né. NOUVEAUTÉ, subst. fém., qualité de ce qui est nouveau. — Chose nouvelle. En ce sens, ii se dit plus souvent au plur. : être amateur de nouveautés. NOUVEAU-VENU, subst. mas., qui est arrivé tout récemment. NOUVELLE, subst. fém., le premier avis qu'on reçoit d'une chose arrivée récemment. — Etre à la source des nouvelles , auprès de ceux qui reçoivent les premiers avis. NOUVELLE-MARIÉE, subst. fém., femme nou- Tcllement mariée. Nouvelle-mariée. NOUVELLEMENT , adv., depuis peu : de la crème nouvellement faite, faite depuis peu. NOUVELLISTE, subst. mas., celui qui est cu- rieux de savoir des nouvelles et aime à en dé- biter. NOVATEUR, subst. mas. ; au fém., novatricu, celui, celle qui innove, qui introduit quelquîî nouveauté. — L'artisan des innovations. NOVATION, subst. fém., t. de droit, change-' ment de titre; transmutation d'un contrat en un autre qui déroge au premier, et qui change l'hypothèque. NOVEMBRE, subst. mas., le onzième mois de Tannée. NOVICIAT, subst. mas., état des novices avant qu'ils fassent profession. — Fig., apprentis- sage qu'on fait de quelque art, de quelque pro- fession. NOYAU, subst. mas., partie dure et ligneuse . renfermée au milieu de certains fruits et qui en contient la semence. — Eau de noyau., liqueur faite avec les noyaux de fruit. NOYÉ, E, part, passé de noyer, et adj., qui est mort dans l'eau. — Fig., abîmé, perdu sans ressource. NOYER, subst. mas., grand arbre à fleurs amenlacées, qui porte des noix. — Une table de noyer, en noyer, faite de bois de noyer. NOYER, V. act., faire périr dans l'eau ou dans quelque autre liqueur. — Inonder : les pluies ont noyé la campagne. NU, E, adj., qui n'est point vêtu, recouvert, voilé : il était nu; il avait la jambe, la tête nue. — Par extension, on le dit des choses : épée nue., hors du fourreau. NU, subst. mas., personne qui n'a pas le moyen d'avoir des habits : vêtir les nus. NUAGE, subst. mas., amas de vapeurs éle- vées en l'air, et qui, réunies, se rendent visi- sibles. NUAGEUX, adj. mas.; au fém., nuageuse : un ciel nuageux, couvert de nuages.» — T. de la- pidaire, il se dit au fém. de pierres précieuse.'^ dont la transparence est terne en plusieurs en- droits. NUANCE, subst. fém., augmentation ou dimi- nution insensible d'une même couleur, en pas- sant par degrés de l'obscur au clair et du clair à l'obscur. NUANCER , V. act., assortir différentes cou- leur.=. NUBILE, adj. des deux genres, qui a l'âge in- diqué par la nature, ou requis par la loi, pour se marier. Il se dit principalement des jeunes filles. — Age nubile, âge où les jeunes filles sont en état de se marier. NUBiLiTÉ, subst. fém., état de celui ou de celle qui est nubile. NUDiPÈDE , adj. des deux genres^ qui va pieds nus : il y a beaucoup de sauvages nudi- pèdes. NUDITÉ, subst. fém., état d'une personne qui est nue, qui est sans vêtement. — En t. de peinture, figure nue. Use dit ordinairement au plur. : ce peintre se plaît à faire (]esnudités. N L M 3{i;^ N L M NUE, subst. fém, nuée, nuage: l'éclair qui sort de la nue. — Fig.: élever une personne, une action jusqu'aux nues , la louer excessive- ment. NUÉE, subst. fém., nue, nuage épais et som- bre. — Fig., multitude de personnes , d'oi- seaux, etc., qui vont par troupes : une nuée de barbares; une nuée de corbeaux, de saute- relles. NUEMENT, adv., d'une manière nue. — Sans déguisement. NUER, V. act., assortir des couleurs dans des ouvrages de laine ou de soie. Nuancer se dit plus ordinairement. NUIRE, V. neut., porter dommage; faire tort; faire obstacle; incommoder. Il se dit des per- sonnes et des choses : cet homme peut vous nuire. NUISIBLE, adj. des deux genres, qui peut nuire ou qui nuit. NUIT, subst. fém., espace de temj)s que le soleil est sous notre horizon. — IJonnc nuil. sou- hait qu'on se fait en quittant les personnes avec lesquelles on a passé la soirée. ^ ''l'/TîîoP^'' l'ne visile peiuianl la nuil. NuiTA-MiMENT, adv., style familier, de nuit; à la nuit; il s'en alla nuilamment. NUL, adj. mas.; au fém., nulle, aucun, pas un. — Crédit nul^ talent m//, sans crédit, sans talent. — Qui est de nulle valeur, en parlant des actes, des contrats. nullement, adv., en aucune manière. NULLITÉ, subst. fém., défaut de forme, qui rend un acte nul, de nulle valeur. NUMÉRAIRE, adj. dcs deux genres, valeur numéraire., valeur fictive dans les espèces. — Subst. mas., argent comptant ; espèces son- nantes. NUMÉRAL, E.adj ,qui nLuqucquclquc iioudirc: adj. numéral. — 1, V. \, F. ('. I> . M. sont i'es lettres numérales dans les chilTres romains : I vaut un: v, cinq; x, dix: l. cinquante: c, cent; d, cinq cents; .m, mille. NUMÉRATEUR, subst. luas.. c'ost Ic chillVe su- l>érieur d'une fraction, c'est-à-dire: le nomhrc placé au-dessus de la ligne de division. NUMÉRATION, subst. fém.. on arithmétique, art de prononcer, d'écriri' . (roxprimor un nombre quelconque ou une suite de nomhres. NUMÉRIQUE, adj. des deux conros. qui appar- tient aux nond)ros, qui se fait avec (k\s nom- bres : calcul, opération. rap|H)rt numérique. NUMÉRIQUEMENT, a(lv.,en iioml.re exact. NUMÉRO, subst. mas., nombre du chiiVre mis sur un ballot. — Grossonr. lonuueur. finesse . NUP Wk NYM qualité de certaines marchandises : dôunez- aïoi des épingles, du papier de tel numéro. NUMÉROTAGE, subst. mas., ordre dans lequel on numérote : numérotage d'une maison, d'un carton, d'un livre. NUMÉROTER, V. act., coter, mettre le numéro sur quelque chose. NUMISMATE, subst. mas., qui étudie, connaît et décrit les médailles, la numismatique. NUMISMATIQUE, adj. dcs deux genres, qui a rapport aux médailles antiques.-^ Science nu- mismatique, ou la numismatique^ subst. fém. : science des médailles. nu-propriéTaire , subst. des deux genres, . de jurispr., qui a la propriété d'une chose , sans la jouissance, par opposition à usufruitier, qui jouit, au contraire, de la chose, sans en être propriétaire.. nue-propriété, subst. fém., t. de jurispr., possession d'une chose dont un autre a l'usu- fruit. NUPTIAL, E, adj., qui appartient aux noces, au mariage. NUQUE, subst. fém., creux qui est entre la tête et le chignon du cou ; le derrière du cou , sous l'occiput. NUTATION, subst. fém., balancement, t.d'ast. NUTRITIF, adj. mas.; au fém., nutritive, qui nourrit , qui sert d'aliment. — La vie nu- tritive , la digestion , la respiration et la cir- culation. NUTRITION, subst. fém., fonction naturelle par laquelle le suc nourricier est converti en notre propre substance. — On dit aussi : la nu- trition des plantes, des végétaux. NYMPHE, subst. fera., t. de myth., divinité. OBL 365 OBS o,.subst. mas,, la quinzième lettre de I'al- pliabet, et la quatrième des voyelles : mi grand ; un petit o ,• former un o, arrondir un o. — Zéro dans les chiffres. — La lettre o est quel- quefois muette : dans les trois mots paon, faon^ taon (ville), que l'on prononce : pan^ fan, Lan. OASIS, subst. fém,, îles verdoyantes. OBÉIR, v. neut. , se soumettre aux ordres de..., et les exécuter: obéir aux lois; il faut obéir à ses supérieurs. — En parlant des cho- ses : céder, plier: ce fer obéit soas le mar- teau. OBÉISSANCE, subst. fém., action de celui qui obéit. — Il se dit pour autorité, domination, dans cette phrase : être, vivre, se ranger sous l'obéissance d'un souverain OBÉISSANT, E, adj., qui obéit, —Soumis, do- cile : c'est une âme obéissante. — Fig., souple, qui cède, qui se plie aisément : du bois, du cuir obéissant. OBÉLISQUE, subst. iTias., soYtc de pyramide étroite et longue, faite d'une seule pierre, éle- vée pour servir de monument public. OBÉRÉ, E, part. pass, de obérer, et adj., en- detté, accablé de dettes. OBÉRER, V. act., endetter. Il est surtout usité au participe. OBÉSITÉ, subst. fém., excès d'embonpoint. — Mg., se dit de l'esprit, lourd, épais. OBJECTER, V. act., faire une objection ; oppo- ser une difficulté à une proposition, à un rai- sonnement: on lui objecta telle raison. — Re- procher : objecter il quelqu'un la corruption de ses mœurs. OBJECTION, subst. fém. , difficulté qu'ou op- pose à une proposition, à une demande, etc. OBJET, subst. mas., ce qui s'offre à la vue, à l'esprit. — Sujet d'une passion, d'une action : objet de pitié, de crainte, etc. OBLIGATION, subst. féui. , engagement qu'iiu- pose le devoir : remplir \es obffg((liouii do son état. — Faire honneur à ses obligations, payer ses deMcs, acquiller ses cngauemeiils. OBLIGATOIRE, adj. dcs dcux genres, qui a la force d'obliger : clause obligatoire. OBLIGÉ, E, subst. et adj., qui a reçu un bon office ; qui a obligation à quelqu'un : je suis vo- tre obligé., je vous remercie du service que vous m'avez rendu. — .Je vous suis obligé de vos soins, je vous suis redevable. — Subst. mas., acte entre un apprenti et un maître. OBLIGEANCE, subsl. fém., disposîtiou, pen- chant à obliger. OBLIGEANT, E, adj., officicux ; qui aime à obhger, à faire plaisir. OBLIGER, V. act., engager par quelque acte. — Imprimer obligation ; forcer : votre devoir vous oblige à cela ; cette nouvelle Vobligea d'aban- donner sou entreprise. — Rendre service : vous m'obligerez infiniment. OBLIQUE, adj. des deux genres, qui est de biais; qui n'est pas perpendiculaire. — Au fig. , détourné , frauduleux : moyens , voies obliques. Kegard oblique. OBLIQUEMENT, adv. , de biais; d'une manière oblique. — Au fig., frauduleusement. — Indirec- tement. OBLIQUITÉ, subst. fém., eu math., inclinaison d'une ligne, d'une surface sur une autre. OBLITÉRATION, subst. fém., t. de pathol., se (lit de l'abolition d'un sens, d'une faculté in- tellectuelle. OBLITÉRER, V. act. ct ucut., cfTacer insensi- blement en laissant des traces : inscription oblitérée. OBLONG, adj. mas.; au fém., oblongue, qui est beaucoup plus long que large. obole, subst. fém.; autrefois, en France, très-petite monnaie de cuivre valant la moitié d'un denier tournois. On dit encore prov. : je n'en donnerais pas une obole., pas le moindre prix. OBSCUR, E, adj, sombre, ténébreux, qui n'est pas éclairé : lieu, antre obscur. — Qui est moins clair, moins vif: couleur obscure, bleu obscur. — Fig., qui n'est pas bien clair, bien intelliiii- » l)le : livre, discours, passage, terme obscur. OBSCURANT, subst. uias., mot nouveau. 11 sert à désigner les ennonns des lumières et de la philosophie, qui voudraient [)roscrire rexercice (le la raison |)armi les hommes, cl rcplonuer h* uenre humain dans l'état de stupidité des siècles de superstition et d'iunoranre OB s 31)6 OCC OBSCURANTISME, subst. Hias., SGcte , syslèiiio des obscurants. OBSCURCIR, V. act., rendre obscur. — Au fig., diminuer, ternir la gloire, l'éclat. — On dit aussi fig. : les passions obscurcissent l'entende- ment. OBSCURCISSEMENT, subst. mas., aifaiblissement de la lumière. — Etat d'une chose obscurcie, au propre et au fig. OBSCURÉMENT, adv., avec obscurité. OBSCURITÉ, subst. fém., privation de la lu- mière : Y obscurité de la nuit. — Fig. : Y obscurité des temps, le peu de connaissance qu'on en a ; l'obscurité de l'avenir, l'ignorance où l'on est de l'avenir. OBSÉDER, V. act., être assidu auprès de quel- qu'un pour se rendre maître de son esprit, et quelquefois pour empêcher que d'autres ne l'approchent. Il se prend toujours en mauvaise part. — Etre à charge. — Obséder quelqu'un, le fatiguer par importunité. OBSÈQUES, subst. fém. plur., funérailles pom- peuses. OBSÉQUIEUSEMENT, adv., avec beaucoup de respect. OBSÉQUIEUX, adj. mas.; au fém., obsé- quieuse, plein d'égards et de déférence : poli- tesse obséquieuse. obséquiosité, subst. fém., qualité, caractère de l'être obséquieux. OBSERVANCE, subst. fém.. règle, statut, cou- tume. OBSERVATEUR, subst. mas.*, au fém., obser- vatrice, celui, celle qui observe, qui accom- plit ce qui lui est prescrit par quelque loi. — On dit adj. : esprit observateur^ attention obser- vatrice. observation, subst. fém., action d'observer tous les objets naturels; observation des lois, des règles , des préceptes d'un art. — Etre en observation, se tenir dans un lieu d'où l'on o!)- serve tout ce qui se passe. observatoire, subst. mas., édifice destiné aux observations astronomiancs. I'll astronome à son obscrvaluirc OBSERVER, V. act., considérer avec ap[)lica- lion : observer lo cours dos astres. Hcniar quer : j'ai observé que... En ce sens, on ne dit point o65ert)er- à quelqu'un, mais faire observer à quelqu'un. OBSESSION, subst. fém., état d'une personne qu'on croit obsédée du malin esprit. — Fig., ac- tion d'une personne qui en obsède une autre; état de la personne obsédée. OBSTACLE, subst. mas., CO qui empêche qu'une chose ne se fasse, ne réussisse : faire ou mettre obstacle à... OBSTINATION, subst. fém., opiniâtreté. — Trop grand attachement à son opinion. OBSTINÉ , E, part, passé de obstiner, et adj., opiniâtre : un enfant obstiné. — Rhume obstiné, qu'on ne peut faire cesser. — Subst., personne obstinée ; un petit obstiné. OBSTINÉMENT, adv., avec obstination. OBSTINER, V. act., rendre opiniâtre. — s'ob- stiner, V. pron., s'opiniàtrer. obstruction, subst. fém., t. de médec, engorgement, embarras qui se forme dans les vaisseaux, dans les conduits du corps de l'animal. obstruer, V. act., interposer un obstacle, un passage. — Causer de l'obstruction ; boucher les conduits naturels. OBTEMPÉRER, V. ueut., cu t. de palais, ce qu'obéir signifie en tern»es ordinaires. OBTENIR, V. act., faire en sorte, par ses priè- res, par ses sollicitations auprès de quelqu'un, qu'il accorde ce qu'on lui demande. — Obtenir un jugement, parvenir à avoir un jugement qu'on poursuivait. OBTUS, E, adj.; en géom., angle obtus, plus grand qu'un angle droit ou de quatre-vingt-dix degrés. — Au fig. : esprit obtus, qui a peu de pénétration, qui a de la difficulté à concevoir. — Sens obtus, dont les perceptions manquent de vivacité, de netteté. Ci; piolii lornici un aiiglc ub.us. OBUS, subst. mas., petite bombe sans anse. OBUsiER , subst. m-îs. , espèce de mortier monté sur un alTùt à roues, qui se tire horizon- îalement. C'est à tort qu'on le nomme aussi obus. OCCASION, subst. fém., la conjoncture des temps, des lieux, propre pour quelque chose : attendre, ménager, saisir, manquer {'occasion. On dit sans article : prendre occasion de..., pour.... occAsiONEL, adj. mas.; au fém., occasion elle, qui rloniie occasion : cause nrrasiimrllr. OCT lUu OEIL occAsiuNEU, V. act., donner occasion, douutM lieu. occLLTE, adj. des deux genres, caché, dont la cause est inconnue : cause, qualité occulte. OCCUPANT, E, subst. cladj., qui occupe, qui s'empare , qui se met en possession : premier occupant. — A\oué occupant., t. de prat., consti- tué pour l'instruction d'un procès. occi'PATiON, subst. fém., action d'occuper. — Affaire à laquelle on est occupé. — Donner de V occupation., causer de la peine, de l'embarras, des affaires. r"^ . La lecture esL une occupalion agréable. occiPÉ, E, part, passé de occuper., et adj. : c'est un homme fort occupé., qui a beaucouj^ d'occupation. occiPER, V. act., tenir, remplir, en parlant d'un espace de lieu ou de temps : cela occupe trop de place; ce rapport a occupé toute la séance. OCCURRENCE, subst. fém., rencontre, conjonc- ture, occasion. occuRRENT, E, adj., qul survient : les cas oc- currents; les affaires occurrentes. OCÉAN, subst. mas., la grande mer qui envi- ronne toute la terre. ocHRE, subst. fém., mélange de terre et de fer à divers degrés d'oxydation : ochre jaune , ochre rouge. ocHREUx, adj. mas.; au fém., ochreuse, de la nature ou de la couleur de l'ochre. OCTAVE, subst. fém., les huit jours pendant lesquels on célèbre certaines fêtes. — En mu- sique, ton éloigné d'un autre de huit degrés, les deux extrémités comprises. — Octave dimi- nuée, intervalle d'octave affaibli d'un demi-ton, comme de fa dièse à fa naturel ; de si naturel à si bémol. OCTOGÉNAIRE, adj. dcs deux genres, qui a quatre-vingts ans. — Il est aussi subst. : c'est un, une octoijcnaire . OCTOGONE, subst. mas., qui a huit angles et huit côtés. — Adj. des deux genres : figure oc- togone. OCTROI, subst. mas., droit que [laient certai- nes denrées à leur entrée dans uiip ville. — Bu- reau oii l'on paie ce droit, OCTROYER, V. act., concéder, accorder. OCULISTE, subst. et adj. mas., celui qui fait profession de traiter les maladies des yeux. — Adj. : chirurgien-ocw/ùfe. ODE, subst. fém., poème lyrique, divisé en strophes ou stances qui ont le même nombre de vers et la même mesure. ODÉON, subst, mas,, édifice destiné, chez les anciens, à la répétition de la musique qui de- vait être chantée sur le théâtre. ODEUR, subst. fém., sensation produite par l'impression que certains corps font sur l'odorat, — Au fig., réputation : mourir en odeur de sainteté ; elle est en bonne, en mauvaise odeur dans le monde. ODIEUSEMENT, adv., d'uDc manière odieuse. ODIEUX, adj. mas.; au fém., odieuse, haïssa- ble; qui excite la haine, l'indignation. — Subst. mas., ce qu'il y a d'odieux : Vodieux d'une ac- tion. — Un homme méchant, pervers, dange- reux, intolérant, est. odieux. ODONTALGiE, subst. fém., t. de chir., douleur de dents. ODONTALGiQUE, adj. dcsdcux genres ; remède odontaUjique^ propre à calmer les douleurs des dents. ODORANT, E, adj., qui répand une bonne odeur. Il n'est guère usité qu'en poésie, à la différence d'odoriférant , qui est plus propre à la prose. ODORAT, subst. mas., celui des cinq sens qui a pour objet la perception des odeurs. ODORER , V. act., ressentir une impression par le moyen de l'odorat, ^lot substitué à celui de sentir, pour éviter toute équivoque. ODORIFÉRANT, E, adj.. qui a une agréable odeur. ODORiFÈRE, adj. des deux genres, qui pro- duit ou répand une odeur agréable : plante odorifère. OEIL, subst. mas., l'organe de la vue : le globe, le fond, la cavité, le blanc, la prunelle, le coin de Vœil. — On dit au plur. yeux. OF.il OFF 368 OFF OEiL-DE-BOEUF, subst. mas., genre de plantes à fleurs conjointes. — Nom historique d'une des salles du palais de Versailles. OEILLADE, subst. fém., regard, coup-d'œil : jeter une œillade^ des œillades. OEILLÈRE, subst. fém., petit vase dans lequel on baigne l'œil. — Petit morceau de cuir attaché à la bride d'un cheval de carrosse, qui lui cou- vre et lui garantit l'œil. OEILLET, subst. mBs., plante vivace cultivée partout, et connue par la beauté et l'odeur de ses fleurs. — Fleur de cette plante. — Petit trou pour passer un lacet. OEILLETON, subst. mas., rejeton, marcotte d'œillet. — Rejeton d'artichaut. OEILLETTE , subst. fém. , nom vulgaire du pavot cultivé et de l'huile qu'on retire de ses graines. OEiLLETERiE, subst. fém., lieu planté d'œil- lets : il a beaucoup d'œillets dans son œillet- terie. OENOLOGIE, subst. fém., art de faire le vin. — Traité, ouvrage sur l'art de faire et de conserver le vin. OENOLOGIQUE, adj. dcs deux genres, qui ap- partient, qui est relatif à l'œnologie. OENOLOGiSTE, subst. mas., celui qui écrit sur l'art de faire et de conserver le vin. OENOMÈTRE , subst. mas. , instrument pour mesurer le degré de force ou de qualité du vin. OESOPHAGE , subst. mas., canal membraneux qui conduit les aliments depuis la bouche jus- que dans l'estomac. OEUF, subst. mas., corps organique que pon- dent la poule et l'oiseau femelle, et qu'ils cou- vent. — lise dit, par extension, des poissons, des fourmis, des tortues. OEuvÉ, E, adj.; il se dit des poissons qui ont des œufs : carpe œuvée^ hareng œuvé. OEUVRE, subst. fém., ce qui est produit par quelque agent; ouvrage. — Mettre en œuvre, employer. — Banc destiné pour lesmarguilliers. — Production d'esprit. Il ne se dit guère qu'au plur. : œuvres de Racine, etc., le recueil de leurs ouvrages. — Action morale et chrétienne : bonne œuvre ^ œuvre méritoire, œuvre pie, œuvre de charité. — Payer la mam-d' œuvre, le travail fait. — Au plur., des chefs-d'œwi^r^. Un tableau est une œuvre d'art. OEUVRE, subst. mas., la pierre philosophale. Les alchimistes l'appellent le grand œuvre. — Recueil de toutes les estampes d'un graveur. — Ouvrage d'un musicien. OFFENSANT, E, adj., choquaut, injurieux. OFFENSE, subst. fém., injure de fait ou de parole. — En matière de religion , faute , péché. OFFENSÉ, E, adj. et subst., celui, celle qui a reçu une offense , à qui l'on fait une injus- tice. OFFENSER, V. act., faire une offense. — Offen- ser Dieu, violer ses commandements. — Fig., blesser : ce coup lui a offensé le cerveau. — Il n'y a que la vérité qui offense; les reproches sensibles sont ceux qu'on a mérités. OFFENSEUR, subst. mas. ; au fém., offen- SEUSE, celui, celle qui offense. OFF 369 0(iK OKFEiNsiF, adj. mas.; auléui., offensive, qui attaque, qui oireiise : armes offensives, ligue offensive^ armes, ligue pour atiaquer. OFFENSIVE, adj. fém., en t. de guerre, atta- que : lîoii-seulemeiit il est sur la défensive , il va même jusqu'à Voffensive. OFFENSIVEMENT, adv. , d'uiie manière ofTensivc. OFFERT, E, part, passé de offrir^ et adj., pré- senté. OFFERTE, Subst. fém., ou OFFERTOIRE, SUbst. mas., partie de la messe dans laquelle le prê- tre oflfre à Dieu du pain et du vin. OFFICE, subst. mas., devoir : il est de Voffîce d'un magistrat, d'un père, etc. — Assistance, service. En ce sens, il ne s'emploie au plur. qu'avec boos ou mauvais, et au sing., qu'avec la préposition de : accordez-moi vos bons offices auprès de... — Faire quelque cbose (V office^ de son propre mouvement. OFFICE, subst. fém., lieu dans une grande maison où l'on prépare tout ce que l'on sert siu table pour le fruit; où l'on garde le linge, la vaisselle. — Art de préparer ce que l'on sert sur table pour le fruit : il entend bien l'office. OFFICIANT, E, subst. et adj., celui qui officie à l'église. OFFICIEL, adj. mas.; au fém., officielle, pu- blié, déclaré constant par l'autorité. — Nouvelle officielle^ publiée parle gouvernement. OFFICIELLEMENT, adv., d'uuc manière offi- cielle. officier, subst. mas., celui qui a un office, une charge. — Celui quia un grade militaire, soit sur terre, soit sur mer. — Officier de la Légion-d'Honneur, le second rang dans ce grade, après celui de chevalier. — Les offiricrs- généraux. — Officier de santé, médecin, clii- rurgien, Officier de cnirassiers. OFFICIER, V. neut., faire l'office divin à lé- glise. — Dans un sens plus restreint, célébrer une grand'messe, ou présider à l'office divin. OFFICIEUSEMENT, adv., d'une manière offi- cieuse, obligeante. OFFICIEUX, adj. mas.; au fém., officieuse, qui est porlé à rendre service, obligeant. — Subst. : faire Vofficieux^ l'empressé. OFFICINAL, E, adj., t. de pbarm. : composi- tions officinales^ qui se trouvent toutes compo- sées cbez les apothicaires, par opposition aux compositions magistrales, qu'on ne prépare que d'après l'ordonnance du médecin. OFFICINE, subst. fém., dans remplacement d'un pharmacien, partie où il vend ses prépa- rations et ses médicamcnls. OFFRANDE, subst. fém., dou que l'on oflVe à Dieu. — Cérémonie par laquelle le prêtre, avant et après rolferloire, reçoit les offrandes des fidèles. OFFRE, subsJ. foin., aciiniv d'ollVir : faire f>//;ï' de... — Ce que Ton offre : j'acceplc votre o/// v, vos offres. OFFRIR, V. act., présenter une chose à quel- qu'un. — Proposer de donner, de faire .. — Of- frir le clioix des armes à son ennemi, lui en laisser le clioix. — Offrir à Dieu ses maux, ses pertes, les souffrir pour l'amour de Dieu. — s'offrir, V. pron., se présenter, se proposer : s'offrir pour quelqu'un. OFFUSQUER, V. act., cmpêchcr de voir : ôlo/- vous de devant moi, vous m'offusquez la vue. — Empêcher d'être vu : ces arbres offusquent votre maison. — Empêcher devoir en éblouis- sant : le soleil inoffusquelcs yeux. OGIVE, subst. fém.. t. d'archit., arceau qsi passe au-dedans d'imo voûte, d'un angle à l'an- lic, en forme d'arête. OGNON, subst. mas., plante potagère bisan- nuelle très-connue par son usage dans les cni sines. 0'i<>ii ( : :ni OP A lioiM a .lu|)ituM(^n E. adj. ressive. OPPRIMER, V. act. , par abus d'autorité. OPPROBRE , subst. mas. atTronl. OPTATIF, adj. mas.; au fém. optative, ce qui exprime le souhait. OPTER, V. neut., choisir entre plusieurs cho- ses qu'oïl ne peut avoir ensemble. OPTICIEN, subst. mas.; au fém. opticienne, celui qui est versé dans l'optique. — Celui qui fait des instruments d'optique. OPTIMÈ, adv., mot emprunté du latin, qui si- gnifie : fort bien, très-bien. OPTIMISME, subst. mas., système des philo- sophes qui prétendent que le mieux possible est dans tout ce qui est et ce qui arrive. OPTIMISTE, subst. et adj. des deux genres, partisan de l'optimisme. OPTION, subst. fém. , pouvoir d'opter : donner, avoir ro]9^/on de... — Action d'opter: faire op- tion. OPTIQUE, subst. fém,, proprement, science de la vision directe, c'est-à-dire de la vision des objets par des rayons qui ne sont ni rom- pus ni réfléchis. — Dans un sens plus étendu, science de la vision en général. OPTIQUE, adj. des deux genres, qui concerne la vue, qui y a rapport, qui y sert : le nerf op- tique. — Cône optique. — Axe optique. — Ver- res optiques, verres convexes ou concaves, qui, réunissant ou écartant les rayons, sont propres à rendre la vue meilleure , ou à la conser- ver. — Rayons optiques, ceux qui terminent une pyramide ou un triangle optique. — En as- tron., inégalité optique, inégalité apparente dans le mouvement des planètes. — Lieu op- liqtie d'une étoile, le point du cieloii elle nous j)araît être. — Illusions optiques., toutes les er- reurs oil notre vue nous fait tomber sur la dis- lance apparente des corps, sur leur figure, etc. Optique. OPULEMMENT, adv., avcc opulence. OPULENCE, subsl. féui.. aboudancc de biens. OPULENT, E, adj., riche, dans ropuloncc. OPUSCULE, subst. mas., petit ouvrage. Il ne se dit qu'en matière de science et de littérature. OR, subst. mas., métal jaune, le plus pré- cieux, le plus ductile et le plus pesant de tous. — Monnaie d'or: payer en or. — Fig. , ri- chesse, opulence: l'or supplée souvent la beau- té. — il se dit poétiquement de certaines choses jaunes et brillantes: l'or de ses cheveux: Vor (les moissons. OR, particule conjonctive qui sert à lier un discours à un autre : or., pour revenir à ce que nous disons. ORACLE, subst. mas., réponse que les païens s'imaginaient recevoir de leurs dieux. — Le dieu qui rendait l'oracle. ORAGE, subst. mas., tempête , grosse pluie mêlée d'éclairs et de tonnerre. — Fig., mal- iieur dont on est menacé : conjurer, dissiper, laisser passer V orage. — Agitation des senti- ments : Vorage des passions. Orage. ORAGEUX, adj. mas.; au fém. orageuse, qui cause de l'orage : vent orageux. — Qui est su- jet aux orages : mer orageuse. — Oii il arrive ordinairement des orages : temps orageux ; sai- son orageuse. — Séance orageuse., discussion orageuse, troublée par des querelles, des em- portements. ORAISON , subst. fém., en grammaire , les parties iVoraison, du discours. — Prière adres- sée à Dieu et aux saints. On ne le dit guère que des prières particulières de l'office divin, excepté dans V Oraison dominicale, le Pater noster. ORAL, E, adj., qui se transmet de bouche en bouche: loi orale, tradition orale. ORANG, subst. mas., espèce de singe dont la tête est arrondie connue celle de rhomme. ORANGE, subst. fém., fruit à pépin de couleur jaune doré, et qui a beaucoup de jus. ORANGÉ, E, adj., de couleur d'orange. C'est la seconde des couleurs primitives, en com- mençant par le rouge. — SubsL mas., la cou- leur d'orange. ORAGEADE, sulist. fém., boissou faite avec du jus d'orange, du sucre et de l'eau. ORANGER, subsl. uKis.. aibic oriiziiKiire de la Chine, cultivé et naturalisé dans le nndi (h* l'Europe. ORANGER, subst. mas.: au fém.. okangèke. relui, <'clle qui >ond «les oranges. R C :nY OKI) ouAMJEHiE, subîjt. lém , eiuiroil d'un jardin où l'on place des orangers. — Lieu où on les serre pendant l'hiver. OUANG-OUTANG, subst. mas., nom (pie Ton donne, aux Indes orientales, à riiornnie sau- vage ou des bois, espèce de grand singe. Oraiig-oaUuig. ORANVEUT, subsl. luas., t. d'hist. nat., espèce de merle que I'ofi trouve au Sénégal. ORATEUR, subst. uias., honune qui compose et prononce des discours d'éloquence : orateur sacré, prédicateur. — Celui qui a la parole dans une ast^emblée. — En parlant d'une femme comme d'un homme, on dit orateur. ORATOIRE, subst. mas., petit lieu dans une maison destiné pour prier Dieu. ORAToi REMENT, adv. , d'uuc manière ora- toire. ORATORIO, subst. mas.; mot emprunté de l'i- talien. Espèce de petit drame, écrit en latin ou en langue vulgaire, fait pour être mis en mu- sique, et dont les sujets sont ordinairement ti- rés de l'histoire sainte : l'opéra de Moïse est un magnifique oratorio. ORBE, subst. mas., t. d'astron., espace que parcourt une planète dans son cours. ORBicuLAiRE, adj. des deux genres , qui est de figure ronde et sphérique. ORBicuLAiREMENT, adv., en rond. ORBiTAiRE, adj. des deux genres, t. d'anat., qui est relatif à l'orbite: les trous orlntaires. ORBITE, subst. féin., en astron., la route, le chemin que décrit une planète par son mou- vement propre. — Eu anat., la cavité dans la- (pielle l'œil est placé. OH ÇA, loc. interj., particule ([ui sort pour exciter, pour rap[)eler l'attention. ORcuESTRATioN, subst. fém., toute la musi- que qui est composée , et qui s'exécute par leur moyen pour les instruments de l'or- chestre. ORCUESTRE, sid)st. mas. — Dans îe Ihéàtrc artisans, les laboureurs, les jardiniers, etc., se servent pour travailler. OUTILLÉ, E, part, passé de outiller^ et adj.: être bien ou mal oulillê^ avoir de bons ou de mauvais outils. OUTILLER, y. act., garnir d'outils. OUTRAGE, subst. uias., injure atroce de fait ou de parole. — Faire outrage à la raison, dé- raisonner. OUTRAGEANT, E, adj., qui outrage. 11 ne se dit que des choses. OUTRAGER, V. act., offcuser cruellement. — Faire outrage. OUTRAGEUSEMENT, adv., avcc outragB ; d'une manière outrageuse. — A outrance. ouTRAGEux, adj. mas.; au fém., outrageuse, qui fait outrage, tort ou injure. Il se dit des choses et des personnes. outrance (rt), loc. adv., à la rigueur, avec violence, jusqu'à l'excès. — Combat à outrance: anciennement , duel qui ne devait se termi- ner que par la mort de l'un des deux combat- tants. OUTRE, subst. fém., peau de bouc préparée et cousue pour y mettre quelque liqueur, ou (ju on remplit de vent. OUTRE, prép. et adv.. au-delà : les guerres iVoufre-iwQr ; la nuit l'empêcha de passer outre. — Par-dessus : owfrc|cela, outre la somme |uo- mise; outre ce que je viens de dire. OUTRÉ, E, part, passé de outrer, et adj . fa- tigué : cheval outré. — Fxagéré : pensée, sen- timents (»» tl un louillel de j)apier ou parchemin. — L'écriture route- nue dans la paye ; les trois premières payes de son li>re sont admirables. PAGE, subst. mas., enfant d'honneur qu'on met auprès des rois, des princes, etc. ^age. PAGINATION, subst. fém. , série de numéro- tage des pages d'un livre. PAGINER, V. act., numéroter les pages d'un livre. PAGODE, subst. fém., temple des Indiens ido- lâtres. — A la Chine, les pagodes sont des édi- fices élevés et circulaires , employés à dilfé- rents usages , mais jamais à aucun culte reli- gieux. — On dit fam.: il remue la tète comme une pagode. — Ce n'est qu'une pagode, qu'une personne d'un caractère insignifiant. — Mon- naie d'or qui a cours dans l'Iude , à peu près pourneuf livres tournois, ou huit francs qua- tre-vingt-neuf centimes. PAIE, subst. fém., solde qu'on donne aux gens de guerre. — Salaire. PAIEMENT ou PAÎMENT, ce qui se donne pour acquitter une dette ou une obligation. — Ac- tion de payer. — Termes dans lesquels on paie. PAÏEN, subst. et adj. mas.; au fém., païenne, adorateur des faux dieux; idolâtre. Il ne se dit guère aujourd'hui que des anciens peuples, et par opposition à chrétien. — Jurer conime un païen., jurer continuellement. paillasse, subst. fém., amas de paille ren- fermée dans un sac de toile pour servir à un lit. — Ce sac de toile lui-même: il faut remplir cette paillasse, y mettre de la paille. PAILLASSE , subst. UKis. , plat houlloii . (pli. dans les troupes de charlatans, danseurs de corde, etc., contrefait ridiculement le jeu ou les tours de force de ses camarades. PAILLASSON , subst. uKis., pctitc piècc de natte en paille, en sparte, etc.. placée à la porte «l'un a|>pin teiiieiit pour s'essuyer le- pieds. p\iiLE, subst lém., le tu>aiMlu l>lc. du >ei gle, de l'orge, lorsque le sraiu en e>l deinn- P A I 382 PAL PAiLLEH, subst. mas,, cour d'une ferme où il y a des pailles, des grains : chapon de pailler^ et par abréviation, chapon-pa^7/er. PAiLLET, adj. mas., \mpaillet, vin rouge peu chargé de couleur, et en quelque sorte de cou- leur de paille. PAILLETTE, subst. fém., petit grain , petite parcelle d'or qu'on trouve parmi les sables de quelques rivières. PAIN, subst. mas., aliment fait de farine pé- trie et cuite au four. pain-d'épices, subst. mas., composé de miel, de fleur de seigle et des quatre épices , qu'on fait cuire au four. — Au plur. , des pains-d'é- pices. PAIR, subst. mas.: au fém., pairesse, duc et pair; la cour despairs. Aujourd'hui, c'est un membre de la haute chambre législative insti- tuée par Louis XVIIl, sous le titre de Chambre des Pairs. PAIRE, subst. fém., couple d'animaux , de choses de même espèce qui vont ensemlîle : une paire de pigeons, de souliers, de gants, de pistolets. Une paire de pislolcis. PAiRiii, subst. fém., dignité de pair. Il se dit même du domaine auquel la dignité est atta- chée. PAISIBLE, adj. des deux genres, qui aime la paix : qui est d'humeur douce et tranquille. U se dit des hommes et des animaux. PAISIBLEMENT, adv., saus trouble, d'une ma- nière paisible et tranquille. PAÎTRE, V. act. et neut., manger. Il ne se dit proprement que des animaux qui broutent l'herbe : les moutons qui paissent l'herbe ; et neutralement : mener , faire pailre des mou- tons, des chevaux. — • Prov., envoyer paiïre quelqu'un, l'envoyer promener , le renvoyer avec mépris. PAIX, subst. fém. — État d'un peuple qui n'est point en guerre. — Concorde dans les fa- milles, etc. — Réconciliation : ils ont fait la paix. — Faire sa paix, rentrer dans les bonnes grâces d'un protecteur, etc. PAIX ! interjection dont on se sert pour qu'on fasse silence : paix là ! paix donc ! PAL, subst. mas., pieu aiguisé par un bout : le supplice du jjat. PALADIN, subst. mas., chevalier errant qui va cherchant des aventures, les occasions de si- gnaler sa valeur, etc. ; seigneur qui veut pas- ser pour brave et pour galant. PALAIS, subst. mas. , bâtiment convenable pour loger un roi ou un prince. Palais de J(isli(i\ I>AL .38:^ J» AL PALANQUIN, subst. luas., eii t. (le inar., pctil palan. — Dans les Indes, sorlc de chaise ou plutôt de lit de repos, dans lequel les person- nes de haut rang se font porter sur les épaules des hommes. PALATIN, subst. et adj. mas,; au fém., pala- tine, autrefois, en Allemagne, électeur laïc qui avait ses États sur le Rhin. On le nommait aus- si comte Palatin du Rhin. Sa famille était ap- pelée maison p«/afme. C'est aujourd'hui le roi de Bavière. palatinat, subst. mas., dignité de palatin. — Etats de l'électeur palatin, sur le Rhin, etc. — En Pologne, chaque province s'appelle pa- kitinal. palatine, subst. fém., fourrure, ou ornement de fourrure que les femmes mettent sur leur cou : cette femme a une belle 'palatine. pâle, adj. des deux genres, qui a de la pâ- leur. — En parlant des couleurs, qui n'est pas vif, qui est peu chargé : du bleu pâle. — En parlant du style d'un ouvrage littéraire, qui est sans intérêt, qui manque de brillant : la poésie est pâle. PALEFRENIER , subst. mas. , valel qui panse les chevaux. PALEFROI, subst. mas., cheval de parade sur lequel les princes, etc., faisaient leur en- trée. PALÉOGRAPHE, subst. mas., qui s'adonne à la paléographie. PALÉOGRAPHIE, subst. fém., art de déchiffrer les écriture anciennes. PALÉOGRAPHiQtJE, adj. dcs deux genres, qui a rapport, qui est relatif à la paléographie. palet, subst. mas., morceau de métal, de pierre, ou de tuile, plat, rond et uni, dont on se sert pour jouer. paletot, subst. mas., habit-veste. palette, subst. fém. , petite planche fort mince, sur laquelle les peintres mettent et mê- lent leurs couleurs : charger sa.palclte^ y éten- dre ses couleurs. PÂLEUR, subst. fém., certaine couleur tirant sur un blanc fade, qui vient souvent de mala- die, et qui parait sur le visage. PALIER, subst. mas., plate-forme sur un es- calier. — Palier de comnuinication, celui qui se trouve sur une même direction, au même étage. PALINODIE, subst. fém., chez les anciens, poëme qui contenait une rétractation en fa- veur de la personne que le poète avait ofl'en- sée. — Eig., désaveu, rétractation de ce qu'on a dit. Il ne s'emploie qu'avec chanter : on l'a contraint de chanter la palinodie, de se ré- tracter. PÂLIR, V. neut., devenir pâle. — Pùlir sur les livres, étudier sans cesse. — Son étoile pâ- lit, son bonheur, son crédit diminue. — Act., rendre pâle. PALISSADE, su' st. féiH. , laug de palis ou de pieux pointus et plantés tout droils , près à près, pour la défense d'un poste, d'un retran- chement. — Un des pieux de la palissade. PALissADER, v. act., cntourcr une fortifica- tion de palissades. — Dresser des palissades dans un jardin. PALISSAGE, subst. mas., action de palisser; ses elTets. PALISSANDRE, OU PALIXANDRE , SUbst. maS.. bois violet et odorant, propre à le marquete- rie. PÂLISSANT, E, adj. , qui pàlit, qui devient pâle. PALISSER, V. act., attacher à des pieux ou pa- lis contre une muraille les branches des ar- bres qu'on veut mettre en espaWev : palisser des pêchers, etc. PALLADIUM, subst. mas., objet auquel, chez les anciens, une ville, un empire attachait sa durée. — Par extension, appui, garantie: la loi est le palladium de la justice. PALLiATEUR , subst. ct adj. mas. ; au fém., PALLiATRiCE, qui pallie. PALLIATIF, adj. mas. ; au fém., palliative, qui ne guérit qu'en apparence; qui adoucit le mal, mais qui ne le guérit pas. — On dit aussi subst. au mas.: \m palliatifs au propre et au fier PALLIATION, subst. fém. , action de pallier une faute, etc.; couleur adroite et favorable qu'on lui donne. — Adoucissement. pallier, V. act., déguiser, excuser, donner un jour favorable à une chose qui est mau- vaise. — En parlant d'un mal, ne le guérir qu'en apparence. PALMA-cHRisTi, subst. mas. , ricin: sa graine donne une huile purgative, et son éeorce brû- lée sent le musc. — Au plur. , des palma- christi. PALME, subst. fém., petite branche de pal- mier. — Eig., victoire, avantage, soit à la guerre, soit dans une dispute littéraire, etc.: remporter la palme. — La palme du martyre, la mort que les martyrs ont soufferte. PALMÉ, E, part. pass, de palmer, et adj. so dit. en t. d'hist. nat. , des pieds des oiseaux dont les doigts sont unis par une membrane, et qui ressend)lent à une main ouverte: en bot., d'une feuille ilivisée en lobes profonds. réunis à leur base , et imitant les doigis d'une main ouverte. Li' canard a los pioils palnu^s. PAN SSÏ PAN PALMIER, subst. mas., genre nombreux d'ar- l)res ou d'arbrisseaux, qui portent des dattes. PALMIPÈDE, subst. mas. et adj. des deux gen- res, famille d'oiseaux qui ont les pieds palmés. — Adj . , oiseaux palmipèdes. PALONNiER, subst. mas., pièce du train d'un carrosse, jointe au train de devant par un an- neau de fer. On dit aussi palonneau. PALPABLE, adj. des deux genres, qui se fait sentir au toucher. — Fig., sensible à l'esprit, clair, facile à comprendre. PALPABLEMEiNT , adv., d'uHC manière pal- pable. PALPÉ, E, part. pass, de palper. PALPER, V. act., toucher doucement avec la main, manier. PALPITANT, E, adj., qui palpite. PALPITATION, subst. fém., mouvement déré- glé et inégal du cœur. PALPITER, V. neut., avoir des palpitations. — Se mouvoir d'un mouvement inégal et fré- quent : la paupière , le cœur lui palpite — Avoir encore quelque mouvement, en parlant des parties intérieures des animaux fraîche- ment tués. PALTOQUET, sul)st. mas., t. de mépris et pop., homme grossier, paysan. PÂMÉ, E, part, passé de pâmer, et adj.; se dit, en t. de blason, d'un poisson qui a la gueule béante. PÂMER, v. neut., tomber en pâmoison , en dé- faillance. — Par exagération , pâmer ou mieux se pâmer de rire, de joie ; rire à pâmer. PAMOISON, subst. fém., défaillance; évanouis- sement. PAMPELUNE, subst. propre fém., ville d'Espa- gne, chef-lieu de laprov. du même nom, roy. de Navarre. PAMPHLET , subst. mas., tiré de l'anglais; brochure. Il se dit le plus souvent dans le style critique. PAMPHLETIER OU PAMPHLÉTAIRE, SUbst. lliaS. , auteur de pamphlets. PAMPRK, subst. mas., branche de vigne avec ses feuilles, — En architecture , branche de vigne dont on décore les colonnes torses. PAN, subst. mas., partie considérable d'un vêtement, d'une étoflfe de meuble : le pan d'une robe; les pans d'un manteau. — Par exten- sion, partie d'un mur: un pan de murailles. — Pan coupé , surface qui sert d'angle , contre deux p«îi-5 de mur. — Pan de bois, assem- blage de charpente dont on remplit un vide de maçonnerie. — Subst. propre mas., myth., fils (le Dœmogorgon, dieu des campagnes , des îroupeaux de toutes espèces , et particulière- ment des bergers. PANACÉE, subst. fém., dans la mythologie, «me des divinités delà médecine, fdled'Escu- lape et d'Epione ou Lampétie. — En médec, remède universel. On donne aussi ce nom à quelques préparations. PANACHE, subst. Hias., asseiublagc de plumes dont on ombrage un casque , etc. — Mélange de couleurs dans une fleur. PANACHÉ, E, part. pass, de panacher, et adj., il se dit des (leurs qui sont nuancées de diffé- rentes couleurs : œillet p«nac/i VAV 381) PAO PA>TO(iR.4i>HE, subst. iiuis., iiistrumeiU pour copier mécaniquement, et sans savoir le osition avancée contre l'opinion commune. PARAGE, subst. mas,, autrefois, extraction, qualité : dame de haut parage. — Etendue de mer, que l'on désigne par quelque terme qui fasse connaître l'endroit dont on veut parler : les parages du banc de Terre-Neuve, ce banc et ses environs. — Contrée, pays : que vient-il faire dans nos parages? PARAGRAMME, subst. mas., fautc de gram- maire, faute d'orthographe. — Erreur dans l'ar- rangement des lettres; faute d'impression. PARAGRAPHE, subst. mas., petite section d'un chapitre, d'un discours. — 11 se dit par exten- sion de la manière dont la science est traitée : il y a d'excellents paragraphes dans ce cha- pitre. PARAGUAY-ROUX, subst. mas., t. de pharm., spécifique nouvellement inventé contre les maux de dents, qui est à peu près comme le paraguay-dentifrice, le baume ou l'eau de Pa- raguay."^ PARAÎTRE, V. neut., briller, se faire remar- quer : les jeunes gens aiment à paraitre. — Sembler. En ce sens, il régit des adjectifs : il parait savant ; cela me parait beau. PARALLÈLE, adj. des deux genres, t. de géo- métrie, qui se dit d'une ligne ou d'une surface également distante, dans toute son étendue, d'une autre ligne ou d'une autre surface. PARALLÈLEMENT, adv., en parallèle. PARALYSÉ, E, part, passé de paralyser., et adj. — On ne dit pas subst. : mi pai'al y se., mais un paralytique. PARALYSER, V. act., rendre paralytique. — Fig., empêcher l'action de quelque cause mo- rale : sa paresse paralyse ses bons désirs. PARALYSIE, subst. féiH., t. de niédec, priva- tion ou diminution considérable du sentiment el du mouvement volontaire , ou de l'un des deux, dans quelque partie du corps, causée par le relâchement des nerfs et des muscles. PARALYTIQUE, subst. et adj. des deux genres, qui est atteint de paralysie. — Adj. : membre paralytique. PARAîST, E, adj., qui pare, qui orne. — Part, prés, du v. parer. PARAPET, subst. mas., élévation de terre ou de pierre au-dessus d'un rempart pour couvrir le canon et les combattants. — Muraille à la hauteur d'appui au-dessus d'une terrasse, d'un pont, d'un quai. PARAPHE, subst. mas., sorte de marque qu'on met après sa signature, ou qui en tient lieu. PARAPHER, v. act., mettre son paraphe au bas d'un écrit. PARAPHRASE, subst. féiH. explication étendue d'un texte; commentaires détaillés sur un texte. — Interprétation maligne. — Exagération : faire inutilement de longues paraphrases. PARAPHRASER, \. act., faire des paraphrases : paraphra. le.-' mélopée de :)0 PAT :M)k PAT la fiise dorique. — Ornement qui imite k: palèrc, pour soutenir des rideaux, des chapeaux. PATERNEL, adj. mas.; au fém., paterinelle, tel qu'il convient à un père : amour palernel , tendresse paternelle. — Tel qu'il appartient à la qualité de père : autorité paternelle. — Du côté du père : parents, biens paternels. •paternité, subsl. fém., état, titre, qualité de père- PÀTEUX, adj. mas.; au fém., pâteuse, il se dit : du pain qui n'est pas cuit; des choses qui font dans la bouche le même efTet que ferait de la pâte. — Liqueur pâteuse, épaisse. — Ce dia- mant a un œil pâleuœ , n'est pas clair, a quel- que chose de louche. PATHÉTIQUE, subst. mas. et adj. des deux genres, qui remue, qui excite les passions ; touchant, énergique. — Subst. : aimer le pathé- tique. PATHÉTIQUEMENT, adv., d'uue manière pa- thétique et touchante. PATHOS, subst. mas.; il ne se dit que dans le style plaisant et moqueur, pour signifier : une chaleur affectée et déplacée dans un discours, dans un ouvrage. PATIBULAIRE, adj. des deux genres, qui ap- partient au gibet : fourches patibulaires. — Qui seul le gibet : mine, physionomie palibuluivc ^ d'un n»échant homme, PATIENCE, subst. fém., vertu qui fait suppor- ter l'adversité, les douleurs, les injures, etc., avec modération et sans murmure : prendre patience ; prendre son mal en patience. — Per- sévérance : Impatience dans les travaux. PATIENCE, interj., ayez patience. — On le dil aussi par forme de menace : patience ! j'aurai mon tour. PATIENT, E, subst., cclui, ccllc qui a été con- damné à mort et qu'on va exécuter. — Fig. et fam., celui, celle qui souffre une opération douloureuse par la main d'un chirurgien, — Adj., qui souffre les maux , les injures avec patience. — Qui supporte les fautes, les défauts, ctc„, etc., avec bonté, avec douceur. PATIENTER, V. ueut., prendre patience, at- tendre patiemment, avec patience. PATIN, subst. mas., anciennement, sorte do soulier de femme, aussi élevé par-dovant que par-derrière. — Chaussure garnie de fer p.ir desFous pour glisser. PATINER, v. neuf., aller sur la glace avec des patins. PATiNEUK, subst. mas. ; patineuse, subsl. fém., q-ii glisse sur la glace avec des patins. Paliiieiirs, PÂTIK, V. neut., soufTrir de la misère. — Être puni : souvent les bons pâtissent pour les mé- chants ; vous en pâtirez. Il est fan>. — Eprouver du dommage. pÂTissER, V. neuf., faire de la pâtisserie. pâtisserie, subst. fém., pâte préparée et as- saisonnée, d'une certaine manière et cuite au four. PÂTISSIER, subsl. mas.; pâtissière, subst. fém., celui, celle qui fait ou vend des pâtes et autres pièces de four. PATOIS, subst. mas., sorte de langage grossier du peuple, et surtout des paysans . particulier à quelques provinces. PATOuiLLEUSE, adj. fém. : mer patouilleuse , mer grosse relativement aux embarcations, aux chaloupes, aux canots, etc. PATRAQUE, subst. fém., machine usée et de peu de valeur : sa montre est une patraque. — Personne d'une faible constitution. PÂTRE, subsl. nias., celui qui garde des trou- peaux de bœufs, de vaches. PATRES [ad), loc. adv. et latine : mourir. — Envoyer ad patres, faire mourir. Bas et bur- lesque. PATRIARCHAL, E, adj., qui a rapport aux pa- triarches. — Qui appartient au patriarche : siège patriarchal ; dignité patriarchate. — Au plur. mas., patriarchaux. PATRIARCHE, subst. mas., nom qu'on donne à plusieurs personnages de l'Ancien Testament, Noé, Abraham, etc. — Vieillard qui a une figure respectable. — Vieillard qui vit au milieu d'une famille nombreuse et heureuse. PATRIE, subst. fém., pays où l'on est né. — Lieu de la naissance. — On appelle patrie des beaux-arts, le lieu où ils sont le plus en hon- neur. PATRIMOINE, subst. mas., biens qui viennent du père et de la mère. — Ce qui appartient, ce qui revient naturellemwît : son industrie fait son patrimoine . PATRIMONIAL, E, adj., qui est du patri- moine. V A U 39Ô I»AV PATUioTE, subst. (les deux genres, celui, celle qui aime sa patrie, el qui est disposé à Taire toute sorte de sacrifices pour elle. — Quelques-uns emploient ce mot adj.: àme , cœur, esprit, personne pafno^e. PATRIOTIQUE, adj. des deux genres, qui tient du patriote ; qui lui appartient : senlimentspa- trioliques; courage palriolique. PATRIOTISME, subst. mas., amour pour la pa- trie ; caractère du patriote ; civisme noble et généreux. PATRON, subst. mas. ; au fém., patroxise, protecteur. Il se dit du saint, de la sainte, dont on porte le nom. — Par extension, homme puissant auquel on s'attache , sous la protec- tion duquel on se met. — Maître d'ouvriers. — Celui qui commande aux matelots d'un vais- seau, d'une galère, d'une barque ; qui veille à la manœuvre. patronage , subst. mas, , protection d'un grand à l'égard d'un homme inférieur. patronal, e, adj., qui a rapport au patron : fête patronale^ du saint de la paroisse. — Sans plur. mas. patrouille, subst. fém., marche qu'une es- couade de soldats ou le guet fait pendant la nuit, pour la sûreté du camp ou des habitants. L'escouade ou le guet qui fait la patrouille. — Aller de cabaret en cabaret, boire sans néces- sité, et plus qu'il ne convient. <Ài croquis est la caricature d'uuo patrouille. PATTE, subst. fém., pied des animaux qua- drupèdes, qui ont des doigts, des ongles et des griffes, et de tous les oiseaux, hormis les oi- seaux de proie. — On le dit aussi des écrevis- ses, des araignées, etc. — Fig. et fam., pied ou main de l'homme. — Faire pallc de ve- lours, se dit du chat qui retire ses griffes en donnant la pallc. patte-d'oie, subst. fém. , point de réunion de divers chemins divergents. — Au plur., des pallcs-d'ow. PATTU, E, adj., qui a de grosses pattes, qui a des plumes jusques sur les pattes. PÂTURAGE, subst. luas., lieu où les bêtes vont paître. PÂTURE, subst. fém., ce qui sert à la nourri- ture des bêtes, des oiseaux, des poissons. — Au lig., la nourriture de l'âme, de l'espril. PAUME, subst. fém., le dedans de la main, on- Ire le poignet et les doigts. — Jeu «lans lequel. avec une raquette ou un battoir, les joueurs chassent et se renvoient une balle, qu'on ap- pelle aussi quelquefois paume. On y jouait au- trefois avec la paume de la main. — Son local ou son terrain. PAUPIÈRE, subst. fém., peau qui couvre l'œil, et qui est bordée de poils appelés cils. — Poils de la paupière. — Fermer la paupière., dormir ou essayer de dormir ; et encore , mourir : à peine eut-il fermé la paupière., qu'on mit tout chez lui sous le scellé. PAUSE, subst. fém., suspension , cessation d'une action, d'un mouvement pendant quoi- que temps. — Dans le plain-chant et la musi que, intervalle pendant lequel une ou plu- sieurs voix demeurent sans chanter. PAusER, v. neut , t. de musiq., appuyer sur une syllabe en chantant. PAUVRE, subst. et adj. mas,; au fém., pau- vresse, qui n'a pas de bien ; qui est dans la disette et la nécessité. — Qui n'a pas de quoi vivre selon sa condition, — Pays pauvre., qui ne suffit pas aux besoins de ses habitants. — Subst., indigent, mendiant. — Prov.: le pau- vre est toujours pauvre^ il ne trouve jamais les moyens de sortir de la misère. — Pauvres hon- teux, ceux qui n'osent demander publique- ment l'aumône. Pauvre diable. PAUVREMENT, adv., dans la pauvreté: vivre pauvremenl. — D'une manière qui sont la mi- sère : être logé, vêtu, nourri pauvremenl. PAUVRET, subst. mas.; au fém., pauvrette, diminutif de pauvre : le pauvrcl., la pauvreltc ne sait ou dîner. — Il est fam. PAivKETÉ, subst. fém., indigence, manque des choses nécessaires ;\lavie: être dans la pauvrclc, dans une extrême pauvreté. — Chose basse et méprisable qu'on dit et qu'on fait: (juelle pauvreté ! Il ne dit que des pauvreté.^. — Prov.: pauvreté n'est pns vice . on n'est pa- njalhonnête pour être pauvre. PAVAGE, subst. m;is. . oivraue ilu paveur. f^^^^-5^L?^?-|^ Paysannes du WnW. vkwAi, subst. mas., droit qui se prélève sur le bétail «pii passe, sur la marchandise qui se transporte, etc. — Lieu où l'on paie ce droit : il faut s'arrêter au péage ptiAGER, subst. mas., fernner de péage. — Adj. mas. : chemin péager , où l'on doit le péage. pEAi, subst fém. , partie extérieure de l'a- 1>EC :m i>i:i iiiinal, qui enveloppe et couvre toutes les au- tres parties. — Peau se dit de lâpeau des aui- rnauxconsidérée comme séparée de leurcorps : une peau de lapin; une peau d'anguille ; une ]>eau de mouton. PEAUSSIER, subst. mas. , artisan qui prépare les peaux pour divers usages. — Marchand qui les vend. Dans ce sens, on pourrait dire au fém. : peaussière. PECCABLE, adj. des deux genres, qui est ca- l)able de pécher: tout homme est peccable. PEccADiiLE, subst. fém., faute légère ; péché léger. PÊCHE, subst. fém., gros fruit à noyau qui a beaucoup d'eau et qui est d'un goût exquis. — Unlit rembourré de noyaux de pèches, un lit fort dur. PÉCHÉ, subst. mas., transgression de la loi de Dieu. PÉCHER, V. neut., faire un péché; transgres- ser la loi divine. — Fig., manquer à quelque devoir, etc.: pécher contre la bienséance, con- tre les règles de l'art. En ce sens, on le dit éga- lement des choses : cet ouvrage pèche par trop d'esprit. PÊCHER, V. act., prendre du poisson ou au- tre chose dans l'eau avec des filets ou autres instruments. — Fig. et fam., prendre : ou pé- chez-wons toutes ces raisons-là ? PÊCHER, subst. mas., arbuste, genre originaire de Perse, naturalisé en Europe, dont le fruit est connu sous le nom de pêche. — Couleur fleur de pécher^ couleur de chair. PÊCHERIE, subst, fém., lieu où l'on a coutunje de pêcher. — Lieu préparé pour la pêche. PÉCHEUR, subst. mas.; au fém., pécheresse, celui, celle qui pèche ; qui commet quelque péché. PÊCHEUR, subsl. mas.; au fém., pêcheuse, ce- lui, celle qui pêche des poissons; celui qui fnit métier de pêcher. Pêcheur. PÉCORE, subst. fém., animal , bête. — Au fig. sol, sotte; qui n'a point d'espril. Il est fam. PECTORAL , E , adj.. qui se [lorte sur la poi trino: ci'o\\ prr(ora/r. — Qui roncenic la poi trine. — 0"' est bon ()our la poitrine: sirop pectoral. — Au plur. mus. ^pectoraux. pécule, subst. mas., bien qu'on a acquis par son travail, son industrie et son épargne. PÉCUNIAIRE, adj. des deux genres, qui con- siste en argent: peine pécuniaire; secours pécuniaire. — Intérêt pecitmaire, intérêt d'ar- gent. PÉDAGOGIQUE, adj. des deux genres, de la pé- dagogie, qui a rapport à l'instruction des en- fants. PÉDAGOGUE, subst. mas., autrefois, celui qui enseignait les enfants, qui avait soin de leur éducation : on dit aujourd'hui précepteur. Il ne se dit plus guère que par dérision. PÉDALE, subst. fém., gros tuyau d'orgue qu'on fait jouer avec le pied. PÉDANT, E, adj.. qui sent \epédant. — Subst., celui, celle qui enseigne les enfants dans un collège, etc. C'est un terme injurieux et mé- prisant. — Celui qui affecte de paraître sa- vant, qui parle d'un ton décisif. PÉDANTESQUE, adj. des deux genres, qui seul le pédant. PÉDANTISER, v. neut., faire le pédant. Il est fam. PÉDANTISME, subst. mas., l'esprit, les maniè- res et le caractère du pédant. PÉDESTRE, adj. des deux genres, qui pose sur ses pieds : statue pédestre , d'un homme à pied. pÉDESTREiMENT, adv., à pied: aWer pédest re- nient. Il est fam. PÉDICURE, subst. et adj. mas., chirurgien p^'- dicure, qui a soin des pieds. PEiGNAGE, subst. iiias., actiou de peigner le chanvre, la laine. PEIGNER, V. act , démêler, nettoyer, ajuster les cheveux avec le peigne. — Apprêter de la laine, du chanvre, du lin avec des peignes ù dents de fer. l'n homme mal peigne. PEIGNOIR, subst. mas., manteau de bain. PEINDRE, v. act., enduire de couleurs. — FU^- l»résenter un objet par les trails et les couleurs, peindre une bataille; et neut. : /»('«/)(/;<• à l'huile, au pastel, en miniature. — Pf/zu/rr quelqu'un, faire son portrait. PEINE, subst. fém., sentiment de quelque mal dans le corps ou dans l'esprit. — Cihaurin, tàrherie. Travail, fatigue. — Etre dans la pciur. dans le malheur, dans la misère. — Avctir de la prinr à parler, parler avec difliculte. V \i L 398 l> E N PEiNEK, V. act , faire de la peine: votre si- tuation me peine extrêmement. rEiNTRE, subst. mas., celui , celle qui exerce l'art (Je la peinture. On dit également d'une femme, qu'elle est peintre en miniature. PEiNTURAGE, subst. mas., enduit de couleur sur du bois, sur un mur. PEINTURE, subst. fém., art de peindre: il ex- celle dans la peinlure. — Ouvrage du peintre : il y a de belles peintures dans cette église. PEINTURER, V. act., cnduirc une cbose d'une seule couleur: peinturer un treillage, un lam- bris. PÊLE-MÊLE, adv., confusément; en désordre. — Subst. mas., état, situation où l'on estpéte- mêle : le pêle-mêle de la société. I.e dcssinaleur a placé des figures pêle-mêle sur ces ornements. PELER, V. act., ôter le poil : peler uncocbon. — Oter la peau d'un fruit ou l'écorce d'un ar- bre. PÈLERIN, E, subst., celui, celle qui va en pè- lerinage. — Fig. et fam., personne adroite, fine et dissimulée : vous ne connaissez pas le pèlerin^ la pèlerine. PÈLERINAGE, subst. mas. , voyage qu'on fait en quelque lieu par dévotion. PÈLERINE, subst. fém., ajustement semblable à ce qu'on a aussi nommé palatine. PÉLICAN, subst. mas., oiseau aquatique, qui retire de son estomac les aliments qu'il a pris , pour en nourrir ses petits. PELISSE, subst. fém., manteau ou mantelet de femme, doublé ou garni de fourrure. PELLE, subst. fém., instrument de fer qui sert à prendre du feu. — Instrument de bois, de fer, dont on se sert pour remuer diverses clioses. PELLETIER, subst. mas.; au fém., pelletière, celui, celle qui accommode et vend des peaux, des fourrures, des mancbons. PELLETERIE, subst. fém., art d'accommoder les peaux et d'en faire des fourrures. — Mar- chandises de pelletier. PELOTER,, v ncut., joucr à la paunic par amusement, sans que ce soit une partie réglée, — Jeter des pelotlesde neige. PELOTEUR, subst. mas., qui joue à la balle. PELOTON, subst. mas., fil, laine, soie dévidée en rond. — Balle à jouer à la paume, qui n'est point couverte. — Fig., personnes assemblées par petites troupes : petits corps de gens de guerre. PELOTONNER, V. act., mettre en peloton. PELOTTE, subst. fém., petite boule qu'on forme en dévidant du fil, de la soie. PELOUSE, subst. fém., sorte d'herbe caurte et et douce. — Terrain qui est en couvert. PELUCHE, subst. fém., sorte d'étoffe à grands poils. PELUCHEUX, adj. mas.; au fém., pelucheuse, qui se peluche. PELURE, subst. fém., la peau qu'on ôte de dessus quelque fruit ou fromage. PÉNAL, E, adj., qui assujettit à quelque peine : les \o\s pénales., le code pénal. PÉNALITÉ, subst. fém., qualité de ce qui est pénal. PÉNATES, subst. et adj. mas. plur., chez les anciens, les dieux de la patrie, et, dans une ac- ception plus resserrée, les dieux des maisons particulières ; les dieux domestiques. PENAUD, E, subst. et adj., embarrassé, hon- teux, interdit. Cet homme n'a pas d'argent ; il a l'air penaud. PENCHANT, subst. mas., pente, terniin qui va en penchant : le penchant d'une montagne , d'un précipice. — Fig., inclination naturelle de l'âme. PENCHANT, E, adj., qui penche; qui menace ruine. — Au propre et au fig. : un mur pen- chant. PENCHÉ, E, part, passé de pencher., et adj., incliné. — Fam.: airs penchés., mouvements affectés de la tête ou du corps , dans le dessein de plaire. PENCHEMENT, subst. mas., action d'une per- sonne qui se penche. — Etat d'un corps qui est penché. PENCHER, V. act., incliner, baisser de quel- que côté; mettre hors de l'aplomb. — Cet em- [* É N M) p j: n pire penche vers sa ruine, esl sur le point d è- tre ruiné. — Fig., incliner, être porté à quelque chose. PENDABLE, adj. dcs dcux genres, qui mérite la potence : homme pendable, PENDANT, subst» mas., partie qui pend au bas du baudrier ou du ceinluion, au travers de laquelle on passe l'épée. — Pierreries, etc., at- tachées aux boucles que les femmes portent h leurs oreilles. PENDANT QUE, loc. coujouctive, taudis que. — Pendant que l'innocence dort , le crime veille. PENDANT, E, adj., qui est suspendu par en haut, qui pend : des manches pendanles, — Qui n'est pas encore décidé : procès , instance pendante. PENDELOQUE, subst. fém., petit morceau de cristal taillé en poire. — Pierreries ajoutées à des boucles d'oreilles. Par dérision , morceau d'étoffe qui pend d'un habit déchiré. PENDILLER, V. Dcut., être suspcudu en l'air, et être agité par le vent. Fam. PENDRE, V. act., attacher une chose en haut par une de ses parties, de manière qu'elle ne touche pas en bas, — Attacher et étrangler à un gibet : pendre un voleur. PENDU, E, part, passé de pendre., et adj., at- taché en haut. — Avoir la langue bien pendue, [)arleravec facilité et beaucoup. — Etranglé h une potence. Boudion de paille pondu à un clou. PENDULE, subsl. mas.. en mécanique, corps pesant susj)endu de manière à pouvoir faire des vibrations en allant et venant autour d'un point fixe, par la force de la pesanteur. PENDULE, subst. féui., horlogc à poids ou à ressort, à laquelle est joint un pendule qui en règle les mouvements. PÊNE, subst. mas., morceau de for lonu et carré qui entre dans la gâche quand on feirno une porte, un colfre. pÉNÉTRAniLiTÉ, subst.fém., qualité de ce qui rend penetrable. PENETRABLE, adj. dcs deu\ genres, qu'on peut pénétrer. PÉNÉTRANT, E, adj., qui pénètre. — OKil pr- néirant., qui pénètre au fond des comus. — Dis- cours pênéiranl., insinuant, louchant. PÉNÉTRATION , sul st. fém.. vcrlu et action de pénétrer. — Fig,, vivacité d'esprit, saga- cité, facilité, à pénétrer dans la connaissance des choses. PÉNÉTRÉ, E, part, passé, de pénétrer., et adj., touché, affligé: cœur pénétré. — Air pénétré. très-affecté. PÉNÉTRER, V. .cl., pcrcer, passera travers: l'eau pénètre partout. — Entrer bien avant : le coup n pénétré les chairs. PÉNIBLE, adj. des deux genres, difficile ; qui donne de la peine. — Au fig., qui cause (le la peine, qui afflige, PÉNIBLEMENT, adv. , d'unc manière pé- nible. PÉNICHE, subst. fém., petite chaloupe, petit bâtiment de transport. — Embarcation de guerre. PÉNINSULE, subsl. fém., étendue de terre, de toute part entourée d'eau, excepté d'un seul côté, et qui ne tient au continent que par une langue de terre : l'Espagne, le Portugal est une péninsule. PÉNITENCE, subst. fém., peine ou satis- faction imposée par le confesseur, ou qu'on s'impose soi-même en expiation de ses pé- chés. PÉNITENCIER, subst. mas., prêtre commis par l'évêque pour absoudre des cas réser - vés. PÉNITENT, E, adj., qui a regret d'avoir offensé Dieu; qui est dans les pratiques de pénitence : pécheur pénitent. — Membre d'une confrérie, où l'on fait une profession expresse de quelques exercices de pénitence : les pénitents bleus, les pénitents blancs. PÉNITENTIAIRE, adj.des deux genres, qui con- cerne la pénitence; qui a rapport à la péni- tence, à l'austérité d'un monastère, d'un cou- vent : régime pénitentiaire. PENNE, subst. fém., petites plumes que l'on met à une flèche pour la faire aller droit. PENNON, subst. mas., autrefois, étendard à longue queue que faisait porter un chevalier qui avait sous lui vingt hommes d'armes. On disait aussi pannon. PENNY, subst. mas., monnaie d'ament d'An- gleterre, qui vaut la douzième partie du schel- iing. PENSANT, E, adj., qui pense : èlre pensant. — D\Q\\peus((ut. qui a de bons sentiments. — Mal pensant, mal pensante qui juge désavanta- geusemenlde son prochain. PENSÉE, subst. fém., action de l'esprit qui pense; faculté de penser. — Chose pensée et ex|)rimée : voilà une belle pensée. — Dessein : je n'ai jamais eu cette pensée. PENSER, V. act., avoir dans l'esprit : vous le dites , mais vous ne le pensez pas. — Ima- giner : j'ai pensé une chose qui vous sera utile. PENSEUR, subst. mas., au fém., penseuse, ce- lui, celle qui est accoutumé à penser, à réilr <'hir. PEP /tOO PEK PENSIF, adj. mas.; au léin., pensivk, qui songe, qui rêve ; celui qui est tout occupé d'une pensée. L'air pensif. PENSION, subst. fém., lieu où l'on est logé et nourri pour un certain prix. — Maison où les jeunes enfants sont logés, nourris et instruits moyennant une certaine somme. PENSIONNAIRE, subst. et adj.dcs deux gen- res, celui, celle qui paie pension pour être logé, etc. — Celui, celle à qui l'on fait une pension. PENSIONNAT, subst. mas.,inaison d'éducation où on loge les élèves. —Petit collège.— En gé- néral, maison où l'on prend, où l'on met des en- fants en pension. PENSIONNER, V. act., douucr, faire une pen- sion à quelqu'un. PENSUM, subst. mas., surcroît de travail qu'on exige d'un écolier pour le punir. PENTAGRAPHE, subst. mas., instrument par le moyen duquel, sans avoir aucune connaissance du dessin ni de la gravure, on copie des plans ou des estampes. PENTAGRAPHiE , subst. fém., actiou de co- pier un plan, une estampe, sans avoir la moindre connaissance du dessin ou de la gra- vure. PENTAGRAPHiQUE , adj. dcs deux genres , qui a rapport au pentagraphe et à la pentagra- phie. PENTE, subst. fém., penchant; manière d'ê- tre d'un terrain qui va en penchant. — Ce terrain lui-même. — Il se dit aussi dans le même sens des eaux : la pente de la ri- vière. PENTECÔTE, subst. fém., fête que l'église cé- lèbre en mémoire de la descente du Saint- Esprit sur les apôtres, le cinquantième jour après Pâques. pÉNuiuE , subst. fém., grande disette des choses les plus nécessaires. — Extrême pau- vreté. PÉPIE, subst. fém., pellicule qui vient quel- quefois au bout de la langue des oiseaux, et qui les empêche de boire et de chanter. PÉPIER, v. neut.,il se dit du cri naturel des moineaux. PEPIN, subst. mas., semence qui se trouve au centre de certains fruits. PÉPINIÈRE, subst. fém., plan de petits ar- bres sur une ou plusieurs lignes, pour les lever et les transplanter au besoin. PÉPINIÉRISTE, subst. mas., jardinier quiélèvc des pépinières. PERÇAGE, subst. mas., action de percer des trous pour y mettre des chevilles. PERCALE, subst. fém., toile de coton blanche et fine, des Indes. PERCALINE, subst. fém., toile de coton grise, façon des Indes. PERÇANT, E, adj. qui perce, qui pénètre. — Au fig. : froid perçant, qui pénètre; voix per- çante^ claire et aiguë ; yeux perçants, vifs et brillants. Le sifflet produit un bruit perçant. PERCÉ, E, part, passé de percer, et adj., mai- son bien percée, qui a de grandes fenêtres dis- posées avec symétrie. PERCÉE, subst. fém., ouverture faite dans un bois , ou qui s'y trouve naturellement , et qui procure un point de vue, un chemin. PERCEPTEUR, subst. mas., commis préposé pour la recette des impôts. PERCEPTIBILITÉ, subst. fém., qualité de ce qui est perceptible, de ce qui peut être perçu. PERCEPTIBLE, adj. dcs deux gcnrcs, qui peut être perçu : impôt perceptible. PERCEPTION, subst. fém., recette, recouvre- ment de deniers, de fruits, de revenus. — Charge de percepteur. PERCER, V. act., faire une ouverture de part en part. — Pénétrer : la pluie a perce la terre d'un pied. — Percer une croisée dans un mur, en f*iire l'ouverture. PERCERETTE, subst. fém., uom qu'on donne vulgairement à une vrille. PERCHE, subst. fém., mesure d'arpentage de dix- huit à vingt ou vingt-deux pieds, selon les différents pays. PERCHÉE, subst. fém., réunion d'oiseaux perchés. PERCHER, V. neut., se mcKre sur une perche PER VOi V i: 11 pour se reposer et dormir, en parlant delà | nairenienl au {)lur., les gagnants, les />£')iT,aclv., daiigereusement, avec chance de péril. PÉRILLEUX, adj. mas.; au fém., périlleuse, dangereux, où il y a du i éri! à courir. — Saut périlleux^ saut difficile et dangereux qu'exécu- tent les danseurs de corde. SaiU périlleux. PÉRIMER, V. neut., t. dejurispr., se perdre; périr, en parlant d'une instance : l'instance est périmée. PÉRIODE, subst. mas., le plus haut point de quelque chose : Démosthène et Cicéron ont porté l'éloquence à son plus haut période. — Dernier période de sa vie, dans les derniers temps de sa vie. PÉRIODE, subst. fém., révolution, cours d'un astre pour revenir au même point d'où il est parti : le soleil fait sa période en trois cent soixante-cinq jours et près de six heures. PÉRIODIQUE, adj., qui a ses périodes : mou- vement, révolution périodique; fièvre périodi- que. — Qui paraît dans les temps fixes et réglés : ouvrage périodique. PÉRIODIQUEMENT, adv., d'uue manière pério- dique : les astres se meu\eni périodiquement. PÉRIPÉTIE, subst. fém., changement inopiné d'une fortune bonne ou mauvaise en une toute contraire. 11 se dit surtout du dernier événe- ment d'une pièce de théâtre, d'un poëme épi- que, d'un roman. Péripétie d'une tragédie. PÉRIPHRASE, subst. fém., circonlocution, tour de paroles dont on se sert pour exprimer ce qu'on ne veut pas dire en fermes propres. PÉRIPHHASEK, V. ueut., parler par périphra- ses. — se PÉRIPHRASER , V. prou., se mettre en périphrase. pÉRissARLE, adj. des deux genres, sujet à pé- rir, peu durable : biens périssables. PÉRISTYLE , subst. mas. , édifice environné intérieurement de colonnes isolées, qui forment une galerie, à la différence du périptère, dans lequel les colonnes sont extérieures. PERLE, subst. fém., substance dure, blanche, ordinairement ronde, qui se forme dans cer- taines coquilles. — Perles fines, perles vérita- bles. — Perles fausses, perles contrefaites. PERLÉ, E, part, passé de perler., et adj., fait avec goût, avec soin, en parlant d'ouvrages de main. — Bouillon perlé., bien fait et au-dessus duquel paraissent des ronds qui ressemblent à des perles. PERLER, V. act., faire dans la perfection un ouvrage de couture. — Chez les confiseurs, cou- vrir certaines friandises de petites dragées en forme de perles. PERLIMPINPIN, subst. mas., t. populaire, usilé seulement avec le mot poudre : poudre de per- limpinpin., poudre sans vertu dont se servent les baladins. PERMANENCE, swbst. fém., durée constante. PERMANENT, E, adj.. Stable, durable, qui dure. — Assemblée permanente., qui est en état de permanence. PERMÉABILITÉ, subst. fém., qualité de ce qui est perméable. PERMÉABLE, adj. dcs dcux genres, t. de phys., qui peut être traversé par... : corps perméable à la lumière, à l'air; le verre est perméable. PERMETTRE, V. act., donucr pouvoir de faire, de dire '.permettre le débit d'une marchandise, l'impression d'un ouvrage; et neut. : il m'a 'permis de le voir. PERMIS, subst. mas., droit sur le chargement et déchargement des navires. — Permission : ob- tenir un permis. PERMIS, E, part, passé de permettre., et adj., qui n'est pas défendu ; qu'on peut faire avec justice. PERMISSION, subst. fém., le pouvoir et la li- berté qu'un supérieur accorde à son inférieur de faire quelque chose. — Autorisation de faire, de dire quelque chose. — Abuser de la permis- sion., outre-passer les choses permises. PERMUTABLE, adj. dcs deux gcurcs, suscepti- ble d'être changé, ou échangé. PERMUTABiLiTÉ, subst. fém., qualité de ce qui est permutable. PERMUTANT, E, subst., cclui , cellc qui per- mute. PERMUTATION, subst. fém., échange d'un bé- néfice, d'un emploi contre un autre. — Trans- position de choses qui forment un tout. PERMUTER, V. act., échanger un bénéfice, un emploi contre un autre. PER ^^i03 PER PEHMCiEUSEMENT, adv., d'uiie manière per- nicieuse. PERNICIEUX, adj. mas.; au fém., pernicieuse, nuisible, dangereux. péronnelle, subst. fém., t. pop. et de mé- pris, femme sotte et babillarde : c'est une vraie péronnelle. péroraison, subst. fém., conclusion d'un fliscours d'éloquence. PÉRORER, V. neut., déclamer eu paroles et avec une certaine emphase. — Discourir pour persuader. PÉROREUR, subst. mas.; aafém., péroreuse, qui pérore ; bavard. perpendiculaire, adj. des deux genres, qui pend, qui tombe d'aplomb : une ligne droite est perpendiculaire à une autre ligne, lors- qu'elle tombe sur elle à angles droits. Le jongleur porte une barre perpendiculaire sur son menton. perpendiculairement, adv., d'une manière perpendiculaire. PERPENDicuLARiTÉ, subst. fém., état de ce qui est perpendiculaire. PERPÉTUATION, subst. fém., action qui perpé- tue. — Effet de cette action. PERPÉTUEL, adj. mas.; au fém., perpétuelle, continuel ; qui ne cesse point, qui dure tou- jours. — En parlant de certaines charges, qui est à vie : secrétaire perpétuel de l'Aca- (lémie. perpétuelle, subst. fém,, se dit de certaines étoffes, à cause de leur long service et de leur force. perpétuellement, adv., toujours, sans cesse. — Habituellement. PERPÉTUER, V. act., rendre perpétuel; faire durer toujours. — se perpétuer, v. pron., durer toujours, se maintenir : se perpétuer dans une charge. PERPÉTUITÉ, subst. fém., durée sans inter- ruption, qui ne cesse point. — A perpétuité^ loc. adv., pour toujours. PERPLEXE, adj. des deux genres, irrésolu, in- certain; qui est dans la perplexité, dans l'in- quiétude. — Qui cause de la perplexité. PERPLEXITÉ, subst. fém., irrésolution péni- ble; inquiétude fâcheuse, incertitude sur le parti qu'il faut prendre. PERQUISITION, subst. fém., recherche exacte fFune personne ou d'une chose. PERRON, subst. mas., escalier découvert et en dehors. PERROQUET, subst. mas., oiseau d'Amérique, à bec fort gros et bombé, qui apprend facile- ment à parler, et qui imite la voix humaine. PERRUCHE, subst. fém., femelle du perro- quet. — Espèce de petit perroquet. PERRUQUE, subst. fém., coiffure de faux che- veux. — Fig. : tête à perruque^ ou simplement perruque^ vieillard qui n'est imbu que des an- ciens préjugés. Trio à p- PERRUQUIER PEil 40 ^^ PER QLiÈRE, qui fait et vend des perruques. — Qui taille les clieveux, qui fait des barbes. PERSE, subst. propre fém., vaste royaume d'Asie. — Subst, mas., nom ancien des peuples qui habitaient autrefois la Perse, et qu'on nomme aujourd'hui Persans. PERSE, subst. fém., belle toile peinte qui vient de Perse, royaume d'Asie. PERSÉCUTANT, E, adj., qui persécute; qui se rend incommode par ses imporlunités. PERSÉCUTER, V. act., vexer, inquiéter par des poursuites injustes et violentes. — Par exa- gération , importuner; presser avec impor- t unité. PERSÉCUTEUR, subst. et adj. mas.; au fém., PERSÉCUTRICE, celui , Celle qui persécute; qui presse, importune, PERSÉCUTION, subst. fém., poursuite injuste et violente. — Martyre des chrétiens. — Impor- tunité continuelle. PERsÉvÉRAMMENT, adv., avec persévérance. PERSÉVÉRANCE, subst. fém., qualité de celui qui persévère. — Constance dans le bien, dans la foi, dans la piété. PERSÉVÉRANT, E, subst. et adj., qui persé- vère : les persévérants. PERSÉVÉRER, V. neut., persister; demeurer ferme et constant dans la même résolution ou la même conduite. PERSIENNE, subst. fém., jalousies composées de lames de bois fort minces, disposées en abat-jour, dont la mode nous vient de Perse. PERsiFFLAGE, subst. mas., action de persif- fler. — Discours d'un persiffleur. PERSiFFLER, rendre quelqu'un instrument ou victime d'une plaisanterie par les choses qu'on lui fait dire ingénument. — Per siffler quel- qu'un, le railler avec finesse. PERSIFFLEUR, subst. mas. ; au fera., persif- FLEUSE, celui, celle dont l'habitude est de per- si filer. persil, subst. mas., plante potagère. PERSILLADE, subst. fém., tranches de bœuf assaisonnées avec du persil, de l'huile et du vinaigre. PERSILLÉ, E, adj. : fromage persillé^ qui a en dedans de petites taches verdàtres, comme si l'on avait haché du persil. PERsiQUE, adj. des deux genres; ordre pcr- siqiie^ ordre d'architecture dans lequel l'enta- blement est porté par des figures d'esclaves perses. PERSISTANCE, subst. fém., qualité de ce qui est persistant. — Action de persister. PERSISTER, V. neut., demeurer ferme dans ce qu'on a résolu ou dit. PERSONNAGE, subsl. mas., personne. II ne se dit ordinairement que des hommes illustres, et /h'6i<*-, donner dans le phébus. PHÉNIX ou PHOENIX, subst. mas.. oiseau fa- buleux, qu'on croyait unicjno en son espère, cl PHI V08 renaissant de ses cendres. — Fig., supérieur à tous ceux de son genre : c'est le phénix des PHI beaux esprits. Style familier, et le plus souvent, plaisant ou même moqueur. Ol'ilt, Les phénix ilc la ino(Je. PHÉNOMÉNAL, E, adj., qui lient du phéno- mène. — Au plur. mas., phénoménaux. PHÉNOMÈNE, subst. mas., tout ce qui paraît de nouveau dans l'air, dans le ciel. — Par ex- tension, les diflférents effets qu'on remarque dans la nature. — Fig., ce qui surprend par sa nouveauté ou sa rareté : c'est un phénomène que de vous voir ici. PHILANTHROPE, subst. mas., celui qui, par disposition et bonté naturelle, est porté à ai- mer tout le monde. — Celui qui veut et fait du bien à tous les hommes, sans intérêt, par pure bonté de cœur. PHILANTHROPIE, subst. féiH., caractèrc, vertu du philanthrope. PHILANTHROPIQUE, adj, dcs dcux gcnrcs, ins- piré par la philanlhropie. PHiLANTHROPiQiEMENT, adv., d'uuc manière philanthropique. PHiLANTHROPisME, subst. mas., le système et l'esprit des philanthropes. PHiLOsoPHALE, adj. îém. ^ pievre phUosophale, la prétendue transmutation des métaux en or. On dit prov., d'un choix difficile ou facile à trouver, que c'est ou que ce n'est pas la pierre philosophale ; d'un homme dont on ignore les ressources et qui fait beaucoup de dépense, qu'il faut qu'il ait trouvé la pierre philoso- phale. PHILOSOPHE, subst. mas., celui qui s'appli- que à la pliilosophie. — Homme sage, qui se met au-dessus de l'ambition, etc., et mène une vie tranquille et retirée. PHILOSOPHER, V. Hcut., raisonner conformé- ment aux principes de la philosopiiie. — Rai- sonner trop subtilement sur quelque chose : il ne faut pas tant philosopher. PHILOSOPHIE, subst. féiH , conuaissancc PH V V09 PHY elaire et distincte des choses naturelles et di- vines. PHILOSOPHIQUE, adj. des deux genres, qui ap- partient à la philosophie. — Esprit philosophi- que, plein de clarté et de méthode ; exempt de préjugés et de passions. PHILOSOPHIQUEMENT , adv. , d'uue manière philosophique : parler d'une chose philosophi- quement. — En philosophe : vivre philosophi- quement. PHILOSOPHISME, subst. mas., secte de philo- sophistes ; leur doctrine. PHiLosopuisTE, subst. mns., prétendu philo- sophe qui, sous prétexte de s'affranchir des préjugés, brave toutes les opinions et tous les principes reçus. PHiLOTECHME, subst. fém., amour des arts. PHILOTECHNIQUE, adj. dcs deux genies , qui aime les arts. PHOSPHORE, subst. mas., substance qui paraît lumineuse dans l'obscurité. — Phosphore de Kunchel, ou p/îosp/iore d'Angleterre, substance qui ressemble à de la cire jaune, qui donne de la lumière dans l'obscurité, et qui s'enflamme par un mouvement assez léger. PHOSPHORE, E, adj., où il entre du phos- phore. PHOSPHORESCENCE , subst. fém. , t. de chim., formation du phosphore. — Lumière que ren- dent, dans certaines circonstances , les sub- stances minérales , végétales , ou les ani- maux. PHosPHORiQUE, adj. des deux genres, qui ap^ partientau phosphore. — Acide phosphorique, acide dans lequel le phosphore est complète- ment saturé d'oxygène. PHRASE , subst. fém., assemblage de mots réunis pourl'expression d'une idée quelconque; et, comme la même idée peut être exprimée par différents assemblages de mots, elle peut être rendue par des phrases toutes différentes : une phrase correcte , incorrecte, claire , élé- gante, commune. PHRASER, V. neut., t. de musiq.: un compo- siteur qui phrase bien est un homme d'esprit. — Act.: phraser la musique , bien marquer chaque phrase d'une pièce de musique, dans la composition ou dans l'exécution. PHRASEUR, subst. mas., qui fait des phrases. Ce mot ne peut s'employer que dans un sens de dénigrement. PHTHisiE, subst. fém., t. de médec, toute sorte de maigreur, de dépérissement du corps, quelle qu'en soit la cause. — Phlhisie pulmo- naire, celle qui est causée par un ulcère ou des tubercules dans les poumons. PHTHisiQUE, subst. ct adj. des deux genres, qui est attaqué de phthisie. — Subst.: un phlhi- siqug. PHYSHARMOMCA, subst. mas., sorte de nou- vel instrument de musique, dont les sons, pro- duits par le verre, forment une harmonie agréa- ble et mélodieuse. PHYSICIEN, subst. mas.; au fém., viivsi- ciENNE, qui sait la physique. — Qui s'occu])e de physique expérimentale. PHYsioGNOMONiE, subst. fém., sciencc qui a pour objet de connaître par l'inspection des traits du visage, etc., le caractère , les pen- chants, les mœurs, etc. PHYSIOLOGIE, subst. fém., partie de la méde- cine qui traite des principes de l'économie animale, de l'usage et du jeu des différents organes, etc. — Ouvrage qui traite de cette science. PHYSIOLOGIQUE, adj. dcs deux genres , qui concerne la physiologie. PHYsioLOGiQUEMENT , adv, , d'unc manière physiologique. PHYsiOLOGiSxME, subst. mas., faculté, doc- trine, connaissance de la physiologie. PHYSIOLOGISTE , subst. mas., celui qui est versé dans la physiologie. PHYSIONOMIE, subst. fém., l'art de juger du caractère de quelqu'un par les traits du vi- sage. — L'air, les traits môme du visage. — Caractère distinctif d'une belle figurer avoir de la physionomie. f ''C.1>fC. Physionomies vulgaires. PHYSIONOMISTE, subst. dcs deux genres, qui juge de la physionomie, qui se connaît en phy- sionomie. PHYSiONOTRACE , subst. Hias., t. d'opliquc. sorte d'instrument dont on se sert pour ré- duire et graver les dessins des portraits. PHYSiONOTYPE, subst. mas, , instrument qui grave, qui donne le portrait exact de la chose sur laquelle il est appliqué. PHYSIQUE, subst. fém., science des choses na- turelles qui traite des causes et des olVols do la nature, des propriétés des corps, etc. — Ou- vrage qui traite de cette science. — Classe, dans les collèges , ou l'on enseigne la phy- sique. PHYSIQUE, subst. mas., la constitution />/(//- siquc et naturelle de riioinnie. PHYSIQUE, adj. des deux genres, selon la na- ture : impossibilité physique . fondée sur les lois de la nature. 52 PIC 410 PIE PHYSiQiJEMEiNT, adv. , iialar«llement, d'une manière réelle et physique. PIAFFER, V. neut.. faire de la piaffe; avoir de l'ostentation, etc. Style familier et critique, ou moqueur. — En t. de m;!nége, passager dans une seule et même place, sans avancer, sans reculer, sans se traverser. piAFFEUR, subst. ct adj. mas.; au fém., piaf- FEUSE, cheval qui piaffe. PIAILLER, V. neut., criailler, crier continuel- lement. Il se dit principalement des enfants. Fam. piAiLLERïE, subst. fém., criaillerie. Fam. piAiLLEUR, subst. mas.; au fém., criard, qui ne fait que piailler. Fam. PIANISTE, subst. des deux genres, celui, celle qui touche du piano. PIANO, adv., t. de musique emprunté de l'ita- lien, doux, doucement. On dit aussi souvent piano-piano. PIASTRE, subst. fém., monnaie d'argent qui se fabrique en Espagne et dans les Indes occi- dentales. Elle vaut à peu près cinq livres neuf sous tournois, ou cinq francs trente-huit cen- times. piAULARD, subst. mas.; au fém., piaularde, pleurer, qui piaule ou qui a l'habitude àe piau- ler. Pop. piauler, V. neut., se dit du cri des petits poulets. — Fig. et pop., se plaindre en pleu- rant. Il se dit particulièrement des enfants. PIC, subst. mas., instrument de fer pour cas- ser des choses dures. PICADOR, subst. mas.; au plur., picadores, cavalier espagnol qui attaque le taureau avec la pique, après les tauréadores, et avant le ma- tador. piCHOLïNE, subst. fém., olive de la plus pe- tite espèce. — Adj. fém. : des olives picho- lines. picoRÉE, subst. fém., action de picorer. — Pillage des soldats qui se détachent de leurs corps. — Maraude d'écoliers qui dérobent des; fruits, etc. PICORER, v.neut., aller en maraude, butiner. — En parlant des abeilles, sucer les fleurs. picoREUR, subst. mas., soldat qui va à la pi- corée. PICOT, subst. mas., petite pointe qui reste du bois coupé près de terre. — Petite engrelure qu'on fait au bout des dentelles. PICOTER, V. act., causer sur la peau ou sur les membranes une impression douloureuse, semblable à la piqûre d'une aiguille, etc.: les sérosités picoltent la peau. — Fig., attaquer à plusieurs reprises par des traits malins qui dé- plaisent. PICOTIN, subst. mas., sorte de petite mesure pour donner de l'avoine aux chevaux.— Quan- tité d'avoine contenue dans le picotin. picoTTEMENT, subst. mas. , impression dou- loureuse que les humeurs acres font sous la peau. picoTTERiE, subst. fém., paroles malignes dites pour picoter, pour fâcher. — Dispute pour des bagatelles. PIE, subst. fém., oiseau de plumage blanc et noir, de la grosseur d'un pigeon, appartenant à la famille des plénirostres et du genre des corbeaux. — Jaser comme une pie, jaser beau- coup. — Prov.: croire avoir trouvé la pie au nid, croire avoir fait une découverte impor- tante. PIE, adj. des deux genres, pieux, charita- ble : faire une œuvre pie , un acte de cha- rité. PIÈCE, subst. fém. , portion, morceau : pièce de bœuf; pièce d'une montre; pièce de tapis- serie PIED, subst. mas., partie de l'animal qui lui sert de base ou de point d'appui pour se po- ser, se soutenir et marcher, et qui est l'instru- ment du mouvement progressif. — Trace de la bête qu'on chasse. — Fig. : le bas d'un arbre, d'une montagne, d'un mur, d'une tour. On dit du ccrï qu'il a le pied léger, pour dire qu'il court Irès-vite. PI É ill PIE PiED-À-i>iED, adv., peu à peu. piEi>-À-TERRE , subst. mas., petit logcmeut où l'ou ue couche qu'eu passant ou rare- meut. PIED-BOT, subst. mas., pied de forme ronde, et qui fait qu'on marche avec peine. — Celui qui a cette incommodité. pied-d'alouette , subst. mas., plante an- nuelle qui a beaucoup de rapport avec les aconits. pied-de-boeuf, subst. mas., sorte de jeu d'en- fants. piED-DE-MOucHE, subst. mas., traits d'écri- ture mal formés. piED-DE-ROi, subst. mas., mesure de douze pouces. piédestal, subst. mas., partie basse de la colonne sur laquelle porte son fût: le piédestal d'une statue, d'un vase. pied -plat, subst, mas,, homme mépri- sable. pieds {v a-nu-), suhsi. mas., homme de néant, de la lie du peuple. PIÈGE, subst. mas,, machine pour atlraper certains animaux. — Au fig., en»biUho, artifice. piE-GRiÈcnE , subst. fém., genre d'oiseaux passereaux, de la famille des crénirostres, dont la voix est très-aigre et très-désagréable. — Fig. et fam., femme d'une humeur aigre et querelleuse. PIERRE, subst. fém., corps dur et solide qui se forme dans la terre et dont on se sert pour la construction des bâtiments : faire un ou- vrage à pierres perdues, un ouvrage de pierres qu'on élève dans l'eau, en y jetant une grande quantité de pierres. PIERREUX, adj. mas.; au fém., pierreuse, plein de pierres. Il se dit des fruits qui renfer- ment certaines parties dures, qui ressemblent à de petits grains de pierres. — Subst., qui est attaqué de la pierre. pierrier, subst. mas. , sorte de petit canon de marine, qui sert à lancer des pierres. piERRiÈRES, subst. fém. plur., monceaux de pierres devant une place forte. PIERROT, subst mas., nom vulgaire du moi- neau franc et du pétrel. — - Personnage de l'an- cienne comédie-parade; bateleur. — Sorte de déguisement. ùniUiliXitia IMcnol et les autres personnages de la eomédic italienne. PIÉTÉ, subst. fém., dévotion, aflection et respect pour les choses de la religion. — Senli- ment religieitx. PIÉTINEMENT, subst. mas., action de piétiner; son elTel. PIÉTINER, V. neut., remuer fréquemnionl les pieds par vivacité ou par inquiélu(h' : p'uiincr de colère, d'impatience. ptÉTON. subst. mas.; au fém., piétonne, qui voyage, qui va à pied. — St)lilat à pied. — tn bon pivlou, un homme (|ui marche bien. piÉTONNER . v. neul.. aller à pied. — Peu usité. PIÈTRE, adj. des deux genres, chélif. mes- quin, mauvais. pii:TREMENT . adv.. cliélivenienl . en man vais étal, de nulle rapacité, de nulle valeur. I Fam. PÏL k\^ Pirv piÉTRERiE, subst. féiïi., cliosG vile et mépri- sable en son genre : ce marchand n'a que de la pièlrerie. PIEU, subst. mas., pièce de bois aiguisée, et quelquefois ferrée par un des bouts, pour faire des traises, des palissades , les palées d'un pont de bois. PIEUSEMENT, adv., d'uue manière pieuse. — Croire pieusement^ par esprit de dévotion, par déférence. PIEUX, adj. mas.; au fém., pîéûse, qui a de la piété. — En parlant des choses, qui part d'un sentiment de piété. piGEôN, subst. mas., oiseau domestique qu'on élève dans un colombier. PIGEONNEAU, subst. mas., petit pigeon. PIGEONNIER, subst. mas., lieu où l'on élève des pigeons. piGNocHER, V. neut., manger négligemment et par petits morceaux. Fam. PIGNON, subst. mas., mur d'une maison qui est terminé en pointe et qui porte le haut du faîtage* PILASTRE, subst. mas., pitier carré qui entre ordinairement dans le mur, et se place quel- quefois derrière les colonnes. piLAu, subst. mas., riz cuit avec du beurre ou de la graisse et de la viande. PILE, subst. fém., amas de choses entassées avec ordre* — Maçonnerie qui soutient les ar- ches d'un pont. PILER, V. act., broyer, écraser dans un mor- tier. PiLERïE, subst. fém., bâtiment où l'on pile le sel. PILIER, subst. mas., ouvrage de maçonne- rie servant à soutenir un édifice. — Fig., et fam., celui qui ne bouge pas d'un endroit : pi- lier de cabaret. IMUcr dv. cabaret. PILLAGE, subst. mas., action de piller.— Dé-> gât qui en est la suite. PILLARD, E, subst. et adj., qui aime à piller. — Domestique qui gruge ses maîtres. PILLER , V. act., emporter violemment les biens d'une ville, d'une maison. — Faire des extorsions, des exactions, des concussions. — Donner comme de sa composition des vers qu'onapris dans un poète. piLLERiE, subst. fém., action de piller, vole- rie, extorsion. PILON, subst. mas., instrument pour piler dans un mortier. PILONNER, V. act., remuer le verre avec le pilon. PILORI, subst. mas., espèce de poteau où l'on attache ceux que la justice veut punir en les exposant à la vue du public. piLORiEH, V. act., mettre au pilori. — Fam., diffamer. PILOTAGE, subst. ïnas., ouvrage de pilotis; fondation sur laquelle on bâtit dans l'eau. — T. de mer, art de conduire un vaisseau. — Droits dus au pilote. PILOTE, subst. mas., celui qui dirige un vais- seau. — Pilote côtier, celui qui a la direction et la surveillance des côtes. Fig., celui qui est à la tête des affaires. PILOTER, V. act., enfoncer des pilotis. — Neut., conduire des vaisseaux hors des em- bouchures des rivières. PILOTIS, subst. mas., pieux qui composent le pilotage : une maison bâtie sur pilotis. PILULE, subst. fém., composition médica- mentale qu'on met en petites boules : purger un malade avec des pilules. PIMBÊCHE, subst, fém., terme de mépris, femme impertinente , qui fait la précieuse. Fam. Liic pimbiciic. PIMENT subst. mas. , t. de bot. , plante d'une saveur forte et qui sert à assaisonner les mets. PIMENTADE , subst. fém., saucc au piment. PIMPANT, E, adj., superbe et magnifique en vêtements, en parures. PIN, subst. mas., arbre qui a les caractères du sapin et qui porte la résine, PINACLE, subst. mas., comble terminé en pointe. PINCE, subst. fém., bout du pied de certains animaux. — Par extension, le devant d'un fer à PIN il3 PIG clieval. — Barre de fer, aplalie par un bout, dont on se sert comme d'un levier. PINCEAU, subsf. mas., tuyau de plume garni par un bout de poils déliés, dont les peintres se servent pour appliquer et étendre des cou- leurs. PINCER, V. act., serrer la superficie de la peau avec le bout des doigts ou autrement. piNCE-sANS-RiRE, subst. mas., homme malin, rusé et sournois. PINCETTES, subst. fém. plur., instrument de fer à deux branches dont on se sert pour ac- commoder le feu, pour arracher le poil, pour prendre quelque chose. PINÇON, subst. mas., marque noire qui reste sur la peau lorsqu'on a été pincé. piNDARiQiJE, adj. des deux genres, qui est dans le goût de Pindare, poète grec, dont nous avons quatre livres d'odes. piNDARisEB, V. neut., affecter, sous prétexte d'imiter Pindare, un style enflé , des termes recherchés, des tournures bizarres. Il est fa- milier. piNDE , subst. propre mas., poétiquement, le Parnasse , montagne consacrée aux Muses. PINGRE, subst. mas., espèce de bâtiment de mer, sans poulaine ni figure. — Fam., per- sonne avare, lésineuse, méticuleuse. PINSON, subst. ma?., petit oiseau qui a le bec gros et dur, et le plumage de diverses cou- leurs. C'est un passereau, du genre des fringi- les ou moineaux. piNsoNNÉE, subst. fém., chasse aux pinsons et autres petits oiseaux pendant la nuit. piNSONNiÈRE, subst fém., nom vulgaire qu'on donne dans quelques endroits à la mésange. PINTADE, subst. fém., sorte d'oiseau ainsi nommé parce que son plumage paraît être peint de diverses couleurs. On l'appelle aussi poule de Numidie. — Sorte de serpent. PINTADEAU, subst. iTias., petit de la pin- tade. PINTE, subst. fém., sorte de mesure pour les liquides. — Quantité de liqueur contenue dans une pinte : tirer, boire une pinte. jisz: \iii//.s.sYr. et adj. : une collerette plisser . PLissEiMENT, subst. mas., action de plisser. PLISSER, v. act., faire des plis à des habits, à du linge; il se dit des tailleurs et des ouvrières en linge. — Neut. : cette éfolVe plisse, fait des plis. PLOMB, subst mas., métal d'un blanc bleuà- PLU Ï2{) ire, Irès-nioii, cl le plus pesant après l'or cl le platine. PLOMBAGE, suhst mas., action de plomber, (le garnir de plomb. PLOMBÉ, E, pari. pass, déplomber, et a;lj.: (ôte p/omWe, légère, étourdie.— Visage plombé, livide. PLOMBER, V. act., appliquer du plomb, ou une marque en plomb sur les ballots.— Vernir la vaisselle de terre avec la mine de plomb. PLOMBERIE, subst. fém., art de fondre et N'M'\i \ Ces oiseaux plongent cl. vont clieiclier le poisson. PLONGEUR, subst. mas., celui qui a coutume «le plonger dans la mer pour pêcher les perles ou autre chose, ou pour retirer ce qui est tombé dans l'eau. PLOYABLE, adj. des deux genres, aisé à |)loyer. PLOYER, V. act. et neut., fléchir, courber. Il n'est guère usité que dans la poésie et le haut style ; bors cela on dit plier. PLtcHEux, adj. mas.; au fém., plucheuse, il se dit d'un linge élimé, usé, qui laisse sur les étotTes et les objets qu'il touche une sorte de duvet qui ressemble à la pluche. — 11 se dit aussi d'une étotfe qui n'a pas été tondue. PLUIE, subst. fém., l'eau qui tombe du ciel. — Ce qui tom!)e comme la pluie : une pluie de feu, de sang. — Prov. et fig. : après la pluie le beau temps, souvent la joie succède à la tris- tesse. PLUMASSiER, subst. mas.; plumassijïre, subst. fém., marchand, ouvrier qui accommode des plumes d'autruche, monte des aigrettes, vend (^t loue toute sorte d'ouvrages de plumes. PLUME, subst. fém., ce qui couvre les oiseaux et sert à les soutenir en l'air. — Plus particu- lièrement, plume d'autruche préparée : bou- quet de plumes, brin de plume. — Prendre la plume, mettre la main à la plume, conunencer à écrire une lettre, ou quelque ouvrage. PLUMEAU, subst. mas., petit balai de plumes de dindon ou d'auties volatiles, pour les pein- tres, etc. — Petit balai, avec un manche, fait de plumes de la queue des coqs, dont on se sert pour épousseter les meubles et les choses fragiles. plumer, V. act., arracher les plumes d'un oiseau. — Fig. etfam. : plumer quelqu'un, tirer de l'argent de quelqu'un, le dépouiller. plumet, subst. mas., plume d'autruche au- tour d'un chaperiu. plumetis, s'.jbst. mas , sorte de broderie faite avec du coton. PLUPART [la), subst. fém., la |)lus grande partie, le plus grand nombre. On dit pour la plupart, pour dire quant à la plus grande par- tie : ils sont pour la plupart très-ignorants. PLURALiSER, V. act., mettre, employer un mot au plur. PLURALITÉ, su: st. fém., plus grand nondjie, plus grande quantité : la pluralité des suf- frages. PLURIEL, subst. mas., nombre qui marque plusieurs. IM)E 'rl\ IM)I PLLKiEL, adj. mas.; au léni., pliuii-lle, qui inarque plusieurs : uii nombre pluriel; une lerminaison plurielle. PLUS, adv., davantage : il est plus grand que vous. PLUSIEURS, subst. et adj. plur., un grand nombre, une grande quantité : plusieurs per- sonnes affirment...; il donne à cela plusieurs raisons. PLUS TARD, adv. de temps et subst. mas., mar- que un temps prolongé. — Subst., j'arriverai le plus lard possible. PLUS TÔT, PLUTÔT QUE, adv. de temps : il est liiTwé plus tôt que moi; de préférence : plutôt mourir que de me déshonorer. PLUTÔT, adv., qui marque le choix que l'on fait d'une chose préférablement à une autre. PLUVIALE, adj. fém , qui est de pluie : eaux pluviales. PLUVIEUX, adj. mas.; au fém., pluvieuse, abondant en pluie. Il se dit du temps et des saisons : temps, jour pluvieux; saison plu- rieuse. pneumatique, subst. fém. et adj. des deux genres, qui est relatif à l'air : chimie pneuma- fique., pbysique pneumatique^ chimie, physique qui traite des propriétés de l'air et des gaz. PNEUMOME, subst. fém., maladie, inflamma- tion des poumons. PNEUMONiQUE, adj. dcs deux genres, qui est propre aux maladies du poumon. — Il est aussi subst. mas. : un bon pneumonique. POCHADE, subst, fém., t. de peint., et plus souvent de simple dessin, esquisse imparfaite, croquis grossier. — Lithographie à dessin large- ment tracé. POCHE, subst. fém., sac de toile, d'étoffe, qui fait partie de l'habillement de l'homme et (le la femme, et dans lequel on met ce qu'on veut porter sur soi. — Payer de sa poche., de s?s propres deniers. POCHER, V. act., meurtrir quelqu'un sur les veux avec enflure. — Faire une rondeur avec la plume au houl d'une lettre : pocher la queue d'un g. — Pocher des œufs, les faire cuire dans l'eau bouillante ou dans la fr turc, sans les avoir battus. PODAGRE, subst. et adj. des deu\ genres, qui a la goutte, principalement aux pieds: il est, elle est podagre. PODESTAT, subst. mas., officier de justice et (le police dans plusieurs villes dltalie. POÊLE, subsl. mas., drap mortuaire. — V(»ile (|u'on élond sur la tête des mariés durant la bénédiclion nuptiale. — Sorte de grand four- neau de terre ou de mêlai dont on se sert pour chauirer un appartement, une chambre. POÊLE, subst. fém.. ustensile de cuisine pour frire, pour fricasser. — Prov. : bien embarrassé (|ui tient la queue de VApovle. poÊLUE. subst. fém., fout ce que contient une poêle. PoÈLiER, subst. mas., artisan qui fait et vend des |)oêles. poÊME, subst. mas., ouvrage en vers d'ui\e certaine étendue. POÉSIE, subst. fém., art de faire des ouvra- ges en vers. — Imitation, souvent exagérée, de tout ce que la nature a de plus beau et de plus sublime. POÈTE, subst. mas., celui qui s'adonne à la poésie, qui fait des vers. — Il s'emploie quel- quefois adj. : il est poète., il a du talent pour la poésie. POÉTIQUE, subst. fém., traité de l'art de la poésie : la poétique d'Aristote. POÉTIQUE, adj. des deux genres, qui a l'air et le caractère de la poésie. — Qui la concerne. — Au fig., altération de la vérité : ce réci! est plein de licences poétiques., de mensonges. POÉTIQUEMENT, adv., d'uHc manière poé- tique. POIGNANT, E, adj., qui cause une vive impres- sion, qui fait souCfrir : douleur poignante. POIGNARD, subst. mas., sorte d'armes pour frapper de la pointe, et qui est beaucoup plus courte qu'une épée. POIGNARDER, V. act.. fiappcr. tuer avec un poignard. — Au fig., causer une peine très - sensible, une douleur extrême. POIGNÉE, subst. fém., autant que le poing, que la main fermée peut contenir : une poi- gnée de blé. — Ce qu'on peut empoigner avec la main : une poignée d'berbes. POIGNET, subst. mas., endroit par où le bras se joint à la main. — Bord de la manche d'une chemise ; la partie où sont les arrière-points et les pommettes. POIL, subst. mas., petite partie menue, lon- gue, flexible et sèche, qui sort de la i)ean comme un filet. 0^ Le poil «lo .«sanglier siM ( à r;ibri(|uor îles hrosst's. POINÇON, subsl. nwfs., instrument dord on se sert pour |)ercer. pour poinçonner. — Sorte i\^ ciseau propre aux graxeurs et aux sridplours. POINÇONNÉ, E, part, passé de poiuçonner . > aisselle /)o//01 422 POÏ POlNço^NE«, V. act., se servir du poinçon. — Marquer de l'orfèvrerie. POINDRE, V. act. et neut., commencer à pa- raître : le jour ne fait que poindre; les herbes commencent à poindre^ à percer la terre. POING, subst. mas., la main fermée. — Fer- mer le poing^ tenir la main serrée. — Toute la partie de la main, y compris le poignet : il a été condamné à avoir le poing coupé. — Mon- trer le poing à quelqu'un, le menacer. POINT, subst. mas., piqûre faite dans l'étoile avec une aiguille enfilée do soie, de laine, de ni, etc. POINT, adv. de négation, qui signifie pas, nullement, — Point du tout signifie la même chose. POINTAGE, subst. mas., action, manière de pointer, d'ajuster un canon. POINTER ., V. act., porter des coups de la pointe de l'épée. — Diriger vers un point : poin- ter le canon, une lunette. POINTEUR, subst. et adj. mas., officier d'ar- tillerie qui pointe le canon. — Adj., canonuier pointeur. poiNTiLLAGE, subst. mas., petits points qu'on fait dans les ouvrages en miniature. POINTILLE, subst fém., vaine subtilité. POINTILLÉ, subst. mas., manière de graver ou de dessiner en petits points. — Ce genre de gra- vure. poiNTiLLER, v. ttcut., faire des points avec la plume, le burin, le pinceau, le crayon. — Au fig., contester sur les moindres choses ; ilpom- tille sur des riens. PoiNTiLLERiE, subst. fém., Contestation sur des bagatelles. POINTILLEUX, subst. et adj. mas.; au fém., POINTILLEUSE , qui aime à pointiller, à contra- rier : un pointilleux. POINTU, E, adj., qui a une pointe aiguë. — Nez pointu^ qui finit en pointe. — Chapeau pointu^ dont îa forme élevée va en diminuant. POIRE, subst. fém., sorte de fruit à pépin dont il y a plusieurs espèces. — Poire molle, poire qui commence à se gâter. POIRÉ, subst. mas., boisson faite avec du jus de poire. POIREAU, subst. mas., espèce de verrue qui vient aux chevaux. — Sorte d'herbe potagère, à racine bulbeuse, à fleur liliacée, d'un grand usage dans les aliments. POiRÉE, subst. fém., sorte de plante pota- gère à larges feuilles et à côtes larges et épaisses. POIRIER, subst. mas., arbre cultivé dans toute l'Europe, à fleur rosacée, à cinq pétales, dont le fruit à pépin, oblong et ombiliqué , se nomme poire. POIS, subst. mas., légume à gousse, ou plutôt à C0SS9, peu volumineux et de figure ronde. POISON, subst. mas., tout ce qui empoisonne et peut donner la mort ; venin, |)our les ani- maux venimeux, on dit venin et non pas poi- son. — Fig.: maximes pernicieuses, dogmes, exemples dangereux. POISSARD, E, subst. et adj. : le genre pois- sard., celui dans lequel on imite les mœurs et le langage du bas peuple de Paris. — Subst., homme, femme de la halle, qui vendent du poisson. — Déguisement de carnaval : se dégui- ser en poissard^ en poissarde. POISSEUX, adj. mas.; au fém., poisseuse, qui poisse. POISSON, subst. mas., animal qui naît et qui vit dans l'eau, qui a des écailles, des nageoi- res, etc. : poisson de mer, poisson d'eau douce. Poissons. POISSON, subst. mas., mesure de liquide, la moitié d'un demi-setier. poissoNN AILLE, subst. fém., petits poissons. POISSONNERIE, subst. fém., lieu où l'on vend le poisson. POISSONNEUX, adj. mas.; au fera., poisson- neuse, qui abonde en poissons. poissonnier, subst. mas.; au fém., poisson- nière, celui, celle qui vend le poisson. poitrail, subst. mas., partie du cheval com- prise entre les deux épaules, au-dessous de l'encolure. — Partie du harnais qui se met sur le poitrail du cheval. poitrinaire, subst. et adj. des deux genres, qui a la poitrine attaquée ou mauvaise : cet homme, cette femme est poitrinaire. poitrine, subst. fém., partie de l'animal qui contient les poumons et le cœur. — 11 se dit des parties que contient la poitrine et surtout des poumons : être malade de la poitrine. POIVRADE, subst. fém., sauce faite avec du poivre, du sel et du vinaigre. — Manger des ar- tichauts à la poivrade, les manger tout crus avec du poivre et du sel. POIVRE, subst. mas., épice aromatique, qui nous vient des Indes orientales. — Poivre long, qui croît au Bengale et qui est exlraordinaire- ment fort. POIVRÉ, E, part, passé de poivrer^ et adj., où l'on a mis du poivre : sa cuisine est trop poi- vrée^ sa manière de cuisiner emploie trop de poivre. POIVRER, V. act., mettre du poivre dans quel- que chose. POIVRIÈRE, subst. fém., vase à mettre du poivre. POIX, subst. fé»i., matière gluante et noire, faite de résine brûlée et mêlée avec la suie du bois d'où la résine est tirée, c'est-à-dire du pin PUi. rll\ POL ou du sipiii. — /'oij: résine, gomme jaunâtre qui sort des «nrbres résineux après qu'on les a incisés. POLAIRE, adj. des deux genres, qui est au- près des pôles, qui appartient aux pôles du monde. PÔLE, subst. mas., l'une des deux extrémités de l'axe inmiobile sur lequel tourne un corps spliérique. POLENTA, subst. fém., bouillie de farine de cbàtaignes. POLI, subst. mas., lustre, éclat de ce qui a été poli. — Pureté, élégance, perfection, dans le style. POLI, E, part, passé de polir, et adj., quia la superficie unie et luisante. — Fig., doux. civil , honnête , etc. : homme extrèmemenl poli. POLICE, subst. fén»., ordre établi dans une ville pour tout ce qui regarde la sûreté et la commodité des habitants. POLICÉ, E, part, passé de poHcci\ et adj., bien réglé, oii il y a une bonne police. — L'op- posé (Je barbare, de sauvage, en parlant d'un peuple, d'une nation. POLICER, V. act., mettre, établir la police dans un pays. — (liviliser. — Formera la poli- tesse. poLicniNEL, subst. mas., acteur de farce , bossu par-devant et par-derrière , qui , du théâtre italien , a passé h celui des marion- nettes. ts^-. Policliincl cl niadniiie son ('•pons: POLICHINELLE, subst. fém., sorte de danse : danser la polichinelle. On l'appelle aussi saho- tière. poLùiENT, adv., d'une manière polie. poLi.MENT, subst. mas., action de polir. — Lustre, éclat qu'on donne aux pierres précieu- ses, ou que celles-ci ont d'elles-mêmes. POLIR, V. act., rendre clair et luisant à force de frotter, de limer. — Fig., cultiver, orner l'es- prit ; adoucir les mœurs. POLISSEUR, subst. mas.; au fém., polisseuse, ouvrier, ouvrière qui polit. POLissoiR, subst. mas, instrument qui sert à polir. poLissoiRE, subst. fém., sorte de brosse douce à cirer le cuir. POLISSON, subst. et adj. ; au fém., polissonne. petit garçon ou petite fille malpropre, qui s'a- muse à jouer dans les rues. — Garnement, mau- vais drôle. poLissiRE, subst. fém., action de polir, ou effet de cette action. POLITESSE, subst. fém.. civilité, certaine ma- nière de vivre, d'agir. i\c jiarler, cÏNile. hon- nête et polie. POLITIQUE, suhst. fém.. l'art de gouverner les villes et les états. — Système |>arlic»i- lier à un gouvernement. — Par extension . manière adroite dont on se conduit dais les alTaires. POLITIQUE, adj. des deux genres, qui con- cerne le gouvernement des états. — Qu\ est se- lon les règles de la politique. POLITIQUE, suhst. mas.. (|ui est savant dans l'art de gouverner les étals. — Par extensitui . qui se gouverne «rune manière fine et atiroilo (lans les atTaires. POL &■ POM POLITIQUEMENT, adv., selofi l'espiit tlc la po- litique. poLiTiQUER, V. neut., raisonnei" sur la po- litique , sur les affaires publiques. Il est fa- milier. POLLICITATION , subst. fcm., engagement contracté par quelqu'un , sans qu'il soit ac- cepté par un autre, en quoi il diffère du pacte , qui est une convention entre deux per- sonnes. POLOGRAPHE , subst. mas., celui qui s'oc- cupe particulièrement à décrire le ciel, les pôles. poLOGRAPHiE, subst. fém., description des pôles , etc. , ou description astronomique du ciel. POLOGRAPHIQLE, adj. dcs dcux genres, qui a rapport et qui est relatif à la polographie. POLTRON, subst. et adj. mas.; au fém., pol- tronne, làcbe, qui n'a point de cœur, qui man- que décourage. Poliron. poltronnerie, subst. fém., làcbeté, manque établissements français dans l'Indoustan. dan* la Karnatie; résidence des gouverneurs fran- çais. PONDRE, V. act. et neut., faire des œufs, en parlant d'un oiseau, de la tortue ou de tout au- tre animal ovipare. — Pondre sur ses œufs, jouir tranquillement de son bien. PONGO, subst. mas., c'est le même singe que le jocko. poNGER, V. neut., se dit du cuir qui se pénètre d'eau. PONT, subst. mas,, ouvrage en pierre, en fer. 54 POP 426 POR ou en bois, élevé au-dessus d'une rivière, d'un i passage. — Pont-\e\\s, petit pont qui se lève et ruisseau, d'un fossé, etc., pour en faciliter le 1 s'a!)aisse sur un fossé. Le pont du Iliallu , à Venise. PONTE, subst. fém., action de pondre des œufs. — TenQps ou les oiseaux pondent. PONTÉ, subst. mas., ce qui défend la main à la poignée d'une épée. PONTÉ, E, adj. : vaisseau ponté^ qui a un pont. PONTELER, V. act., poser les ponteaux pour monter la charpente du métier en soie. PONTIFE , subst. mas. , ministre des choses sacrées. PONTIFICAL , subst. mas., livre qui contient les cérémonies qui regardent le ministère de l'évêque. poNTiFiCAL, E, adj., qui appartient à la di- gnité de pontife, d'évêque : habits, ornements pontificaux. — Qui appartient à la dignité de souverain pontife : parvenir à la dignité ponti- ficale. PONTIFICAT, subst. mas., la dignité du pape , et le temps que dure son règne. PONTINS, adj. mas. plur., usité seulement avec le mot marais. PONTON, sul)st. mas., pont flottant, composé de deux bateaux joints par des poutres et re- couverts de planches. — On appelle aussi pon- dons, des vaisseaux rasés, qui ne peuvent plus servir; on y enferme des prisonniers. PONTONAGE, subst. mas., droit payé par ceux qui traversent une rivière , soit sur un pont, soit dans un bac. poNTONiER, subst. mas., celui qui perçoit le droit de pontonage. — Soldat d'artillerie chargé du service des pontons. POPELINE, subst. fém., étoffe légère de luxe, laine fine. POPULACE, subst. fém., le bas, le menu peuple. POPULAIRE, adj. des deux goures, qui est du peuple, qui le concerne. — En parlant des per- sonnes, qui se fait aimer du peuple, alïiible. — Gouvernement ou état populaire, où l'autorité est entre les mains du peuple, ou qui prend les intérêts du peuple. POPULARISÉ , E , part, passé de popula- riser. POPULARISER , v. act., propager parmi le peuple : populariser une opinion, POPULARITÉ, subst. fém., caractère d'un homme populaire; affabilité. — Affection, fa- veur du peuple. POPULATION, subst. fém., nombre d'hommes dont un pays est peuplé ; quantité d'habitants qu'ils renferme. POPULEUX, adj mas. ; au fém., populeuse , très-peuplé : où il y a beaucoup d'habitants , beaucoup de monde. PORC, subst. mas., cochon, pourceau. — Chair de cochon.— Porc-frais, la chair du cochon qui n'est i)as salée. Porc. PORC-Épic, subst. mas., animal couvert de piquants. C'est un mammifère de la famille des rongeurs. porcelaine, subst. fém., sorte de terre cuite très-fine, travaillée d'abord à la Chine et au Japon , et imitée avec succès en Eu- rope. PORCHE, subst. mas., lieu couvert à l'entrée d'une église. PORE, subst. mas,, petite ouverture presque imperceptible dans la peau de l'animal, par où POK 427 POK sortent le poil et les sueurs. Il ne se dit guère qu'au plur. : la chaleur ouvre les pores^ le froid les resserre. POREUX, adj. mas.; au fém., poreuse, qui a des pores. PORPHYRE , subst. mas., sorte de marbre très-dur, d'un rouge pourpré , tacheté de blanc. — En peinture, marbre à broyer les couleurs. PORPHYRiON, subst. mas., oiseau pourpré; poule sultane. poRPHYRisÉ, E, part, passé de porphyriscr ci adj. — Papier porphyrisé. dont on a rendu la sur- face très-unie et luisante en le gl.iranl avec de la poudre de sandaraque. PORPHYRISER, V. act., broycr une substance sur le porphyre pour la réduire en poudre très- fine. PORRACÉ, E, adj., qui a la couleur verdàtre du porreau, ou poireau. PORT, subst. mas., lieu propre à recevoir des vaisseaux, et ks tenir à l'abri des tempê- tes. — Fermer un port^ empêcher qu'il n'en sorte aucun bâtiment. sAV^^- Le port do Civiia-Vecchia. PORTAIL, subst. mas., principale porte d'une église, ou d'un temple. — Façade entière d'une église. PORTANT, E, adj., qui porte : il a été tué d'un coup de pistolet à bout portant^ tiré de fort près. — Fig. et fam, : dire des choses fâcheuses, à bout portant, en face. PORTATIF, adj. mas. ; au fém., portative, qu'on peut porter aisément: les petits livres sont portatifs. port-d'armes , subst. mas., action, droit, permission de porter des armes. — Attitude du soldat i)ortant les annes en signe d'hon- neur. port-de-voix, subst, mas., passage insensi- ble de la voix à un ton supérieur. porte, subsf. fém., ouverture pratiquée dans un mur pour entrer dans un lieu clos, et pour en sortir. — On appelle proprement porta ^ l'as- semblage de menuiserie ou de charpcnterie qui ferme cette ouverture. PORTÉ, E, part, passé de porter. — Vous voilà tout porté ^ vous n'avez pas i\ vous dé- placer. — Etre porté à... avoir une inclination, une disposition à... poRTE-AFFiciiE, subst. iiias., sorlc de grand tableau destiné à recevoir une ou plusieurs affi- ches. PORTE-HALLE, subst. luas., petit mercier qui porte une balle oij sont ses marchandises. poRTE-CLEFS, subst. Hias., guiciiclicr qui porto les clefs. PORTE-cocHÈRE , subst. fém., porte princi- pale d'une maison, d'un hôtel ; qui s'ouvre à deux vantaux et où toutes. les voitures peuvent passer. PORTE-CRAYON, subst. mas., petit instrument d'or, d'argent ou de cuivre, dans lequel on met un crayon. poRTE-CROix, subst. mas., celui qui porte la croii à la procession. poRTE-CROssE, subst. mas., celui qui porte la crosse devant un évêque. — Petit fourreau de cuir attaché aux selles de cavalerie. PORTE-DRAPEAU, subst. mas., celui qui porte le drapeau. PORTÉE, subst. fém., distance à laquelle peu- vent porter les armes à feu et les armes de tir : cela est h une portée. PORTE-ENSEIGNE, subst. luas., aulrcfols, celui qui portait renseigne dans iinecomj)agnie d'in- fanterie. Aujourd'hui, on dit simplement en- seigne. PORTE-ÉTENOARD . sul)st. luas., cavallcrqui, dans les marches , porte l'étendard quo le cornette doit porter les jours d'action. — Pièce (le cuir attachée à la selle pour appuyer l'é- tendard. poRTE-FEiiiLLEs, subst. iiias.. cartoi) jdié on deux, couvert tie peau ou d'étotlo, où Ion met (les papiers, des valeurs, des dessins, dos es- tampes. On appelle ministre à portc-faii/ivs . celui qui a le soin d'un département. poRTE-MM.iirrR. sub^t. mas . honnno dont la POK 'k^S PO S compagnie est funeste, dont la rencontre est d'un mauvais présage. — Présage de revers , d'un mauvais succès, d'un accident : sa pré- sence a été pour moi un porle-maUieur. PORTE-MONTRE, subs. mas., coussinet qu'on suspend au manteau d'une cheminée, et sur lequel on pose une montre. PORTE-MOUCHETTES, subst. nias., instrument en métal destiné à mettre les mouchettes lors- qu'on ne s'en sert pas. PORTER, V. act., avoir sur soi quelque sorte de charge ou fardeau. — Fig., assister de son crédit : il a des personnes puissantes qui le portent. — Transporter d'un lieu dans un autre. — Avoir sur soi : il ne porfe jamais d'argent sur lui. Soldat qui poiie uu drapeau. PORTER, subst. mas., espèce de bière forte, ainsi nommée en Angleterre de porter, porteur, porte-faix, parce que ces sortes de gens en boivent beaucoup. PORTE-RESPECT, subsl. mas., mousqueton ou carabine à large calibre, qui force au respect l'ennemi qu'on en menace. — Fig., dans une assemblée de jeunes gens, personnage grave dont la présence et l'autorité empêchent qu'on ne s'émancipe. PORTEUR, subst. mas. ; au fém., porteuse, celui, celle dont le métier ordinaire est de porter quelque fardeau. PORTE-VENT, subst. mas., la partie de la mu- sette par où l'on fait entrer le vent avec un soufHet. — Dans les orgues , canal de bois fermé qui transmet le vent depuis les soufflets jus- qu'au sommier. P0RTE-voi\ . subst. mas. , instrument en forme de trompette, pour porter la voix au loin. PORTIER, subst. et adj. mas.; au fém., por- tière, celui, celle qui est chargé d'ouvrir une porte. PORTIÈRE, subst. fém., femme d'un portier. — Ouverture d'une voiture par où l'on monte et Ton descend. — Espèce de rideau qu'on met devant une porte pour éviter le vent. PORTION, subst. fém., en général, partie d'un tout. — Dans une acception moins éten- due, quantité de pain, de viande, etc., qu'on donne dans les couvents et communautés à chacun en particulier. PORTIQUE, subst. mas., galerie ouverte, dont le comble est soutenu par des colonnes ou par des arcades. PORTRAIT, subst. mas., représentation d'une personne au naturel, faite avec le pinceau, le crayon. — Portrait en pied, qui représente quelqu'un debout, dans son entier. — Portrait chargé ou flatté , qui augmente ou diminue les traits du visage si ressemblant. — Portrait qu'on croit qu'il va parler. posAGE, subst. mas., travail et dépense de la pose des pierres. — En peinture, attitude dans laquelle l'artiste pose le modèle vivant pour en faire l'étude. POSE, subst. fém., travail pour poser les pierres. — Pose d'une première pierre, céré- monie d'inauguration d'un monument, dans la- quelle un personnage marquant est invité à poser la première pierre. — En peinture, atti- tude dans laquelle l'artiste pose le modèle vi- vant pour en faire l'étude. POSÉ, E, part, passé de poser, et adj., mis, placé, etc. — Cela est pos^, il s'ensuit que... cela étant établi, supposé... POSÉMENT, adv., lentement, sans se presser; d'une manière posée, grave. POSER, V. act., mettre, placer. — En t. d'ar- chitecture, mettre, fixer : poser une pierre. — Poser une sonnette, l'attacher à un mur, et établir comme conducteur le fil d'archal qui doit la faire sonner. — Fig., on dit d'une per- sonne qu'elle pose , qu'elle pose toujours , qu'elle se croit toujours obligée de conserver une attitude soit affectée, soit naturelle, de manière à produire de l'effet, ou à ne pas donner prise contre elle. POSEUR, subst. mas., celui qui pose ou dirige la pose des pierres. — Poseur de sonnettes, ce- lui qui pose des sonnettes. POSITIF, adj. mas.; au fém., positive, cer- tain, constant, assuré : j'ai des preuves positi- ves de ce que j'avance. POSITIF, subst. mas., t. de gramm. Le positif exprime simplement la qualité, comme : il est doux, posé, affable. POSITION, subst. fém., situation, point où une chose est placée. — Manière dont elle est placée. — Terrain choisi pour y placer un corps de troupes. — AKihide dans les exercices du corps. PCS -V29 PCS POSITIVEMENT, aclv., d'uiic manière positive, certaine : je ne le sais pas posilivement. — Pré- cisément, expressément. POSSÉDÉ, E, part, passé de posséder, et adj., tourmenté du démon. — En ce dernier sens, on dit subst. : c'est un possédé; exorciser les pos- sédés; et prov. : se démener comme un possédé^ comme un énergumène. POSSÉDER, V. act., avoir à soi, en son pou- voir, en sa possession : posséder de grands biens, une maison, une charge; posséder un emploi. — Fig. : le diable le possède^ il n'entend raison sur rien. POSSESSEUR , subst. mas., celui qui possède quelque bien-fonds, quelque héritage. En par- lant de maisons, on dit plutôt propriétaire, du moins dans le langage commun. POSSESSIF, adj. mas.; au fém., possessive, t. de gramm., qui marque quelque possession : pronom, adjectif, possessif, etc. possession, subst. fém., action de posséder, la jouissance qu'on a d'une chose. — In- stallation dans un bénéfice : mettre en posses- sion. possibilité, subst. fém., qualité de ce qui est possible. possible, adj. des deux genres, ce qui peut être ou peut arriver. — Ce que l'on peut faire. — On dit subst. et fam. au mas. : je ferai tout mon possible^ tous mes efforts. poste, subst. mas., en t. de guerre, lieu où un soldat, un officier est placé par son com- mandant. — Corps-de-garde : le poste de la mai- rie. poste, subst. fém., relais établis pour servir diligemment des courses et des voyages. — Cou- rir la posle, voyager avec des chevaux de poste. — Fig. et fam. : faire tout en jmste ou en cou- rant la poste^ à la hâte. — Maison où sont ces relais. POSTÉ, E, part, passé de poster, et adj. — Être bien posté ^ avoir un bon emploi, une place du- rable. — Le voilà bien posté, dans un fâcheux embarras. POSTER, V. act., placer dans un posle : poster des troupes. POSTÉRIEUR, E, adj., qui est après, dans Tor- dre des temps. — Qui est derrière : la partie postérieure de la tète. POSTÉRIEUREMENT, adv. de temps, après. POSTÉRIORITÉ, subst. fém., état, rang, ordre d'une chose postérieure à une autre : postério- rité de date, de temps, d'hypothèque. POSTÉRITÉ, subst. fém., en parlant des parti- culiers, suite de ceux qui viennent d'une même origine; descendants : la postérité d'Adam. d'Abraham. posTHUiME, adj. des deux genres, qui est né après la mort de son père : enfant posthume. — On dit aussi subst. : un, une posthume. — Fig., qui a paru après la mort de l'auteur : ou- vrage posthume. POSTICHE, adj. des deux genres, qui est fait et ajouté après coup : les ornements de ce portrait sont postiches. — Par extension, qui est ajouté et ne convient point : cet épisode est postiche. POSTILLON, subst. mas., homme qui fait le service de la poste, qui conduit ceux qui cou- rent la posle. t^: ^_j-:^.î .^ Foslilloii. posr-sciUPTUM, subst. mas.; il se dit de ce qu'on ajoute à une lettre après la signature, à un mémoire après l'avoir écrit. — On écrit aussi en abrégé P. S. POSTULANT, E, subst. iiias. , cclui qui de- mande, qui recherche avec instance. En ce sens, il ne se dit guère qu'au plur. : il y avail bien des postulants pour celle charge. POSTULANT, E, adj., qui postnie. cpii sollicite quohjue chose. POSTULER, v. acL, demaiider avec instance : posluicr un cm|)loi, une |)lace dans une maison religieuse. posTi RE, subsl. fém.. situation, étal dans le- (|uel se tient le corps; manière avec laquelle il se pose : posture roininode. resperlueuse. POU 430 POU POT, subst. inas., sorte de vase de terre ou (le métal, destiné à contenir quelque liqueur. — La liqueur qui y est contenue : un pot de vin, de cidre, de bière. POTABLE, adj. des deux genres, qu'on peut boire. — Or potable^ or rendu liquide et qu'on pourrait boire; c'est une des chimères de l'al- chimie. POTAGE, subst. mas., bouillon fait avec des tranches de pain trempées dedans. POTAGER, subst. mas., sorte de fourneau pra- tiqué dans une cuisine pour y dresser les pota- ges, y faire les ragoûts. — Jardin où l'on cul- tive toute sorte d'herbages, de légumes et de fruits. POTAGER, adj. mas.; au fém., potagère : jar- din potager; herbes potagères^ dont on se sert pour le potage, et généralement toutes celles que l'on cultive pour l'usage de l î cuisine. POTASSE, subst. fém., sel alkali plus ou moins fixe, tiré des cendres produites par la com- bustion de différents végétaux brûlés en tas et à l'air libre. POTASSÉ, E, adj., où il entre de la potasse. POT-AU-FEU, subst. mas. — Au plur., des pots- au-feu. POTEAU, subst. mas., pièce de bois dont on fait des cloisons et autres ouvrages pareils : poteau pour marquer les chemins ; attacher un criminel à un poteau. POTÉE, subst. fém., ce qui est contenu dans un pot : une potée d'eau. — Prov. : éveillé comme une potée de souris, se dit d'un enfant fort gai et remuant. POTELÉ, E, adj., gras et plein : enfant gras et potelé. POTENCE, subst. fém., trois pièces de char- pente en forme de triangle qui servent à sup- porter. — Gibet. — Ce supplice même. POTENTAT, subst. mas., celui qui a la puis- sance souveraine dans un grand état. — Tran- cher du potentat^ se dit de celui qui affecte un air d'importance qui ne saurait iui convenir. POTERIE, subst. fém., marchandise de pots et de vaisselle de terre, de grès. — Lieu où l'on fait les pots de terre. — Art du potier. POTERNE, subst. fém., porte secrète et ca- chée dans une fortification. POTIER, subsl. mas.; au fém., potièbe, mar- chand qui vend et fait de la poterie de terre. — Potier d'étain, qui vend et fait de la poterie, des ouvrages d'étain. POTIRON, subst. mas., sorte de citrouille toute londe. POU, subst. mas., sorte de vermine, d'in- secte ovipare, qui s'attache ordinairement aux cheveux et à la tête des enfants et des gens malpropres. POUCE, subst. mas., le plus gros des doigts de la main. Pour le pied, on ditorleii. — Prov. : serrer les pouces à quelqu'un, lui faire quelque violence pour lui faire avouer ce qu'on veut sa- voir. — Mettre les pouces, céder. poucETTES, subst. fém. plur., cortle ou fer- rement qui lie les pouces. — Chaînette qui ferme à clef. POUDRE, subst. fém., poussière. En ce sens, il est plus usité en vers et dans le haut style que dans le style ordinaire. POUDRER, V. act., couvrir les cheveux de Doudre. POUDREUX, adj. mas.; au fém., poudreuse, plein de poudre, de poussière. POUF, interj., mot qui exprime le bruit sourd que fait un corps en tombant. — Subst. mas., sorte de coiffure de femme. POUF, adj. mas.; au fém., pouffe, en scul- pture , marbre pow/", qui se réduit en poudre en le taillant. poulailler, subst. mas., lieu où couchent les poules. — Pop., les dernières places et les plus élevées dans un théâtre. pouLiN, subst. mas., cheval nouveau-né. poularde, subst. fém., poule jeune et grasse à laquelle on a enlevé les ovaires. POULE, subst. fém., oiseau domestique, la femelle du coq. — Poule d'eau, genre d'oiseaux échassiers. — Poule d'Inde, la femelle du coq d'Inde. Une poule et ses poussins. POULET, subst. mas., le petit de la poule. — Poulet de grain, nourri avec du grain. POULIE, subst. fém , roue de bois ou de mé- tal, dont la circonférence est creusée en demi- cercle et sur laquelle passe une corde, pour élever ou pour descendre des fardeaux. pouLOT, subst. mas. ; au fém. , poulotte, fam. , petit enfant. pouls, subst. mas., le battement des artères, principalement aux poignets. — Fig. : le pouls lui bat, il a peur. POUMON, subst. mas., viscère spongieux et mou, qui est dans l'animal le principal organe de la respiration. pouPARD, subst. mas., enfant au maillot. — Fam., grosse poupée. POUPE, subst. fém., t. de mar., l'arrière d'un vaisseau. — Avoir le vent en poupe ^ l'avoir fa- vorable ; et au fig., être en faveur, en prospé- rité. POUPÉE, subst. fém., petite figure de carton ressemblant à une figure humaine, qui sert de jouet aux enfants. — Fig. et fam., petite per- sonne fort parée, fort ajustée : c'est une vraie poupée. POU 431 POU POUPON, subst. mas.; au fém., pouponne, petit garçon, petite fille dont le visage est plein, potelé. — Ma powponne, t. de caresse, ma mi- gnonne. POUR, prép. et conj., à cause. — A la considé- ration de... — En faveur de... — Subst. mas. : soutenir le pour et le contre. POUR-BOIRE, subst. mas., petite récompense au-delà du prix convenu. — Au plur., des pour- boire. POURCEAU, subst. mas., porc, cocbon. — Fig. : c'est un pourceau , c'est un homme qui ne pense qu'à lui, ou qu'à boire et à manger. — Une cta- ble à pourceaux^ une maison mal-propre. pouR-PARLER, subst. mas., conférence sur une affaire, abouchement entre deux ou plu- sieurs personnes : en venir aux pour-parler. POURPIER, subst. mas., plante potagère, dont on distingue plusieurs espèces. POURPOINT, subst. mas., ancien habillement français, qui ne couvrait le corps que depuis le cou jusqu'à la ceinture. — Tirer un coup à hr\ï\e-pour pointy à bout portant. POURPRE, subst. mas., poisson à coquille, d'oii l'on tirait une teinture très-précieuse. — Sorte de couleur qui est un rouge foncé tirant sur le violet : œillets tachetés de pourpre. POURPRE, subst. fém., teinture précieuse ti- rée du pourpre. — Au fig., il se dit des rois, des cardinaux : l'éclat de la pourpre. POURPRÉ, E, adj. : fièvre pourprée., accompa- gnée du pourpre. — Rouge pourpré, de couleur de pourpre. POURQUOI, conj. causative, à cause de quoi, pour laquelle raison. — C'est pourquoi, marque le motif, le but : c'est pourquoi ]Q viens. POURQUOI, subst. mas., cause, motif, raison : il veut savoir le pourquoi. Fam. POURRIR, V. act., altérer, corrompre, gâter : l'eau pourrit le bois. — Neut., demeurer, crou- pir : pourrir en prison. POURRITURE, subst. fém., corruption, étal de ce qui est pourri : sa jambe tomhe en pourri- ture. POURSUITE , subst. fém. , action de pour- suivre : se meltre à la poursuite des ennemis. — Soin qu'on prend pour faire réussir une affaire, etc. : s'acharner à la poursuite d'une affaire. KiifaiU à la poursuite d'un pnpillon. POURSUIVRE, V. act., courir après pour at- teindre. POURTANT, adv., cependant, toutefois, néan- moins. POURTOUR, subst. mas., t. d'archit,, étendue du contour d'un espace. — Le tour, le circuit d'un corps: cette colonne a tant de pourtour. — Bas d'entresol circulaire dans les théâ- tres. POURVOI, subst. mas., action de se pourvoir en justice devant un tribunal supérieur. — Acte qui l'opère. POURVOIR, V. neut., donner ordre à quelque chose : avoir soin. — Pourvoir à un bénéfice, à un office, le conférer. — Fig., établir par un mariage ou par une charge : pourvoir ses en- fants. POURVOYEUR , subst. mas.; au fém., pour- voyeuse, celui, celle qui pourvoit, qui fournit les viandes. poussa, subst. propre mas., dieu de la porce- laine, chez les Ciiinois. POUSSE, subst. fém., les jets, les petites bran- ches que les arbres poussent au printemps et au mois d'août. — Maladie des chevaux qui les fait souffler extraordinairement et battre du flanc. POUSSÉE, subst. fém., action de pousser; effet de ce qui pousse. — Presse d'ouvrage, Fam. POUSSER, V. act., faire effort contre, pour ôter de place, pour faire avancer: ne me pous- sez pas. — Pousser une balle de paume, une boule de mail ; il a bien poussé ce coup-là. POUSSETTE, subst. fém., jcu d'cufaut. — Jouer à la poussette, à faire que deux choses se tou- chent en les poussant l'une contre l'autre. poussEUR, subst. mas.: au fém., pousseuse, celui, celle qui pousse. Il est fam. POUSSIER, subst. mas., la poussière du char- bon qui demeure au fond d'un bateau , d'un sac, etc. POUSSIÈRE, subst. fera., terre réduite en pou- dre fort menue. — Corps réduit en petites par- ties fort déliées. — Cette ville a été réduite en poussière, détruite, saccagée. — Poét. : faire mordre la poussière à quelqu'un , lui ôter la vie. POUSSIÉREUX, adj. mas.; au fém., poussié- reuse, plein de poussière. POUSSIF, subst. et adj. mas.; au fém., pous- sive, se dit, au propre, des chevaux , et par extension, d'une personne qui a peine à res- pirer. POUSSIN, subst. mas., le petit d'une poule Ptuissin. PRE 432 PRE POUTRE, subsl. fém. , grosse pièce de bois carrée, qui sert à soutenir les solives ou les planches d'un plancher. — Prov.: voir une paille dans l'œil de son prochain, et ne pas voir la poutre qui est dans le sien, critiquer jusqu'aux moindres défauts d'autrui, et ne pas voir les siens propres, quelque considérables qu'ils soient. POUVOIR, v. neut., avoir la faculté, le crédit, être en état de...: je puis le faire... — On s'en sert pour marquer la possibilité : cela peut réussir. — Act., avoir l'autorité, le moyen, la faculté : il peut tout sur son esprit; il peut bien des choses, mais il ne peut pas celle-là. POUVOIR, subst. mas., autorité, crédit, fa- culté de faire : pouvoir absolu , indéfré- tendue divination : ce fourbe se mêle de pré- dire l'avenir. PRÉDISPOSER, y. act., disposer d'avance, ame- ner une disposition: nous sommes lous pré- disposés À l'erreur par le désir. PRÉDISPOSITION, subst. féui.. disposition prca lable. — Aptitude du (•orp> à conhachM ctMl. li- nes maladies. .-).) PRE i3V P 11 K PREDOMINANCE, subst. fém., t. de médec, ac- tion de ce qui prédomine. PRÉDOMINANT, E, adj., quI prédomine. PRÉDOMINATION, subst. fém., actlon de pré- dominer. PRÉDOMINER, V. neut., dominer particulière- ment, se prévaloir, éclater par-dessus, se faire le plus sentir. — Act., dominer, mais avec plus d'énergie que n'en indique ce mot: c'est l'in- térêt qui le prédomine. PRÉÉMINENCE, subst. fém., avantage, préro- gative en ce qui regarde la dignité et le rang. 11 se dit des personnes et des choses : avoir la prééminence sur quelqu'un. PRÉÉMINENT, E, adj., qui excelle au-dessus : la charité est la vertu prééminente. — Dignité prééminente, au-dessus des autres. PRÉEXISTANT, E, adj., qui cxlsto avant un autre. PRÉEXISTENCE, subst. fém., existence d'un être antérieure à celle d'un autre. PRÉEXISTER, V. ncut.; exister avant un au- tre. PRÉFACE, subst. fém., discours préliminaire, avertissement qu'on met à la tête d'un livre. — Fam., préambule : laissons-là toutes ces préfa- ces; point de préface, venons au fait. PRÉFECTURAL, E, adj., qui a rapport à une préfecture ; qui émane du préfet. — Au plur. mas., préfecturaux. PRÉFECTURE, subst. fém., administration qui dirige aujourd'hui chaque dép. de la France : la préfecture de la Seine. — Dignité de pré- fet. PRÉFÉRABLE, adj. des deux genres, qui doit être préféré : la mort est préférable à l'infa- mie. PRÉFÉRABLEMENT, adv., par préférence. PRÉFÉRÉ, E, part. pass, de préférer. PRÉFÉRENCE, subst. fém., choix qu'on fait d'une personne ou d'une chose plutôt que d'une autre : demander, asoir la préférence. PRÉFÉRER, V. act., douuer l'avantago à...., au-dessus de..., estimer davantage. — Aimer mieux. PRÉFET, subst. mas., préfet de police, le ma- gistrat chargé de la police. PRÉJUDICE, subst. mas., tort, dommage. — Porter préjudice, nuire. — Au préjudice de sa parole, de son honneur, de la vérité, contre sa parole, contre, etc. PRÉJUDICIABLE, adj, des deux genres , qui porte préjudice; qui est nuisible. PRÉJUDiciER , V. neut. , porter préjudice ; nuire, faire tort. PRÉJUGÉ, subst. mas., ce qu'on a jugé d'une aflaire sans juger le fond. — Prévention , préoccupation : il faut se défaire de ses préju- gés. En ce sens, employé seul, il se prend tou- jours en mauvaise part. PRÉLAT, subst. mas. — A la cour du pape, à Home, tous les ecclésiastiques qui portent la couleur violette sont désignés par la qualifica- lion de prélat. Attributs des prélats. PRÉLÈVEMENT, subst. mas., action de préle- ver. PRÉLEVER , v. act., lever quelque somme avant le partage d'une succession, sur la masse d'une société. PRÉLIMINAIRE, adj. dcs dcux genres, qui pré- cède la matière principale qu'on traite, et qui sert à l'éclaircir : discours préliminaire. — Qui doit être réglé avant la discussion des autres articles: articles préliminaires. — Onditsubst. au mas., dans cette dernière acception : les préliminaires de la paix, essai de concilia- tion. PRÉLiMiNAiREMENT, adv., au préalable. PRÉLUDE, subst. mas., ce qu'on chante ou ce qu'on joue sur un instrument, ou pour se met- tre au ton dans lequel on veut chanter ou jouer, ou pour essayer la portée de sa voix, ou pour juger si l'instrument est d'accord. PRÉLUDER, v. neut., jouer des préludes, faire des préludes sur un instrument. — Essayer sa voix par une suite de tons différents, avant de chanter un air, une chanson, etc. — Faire une chose peu importante, pour en venir à une au- tre de très-grande conséquence : il préludait aux batailles par des escarmouches. PRÉMATURÉ, E, adj., qui vient ou qui se fait avant le temps : fruits prématurés. — Mort pré- maturée, qui vient plus tôt qu'on n'aurait dû l'attendre. — Fig. : esprit prématuré , plus formé , plus avancé qu'on ne l'a ordinaire- ment à l'âge où est la personne dont on parle. PRÉMATURÉMENT, adv., d'uuo manière pré- maturée. PRÉiMATURiTÉ, subst. fém., maturité avant le temps ordinaire. On ne l'emploie qu'au fig. : prématurité d'esprit, de jugement. PRÉMÉDITATION, subst. fém., actiou de médi- ter. PRÉMÉDITÉ, E, j-art. pass, de préméditer, et adj. PRÉMÉDITER, V. act., méditer sur une chose avant de l'exécuter: préméditer une démar- che. PUE V35 PUE PRÉMICES, siiljsl. féin. pliir., les premiers fruits que ()orte tous les ans la terre. — On dit aussi les prémices du bétail. — Au fig., les premières productions de l'esprit , de l'art, etc. PREMIER, subst. et adj. mas.; au fém., pre- mière, nombre ordinal. Qui précède par rap- port au temps, à l'ordre, au lieu, à la dignité, à la situation, etc. — Qui est ou qui va devant, en avant : marcher le premier^ être le premier. — Le plus excellent: Cicéron était le premier orateur de son temps. — Il a pris le premier venu, la première personne qu'il a rencon- trée. première, subst. fém., t. d'imprimerie, la première épreuve d'une feuille à corriger. PREMIÈREMENT, adv., eu premier lieu. PRÉMUNIR, V. act., munir par précaution; précautionner contre... PRENABLE, adj. des deux genres, qui peut être pris. Il se dit des villes et des places for- tifiées, et ordinairement avec la négative : cette place n'est prenable que par cet endroit, que par la faim. — En parlant des personnes, qui peut être séduit , gagné : il n'est prenable ni par or ni par argent. PRENANT, E, adj., qui prend : partie prenante^ celle qui reçoit les deniers. — Càrème prenant , le mardi gras. PRENDRE, v. act., littéralament , saisir avec la main : prendre un livre , une épée , etc. — Mettre sur soi: prendre sa chemise, son habit. — Dérober, emporter en cachette : on m'a pris ma bourse. — Arrêter quelqu'un pour le con- duire eu prison: on a pris les voleurs. — Se rendre maître de... : prendre une place assié- gée. On dit dans le même sens: prendre des oiseaux, des poissons, etc. Il prend, saisit son poignard PRENEiR, subst. mas.; au fém.. preneise, celui, celle qui prend : preneur d'oiseaux, pre- neur de tabac, de café. Il est fam. — Au palais, celui qui reçoit quelque cjjose d'un autre ; qui |)reud à loyer. — En t. de commerce , celui qui prend des lettres de change. PRÉNOM, subst. mas. , nom qui précède le nom de famille: le prénom de Cicéron était Marcus. — Chez nous , le nom de baptême : quel est votre prénom ? — Ou dit fig.: le pré- nom^ le nom et le surnom. PRÉOCCUPATION, subst. fém., état d'un esprit trop occupé d'un objet pour faire attention à un autre, prévention d'esprit. PRÉOCCUPÉ, E, part. pass, de préoccuper^ et adj.: avoir l'esprit préoccupé^ extrêmement oc- cupé. PRÉOCCUPER, V. act., occuper fortement l'es- I)rit, l'absorber presque tout entier : cette af- faire le préoccupe tellement, qu'il en perd le boire et le manger. PRÉOPINANT, e, subst., cclui , cclle qui a opiné avant un autre. PRÉOPINÉ, E, part. pass, de préopiner. PRÉOPINER, V. neut., opiner avant un autre. PRÉORDONNANCE, subst. fém., preordination. — Ordre préalablement établi. PRÉORDONNÉ, E, part. pass. de préordonner . PRÉORDONNER, V, act., Ordonner, disposer à l'avance. PRÉPARAGE, subst. mas., préparation pour un ouvrage. PRÉPARATiF, subst. mas., apprêt. II ne s'em- ploie guère qu'au plur. Ainsi, l'on ne dit guère un préparatifs, mais des préparatifs. PRÉPARATION, subst. fém., actiou de préparer ou de se préparer: parler sans préparation. — Préparation chimique, mélange de plusieurs substances préparées pour une opération chi- mique. . PRÉPARATOIRE, adj. dcsdeux genres, qui pré- pare ; il se dit d'un jugement, dune sentence qu'on donne avant le jugement définitif: procé- • boaiaiîi^'iT présonlc son compte. PRÉSERVATIF, a(ij. mas. ; au fém., preserva- tive, qui a la vertu de préserver : remède pré- servatif. PRÉSERVER, V. act., garantir de quelque mal : empêcher qu'il n'arrive aucun mal. PRÉSIDENCE, subst. fém.. action, droit ou fonction de présider. PRE /, •; VST PUE PRÉSIDENT, E, subst., cclui, ccllo qui preside une assemblée. PRÉSIDER, V. act. et lient., occuper la pre- mière place dans une assemblée, avec le droit d'en recueillir les voix et d'en prononcer la décision. PRÉSOMPTIF, adj. mas.; au fém., présomp- tive, héritier présomptif, celui qu'on présume devoir hériter de quelqu'un , s'il n'est em- pêché par une disposition contraire du testa- teur. — Héritier présomptif de la couronne , le prince destiné à régner par ordre de nais- sance. présomption, subst. fém., conjecture, juge- ment fondé sur des apparences, des indices. PRÉsoMPTCEiSEMENT, adv., d'uiie manière présomptueuse. PRÉSOMPTUEUX, subst. et adj. mas.; au fém., PRÉSOMPTUEUSE, qui marque de la présomp- tion, qui présume trop de soi, qui en a une trop grande opinion : des projets présomp- tueux; une femme présomptueuse. PRESQUE, adv., à peu près, peu s'en faut. PRESSANT, E, adj., qui presse, qui insiste sans relâche, en parlant des personnes : cet homme est pressant. — Urgent, qui ne souffre point de loi : affaire pressante. PRESSE, subst. fém., foule, multitude de per- sonnes qui se pressent les unes sur les autres. — Se tirer de la presse, d'un embarras , d'un mauvais pas. PRESSÉ, E, part, passé de presser, et adj., qui ne souffre pas de délai : affaire pressée. — Cette lettre est pressée, il faudrait qu'elle fut remise immédiatement. PRESSEMENT. subst. mas., action de ce qui presse. On ne se sert guère de ce mot qu'en pbysique, en parlant du pressement de l'air. PRESSENTIMENT, subst. iiias. , seutimeul secret de ce qui doit arriver : avoir des pvcsscnli- menls., y croire. PRESSENTIR, V. act., il se conjugue comme sentir. Prévoir confusément quelque chose par un mouvement intérieur dont on ne connaît pas soi-même la raison. PRESSER, V. act., étreindre avec force '.pres- ser un citron, une grappe de raisin. PRESSION, subst. fém., action de presser. — En mécanique, force qui agit sur une autre ou sur un obstacle quelconque sans choc. PRESSOIR, subst. mas., lieu où l'on presse, où l'on pressure du raisin, des pommes. — Macliine qui sert à pressurer. PRESSURAGE, subst. mas., action de pressu- rer. — Vin qui vient à force de pressurer. — Droit dû au maître d'un pressoir banal. PRESSURER, V. act., piesscr des raisins, et en tirer la liqueur par le moyen du pressoir. — Tirer la lie du vin à force de presser. — Tig. et film., épuiser par des impôts, par des taxes. PRESTANCE, subst. fém., bonne mine d'une personne qui a une belle taille , accompagnée de gravité et de majesté. — Maintien qui im- pose : avoir une belle prestance. PRESTATION, subst. fém. : prestation de ser- ment, action de prêter serment. PRESTE, adj. des deux genres, prompt, adroit, agile: il est preste; elle a la main preste. Fam. PRESTEMENT, adv., habilement, brusquement, à la hâte, d'une manière vive et preste. PRESTESSE, subst. féui., agilité, subtilité : la prestesse du coup; lu prestesse de l'esprit : la prestesse de ses réponses. PRESTIDIGITATEUR, subst. luas.. escamotcur qui fait des tours subtils avec ses doigts. In pioslidi^itatmir dos rues. puESTiDiGiTATioN. subsl. fém . .Ht (hi prcsli- l'HESTiGE. >ub>l. nu^^. ilUi>ion par sorliléj;»', digitateur. lascinalion PRE /^38 PRE PRESTIGIEUX, adj. mas.; au fém., presti- (iiEUSE, qui tient du prestige; qui opère des prestiges : art prestigieux. PRESTISSIMO, adv., t. de musique, très-vite. PRESTO, adv., t. de musique, vite, prompte- meiit. PRESUMABLE, adj. des deux genres, qui doit être présumé; à présumer : le crime n'est pas presumable. PRÉSUMÉ, E, part, passé ôeprésumer, et adj., censé , réputé : tel accusé est présumé inno- cent. PRÉSUMER, V. act., conjecturer, avoir opi- nion que... : je ne présume rieù de bon de tout cela. PRÉSURE , subst. fém., action de presser, parce qu'elle presse , épaissit et caille le lait. PRÊT, subst. mas., action de prêter quelque chose que ce soit, et particulièrement de Tar- ifent : ce n'est pas une vente que je vous fais, c'est un véritable prêt, PRÊT, E, adj., qui est en état de..., qui est disposé, préparé à...: cette femme n'est ja- mais préle^ est toujours en retard, n'a jamais fini ses préparatifs. PRÉTENDANT, E, subst. et adj., celui , celle qui prétend à quelque chose. PRÉTENDRE, V. act., demander avec assu- rance comme une chose qui est due : il pré- tend une moitié, un dixième dans celte so- ciété ; il prétend le pas sur un tel. — Neut., il s'emploie dans le sens de l'actif : il prétend marcher avant lui. PRÉTENDU, E, part, passé de prétendre, et adj., faux, supposé : prétendu bel esprit. PRÊTE-NOM, subst. mas., celui qui prête son nom à quelqu'un pour un bail, une affaire de commerce. PRÉTENTIEUSEMENT, adV., d'uuc manière prétentieuse. PRÉTENTIEUX, adj. mas.; au fém., préten- tieuse, qui a ou qui annonce des prétentions : style prétentieux. PRÉTENTION, subst. fém., droit que l'on a ou que l'on croit avoir de prétendre, d'aspirer à... — Espérance : avoir du succès dans ses pré- tentions., les voir se réaliser. PRÊTER, V. act,, donner à condition qu'on rendra : prêter de l'argent, et absolument, prê- ter à intérêt, à usure. PRÊTER, subst. mas., usité dans ces phrases proverbiales : ami au preïcr, ennemi au rendre. — Un prêter à ne jamais rendre, prêt fait à un homme insolvable. PRÉTEUR, subst. mas., chez les anciens Ro- mains, magistrat qui rendait la justice dans Rome, et qui allait gouverner certaines pro- vinces. PRÉTEUR, subst. et adj. mas.; au fém., pré- TKUSE, celui ou celle qui prêle : être ou n'être \yds pré leur , aimer ou ne pas aimer à prêler; préteur sur gages. PRÉTEXTE, subst. mas., cause simulée et sup- posée dont on se sert pour cacher le véritable motif d'un dessein, d'une action ; sur le pré- texte ou sous le prétexte d'aller aux eaux ; sous le prétexte qu'il est mon ami. PRÉTEXTER, V. act., couvrir d'un prétexte : ce magistrat prétexte ses violences de l'amour du bien public. PRÉTOIRE, subst. mas., lieu où le préteur et quelques autres magistrats rendaient la jus- tice. PRÊTRE, subst. mas., celui qui a reçu l'ordre de prêtrise. — Se faire prêtre., se mettre dans les ordres. PRÊTRISE, subst. fém., ordre sacré par lequel un homme est fait prêtre. PREUVE, subst., fém., ce qui établit la vérité d'une proposition, d'un fait. PREUVE QUE, loc. conjouctivc , c'est une preuve que. ou au commencement de la phrase : une preuve que... c'est... PRÉVALOIR, V. neut., avoir, remporter l'a- vantage sur... : l'adversaire a prévalu. PRÉVARICATEUR, subst. et adj. mas.; au fém., PRÉVARICATRICE, cclui, ccllc qui trahit son de- voir. PRÉVARICATION , subst. féiïi , acliou de pré- variquer. PRÉVENANCE, subst. fém., manière obligeante de prévenir, d'aller au-devant de ce qui peut plaire. PRÉVENANT, E, adj., qui prévient : une grâce prévenante. — Agréable, qui dispose en sa fa- veur. PRÉVENIR, V. act., arriver devant, venir le premier : ces nouvelles vous ont prévenu. PRÉVENTIF, adj. mas.; au fém., préventive, qui prévient; qui tient de la prévention. prévention, subst. fém., préoccupation de l'espt it en faveur ou contre. .. : on ne saurait se défaire de ses préventions. préventivement, adv., d'une manière pré- ventive. PRÉVOIR, V. act., juger par avance qu'une chose doit arriver. PRÉVÔT, subst. mas., titre de divers offi- ciers préposés pour avoir soin, autorité ou di- rection. PRÉvÔTAL, E, adj., cas prévôtal., crime, af- faire de la compétence du prévôt des maré- chaux. — Cour prévôtale., tribunal criminel éta- bli temporairement et jugeant sans appel. PRÉVÔT alement, adv., d'une manière prévô- tale, sans appel. PRÉVOYANCE, subst. fém., faculté ou action de prévoir, de prendre des précautions dans l'avenir. prévoyant, e, adj., qui prévoit; qui a de la prévoyance Piu 439 PUl puiAxM, subsl. [)ropic mas., myth., roi cJc Troie, fils de Laomédon. PRIÉ, E, part, passé (le prier et subst. mas., qui est invité à un festin. Il ne se dit qu'au pluriel : il est du nombre des priés. PRIE-DIEU, subst. mas., sorte de pupitre avec marche-pied, où l'on s'agenouille pour prier Dieu. PRIER, V. act. , s'adresser à Dieu pour lui de- mander des grâces, ou à la Sainte-Vierge, aux saints, pour les obtenir par leur interces- sion. Prier. PRIÈRE, subst. fém., acte de religion par le^ quel on s'adresse à Dieu ou aux saints. PRIEUR, subst. mas., celui qui a la supério- rité dans certains monastères de religieux. PRIEURE, subst. fém., religieuse supérieure d'un monastère de filles. PRIEURÉ, subst. mas., communauté religieuse d'hommes sous la conduite d'un prieur, et de filles sous la conduite d'une prieure. PRIMAIRE , adj. des deux genres, qui est au premier ou du premier degré en commençant : école primaire., école pour les premiers de- grés de l'instruction, dans laquelle on apprend à lire, à écrire et à compter. PRIMAT, subst. mas., prélat dont la juri- diction est au-dessus de celle des archevê- ques. PRiMATiAL, E, adj., qui a pour chef un pri- mat : église primaiialc. PRiMATiE, subst. fém., dignité du primat. — Et*îndue de la juridiction : la primalie de Lyon. PRIMAUTÉ, subst. fém., prééminence, pre- mier rang : la primauté du pape sur le catholi- cisme. PRIME , subst. fém., la première des sept heures canoniales. PRIMER, V. neut., tenir la première place. — Fig., surpasser, avoir de l'avaiilage sur les au- tres. — Il aime à ;)//mrr, à paraître plus (|uo tous les autres. PRIMEUR, subst. fém., première saison de certains fruits, des Heurs, des légumes. PRIMEVÈRE, subs., fém., plante vivace. PRiMiciER, subst. mas., celui qui a la pre- mière dignité dans certains chapitres. — liec- teur dans certaines universités. PRIMITIF, adj. mas.; au fém., primitive, ancien, naissant : la primitive église. — Qui est le premier, le plus ancien : langue primi- tive. primitivement, adv., originairement, d'une manière primitive. PRLMORDiAL , E, adj., premier et original; qui est le plus ancien : titre primordial. PRiMORDiALEMENT, adv., primitivement, ori- ginairement. PRINCE, subst. mas., celui qui possède une souveraineté en titre ou qui est d'une maison souveraine. PRINCESSE, subst. fera., celle qui est née d'un roi ou qui descend d'une famille royale. — Fam., celle qui aflfecte de grands airs : faire la princesse., se donner des tons de femme fière et exigeante. PRINCIER, adj. mas.; au fém., princière, de prince, de pi incesse. — Maison princière ^ qui fait de l'étalage comme il ne convient qu'aux princes. princillon, subst. mas., petit prince. Fam. principal, subst. mas., ce qu'il y a de plus important, de plus essentiel, de plus considé rable : \e principal de l'affaire, c'est que...; le principal doit aller avant l'accessoire. PRINCIPAL, E, adj., qui est le plus considéra- ble, le plus remarquable en son genre. PRINCIPALEMENT, adv., suitout ; particulière- ment. PRINCIPAUTÉ, subst. fém., dignité de prince. — Terre qui donne la qualité de prince à celui qui en est seigneur : la principauté de Neu- chàtel. PRINCIPE, subst. mas., source, origine, pre- mière cause : Dieu est le principe de tout bien. — Maxime, motif, etc.. principe de conscience, d'honneur. PRiNCiPicuLE , subst. mas. , petit prince ; jeune prince. PRiNTAxiER, adj. mas.; au fém., printanière, qui est du printemps. — Etoffes printanicres. légères et qu'on revêt au printemi)s. — On dil aussi subst. : des printanicres. PRINTEMPS, subst. iiias., la saison de l'année qui suit innnédiatement l'hiver, et qui com- mence le 21 mars. — A sa mort, elle ne comp- tait encore que seize printemps., elle n'avait que seize ans. PRIORI (à), loc. adv., qui a rapport à ce qui précède; qui tient de rantécédont, d'un \n'\u- cipe , d'une proposition admise: argument, conclusion à priori. PRIORITÉ, subst. fém., antériorité, primauté en ordre de temps ou de ranc. PKI 440 iMUS, E, part. \)i\ssé de prendre^ et adj., saisi, i attrapé, dupé Homme pris de vin, à demi ivre. — Pris^ fait. I » K Hien pria dans sa taille, bien Un homme pris de vin. PRISE, sabst. fém., action de prendre. — La chose qui a été prise : c'est une bonne prise. PRISÉE, subst. fém., prix qu'on met dans les inventaires aux choses qui doivent être ven- dues à l'enchère. PRISER, V. act., mettre le prix à... — Faire l'estimation de... — Fig., estimer, faire cas... — Pmer trop sa marchandise, l'estimer plus qu'elle ne vaut; et fig., vouloir trop se faire valoir. PRisEUR, subst. mas.; au fém., priseuse, qui prend du tabac. Cd.'C- Priseur. "PRISON, subst. fém., lieu où l'on enferme les criminels, les accusés, les débiteurs. — Empri- sonnement : être condamné à deux jours de prison. — Prov. et pop. : homme gracieux comme une porte de prison., rude et grossier. PRISONNIER, subst. mas. ; au fém., prison- NiÈiRE, celui, celle qui est arrêté pour être mis en prison, ou qui est détenu. PRIVATION, subst. fém., perte d'un bien, d'un avantage qu'on avait ou qu'on devait avoir : privation de la vue, de biens, etc. PRIVÉ, E, part, passé de priver, et adj., qui a perdu, à qui l'on a ôté, à qui il manque quel- que chose : privé de ses biens, de la liberté, de la vue. PRIVER, V. act., ôter à quelqu'un ce qu'il pos- sède ou doit posséder; l'en dépouiller ou l'em- pêcher d'en jouir. — Apprivoiser, en parlantdes animaux sauvages. — se priver, v. pron., s'ab- stenir : se priver du plaisir de la comédie, de la chasse. PRIVILÈGE, subst. mas., faculté accordée à quelqu'un ou à quelque établissement de jouir de quelque avantage, à l'exclusion des autres. — Acte qui contient cette concession. PRIVILÉGIÉ, E, adj., qui a quelque privilège, qui jouit de quelque grâce particulière : toutes les personnes privilégiées. — Avoir certaines prérogatives dans une société : il est privi- légié. PRIX, subst. mas., valeur, estimation de ce qu'une chose vaut : chaque chose a son prix. — Ce qu'une chose se vend : bon prix., haut prix. PROBABILITÉ, subst. fém., apparcucc de vé- rité; vraisemblance : ce que vous dites a bien quelque probabililé ., quelque chose de pro- bable. PROBABLE, adj. des deux genres, qui a une apparence de vérité; qui parait fondé en rai- son : cela peut ne pas être absolument vrai, mais cela est probable. PROBABLEMENT, adv., avcc probabilité. PROBE , adj. des deux genres, qui a de la probité : homme probe., honnête, droit, juste. PROBITÉ, subst. fém., droiture d'esprit et de cœur qui se manifeste par les actions et par la conduite. PKoiîLÉiMATiQrE, adj. des deux senres, dou- PllO kïi V[{() tcux, dont on peut douter : c'est là une nou- velle fort frobUmalique. — Conduite problcmu- tiquc, on ne peut plus équivoque. PROBLÉMATiQUE.MENT, adv. , d'unc manière problématique. PROBLÎî.ME, subst. Dias,, questioH qu'on pro- pose à résoudre pour parvenir à la connais- sance de quelque chose qu'on ignore. PROCÉDÉ, subst. mas., conduiteque lient une personne à l'égard d'une autre. — Avoir des procédés^ des égards. PROCÉDER, v. neut., provenir de... : son mal procède de chagrin. — Agir en quelque affaire : il faut y procéder avec ordre. PROCÉDURE, subst. fém., manière de procé- der, de conduire un procès selon les formes de la justice. — Instruction judiciaire qui prépare les pièces d'un procès : il faudra recommen- cer la procédure, recommencera l'instruire. PROCÈS , subst. mas. , instance devant un juge sur un différend entre deux ou plusieurs personnes : procès civil, criminel. PROCESSIF, adj. mas.; au fém., processive, qui aime les procès, qui en fait légèrement. procession , subst. fém., cérémonie reli- gieuse dans laquelle le clergé et le peuple marchent en ordre, en chantant des prières. PROCËSSiONNELLEMENT, adv., en processiou, ou à la manière des processions. PROCÈs-vERRAL , subst. mas., rapport par | écrit qu'un officier de justice fait de ce qu'il a ! vu, de ce qui a été dit et fait entre les parties. PROCHAIN, subst. mas., chaque homme en particulier ou tous les hommes en général : aimer le prochain comme soi-même. PROCHAIN, E, adj., qui est proche. Il se dit des lieux et du temps, des choses qui sont près d'arriver : dans le prochain village, l'année prochaine. PROCHAINEMENT, adv., bientôt : cela se fera prochainement. PROCHE, prép., près, auprès de... : il est proche de la ville. PROCHE, adj. des deux genres, voisin, qui est près de... Il se dit du lieu et du temps. — En parlant de parenté, il est adj. des deux genres et subst. mas. : c'est mon proche pa- rent. PROCHE, adv., tout contre, à peu de distance, auprès : il demeure ici proche. — De proche en proche, loc. adv., qui se dit de plusieurs lieux voisins auxquels on va de l'un à l'autre. PROCLAMAÏEUR, subst. iiias.; au fém., pro- CLAaiATRiCE, qui proclame. PROCLAMATION, subst. fém., actioH de procla- mer; publication solennelle; écrit par lequel on proclame : proclamation de l'autorité; fiiire des proclamations. PROCLAMÉ, E, part. pass, de proclamer. PROCLAMER, V. act., pubUcr à haute voix et avec une certaine solennité : prwlamer un roi. l'élever à la dignilé de roi. PROCONSUL, subst. mas., choz les anciens Ro- mains, celui qui, dans certaines provinces, gouvernait avec l'autorité de consul. PROCONSULAT, subst. mas., charge et dignité de proconsul; durée de ses fonctions. PROCURATEUR, subst. mas. ; au fém., procu- RATRiCE , ministre des empereurs , dont les fonctions étaient à peu près les mêmes que celles des intendants de province en France. — Dans les temps modernes, magistrat véni- tien ou génois qui avait l'administration du bien des orphelins, et de ceux qui mouraient sans tester et sans laisser d'enfants. — Grands procurateurs de la nation, les deux membres du corps législatif chargés de faire au nom de la nation, auprès de la haute cour nationale, la poursuite d'une accusation formée par lui. PROCURATION, subst. fém., pouvoir donné à quelqu'un d'agir en notre nom, comme nous pourrions le faire nous-mêmes. — Acte qui con- tient ce pouvoir. PROCURER, V. act., faire obtenir : je lui ai procuré cet emploi. — En parlant du mal, cau- ser : son imprudence lui a procuré la mort. PROCUREUR, subst. mas.,celui qui appuie en justice les intérêts de ses parties; aujourd'hui, i! n'y a plus de procureurs au palais , on les nomme avoués. PRODIGALEMENT, adv., avec prodigalité. PRODIGALITÉ, subst, fém., profusion, dépense excessive en choses vaines, et qui ne convient point à celui qui l'a fait : donner avec trop de prodigalité. PRODIGE, subst. mas., effet surprenant qui arrive contre le cours de la nature : pour les superstitieux, rien n'ai rive dans ce monde que par prodiges. PRODIGIEUSEMENT, adv., d'uue manière pro- digieuse, étonnante, excessive. PRODIGIEUX, adj. mas.; au fém., prodigieuse, qui tient du prodige en bien ou en mal. Il ne se dit que des choses : mémoire, dépense /)?o- digieuse. prodigue, subst. et adj. des deux genres, qui dépense son bien en folles et excessives dépenses; dissipateur : ce jeuiie homme est par trop prodigue. — Subst. : c'est un, une pro- digue. prodiguer, V. act., dépenser avec excès; répandre, donner avec profusion : prodiguer ses biens, ses trésors, sa vie, ses faveurs. PRODUCTEUR, subst. ct adj. mas.; au fém.. PRODUCTRICE, qui produit, qui est cause de la production : les producteurs et les consomma- teurs sont également indispensables. productif, adj. mas.; au fém., productive, qui produit, qui rapporte : terre productive. PRODUCTION, subst. fém., action de produire. — Plus communément, ce qui est produit, ou- vrage : production de la nature, de l'art, de Tesprit. PRODUIRE, V. art., engendrer, donner nni*^ sarice. — I.a Erance a produit beaucoup i\c 56 PKO grands lioiDJiies, a vu naître dans son sein. - Faire naître, en parlant des fruits de la terre kï'2 PllO ces aihres prodinse ïil de beaux fruits; ce pays produit de l'or. Les biens que produit le travail forment les attributs de celte figure. PRODUIT, subst. mas., ce que produit ou rap- porte une terre, une ferme, une charge. — Pro- duit net, ce que rapporte un bien, une charge, tous frais faits. — En arithmétique, le résul- tat de deux nombres qu'on multiplie l'un par l'autre. — En chimie, ce qui résulte d'une opé- ration. PROÉMINENCE, subst. fém., état de ce qui est proéminent; saillie. PROÉMINENT, E, adj., qui est plus en relief que ce qui l'environne. PROFANATEUR, subst. mas.; au fém., profa- natrice , celui , celle qui profane quelque chose qu'il doit respecter, comme les choses saintes. profanation, subst. fém., action de profa- ner. — Abus des choses rares et précieuses. profane, subst. et adj. des deux genres, qui est contre la révérence due aux choses saintes : discours, action profane. — Subst. des deux genres, celui qui n'est pas initié aux choses saintes — Par extension, celui qui n'a point de respect pour les choses de la religion : il parle des choses les plus saintes comme un profane. — On dit en plaisantant : c'est un profane, il ne connaît rien aux matières que nous traitons, ou, il n'est pas de notre société, nous n'en voulons point. profanément , adv. , d'une manière pro- fane. PROFANER, V. act., abuscT des choses de la religion, les traiter avec irrévérence , les em- ployer à des usages profanes. PROFÉRER, y. act., dit e , prononcer quelques mots; articuler : telles furent les dernières pa- roles qu'il proféra^ qu'il prononça. — L'homme seul profère des paroles, car seul il parle pour exprimer ses pensées. Quelques oiseaux ar- ticulent parfaitement des syllabes, des mots, et même plusieurs de suite. La différence des climats et des habitudes fait que les habitants d'une région ne peuvent pas prononcer ce que d'autres prononcent avec une grande facilité. — En grammaire, articuler ne se prend que dans un sens physique, pour exprimer l'action de l'instrument vocal. Proférer n'a. d'autre idée physique distincte, que celle de parler de ma- nière à être entendu et compris, mais avec une idée morale d'intention et d'attention. PROFESSER, V. act., avouer, faire profession de quelque art ou science : professer la médecine. — Enseigner quelque art ou science publique- ment: : il professe les mathématiques. PROFESSEUR, subst. mas., celui qui enseigne publiquement ou particulièrement quelque art ou science. profession, subst. fém., déclaration publi- que : faire sa profession de foi. — Etat, condi- tion, métier : embrasser, choisir une profes- sion. PROFIL, subst. mas., trait, delineation du vi- sage d'une personne vue par un de ses côtés, soit en effet, soit en peinture : tête, visage de profil; le profil de cet homme a un grand ca- ractère. PROFILER, V. act., représenter en profil. Il ne se dit guère que dans ce dernier sens : profiler un entablement, une corniche. PROFIT, subst. mas., gain, utilité, avantage qu'on tire de quelque chose. PROFITABLE, adj. des deux genres, utile, avantageux. PROFiTABLEMENT, adv., d'uue manière profi- table. PROFITER, V. neut., faire un gain, tirer un émolument : il a beaucoup profile dans ce com- merce, sur ces marchandises. PROFOND, E, adj., très-creux, dont le fond est éloigné de la superficie : puits, abîme pro- fond; rivière profonde. — Fam. : profonde ré\ù- rence, profonde inclination, faite en se cour- bant extrêmement bas. PROFONDÉMENT, adv., d'une manière pro- fonde. PRO r. /. 't'i.3 PIU) pitOFONDETR , suhst. féiii., ôtcnduc (l'une loud : pro/bndcwr d'un précipice. — Etendue en chose considérée depuis la superficie jusqu'au long : celte cour a tant de profon(fcur. i ^< f ' /.^ V- ^._3;.rt__- / Les flammes volcaniques parlent des profondeurs de la terre. l'uoFLs, E, adj., qui dépense avec profu- sion. PROFusÉMENT, adv., avcc profusioD, PROFUSION, subst. fém., excès de libéralité, lie dépense : donner avec profusion. PROGNÉ , subst. fém. , hirondelle. PROGRAMME, subst. mas., placard qu'on affi- che ou qu'on distribue pour inviter à quelque action publique. — Programme des spectacles, qui contient le nom des pièces que l'on donne dans difTérenfs théâtres, et la distribution des rôles. PROGRÈS, subst. mas., littérale*nent, avance- ment, mouvement en avant : le progrès du so- leil dans l'écliptique. PROGRESSEUR, subst. et adj. mas., qui fait des progrès, qui se porte vers le mieux : mouve- ment progrcsseur. PROGRESSiBiLiTÉ, subst. fém., état d'un indi- vidu, d'une espèce, d'un peuple qui a de l'apti- tude à se perfectionner. pROGREssiBLE, adj. des deux genres, qui a les qualités propres à devenir progresseur, qui est capable de progrès. PROGRESSIF, adj. mas.; au fém., progres- sive, qui avance : mouvement progressif. — Qui fait des progrès : la marche progressive des idées. progression, subst. fém., mouvement qui porte en avant. PROGRESSIVEMENT, adv., d'uue manière pro- gressive. PROHIBÉ, E, part, passé de prohiber^ et adj., qui est défendu : armes prohibées. PROHIBER, V. act., défendre, interdire, en style de chancellerie ou de palais. PROHIBITIF, adj. mas.; au fém., prohibitive. <|ui prohibe, qui défend, qui interdit : loi pro- fribilive. prohibition, subst. fém., défense. proie, subsf. fém.. ce que les animaux car- , iiassiers ravissent pour manger. — Oiseau de proie., se dit des oiseaux qui chassent le gibier j et qui s'en nourrissent. Oiseau de proie. PROJECTILE, subst. mas- et adj. des deux genres; en t. de guerre, balles, boulets, bom- bes, obus, etc. PROJET, subst. mas., entreprise, dessein : le projet iV un avare est de s'enrichir; son des- sein est d'amasser. PROJETER, V. act., former le projet, le des- sein de... : projeter un voyage; et neut. : pro- jeter de partir, etc. PROLÉTAIRE, subst. mas., nom qu'on donne à la basse classe du peuple, c'est-ii-dire à ceux qui n'ont ni fortune établie, ni profession fort lucrative. PROLIXE, adj. des deux genres, dilîus. trof) long : discours, ixuleuv prolixe. PHOLiXEMENT, adv., avcc proUxité. PROLIXITÉ, subst. fém., longueur. dilVusidn du discours. PiiOLOGiE, subst. mas., préface de cerlainf livres anciens. — Aujourd'hui, polit ouvrage en PRO 4 y* IMU) vers ou en prose qui sert de prélude à une pièce de théâtre. PROLONGATION, subst. féui., actioii de pro- longer. — Temps ajouté à la durée fixe de quel- que chose. PROLONGEMENT, subst. mas., cxtension, con- tinuation de quelque portion d'étendue : le prolongement d'une plaine, d'une ligne. PROLONGER, V. act., faire durer plus long- temps, rendre de plus longue durée : prolonge!' la vie. — Prolonger une ligne, une avenue, les étendre, les continuer. PROMENADE, subst. fém., action de se pro- mener : aller à la promenade. — Lieu où l'on se promène. PROMENER, V. act., mener çà et là pour cause d'agrément ou d'exercice : promener un en- fant. PROMENEUR, subst. mas. ; au fém., prome- neuse, qui promène quelqu'un; qui se pro- mène; qui aime à se promener. promesse, subst. fém ., assurance qu'on donne, engagement qu'on prend de faire ou de dire quelque chose. — Se ruiner en promesses^ faire beaucoup de promesses qu'on n'a pas l'inten- tion de tenir. PROMETTRE, V. act., donner parole de vive voix ou par écrit, de faire, de dire : il m'a promu de l'argent; et neut. : il m'a promis de venir. PROMIS, E, part, passé de promettre^ et adj. : la terre promise, celle de Chanaan promise par Dieu au peuple hébreu. — On appelle fig. terre promise, un pays riclie et agréable. PROMISCUITÉ, subst. fém., mélange, confu- sion. PROMOTEUR, subst. mas.; au fém., promo- trice, celui, celle qui prend le soin principal d'une afïiiire : il est pwmoleur de cet établis- sement. PROMOTION, subst. fém., élévation aux cliar- ges, aux dignités : le pape a fait une promo- lion de six cardinaux; depuis sa pï-omolion à la papauté. PROMPT, E, adj., en parlant des choses, sou- dain, qui ne tarde pas longtemps : prompt re- tour, prompte réponse. PROMPTEMEiNT, adv., avcc promptitude, dili- gence. PROMPTITUDE, subst. fém., célérité, vitesse, diligence : servir, agir avec promptitude. PROMULGATION, subst. fém., publicatioD de lois faite avec les formalités requises. PROMULGUER, V. act., publier une loi avec les formalités requises, et qui doivent la rendre exécutoire. PRÔNE, subst. mas., instruction qu'un curé ou celui qu'il commet à sa place , fait aux fidèles à la messe de paroisse, chaque di- manche. — Recommander quelqu'un au prône, faire des prières pour lui, après ou avant le prône. PRÔNEU, V. act., vanter, louer avec exagé- ration. — Faire de longs discours, d'ennuyeux récits : que nous prônez-y o\\^ là? PRÔNEUR, subst. mas.; au fém., prôneuse, celui, celle qui loue avec excès. PRONOMINAL, E, adj., qui appartient au pro- nom. — Verbe pronominal., qui se conjugue avec deux pronoms de la môme personne : je me promène, tu te promènes. PRONONCÉ, E, part, passé de prononcer., et adj. — En peinture, muscles bien prononces. — Tvdiiis, prononcés ., bien décidés, bien marqués. — On le dit au fig. du caractère dans les ou- vrages d'esprit, des opinions : il a un caractère prononcé qui lui nuit souvent. 11 l'aut lui goùl bion prononcé jionr commencer à fumer (le si bonne heure. PRONONCER, V. acl., articuler les lettres, les syllabes dans les mots : prononcer distinc- tement. — Déclarer avec autorité juridique ; lyrononcr un jugement. PRONONCIATION, subst. fém., articulation des lettres, des syllabes dans les mots. — Manière de réciter, de prononcer : la prononciation est une des principales parties de l'orateur. PRONOSTIC, subst. mas., jugement et conjec- ture sur ce qui doit suivre un événement, par les signes qui l'ont précédé ou qui l'accom- pagnent. PRONOSTIQUE», V. act., faire un pronostic, prédire. PRONOSTIQUEUR, subst. mas,; au fém., pro- nostiqueuse, qui pronostique. PROPAGANDE, subst. fém., cspècc d'associa- tion ayant pour but de propager les principes et les mouvements révolutionnaires. PROPAGATEUR, subst. luas.; au fém., propa- gatrice, qui opère la propagation de.. ; qui propage. PROPAGER, v. act., étendre, augmenter, ré- pandre, faire croître : propager la foi, l'erreur, la vérité, les lumières. PROPENSION, subst. fém., inclination, pen- chant : il a de la propension au bien , au mal. PROPHÈTE, subst. mas.; au fém., proph!":- PRO Vi5 PRO TE8si£, celui , celle qui prophétise, qui prédit l'avenir. PROPHÉTIE, subst. fém., prédiction des cho- ses futures par inspiration divine. PROPHÉTIQUE, adj. des deux genres, qui est d'un prophète; qui tient du prophète. PROPHÉTIQUEMENT, adv., d'uHe manière pro- phétique. PROPHÉTISER, V. act., prédire l'avenir par inspiration divine.— Fam., prévoir et prédire quelque chose. PROPICE, adj. des deux genres, favorable. PROPORTION, subst. fém., convenance et rapport des parties entre elles et avec leur tout : cette statue n'est pas en proportion avec l'édi- fice, ne répond pas par sa grandeur à la dimen- sion de l'édifice. PROPORTIONNEL, adj. mas.; au fém., pro- portionnelle, qui a rapport à une proportion : parties proportionnelles, échelle proportion- nelle. proportionnellement, adv., d'une manière proportionnelle. proportionnément, adv., avec proportion, par rapport à... proportionner, V. act., observer la propor- tion convenable, faire qu'il y ait de la propor- tion entre les choses. PROPOS, subst. mas., discours, entretien : propos de table, de simple conversation. — Pa- roles malignes : il lui tient de mauvais pro- pos. PROPOSABLE, adj. des deux genres, qui peut être proposé : un arrangement propo- siible. PROPOSER, V. act., mettre quelque chose en avant pour l'examiner ou pour en délibérer. — Proposer un sujet, le donner à traiter. — Offrir, promettre : proposer un prix, une ré- compense. PROPOSITION , subst. fém., discours qui af- firme ou qui nie. — Chose proposée afin qu'on en délibère : examiner à fond une proposi- tion. PROPRE, adj. des deux genres, qui appartient à quelqu'un , à l'exclusion de tout autre : écrire de sa propre main, donner en main propre. PROPRE, subst mas., attribut qui appartient à l'essence d'une chose : \q propre des oiseaux est de voler. le pi opro (Jrs lovrirK , qui concerne (out un j)euple : l'intérî^t. It' bien pu- PUI VV8 P IJ N blic; la voix publique; cela est conire le droit public ; il est du bien public. — Manifeste , connu de tout le monde; brait public; nouvelle qui est publique ; notoriété publique. PUBLIC, subst. mas., le peuple en général: travailler pour le public; servir le public. — Nombre plus ou moins considérable de per- sonnes : le public des théâtres ; avoir les suf- frages (\u public éclairé. — EnpMÔ/tc, loc.adv., en présence de tout le monde, à la vue de tout le monde: paraître en public, parler en pu- blic. PUBLICATION, subst. fém., action de publier; de rendre une chose publique, notoire. — La publication d'un livre. puBLiciSME, subst. mas., science du publi 1 ciste. — Enseignement sur le droit pu- blic. puBLiciSTE, subst. mas., celui qui écrit ou fait des leçons sur le droit public. PUBLiciTÎ:, subst. fém., état de ce qui est à la connaissance du public, de tout le monde ; no- toriété : la publicité du crime ; la publicité des débals. PUBLIER, V. act., rendre public, dire claire- ment, hautement et publiquement. — Publier un journal, le faire paraître. PUBLiQUEi^ENT, adv., d'unc manière publi- que, avec publicité: il l'a souffleté publique- ment. PUCE, subst. fém., insecte qui s'attache prin- cipalement à la peau des hommes et des chiens. — Ptov.: avoir la puce à l'oreille, être inquiet sur le succès de quelque affaire. — Adj. des deux genres : couleur pwce, d'un brun sembla- ble à celui de la puce. PUDEUR, subst. fém., modestie, retenue, dis- crétion. PUDIQUE, adj. des deux genres, chaste, pur, honnête : un discours pudique., qui est selon les règles de la plus scrupuleuse bienséance. puÉiiiL, E, adj., qui appartient à l'âge qui suit l'enfance : âge puéril. — Qui est frivole : discours, raisonnement , amusement puéril. PUÉRILITÉ, subst. fém., action d'enfant. — Discours, action puérile; en parlant d'une per- sonne : il y a de la puérilité dans votre rai- sonnement. PUGILAT, subst. mas., combat à coups de poing. C'était un des exercices gymnasliques des anciens. PUÎNÉ, E, adj. et subst., celui, celle qui est né ou née depuis un de ses frères ou une de ses sœurs: c'est mon frère puîné., ma sœur puînée. PUISAGE, subst. mas., action de puiser ; avoir un droit de puisage. PUISARD, subst. mas., espèce de puits qu'on ménage dans le corps d'un mur pour recevoir les eaux des combles. PUISER, V. act., prendre de l'eau avec un vase ou ustensile qu'on plonge dans un amas d'eau, et plus particulièrement dans un puits : puiser de l'eau à la rivière , à la fontaine, dans un puits. — Puiser aux sources, parlant littéraire- ment, consulter les auteurs originaux : puiser dans les anciens; puiser partout. Celte femme vient de puiser de l'eau à la fontaine. PUISQUE, conj., sert à marquer la cause, le motif pour lequel on agit. Parce que, à cause que. PUISSANCE, subst. fém., pouvoir, autorité. — Puissance souveraine , puissance absolue. — Fam., ceux qui possèdent les premières digni- tés de l'état: avoir du crédit auprès ôcs puis- sances. — Faculté de l'àme : telle est la puis- sance de la vertu. PUISSANT, E, adj., qui a beaucoup de pouvoir: avoir des amis puissants. — Tout-puissant., toute-puissante., qui peuvent tout. PUITS, subst. mas. ,trouprofond creusédemain d'homme et fait exprès pour en tirer de l'eau : puits à roue, puits à poulie. — C'est un puits de science, c'est un homme fort savant. — C'est un puits d'or, un homme extrêmement riche. PULMONAIRE, adj. dcs deux genres, qui ap- partient au poumon : veine pulmonaire. — Phthisic pulmonaire., maladie appelée aussi consomption ; elle consiste dans un amai- grissement causé par un vice organique des poumons. puLMONiE , subst. fém. , maladie du pou- mon puLMONiQUE, subst. et adj. des deux genres, qui est malade du poumon ; qui a les poumons affectés de pulmonic. PULSATION, subst. fém., t. de médec, batte- ment, principalement en parlant du pouls : son pouls donne tant de pulsations par seconde. PULVÉRISER. V. act., réduire en poudre. — Fig., détruire entièrement : il a pulvérisé cet écrit : cette opinion a été pulvérisée. PUNAis, E, adj., qui rend par le nez une odeur infecte, et qui est presque privé du sen- timent de l'odorat par un défaut de l'organe : il ne sent point les odeurs, il faut qu'il soit piinais. PUNAISE, subst. fém., inseele de forme plate PUR i'ii) PYÏ fort connu, qui s'engendre ordinairement dans les bois de lit, et qui sent très-mauvais. puiNcn, subst. mas., boissonanglaise, compo- sée principalement d'eau-de-vie ou de rhum, avec du jus de citron et du sucre. PUMR, V. act., faire souffrir une peine pour une faute ; châtier. — II sera puni de sa folle tendresse, il aura lieu de s'en repentir. PUNISSABLE, adj. des deux genres, qui mérite punition , qui mérite d'être puni : cette action est irès-pimissable. PUNITION, subst. fém., action de punir; peine par laq\ielle on punit; châtiment : la punition des délits, des crimes ; la punition doit être proportionnée à la faute, PUPILLE, subst. des deux genres, enfant en bas âge ou personne mineure qui a perdu son père et sa mère où l'un des deux, et qui est sous la direction et la conduite d'un tuteur. PUPITRE, subst. mas,, meuble dont on se sert pour soutenir un livre, pour écrire, et particu- lièrement pour poser ouverts des cahiers de musique. Bureau à pupilro. PUR, E, adj., qui est sans mélange: de l'or puT^ de l'eau pure\ boire du vin pur. — Qui n'est point altéré, corrompu: on respire à la campagne un air autrement pur que celui des villes. — Lumière pure., dont rien n'obscurcit la clarté, la netteté. PURÉE, subst. fém., fécule qu'on tire des pois, des fèves, des lentilles et autres légumes de cette espèce cuits dans l'eau. — On appelle aussi purée ^ un potage à la purée. PURETÉ, subst. fém., qualité par laquelle une chose est pure et sans mélange : la pureté de l'air, de l'eau, des métaux. — Correclion et exactitude dans le style, le langage: tel auleiir écrit avec une grande pureté. PURGATIF, adj. mas.; au fém., purgative, qui purge : boisson purgative, — On appelle subst., au mas. : un purgatifs un remède qui purge. PURGATION, subst. fém., évacuatiou procurée par un remède qui purge: il faut user sohre- ment des purgations. PURGATOIRE, subst. mas., lieu où les âmes des élus du Seigneur, selon la doctrine des ca- tholiques, expient les fautes légères qui n'ont pas été purifiées durant leur vie. PURGER, V. act., ôterce qu'il y a d'impur, de malfaisant dans le corps par des remèdes ordi- nairement pris par la l)ouche : cette drogue purge (chasse) la bile. — Le médecin purge un ma- lade, lui fait prendre une purgation. — Fig.: purger le cerveau, le dégager. PURIFICATION, subst. fém., action de purifier, ce qui est ou peut être impur, le sang, les mé- taux, etc. — Action du prêtre qui, après avoir bu le précieux sang de Jésus-Christ, prend du vin dans le calice. PURIFIER, V. act., rendre pur : ôter ce qu'il y a d'impur, de grossier, etc.: purifier l'air, les métaux, PURISTE, subst. des deux genres, qui affecte ia pureté du langage et qui s'y attache trop. PURITAIN, subst. et adj. mas.; au fém., puri- taine, qui suit la religion presbytérienne d'Angleterre, d'Ecosse et des États-Unis: mi- nistre puritain , secte purHaine , les puri- tains. PUSILLANIME, adj. des deux genres, trop ti- mide, qui est sans courage, qui n'ose pas en- treprendre: un homme pusillanime. — Il s'em- ploie aussi subst. ; un pusillanime ne peut êlre véritablement vertueux. PUSILLANIMITÉ, suhst. fém., manque de cœur, timidité excessive. PUTOIS , subst. mas. , mammifère digiti- grade, qui a la fourrure noire. — La four- rure elle-même : un manchon de putois : un putois. PUTRÉFIER, V. act., corrompro, faire pourrir : la gangrène putréfie. PUTRIDE, adj. des deux genres, pourri, cor rompu et fétide: humeurs putrides. — Fièvre putride , causée par la corruption des hu- meurs. puTRiuiTÉ, subst. fém.. corruption, état de ce qui est putride. PYRAMIDAL, E, adj., qui cst OU forme de py- ramide : figure pyramidale. PYRAMIDE, subst. fém., t. de géométrie, corps solide dont les faces sont des triangles qui ont un n\ême plan pour base, et se réunis- sent |)ar leurs sommets en un même point. — Kn pyramide ., loc. adv. PYROTECHNIE, subst. féiii.. art qui enseigne l'usage du feu, son application et la manière de le diriger. Il se dit particulièremenl en par- lant des feux d'artitice : enlenche bien la />»/- roteehnie. PYTHOMSSE, subst. féui . tleviuorcssp ou -ior - rière en séiiéral. i< QUA /*50 QUA 0, subst. f6m., la dix-septième lettre et la (iclzième consonne de l'alphabet français. QUADRAGÉNAIRE, subst. et adj. des deux gen- res, âgé de quarante ans : un homme quadra- génaire. QUADRAiNGULAiRE, adj. des deux genres, qui a quatre angles. QUADRANGULÉ, E, adj., à quatre angles. QUADRILLE, subst. mas., sorte de jeu de cartes qu'on joue h quatre personnes. — Groupe de quatre danseurs et de quatre dan- seuses. QUADRUPÈDE, subst. mas. et adj., des deux genres, qui a quatre pieds : un quadrupède. — Adj. : animal quadrupède. QUADRUPLE , adj. des deux genres, qui est quatre fois aussi grand : vingt est quadruple de cinq. QUADRUPLE, subst. mas., quatre fois autant : le quadruple de cinq est de vingt. QUADRUPLER, V. act., prendre quatre fois le môme nombre ; quadrupler une somme. — \eut.,être augmenté ciu quadruple; son bien à quadruplé depuis vingt ans. QUALIFICATIF, adj. mas. ; au fém., qualifica- tive, qui qualifie : c'est un nom qualificatif. — On dit aussi subst., au mas. : un qualificatif ., surtout en t. de gramm. qualification, subst. fém., attribution d'une qualité, d'un titre : qualification de baron. qualifier, V. act., marquer la qualité d'une clicse, d'une proposition, d'une personne : qualifier un duel de rencontre, une proposi- tion d'erronée, un liomme d'imposteur. qualité , subst. fém., ce qui fait qu'une chose est telle, bonne ou mauvaise, etc. : c'est, non pas la qualité des viandes qui nuit, mais la quantité. quand, adv. et conj., lorsque, dans le temps que; d.ins le temps? (}wrtnd viendrez-vous me voir ? quand ']G le pourrai. quant à, adv., ou plutôt sorte de prép., pour ce qui est de... Quant à moi, j'y con- sens. QUANTIÈME, subst. mas., quel est le quat- tième de la lune ? combien compte-t-on de jours ; in- terroger, demander. questionneur, subst. mas ; au fôni.. qi i:>- TiONNEUSE, celui, celle qui fait sans cesse des questions: c'est un rude qucslioum'ur. — A*lj femme qucstiouucusc. QUÊTE, subst. fém.. action de chercher. Il se dit surtout avec la prép. en : être en tiurlcAc... se mettre en 7)fr7r. — C.ollecle pour les pauMe>^ ou jtoiii les oMiNie^ pieuses. QUI 452 QLÏ QUÊTER, V. act,, quêter des louanges, cher- cher adroitement à s'en faire donner. — De- mander, recueillir des aumônes. QUÊTEUR, adj. etsubsl. mas. ; au fém., quê- teuse, celui, celle qui fait une quête. queue, subst. fém., chez les quadrupèdes, c'est la partie qui est au bas de l'épine du dos, et qui est ordinairement couverte de poil. La queue d'un chien, d'un chat; le bout de la queue. kimkÊ La fouine a une liès-Lellc queue. QU!, pronom relatif des deux genres, qui se met pour lequel; on l'emploie aussi pour qui- conque; il sert encore pour interroger, etc.: qui a dit cela ? QUIA (à), loc. adv. empruntée du lat. . mettre à quia^ mettre hors d'état de répondre. — Etre h quia^ ne savoir plus que répondre, ne savoir plus que faire. Il est fam. QUiBus, subst. mas., mot latin qui signifie populairement de l'argent. QUICONQUE, pron. indéfini mas. sing., sans plur.,ne se dit que des personnes, et signifie lout liomme qui... Quiconque veut trouver quelques bons mots n'a qu'à dire beaucoup.de sottises. QUIÉTUDE, subst. fém., tranquillité, repos. QîiLLE, subst. fém., morceau de bois ar- rondi et plus menu par le haut que par le bas, servant à un jeu fort connu. — Longue pièce de bois qui va de la poupe à la proue d'un vais- seau, et qui lui sert comme de fondement. — Prov. et pop.: être reçu comme un chien dans un jeu de quilles^ fort mal. QUiLLER, V. neut., jeter chacun une quille pour voir ceux qui seront ensemble. QuiNCAiLLE, subst. fém., toute sorte d'usten- siles, d'instruments de fer ou de cuivre, comme couteaux, ciseaux, chandeliers, mou- chettes, etc. QUINCAILLERIE, subst. fém., commerce, mar- di uidisc de quincaille. QUINCAILLIER , subst. mas. ; au fém., quin- caillière, marchand, vendeur de quincaille. QUINCONCE, subst. mas., disposition de plants d'arbres en échiquier. — Lieu planté de cette manière: le quinconce 6es Invalides, à Paris. QuiNE, subst. mas., au jeu de trictrac, au loto, etc., deux cinq, et généralement cinq numéros pris et sortis à la fois d'une loterie. QUININE, subst. fém., t. de chimie., substance extraite du quinquina jaune. QUINQUAGÉNAIRE, subst. et adj. des deux genres, qui est âgé de cinquante ans. Qf iNQUENNAL, E, adj., qui dure cinq ans, qui se fait de cinq ans en cinq ans. QUiNQUET, subst. mas., sorte de lampe à un oj plusieurs becs , ainsi nommée du nom de son inventeur. QUINTAL, subst. mas.,le poids de cent livres. — Grosse cruche de grès. QUINTESSENCE, subst. fém., principe le plus subtil et le plus exquis des corps. QuiNTEux, adj. mas.; au fém., quinteuse, fan- tasque, bizarre, capricieux, bourru. — Cheval quinleux^ rétif, qui a des fantaisies. QUINTUPLER, V. act., répéter cinq fois; mul- tiplier cinq fois. QUINZAINE, subst. fém., quinze unités. Abso- lument et sans régime, quinze jours : renvoyer à quinzaine. QUINZE, adj. de nombre indéclinable et des deux genres, trois fois cinq , dix et cinq : quinze jours , etc. — Quinzième : Louis- Quinze. QUINZIÈME, adj. des deux genres , nom de nombre ordinal. — On dit aussi , subst. au mas. seulement: le quinzième d'un tel mois. QUINZIÈMEMENT, adv., cu quinzième lieu. QUIPROQUO, subst. mas., méprise; c'est pro- prement la méprise d'une personne qui a donné, pris, fait ou dit une chose pour une au- tre: il a fait un quiproquo., un étrange quipro- quo. QUI QUE CE SOIT, loc. indéf., quiconque.) sans négation ; avec une négation, personne. QuiRiME, subst. mas., pierre à laquelle on prêtait des vertus merveilleuses, celle, par exemple, de faire dire à un homme ce qu'il a dans l'esprit. QUITTANCE, subst. fém., acte par lequel le créancier confesse avoir reçu, et reconnaît que son débiteur est quitte envers lui. QUITTANCER, V. act., donner quittance au dos, en marge d'une obligation, d'un acte, d'un billet, etc. QUITTE, adj. des deux genres, qui a fait ce qu'il devait faire; qui a payé ; qui est exempt et libéré : je vous devais deux cents francs, je vous les paie, je suis quille envers vous; le créancier, en recevant son dû, tient le débi- teur quille. QUITTER, V. act., se séparer de quelqu'un ou se retirer de quelque lieu : quiller le grand chemin , s'en écarter , s'en détourner : j'ai quille un tel à vingt pas d'ici. — Fig., renoncer à...: quiller la robe, une charge, etc. Qui-VA-LÀ ! Qui-vivE ! sortc d'exclamation . cris de la sentinelle lorsqu'elle entend du bruit. QUI V53 QUO — Fig. et fa m : èlre sur le (fui-vive, être très- attentif à ce qui se passe. — Il est toujours sur \c (jui-vive, inquiet et craintif. Qui- vivo QLoiQLE, conj. Quoique réi^it le subjonctif et signifie: encore que, bien que: quoiqu'il soit pauvre, il est honnête iiomnie. QUOI QUE CE SOIT, loc. incléf. sans négation : elle signifie , quelque chose que ; et, avec une négation, rien. QUOLIBET, subst. mas., mauvais jeu de mois, mauvaise pointe. — Auplur., (\es quoiibels. QUOTE-PART, subst. fém., part que chacun doit payer ou recevoir dans la répartition d'une somme. QUOTIDIEN, adj. mas.; au fém., quotidienne, journalier, de ciiaque jour. — lièvre quoti- dienne^ dont les accès reviennent tous les jours. — Prov. : c'est son pain quotidien^ c'est une chose qui lui est ordinaire. QUOTIDIENNEMENT, adv., chaquc jour. QUOTIENT, subst. mas., t. d'arithm., le ré- sultat de la division et le nombre qui marque combien de fois le diviseur est contenu dans le nombre divisé : le quolienl de douze, divisé par trois, est quatre. QUOTITÉ , subst. fém. , somme fixe à la- quelle monte chaque quote-part: payer sa gwo- liié. — Légataire d'une qualité, d'une partie, comme d'un tiers, d'un quart, etc. iiS-iîOi HAB ^45^* R A C R, suhst. mas., la dix-huitième lettre et la (jualorzième consonne de l'alphabet fran- çais. RABÂCHAGE, subst. mas., défaut du discours (le celui qui rabâche: être sujet au rabâchage ; (out ce qu'il dit n'est que du rabâchage. Il est fam. RABÂCHER, V. act. et neut., revenir souvent et inutilement sur ce qu'on a dit: il rabâche toujours ; rabâcher cinquante fois la même chose. Il est fam. RABÂCHERiE , subst. fém., répétition fati- gante, inutile : ce ne sont que des rabâcheries continuelles. RABÂCHEUR, subst. m.Ts. ; au fém., rabâ- cheuse , subst. fém., celui ou celle qui ra- bâche. rabais, subst. mas., diminution que le ven- deur accorde à l'acheteur sur le prix convenu : vendre des marchandises au rabais. — Dimi- nution de valeur, de prix : il y a du rabais, RABAISSEMENT, subst. mas., actioH de rabais- ser ; diminution : le rabaissement des monnaies, des tailles. rabaisser, V. act., mettre plus bas : rabais- ser un tableau, une corniche. — Rabaisser sa voix, parler plus bas. — Diminuer : rabaisser \g taux des denrées, les tailles, les monnaies. — En t. de man.: rabaisser les hanches du che- val, asseoir un cheval. — Rabaisser son vol, en parlant d'un oiseau , voler plus bas que la hauteur à laquelle il s'était d'abord élevé. — Prov. et fig.: rabaisser l'orgueil, le caquet de quelqu'un, réprimer son orgueil, sa vanité, son aplomb. RABAT, subst. mas., ornement de toile que les hommes de certaines professions, et parti- culièrement les ecclésiastiques, portent autour du cou, et qui se rabat des deux côtés sur la poitrine. RABAT-JOIE, subst. mas., ce qui trouble la joie ; homme triste, ennemi de la joie. — On le dit plus souvent des personnes que de la chose. RABATTAGE, subst. mas., t. dc comm., tare, déduction, diminution. — En t. de pcignnge de laine, action dc décharger la barre dc laine des nœuds qu'elle peut avoir. RABATTEMENT, subst. mas. , t. de jurispr. anc. , diminution sur le prix de ventes de certaines propriétés. «ABATTRE, V. acl., rabaisser, faire dcscendrc : le vent rabat la fumée. — Diminution du prix : je n'en rabattrai pas un sou ; et fig.: il ne veut rien rabattre de ses prétentions. RABBIN, subst. mas., docteur de la loi ju- daïque. — Grand rabbin., le chef d'une syna- gogue. — Fig., et en plaisantant : un vieux rabbin, un vieux savant. RABBïNiQUE, adj. dcs dcux genres, qui est particulier aux rabbins. RABBiNisME, subst. mas., doctrine des rab- bins. RÂBLE, subst. mas., partie du lièvre ou du lapin qui s'étend depuis les côtes jusqu'aux cuisses. RABONNiR, V. act., rendre meilleur : les bon- nes caves rabonnissent le vin. Il est aussi neut. : ce vin rabonnit. RABOT, subst. mas., outil de menuisier pour aplanir et polir le bois. — Outil de maçon pour remuer et détremper la chaux. RABOTER, V. act., rcudrc uni et poli avec le rabot. RABOTEUR, subsl. mas., celui qui rabotte. RABOTEUX, adj. mas. ; au fera., raboteuse, proprement, en parlant du bois, noueux, iné- gal, qui a besoin d'être uni avec le rabot. RABOUGRI , E , part. pass, de rabougrir et adj. : arbre rabougri, qui n'est pas venu à sa perfection ni à sa juste grandeur. RABOUGRIR, V. Hcut. : Ics gclécs fout ra6ot<- grir le jeune bois, l'empêchent de profiter. RACAHouT, subst. mas., certaine prépara- tion de fécule, composé nourrissant, et ana- leptique. RACAILLE, subst. fém., la lie du peuple; il est plus fort et plus méprisant que ca- naille. RACCOMMODAGE, subst. mas., travail ou sa- laire de celui qui raccommode. — Chose rac- commodée. RACCOMMODEMENT, subst. mas., réconcilia- tion, renouvellement d'amitié : travailler à un raccommodement . RACCOMMODER, V. act., refaire, remettre en bon état. RACCORD, subst. mas., accord, liaison qu'on établit entre deux choses contiguës : faire des raccords., fondre ensemble deux inégalités. — On le dit aussi en parlant des ouvrages d'esprit. RACCORDER, V. act., CD arcMct., faire un rac- cordement, un raccord. — En peinture, relou- cher un tableau pour mettre l'accord conve- nable entre les tons, les couleurs. RACCOURCI, subst. mas., abrégé dc ce qui est ailleurs en grand, — En peinture, effet de la HAD 455 HAD perspeclivc , par laquelle les objels vus de face paraissent plus courts qu'ils ne le sont en effet. Vaisseau vu on raccourci. R.^ccouRciR, V. act., accourcir, rendre plus court : raccourcir une corde. — Raccourcir ses pas, aller moins vite; en dansant, étendre peu les pas. RACCOURCISSEMENT, subst. mas., action de raccourcir. — Effet de celte action. RAccouTLMER (se), V. prou., reprendre une habitude : il se raccoulume à notre société. RACCROCHER, V. act., accrocher de nouveau : raccrochez donc ce tableau. RACE, subst. fém., lignée, tous ceux qui viennent d'une niême famille : être d'une bonne race. RACHALANDER, V. act. : rcichalander une bou- tique, y faire venir les chalands. RACHAT, subst. mas., recouvrement d'une chose qu'on a vendue, eu payant le prix qu'elle a coulé: nouvel achat. HACHETARLE, adj. des dcux geurcs, qui se peut, qu'on a le droit de racheter : marchan- dise rachelable. RACHETER, V. act., acheter ce qu'on a vendu : je lui ai racheté le cheval que je lui avais vendu. RACINE, subst. fém., partie rameuse et che- velue par laquelle les arbres et les plantes tiennent à la terre et en tirent la plus grande partie de leur nourriture. RÀCLE, subst. fém., sorte d'instrument de fer tranchant dont on se sert pour gratter les vaisseaux, afin de les tenir propres. RACLER, V. act., emporter un peu de la su- perficie d'une chose : racler les peaux du parchemin, de l'ivoire, etc., racler des al- lées. RÂCLEUR, subst. mas., mauvais joueur de violon. RACOLER, V. act., engager, soit de gré, soit par finesse, les hommes pour le service mili- taire. RACONTER, V. act., conter, naiTcr une chose, soit vraie, soit fausse : il raconte ses voyages, ses combats. RACONTEUR, subst. mas. ; au fém., racon- teuse, celui, celle qui a la manie de raconter : un ennuyeux raconteur. RACORNIR, V. act., faire qu'une chose se re- tire et prenne la consistance de la corne. — Rendre dur et coriace : le feu racornit le cuir. racornissement, subst. mas., état de ce qui est racorni : le racornissement du cuir. racquitter (s/?), V avait perdu. RADE, subst. fém., espace de mer à quelque distance de la côte, où les grands vaisseaux peuvent jeter l'ancre et demeurer à l'abri de certains vents, quand ils ne veulent point entrer dans le port : nous voici dans une bonne rade. pron., regagner ce qu on La rade de >aples. RADEAU, subst. Hias., asscmblagc de plu- sieurs pièces (le bois liées ensemble, cl qui forment une espèce de plancher sur l'eau. — Train de bois à brûler qui descend à flot sur les rivières. RADER, V. ad., mellrc oi» rade : luda un vaisseau. RADICAL, E, a'^A Courir avecrapidiU'. RAPIÉCER, V. act., mettre des pièces . rac- commoder: rapiécer un habit. R*piÈcETER, v.act., mettre pièces sur pièces ; rapièceler des meubles. RAPIÈRE , subst. fém. . vieille et longue épée. RAPiN , subst. mas., jeune élève dans les arts, et particulièrement élève peintre. RAPiNE, subst. fém., au propre , en parlant des animaux, action de ra\ir jiar la ^iolence : animal né pour la rapine. — Par similitude, en parlant des hommes, pillage, volerie, con- cussion : il s'est emichi à force de rapines. RAPiNER, V. actif., voler avec adresse, avec finesse, en abusant de l'emploi dont on est chargé : il trouve toujours le moyen dcrapincr quelque chose. RAPINEUR, subst. IIKIS.: aU fém.. RAPINErSE. fripon, friponne. RApPAREiLLER, v. act., remettre en son pa reil, ou avec son pareil : j'ai trouvé à rappa- reiller mes chevaux. RAPPEL, subst. mas., action par laquelle on rappelle : rappel d'un andiassadeur. — Il se dit surtout de ceux qui ont été disgraciés ou exi- lés : obtenir des lettres de rappel. RAPPELER, V. act., appclcr de nouveau: je l'ai a[)pelé et rappc/é cent fois. — Plus ordi- nairement, faire revenir, en l'appelant, une personne qui s'en va : je suis revenu, il m'a rappelé. RAPPOKi, snl»l. n>as.. action de rapj>oiter ri îlAO i.r.o K A T (le remettre une chose au lieu d'où on l'avait |)ortée ailleurs : le rapport des marcliandises que ces gens n'ont pas vendues à la foire leur a coûté beaucoup. RAPPORTABLE, adj. dcs deux genres, qui peut ou doit être rapporté à la succession : soname rapportable. RAPPORTÉ, E, part. pass, de rapporter et adj. — Ouvrage de pièces rapportées, de pièces de rapport. RAPPORTER, V. act., apporter une chose du lieu oh elle a été portée à celui où elle était auparavant: rapporter des marchandises ; rap^ porter des choses enlevées. RAPPORTEUR, subst. iTias.; au fém-, rappor- teuse, celui, celle qui fait des rapports ou faux ou indiscrets. rapprivoiser, v. act., rendre privé un ani- mal qui a été effarouché et qui était déjà ap- privoisé. RAPPROCHEMENT, subst. mas., action de rap- procher. — Effet de cette action : le rapproche- ment des lèvres d'une plaie qui se cicatrise. — Au fig., action de placer des objets intellec- tuels dans une sorte de voisinage et de reflet qui les éclaire l'un par l'autre : le rapproche- ment des circonstances éclaircit beaucoup cette affaire, RAPPROCHER, V. act., approchcr de nouveau OU de plus près : rapprochez donc la lumière. — Fig., réconcilier, disposer un accommodement, on travaille à les rapprocher. RAPSODER, V. act., raccommodcr mal et sans soin. RAPSODiE, subst. fém., morceaux détachés des poésies d'Homère que l'on faisait chanter aux rapsodes. — Aujourd'hui, ramas insigni- fiant de vers ou de prose. RAPT, subst. mas. , enlèvement d'une fille, d'une femme ou d'un fils de famille à marier, fait par celui qui n'a pas d'autorité légitime. — Rapt de violence , celui qui se fait par force. RAQUETTiî, subst. fém., instrument dont on se sert pour jouer à la paume, au volant, elc. La raquette sert à lancer le volant. RARE, adj. des deux genres, qui arrive peu souvent; qui ne se trouve pas ordinairement: difficile à avoir, parce qu'il y en a peu : c'est une chose rare. RARÉFIER, V, act., dilater, augmenter le vo- lume : la chaleur raréfie l'air. RAREMENT, adv., pcu souvont, peu fréquem- ment: cela se rencontre rarement ; il vient ra- rement nous voir. RARETÉ, subst. fém., disette: cette étoffe est chère à cause de sa rareté. — Singularité : c'est une rareté que de vous voir. RARRivER, V. ueut. , afriver une seconde fois. RAS, E, adj., qui a le poil coupé jusqu'à la peau, rasé: avoir le menton ras, la tête, la barbe rase. — Drap ras de poil, qui a le poil parfaitement tondu. — Velours ras., dont le poil n'a point été coupé. RASADE, subst. fém., verre ras, tout plein de vin ou de quelque autre liqueur : boire de fré- quentes rasades. RASANT, E, adj., qui rase. RASER, V. act., tondre, couper le poil tout près de la peau. Il se dit particulièrement de la barbe. — Prov. et fig.: un barbier rase l'autre, des gens d'une même profession, d'une même opinion , se soutiennent réciproque- ment. RASOIR, subst. mas., instrument qui a le tran- chant très-fin, dont on se sert pour raser et faire le poil. — Pierre à rasoir., sur laquelle on peut repasser les rasoirs. — Prov. : couper comme un rasoir., couper fort bien. RASSASIEMENT, subst. mas., état d'une per- sonne rassasiée : le rassasiement de certains mets ne provient que du dégotit. RASSASIER, v.act., apaisor la faim, satisfaire l'appétit. — Fig., dans les choses morales, ac- corder tout ce que l'on désire : rassasier de plaisir, de gloire, etc. RASSEMBLEMENT, subst. mas., actiou de ras- sembler ce qui est épars : faites le rassemble- ment de toutes les pièces. — Grand concours d'hommes : un rassemblement de peuple. RASSEMBLER, V. act., mettre ensemble, faire amas de...: rassembler des matériaux pour un ouvrage. RASSEOIR, V. act., remettre, attacher ce qui s'est détaché ; rasseoir une pierre, un fer au pied d'un cheval. RASSORTIMENT, subst. iiias., uctiou de ras- sortir. RASSORTIR, V. act., assortir de nouveau. RASSURANT, E, adj., qui rend la confiance ; voilà une nouvelle rassurante. RASSURER, V. act., cu parlant dcs choses, af- fermir, rendre ferme et sûr : il f^mt rassurer cette muraille. — En parlant des personnes, redonner de l'assurance, rendre la confiance. RAT, subst. mas.; au fém., rate, genre de mammifères rongeurs, à queue rase et écail- K A 1 VGl K A \' leuse. — l)e la mort aux rais , composition pour (aire mourir les rats. RATATINÉ, E, part, pass de rataliner^ et adj., rapetissé, raccourci par l'âge ou par une mala- die : vieillard rataliné. RATAPLAN, subst. mas., mot factice, onoma- topée inventée pour imiter le bruit du tam- bour. RATEAU, subst. Hias., Dom de plusieurs outils d'agriculture et de jardinage. Raleau et autres objets de jardinage. RÂTELER, V. act., ôtcr avec le râteau, amas- ser avec le râteau. RÂTELIER, subst. mas., deux pièces de bois attachées dans une écurie au-dessus de la man- geoire, et traversées par plusieurs petits bar- reaux en forme d'échelle couchée, où l'on met le foin, etc. — Prov. et fig. : manger à plus d'un râtelier^ tirer profit de plusieurs emplois différents. RATER, v. neut., il se dit d'une arme à feu qui manque à tirer, qui prend un rat ; son fusil râla. — Fig. et prov., manquer son coup, ne pas réussir : cet homme a râlé, RATIFIER, V. act., approuvcr, confirmer ce qui a été fait ou promis. RATION, subst. fém., portion de pain, de vi- vres, de fourrage, qui se distribue à chaque soldat, cavalier ou matelot. RATIONNEL, adj. mas. ; au fém., ration- nelle, conforme à la raison ; logique. RATISSAGE, subst. mas., action de ratisser; travail de celui qui ratisse. RATISSER, v. act., ôter, emporter en ra- clant la superficie de quelque cliose ou l'or- dure qui est attachée dessus : ralisscr des peaux, du parchemin, des navets, les allées d'un jardin. RATissoiR , subst. inas., fil de laiton pour nettoyer les soupapes de l'orgue. RATissoiRE, subst. fém., instrument de fer avec lequel on ratisse les allées d'un jardin, des degrés, une cour. RATissiRE, subst. féiii., cc qu'on ôte en ra- tissant. RATON, subst. mas., petit rat. — Fam., et par caresse, petit enfant. RATTACHER, V. act., attacher de nouveau : il faudrait raltachcr ce cheval. RVTTENORiR. v. act . , attcudrir de nouveau, faire redevenir tendre. RATTRAPER, V. act., atteindre quelqu'un en marchant. — Recouvrer ce qu'on avait perdu. — Attraper de nouveau à un piège. RATURE, subst. fém., effaçure faite en pas^ sant des traits de plume sur ce qu'on a écrit. RATURER, V. act., effacer ce qui est écrit en passant quelques traits de plumes par-des- sus. RAUQUE, adj. des deux genres, rude et comme enroué ; en parlant du son et de la voix. RAUQUER, V. neut., crier, en parlant du tigre. RAVAGE, subst. mas., dommage et dégât fait avec violence et rapidité, tels que ceux que causent les gens de guerre, les bêtes féroces, les orages, les maladies. RAVAGER, V. act., faire du ravage. Il ne se dit guère qu'au propre. RAVAGEUR, subst. iiias. ; au fém., ravageuse. celui, celle qui ravage : ce fut peu après le dé- luge que parurent ces ravaycurs de provinces, que l'on a nommés conquérants. RAVALE, subst. fém., machine, caisse pour niveler le terrain sur lequel on la promène. RAVALE.MENT, subst. iiias., crépi ou enduit par dehors à un mur. — Dans les pilastres et corps de maçoimerie et de menuiserie, juMit renfoncement simple et bordé d'une baguette ou d'un talon. RAVALER, V. act., avalcr, retirer en dedans de la gorge ou du gosier. ravaudage, subst. mas., raccommadace de méchantes bardes, fait à l'aiguille. ravauder, v. act., raccommoder avec l'ai- guille de méchantes harties. RAVAUDEUR, subst. uias. ; au fém.. ravai- DEUSE, celui ou celle qui rarcon>nunle desbas. de mauvais babils. Hvvi. F. part passé de ivfu// ol adj.. trans- Il A V Wl !l E W porté : être ravi de joie^ d'admiration, d é- tonnemeiit. — Content, charmé. RAVIER, subst. mas., sorte de petit plat d'une forme particulière, en faïence ou en porce- laine qui sert à mettre des raves ou tout autre hors-d'œuvre. RAVIGOTER, v. act., remettre en force un homme, animal qui semblait faible. RAviGOTTE, subst. fém., sauce verle à l'é- chalotte. RAviLiR, v. act., rendre vil et méprisable. RAviLissEMENT, subst. mas., action de rendre vil et méprisable, son effet. RAVIN, subst. mas., fossé, chemin creux cave par la chute des eaux. RAVINE, subst. fém., débordement d'eau de pluie. — Le lieu que le débordement a cavé. RAVIR, V. act., enlever par force. — On dit fig. : ravir h un général la gloire d'une action. — Au fig. : charmer, exciter l'admiration, la joie. RAVISSANT, E, adj , qui ravit, qui prend, qui emporte. — Au fig., qui plaît extrêmement. RAVISSEMENT, subst. mas., état de l'esprit transporté de joie, d'admiration. RAVITAILLER, V. act., remettre des vivres et des munitions dans une place. RAVIVER, V. act., rendre plus vif. On le dit du feu, des esprits, d'un tableau, des couleurs, de la dorure, d'une plaie. RAVOIR, V. act., avoir de nouveau, recou- vrer. — Retirer des mains de quelqu'un. RAYON, subst. mas., en optique, suite de glo- bules de lumière, à la file les uns des au- tres, qui, suivant Newton, partent d'un corps lumineux ou éclairé, ou qui, selon Descartes, sont mis en mouvement par ce corps. Des rayons entourent la tête de cet ange. RAYONNANT, E , adj., qul rayounc : soleil rayonnant. — Au fig., brillant, éclatant. RAYONNER, V. iicut., répaiidrc, jeter des rayons. RAYURE, subst. fém,, raie en forme de vis 'lans le canon d'une arme à feu. RÉACTION, subst. fcm., CH pliysiquo, action de réagir, résistance du corps frappé à l'ac- tion du corps qui le frappe : la réacliun es! toujours égale à l'action. — Vengeance d'un parti qui fut opprimé et qui ;djusc de sa vic- toire. RÉACTIONNAIRE, adj., force, pouvoir, mou- vement réactionnaire, qui réagit, qui renverse ce qui le comprimait. RÉAGIR, V. neut., en physique, agir sur un corps dont on a éprouvé l'action, et, propre- ment, résister à l'action du corps fiappant, en parlant du corps frappé. — Abuser de sa force par réciprocité. RÉALISABLE, adj. dcs dcux gcurcs , qpi peut se réaliser. RÉALISATION, subst. fém., action de réali- ser. RÉALISER, V. act., rendre réel et effectif. RÉALITÉ, subst. fém., existence réelle et ef- fective : la réalité d'un i)aiement. RÉAPPRÉCIATION, subst. fém., uouvclle ap- préciation d'une chose. RÉAPPRÉciER, V. act., apprécier de nouveau une chose. RÉARMER, V. act., armer de nouveau. RÉASSEMBLER , V. act., assemblcr de nou- veau. RÉASSERVIR, V. act., asscTvir de nouveau : il faut étouffer des générations pour mtssemr un peuple qui a joui de la vraie liberté. REBAISSER, V. act., baissêr de nouveau. RÉBARBATIF, adj., mas.; au fém., rébarba- tive, rude, peu civil. 11 est fam. Un air rébarbatif. rébarbativement,. adv., d'une manière rude, rébarbative. REBÂTIR, V. act., bâtir de nouveau. REBELLE, subst. ct adj. dcs deux genres, ce hii, celle qui refuï^e d'obéir à son souverain , à son supéi ieur. ilEC K' \.m \\VA\ REBKi.MON. subst. fell)., lévolto . soulèvc- iiicnL REBIFFER, Y. act., élcver, (hesser, relever, redresser; regimber. REBINER, V. neul., biner de nouveau. REBLANCHIR, V. act., blaocbir de nouveau. REBONDIR, V. uout., faire un ou plusieurs bonds. REBONDISSANT, E, adj., qui rebondit. REBONDissE.'^iENT, subsL mas., action, mou- vement d'un corps qui rei)ondit. REBORD, siihst. uias., bord élevé et ajouté : le rebord d'une table. REBORDER, V. act., border une seconde fois, luellre un nouveau bord. REBOUCHER, V. act., bouchcr de nouveau quelque cbose. REBOURS, subsl. mas., le contre-poil : pren- dre le rebours d'une étoffe pour la nettoyer. — Fig. et fam., le contre-pied, le contraire de... REBROussE-POiL («) , loc. adv., à coulre-poil : brosser un drap à rebrousse-poil. REBROUSSER, V. act., rclever dans un sens contraire, en parlant des cheveux ou du poil : rebrousser la moustache. REBRUMR , V. act., brunir une seconde fois. REBUFFADE, subst. féui., luauvais accueil, refus accompagné de paroles dures et d'action de mépris. REBUS, subst. mas., jeu d'esprit qui consiste à expliquer quelque chose par des mots et des ligures prises en un autre sens que celui qui leur est naturel. REBUT, subst. mas., action par laquelle on rebute : essuyer des rebuts. — Ce qui a été rebuté. REBUTANT, E, adj.. qui rebute, qui dé- courage, qui dégoûte : c'est un travail rebu- tant, REBUTER , V. act. , rcjctcr avec dureté, avec rudesse • rebuter quelqu'un. — Refuser. — Décourager, dégoûter. RÉCALCITRANT, E, subst. et adj., qui résiste avec opiniâtreté, obstiné : il y a des récalci- trants ; celle femme est rccalcitrante. RÉCALciTRER, V. neut., résistcr avec humeur et opiniâtreté. Il n'a guère d'usage qu'au par- ticipe prés. : il est récalcitrant à tout ce qu'on lui dit. RÉCAPITULER, v. act., résumcr, redire som- mairement ce qu'on a déjà dit. RECELER, v. act., garder et cacher le vol de quelqu'un : receler des objets volés. — Domier retraite chez soi aux coupables. RECELEUR, subst. mas. ; au fém., receleuse, celui, celle qui recelle une chose volée. RÉCEMMENT, adv., nouvcllemeut, depuis j eu : il est récemmenl arrivé. RECENSEMENT, subst. mas., dénombrement d'edels , de suflVages , d'individus : on f;iil tous les ans le recensement de la [lopula- tion. — Nouvelle vérification de marchandises. RECENSER, v. act., faire l'état, le dénombre- ment de...; faire un recensement. RÉCENT, E, adj., nouveau, nouvellemenl fait ou arrivé : c'est un événement tout ré- cent. — Avoir la mémoire récente d'une chose. RÉCÉPISSÉ, subst. mas., écrit par lequel on reconnaît avoir reru des papiers, des piè- ces, etc. RÉCEPTION, subst fém., action par laquelle on reçoit des lettres, des papiers des ballots, accuser la réception d'un paquet. On dit môme, sans l'article : accuser réception dune chose. RECETTE, subst. féui., CO qui est reçu en ar- gent ou autrement : la dépense, la mise excède la recelte. — Action de recouvrer ce qui est dû. RECEVABLE, adj. des deux genres, qui peut être admis, qui doit être reçu. — Au palais, être déclaré non recevable en sa demande, être dé- bouté de sa demande. RECEVEUR, subst. mas. ; au fém., receveuse, celui, celle qui est chargé d'une recette, soit en deniers, soit en denrées : receveur des con- tributions, etc. recevoir, v. act., accepter, prendre ce qui est donné, présenté ou offert sans qu'il soit dû : recevoir des présents, un don ou quelque clîose en don. Rocovoir une lettre. RÉCHAMPIR, V. act., peindre d'uiic couleur le fond ou le champ qui se trouve d'un côté dun ornement, d'une moulure. — Donner plusieurs couches de couleur siu' l'endroit où la couleur a empiété. RECHANGE, subst. mns., droit d'un nouveau change qu'on fait payer |vu- celui qui tire une lettre de change, lor^quelle a é(é proles- tée. RECHANGER, V. act., changer une fois, plu- sieurs fois : il change el rechange d'avis à ton! moment; il n'a jias une chemise, un habit à rechanger. RÉCHAPPER, V. neut., se tirer d'une maladie. — Siulir de i)rison. — Se tirer d'un |)éril. Kn ce dernier sens, on dit mieux échapper d'un dan- ger, etc. RECHARGER, V. acl., iiuposor de nouveau quelque charge, quelque fardeau. — Charger (le nouveau une arme à feu. — Faire une nou- velle charge ou altacpie. RÉC W K E C i{ÉciiALD,subsL mas., instrument dans lequel on met du feu pour faire cuire, réchauffer ou tenir chaud quelque chose. RÉCHAUFFÉ, subst. mas., se dit au propre et au fig. : ce dîner n'est pas du réchauffé. RECHAUFFEMENT, Subst. mas., aclioH de chauf- fer de nouveau. RECHAUFFER, V. acl., chauffcr une seconde fois. RÉCHAUFFER, V. act., chauffcr ce qui était refroidi. — Prov. : réchauffer un serpent dans son sein, n'avoir près de soi que des ingrats, en avoir un seul. RECHERCHE, subst. fém., action de recher- chée ; perquisition : recherche exacte, la re- cherche de la vérité. Il se dit plus au figuré qu'au propre. RECHERCHÉ, E, part, passé de rechercher^ et adj., en peinture et en sculpture : figure bien recherchée^ bien travaillée, bien finie. — Par extension, en parlant des ouvrages d'es- prit. RECHERCHER, V. act., chercher de nouveau. — Chercher avec soin. — Tâcher d'avoir, d'obtenir : rechercher la faveur, l'amitié de... RECHiGNEMENT, subst. mas., action de rechi- gner. RECHIGNER, V. ncut., groudcr, être de mau- vaise humeur. RECHUTE, subst. fém., nouvelle chute. Il ne se dit guère qu'au fig., en parlant des fautes ou d'une maladie dans laquelle on retombe : les rechutes sont dangereuses. RÉCIDIVE, subst. fém., rechute dans une faute. — Action de commettre de nouveau un délit, un crime : la récidive est une circonstance ag- gravante. RÉCIDIVER, V. neut., retomber dans la même faute. — Commettre de nouveau un délit, un crime : il a récidivé. RÉCIPIENDAIRE, subst. mas. et fém., celui, celle qui se présente pour être reçu solennelle- ment dans une compagnie. RÉCIPIENT, subst. mas., vase dont les chi- mistes se servent pour recevoir les substances produites par la distillation. RÉCIPROCITÉ, subst. fém., état et caractère de ce qui est réciproque : une réciprocité de sentiments. RÉCIPROQUE, subst. mas, des deux genres : je vous rendrai le réciproque, la pareille. RÉCIPROQUEMENT, adv., mutuellement, d'une manière réciproque : s'avertir réciproquement. RiiCiT, subst. mas., espèce de narration d'une chose qui s'est passée : un long récit; un récit historique. RÉciTATEiR, subst. lYias., cclui qui récite ce qu'il a appris par cœur. RÉCITATIF, subst. mas., sorte de chant qui n'est point rigoureusement assujetti à la me- sure, et qui doit être plutôt débité que chanté : - {1 y a un beau récitatif (\i\nF, cet opéra. RÉCITATION, subst, fém., action de réciter, de prononcer par cœur. RÉCITER, V. act., prononcer quelque dis- cours qu'on sait par cœur : réciter une leçon, des vers, un sermon; et neut. : cet acteur ré- cite bien. RÉCLAMATION, subst. fém., action de récla- mer contre une injustice. — Réclamation d'élat., faite en justice pour faire statuer sur une ré- clamation extraordinaire. RÉCLAME, subst. fém., mot ou demi-mot mis au-dessous de la dernière ligne d'une feuille d'impression pour marquer le commencement de la suivante. RÉCLAMER, V. act., imploref : réclamer le secours, l'autorité, la protection, le témoi- gnage de... RECLOUER, V. act., cloucr une seconde fois. RECLURE, V. act., renfermer dans une clô- ture étroite et rigoureuse, pour que l'on n'ait aucune communication avec les hommes. RECLUS, E, part, passé de reclure, et ad}.., renfermé. — Il est reclus dans sa maison, il ne sort point et ne voit personne. — Subst., celui nu celle qui garde une grande retraite, ou qui s'est engagé à une retraite perpétuelle. RECLUSION, subst. fém., demeure, cellule d'un reclus. — Détention dans une maison de force, de travail : on a ordonné la réclusion de.... RECLusiONNAiRE, adj. dcs dcux genres, se dit de ceux qui ont encouru la peine de la réclu- sion. RECOGNER, V. act., cogner de nouveau. RECOIFFER, V. act., coIfTer de nouveau. RECOIN, subst. mas., petit coin. — Fig. : les recoins du cœur, ses replis, ce qu'il y a de plus caché dans le cœur. RÉcoLER, V. act., lire aux témoins leurs dé- positions pour savoir s'ils y persistent. — Ré- coler un inventaire, en vérifier les effets, les papiers. RÉCOLLECTEUR, subst. et adj. mas., qui re- cueille des lois, des faits. RÉCOLTE, subst. fém., dépouille des biens de la terre, les fruits qu'on recueille : la récolte a été bonne. RÉCOLTER, V. act., faiic la récolte de... RECOMMANDABLE, adj. dcs dcux gcurcs, loua- ble, estimable, digne de recommandation. RECOMMANDATION, subst. fém., action de re- commander : il a eu de fortes recommandations auprès de ses juges. RECOMMANDER, V. act., charger de faire en ordonnant : j'ai ordonné à mes gens de vous obéir.— Exhorter : on lui a recommandé d'être sage. RECOMMENCER, v. act. et ncut., commencer de nouveau : recommencer la guerre ; et absolu- ment : la pluie recommence. RÉCOMPENSE, subst. fém., prix, salaire : il a obtenu la récompense de ses bons offices. -— UKC VOÔ KKC Compensai ion, détiommagcmeiit : pour nk-ont- IH'iisr^ il louche une pension. Récompense. RÉCOMPENSER, V. act., reconnaître une bonne action, un service rendu, par des distinctions, de l'argent ou autre bien semblable. — Com- penser, dédommager. RECOMPOSER, V. act. , composer de nouveau. — Refaire : recomposer une feuille d'impres- sion. RECOMPOSITION, subst. fém., action de re- composer un corps, ou l'etTet qui résulte de cette action. RECOMPTER, V. act.. Compter de nouveau; .compter une seconde fois : l'argent se recompte . très-bien. RÛcoNciLiABLE, adj. des deux genres, qui peut être réconcilié. Il ne s'emploie guère qu'avec la négative : ces deux personnes, ces (ieux familles ne sont pas reconciliabtes. RÉCONCILIATEUR, subst, et adj. mas.; au fém., RÉCONCILIATRICE, celui. Celle qui réconcilie, qui remet en bonne intelligence des personnes brouillées. RÉCONCILIATION , subst. fém., accommode- ment de deux personnes qui étaient mal en- semble. RÉCONCILIER, V. act. , remettre en bonne in- lelligence des personnes brouillées l'une avec l'autre. RECONDUIRE, V. act,, accompagner par civi- lité jusqu'à la porte quelqu'un dont on a reçu visite : reconduire quelqu'un jusqu'à sa voi- ture. RÉCONFORTER, V. act., fortifier, rendre des forces : ce doigt de vin l'a un peu réconforté. RECONFRONTATION, subst. fém., action de re- confronter, seconde confrontation. RECONFRONTER, v. act., confroutcr de nou- veau : on a reconfronté les témoins avec les accusés. RECONNAissABLE, adj. dcs dcux gcnros, qu'on peut rcconntilrc; facile à reconnaître. RECONNAISSANCE, subsl. fém., actioii par la- quelle, en se remettant l'idée de quelque per- sonne OU de quelque chose, on la reconnaît pour ce qu'elle est. RECONNAISSANT, E, adj., qui a de la gralitude, de la reconnaissance. RECONNAÎTRE, v. act., se remettre dans l'es- piil l'idée d'une chose, d'une personne, quand on vient à la rooir : depuis si longtemps, je l'ai à j)ei»c nroiniu. RECONQUÉRIR, v. act., Conquérir de nouveau. On dit surtout au part, passé: \m\ s reconquis. — Au fig. : reconquérir l'estime publique, re- couvrer cette estime. RECONSTITUTION, subst. fém., substitulioii d'une rente à une autre. RECONSTRUIRE, V. act., réédifier, construire de nouveau. RECONSULTER, v. act., consultcr de nouveau, RECOPIER, V. act., transcrire de nouveau, copier une seconde fois. RECOQuiLLEMENT, subst. mas., état de ce qui est recoquillé. RECOQuiLLER, v. acl., rctrousscr cu forme de coquille : recoqmller les feuilles d'un livre. RECORRIGER, v. acl,. Corriger de nouveau : corriger et recorriger sans cesse. RECORS, subst. mas., celui qu'un huissier mène avec lui pour servir de témoin dans les exploits d'exécution, et pour lui prêter main- forte en cas de besoin. Recors. RECOUPE, subst. fém.. ce qui sort du son lorsqu'on le repasse. — Seconde coupe de trèfle, de foin pour les bestiaux. RECOUPER, V. act., couper de nouveau : il kxulrecouper cet habit. RECOUPETTE, subst. fôm., troisième farine qu'on tire du son de la recoupe môme. RECOURBÉ, E, part, passé de recourber, el adj., courbé, plié d'une manière courbe. RECOURBER, V. act.. courbcr en rond par le bout : recourber un morceau de fer. RECOURIR. V. neut., courir de nouveau ; j'ai rnum et recouru. — hemander du secours, s'a- UEC VG6 UKC dresser à quelqu'un pour en obtenir quelque chose : recourir à Dieu, au médecin, au confes- seur. RECOURS, subst. mas., action par laquelle on recherche de l'assistance, du secours : avoir recours à..., recourir. RECOUVERT, E, part, passé de recouvrir^ et adj. : elle a recouvert la marmite, elle l'a cou- verte de nouveau. RECOUVRABLE, adj. des deux geurcs, qui peut se recouvrer : denier, impôt recouvrable. RECOUVREMENT, subst. mas., action de re- couvrer ce qui était perdu. — Rétablissement de la santé. — Recette, faire ses recouvrements. RECOUVRER, V. act., retrouver, rentrer en possession de... ; acquérir de nouveau ce qu'on avait perdu : recouvrer son bien, sa santé, ses forces. RECOUVRIR, V. act., couvHr de nouveau ce * qui est découvert : recouvrir une maison que l'ouragan a dévastée. RECRÉATION, subst. fém., action de redonner une existence, de reformer un corps. RÉCRÉATION, subst. fém., action de se ré- créer; passe-temps, divertissement pour se dé- lasser de quelque travail : la récréation bien entendue redonne de nouvelles forces pour le travail. RECRÉER, V. act., crécr de nouveau : on a re- créé cette charge qui avait dans le temps été supprimée. — Remettre sur pied, donner une nouvelle existence. RÉCRÉER, v. act., divertir, réjouir, ranimer : il faut à la jeunesse des jeux qui récréent l'es- prit; ce vin est généreux, il récrée bien l'es- prit. RECRÉPIR, V. act., crépir de nouveau : recré- pir un vieux mur. — Recrépir son visage, met- tre beaucoup de fard. RÉCRIER (se), V. pron., faire un cri, une ex- clamation sur quelque chose qui surprend ou qui choque : on se récria aux plus beaux en- droits de ce discours. RÉCRIMINATION, subst. fém., acliou de récri- miner. RÉCRiMiNATOiRE, adj. des deux genres, qui tend à récriminer : plainte récriminatoire . RÉCRIMINER, V. neul., répondre à des accu- sations par d'autres accusations. RÉCRIRE, V. act., écrire de nouveau : je lui ai récrit; il n'a pas plus répondu à la seconde lettre qu'à la première. RECROQUEVILLER (sc), V. prou.; il se dit des feuilles des plantes et des arbres trop dessé- chées par le soleil; du parchemin qui se re- plie quand on l'approche trop près du feu : le carton, le parchemin, le papier se recroquevil- lent à la chaleur. RECRUDESCENCE, subst. fém., augmentation dans l'intensité d'une maladie, après une amé- lioration quelconque. RF.CRiK, subst. fém., levée de soldats |)our fortifier les troupes qui sont sur [)ieé de rcfngicr. et adj., qui s'est réfugié dans un autre pays qur le sien. RÉFUGIER (se), V. piou., se retirer eu lieu de sûreté. REFUS, subst. mas., action de refuser : s'ex- poser à un refus. — La chose refusée ; je ne veux point le refus d'un autre. REFusABLE. adj. dcs deux genres, qui peut se refuser. REFUSER , V. act.. lie pas accorder ce qu'on nous demande : refuser une grâce : et ueut. : refuser de fiiire. d'aller, etc. — Xe pas recevoir ce qu'on nous offre. REFUTABLE, adj. des deux genres, qui peut être réfuté : toute proposition est bien ou mal refutable. RÉFUTATION, subst. fém., discouis par lequel on réfute. RÉFUTER, v. act., détruire par des raisons solides ce qu'un autre a avancé : réfuter un ar- gument, une question. REGAGNER, v. act., gagucF ce qu'on avait perdu : regagner son argent. REGAiLLARDiR, V. Hct., mettre en bonne hu- meur. RÉGAL, subst. mas., festin, grand repas qu'on donne à quelqu'un. RÉGALADE, subst. féiii.. actioiide régaler. RÉGALANT, E, suhst. ct adj.. (]ui régale, ré- jouit, amuse : cela n'est pas régalant. RÉGALER, v. act.. faire ou donner un réu.il à... : il régale bien ses amis. REGARD, subst, luas.. acllon par la(|ueHe ou regarde. — Manière dont on se legarile habi- tuellement : regard ellaré. REGARDANT, F. adj . qui regarde île trop près, tiop exact, liop ménager. UE(1 470 KEG REGARDER, V. acL, jcler la vue sur quelque iieut. : regarder 'au cadran quelle heure il es! chose : regarder le ciel, quelqu'un en l'ace: et I regarder dans ses papiers. C.e monsieur regarde des momies. REGARNIR, V. act., ganiifde nouveau : garnir des bas. RÉGENCE, subst. fém., dignité qui donne pou- voir et autorité de gouverner un état pendant la minorité, la maladie ou l'absence d'un roi. — Temps que la régence dure. RÉGÉNÉRATION, subst. fém.. rcproduction . la régénération des chairs; en chimie, la régéné- ration des métaux. RÉGÉNÉRER, V. act., faire renaître en Jésus- Christ, en parlant du baptême. — Réformer, améliorer. RÉGENT, subst. mas.^ l'on appelle régent de la banque de France, chacun de ceux qui com- posent son conseil-général. RÉGENT, E, subst. ct adj., celui , celle qui légit, qui gouverne un royaume, etc., pen- dant la minorité , la maladie ou l'absence d'un roi. RÉGENTER, V. ueut. et act., aimer à dominer, à faire prévaloir son avis. RÉGICIDE, subst. mas., meurtre d'un roi. — Celui qui le tue. Dans ce dernier sens il peut être adj. des deux genres. RÉGIE , subst. fém. , administration de biens, etc., à la charge d'en rendre compte. REGIMBER, V. neut., en parlant des bètes de monture, ruer des pieds de derrière quand on les touche de l'éperon ou du fouet. — Fig. et fam., résister, refuser d'obéir. RÉGIME, subst. mas. , règle qu'on observe dans la manière de vivre, par rapport à la santé : suivre un bon, unmau\a\s régime. RÉGIMENT, subst. mas., corps de gens de guerre, composé de plusieurs compagnies. RÉGION, siibst. fém., grande étendue, soit sur la terre, soit dans l'air, soit dans le ciel. 11 se dit plus ordinairement dans le premier sens, pour une srande étendue de pays. RÉGIR, V. act., gouverner. — Au palais, admi- nistrer. RÉGISSEUR, subst. mas.; au fera., régis^else. celui, celle qui régit par commission et à la charge de rendre compte. REGISTRE, subst. mas., livre dans lequel on écrit les actes et les afTaires de chaque joui- pour y avoir recours. RÉGLAGE, subst. uias., acliou de régler le papier de musique et autres. RÈGLE, subst. fém., instrument long, droit et plat, de bois ou de métal, qui sert à tirer des lignes droites. RÈGLEMENT, subst. mas., Ordonnance, statut qui doit servir de règle, qui prescrit ce que l'on doit faire REGLEMENTAIRE, subst. et adj. dcs deux gen- res, qui appartient au règlement, qui con- cerne le règlement. RÉGLER, V. act., tirer des lignes sur du pa- pier pour servir de règle ou d'ornement. — Conduire, diriger suivant la règle : régler sa vie, ses actions, ses mœurs, ses désirs. RÉGLISSE, subst. fém., plante vivace, origi- naire des pays chauds, à fleur papilionacée. dont la racine est connue par la douceur de son mucilage. RÉGNANT, E, adj., q'ii règne : duc, prince ré- gnant. — Fig., qui domine: le goût régnant. — Maladie régnante^ qui existe en ce mo- ment. RÈGNE, subst. mas., gouvernement , admi- nistration d'un royaume. — Il se dit du roi, et non pas du royaume : sous le règne de Louis XIV, etc. RÉGNER, V. lient., régir, gouverner un royaume, et, par extension, un état souverain. — Fig., dominer : le sage règne sur ses pas- sions ; l'ambition règne dans son âme. U E II '.7 1^71 KEJ UËGORUEK, V. neut., s'epaucher hors de ses homes, déhorder. Il ne se dit que des eaux, du sang, des humeurs. — Fig., avoir en grande abondance : il regorge de biens, et fani. : il re- gorge de santé, il a trop de santé. REGRATTER, V. act., gratter de nouveau. — Nettoyer un vieux bâtiment avec des ripes et autres outils. — Retoucher une planche avec le burin. REGRET, subst. mas., déplaisir d'avoir perdu ce qu'on possédait, ou d'avoir manqué ce qu'on aurait pu acquérir: avoir du regret^ des regrets. 'J^' Regrets. REGRETTABLE, adj. des dcux gcnres , digne (lètre regretté. REGRETTER, V. act. , avoir du regret, être fâ- ché, affligé d'une perte qu'on a faite ; de n'a- voir pas fait quelque chose, etc. RÉGULARISER, V. act., rendre régulier, don- ner de la régularité à... RÉGULARITÉ, subst. fém., en général, confor- mité aux règles. RÉGULATEUR, subst. mas., le balancier ou le spiral dans les montres, la verge et la lentille ec > ligueur. — .leter une chose dans l'endroit d'où on laxail REL /i72 U K L tirée. — Jeter dehors : ce que la iner rejetle sur le rivage. iiiîJETON, subst. mas., nouveau jet que pousse un arbre par le pied ou par le tronc, — Il se (!il aussi en parlant des plantes. — Fig., el dans le style soutenu, descendant : illustres rejetons. REJOINDRE, V. act. , réunir des parties qui avaient été séparées: rejoindreles deux lèvres d'une plaie. — Ratteindre, retrouver les per- sonnes dont on s'était séparé. RÉJOUI, E, part, passé de réjouir^ et adj., gai. — On dit subst. et fam., un gros réjoui^ une grosse réjouie , une personne de bonne liuraeur. RÉJOUIR, V. act., donner de la joie : cette nouvelle réjouit tout le monde. — Donner du plaisir : couleur qui réjouit la vue. RÉJOUISSANCE, subst. fém., démonstralion de joie: réjouissance publique. RÉJOUISSANT, E, adj., qui réjouit. RELACHE, subst. iiias., interruption, disconti- nuation de quelque travail, de quelque étude, de quelque exercice. — Subst. fém., t. de mar., action de relâcher: nous fîmes une relâche de quinze jours auRiésil. RELÂCHER, V. act., faire qu'une chose soit moins tendue. — Remettre un prisonnier en liberté. — Céder de ses droits : je lui ai relâ- ché la moitié de la dette. RELAIS, subst. mas., chevaux qu'on poste en quelque endroit pour s'en servir à la place de ceux qu'on quitte. — Lieu où l'on met les re- lais: au second relais. RELANCER , V. act., laucer de nouveau : on relança le cerf jusqu'à trois fois. — Repousser: relancer l'ennemi dans sou fort. Lancer et relancer un homme dans l'air , c'est le berner. RÉLARGiR, v. act, , élargir de nouveau. — Elargir ce qui est trop élroit. RÉLARGissEMENT, subst. uias., actiou d'élargir de nouveau. KKLATKR, v. acl., racoiilcr, menlionner. RELATEUR, subst. uias.; au féiu., kelvtri<;e. celui, celle qui relaie, raconte. RELATIF, adj. mas.; au fém., relative, qui a quelque relation, quelque rapport à... relation, subst. fém., rapport d'une chose une autre. — Commerce, liaison , correspon- dance. — Récit, narration. relativement, adv., par rapport, d'une manière relative RELAXATION, subsl. fém. , relâchement : re- laxation des nerfs. RELAXER, V. acl., t. de prat., remettre en li- berté un prisonnier. RELAVER, V. act., occuper des ouvriers les uns après les autres, en sorte qu'ils travaillent et se reposent alternativement. — Neut., pren- dre des relais, des chevaux frais : nous re- layâmes en tel endroit, RELÉGUER, V. act., cxilcr dans un lieu déter- miné. — On dit fig. et au passif: l'innocence bannie des villes est reléguée au village, etc. RELEVÉ, subst. mas., relevé de compte, ex- trait des articles d'un compte qui regarde le même objet. — Relevé de potage, mets qui. dans le service de table, suit immédiatement le potage. RELEVÉ, E, part. pass, de relever^ et adj., qui s'est levé de terre après une chute. — Haut. — Fig. : mine relevée., noble et haute. — Senti- ments relevés^ nobles. — Pensée relevée., noble et sublime. RELEVÉE, subst. fém., après midi: à telle heure de relevée., à telle heure après midi. RELÈVEMENT, subst. mas., actiou de relever. — Enumeration exacte : le relèvement de la dépense. RELEVER, V. act., lever de terre ce qui était tombé. — Remettre debout -.relever une chaise, une statue , une colonne renversée. — Fig. : relever une maison, une famille, sa for- lune. RELIEF, subst. mas., ouvrage de sculpture plus ou moins relevé en bosse : hRui-relief, (\em\-relief., has-relief. RELIER, v. act., lier de nouveau: relier une gerbe, etc. — Coudre ensemble les feuillets d'un livre et y mettre une couverture : relier en maroquin, en veau. RELIEUR, subst. mas.; au fém,, relieuse, celui, celle dont le métier est de relier des li- vres. religieusement, adv., d'une manière reli- gieuse. — Exactement ; ponctuellement. religieux, adj. et subst. mas.; au fém., reli- gieuse, en parlant des choses, qui a rapport r» la religion. — En parlant des personne?, qui a de la religion. — Exact, fidèle: religieux ob- servateur des lois. — Subst., celui, celle qui s'est engagé dans quelque ordre par la profes- sion religieuse. religion, subst. fém., culte rendu à la Divi- nité. — Piété, dévotion — Etat ou ordre reli K E M 'û:\ REM ^ieux. — Religion rcforniée, la croyance des calvinistes. La Rcliiçion. RELIQUAIRE, subst. nias., boîte ou coffre dans lequel on encbàsse des reliques. RELIQUAT, subst. mas., reste de compte. RELIQUE, subst. fém., ce qui reste d'un saint après sa mort, soit le corps entier, soit une par- tie du corps, soit même simplement quelque chose qui lui a appartenu. — Prov.: garder une chose comme une relique^ la garder cu- rieusement, soigneusement. RELIRE, V. act., il se conjugue comme /îV V75 KL> iiKMi'HssALiE, >uLst. iiuis., iicUoii tlc iciiiplir. — Ouvrage que fait une ouvrière en remplis- sant du point, i — Prov. cl suLsl. : il lait le rcwliéri. elle fait Ixrenchtrie, le ou la difficile. RENCHÉRIR, V. act., faire devenir plus cher et à plus haut firix. — Fig., sur|)asser, faire ou dire plus qu'un autre : renchérir sur (juel- qu'un. RENCLOUER, V. act., ciiclouer (le nouveau. RENCOGNEMENT. subst. mas.. action de ren- cogner. — Son eflét. Fam. RENCOGNER, V. act.. [)ousser, serrer dans un coin. RENCONTRE, subst. féiu., aveiiturc par la quelle on trouve fortuitement une personne ou une chose : heureuse rencontre. RENCONTRER, v. act., Irouver une personne ou une chose, soit qu'on la cherche, soit qu'on ne la cherche |)as. — se rencontrer, v. pron.. se trouver quelque part avec quelqu'un. rendez-vous, subst. mas., assignation que deux ou plusieurs personnes se donnent pour se rendre, se trouver à certaine heure en un lieu dont elles conviennent. rendormir, v. act., faire dormir de nou- veau. rendre, v. act., remettre, restituer. — Faire recouvrer : rendre la santé, la vue. rendu, e, part, passé de rendre., et adj. : le vin de Bourgogne coûte tanlrendu (transporté à Paris. — Cheval qui est rendu, las, fatigué renduire, v. act. Il se conjugue comme en- duire. Enduire de nouveau. RENDURC1R, V. act., rendre plus dur ce qui l'était déjà : la trempe rendurcit le fer. RÊNE, subst. fém., courroie de la bride d'un cheval. {'.!• ravalicr lient |i> ièn<> tli- l.i main R.iurlu' Il E N ^70 REN RE.NÉGAT, E, subst., ccIui, ccllc qui a renié la religion chrétienne. RENFERMER, V. act., enfermer une seconde fois. — Resserrer plus étroitement. RENFONCEMENT, subst. mas., en t. de pers- pective, profondeur; ce qui fait paraître une chose enfoncée et éloignée. RENFONCER, V. act., cufonccr de nouveau. — Mettre un fond à un tonneau. — Repousser vers le fond. RENFORCER, V. act., rendre plus fort. RENFORT, subst. mas., augmentation de force. Il se dit surtout des troupes : on a envoyé A l'armée un renfort considérable. RENGAGER, V. act., engager de nouveau, il se dit, comme engager, tant au propre qu'au figuré. RENGAINER, V. act., remettre dans le four- reau, dans la gaine : rengainer une épée. — I am. et fig. : rengainer un compliment, suppri- mer ce qu'on avait envie de dire. RENGORGER (sr?), V. pron., avaucer la gorge et retirer la tête un peu en arrière. Il ne se dit en ce sens que des femmes. RENIABLE, adj. dcs dcux genres, usité seule- ment dans cette phrase proverbiale : tout vi- lain cas esireniable. RENIER, V. act., déclarer, contre la vérité, qu'on ne connaît point une personne , une chose. — Désavouer : renier sa patrie, ses pa- rents. RENOM, subst. mas., réputation : bon ou mau- vais renom. RENOMMÉE, suhsl. fém., réputation, célébrité. — Le bruit public. — Chez les poètes, la renom- mée est un personnage allégorique. RENOMMER, v. act., donner du renom. Il ne s'emploie qu'avec le verbe faire : ses grandes actions l'ont fait renommer par toute la terre. RENONCER, v. ncut., se désister, se départir de quelque chose : renoncer à une succession, à une entreprise. RENONCIATION , subst. fém. ; c'est l'abandon volontaire des droits que l'on avait ou que l'on prétendait avoir sur quelque chose RENONCULE, subst, fém., plante à fleur rosa- x:ée, vivace, qui croirdans les prés , et qui est excessivement acre. RENOUER, V. act., uouer une seconde fois une chose qui s'est dénouée. RENOUEUR, subst. mas.; au fém., renoueuse, celui, celle dont la profession est de remettre les membres disloqués. RENOUVELABLE, adj. dcs dcux gcurcs, suscep- tible d'être renouvelé. RENOUVELER, V. act., rendre nouveau, en substituant une chose à la place d'une autre de même espèce. — Remettre en vigueur, publier ; de nouveau. RENOUVELLEMENT, subst. mas., acliou de re- nouveler un bail, un billet. — Rétablissement d'une chose dans un nouvel étal ou dans un meilleur. RÉNOVATEUR, subst. mas.; au fém., rénova- trice, celui, celle qui renouvelle ce qui avait été détruit, charigé. RÉNOVATION, subst. fém., renouvellement. RENSEIGNEMENT, subst. mas., iudice qui sert à faire connaître une chose. RENSEIGNER, V. act., enseigner de nouveau, avec un nouveau soin. RENSEMENCER, V. act., cnsemenccr de nou- veau. RENTAMER, V. acl., entamer de nouveau. RENTASSER, V. act.^ cutasser de nouveau, presser. RENTE, subst. fém., en général, revenu an- nuel. RENTIER, subst. mas.; au fém., rentière, celui, celle qui a des rentes, qui vit de son revenu. Rentier. RENTOILER, V. aci., regarnir de toile. — En peinture, coller un vieux tableau sur une toile neuve. RENTRANT, E, subst. et adj., qui rentre, qui s'enfonce en dedans. — Subst., joueur qui prend la place d'un autre. RENTRÉE, subst. fém., actiou de rentrer, de recommencer ses fonctions, ses travaux. RENTRER, V. ncut. Il prcud l'auxiliaire être : il n'est rentré qu'à minuit. — Arriver, revenir. RENVERSEMENT, subst. uias., actlou de ren- verser, ou état de ce qui est renversé. ^^ Au fig., désordre, bouleversement, ruine, des- truction. RENVERSER, v. act., jeter par terre; faire tomber de manière que la situalion ne soit plus Il M V ûl K E I> comme elle doitôlre. — Mettre à la rcuversc, jeter, coucher sur le dos. RENVOI, subst. mas., envoi d'une cliose déjà envoyée à la même personne ou au môme lieu. ^ftEl^voYEH, V. act. Il se conjugue comme en- voyer. Envoyer de nouveau. RÉOPLNER, V. neut., opiner de nouveau. RÉORGANISATION, subst. fém., actiou d'orga- niser de nouveau; ses effets. RÉORGANISER, V. act., Organiser de nouveau. >Iot nouveau. RÉOUVERTURE, subst. fém., action de rou- vrir; nouvelle ouverture. REPAIRE, subst. mas., lieu où se retirent cer- taines bêtes féroces ou malfaisantes. — Fig., re- traite de voleurs, de brigands. RÉPAississEMENT, subst. inas., action de ré- paissir. — État de ce qui est devenu plus épais. REPAÎTRE , V. neut. Il se conjugue comme paître. Manger, prendre sa réfection. — Act., nourrir. II ne se dit qu'au fig. : repaître son es- prit de chimères, de vaines espérances. RÉPANDRE, V. act., vcrscr; avec cette diffé- rence qu'on verse une liqueur en l'épanchant à dessein dans un vase, et qu'on la répand en la laissant tomber sans le vouloir. RÉPANDU , E , part, passé de répandre , et adj. : homme fort répandu dans le monde, ou simplement fort répandu, qui voit beaucoup de monde. RÉPARABLE, adj. dcs dcux genres, qu'on peut réparer. RÉPARAGE, subst. iiias., secoudc tonte de drap. REPARAÎTRE, V. ucut. Il sc coujuguc commc paraître. Paraître, se montrer de nouveau : le soleil reparaît après l'orage. RÉPARATEUR, subst. et adj. mas.; au fém., ré- paratrice, qui répare : Jésus-Christ est le ré- parateur du genre humain. RÉPARATION, subst. fém., ouvrage qu'on fait ou qu'il faut faire pour réparer. 11 s'emploie souvent au pluriel : réparations locatives. — Fig., satisfaction exigée ou donnée. RÉPARER, V. act., remettre en son premier état ce qui a reçu quelque dommage. — Polir, nettoyer certaines choses. RÉPAREUR, subst. Hias., celui qui répare. REPARTIE, subst. fém., réponse, réplique. REPARTIR , V. neut. Il se conjugue comme partir. Partir de nouveau. — Répliquer : il ne lui a reparti que par des injures. RÉPARTIR, V. act., diviser en plusieurs paris ; partager, distribuer. RÉPARTITEUR, subst. ct adj. mas., qui fait une répartition. RÉPARTITION, subst. fém., divisioii , partage, distribution. REPAS, subst. mas., réfection, nourriluro qu'on prend ;\ des heures réglées. On le dif surtout du dîné et du soupe. I.a table est prèle pour le repas. REPASSAGE, subst. mas., action de repasser, de remoudre. REPASSER, V. neul , passer une autre ou plu- sieurs fois : il ne fait que passer et repasser devant cette maison. — Repasser des couteaux, des rasoirs, des ciseaux sur la meule, sur la pierre, les aiguiser. REPEINDRE, V. act., peindre de nouveau : il a fait repeindre sa galerie. REPEINT, subst. mas., endroit d'un tableau qui a été repeint, sur lequel on a appliqué de nouvelles couleurs : ce tableau est d'un grand maître, mais il y a beaucoup de repeints. REPENDRE, V. act., pcndrc de nouveau ce qui était tombé ou détaché. REPENTIR, subst. mas., regret d'avoir fait ou de n'avoir pas fait quelque chose. REPENTIR (se), V. ptou., avoir un véritable regret, une véritable douleur d'avoir commis une faute. RÉPERCUSSION, subst. féiu., répétition fré- quente des mêmes sons. RÉPERCUTER, v.act., en parlant des humeurs, les faire rentrer en dedans. — En parlant de la lumière, de la chaleur, du son, les réfléchir. RÉPERTOIRE, subsl. mas., liste des pièces res- tées au théâtre. — Liste des pièces qui doivent être jouées chaque semaine. RÉPÉTER, V. act., redire, dire une seconde fois ou plusieurs fois ce qu'on a déjà dit. — Re- passer, eu parlant d'un sermon, d'un rôle. RÉPÉTITEUR, subst. iiias., maître qui va eu ville faire répéter des écoliers. RÉPÉTITION, subst. féiu., leditc. — Leçons qu'on fait à des écoliers en leur expliquant plus amplement celles qu'ils ont reçues en classe. — Montre, pendule à rcpctUinn^ montre ou pendule qui répète l'heure qu'il est. REPEUPLER, V. act., peupler de nouveau uu pays qui avait été dépeupU». — Repeupler un étang, une terre, y remettre du poisson, du gibier. RÉPIT, subsL mas., I. de palais, délai, sur- séance, temps qu'on accorde pour payer, pour régler ses affaires. — Lettres «le répit, lollres du sceau qui accordent aux débilours (h' bonne foi un délai pour |)ayer ce qu'ils doivent. K E V 'lis a E I* UEPLACÊR, V. act., remettre une chose clans la place d'où on l'avait ôtée. REPLANTER, V. act., planter de nouveau. REPLÂTRAGE, subst. Dias., réparation mau- vaise et superficielle faite avec du plâtre. — Fig. et fara., mauvais moyen qu'on emploie pour couvrir une faute, une sottise. REPLET, adj. mas.; au féni., replète, gros, gras, qui a beaucoup d'embonpoint. REPOUSSAIT, E, adj., qui repousse, (|ui ins pire de l'aversion, du dégoût. Un tionime replet. REPLIER, v. act., plier de nouveau une chose qui avait été dépliée. — se replier, v. pron., faire plusieurs plis et replis en parlant d'un serpent. réplique, subst. fém., au palais, réponse à ce qui a déjà été répondu. — Réponse à ce qui a été écrit. répliquer, v. act., faire une réplique : voilà ce que j'ai à répliquer. RÉPONDANT, E, subst., qui subit un examen, qui soutient une thèse, etc. — Celui qui ré- pond à la messe. — Caution, qui répond pour un autre. RÉPONDRE, v. act , repartir à quelqu'un sur ce qu'il a dit ou demandé : il ne m'a répondu que deux mots. RÉPONSE, subst. fém., ce qu'on répond; ré- plique, repartie. — Réfutation. — Lettre qu'on écrit pour répondre à une autre lettre. REPORT, subst, mas., t. de commerce et de comptabilité, action de reporter la somme, le iotal d'un compte établi dans une page , à la page qui doit suivre. REPORTER, V. act., porlcr une chose où elle était avant de l'avoir apportée : on le reporta €hez lui malade. REPOSER, v. act., mettre dans une situation Iranquille : reposer sa jambe sur un tabouret, sa tète sur un oreiller. ' (îel homme a un aspect repoussant. REPOUSSER, V. act., rejeter, renvoyer. — Pousser et faire reculer. REPREHENSIBLE, adj. des deux genres, qui mérite répréhension. RÉPRÉHENSION , subst. fém., réprimande , blâme. REPRENDRE, v. act., il SO coiijugue comme prendre. Prendre de nouveau : reprendre une place, un domestique à son service ; il a repris sa place. REPRÉsAiLLE, subst. fém., vengeaiicc qu'on tire des ennemis qui ont violé le droit de la guerre, en agissant de la même manière. Son plus grand usage est au pluriel. — Fig., repous- ser une injure, une raillerie par une autre. REPRÉSENTANT, E, subst., qui en représente un autre, qui tient sa place, qui a reçu de lui les pouvoirs pour agir en son nom. REPRÉSENTATIF, adj. mas. ; au fém., repré- TATivE, qui représente. — Gouvernement repré- senUUif^ dans lequel l'autorité souveraine est exercée au nom du peuple par des représen- tants ou délégués qui font les lois. REPRÉSENTATION , subst. fém., exhibition , exposition devant les yeux. — Fig., image d'une chose représentée, soit par la peinture, la gra- vure, la sculpture, soit par le discours. — Ac- tion par laquelle les comédiens représentent des pièces de théâtre. REPRÉSENTER, V. acf, cxposcr dcvant le> yeux : représenter un contrat en original. 1\ E V Ï1 9 KL S REPRKssiF, ailj, mas.; au fém.. uépiœssivk. qui réprime. RÉPRESSION, subst. fùm., action de répri- mer. RÉPRIMANDE, subst. fém., corrccliou , repro- rlie fait avec autorité. RÉPRIMANDER, V. act., reprendre quelqu'un avec autorité, lui reprocher sa faute. REPRISE, subst. fém., action de reprendre, de continuer une chose interrompue. REPRISER, V. act., faire une reprise. RÉPRORATioN. subst. fém., action de réprou- ver, de rejeter. Il ne se dit guère qu'en par- lant de ceux qui ont été ré[)rouvés de Dieu. — Blâme, vindicte publique. REPROCHE, subst. uias., ce qu'on objecte A une personne, ce qu'on lui remet devant les yeux pour lui faire honte. Ellos se disent des injures, se font des reproches. REPROCHER, V. act., objectcr à quelqu'un une chose qu'on croit devoir lui faire honte. REPRODUCTEUR, subst. et adj. mas.; au fém.. REPRODUCTRICE, qui rcproduit. REPRODUCTIBLE, adj. dcs deux genres, sus ceptible d'être reproduit. REPRODUCTIF, adj. mas.; au fém., reproduc- tive, qui reproduit. REPRODUCTION, subst. fém., action par la- quelle une chose est produite de nouveau. RÉPROUVÉ, E, subst. ct adj., celui qui n'est l>as élu; damné. REPS, subst. mas., sorte d'étoffe de soie très- forte. REPTILE, subst. mas., animal qui rampe, qui se traîne sur le ventre, comme les vers et les serpents. RÉPUDLicAiN, E, subst. ct adj., qui appartient à la république. — Subst., celui, celle qui est partisan de celte forme de gouvernement. RÉPUBLICANISME, subst. luas., qualité, opi- nion du républicain. RÉPUBLIQUE, subst. fém., tout état libre gou- verné par plusieurs, ou plutôt tout élat où o I l'on n'est soumis qu'aux lois, quelle qaesoit la forme du gouvernement. RÉPUGNANCE, subst. fém , sorte d'aversion pour une chose qui esta faire. — Opposition à ce qu'on voudrait qu'on fît. RÉPUGNANT, E, adj.. qui répugne, qui est con- traire à... RÉPUGNER, V. neut., être en quelque façon contraire à.. , ne s'accorder pas avec... RÉPULSIF, adj. mas.; an fém.. répulsive. qui repou.<;se. répulsion, subst. fém., action de ce qui re- pousse. RÉPUTATION, subst. fcm., Tcnom, estime, opi- nion publique : être en bonne ou mauvaise rc- jjulation. RÉPUTER, v. act., estimer, croire, regarder comme... REQUÉRANT, E, subst. ct adj., qui requiert, qui demande. REQUÉRIR, V. act., il sc coujuguc comme ac- quérir. Prier de quelque chose. REQUÊTE, subst. fém., demande par écrit présentée aux tribunaux. — Fam., demande verbale ou de vive voix, et quelquefois sim- ple prière. RÉQUISITION, subst. fém., action de requérir,, soit les choses, soit les personnes. — Denrées, marchandises mises en réquisilion , requises par l'autorité publique au prix du maximum. RÉQUISITOIRE, subst. Hias., acte de réquisi- tion qui se fait par écrit, surtout par les procu- reurs-généraux dans les cours royales, ou par les procureurs du roi dans les triïjunaux infé- rieurs. REsciF, subst. mas., chaîne de rochers à fleur d'eau. RÉSEAU, subst. mas., sorte de tissu léger, à mailles ouvertes, plus ou moins fines, en fil, en soie, en or ou en argent. réséda, subst. mas., plante annuelle, à fleur anomale. RÉSERVE, subsl. fém,, action de réserver : dans ce contrat, il a fait plusieurs réserves. — Choses réservées. RÉSERVER, V. act., couservcr. retenir quel- que chose d'un total. — Garder pour un autre temps, pour un autre usage. RÉSERVOIR, subst. mas.. lieu où l'on amasse ef où l'on conserve de l'eau. RÉSIDENCE, subst. féiu., demciïiT habituelle et fixe en quelque lieu. RÉSIDER, V. neut., faire sa demeure en quel- que endroit. RÉSIDU , subst. mas., ce qui reste d'une sub- stance qui a passé j^ar quelque opération. RÉSIGNATION, subst. féiii., soumissioii à son malheur. RÉSIGNER, V. act., SO démotho d'un (dfice. d'un bénélice.en ra>eur de (|uelqu'un. — Utsi- f/?u'rson àme à Pieu. IlES /i80 Ki:s RÉSIL1EMENT , subst. lïias., cassatioii d'un acte RÉSILIER, V. act., casser, annuler un acte. Vieux. RÉSINE, subst. fém., matière inflammable, grasse et onctueuse , qui coule de certains arbres, tels que le pin, le sapin, le lensti- que, etc. RÉSINEUX, adj. mas.; au fém., résineuse, qui produit la résine. — Qui a quelque qualité de la résine. résistance, subst. fém., qualité par laquelle un corps, une chose résiste et ne saurait être pénétrée que difficilement. — Pièce de résis- tance, où il y a beaucoup à manger. résister, V. neut., ne pas céder au choc, à l'impression. — Faire un effort contre...: ré- sister aux ennemis, à quelqu'un, à l'adver- sité. RÉSOLUMENT, adv., avcc une résolution fixe et déterminée. — Hardiment , avec courage , intrépidité. RÉSOLUTION, subst. fém., décison d'une ques- tion, d'une difficulté. — Dessein que l'on forme. — Fermeté, courage. RÉSOLUTOIRE, adj. dcs deux genres, qui em- porte la résolution d'un acte, d'un contrat. RÉSOLVANT, E, adj., qui résout : je l'ai trouvé résolvant un problême. RÉSONNANT, E, adj., qui résonne, qui retentit, qui renvoie le son. RÉsoNNEMENT, subst. mas., actiou de réson- ner. — Retentissement. RÉSONNER, V. ncut., retentir, renvoyer le son : cette voûte résonne bien. RÉSOUDRE, V. act., en parlant des personnes, faire prendre une résolution, déterminer... — En parlant des choses, déterminer, décider, arrêter. RESPECT, subst. mas., vénération, déférence. — Respect humain, égard qu'on a pour les ju- gements des hommes. — Cette place tient les ennemis en respect, empêche leurs courses. RESPECTABLE , adj. dcs deux genres, digne de respect, qui mérite du respect. RESPECTER, V. act., houorcr, révérer, porter respect. — Fig., épargner, ménager : le temps a respecté ces monuments. RESPECTUEUSEMENT, adv., d'uuc manière res- pectueuse. RESPECTUEUX, adj. mas.; au fém., respec- tueuse , plein de respect , soumis avec res- pect. RESPIRER, V. neut., attirer l'air dans sa poi- trine et le pousser dehors par le mouvement des poumons : tout ce qui respire^ tout ce qui vit. — Fig., prendre quelque relâche après de grandes peines, après un travail fatigant. RESPLENDIR , V. ncut., biillcr avec grand éclat. RESPLENDISSANT, E, adj., qui iTsplcndil, qui est éclatanl. RESPONSABILITÉ, subst. fém., obligation lé- gale de répondre de ses actions, d'être garant de quelque chose. RESPONSABLE, adj. dcs dcux genres, qui doit répondre et être garant de... RESSEMBLANCE, subst. fém., rapport, confor- mité entre des personnes, entre des choses. — Le fils est la vraie ressemblance du père. RESSEMBLANT, E, adj., qui cst couformc et semblable. — Qui ressemble. RESSEMBLER, v. ueut., avoir de la ressem- blance. — Prov. : les jours se suivent et ne se ressemblent pas, il y a du bien et du mal dans la vie. Le daim et le renne ressoniblcnl au cerf. RESSENTIMENT, subst. mas., faible renouvelle- ment d'un mal, d'une douleur. — Souvenir des injures et désir de vengeance. RESSENTIR, V. act., scutir ; avec celte diffé- rence que ressentir a un sens plus fort : res- sentir \\\ement la perte d'un ami, une injure, les obligations qu'on a... RESSERRER, V. act., Serrer davantage; serrer un cordon, une jarretière. RESSORT , subst. mas., propriété naturelle qu'ont certains corps de se rétablir en l'état d'oij on les a tirés par quelque effort. — Mor- ceau de métal fait et posé de façon qu'il se re- met dans sa première situation quand il cesse d'être contraint. ressource, subst. fém., ce à quoi on a re- cours pour se tirer de quelque affaire, pour vaincre quelque difficulté; expédient. ressouvenir (se), v. pron., se rappeler, se souvenir. RESSUSCITER, V. act., ramener de la mort à la vie. — Par extension , revenir d'une mala- die très-dangereuse. RESTAURANT, E, subst., aliment ou remède qui a la vertu de restaurer, de réparer les forces. — Consommé fort succulent. RESTAURATEUR, subst. mas., qui restaure, qui rétablit, répare : restaurateur d'une ville rui- née, des lois, du commerce, etc, — Sorte de traiteur qui donne à manger à toutes les heures du jour et par plats détachés. RESTAURATION, subst. fém., actiou de restau- rer; réparation. — Rétablissement de la dynas- tie des Rourbons sur le trône de Fiance, en 1814. RESTAURER. V. act., répapor. rétablir : ce re- u E r 'i8l \{ i: r inède est hoii pour restaurer l'estomac, les forces, la santé. RESTE, subst. mas., tout ce qui demeure et qui reste de quelque chose. — Ce que quelqu'un a abandonné ou refusé. RESTER, V. neut., être de reste : c'est là tout ce qui reste de son Ijien. RESTITUER, V. act., rendre ce qui avait été pris ou possédé indûment, injustement. — Ré- tablir : restituer un texte , un passage, un en- droit d'un auteur. RESTITUTION, subst. fém., action de restituer ce qu'on a pris ou possédé injustement. RESTREINDRE, V. act., diminuer, réduire, li- miter. RÉSULTANT, E, adj., qui résulte. RÉSULTER, V. neut., s'ensuivre : il en résul- tera de grands événements. RÉSUMÉ, subst. mas., précis d'un discours , abrégé. RÉSUMER, V. act., reprendre en peu de paro- les ce qu'on a dit plus au long ; en tirer un ré- sultat. RÉSURRECTION, subst. fém., retour delamort à la vie. — Par extension , guérison surpre- nante et inopinée. la Résurrection de Jésus eut lieu trois jours après sa mise au tombeau. RÉTABLIR, V. act., remettre au premier état, en bon ou en meilleur état : rétablir sa santé ; fc remède l'a bien rétabli. RÉTABLISSEMENT, subst. mas., aclioii tic vHd- blir. — Etat d'une personne rétablie. RETARD, subst. mas., délai, retardement: mon débiteur est en retard, — Action de re- larder: le retard d'une pendule. RETARDATAIRE, subst. et adj. dcs deux gen- res, qui est en retard. RETARDER, V. act., différer : reiarrfcr le juge- ment d'un procès, un paiement que l'on doit faire, etc. RETENIR, V. act., garder par-devers soi ce qui est à un autre. — Réserver : en affermant cette terre, il s'est retenu les bois et les vi- gnes. RETENTIR, V. neut., rendre, renvoyer un son éclatant; résonner. — Fig.: toute l'Europe re- tentit de ses louanges, on le loue dans toute l'Europe. RETENTISSANT, E, adj.,qui retentit. RETENTISSEMENT , subst. mas. , bruit, son rendu, renvoyé avec éclat. RETENUE, subst. fém., modération, discré- tion, modestie: sa retenue a été admirable. — Ce qu'on retient sur une rente, sur des appoin- tements : cette pension, il la touche sans au- cune retenue. RÉTICENCE, subst. fém., suppression volon- taire d'une chose qu'on devrait dire ou men- tionner dans un acte. RETOMBER, V. neut., tomber une seconde fois ou plusieurs fois : il s'était relevé, il est retombé. — Au fig., être attaqué de nouveau d'une maladie dont on croyait être guéri : s'il retombe., il en mourra. RETORQUER, v. actif, toumcr contre son ad- versaire les arguments , les preuves dont il s'est servi. RETOUCHE, subst. fém., endroits retouchés ou qu'on relouche d'un tableau, d'une gravure. RETOUCHER, V. ncut, et act., revoir, corri- ger, perfectionner : rT^ottc/jer un ouvrage, un tableau, ou bien à un tableau, ù un ouvrage. RETOUR, subst. mas., action de retourner, de revenir. Hrlmir H»- l.i rlias.s!'. CI \{ E V 482 KEV KETOLRiNER, V. act., loumer d'uu autre sens : retourner un habit. RÉTRACTATION, subst. fém., action de se ré- tracter. RÉTRACTER, V. act. déclarer qu'on n'a pas l'opinion qu'on avait avancée, y renoncer. RETRAIT, subst. mas., action de retirer: le retrait des ordonnances , d'un projet de loi. RETRAITE, subst. fém., action de se retirer. — Signe donné pour avertir de se retirer : la cloche a sonné , le tambour a battu la re- traite. RETRAITER, v. act., accorder une pension ou une place de retraite à quelqu'un. RETRANCHEMENT, subst. mas., supprcssion, diminution de quelque chose. — Fig.: forcer quelqu'un dans ses derniers retranchements^ détruire ses dernières, ses plus fortes rai- sons. RETRANCHER, v. act., séparcr UHC partie du tout, ôter quelque chose du tout. — Les méde- cins lui ont retranché (interdit) le vin. RÉTRÉCIR, V. act., rendre plus étroit, moins large. RETREMPER, V. act., tremper de nouveau. RÉTRIBUER, v. act., doHHcr uu Salaire, une récompense, pour un service rendu, pour un ouvrage fait, RÉTROGRADE, adj. dcs deux genres, qui va en arrière : le mouvemennt des écrevisses est ré- trograde. RÉTROGRADER, V. neut., retoumer en ar- rière. RETROUSSER, V. act., trousser de nouveau; replier, relever en haut ce qu'on avait dé- troussé. RETROUVER, V. act., trouvcr une seconde fois. — Trouver ce qu'on avait perdu. — Aller chez quelqu'un : j'irai vous retrouver. RÉUNION, subst. fém., action de réunir et l'elTet de cette action : la réunion des par- ties. RÉUNIR, V. act., rassembler. RÉUSSIR, V. neut., avoir un heureux succès; il se dit des personnes et des choses. — Venir bien, en parlant d'un arbre, etc. RÉUSSITE, subst. fém., bon succès, en par- lant des choses seulement. REVANCHE, subst. fém., action par laquelle on se revanche du mal qu'on a reçu. — Fam., il se dit en bonne part : vous m'avez rendu ce bon office , je tacherai d'en avoir ma re- vanche. RÊVE, subst. mas., songe qu'on fait en dor- mant. REVÊCHE, adj. des deux genres, rude, âpre poire, vin revéche. RÉVEILLE-MATIN , subst. mas. , sorto d'hor- faite pour réveiller à une certaine heure. RÉVEILLER, v.act., tiicr du sommeil. — Ti- rer d'un assoupissement, d'une léthargie. RÉVEILLON, subst. mas., repas qu'on fait au milieu de la nuit, après avoir veillé. RÉVÉLATION, subst. fém., action de révéler : révélation d'un secret. — Inspiration par la- quelle Dieu fait connaître ses mystères, sa vo- lonté. RÉVÉLER, V. act., découvrir, déclarer ce qui était inconnu et secret. REVENANT, subst. iTias., espHt que le peuple croit revenir de l'autre monde. au goût loge Fantôme, revenant. REVENDEUR, subst. mas.; au fém., reven- deuse, celui, celle qui revend des marchan- dises. REVENDIQUER, V. act., réclamer et redeman- der une chose qui nous a été prise, ou qui a été égarée, ou qui nous appartient. REVENDRE, V. act.. Vendre de nouveau. — Vendre ce qu'on avait acheté. REVENIR, V. neut. lise conjugue comme ve- nir. Venir de nouveau, une autre fois. REVENU, subst. mas., rente, profil annuel, qui revient de quelque chose. RÊVER, V. neut. et act., faire quelque rêve en dormant : il est sujet à rêver toutes les nuits. RÉVERBÉRATION, subst. fém. , réfléchisscmenl, réflexion, répercussion de la lumière ou de la chaleur. RÉVERBÈRE, subst. mas., lanterne des rues. RÉVÉRENCE, subst. fém., respect, vénération. — Mouvement du corps qu'on fait pour saluer. RÉVÉRER, v. act., honorer, avoir du respect pour quelqu'un ou pour quelque chose. RÊVERIE, subst. fém., pensée où se laisse al- ler l'imaginalion. U E V V83 lUA «EVERs, subst. mas., coup d'arrière-main. — Seconde page d'un feuillet. — Disgrace, acci- dent fâcheux, renversement de fortune. REVÊTIR, V, act., habiller : donner des ha- bits. — Mettre des habits de dignité, de céré- monie. — Couvrir, remparer de pierre, des briques : revclir un fossé, un bastion, une ter- rasse, etc. RÉVISER, V. ad., revoir, examiner de nou- veau. RÉVISION, subst. fém., action par laquelle on revoit, on examine de nouveau. RÉVOCABILITÉ, subst. fém,, état de ce qui est révocable. RÉVOCABLE, adj. des deux genres, sujet à ré- vocation. RÉVOCATION, subst. fém., action de révo- quer. — Acte par lequel on révoque. REVOIR , V. act., voir de nouveau. — Corri- ger, retoucher. RÉVOLTANT, E, adj., qui choque à l'excès; abus révollanl. — Qui indigne : prétention ré~ voilante. RÉVOLTE, subst. fém., rébellion, soulève- ment contre l'autorité légitime. RÉVOLTÉ, E, subst., celui , celle qui se ré- volte. RÉVOLTER, V. act., portcr à la révolte; ré- volter les enfants contre leur père, les infé- rieurs contre les supérieurs. RÉVOLU, E, adj., achevé, fini. RÉVOLUTION , subst. fém., retour d'une pla- nète, d'un astre au même point d'oii il était parti. — Fig., changement qui arrive dans les affiiires publiques, dans les choses du monde. Il se dit surtout d'un changement subit et vio- lent dans le gouvernement d'un peuple. RÉVOLUTIONNAIRE, subst. dcs deux genres, qui est ami des révolutions. — Adj. des deux genres qui est conforme aux principes de la ré- volution ; qui est propre à en accélérer les pro- grès. Ki-\()luliniui:iir( :<. RÉVOLUTIONNER, V. act., mcttic Cil état de révolution. RÉVOQUER, V. act., en parlant des personnes, rappeler, ôter les pouvoirs qu'on avait don- nés. REVUE, subst. fém., recherche, inspection exacte, examen d'une chose en détail. — On dit fig. : faire la revue de ses actions, de sa vie passée. — Examen des troupes qu'on met en bataille, et qu'on fait défiler, pour voir si elles sont complètes et si elles sont en bon ordre. REz-DE-cHAtssÉE, subst. mas., lieu situé au niveau du sol, RHÉTEUR, subst. mas., chez les Romains, ce- lui qui faisait profession d'enseigner l'élo- quence , et qui en a laissé des préceptes ; aujourd'hui, orateur dont toute l'éloquence consiste dans une pratique sèche de l'art. — Homme qui fait le pédant et le beau par- leur. RHÉTORiciEN, subst. ct adj. mas., élève de rhétorique. RHÉTORIQUE, subst. fém., l'art de bien dire : il enseigne la rhétorique. — Figure de rhé- torique^ façon de parler qu'on emploie pour donner ou de la force ou de la grâce au dis- cours. RHINOCÉROS, subst. mas., grand quadrupède qui a une corne sur le nez, ce qui l'a fait nom- mer aussi porte-corne. — Sorte d'insecte qui a une corne sur la tète. RHUBARBE, subst. fém., plante vivace origi- naire de la Chine et de la Moscovie. RHUM, subst. mas., eau-de-vie de canne à sucre. RHUMATISME, subst. Hias., douleuis dans les muscles , les membranes , accompagnées de difficulté dans les mouvements volontaire;:. RHUME, subst. mas., fluxion causée par une douleur acre, qui ordinairement excite la toux, et rend la voix enrouée. RHYTHME, subst. mas., ntwnbre , cadence, mesure. RIANT, E, adj., qui marque de la gaieté, de la joie : air. visage riaftt. \ is;«n«- rijiiil. K 1 F fiSÏ l\ I M lUBAM BELLE , subst. féni,, kirielle , longue suite. Il ne se dit que fann., et en mauvaise part. RiBOTER , V, neut., boire, manger et se di- vertir à la façon du peuple. RiBOTEUR, subst. mas. ; au fém., riboteuse, qui aime à faire ribotte. RIBOTTE, subst. fém., l'action de boire et de manger avec excès. — Réjouissance popu- laire. ricanement, subst. mas., rire moqueur. — Action (le ricaner. RICANER, V. neut., rire à demi, le plus sou- vent pour se moquer et quelquefois par sot- tise. RiCANERiE, subst. fém., ris malin, moqueur et souvent injurieux. RICANEUR, subst. et adj. mas.; au fém., rica- neuse, qui ricane. RICHARD, E, subst., liomme, femme très-ri- che, qui a beaucoup.de bien. RICHE, subst. et adj. des deux genres, qui a beaucoup de bien ; qui possède de grands biens. RICHEMENT, adv., magnifiquement : riche- menl vêtu, meublé. RICHESSE, subst. fém., abondance de biens : c'est l'agriculture et le commerce qui font la richesse des états. RICOCHER, V. neut., faire des ricochets. RICOCHET , subst. mas., bond que fait une pierre plate, jetée obliquement sur la surface de l'eau. RIDE, subst. fera., les plis qui se font sur le front, sur le visage et sur les mains, et qui sont l'elTet ordinaire de l'âge. RIDEAU, subst. mas., morceau d'étoffe ou de toile auquel sont attachés des anneaux qui cou- lent sur une tringle, et qu'on tire pour cacher, couvrir, entourer, conserver quelque chose. — Toile de théâtre qu'on lève et qu'on baisse à volonté. RIDELLE, subst. fém., chacun des deux côtés d'une charrette, fait en forme de râte- lier. RIDER, V. act., faire, causer des rides : le chagrin nde le front; l'âge, les maladies l'ont tout ridé. RIDICULE, adj. des deux genres, qui est digne de risée : manière, discours, conduite ridi- cule. RIDICULEMENT, adv., d'uue manière ridi- cule. RIDICULISER, V. act., rendre ridiculc, tourner en ridicule. RIEN, subst. mas., nulle chose : Dieu a créé le monde de rien. RIEUR, subst. et adj. mas.; au fém., rieuse, celui, celle qui rit, qui aime à rire. RIFLARD, subst. mas., gros rabot pour dé- grossir le bois. — Çisoau dentelé pour travail- ler la pierre. — Grand parapluie de forme an- cienne. Ccl homme porte un riflard sous son bras. RIGIDE, adj. des deux genres, sévère, extrê- mement et quelquefois trop exact. RIGIDITÉ, subst. fém., sévérité, manière d'a- gir rigide et austère. RIGODON, subst. mas., sorte de danse, dont l'air se bat à deux temps, d'un mouvement gai, et qui se divise ordinairement en deux reprises , ainsi nommée de son inventeur Ri- gaud. RIGOLE, subst. fém., petite tranchée creusée dans la terre ou dans des pierres de taille , pour faire couler les eaux. RIGORISME, subst. mas., morale trop rigou- reuse et trop sévère. RIGORISTE, subst. et adj. des deux genres, qui pousse trop loin la rigueur, la sévérité dans la morale ou dans certains principes. RIGOUREUSEMENT, adv., avcc rigucur, d'une manière dure et sévère. RIGOUREUX, adj. mas.; au fém., rigoureuse, qui a beaucoup de rigueur et de sévérité. RIGUEUR, subst. fém., àpreté du froid, de l'hiver, de la saison. — Sévérité, dureté, aus- térité. RIMAILLER, V. ucut., faire de mauvais vers. On dit aussi rimasser. RIMAILLEUR, subst. mas. ; au fém., rimail- leuse, qui rimaille ; méchant poète. RIME, subst. fém., uniformité de son dans la terminaison des mots, surtout en poésie : rime masculine, rime féminine. RIMER, V. neut., se terminer par le même son : ce mot ne nmant qu'on en tourne la «lef à droite ou à izauche. 1\0M '♦86 HOS uoBisïE, adj. des deux genres, fort, vigou- reux. — Fig. : avoir une loi robuste^ avoir beau- co:ip de foi; avoir beaucoup de crédulité. ROC, subst. mas., masse de pierre très-dure, qui a sa racine en terre. ROCAILLE, subst. fém., cailloux ou coquillages qui servent à orner une grotte. ROCAILLEUX, adj. mas.; au fém., rocailleuse: cbernin rocailleux^ plein de cailloux. ROCHE, subst. fém., roc isolé. — Cœur de ro- che^ difficile à émouvoir. — Fig. et prov. : il y a quelque anguille sous roche, il- y a quelque chose de caché dans cette afiaire. ROCHER, subst. mas., roc. — Fig, : parler aux rochers, à des gens insensibles. RÔDER, V. neut., errer çà et là, tourner tout autour. RÔDEUR, subst. mas.; au fém., rôdeuse, qui rôde, qui court çà et là. RODOMONT, subst. mas., fanfaron, faux brave. rodomontade, subst. fém., fanfaronnade, fausse bravoure. ROGATIONS, subst. fém. plur., prières publi- ques, accompagnées de processions. ROGATON, subst. mas., restes de viandes ra- massées. ROGNER, V. act., retrancher quelque chose des extrémités : rogner un manteau, les bords d'un chapeau. ROGNON, subst. mas., rein d'un animal. Il ne se dit que des animaux dont les reins sont bons à manger : rognons de veau, de bœuf, de mouton. ROGNURE, subst. mas., ce qu'on a ôté et ro- gné de quelque chose. ROI, subst. mas., celui qui dans un royaume exerce la puissance souveraine. ROiDË, adj. des deux genres, qui est fort tendu et qu'on a de la peine à plier : avoir les jambes roides. RoiDEUR, subst. fém., qualité de ce qui est roide : la roideur du bras. RoiDiR, V. act., rendre roide. — Neut., deve- nir roide. ROITELET, subst. mas., oiseau très-petit et qui est toujours en mouvement. — Style fam. et méprisant, petit roi. RÔLE, subst. mas., état ou liste des causes qui doivent se plaider. — Ce que doit réciter un acteur dans une pièce de théâtre. ROMAIN, E, subst. et adj., qui est de Rome. —Église romaine, l'église catholique. Costumes des anciens Romains. ROMAINE, subst. fém., femme de Uome. Laitue romaïne.— Instrumenl pour peser avec un seul poids. ROMAN, subst. mas., récit fictif de diverses aventures merveilleuses ou vraisemblables de la vie humaine. ROMANCE, subst. fém., dans la musique, mor- ceau de chant court, naïf et gracieux. ROMANCIER, subst. mas. ; au fém., roman- ciiîRE, auteur des anciens romans, et par mo- querie, auteur de romans modernes. ROMANTIQUE, adj. ct subst. des deux genres, qui sent le roman; qui rappelle à l'imagination les descriptions des poëmes et des romans : site, aspect romantique. ROME, subst. propre fém., ville d'Italie, ca- pitale des États de l'Église, métropole du culte catholique, résidence du pape. ROMiNAGROBis, subst. mas., gros chat, chat qui fait le gros dos. ROMPRE, V. act., mettre une cbose en pièces en la brisant et la cassant. Arrêter, détourner le mouvement droit d'une chose : rompre le vent, le fil ou le cours de l'eau. ROMPU, E, part, passé de rompre, et adj., cassé, brisé. — Lassé de quelque exercice vio- lent. — Bataillons rompus, enfoncés, mis en désordre. ROND, E, adj., qui est de telle figure, que toutes les lignes tirées du centre à la circonfé- rence soient égales. — Fig. et fam., en parlant des personnes, franc, sincère, qui agit sans façon et sans détour ; il est rond et franc. ROND, subst. mas., figure circulaire, cercle. RONDE, subst. fém., visite qui se fait la nuit autour d'une place de guerre, ou dedans, ou dans un camp, etc. — La troupe qui fait la ronde. RONDELET, adj. mas.; au fém., rondelette, qui a un peu trop d'embonpoinl. Fam. RONDEUR, subst. fém., qualité de ce qui est rond, forme ronde. — Au fig. : avoir de la ron~ deur, de l'aisance, de la facilité. RONDIN, subst. mas., morceau de bois rond et propre à brûler. — Gros bâton. RONDiNER, V. act., battre avec un rondin. ronfler, V. neut., faire un certain bruit de la gorge et des narines en respirant pendant le sommeil. — Le canon ronfle, on tire force coups de canon. RONFLEUR, subst. mas.; au fém., ronfleuse, celui OM celle qui ronfle en dormant. ronger, V. act., couper avec les dents à plu- sieurs et fréquentes reprises. — Fig. et fam. : ronger quelqu'un, lui faire consumer son bien. RONGEUR, adj. mas.; au fém., rongeuse, qui ronge. — Fig. : le ver rongeur, le remords qui tourmente le coupable. ROSACE, subst. fém., ornement d'architec- ture, en forme de rose. ROSAIRE, subst. mas., chapelet composé do quinze dizaines. ROC .V8T KOL' ROSE, subst. tem.) nom dune fleur odorifé- rante qui croît sur un arbrisseau épineux. — Prov. et fis. : il n'est point de rose sans épines, il u"est point de plaisir sans peine. Couronne de roses. ROSE, subst. mas., et adj. des deux genres, couleur de rose, nuance de la couleur rouge. ROSEAU, subst. mas., plante vivace qui croît dans les lieux humides. — Prov. : plier à tout vent comme un roseau. ROSÉE, subst. fém.. pluie fraîclie qui tombe le matin sur la terre en gouttes très-déliées. ROSETTE, subst. fém., ruban noué en forme de rose. ROSIER, subst. mas., arbrisseau épineux, qui s'élève en buisson, et qui porte la rose. BOSSE, subst. fém., cheval sans force, sans vigueur : vieille rosse, méchante rosse. ROSSER. V. act., battre bien quelqu'un. ROSSIGNOL, subst. mas.. oiseau de passage qui tient le premier rang entre les oiseaux chanteurs. RossiNAXTE. subst. fém.. mauvais cheval, rosse. RÔT. subst. mas., viande rôtie à la broche. On dit aussi, et mieux, rôti. RÔTIR, V. act., faire cuire de la viande à la broche : rôtir une perdrix, un chapon. RÔTISSEUR, subst. mas.: au fém., rôtisseuse. celui, celle qui fait rôtir de la viande et qui la vend ainsi en détail. RÔTISSOIRE, subst. fém.. ustensile de tôle ou de plaques de fer battu pour faire rôtir. ROTONDE, subst. fém., bâtiment rond par- dedans et par-dehors. — Sorte de collet ar- rondi. ROTONDITÉ, subst. féiu.. l'ondeur, grosseur: ne se dit que fam. et qu'en parlant de la taille. rotCre. subst. fém., étal d'une personne ou d.'un héritage qui n'est pas noble. — Il se prend aussi pour les roturiers. ROTiRiER. subst. luas.; au fém., roturière. celui, celle qui n'est pas noble; qui est gros- sier. ROUAGE, subst. mas., toutes les roues d'une machine. ROUCOULER, V. ucut.; il se dit du bruit quo fait le piiieon avec son cosior. ROLE, subst. fém., machine simple consistant en une pièce de bois, ronde et plate, qui tourne autour d'un essieu ou axe : roue de charrette, de carrosse. — Pousser à la roue, aider à faire réussir quelqu'un dans une affaire. ROUER, V. act., punir du supplice de la roue. — Fig. et fam. : rouer de coups ou de coups de bâton, battre excessivement. — Par exagéra- tion, se faire rouer, s'exposer à être écrasé par les roues des voitures. ROUGE, adj. des deux genres, qui est d'une couleur semblable à celle du feu. du sang. • ROUGEÀTRE, adj. dcs dcux geurcs, qui tire sur le rouge. ROUGEAUD. E. subst. et adj., qui a les joues rouges et le visage haut en couleur. ROUGE-GORGE. subst. mas. , petit oiseau qui a la gorge rouge. ROUGET, subst. mas., sorte de poisson de mer, qui a la tête et les nageoires rouges. ROUGEUR, subst. fém.. qualité de ce qui est rouge; couleur rouge. — Rouge qui vient lout- A-coup au visage de certaines personnes. ROUGIR. V. act., rendre rouge. — >'e faire que rougir son eau. la mélanger d'un peu de vin rouge. — >'eut., devenir rouge de honte, de pu- deur, de colère. ROUILLE, subst. fém.. espèce de crasse rou- geàtre. qui se forme sur le fer exposé à l'air. ROUILLER. V. act., faire venir de la rouille. ROULADE, subst. fém.. action de rouler de haut en bas. Il est fam. ROULAGE, subst. uias.. facilité de rouler. — Transport des marchandises par roulier : le commerce du roulage. — Lieu où est situé le roulage. ROULEAU, subst. mas., paquet de ce qui es! roulé : rouleau de papier, de ruban, de tabac. — Dans l'imprimerie, morceau de bois rond, garni d'une étoffe de laine cà plusieurs doubles, dont on se sert pour les épreuves qu'on ne peut faire sous presse. ROULEMENT, subst. mas., mouvement de ce qui roule. — Batterie militaire de tambour, qui équivaut au rappel. ROULER, V. act., faire avancer en faisant tourner : rouler un tonneau. — Plier en rouleau : rouler un tableau, une pièce d'étoffe, un pa- pier. ROULETTE, subst. fém., sorte de petite roue. — Petite boule de bois, de fer. de cuivre, qu'on attache aux pieds d'un fauteuil ou d'un lit pour les faire rouler. ROULIER. subst. mas., charretier public, qui voiture par charroi des marchandises, des bal- lots. ROI LIS, subst. mas., acitation d'un vaisseau qui penche beaucoup d'un côté, puis aussitôt (le l'autre. ROI PIE. subst. fém., petite coutic d'eau qui vient du cerveau, descend et pond au bmit ilu nez. ROY 4-88 W LI K RorssÀTRE, adj. des deux genres, qui tire sur le roux. ROUSSEUR, subst. fém., qualité de ce qui est roux : la rousseur du poil. — Tache rousse au visage ou aux mains. ROÛT, subst. mas., assemblée nombreuse, multitude réunie pour le plaisir, pour la danse. la musique, le jeu ; c'est ce qu'on nomme cer- cle à Paris. (Mot anglais.) ROUTE, subst. fém., grand cliemin qui mène en un lieu. — Endroit par où l'on doit aller. — Au fig., conduite qu'on tient; moyen qu'on prend : la route de la gloire, de la vertu ; pren- dre la bonne roule pour parvenir. La roule passe là sur un pont. ROUTIER, subst. mas., livre qui enseigne les routes de mer, les caps, les mouillages. — Fig. et fam., homme qui a beaucoup d'expérience et de pratique. Il ne se dit qu'avec vieux : c'est un vieux routier. ROUTINE, subst. fém. : faire une chose par routine, uniquement par habitude et sans y réfléchir. ROUTINER, V. act., faire : apprendre par rou- tine. Il se dit des personnes : routiner quel- qu'un à coudre. ROUTINIER, subst. et adj. mas.; au fém., rou- tinière, qui n'agit que par routine : c'est un routinier. ROUVRIR, V. act., ouvrir de nouveau. — Rou- vrir la plaie de quelqu'un , renouveler son chagrin. ROUX, adj. mas.; au fém., rousse, qui est de couleur entre le jaune et le rouge : il a le poil roux., la barbe rousse. ROUX, subst. mas., la couleur rousse : il est d'un roux ardent. — Sauce faite avec du beurre ou de la graisse qu'on a fait roussir. ROYAL, E, adj., qui compose la famille du roi. — Qui appartient au roi : château rojyaZ , marine royale. ROYALISTE, subst. et adj. des deux genres, partisan de la royauté ou d'un roi. ROYAN, subst. mas., nom donné, en quelques endroits, à la sardine. ROYAUME, subst. mas., état gouverné par un roi. — Fig., domaine, empire. — Prov. et fig. : au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. ROYAUTÉ, subst. fém., dignité d'un roi. — Payer sa royauté., en parlant d'un roi de la fève, régaler ceux qui lui ont fait hon- neur. RUBAN, subst. mas., tissu de soie, de fil, de laine, etc., qui est plat et mince, et qui n'a guère ordinairement que trois ou quatre doigts de large. RUBANNERiE, subst. fém., commerce, mar- chandise de rubans. RUBIS , subst. mas. , sorte de pierre pré- cieuse transparente, d'un rouge plus ou moins vif. RUBRIQUE, subst. fém., ruse, détour, adresse, finesse. RUCHE, subst. fém., panier en forme de clo- che, où l'on met des abeilles. — Ornement de collerette, de bonnet de femme. RUCHER , v. act., monter une ruche; garnir d'une ruche un bonnet, etc. RUDE, adj. des deux genres, âpre au tou- cher : peau rude RUDEMENT, adv., avcc rudesse, d'une ma- nière rude. RUDESSE, subst. fém., qualité de ce qui est rude : rudesse du poil , de la barbe , de la peau. RUDIMENT, subst. mas. , livre contenant les principes de la langue latine. RUE, subst. fém., chemin dans les bourgs, villes et villages, qui est bordé de maisons de part et d'autre. RUER, V. act., jeter avec impétuosité: ruer des pierres. — Fr.ipper de grands coups de tout RUiM -V89 nus côté clans une foule. — Neut., jeter les pieds de derrière en l'air avec force, en parlant des chevaux, des ânes et des mulets. RiGiR, V. neut., se dit du cri naturel du lion, — Au fig.. montrer beaucoup décolère, d'em- portement, faire un grand bruit. Le lion riigil. RUGISSANT, E, adj., quî rugit. RUGISSEMENT, subst. mas., cri du lion. — Fig., cris de fureur. RUINE, subst. fém., dépérissement, destruc- lion d'un bâtiment. RUINER, V. act., abattre, démolir, détruire. — Ravager les biens de la terre, en parlant de la tempête, etc. RUINEUX, adj. mas.; au fém., ruineuse, qui ruine. — Figurément, qui cause quelque grande perte , quelque dommage considé- rable. RUISSEAU, subst. mas., courant d'eau : le doux murmure d'un ruisseau. RUISSELER , V. neut. , couler en manière de ruisseau : l'eau ruisselle par divers en- droits. RUMEUR, subst. fém., bruit qui s'élève tout à coup, à la suite d'un accident, d'un événement imprévu. RUPTURE, subst. fém., action par laquelle une chose est rompue. RURAL, E, adj., qui est situé à la campagne. Il ne se dit que des fonds de terre. RLSE, subst. fém., finesse, moyen dont on se sert pour tromper. RUSER, V. neut., user de ruses. RUSTAUD, E, subst. et adj., grossier, paysan : avoir V air rustaud. RUSTICITÉ, subst. fém., grossièreté, rudesse, en parlant des personnes : rusticité dans les manières, dans le langage, RUSTIQUE, adj. des deux genres, champêtre : vie, air, danse rustique^ RUSTRE, adj. des deux genres, fort rustique, très-grossier. SflK^V r,i> SAC V90 SAI s, subst. mas., dix-neuvième lettre de l'al- phabet et la quinzième des consonnes. SABBAT, subst. mas., chez les juifs, le der- nier jour de la semaine. — Fig. et fam., bruit, tumulte. SABLE, subst. mas., sorte de terre légère, menue, formée de petits grains de gravier. SABLER, V. act., couvrir de sable. SABLIER, subst. mas., sorte d'horloge. — Yase qui contient du sable que l'on met sur l'écri- ture. — Celui qui vend du sable. SABLON, subst. mas., sable fort délié. SABLONNEUX, adj. mas,; au fém., sablon- neuse, où il y a beaucoup de sable. SABORD, subst. mas., t. de marine, embra- sure faite dans le côté d'un vaisseau pour y placer le canon en batterie. SABOT, subst. mas., chaussure de bois d'une seule pièce. — Corne du pied du cheval, etc. — Jouet d'enfant qu'on fail pirouetter avec un fouet. SABOTIER, subst. mas., ouvrier qui fait des sabots. — Celui qui porte des sabots. SABOTIÈRE, subst. fém., sorte de danse qu'on exécute avec des sabots. — Marchande de sa- bots. SABRE, subst. mas., espèce de coutelas re- courbé qui ne tranche que d'un côté. SABRER, V. act., frapper à coups de sabre. SAC, subst. mas., poche faite d'une pièce de toile cousue par le bas et par les côtés, n'ayant que le haut ouvert. — Sac de soldat, le havre- sac dans lequel chaque fantassin renferme tous les objets à son usage. SACCADE, subst. fém., prompte et rude se- cousse qu'on donne à un cheval en lui tirant la bride. — Fig., secousse violente qu'on donne à quelqu'un en le tirant. SACCAGER, V. act., mettre à sac, au pillage. — Fam. et par exagération, bouleverser, mettre tout en désordre. SACERDOCE, subst. mas., caractère des prê- tres de l'ancienne loi et de ceux de la nou- velle. — Prêtrise, état de prêtre. — Corps ecclé- siastique. SACERDOTAL, E, adj., qui appartient au sacer- doce ou qui en vient. SACHET, subst. mas., petit sac. — Petit cous- sin dans lequel on met des senteurs pour par- fumer quelque chose. SACOCHE, subst. fém., deux petits sacs ou bourses de cuir joints ensemble et fendus par le milieu, qu'on porte à l'arçon de la selle. — Grand sac de toile dont les garçons de caisse se servent pour aller en recelte. — Ce qu'il con- tient. SACRE, subst. mas., action par laquelle on sacre un empereur, un évêque. sacrement, subst. mas., signe visible d'une grâce invisible, institué de Dieu pour la sanc- tification des hommes. — S'approcher des sa- crements^ se confesser et communier. Le Saiiil-bacremciil. SACRER, V. act. , conférer un caractère de sainteté par le moyen de certaines cérémonies de religion. SACRIFICE, subst. mas., action par laquelle on offre quelque chose à la divinité, avec cer- taines cérémonies, pour lui rendre hommage. SACRIFIER, V. act., offrir en sacrifice, immo- ler. SACRILÈGE, subst. mas., profanation des cho- ses saintes. — Fig. et fam.: ce serait un sacri- lège que de retoucher à ce tableau, oud'abalti » ce bel arbre. SACRISTAIN, subst. mas., celui qui a soin de la sacristie d'une église. SAFRAN, subst. mas., plante vivace, dont le pistil fournit une couleur jaune pour la tein- ture. SAFRANER, v. act., apprêter ou jaunir avec du safran. SAGACITÉ, subst. fém., pénétration et discer- nement d'un esprit qui recherche et découvre ce qu'il y a de plus caché dans les choses. SAGE, adj. des deux genres, prudent, circons- pect, judicieux. — C'est un homme sage, c'est un homme qui se conduit sagement dans ses af- faires SAGESSE, subst. fém., circonspection, pru- dence, modération. SAGOUIN, subst. mas., personne malpropre. En ce sens, on peut dire aussi au féminin : c'est une sagouine. SAIGNANT, E, adj., qui dégouttc de sang : nez saignant; bouche toute saignaïUe. SAL Wl SAL SAIGNER, V. act., tirer du sang à quelqu'un en lui ouvrant la veine. — Faire écouler par (les rigoles les eaux d'un fossé, d'un ma- rais. SAILLANT, E, adj., quï avance, qui sort en de- iiors: les [Miiiies saiÛ unies d'un bâtiment. SAILLIE, subst. fém., sortie qui se fait avec impétuosité, mais avec interruption: jet d'eau qui ne vient que par saillies. SAIN,E, adj., qui n'est pas sujet à être ma- lade : corps bien sain. SAINT, E, adj., les chrétiens disent : ]nsai)Ue Trinité, le Sainl-Esprlt. Le Sailli-Esprit. SAISI, E, part, pass, de saisir ei adj., dont on s'est emparé. — Arrêté, séquestré, biens sai- sis. — Frappé subitement, pénétré d'une sen- sation vive. — Comprimé, affligé, attristé : j'en ai le cœur tout saisi. SAISIE, subst. fém., arrêt qu'on fait par ordre de justice sur les biens d'une personne : opérer une saisie. SAISIR, V. act., prendre tout d'un coup et avec effort: saisir quelqu'un au collet, par le bras. — Fig., comprendre aisément: il saisit tout d'un coup ce qu'on lui dit, ce qu'on veut lui apprendre. sAisissABLE, adj. des deux genres , qui peut être saisi. SAISISSANT, E, adj. et part, prés, de saisir^ qui saisit: froid saisissant, qui surprend tout d'un coup. SAISISSEMENT, subst. mas,, impression subite et violente que cause le froid, un grand déplai- sir, etc. SAISON, subst. fém., l'une des quatre parties de l'année, divisée relativement à la position de la terre par rapport au soleil ; chaque saisoii contient trois mois. — Ce que vous dites est hors de saison, n'est pas à propos. SALADE, subst. fém., mébmge de certaines herbes assaisonnées avec de l'huile, du vinaigre et du sel: retourner, fatiguer la salade. — On dit aussi salade d'anchois, do câpres, de vian- des froides. SALAiiiE, subst, mas., paiement pour travail ou pour service : toute peine mérite salaire. — Au fig.: récompense ou châtiment. SALAMANDRE, subst. fé^j., genre de reptiles batraciens. SALE, adj. des deux genres, malpropre. Il se dit des personnes et des ciioses. — L'n sale in- térêt, un intérêt sordide. — C'est une affaire sale, une affaire presque déshonorante. SALEMENT, adv., d'uue manière sale, malpro- prement. SALEP, subst. mas. — Salep des Indes occi- dentales, fécule retirée du galangaà feuilles de balisier. SALER, V. act., assaisonner avec du sel: sa- ler le pot au feu. — Mettre une certaine quan- tité de sel sur les viandes, etc., pour les con- server longtemps : saler des harengs. SALETÉ, subst. fém., qualité de ce qui est sale, malpropre. — Chose sale. SALIÈRE, subst. fém., pièce de vaisselle pour mettre le sel qu'on sert sur table. — Creux que les femmes ont quelquefois au haut de la poitrine. SALINE, subst. fém., salaison ; chair salée, poisson salé; marchand de saline. SALIR, V. act., rendre sale. — Salir la répu- tation de quelqu'un, y porter atteinte. — Per- dre son éclat, sa fraîcheur, en parlant des cou- leurs. SALISSANT, E, adj., qui salit: le noir est sa/i;?- sant quand il est neuf. SALLE, subst. fém., salle à manger, où l'on prend ses repas. — Sa//e d'audience, celle où les princes, ministres, etc., donnent leurs au- diences. SALMIGONDIS, subst. uias., ragoût de plusieurs sortes de viandes réchauffées. — Discours, ou- vrage composé de choses sans rapport entre elles. SALMIS, subst. mas., ragoût de certaines piè- ces de gibier déjà cuites à la broche: salmis de perdrix, salmis d'alouettes. SALON, subst. mas., pièce dans un apparte- ment plus vaste que les autres, ordinairement cintrée et enrichie d'ornements. — La galerie du Louvre, ù Paris, au moment de l'expositinn des ouvrages des artistes vivants : le salon est fort riche en tableaux, celte année. SALPÊTRE, subst. mas., sorte de sel qui se tire des plâtras de vieilles murailles, des éta- bles, des écuries, etc. — Fam. : cet honune est tout pétri de salpêtre, c'est du salprlre, il est extrêmement vif. SALPÉTRER, V. act., mêler du salpêtre dans une terre. SALPÈTRIER, subst. uias., qui travaille à faire du salpêtre. sALTiMRANQii:. subst. luas., bateleur, charla- tan q»ii vend dos drouues sur des tréteaux. — SAN 492 SAN Fig. et fam.. compagnie. celui qui fait le bouffon dans une / b>. - ! C^ Un Saltimbanque. sALL'BiiiTÉ, subst. fém., qualité de ce qui est salubre. — Soin que prend une administration spéciale de la santé publique : le conseil de salubrité. SALUER, V. act., donner quelque marque de civilité, de respect, eu s'abordant ou en quel- ques autres occasions: depuis longtemps, il ne me salue plus ; et neut. : il salue de bonne ou de mauvaise grâce. SALUT, subst. mas., félicité éternelle: le sa- lut des âmes ; il faut songer à son salut. — Ac- tion de saluer : rendre, refuser le salut. — Prov. : à bon entendeur, salut^ se dit quand on veut faire entendre quelque chose à quelqu'un eu ne s'expliquant qu'à demi. SALUTAIRE, adj. dcs deux genres, utile, avan- tageux pour la conservation de la vie , de la santé, de l'honneur, px)ur le salut de l'àme. SALUTAIREMENT, adv.. Utilement, avantageu- sement, pour la conservation de la vie, des biens ; d'une manière salutaire. SALUTATION, subjst. fém., action de saluer. — Salut: recevez mes très-humbles salutations. SALVE, subst. fém. , décharge d'un grand nombre de canons ou de mousquets, soit pour saluer quelqu'un , soit dans les occasions de ré- jouissance. SANCTIFICATION, subst. fém., \r sancti0,cation des fêtes, leur célébration suivant la loi deTé" glise. SANCTIFIER, v» act., rciidre saint; la grâce nous sanctifie. SANCTIONNER, V. act., douuer la sanction à..., confirmer. SANCTUAIRE, subst. mas., chez les chrétiens, l'endroit de l'église oii est le maître-autel. — Lieu spécialement consacré aux arts , aux sciences, aux plaisirs. SANDALE, subst. fém., chaussure qui ne couvre qu'en partie le dessus du pied. SANDARAQUE, subst. fém., substance qui tient le milieu entre le miel et la cire ; c'est la nour- riture des abeilles lorsqu'elles travaillent. Ré- duite en poudre, on s'en sert pour frotter le papier qu'on a gratté, parce qu'alors il ne boit pas l'encre. SANG, subst. mas., liqueur rouge qui coule dans les veines et dans les artères de l'homme et de l'animal. SANGLANT, E, adj., ensanglanté, taché de sang, souillé de sang. — Mort sanglante^ mort violente accompagnée d'effusion de sang. SANGLE, subst. fém., bande plate et large, faite de cuir, de tissu de chanvre, qui sert à ceindre, à serrer, et à divers autres usages. SANGLER, V. act., ccludre, serrer avec des sangles. — Attacher la sangle sur un bois de chaise. SANGLIER, subst. mas., porc sauvage. — Pois- son de mer dont le museau ressemble à celui du cochon. Sanglier. SANGLOT, subst. mas., soupir redoublé, poussé avec une voix entrecoupée; ne se dit guère qu'au plur. SANGLOTER, V. ucut., pousser des sanglots. SANGSUE, subst. fém , animal aquatique, qui suce le sang des parties du corps auxquelles on l'applique. — Fig., exacteur avide et in- juste : de telles gens sont les sangsues du peu- ple. SANGUIN, E, adj., qui abonde en sang, en qui le sang domine, SANGUINAIRE, adj. des deux genres, cruel, inhumain, qui aime à répandre du sang. SANGUINOLENT, E, adj., teint de sang. SANITAIRE, adj. des deux genres, qui a rap- port à la santé. SANS, prép. exclusive, sans argent, sans hon- neur. — Sans., entre encore dans plusieurs ma- nières de parler adverbiales : sans doute; sans faute, sans réserve, sans façon. SANS-COEUR, subst. dcs deux genres, qui n'a pas de cœur, de sentiment d'honneur, fai- néant. SANSONNET, subst. mas., oiseau qui apprend facilement à parler. SANTÉ, subst. fém., état de celui qui est sain, SAK qui se porlo bien : être en santé, en bonne, en parfaite santé. SAPAJOU, subst. mas., petit singe à queue pendante, à museau court et à tête plate. Jk- Sapajou. SAPER, V. act., fouir dans les fondements d'un édifice, d'un bastion , etc., pour le démolir. — Fig., en parlant de morale et de politique, détruire , renverser : saper les fondements de... SAPEUR, subst. mas., soldat des troupes du génie, spécialement employé aux travaux de siège des places fortes. SAPHIR, subst. mas., pierre précieuse, ordi- nairement de couleur bleue. SAPIN, subst. mas., très-grand arbre de nos forêts , de bois blanc , résineux. — Prov. : il sent le sapin, il paraît devoir mourir bien- tôt. SAPONAIRE, subst. fém., plante vivace dont le mucilage contient un vrai savon végétal. SARBACANE, subst. fém., loug tuyau de verre ou de bois, percé dans toute sa longueur, dont on se sert pour lancer certaines choses ou pour conduire la voix. SARCLAGE, subst. mas., action de sarcler; ré- sultat de cette action : faire le sarclage d'un jardin. SARCLER, V. act., arraclicr les mauvaises herbes. SARCLOIR, subst. mas., instrument pour sar- cler. SARCLURE, subst. féui., cc qu'ou arrache en sarclant. SARCOPHAGE, subst. mas., aujourd'hui, cer- cueil ou sa rei)résentation dans les grandes cé- rémonies funèbres. SARDINE, subst. féiTi., sorle de petit poisson de mer, ainsi nommé, parce qu'on en pêche beaucoup sur les côtes de Sardaigne, qui res- semble beaucoup au hareng. SARDiNiiiiRE, subst, féiH.. filct à pêchcr des sardines^ vigne. W6 SAU SARMENT, subst. iiias., bois que pousse la SARRASIN, subst. mas., sorte de blé originaire d'Afrique. SATAN, subsl. mas., nom donné au démon dans l'Ecriture : renoncer à Sulan^ à ses pom- pes. SATANiQUE, adj. dcs dcux gcnrcs, de Satan : esprit satanique, méchanceté sataniquc. SATELLITE, subsl. mas., homme armé et qui est aux gages d'un autre pour être ministre de ses violences. — En astronomie, petite planète qui tourne autour d'une plus grande. SATIN, subst. mas., étolTe de soie, dans la- quelle la trame ne paraît point à l'endroit, ce qui lui donne le brillant et l'éclat qui lui sont propres. SATiNAGE , subst. Tiias., actiou de satiner; résultat de cette action. SATINER, V. act., donner à une étoile, à un ruban, l'œil du satin. SATIRE, subst. fém., en général, peinture du vice et du ridicule en discours ou en action, eu vers ou en prose. — Fig. : sa conduite est la satire de la vôtre, la réguhirilé de sa con- duite fait remarquer davantage l'irrègulaiilé de la vôtre. SATIRIQUE, adj. des deux genres, qui appar- tient à la satire : ouvrage satirique. — Qui écrit des satires : auteur satirique. SATiRiQUEMENT , adv., d'uuc manière sati- rique. SATiRiSER , V. act., railler, critiquer d'une manière piquante et satirique. SATISFACTION, subst. féiu, plaisir, joie, con- tentement. SATISFAIRE, V. act.,en faire assez : il est mal- aisé de satisfaire tout le monde. SATISFAISANT, E, adj., qui contente, qui satis- fait. SATISFAIT, E, part, passé de satisfaire^ et adj., content. SATURER, V. act., mettre dans une liqueur une substance qui s'y dissolve en assez grande quantité pour qu'il ne s'y dissolve plus rien. SAUCE, subst. fém., assaisonnement liquide où il entre du sel et d'autres ingrédients pour y donner du goût. — Sauce courte, pas assez abondante. SAUCER, v. act., tremper dans la sauce. — Fig. et pop. : il a été bien saucé, inondé d'eau. SAUCIÈRE, subst. fém.. petit vase creux dans lequel on met des sauces sur la table. SAUCISSE, subst. fém., boyau de porc ou d'autre animal rempli de viande crue, haciiée et assaisonnée. SAUCISSON, subst. mas., sorte de saucisse fort grosse et de très- haut goût. SAUF, adj. mas.: au fém., sauve, (jui ne:^t point endommagé, qui est hors de [)éril. SAU im SAY SAUF, piép., sans blesser, sans donner at- teinte : sauf votre honneur; sauf votre res- pect, je vous dirai que... SAUF-CONDUIT, subst. mas., sorte de passe- port donné par autorité publique. SAULE, subst. mas., arbre qui croît dans les lieux humides, et dont les espèces sont très- nombreuses. SAUMON, subst. mas-, genre de poissons qui, de l'Océan où ils vivent en société, remontent les rivières, et dont la chair est rouge. SAUMONNÉ, E, adj., truitc saumonnée^ dont la chair est rouge comme celle du saumon. • SAUMURE, subst. fém., liqueur qui se forme du sel fondu et du suc de la chose salée : une saumure d'anchois. SAURE, adj. des deux genres : hareng saure. — Prov. : maigre comme un hareng saure ^ très-maigre. SAUT, subst. mas., action de sauter; mouve- ment par lequel on saute, on s'enlève de terre : grand saul^ petit saut; ce cheval ne va que par sauls et par bonds. — Chute : tomber d'un qua- trième étage, c'est un terrible saut. SAUTER, V. act., franchir : sauter un fossé, les murailles, la barrière, les degrés. — Fig. et fam., omettre : il a sauté deux ligues, deux feuillets. Cheval qui saute. SAUTERELLE, subst. fém., sorte d'insecte qui ne s'avance qu'en sautant. SAUTEUR, subst. mas.; au fém., sauteuse, ce- lui, celle qui fait des sauts, qui aime à sauter. SAUTILLANT, E, adj., qui sautille : enfant, animal sautillant. — Fig. : esprit sautillant. SAUTILLER, V. ncut., marcher en faisant de petits sauts. — Fig. et fam. : changer brusque- ment de matière dans ses discours, dans ses écrits : il ne fait que sautiller. SAUTOIR, subst. mas., petit fichu qui se croise sur la poitrine. SAUVAGE, subst. mas., action de sauver des marchandises naufragées ou de recouvrer celles qu'on avait jetées. SAUVAGE, suLsi. et adj. des deux genres, homme ou femme qui vit ordinairement dans les bois, sans lois, sans habitation fixe. SAUVAGERIE, subst. fém., dégoût, éloignement de la société. SAUVEGARDE, subst. fém., protection accor- dée par celui qui en a droit : être ou mettre en la protection et sauvegarde de... SAUVER, V. act., garantir, tirer du péril. — Procurer le salut éternel. — Excuser, justifier : ne pouvant sauver sa conduite, j'excusais ses intentions. sAuvETAGc^ subst. mas., recouvrement d'ef- fe's ou de vaisseaux naufragés, ou jetés sur le bord de la mer, après un naufrage. — Etat hors de péril. SAUVEUR, suhst. mas., celui qui sauve : .Jé- sus-Christ est le sauveur du monde. Le Sauveur du monde. SAVAMMENT, adv,, d'uuc manière savante : il écrit, il parle savamment de toutes choses. SAVANT, E, adj. et subst., qui sait beaucoup, qui a beaucoup de science et d'érudition : c'est un homme (ort savant; subst. : c'est un savant; elle fait la savante. SAVATE, subst. fém., vieux soulier fort usé. — Fig. : maladroit dans son métier : c'est une vraie savate. SAVETER, V. act., gâter un ouvrage en le fai- sant ou en le raccommodant malproprement. SAVETIER, subst. mas., ouvrier dont le mé- tier est de raccommoder de vieux souliers. — Fig. : c'est un savetier., c'est un mauvais ou- vrier. SAVEUR, subst. fém., qualité par laquelle un aliment affecte le goût : il ne se dit guère qu'en bien : bonne, agréable saveur. SAVOIR, V. act., connaître : il sait le chemin; son devoir. — Avoir dans la mémoire : savoir sa leçon, son rôle. SAVOIR-FAIRE, subst. mas., habileté, indus- trie pour faire réussir ce qu'on entreprend. SAVOIR-VIVRE, subst. mas., connaissance des usages du monde et des égards qu'on se doit mutuellement en société. SAVON, subst. mas., composition faite avec de l'huile ou une autre matière grasse, et un sel alkali; qui sert à nettoyer, à dégraisser, blan- cliir^le linge. sen 4-95 SCI SAVONNAGE, subst. mas., action de savonner. — L'eau et le savon dont on trempe le linge qu'on veut savonner. SAVONNER, V. act., nctloyer, blanchir avec du savon. — Fig. et fam., faire une verte répri- mande. SAVONNERIE, subst. féui., Heu où l'on fabrique le savon. SAVONNETTE, subsl. fém., boulc de savon pré- paré dont on se sert pour rendre la barbe plus tendre au rasoir. SAVONNEUX, adj. mas.; au fém., savonneuse, qui lient à la qualité de savon. SAVOURER, V. act., jugor, par l'organe du goût, de la saveur des corps; goûter avec at- tention et avec plaisir : savourez ce vin. SAVOUREUX, adj. mas.: au fém., savoureuse, qui a beaucoup de saveur, un bon goût, suave, délicieux. SAVOYARD, E, adj. ct subst., fig., par mépris, homme sale, grossier et brutal. scABiEUSE, subst. fém., plante vivace, amère, à fleur composée , flosculeuse, qui croît dans les prés. SCABREUX, adj. mas.; au fém., scabreuse, ra- boteux : chemin scabreux. — Fig., dangereux, difficile : sujet scabreux^ matière scabreuse. SCANDALE, subst. mas., indignation qu'on a des mauvais discours, des mauvaises actions ; il avança cette proposition, au grand scandale de ceux qui l'écoulaieut. SCANDALEUSEMENT, adv. , d'uue manière scan- daleuse. SCANDALEUX, adj. mas.; au fém., scanda- leuse, qui porte scandale, qui cause du scan- dale. scandaliser, V. act., donner du scandale : sa conduite a scandalisé tout le monde. scander, V. act.; dans les langues modernes, c'est proprement mesurer les vers par le nom- bre de leurs syllabes. scAPULAiRE, subst. mas., deux petits mor- ceaux d'étoffe bénite, joints par un ruban pour pouvoir les porter sur le corps. SCEAU, subst. mas., grand cachet qui sert à faire des empreintes sur des expéditions pour les rendre authentiques. — Le roi lui a donné les sceaux^ l'a fait garde des sceaux. sci5:LÉRAT, E, adj. et subst., méchant, per- vers. — On dit subst. : c'est un scélcral, un vrai, un franc scélérat. scÉLÉRATESSE,subst. fém., méchanceté noire; il y a de la scélératesse dans ce procédé. — Action de scélérat : c'est une scélératesse hor- rible. SCELLÉ, subst. mas., sceau qu'on apposée des serrures, à un cabinet, par autorité de jus- tice : mettre ou apposer le scellé. SCELLEMENT, subst. mas., action de sceller. SCELLER, V. act., appliquer le sceau à une lettre de chancellerie. — Fig., affermir, cimen- ter, etc. : sceller un traité de paix par une al- liance. SCÈNE, subst. fém., partie du liiéàtre où les acteurs représentent devant le public : on applaudit cet acteur dès qu'il parait sur la scène. — Fig., faire une scène à quelqu'un, l'attaquer violemment de paroles en face de plusieurs personnes. liu- scOiK' lie coinèdio. SCEPTRE, subst. nias., bâton de coinniaiide- n»ent, qui est une mar(|uc de la royauté. — Fig.: autorité suprême, royauté, empire. SCHISME, subst. mas., Si''paration de comnni- nion d'une certaine religion. des deux genres, qui est de l'école, qui appar- tient à l'école : Ihéolouie scholnsli^iiir. par op- position à tliéoh)i:ie nioraU». ou pt)siliNe. on (h)gmaii(|ue. sciACiE, subsl. mas., aciion <\o <(itM'. — Tra- scHOLASTiQi E. ct uou pas scoLASTiQUE, adj. \ vail , ouvraije du scicur. SCR km sciATiQUE, subst. fém., goutle qui s'attache principalement aux lianches et à l'cmboHure (les cuisses. — On dit aussi adj. pour les deux genres : goutte scialiquc. SCIE, subst. fém., lame mince de fer longue et étroite , dentelée d'un côté, et destinée à scier le bois et la pierre tendre. — Fig. et pop. : peine, contradiction : c'est une scie d'avoir une telle affaire sur les bras. On dit même : celte femme , cet homme est pour moi une vraie scie^ il m'importune, il m'ennuie. SCIEMMENT, adv., Ic Sachant bien; avec con- naissance de cause. SCIENCE, subst. fém., en général , la connais- sance qu'on a de quelque chose : cela passe ma science. — Croire avoir la science infuse , se croire savant sans avoir étudié. SCIENTIFIQUE, adj. dcs deux genres, qui con- cerne les sciences abstraites et sublimes. SCIENTIFIQUEMENT , adv. , d'une manière scientifique. SCIER , V. act. , couper avec une scie soit k dents, soit sans dents : scier du bois, de la pierre, du marbre, etc. SCIERIE, subst. fém., machine pour mouvoir des scies ; atelier où l'on scie le marbre. SCIEUR, subst. mas.; scieuse, subst. fém., ouvrier dont le métier est de scier ; scieur de bois , de pierre, de marbre. SCINTILLANT, E, adj., qui étincelle.— Au fig. : quelque chose de beau , de brillant, de scintil- lant. — Il a une figure scinlillanle^ fraîche, co- lorée. SCORBUT, subst. mas., maladie contagieuse qui se manifeste par le relâchement, le gonfle- ment, la lividité et le saignement des genci- ves, la chute des dents. SCORBUTIQUE, subst. et adj. des deux genres, celui ou celle qui a le scorbut. — Il est aussi substantif : un scorbutique. SCORPION, subst. mas., genre d'insectes ap- tères, de la famille des acères, qui ont une longue queue terminée par un aiguillon avec lequel ils blessent les petits animaux. SEC Le scorpion. SCRIBE, subsl. mas., homme qui gagne sa vie à copier, à écrire. SCRUPULE, subst. mas., doute, inquiétude qui trouble la conscience. — Grande exactitude ou en matière de mœurs , ou en matière d'ou- vrages d'esprit, etc. : cette action peut èfre bonne , mais je me ferais scrupule de la faire. — Sorte de répugnance qu'on sent à faire quel- que chose : je voudrais bien m'intéresser dans son entreprise, mais j'éprouve quelque scru- pule. SCRUPULEUSEMENT, adv., avec scrupule. SCRUPULEUX, adj. mas., au fera, scrupu- leuse, qui a des scrupules, qui est tourmenté par des scrupules. — Fig. : exactitude scrupu- leuse ; recherche scrupuleuse , très - grande exactitude, recherche. SCRUTATEUR, subst. mas.; scrutatrice, subst. fém , qui sonde les moeurs : Dieu est le scruta- teur des cœurs. — 11 est aussi adj. : regard scrutateur., analyse scrutatrice. SCRUTER, V. act., sonder, examiner à fond , chercher à pénétrer dans les choses cachées : scruter la nature, la pensée, la conscience. SCRUTIN, subst. mas., action de recueillir les voix. scuBAC, subst. mas., liqueur sucrée et safra- née, assez commune en France. SCULPT ABLE, adj. des deux genres, qui peut être sculpté. SCULPTER, V. act., tailler au ciseau quelque figure en marbre, en pierre, bois, etc. SCULPTEUR, subst. mas., celui qui travaille en sculpture. — Qui en fait profession. SCULPTURE, subst. fém., art de sculpter. — Ouvrage du sculpteur. scuTE, subst. fém., sorte de petite barque ou canot pour le service d'un gros vaisseau. SE,pron. de la troisième personne. Se est régime direct : se rétracter., se perdre, c'est-à- dire rétracter soi, perdre soi. SÉANCE, subst. fém., temps pendant lequel on reste à une assemblée : la séance a duré quatre heures; la smnce s'est prolongée jus- qu'au soir. — En parlant de toute assemblée , on dit : elle tient séance; c'est là qu'elle tient ses séances , c'est là qu'elle s'assemble et qu'elle délibère. SÉANT, E, adj., décent, qui sied bien, qui est convenable ; cette parure est peu séante à son âge. — Subst. mas., posture d'un homme assis dans son lit : il se mit sur son séant. SEAU, subst. mas., vaisseau propre à tirer , à puiser, à porter de l'eau : tirer de l'eau avec un seau. — Ce que contient un seau : un seau d'eau. SÉBASTIEN (saint-) , subst. proprc mas., ville forte d'Espagne: elle fut souvent dévastée par les guerres et les sièges qu'elle a soutenus, en- tre aulres en 1714 et 1808, et la défense que les Français y firent en 1813 est une des plus glorieuses et des plus belles de l'histoire mili- taire. SÉBILE, subst. fém., sorte d'écuelle de bois à l'usage de plusieurs métiers. SEC, adj. mas.; au fém. sèche, qui n'a point ou peu d'humidité.— Qu'on a fait sécher : fruits, raisins secs; confitures sèches. — Qui n'est pas SEC V97 SEC gras ni onctueux. — Maigre, décharné. — En parlant des personnes, de ce qui y a rapport : dur, qui n'est point afifable , gracieux : cet homme est sec. — Adv., sèchement ; répondre, parler sec. L'D homme bien sec, SÉCHER , V. act., rendre sec : le soleil, le vent a séché les chemins. — Mettre à sec : la chaleur a séché les ruisseaux. — Fig. : sécher ses larmes, cesser de pleurer. — Sécher les larmes, consoler. SÉCHERESSE, subst. fém., état, qualité de ce qui est sec , au propre et au fig. — Défaut de grâce, d'ornement dans le style. — Sécheresse de cœur, défaut de sentiments; sécheresse d'es- prit, disette d'idées. SÉCHOIR, subst. mas., lieu où l'on fait sé- cher. SECOND, E, adj. et subst. ordinal, nom de nombre ordinal, qui marque le rang qui suit immédiatement le premier. SECONDAIRE, adj. des deux genres, accessoire, qui ne vient qu'en second. SECONDAIREMENT, adv., d'unc manière se- condaire ; accessoirement. SECONDE, subst. fém., soixantième parlic d'une minute. — Classe d'un collège, celle qui précède la rhétorique. SECONDER, v. act , aider, servir, favoriser. — Servir de second dans une partie. sEcouEMENT , subst. mas., action de se- couer. SECOUER, V. act., remuer, ébranler : secouer un arbre. — Agiter pour faire tomber quelque" ordure, pour nettoyer: secouer un manteau. — Fig. et fam. : la maladie l'a bien aécoué, bien tourmenté. sEcouRABLE, adj. des deux genres. (|ui se- court volontiers • il est fort secourable aux pau- vres. SECOURIR, v. act., donner du secours, assis- ter dans le besoin. SECOURS, subst. mas., aide, assistance dans le besoin, dans un danger imminent : secours d'argent, d'hommes, de vivres; dans ce dan- ger pressant , on l'entendit crier au se- cours. SECOUSSE, subst. fém., agitation, ébranle- ment de ce qui est secoué : les secousses d'un tremblement de terre. SECRET, subst. mas., ce qui doit être tenu caché, ce qu'il ne faut dire à personne. — Si- lence, retraite. SECRET, E, adj., qui n'est connu que de peu de personnes. — En parlant des personnes, qui sait se taire et garder un secret. SECRÉTAIRE, subst. mas., celui dont l'emploi est de faire des lettres^ des dépêches, pour un autre auquel il est attaché : il m'a fait écrire par son secrétaire. — Bureau sur lequel l'on écrit et dans lequel on renferme des pa- piers : j'ai laissé ce papier dans mon secre- taire . Secrétaire. SECRÉTAiRERiE, subst. fém., licu Oil Ics se- crétaires d'un ambassadeur font et délivrent leurs expéditions et où ils en gardent les mi- nutes. SECRÉTARIAT, subst. mas., lieu où le secré- taire expédie ce qui est de sa charge, de son emploi. SECRÈTE, subst. fom., oraison qui se dit A la messe après l'offertoire, ainsi nommée parce que le prêtre la dit tout bas. SECTAIRE, subst. dcs dcux genres, qui esl attaché à quelque secte d'hérétiques. SECTATEUR, subst. uias., cclui qui soulient les sentiments de quelque philosophe, qui les dé- fend. SECTE, subst. fém.. t. collortif qui se dit (]o plusieurs personnes qui suivent les mêmes opinions, qui fout [irofession d'une fiiOmo doc- trine. SECTION, subst. fém., division ou subdivisicui d'un ouvrage. — Arrondissement dans une > ille dont les habitants forment une es[)èce de rom munaulé particulière. SÉCULAIRE, adj. des deux genres, ({ui se fait de siècle en siècle, de cent ans en cent ans. — \un{*e séculaire, qui termine iio siècle. 63 SEi ïm s K M sÉCL'LABisER, V. acl., faifc passer de Tétat religieux à celui d'ecclésiastique séculier. SÉCULIER, adj. mas.; aufém., séculière, qui vit dans le siècle, qui n'est ni ecclésiastique, ni religieux. SÉCURITÉ, subst. fém., assurance, tranquillilé d'esprit dans un temps où il peut y avoir quel- (jue chose à craindre. SÉDENTAIRE, adj. dcs deux genres, qui de- meure ordinairement assis, qui se tient pres- que toujours chez lui. — Fixe, attaché en un iieu. sÉDENTAiREMENT, adv., d'uue manière séden- taire. SÉDIMENT, subst. mas., ce qu'il y a de plus grossier dans une liqueur ; ce qui se précipite au fond du vaisseau. sÉDiTiEUSEMENT , adv., d'uue manière sédi- tieuse. SÉDITIEUX, subst et adj. mas.; au fém., sédi- tieuse, qui est du nombre de ceux qui ont part à la sédition. SÉDITION, subst. fém., révolte, soulèvement contre la puissance légitime. SEDLiTz, subst. mas., sel de 8V^/^/^z, purgatif, sulfate de magnésie. SÉDUCTEUR, subst. ct adj. mas. ; au fém., sé- ductrice, celui, celle qui séduit. SÉDUCTION, subst. fém., action par laquelle on séduit. — Tromperie artificieuse pour abu- ser quelqu'un et le faire consentir à quelque marché contraire à son honneur ou à ses inté- rêts. sÉDUiiJE, v. act., toucher, plaire, persuader: son ton, sa manière de lire séduisent, — En Bonne ou mauvaise part , charmer, attirer, intéresser, complaire. SÉDUISANT, E, adj., qui est propre à sé- duire, à toucher, à persuader, attrayant, en- gageant. SEIGLE, subst. mas., sorte de blé plus menu, plus long, plus brun que le froment. — Le sei- gle avec sa paille. SEIGNEUR, subst. mas., titre d'honneur qui se «lonne à quelques personnes distinguées par 'leur dignité ou par leur rang. — Le Gvand-Sei- gneur^ l'empereur des Turcs. SEIGNEURIAL, E, adj., qui est du seigneur : titre seigneurial . — Qui appartient au .sei- gneur. SEIGNEURIE, subst. fém., droits , puissaucc, autorité du seigneur. — Terre seigneuriale. SEIN, subst. mas., en général, la partie qui est depuis le bas du cou jusqu'aux creux de l'estomac. SEING, subst. mas., le nom de quelqu'un, qu'il met au bas d'une lettre, d'une promesse, (l'un contrat, etc., pour le certifier et le con- firmer. On dit , dans le même sens, signa- ture. SEIZE, adj. numéral des deux genres, conte- nant dix et six. SEIZIÈME, adj. des deux genres, qui suit im- médiatement le quinzième. SÉJOUR, subst. mas., temps pendant lequel on demeure en un môme lieu : il a fait un long séjour en ce pays-là. SÉJOURNER, V. neut., demeurer, faire son sé- jour. SEL, subst. mas., substance dure, i^èche, friable, qui se dissout dans l'eau, et qui picote l'organe du goût. sÉLÉNOGRAPHE, subst. mas., qui fait la sélé- nographie. sÉLÉNOGRAPHiE, subst. fém., description de la lune et des taches ou points remarquables qu'on y distingue. sÉLÉNOGRAPHiQUE, adj. dcs dcuX gcurcs, qui a rapport à la sélénographie. SELLE, subst. fém., sorte de siège qu'on met sur le dos d'un clieval, pour la commodité de celui qui monte dessus. SELLER, V. act., mettre la .selle sur le dos d'un cheval, d'une mule. SELLERIE, subst. fém., lieu oii l'on serre les selles et les harnais des chevaux. — Art, tra- vail du sellier. SELLETTE, subst. féiu., petit siège de bois foi ( bas, sur lequel on oblige un accusé de s'asseoir pour être interrogé par le juge. — Fig. et fam., onditd'unhomme à qui onafaitplusieursques- tions pour l'obliger à déclarer quelque chose qu'il voulait tenir secret; on l'a tenu longtemps sur la sellette. SELLIER, subst. mas., qui fait des selles, des harnachements de carrosses. SELON, prép., il exprime l'action de parler o.i d'agir après ou d'après une suite, une consé- quence. SEMAïLLE, subst. fém., action, temps de se- mer. — Grains semés. — Saison pendant la- quelle on ensemence.. SEMAINE, subst. fém., suite de sept jours a commencer par le dimanche. — On le dit quelquefois d'un espace de sept jours à comp- ter de quelque jour de la semaine que ce soit. SEMAINIER, subst. mas., celui qui e^l de se- maine, qui est chargé d'un emploi, d'une fonc- tion durant une semaine. SEMBLABLE, adj. dos dcux genres, pareil, qui est de la même nature , de la même qua- lité. — Figures semblables, celles qui ont respec- tivement leurs angles égaux et leurs côtés cor- respondants proportionnels. SEMBLANT, subst. mas., apparence. Il ne se prend qu'en mauvaise part, et l'on dit dans le même sens, beau semblant, faux semblant. SEMBLER, v. ueut., paraître avoir une cer- taine qualité : ces étoffes me semblent belles; vous me scmblez tout triste , tout mélanco- lique. SEMÉ, E, part, passé de semer, et adj., bien rempli : ce chemin est semé de fleurs. s i: > YiJO SEN SEMELLE, siiîjiil. Téin., |)ièce de cuir qui fait le dessous du soulier, de la botte, etc. — Le dessous du pied d'un bas. — Morceau de toile, iiont on garnit le pied d'un bas de laine, de soie, etc. SEMENCE, subst. féni., grain que l'on sème. — Par extension, tout ce que l'on sème, grains, graines, noyaux, pépins, etc.; toute partie en- fin qui renferme le principe d'une nouvelle plante de la même espèce que celle dont elle est une production. SEMER, V. act., épandre du grain ou de la graine sur une terre préparée, pour les faire produire et multiplier : semer du blé, du gland ; semer un cbamp, une terre. SEMESTRE, subst. mas.,espace de six mois : le semestre de janvier, de juillet. SEMESTRE, adj. des deux genres, qui dure six mois. SEMESTRIEL, adj. mas. ; au fém., semestriel- le , de semestre : rente ou pension semes- Irielle. semeur, subst. mas.; au fém., semeuse, celui, celle qui sème le grain. — Fig. : semeur, de discorde, qui se plaît à brouiller. SÉMILLANT, E, adj., remuant, éveillé, fort vif. Fam. séminaire, subst. mas., lieu destiné pour élever, instruire, et former des ecclésiasti- ques. — Tous les ecclésiastiques qui y demeu- rent. SÉMINARISTE, subst, mas., celui qui est élevé dans un séminaire. SEMioGRAPHiE, subst. fém., l'art, la science d'écrire aussi vite que la parole. — Ouvrage sur cette science. — Description de ses principes, de ses éléments. SEMOIR, subst. mas., espèce de sac que le se- meur s'attache au cou, et où est le grain qu'il sème. SEMONCE, subst. fém., avertissement fait par quelqu'un qui a autorité. — Réprimande. SEMONCER, V. act., faire uue semoiice ; don- ner un avertissement. SEMOULE, subst. fém., pâte faite avec la fa- rine la plus fine réduite en petits grains. SEMPITERNEL, adj. mas.; au fém., sempiter- nelle, qui dure toujours. Vieux. — On dit en- core, subst. et fam. : une vieille sempiternelle^ une femme très-vieille. SÉNAT, subst. mas., assemblée considérable dans laquelle réside la principale autorité en certains états : le sénat de l'ancienne Rome. — Kn France, sous le régime impérial, premiei" corps de l'état, composé de mend)res nommés à vie. sénateur, subst. mas., membre d'un sénat. sénatorial, k, adj., qui appartient au sé- nateur ou à sa ase creux cl profond dnns lequel on sert la soupe. SOUPIR, subst. mas., respiration plus forte et plus longue qu*;\ l'ordinaire : pousser de grands soupirs. SOUPIRAIL, subst. mas., ouxorluro en glacis ou talus, pour donner du jour. i\c l'air à une cave ou à quelque autre lieu souterrain. sou 512 SOU SOUPIRER, V. neut., pousser, faire des sou- pirs. — ProY. : cœur qui soupire n'a pas ce qu'il désire. SOUPLE, adj. des deux genres, flexible, qui se plie aisément, maniable : avoir le corps souple. SOUPLESSE, subst. fém., flexible de corps et d'esprit : souplesse de corps; le singe a beau- coup de souplesse. SOURCE, subst. fém., eau qui commence à sourdre, à sortir de terre pour commencer son cours : trouver une source. SOURCIL, subst. mas., poil qui est en forme d'arc au-dessus de l'œil. SOURCILLER, V. ncut., remucr le sourcil. Il ne se dit guère qu'avec la négative : ne pas sourciller. SOURD, subst. et adj, mas.; au fém., sourde, qui n'entend pas , qui n'entend pas bien. — Subst. : un sourd., une sourde. — Prov. : il est sourd comme un pot, extrêmement sourd. SOURDINE, subst. fém., ce qu'on met à cer- tains instruments de musique pour en afîtiiblir le son. — Dans les montres à répétition, ressort qui empêche le marteau de frapper sur le tim- bre et de rendre un son clair. SOURD-MUET, subst, mas.; au fém., sourde- MUETTE, qui est muet, parce qu'il est sourd de naissance, SOURICIÈRE, subst. fém., piège tendu à des souris. — Nom d'une prison à Paris. — Fig. : se jeter, tomber dans la souricière., dans quelque piège tendu, dans quelque embarras. SOURIRE, V. neut., rire sans éclater et seule- ment par un léger mouvement de la bouche et des yeux : sourire obligeamment, malicieuse- ment. Quel aimable sourire ! SOURIRE, subst. mas., l'action d'une personne qui sourit. SOURIS, subst. fém., quadrupède de la fa- mille des rongeurs. — Au fig., prov., on dit : la montagne a enfanté une souris., pour dire que le succès n'a pas répondu à l'attente. SOURNOIS, E, subst. ct adj., pensif, caché, en dessous, qui médite le mal en silence : un sour- nois., une sournoise. sous , préposition qui marque la situation d'une chose à l'égard d'une autre qui est au- dessus : sous le toit, sous un arbre. sous-aide, subst. mas., celui qui aide à un autre; qui est sous un aide; qui fait les fonc- tions d'aide-major dans les armées en l'absence de celui-ci. sous-BANDE, subst. fém., bande qu'on met la la première et sous les autres dans les frac- tures. SOUSCRIPTEUR, subst. mas., celui qui souscrit ou a souscrit pour quelque entreprise, et plus particulièrement pour l'édition d'un livre. SOUSCRIPTION, subst. fém., signature mise au- dessous d'un acte pour l'approuver. — Engage- ment que prennent plusieurs personnes en fa- veur d'une entreprise. SOUSCRIRE, V. act., mettre son nom au-des sous de quelque écrit, pour l'approuver: sous- crire un contrat, une profession de foi. sous-DiACRE, subst. mas., celui qui a reçu le sous-diaconat; c'est le troisième des ordres sacrés de l'Eglise catholique. sous-ENTENDRE, V. act., retenir dans l'esprit quelque chose qu'on n'exprime point : quand j'ai dit cela, j'ai sous-entendu que... SOUS-ENTENDU, E, part, passé de sous-enten- dre., et adj. : mot sous-entendu; clause sous- enlendue. sous-iNTENDANCE, subst. fém., chargc de sous-intendant. sous-iNTENDANT, E, subst., intendant, inten- dante, en second. sous-LiEUTENANT, subst. mas., lieutenant en second. sous-LOCATAiRE, subst. dcs dcux genres , qui sous-loue, qui loue la portion que lui-môme tient déjà du propriétaire. sous-LocATiON, subst. fém., action de sous- louer. sous-LOUER, V. act., louer une partie d'une maison dont on est locataire. sous-oRDRE, subst. mas.,t. de pal., distri- bution d'une somme adjugée à un créancier dans un certain ordre, laquelle somme doit être répartie entre lui et les créanciers oppo- sants. sous-pÉNiTENciER, subst. mas., aide du péni- tencier. sous-PRÉCEPTEUR, subst. iiias., celui qui sou- lage le précepteur dans ses fonctions. sous-PRÉFECTURE , subst. fém., partie d'un département qui renferme plusieurs cantons subdivisés en communes, et qu'un magistrat, appelé sous-préfet, administre sous les ordres du préfet du département. SOUS-PRÉFET, subst. mas., officier civil qui gouverne, sous le préfet, un arrondisse- ment dans la division départementale de la France. sou 513 SPA sous-PRiELR, E, subst. , cgIuI, cclle qui sou- lage le prieur ou la prieure dans ses fonc- tions. sous-sACRisTAiN, subst. Rias., cclui qui aide le sacristain d'une église. SOUSSIGNÉ, E, part, passé de soussigner, et adj. — Subst., le soussigné, la soussignée. SOUSSIGNER, V. act., uicllre son nom au bas d'un acte; signer un acte après quelqu'un. SOUSTRACTION, subst. féui., Opération d'aritli- mélique par laquelle on ôte un nombre d'un autre nombre, pour connaître l'excédant ou la différence de celui-ci. SOUSTRAIRE, V. actif, ôter par adresse ou par fraude : soustraire des papiers imporlauls, les effets d'une succession. SOUTANE, subst. fém., babit long à mancbes étroites, que l'on porte sous une robe ou sous un manteau, et que l'on serre avec une cein- ture. souTENADLE, adj. dcs dcux genres, qui se peut soutenir, en parlant d'une opinion, etc. Il se dit d'un poste où des gens de guerre peuvent se défendre. SOUTENIR, V. actif, appuyer, supporter : co- lonne, pièce de bois qui soutient la charpente: et fig. : soutenir le fardeau, le faix des af- faires SOUTENU, E, part, passé de soutenir, et adj., appuyé, etc. — Qui ne languit point, qui ne s'affaiblit point. SOUTERRAIN, subst. mas., lieu voûté sous lerve: les souterrains de cette ville sont im- menses. SOUTERRAIN, E, adj., qui cst soustorre : che- min souterrain, vapeurs souterraines. SOI TERHAiNEMENT, adv., comiue un souter- rain , en souterrain ; intérieurement , dans les terres, dans le fond ou l'intérieur des terres. SOUTIEN, subst. mas., ce qui soutient, ce qui supporte, ce qui appuie : ce pilier effile soutien de toute la voûte, de toute la salle. — Fig., ap- pui, défense, protection : il est le soulicu de sa famille, de sa religion. SOUTIRAGE, subst. mas., action de soutirer; ses effets. SOUTIRER, V. act., transvaser une liqueur d'un tonneau dans un antre : on soutire le vin avant que la vigne soit en fleur. — Kig., se faire donner par adresse ou par souplesse quel- que chose d'un père ou d'un tuteur; obtenir peu à peu. SOUVENANCE, subst. fém., souvenir, mémoire. Vieux mot. SOUVENIR, subst. mas., action de la mémoire par laquelle on se ressouvientde..., ou l'on ré- fléchit sur... — Faculté môme de la mémoire : je ne saurais effacer cette action de mon sou- venir. — La mémoire elle-même : je ne puis en perdre le souvenir; ses blessures sont pour lui de glorieux souvenirs de ses exploits. — Tablettes sur lesquelles on écrit ce qu'on ne veut pas oublier; sorte de porte-feuille: j'ai écrit cela sur mon souvenir. — Sorte din- scription que l'on met sur un coffret destiné à être off^ert à une dame qu'on affectionne. SOUVENIR [se), V. pron , avoir mémoire de... — Garder la mémoire, soit d'un bienfait pour le reconnaitre, soit d'une injure pour s'en ven- ger : je me souviens de votre promesse: je me souviendrai de vos bons procédés, de ses bien- faits. SOUVENT, adv. de temps, plusieurs fois en peu de temps, fréquemment. — Il y a fort souvent du monde dans une maison, et vous y allez vous-même fréquemment. On sort fréquem- ment de chez soi ; on n'est pas souvent chez soi. SOUVERAIN, E, subsl. ct adj., celui, celle en qui réside la souveraineté, la suprême puis- sance. — Adj., indépendant , absolu: pou>oir souverain, peu|)le souverain. — Excellent, su- périeur à tout en son genre : \csouv< rain bien, la souveraine félicité. SOUVERAINEMENT, adv., excellemment, par faitement. — Extrêmement : Dieu est souverai- nement bon. — D'une manière souveraine cl indépendante. SOUVERAINETÉ, subst. féiii.. aulorilé. puis- sance souveraine : la souveraineté réside dans le peuple. — Etendue duii élat sounc- rain. sovEix, adj. mas.; au fém., soveuse, fm oi doux au loucher comme la soie: du lil soyeuA\ — Plein de soie, épais de soie, garni de sdiiv en pailani dos élolVes : ce talVcla*» e>«l Mc luiusse ou se bai>se . e( <|ni c>l ordinaiienienl placé d,u»:i 1p cIiumu d une éi:li>e. — Siéue STÉ 510 STO parliculier, iminéroté et réservé dans les théâ- tres. STANCE, siibst, féin. : on nomme ainsi un nombre arrêté de vers formant un sens par- iait, et mêlés d'une manière particulière qui s'observe dans toute la pièce : stance de quatre vers, de six vers, etc., jusqu'à quatorze. STATION, subst. fém., pause, demeure de peu de durée qu'on fait en un lieu : je vous écrirai à chaque station. sTATioNNAiRE , adj. dcs deux genres : en f. d'astron., planète stationnaire ^ qui semble ni avancer, ni reculer. — Au fig., et dans le sens moral, stationnaire se dit de tout ce qui semble rester au même point. STATIONNEMENT, subst. mas. , Rction de sta- !if>nner : interdire le stationnement des voi- tures. STATIONNER, V. ncut., faire une ou plusieurs stations, s'arrêter à.,.. — Etre stationnaire. STATISTIQUE, subst. fém., partie de l'écono- njie politique qui considère un état, une con- trée sous ses rapports agricoles, industriels, commerciaux, etc., qui en fait connaître en détail et au plus juste la situation, la popu- lation, etc. STATUAIRE, subsl. mas., sculpteur qui fait des statues. — Subst. fém., l'art de faire des sta- tues. STATUE, subst. fém., figure de métal, de bois, de pierre, de marbre, qui représente quelque personne connue et distinguée. — Fig. et fam., personne sans action, sans mouvement: c'est une statue. STATUER, V. act., ordouner, régler, décla- rer. sTATu-Quo, subst. mas., ablatif absolu latin qui signifie : dans le même état^ en parlant des choses. STATURE, subst. fém., hauteur de la taille d'une personne. Il n'est guère en usage que de respiration ou grande difficulté de respirer. siFFOQUER, v.act., étouffer, faire perdre la respiration : la douleur le suffoquait et lui ôtait la parole. SUFFRAGE, subst. mas., voix qu'on donne dansles délibérations et en matière d'élection : donnez-lui votre suffrage. — Approbation : il a enlevé tous les suffrages. suGGLRER, v. act., insjnuor , inspirer une chose à quelqu'un : suggérer de bons conseils. SUGGESTION, subst. fém.. instigation, persua- sion. SUICIDE, subst. mas., action de celui qui se (ne lui-même \olontairemenf. — Subst. niiis. et fém., celui qui se tue lui-même. SUICIDER (se), v. pron., se donner la mort volontairement. SUIE, subst. fém. . matière noire et épaisse (jue laisse la fumée et qui s'allaclie au tuyau (le la cheminée. — Fan». : noir \ oiseau cherche sa lîourrilure à la siirlace des eaux. SURFAIRE, V. act., demander trop de sa mar- cbandise. Il s'emploie aussi neutralement : il sur l'ail toujours. SURHUMAIN, E, adj., qui surpasse les forces de riiorame : efforts surhumains. SURINT7ÎNDANCE, subst. fém., iuspcction et direction générale au-dessus des autres. SURINTENDANT, subst. mas., ccluï qui a la surintendance, la direction et l'inspection au- dessus des autres. SURINTENDANTE, subst. fém., femme de sur- intendant. — Dame qui avait la première charge dans la maison de la reine. — Titre de la principale directrice des maisons d'éduca- tion des filles de la Légion-d'Honneur. SUR.IET, subst. mas., espèce de couture qui se fait en tenant les deux étoffes qui doivent être jointes, appliquées l'une sur l'autre, bord à bord, et en les traversant toutes deux à cha- que point d'aiguille. SURLENDEMAIN, subst. mas., le jour qui suit le lendemain. suRMONTABLE, adj. des deux genres, qu'on peut surmonter. SURMONTER, V. act., Pîonter au-dessus : il allait se noyer, l'eau le surmontait; et absol. : quand l'huile est mêlée avec de l'eau, l'huile surmonte. — Fig., vaincre, dompter : surtnonler ses ennemis, ses passions. SURNAGER, V. ncut., sc soutouir au-dessus (l'une liqueur sans s'y mêler : le liège surnage sur l'eau. — Fig., il se dit d'une chose qui sub- siste, par opposition à d'autres qui se détrui- sent : à la longue, les erreurs disparaissent, et la vérité surnage. suRNATi!REL, adj. iiias.; au fém., surnatu- relle , qui est au-dessus des foices de la nature : don surnaturel ; puissance surnalu- rcUc. surnom, subst. mas., nom qui vient après le nom propre, le nom de famille; c'est en quel- que sorte une épithète ajoutée au nom : Sci- pion l'Africain, Charles le Téméraire. SURNOMMER, V. act., douuer un surnom; ajouter une épithète : le duc de Guise fut sur- nommé le Balafré SURNUMÉRAIRE, subst. et adj. des deux gen- res, qui est au-dessus du nombre déterminé : employé surnuméraire. — Avoir une place de surnuméraire., travailler en attendant qu'on soit admis au nombre des commis en titre. suRNUMÉRARiAT, subst. mas-, temps pendant lequel une personne est employée comme sur- numéraire. SURPASSER, v. act., cxcédcr, être plus élevé. Causer un étonneraent qui confond les idées : cet événement me surpasse. — Au fig., être au- dessus de quelqu'un. SURPLIS, subst. mas., vêtement d'église ordi- nairement fait de toile ou de lin, à ailes plates et plissées. SURPLOMBER, V. ueut., n'être pas à plomb. SURPLUS, subst. mas., ce qui reste, l'excé- dant. — Au surplus., loc. adv.; au reste. SURPRENANT, E, adj., qui surprend , qui étonne. SURPRENDRE, V. act., prendre sur le fait : surprendre un voleur qui crochette une porle. — Prendre à l'imprévu, au dépourvu : sur- prendre rennemi — Étonner : cette nouvelle m'a extrêmement surpris. SURPRIS, E, part, passé de surprendre., et adj., pris à rimj)révu. — Étonné, etc. SiJS 523 SVE si;iu>uiSE, subst. rem., a lion [Kir laqjicllc on surprise. — Mouveiiiont do lame ca^l^«? par ^^ul•pjeIhl : so rendre maître d'une place par | une chose à hniuelle on no s'atlend;d( pas. La surprise de celte bonne femme est bien grande. siiisAi'T, subst. mas., surprise subite, sensa- tion violente; brusque interruption du som- meil : s'éveiller en sursaut. SURSEOIR, V. act. et neut., suspendre, re- mettre, différer, en parlant des affaires de procédures : surseoir une délibération. SURTOUT, subst. mas., sorte de justaucorps fort large, qu'on met par-dessus tous les autres habits : ôter son surtout. — Pièce de vaisselle d'argent, de cuivre doré, de plaqué, de porce- laine, ou d'autre matière, que l'on place au mi- lieu d'une grande table, et sur laquelle on met des fleurs, des fruits, etc., dans les repas d'ap- parat. SURTOUT, adv., avant toute chose; plus que toute autre chose; principalement. SURVEILLANCE, subst. fém., actiou de surveil- ler. — Emploi, soins, gestion d'un surveillant. SURVEILLANT, E, subst. et adj., qui surveille, qui prend garde : il est bien surveillant. SURVEILLER, V. act. et neut., veiller, avoir l'diil sur quelqu'un, ou sur quelque chose, afin que tout aille bien : surveiller quelqu'un, sur- veiller à tout ce qui se passe. SURVENIR, V. act. Il se conjugue comme ve- nir. Arriver inopinément. — Arriver par sur- croît. SURVIVANCE, subst. fém., succession dési- gnée à quelque charge ou emploi. SURVIVANT, E, subst. et adj., celui, celle qui survit. SURVIVRE, V. neut. Il se conjugue comme vi- vre. Demeurer en vie après un autre : il a sur- vécu à tous ses enfants. — Kig. : sarrivrc à son honneur, à sa gloire, etc., vivre emcore après la perte de son honneur, de sa gloire. sus, prép., sur : courir sus à quelqu'un. — En sus, loc. adv. et préposition, au-delà. SUSCEPTIBILITÉ, suhst. fém., trop grande sen- sibilité ; disposition à se cho(|uer Irop aisé- ment : on doil niénager la susrepdliililr do tout h* monde. SUSCEPTIBLE, adj. (ies deux gem es, capable de recevoir certaine qualité, certaine modifica- tion : la matière est susceptible de toutes sortes de formes. — Qui s'offense facilement, qui se blesse de rien moralement : cette personne est (rop susceptible. SUSCITER, V. act., plus communément, atti- ser des ennemis à quelqu'un, lui faire naître des embarras. suscRiPTiON, subst. féui. , adresse, écrit qu'on met à une lettre, et qui porte le titre, le nom, la qualité, profession et demeure dune personne. SUSDIT, E, adj. et subst., nommé ci-dessus : la susdite somme. — Subst., le susilil^ la sus- dite. SUSPECT, E, adj., qui est soupçonné, de qtii on a ou on peut avoir soupçon, en parlant des personnes: nous avons des juges bien suspects. — Lieu suspect, pays suspect^ lieu, pays qu'on soupçonne être infecté de peste. SUSPECTER, V. act., regarder comme suspect, soupçonner. SUSPENDRE, V. act., élever un corps en l'j.ir et le soutenir avec un lien, en telle sorte qu'il j)ende : on suspetid une cage, un luslre. — Par extension : la terre est suspendue dans l'espace. SUSPENS, adj. mas., interdit. — En suspms, hîc. adv., en doule ef dans l'incertitude : l'al- fiire est demeurée en suspens. si'SPENSioN, subst. léni.. cessation d'opéra- tion pendant quelque temps : suspension i\o l'exécution d'un jugement; suspension tl'ar- mes, cessation momentanée d'actes d'hosti- lité. SUSTENTER, v. act., entretenir et soutenir la vie de l'homme : les riches (hiivent stistenlrr les pauvres lionnèles. — i-iu. : la leclme de l'E- criture est plus pro|)re (ju'aucune autre à sus- tenter l'àme. svi:lti\ adj. dos douv uonre.'^, délie, lécor. SVM 52!i. SYN délicat, élégant. — On dit qu'une personne est svelte^ qu'une colonne est svelte. SYBARITE, subst. dcs deux genres, personne livrée à la mollesse, et très-sensible au moin- dre mal. SYCOMORE, subst. mas., t. de bot., érable blanc des montagnes, arbre à larges feuilles semblables à celles de la vigne, du figuier et du mûrier. SYCOPHANTE, subst. mas., fourbe, menteur, imposteur, fripon, délateur, coquin. SYLLABAIRE, subst. mas., livre élémentaire dans lequel les mots sont coupés en syllabes, et qui sert à apprendre à lire. SYLLABE, subst. fém», voyelle ou seule ou jointe à d'autres lettres qui se prononcent toutes par une seule émission de voix. Roi, loi, sont des mots d'une syllabe. SYLLABER, V. act., assembler des lettres. SYLLABiQUE, adj. dcs deux genres, qui a rap- port aux syllabes. — Unité syllabique., celle qui dépend principalement de l'unité du coup de voix. SYLLOGISME, subst. ma&., raisonnement ren- fermé dans trois propositions : la majeure, la mineure, la conséquence. SYMBOLE, subst. mas^, figure ou image qui sert à désigner quelque chose, soit par l'art du dessin ou de la peinture, soit par le discours : le chien est le symbole de la fidélité. Symboles de la franc-maçonnerie. SYMBOLIQUE, adj. des deux genres, qui sert de symbole : figure, image symbolique. SYMBOLISER, V. neut., avoir du rapport, de la conformité avec... SYMÉTRIE, subst. fém., proportion et rapport d'égalité ou de ressemblance que les parties d'un corps naturel ou artificiel ont entre elles: pour la symétrie., il faut mettre deux portes de chaque côté. SYMÉTRIQUE, adj. des deux genres, qui a de la symétrie : arrangement symétrique; con- struction symétrique. SYMÉTRIQUEMENT, adv., avcc Symétrie. SYMÉTRisER, v. ucut., faire symétrie : ces deux pavillons symélrisent. SYMPATHIE, subst. fém., convenance, rapport d'humeurs et d'inclination entre deux person- nes. — En peinture, mélange heureux, accord des couleurs entre elles. SYMPATHIQUE, adj. dcs dcux genres, qui ap- partient à la cause ou aux effets de la sym- pathie : avoir des vertus, des qualités sympa- thiques. SYMPATHISANT, E, adj., qui a de la sympa- thie avec, — Part. pass, de sympathiser. SYMPATHISER, V. Hcut., avoir de la sympa- thie. Il ne se dit que des personnes. SYMPHONIE, subst. fém., chez les anciens, cette union de voix et de sons qui forme un concert. — Concert d'instruments de musi- que. SYMPHONISTE, subst. et adj. des deux genres, celui qui compose ou exécute des sympho- nies. SYMPTÔME, subst. mas., accident qui arrive dans une maladie, et qui fait juger de sa na- ture, de ses qualités, de ses suites. — Il se dit figurément, en parlant des états, des républi- ques, et il signifie indice, présage : la fermen- tation qui est dans ce royaume est le sym- ptôme d'une révolution. SYNAGOGUE , subst. fém. , assemblée des juifs sous l'ancienne loi : enfant, docteur de la synagogue. — Lieu où ils s'assemblent encore aujourd'hui pour l'exercice public de leur re- ligion. SYNALLAGMATIQUE, adj. dcs deux gcurcs, t. de droit : contrat synallagmatique , par lequel deux personnes contractent des engagements mutuels. SYNCOPE, subst. fém., défaillance, pâmoison: tomber en syncope. SYNCOPÉ, E, adj., t. de grammaire : mot syn- copé., mot du milieu duquel on a retranché une lettre ou une syllabe. SYNCOPER , V. act. et neut., t. de musique, faire une syncope. — T. de gramm., retran- cher une lettre en écrivant. SYNDIC, subst. mas., celui qui est chargé des affaires d'une communauté, d'un corps, etc., dont il est membre. — Agent chargé de veil- ler aux intérêts de tous les créanciers dans une faillite. SYNDICAL, E, adj., qui a rapport au syndic : les fonctions syndicales. — Autrefois : la cham- bre syndicale des libraires , où il fallait rem- plir plusieurs formalités avant d'imprimer un ouvrage. SYNDICAT, subst. mas., charge, emploi, com- mission de syndic. — Temps pendant lequel on est ou l'on a été syndic. SYNONYME, adj. des deux genres, se dit des termes d'une langue qui, avec de grands rap- ports dans leur sens général, olTrent, dans leur acception propre , des différences lé- gères, mais réelles : épée est synonyme de glaive. SYNTAXE, subst. fém., règles de la construe- SYS 525 SYS tiou des mots et des phrases. — Livre qui con- tient ces règles. SYNTHÈSE, subst. fém. , t. didacl., méthode de composition qui va des principes aux con-- séquences. SYNTHÉTIQUE, adj. des deux genres, qui ap- partient à la synthèse. SYNTHÉTiQUEMENT, adv., d'unc manière syn- thétique. SYSTÉMATIQUE, adj. des deux genres, qui ap- partient au système , réglé par un système, d'après un système : ordre systématique. SYSTÉMATIQUEMENT , adv. , d'uue tnauièrc systématique. SYSTÉMATISER, V. act., réduire en système. SYSTÈME, subst. mas., assemblage de plu- sieurs principes vrais ou faux liés ensemble, et des conséquences qu'on en tire , pour établir une opinion, pour expliquer quelque efiel : il a imaginé un nouveau système. TAB 5-2() TAC j^.->^.^ T, subst. mas., vingtième lettre et seizième consonne de l'alphabet français. TA, adj. poss, fém.: (a mère, la sœur. TABAC, subst. mas., plante d'une odeur forte, d'un goût acre et nauséabond, et très-connue par l'usage de ses feuilles, qu'on fume, qu'on mâche quelquefois, ou qu'on prend en poudre par le nez, TABELLION, subst. mas., anciennement, no- taire. TABERNACLE, subst. mas., tente, pavillon. Il ne s'emploie, en ce sens, que dans la traduc- tion des textes de l'Ecriture. TABLATURE, subst. fém.: donner de la tabla- ture à quelqu'un, lui donner de l'embarras, du fil à retordre. — Etre plus habile que lui, et lui donner de la peine pour nous éga- ler. TABLE, subst. fém., en général, meuble or- dinairement en bois, fait d'un ou de plusieurs ais, et posé sur un ou plusieurs pieds, qui sert à divers usages: table à manger, à jouer. TABLEAU, subst. mas., ouvrage de peinture sur une table de bois ou de cuivre, etc., ou sur la toile. — Fig., représentation naturelle d'une chose, soit de vive voix , soit par écrit : le tableau des passions ; un tableau histo- rique. TABLETiER, subst, mas.; au fém., tabletière, celui, celle qui fait ou vend des échiquiers, des trictracs et autres ouvrages d'ivoire, d'é- bène, etc. tablette, subst. fém., planche posée pour mettre quelque chose dessus : tablettes de bi- i)liothèque, d'armoire : une tablette de cho- colat. tabletterie, subst. fém., métier du table- tier. TABLIER, subst. mas., morceau d'étoffe de soie, brodée ou non brodée, que portent de- vant eux les membres d'une loge de franc-ma- çonnerie. — Morceau de toile, de serge, de taffetas, etc., que les femmes mettent de- vant elles. TABOURET, subst. mas,, espèce de siège en forme d'escabelle , rembourré et couvert de quelque étoffe ou tapisserie. — Siège sur le- quel s'asseyent les condamnés à une peine in- famante : on l'a vu sur le tabouret , il est à ja- mais déshonoré. ^'' Cm \i/-j_ TÏÏl--, Cet liomnic est assis sur un tabouret, TACHE, subst. fém., souillure, marque qui salil: fac/ie de boue , de graisse, d'huile. — Marque naturelle sur la peau : avoir des taches de rousseur. TÂCHE, subst. fém., travailler, être à la tâ- che^ travailler à un ouvrage dont on doit être payé en gros, sans égard au nombre des jour- nées qu'on y aura employées. TACHER, V. act., souiller, salir, faire une ta- che, au propre et au fig. TÂCHER, V. neut., s'empresser, se donner de la peine. — Viser, songera... TACHETÉ, E, part, passé de tacheter, et adj., marqueté : le tigre est tout tacheté ; ce fruit est tout tacheté. TACHETER, V. act., marquer de plusieurs ta- ches. TACITE, adj. des deux genres, qui n'est pas dit, qui n'est pas exprimé formellement: aveu, condition tacite. TACITEMENT, adv., d'uHC manière tacite: nous n'avions pas parlé de cela dans notre traité , mais nous l'y comprendrons tacite- ment. TACITURNE, adj. des deux genres, qui parle peu : qui est sombre, rêveur : cet homme est bien taciturne. TACiTURNiTÉ, suhst. fém., étal, humeur, tem- pérament de celui qui est taciturne. TACT, subst. mas., le sens du toucher, faculté par laquelle nous jugeons des qualités palpa- bles des corps. — Fig. : avoir le tact fin, sûr, etc., juger finement, sûrement en matière de goût. TAC-TAC, loc. adv. et subst. mas., mot dont on se sert par onomatopée pour exprimer un bruit réglé qui se refiouvelle à temps égaux : le tac-tac d'un moulin. ! A I 527 I AM TAi;n<;iiii\,subst. mas.; an léiih, tacticienne, celui, celle qui est versé, habile dans la tac- tique. TACTIQUE, subst. fcm., art de rauser les troupes en bataille et de faire les évolutions militaires. — Fig., l'art de diriger une in- (rigue. TAFFETAS, subst. iTias.. étofTc dc soie fort mince et tissue comme la toile. — Taffclna d'Angleterre, taffelas gommé, ou sur lequel on a mis une légère coucbe de colle de pois- son. TAIE, subst. fém., toile qui recouvre et enve- loppe un oreiller ou un lit de plumes. — Pel- licule blanche qui se forme quelquefois sur l'œil : avoir une taie dans l'œil. TAILLADE, subst. fém.,coupuredans Icschairs. — Coupure en long faite dans une étoffe, dans un habit. TAILLADER, V. act., faire des taillades: on lui a taillade le visage. TAILLANDERIE, subst. féiii., métier, atelier OU ouvrage du taillandier. TAJLLANDiER , subst. iiias., ouvrier qui fait des outils pour les charpentiers, laboireurs, etc.; celui qui les vend en boutique. TAILLANT, subst. mas., tranchant d'une lame, d'un couteau, dune épée, d'une hache. TAILLE, subst. fém., stature du corps: belle, mande, riche tail'e. PcUle taillo. TAILLÉ, E, part, passé de tailler, et adj. — Besogne toute taillée^ toute préparée. — Cote mal taillée, se dit d'un compte arrêté en gros, sans égard à ce qui peut appartenir à chacun à la rigueur. TAiLLE-DOLCE, subst. féiii., taillc faite au bu- rin seul sur une planche de cuivre. TAILLE-PLUME, subst. Hias. , Instrument pour tailler les plumes en un seul mouvement. TAILLER, V. act., couper avec le marteau, le ciseau, ou tel autre instrument, ce qu'il y a de supertlu : tailler une pierre , la vigne . une plume à écrire, un diamant. TAILLEUR, subst. mas., celui <|ui taille et fait lies habits. TAILLIS, subst. mas., bois que l'on taille, (jue l'on coupe de temps en t(Mi)j)s. — On dit aussi adj., au mas.: bois taillis. — Prov. et fig. : gagner le taillis^ s'enfuir et se mettre en sûreté. TAILLOIR, subst. iTias., bois sur lequel on taille, on coupe de la viande. — En architec- ture, partie supérieure du chapiteau des co- lonnes, sur laquelle porte l'architrave. TAiLLURE, subst. fém., broderie de rapport; pièces découpées qui s'appliquent sur un fond d'étoffe. TAIN, subst. mas., lame d'étain fort mince qu'on met derrière les glaces des miroirs. TAIRE, V. act., ne dire pas, garder le secret sur quelque chose : il vous a tu la vérité. — Neut., usité seulement dans faire taire, empê- cher de parler, imposer silence. — Noire ca- non fit taiir celui des ennemis, le mit hors dé- tat de continuer à tirer. TALC, subst. mas., sorte de pierre transpa- rente qui se lève par feuilles. TALENT, subst. mas., certain poids d'or ou d'argent, différent suivant les divers pays où l'on s'en servait anciennement. — Fig., don, disposition , aptitude naturelle pour certai- nes clioses : il a beaucoup de talent pour la poésie. TALISMAN, subst. mas., figure faite sous cer- taine constellation, à laquelle les astrologues attribuaient des vertus imaginaires. — Chose qui opère un effet subit et merveilleux. TALMOUSE, subst. fém., pièce de pâtisserie faite avec du fromage, des œufs et du beurre, fort en réputation à Saint-Denis, près Paris. TALOCHE, subst. féiii., coup de la main sur la tête. TALON subst. mas., la partie postérieure thi pied. — Ce cheval a le talon liaut, il est re- levé sur ses talons. — Partie d'un soidier ou d'une botte sur laquelle on pose le derrière du pied. TALONNER, V. act., poursuivrc de près, mar- cher sur les talons. — Fig., presser, importu- ner : il me talonne pour m'ohliger à lui payer ce que je lui dois. Il est familier dans ces deux sens. TALUS, subst. mas., pente qu'on donne à une muraille ou à une élévation de terre. — Tout ce qui va en penchant. TALUTER, v. act., élcver en talus: donner iUi pied, de la pente. TAMARIN, subst. niRS., fruit du tamarinier. TAMARINIER, suhst. uias., arbre qui croit au\ Indes et au Sénégal. TAMBOUR, subst. mas., inslrumenl de forme cylindri(|ue, dont les deux fonds sont formés de deux peaux tendues, sur l'une desquelles on frappe avec deux baguettes — On a()pelle r.ussi fiinihour. celui dont la fonclion est île battre le lanthoar. — T(uuf)()i(r-u)i\']in'. celui (jui est h^ chef des tambours d'un réuimenl, (lune léi;ioii. et (|ui leur commande et les diriiie dans les JAM 5-28 TAN hatteries des inarches. — Tambour - maître, tambour qui a le grade de caporal. — 2'am- bour de basque, sorte de petit tambour à un seul fond, autour duquel il y a des plaques de cuivre et des grelots. — Tambour de Pro- vence ou tambourin, celui qui ne diflfère du tambour militaire qu'en ce qu'il est plus long, — Gros tambour ou caisse roulante, tambour d'une grande dimension, en usage dans la mu- sique militaire, plus haut et plus gros de moi- tié que le tambour ordinaire, et sur lequel on exécute ordinairement des roulements. — 11 y a encore un gros tambour ou grosse caisse, qui sert puissamment à l'ensemble, à l'action des marches, et à maintenir le pas des troupes d'infanterie. — Tambour battant, au son du tambour. — Fig. et fam.: mener quelqu'un tambour battant, remporter sur lui plusieurs avantages consécutifs. — Prov. : ce qui vient de la flûte, s'en retourne au tambour ; les biens acquis trop facilement, ou par des voies peu honnêtes, se dépensent aussi aisément qu'ils ont été amassés. — Vouloir prendre les liè- vres au son du tambour^ divulguer ce qu'on devrait garder secret. — Dans une montre, petite boîte ronde où est renfermé le grand ressort. — Petit métier à broder, de forme circulaire. Tambour. TAMBOURIN, siibsl. mas., sorte de tambour particulier aux Provençaux , moins large et plus long que le tambour ordinaire, et sur le- quel on bat avec une seule baguette, en s'ac- compagnant avec le galoubet. TAMBOURINER, V. act. , réclamer, proclamer au son du tambour un effet perdu. TAMBOURINEUR, subst. iiias., ccluï qui tam- bourine. TAMIS, subst. mas., sas, machine composée d'un dessus de toile de crin et d'un fond de peau de mouton, qui sert à passer des matières pulvérisées ou des liqueurs épaisses. TAMISAGE , subst. mas. , action de tami- ser. TAMISER, V. act., passer par le tamis. TAMPON, subst. mas., bouchon, morceau de bois servant à boucher un tuyau, un muid. — 11 se dit aussi d'un bouchon fait avec du linge ou du papier. — Morceau de linge tortillé pour garnir d'encre une planche. TAMPONNEMENT, subst. mas., actiou de tam- ponner. TAMPONNER, v^ act., bouchcr avec le tam- pon. TANCER, V. act., reprendre, réprimander, gronder, blâmer, menacer. TANCHE, subst. fém., poisson de lac, d'étang, de rivière, du genre de la carpe. TANDIS QUE, coiij. eladv., en altendant, pen- dant que. TANGER act.. voguer le long de la côte. TANGUER, V. ueut., t. marine, balancer de l'avant à l'arrière et de l'arrière à l'avant, en parlant d'un navire. TANGUEUR, subst. et adj. mas., t. de marine, bâtiment qui tangue beaucoup. TANIÈRE, subst. fém., cavité dans la terre ou dans le roc, où des bêtes sauvages se reti- rent. TANNAGE, subst. mas., art d'imprégner de tannin les peaux et les cuirs. TANNANT, E, adj., qui tanne. — Fîg., qui en- nuie. TANNER, V. act., préparer les cuirs avec du tan, — Familièrement, fatiguer, ennuyer, mo- lester. . TANNERIE, subst. fém. , licu où l'on tanne. TANNEUR, subst. mas. , celui qui tanne. — On dit tanneuse^ au fém., en parlant de la femme d'un tanneur. TANT, adv. de comparaison ou de quantité, tellement, si fort, en si grand nombre, à tel point. — Il marque une certaine proportion, un certain rapport entre les choses dont on parle : tant plein que vide; tant bon que mau- vais. TANTE, subst. fém., la sœur du père ou de la mère; la femme de l'oncle. — Grunâ'tante^ sœur de l'aïeul ou de l'aïeule. TANTINET, subst. mas., expression familière que l'on emploie quelquefois pour dire un peu, très-peu. TANT MIEUX , locutiou adv. , t. d'approba- tion. TANTÔT , adv., dans peu de temps : il vien- dra tantôt. — Fam., on dit : à tantôt^ pour dire qu'on se reverra dans la journée, pour parler d'une affaire ou pour toute autre chose. TAP 529 V A R TAM IMS, lociilion adv., t. dc (lésa|)|>rol)a- lion. TAi'AGE, suLst. mas., désordre at'conipaiiii»'- dun lirand bruit ct do rriaillorios. I am. Tapage, charivari. TAPAGELR, subst. mss. ; su!)st. tV'ni., tapa- geuse, celui, celle qui fait du tapage. TAPE, subst. fém.,ce qui bouche le fond d'une cuve à bière. — Coup de main ouverte. TAPER, V. act., donner des tapes, frapper. En ce sens il est pop. : il l'a bien lapé. TAPINOIS, locution adv., sourdement, en ca- chette, avec ruse : il est venu en tapinois. TAPIOCA, subst. mas., sédiment impalpable que dépose le suc vénéneux extrait de la ra- cine de manioc. On en fini un potage. TAPIR (se), V. pron., se cacher en se tenant dans une posture raccourcie ct resserrée; et plus proprement, se caciier derrière quoi- que chose qui vous couvre, en prenant celte posture. TAPIS, subst. mas., pièce d'étoffe ou de tissu de laine ou de soie, etc., dont on couvre une estrade. TAPISSÉ, E, adj., orné de tapisseries : cham- bre tapissée. TAPISSER, V. act., couvrir, orner de tapisse- ries les murailles d'une chambre. — On dit par extension : tapisser de papier peint, d'i- mages. TAPISSERIE, subst. fém., ouvrage fait à l'ai- guille sur du canevas avec de la laine, de la soie, etc. — Ouvrage fait au métier, servant à revêtir et à parer les murailles d'une cham- bre, d'une salle, etc. — Personnes qui ne sont dans un endroit que pour la représen- tation. TAPISSIER, subst. mas., ouvrier qui travaille en toute sorte de meubles, de tapisserie et d'é- toffe. — Celui qui les vend. TAPISSIÈRE, subst. uias., ouviière qui fait de la tapisserie, à l'aiguille. — Femme d'un ta- pissier. — Voiture suspendue pour transporter des meubles. TAPON, subst. mas., se dit f;im. des élntres,. de la soie, du linge, qui se boiiclionnent el se mettent tout en un las. — Fani. : être toul en lapon., tout en un tas. TAPOTER, V. act., donner dc petits coups à plusieurs reprises. Fam. TAQUIN, E, subst. et adj., mutin, opiniâtre : il a l'humeur taquine. TAQuiNEMENT, adv., d'uuc iiianièic taquine. TAQUINER, V. act.. Contrarier. — Avoir l'ha- bitude de conirarier et d'impatienter sur de pelits objets. TAQUINERIE, subst. féui., soididc. — Carac- tère taquin, opiniâtre. 11 est familier. TARABUSTER, V. acl., brusquer, trailer rude- ment. TARARE, subst. mas., machine dont on se sert pour vanner et nettoyer les grains. TARD, adv., hors d'heure, au-ilelà du temps prescrit. — Vers la fm de la journée : nous ar- riverons lard à Paris. — Prov. : vaut mieux lard que jamais. TARDER, V. neut., différer : il a bien lardé en chemin; allez et ne lardez pas A revenir. — Demeurer longtemps : il me Uirde de... TARDIF, adj. mas.; au fém., tardive, qui vient lard : repentir /^ïv/?/. — Lent : pas, niou- venjent tardif; le bœuf el la tortue sont des animaux tardifs. tardivement, adv., avec lenteur, d une ma- nière tardive. TARER, v. act., causer de la tare, «lu déchet : l'humidité a taré ces fruits. — Peser un vase avant d'y mettre quelque chose. TARGETTE, suhst. fém., plaquo de fer on de cuivre avec un pelit verrou (jui sert à fermer les [)orles, les fenêtres. TARGUER [se], v. prou.. prévaloir, lirer avan- tage de...: se glorifier. (.7 TAU 530 1 A V TARIF, subsl. mas., sorte de livre qui indi- que la figure et la valeur des espèces qui ont cours, la taxe des denrées, etc. — Table, éva- luation, catalogue. TARIFER, V. act., appliquer un tarif; fi .er des droits, un règlement de compte d'après un tarif. TARIR, V. act., mettre à sec, épuiser. — Par analogie , arrêter, faire cesser : le despotisme tarit le commerce. — Neut,, être à sec, s'épui- ser : cette source, ce puits ne tarit jamais. — Fig. : ses larmes ne tarissent point. TARissABLE, adj. des deux genres, qui peut se tarir ou être tari. On l'emploie avec ne pas : celte source n'est pas tarissable. TARISSEMENT, subst. mas., dessèchement, état de ce qui est tari. TARTAN, subst. mas., sorte d'étoflfe de laine, à grands carreaux rouges, verts, bruns, nuan- cés de bleu. — Un chàle de tartan. TARTANE, subst. fém., sorle de barque, de petit bâtiment en usage sur la Méditerranée, et qui porte une voile triangulaire. — En t. de pêche, espèce de filet. TARTARE, subst. propre mas. myth., lieu où les coupables sont tourmentés dans les en- fers. — Habitant de la Tartaric. — La langue lartare. — Il est encore adj. des deux genres : des hordes tartar es. Tartare. TARTARiE, subst. propre fém., grande con- trée d'Asie. TARTE, subst. fém., sorte de pièce de pâtis- serie. TARTELETTE, subst. fém., petite tarte. TARTEVELLE, subst. fém., partie de la tri- mille d'un moulin. TARTINE, subst. fém., tranche de pain re- couverte de quelque aliment facile à étendre avec le couteau. TARTRE, subst mas., dépôt terreux et salin, produit dans les tonneaux par la fermentation du vin qui s'attache aux douves et y forme une croûte. — Concrétion pierreuse et jaunâtre autour des dents. TARTUFE, subst. mas., faux dévot, hypocrite. — Tartufe de mœurs , homme vicieux qui af- fecte des principes de morale gévère. xAKTLFiiiR, V. ucut., faire le tartufe, avoir un air, des manières de faux dévot. TAS, subst. mas., amas, monceau. — En par- lant des personnes, multitude. Il ne se dit que par mépris : un tas de coquins, de fai- néants. TASSE, subst. fém., sorte de vase dont on se sert pour boire. — La liqueur contenue dans ce vase : prendre une tasse de chocolat. Le café se prend dans des lasses , le punch dans des verres. TASSEAU, subst. mas., pièce de bois qui sert à soutenir une tablette. TASSEMENT, subst. mas., mouvement de ce qui tasse, action de tasser; ses effets. TASSER, V. act., mettre des choses en tas, afin qu'elles occupent moins de place : tasser du blé. TÀTER, V. act., toucher, manier doucement une chose : tàtez cette étoffe. —Essayer, éprou- ver. — Fig. et fam. : lâler le pouls à quelqu'un sur une affaire, essayer de connaître ses dis- positions, ses sentiments. TATILLON, subst. mas. ; au fém., tàtfllonne, celui, celle qui tatillonne. tâtillonner, V. neut,, entrer mal à propos et inutilement dans toute sorte de petits dé- tails. Familier. tâtonnement, subst. mas., action de tâ- tonner. tâtonner, V. neut., marcher dans l'obsurilé en tàtant. — Incertitude. tâtonneur, subst. mas.; au fém., tâton- NEusE, celui, celle qui tâtonne. TÂTONS (à), locution adv., en tâtonnant dans l'obscurité : on ne voit goutte ici, il faut aller à tâtons. TATOUER , V. act., traccT diverses figures sur le corps au moyen de piqûres profondes, sur lesquelles on passe ensuite une couleur colo- rante. TAUDIS, subst. mas., lieu petit et malpropre. — Fam., on dit d'un appartement, d'une cham- bre, où tout est mal en ordre : c'est un vrai taudis. TAUPE, subst. fém., petit quadrupède, qui a le museau pointu, les yeux forts petits et qui fouille entre deux terres et y habite. TAURÉADOR , subst. mas., dans les combats du taureau, en Espagne, coureur armé seule- TE! :>:} 1 TE M îiienl d'une cape brillante qui d'abord irrite le taureau. TAURF.Ar, subst. mas. , le mâle de la vacbe. Un taureau. TAUX, subst. mas., prix établi pour la vente des denrées et des marcbandises. TAVERNE, subst. fém., cabaret, lieu où l'on vend du vin en détail. II ne se dit guère que par mépris. — En Angleterre , lieu où l'on donne à manger à prix d'argent. TAXE, subst. fém., règlement fait par auto- rité publique, pour le prix des denrées. — Prix établi par ce règlement. TAXER, V. act., régler le prix des denrées. — . Régler des frais de justice. — Accuser : on le taxe d'avarice. — Je ne taxe personne, je ne fais tomber sur personne nommément le soup- çon, l'accusation dont il s'agit. TECHNIQUE, adj. des deux genres, il se dit des mots affectés aux arts : mots, termes tech- niques. TE DEUM, subst. mas., hymne de louange qui commence par ces mots, et qu'on chante à l'é- glise, tant à l'office que dans certaines solen- nités, pour remercier Dieu d'une victoire. TEINDRE, V. act., faire prendre à une étoffe ou à quelque autre chose une couleur diffé- rente de celle qu'elle avait : teindre du fil, de la laine, de la soie, de la toile, etc., en bleu, en rouge, en vert. TEINT, subst. mas., manière de teindre les étoffes : le grand teint ou le bon teinl^cehû qui se fait avec certaines drogues chères qui don- nent une couleur vive et solide. — Coloris du visage: teint hvun^ ïwif clair, etc. TEINTE, subst. fém., degré de force que les peintres donnent aux couleurs. — Mélange de plusieurs couleurs, pour imiter un objet qu'on veut peindre : ce portrait est d'une bonne teinte. — Teinte plate, teinte uniforme. — On dit fig., en parlant du discours et des ouvrages de l'art: il y a dans tout ce qu'il dit une teinte d'amour-propre. TEINTER, V. act., t. depeinturc; colorier d'une manière plate et plus ou moins foncée. TEINTURE , subst. fém. , liqueur préparée pour teindre. — Impression do couleur que cette liqueur laisse sur les étofl'es, etc. — Fig., légère connaissance en quoique science ou en quelque art : il a une Iriuturc de philoso- phie. TEiMUKiHR, subst. inas.; au fém. . teimi- KiÈiŒ, celui, celle qui exerce l'art de teindre. TEL, adj., mas.; au fém., telle, pareil, sem- blable: vit-on jamais rien de tel? il n'y a pas dans ce pays de telles coutumes. TÉLÉGRAPHE, subst. mas. , instrument au moyen duquel on transmet à de très-grandes distances un ordre, un avis, une nouvelle, etc. C'est un long châssis tournant sur un axe et fixé au haut d'un mât. TÉLÉtJRAPHiE, subst. fém., art de correspon- dre très-promptementetà de grandesdistances. — Traité, ouvrage sur cet art. TÉLÉGRAPHIQUE, adj. des deux genres, qui ap- partient à la télégraphie. TÉLÉGRAPHIQUE51ENT, adv., par le moyen du télégraphe. TÉLESCOPE, subst. mas., en général , tout in- strument d'optique et d'astronomie, qui sert à observer les objets éloignés, soit sur la terre, soit dans le ciel. JLe télescope sert à tMiidler r.istrononiif. TÉLESCOPIQUE, adj. des deux genres : étoile télescopique^ invisible à la vue simple, et qu'on ne peut découvrir qu'à l'aide d'une lunette ou d'un télescope. TELLEMENT, adv., dc telle sorte ; si fort. TÉMÉRAIRE, subst. ct adj. dos deux gciircs, hardi avec imprudence : entreprise téméraire. 11 se dit des choses et des personnes. — En parlant de ces dernières , il s'emploie aussi substantivement : il agit comme un témé- raire. — Faire un jugement téméraire^ juger mal de quelqu'un sans être fondé sur de bonnes preuves. TÉMÉRAIREMENT, atlv., incoiisidérémont , sans beaucoup de reflexion . TÉMÉRITÉ, subst. fém., hardiesse imprudente et inconsidérée. TÉMOIGNAGE, subst. Hias., rapport d'un ou de |)lusiours témoins sur un fait, soit de vive voix . soit par écrit : recevoir le témoiquage do quoi- qu'un. — Preuve ou marque : témoignage da- initié, etc. TÉMOIGNER, V. act., portor témoignage, ser- vir de témoin. En ce sens, il ne s'emploie guère qu'absolument : témoigner qu justice pour ou contre quelqu'un. — Marquer. f;uio con- naitro : témoigner du cluiijrin . de la joie . *lo l'amitié. TliM 532 F i: N TÉMOIN, sjubsl. mas., celui, celle qui a vu ou entendu quelque fait, el qui peut en faire rap- port. TEMPE, subst. fém., la partie de la tête qui est depuis l'oreille jusqu'au fronl. TEMPÉRANCE, subst. féiii., vcrlu qui règle les passions : la lemjjérance est une des quatre ver- tus cardinales. TEMPÉRANT, E, adj., qui a la vertu de tempé- rance. Il ne se dit guère que de la sobriété dans le boire et dans le manger : il est fort tempé- rant. TEMPÉRATURE, subst. fém., qualité de l'air, selon qu'il est froid ou chaud, sec ou humide: la température de l'air est douce. TEMPÉRÉ, E, part, passé de tempérer^ et adj., en parlant du climat, de l'air, ni trop chaud, ni trop froid. — En parlant des personnes, mo- déré , sage , posé. On dit mieux modéré : homme tempéré^ esprit tempéré. TEMPÉRER, V. act., modérer, diminuer l'ex- cès de,..; tempérer la chaleur, tempérer l'ardeur des passions. TEMPÊTE, subst. fém., violente agitation de l'air, causée par l'impétuosité des vents. Il se dit plus ordinairement des orages qui arrivent sur mer: notre vaisseau fut battu par la tem- pête. — Fig.: trouble, désordre, sédition, etc.; les mécontents excitent toujours des tem- pêtes. TEMPÊTER, V. ucut., faire bien du bruit, du vacarme. — Fam.; gronder, quereller, faire de grands , de violents reproches à quel- qu'un. TEMPLE, subst. mas., édifice consacré aux exercices de religion. Il ne se dit des églises catholiques que dans le style soutenu. — Eglise des protestants. TEMPLIER, subst. mas., chevalier d'un ancien ordre militaire et religieux, établi à Jérusalem vers 1181, sous le nom de Chevaliers du Tem- ple, et aboli p:ir Clément V, sous Philippe-le- Bel, enl3I1. TEMPORAIRE, adj. dcs dcux gcurcs, à tenjps, momentané. TEMPORAIREMENT, adv.,p0Ur UH tCmpS. TEMPOREL, subst. mas., le revenu d'un bé- néfice quel qu'il soit ou d'une maison reli- gieuse. — Adj.: la puissance temporelle des rois. TEMPORELLEMENT, adv., durant un temps. TEMPORISATION, subst. fém. , action de tem- poriser, TEMPORISER, V. ncuf,, retarder, différer dans l'attente d'une occasion , d'un temps plus fa- vorable. TEMPS, subst. mas., mesure de la durée des choses : tem,ps passé , présent , futur ou à ve- nir. — Délai : demander, donner, prendre du temps. TENARLE, adj. dcs dcTix geurcs , il ne s'em- ploie qu'avec la négative ; cette place , ce poste n'est pas tenable., on ne peut le défendre. — Fig.: la place n'est pas tenable., on ne peut y demeurer commodément ; on y souffre du froid, du chaud, du vent, etc. TENACE, adj. des deux genres, visqueux, qui s'attache, qu'on a peine à détacher, en parlant des humeurs du corps. — Fig. et fam.: avare, qui ne donne qu'avec beaucoup de peine; opi- niâtre. — Cetliomme est bien tenace, lorsqu'il a donné son avis, rien ne peut le faire revenir sur une erreur. TÉNACITÉ, subst. fém , qualité de ce qui est tenace, attachement invariable à une idée, à un projet. — Fig.: avarice; opiniâtreté. TENAILLE, subst. fém., instrument de fer avec lequel en tient, on saisit, on arrache, etc.; on s'en sert le plus souvent au plur. TENAILLER, V. act., tourmentcF un criminel avec des tenailles ardentes. — Se servir de la tenaille. TENANT , subst. mas., celui qui, dans un tournoi ou autre exercice de chevalerie, entre- prenait de tenir contre un assaillant. — Les te- nants et aboutissants d'un héritage, d'une af- faire. TENANT, E, adj., qui tient. Il ne se dit que dans ces phrases : rancune tenante; séance tenante., avant la fin de la séance, pendant la séance. TENDANCE, subst. fém., efifort que fait un point vers un point quelconque. — Disposition de l'àme qui la dirige vers un objet : l'homme a une tendance naturelle au bonheur. TENDANT, E, adj., qui tend, qui est dirigé à...: discours tenda7it à proawer que... — Il se dit au propre et au fig. TENDON, subst. mas., extrémité du muscle, cordon de fibre qui se rattache à l'os. — Ten- don d'Achille, gros tendon., aplati, situé à la partie postérieure et inférieure de la jambe. TENDRE, adj. des deux genres, qui peut être aisément coupé, divisé: bois, pierre tendre. — Qui peut être aisément broyé avec les dents. — : Sensible, délicat: il est tendre au froid. r i: > 53;î T E II TENDUE, V. act., btuulcr : tendre, une corde, uu arc. — Présenter en avançant : tendre la main ou son chapeau pour demander l'au- mône. Ce Ccnlaure lend son arc. TENDKKMENT, adv., Rvec tendrcssc. — En t. de peint., peindre tendrement^ d'une manière suave et moelleuse. TENDRESSE, subst, fém.. Sensibilité à l'amitié. — Au plur., caresses, témoignages d'affection : il m'a fait mille tendresses. TENDRETÉ, subst. fém., qualité de ce qui est tendre : la tendreté de ces perdrix, de ces arti- chauts, de ces fruits, etc. Il ne se dit que des viandes, des fruits et des légumes. TÉNÈBRES , subst. fém. plur., privation de lumière , obscurité, nuit : les ténèbres de la nuit. TÉNÉBREUX, adj. mas.; au fém., ténébreuse, obscur, plein de ténèbres. — Fig., les temps ténébreux de l'histoire, les temps oii elle est obscure, incertaine. — Par extension: voix ténébreuse^ voix forte et sombre. teneur, subst. fém., le contenu de quelque écrit, de quelque acte que ce soit : la teneur d'une sentence. TENIR, V. act., avoir à la main ou entre les mains: tenir une arme, tenir un livre. — Con- tenir, renfermer : cette futaille tient plus de deux cents litres. TENTANT, E, adj., qui tente, qui cause des désirs: voilà une occasion tentante. TENTATEUR, subst. mas.: au fera., tentatrice, celui ou celle qui tente. — Le tentateur^ le dé- mon. TENTATION , subsl. fém. , mouvcment inté- rieur qui tente, qui excite au mal: résister ou succomber, céder à la tentation. TENTATIVE, subst. fém., cffort qu'on fait pour voir si l'on pourra venir à bout de quelque des- sein. TENTE, subst. fém., pavillon dont on se sert à l'armée, à la campagne pour se mettre à cou- vert. TENTER, V. act., cssaycr : j'ai ientè toutes sortes de moyens, tenter une entreprise. — iaiii. : tenter fortune, hasarder quelque chose dans l'espérance du succès. TENTURE, subst. fém., certain nombre de piè- ces de tapisserie: tenture de verdure, de ve- lours, de damas, etc. — Il se dit d'une char- mille. TENU, E, part, passé de lenir^ et adj. — En- tretenu, soigné : jardin bien ou mal tenu. — Obligé à faire : je ne suis pas tenu à cela. TENUE, subst. fém., temps pendant lequel une assemblée tient ou se tient. — Ferme: cet homme n'a point de tenue à cheval. — Manière de se mettre, de s'habiller: elle a une bonne tenue. TÉNUITÉ, subst. fém., t. de didact., qualité d'une substance ténue et déliée. TÉRÉBENTHINE, subst. fém., résiue qui coule du tronc du térébinthe , après qu'on y a fait quelque incision. TERGivERSATEUR, subst. etadj.mas.; au fém., TERGivERSATRicE, qui tergiverse. TERGIVERSATION, subst. fém., actiou de ter- giverser. TERGIVERSER, V. ueut., cherciier des dé- tours , biaiser dans une affaire : user d'un faux- fuyant. TERME, subst. mas., fin, borne dans ce quia rapport au temps et au lieu. — Temps prefix de paiement. — Trois mois de loyer. — Somme due au bout d'un terme. — On dit fiq. : une af- faire esta son terme^ pour dire qu'elle est sur le point de se terminer. TERMINAISON, subst. féui., fin, issue, terme, succès de quelque affaire. TERMiNATiF , adj. mas.; au fém., termina- TiVE, qui termine. TERMINER, V. act. , bomer : cette montagne termine agréablement l'horizon. — Achever, finir : il a terminé heureusement sa carrière. TERNE, adj. des deux genres, qui n'a pas l'é- clat qu'il doit avoir ou qui en a peu en compa- raison d'une autre chose; qui paraît terni: ces pierreries sont ternes. TERNI, E, part. pass, de ternir., et adj., qui a perdu son lustre. — Par analogie, qui a perdu sa fraîcheur: c'est une heRuié ternie. — Quia reçu une atteinte flétrissante dans l'opinion: sa réputation est ternie. TERNIR, V. act., ôter le lustre, l'éclat, la cou- leur : cela ternit les couleurs. — On dit fig.: ternir sa réputation, sa gloire, ses vertus, sa mémoire. TERPSICHORE, subst. propre fém . myth., l'une des neuf muses, déesse de la musique et de la danse. TERRAIN, subst. mas., espace de terre con- sidéré selon ses bonnes ou mauvaises qualités : son jardin occupe un bon terrain ; tâcher de ne pas laisser prendre de l'avantage sur soi. TERRASSE, subst. féui.. Icvée de (ene dans un jardin, etc.. faite de main dlKMnme. pour le plaisir de la >ue et pour la rornmodité de la TER 53^1- TES promenade. — Ouvrage de inaronuerie en forme de balcon et de galerie ouverte. c -- Terrasses. TERRASSEMENT, subst. Hias. , ouvragB de terre , travail des terrassiers. TERRASSER, V. act,, mettre un amas de terre derrière une muraille pour la fortifier, etc. — Jeter de force par terre — Fig., faire perdre courage, consterner : cette nouvelle nous a tous terrassés. TERRASSEUR, subst. mas., celui qui travaille à liourder des planchers, des cloisons, etc. TERRASSIER, subst. mas. ; au fém., tehras- siÈRE , ouvrier qui travaille à des terrasses ; qui transporte des terres. TERRE, subst. fém., substance qui forme la base de toutes les pierres, etc. — Fig.: négli- ger le ciel pour la ferre, négliger son salut pour s'attacher aux choses mondaines. TERREAU, subst. mas., fumier pourri et ré- duit en terre. On le nomme aussi , terre vé- gétale. TERREAUTER, V. act., répandre du terreau dans un jardin, etc. TERRE-NEUVE, subst. propre fém., lieu où se fait la plus considérable pêche de morue. TERRE-PLAiN, subst. mas., t. de fortification, surface plate et unie d'un amas de terre élevé. TERRER, V. act., cu agric, garnir de nou- velle terre. — Terrer une vigne, l'amender par de nouvelles terres choisies pour la rendre plus fertile. TERRESTRE, adj. dcs dcux genres, qui appar- tient à la terre : vapeurs , exhalaisons ter- restres. — On dit figurémentd'un pays délicieux et abondant : c'est un paradis terrestre. TERREUR, subst. fém. , épouvante, grande crainte. — Remplir tout de la terreur de son nom, imprimer la terreur partout. — Terreur panique, subite et sans sujet. — Temps de la terreur, dénomination donnée en France à l'a- narchie de 1793, etc. TERREUX, adj. mas.; au fém., terreuse, mêlé de terre : sable, métal terreux. — Sali de terre, de poussière : cet enfant a les mains terreuses. TERRIBLE, adj. dcs dcux genres, qui donne ou qui est propre à donner de la terreur. — Fig. et fam., étonnant, extraordinaire. On dit soit en bien soit en mal : c'est un terrible homme, c'est un terrible faiseur de vers, c'est un terrible harangueur. TERRIBLEMENT, adv., d'uue manière à donner de la terreur. — Fig. et fam., extrêmement, excessivement. TERRIER, subst. mas. seulement, trou, ca- vité dans la terre où certains animaux se reti- rent, — Fig. et fam. : il s'est retiré dans son terrier., il ne parait plus dans le monde. — On appelle aussi terrier., un chien propre à chasser les lapins et les blaireaux, TERRIFIER, V. act., Convertir en terre. — Frapper d'épouvante, de terreur, TERRINE, subst. fém., sorte de vase de terre qui sert à mettre et à faire cuire diverses choses. — Mets assaisonné dans une terrine et que l'on sert froid : une terrine de foies gras. Parmi ces aliments se trouve un pâté en terrine. TERRITOIRE, subst. iiias., l'cspace (le terre qui dépend d'une juridiction, d'un souverain, d'une province, etc. : cette ville possède un riche territoire. TERRITORIAL, E, adj., qui concerne, qui comprend le territoire : impôt territorial. TERROIR, subst. mas., terre considérée par rapport à l'agriculture : terroir fertile , gras , aride, ingrat, etc. — Sentir le terroir., en par- lant des ouvrages d'esprit; avoir des défauts qui trahissent les mauvaises habitudes du pays où l'on est né, où l'on a vécu. TERRORiFiER, V. act., agiter par la terreur , en inspirer, employer la terreur pour porter TERRORISER, V. act. et ucut., établir le sys- tème de la terreur. TERROT, subst. mas., terre légère et sable passés au tamis et mêlés. TERTRE, subst. mas., eminence de terre dans une plaine ; colline. TESTACÉ, E, adj., qui est couvert d'un test, d'une écaille dure et forte. — Il est aussi subst. mas. : la tortue est du genre des testacés. TESTAMENT, subst. mas., acte authentique par lequel on déclare ses dernières volontés : le testament de Louis XVI. — Testament de mort, la déclaration libre et volontaire d'un TKt 535 TIIK criminel condamné à mort. — Teslaimnl olo- graphe, écrit, daté et signé de la main du tes- tateur. — Teslamenl ab irato, fait dans un mo- ment de haine ou de colère. TESTAMENTAIRE, adj. dcs dcux gcnrcs, qui regarde le testament : disposition Icslamen- laire. — Exécuteur teslamentaire ^ celui qui exécute et accomplit ce qui est prescrit par un teslament. — Héritier testamentaire^ celui qui est choisi par le testateur même. TESTATEUR, SUbst. maS., TESTATRICE, SUbst. fém., celui ou celle qui teste, qui fait ou a fait son testament. TESTER, V. neut., faire son testament. TESTIMONIAL, E , adj., qui rend témoignage : lettres, pveuwes testimojiialcs. C'est là presque tout l'emploi de ce mot. TÉTANOS, subst. mas., t. de médec, sorte de convulsion dans laquelle on ne peut se peu- cher ni dun côté ni de l'autre. TÊTE, subst. fém., partie de l'animal qui tient au reste du corps par le cou, et qui est le siège des organes des sens, des yeux, des oreilles, etc. — Avoir la tête enfoncée dans les épaules , avoir les épaules un peu trop élevées. — Fig. : c'est une bonne tcte, une tète forte, se dit pour exprimer la justesse et la solidité du jugement. Tèîes. TÊTE-A-TÉTE, subst. uias., entretien particu- lier de deux personnes : ils eurent un long téte-à-tiHc aujourd'hui.— Au plur., des tcte-à- téte. TÉTER, v. acf., tirer le lait de la mère et s'en nourrir : ttter une femme, une vache, une chèvre.— On dit aussi neut. et sans régime : cet enfant telle bien. TÉTRAGONE, adj. dcs dcux genres, qui a qua- tre angles et quatre côtés. TETTE, subst. fém., le bout de la mamelie des bêtes femelles : la telle d'une chèvre. TÊTU, E, adj., qui a de la tête; entêté, opi- niâtre, obstiné. Ce mot est aussi substantif : oh! le ieu : (|ui est pe- t)8 TIK 538 IIS iiélré de la crainte de l'offenser : âme , con- science timorée; cependant on dirait bien à une personne qui porte très-loin le scrupule : vous êtes bien timoré. TINCTORIAL, E, adj., qui sert à teindre: plante tinctoriale. — Au plur. mas., tincto- riaux. TiNE, subst. fém., espèce de tonneau pour transporter de l'eau. — Chez les distillateurs, vase, tonneau pour recevoir l'eau-de-vie. TINTAMARRE, subst. mas., bruit éclatant, ac- compagné de confusion et de désordre. TINTEMENT, subst. mas., bruit , son d'une cloche qui continue pendant quelque temps en diminuant, après que le coup a frappé. TINTER, V. act., faire sonner lentement une cloche, en sorte que le battant ne touche que d'un côté : tinter la grosse cloche. — Neut. : la cloche tinte. TiNTOoiN, subst. mas., bourdonnement, bruit dans les oreilles. — Fig., inquiétude qu'on a sur le succès de quelque chose. TIR, subst. mas., la ligne suivant laquelle on tire une arme à feu. On le dit surtout du canon : cette arme n'a pas le tir juste , elle diverge de la direction. TIRADE, subst. fém., longue suite de phrases ou de vers sur une même idée. — On dit fam. : tirade d'injures, de sottises. TIRAGE, subst. mas., action de tirer : le tirage des pierres que l'on tire de la carrière; d'un bateau par les chevaux qui le tirent ; le tirage des étoffes, d'une loterie. TIRAILLEMENT, subst. mas., action de tirail- ler; effet de cette action; ébranlement, se- cousse, agitation dans quelque partie du corps: tiraillement d'estomac, d'entrailles. TIRAILLER, V. act., tirer tantôt d'un côté, tantôt d'un autre, avec quelque sorte d'impor- tunité. — Fig. et fam., importuner, presser : il s'est bien fait tirailler pour consentir à ce qu'on voulait de lui. TIRAILLERIE, subst. fém., action de tirailler. — Se dit à la guerre dans le sens de tirer sans ordre et sans but. TIRAILLEUR, subst. mas., chasseur ou soldat qui tire souvent et irréguhèrement. — Cliasseur qui tire mal. TIRANT, subst. mas., cordon qui, lorsqu'on le tire, sert à ouvrir et à fermer une bourse. — Ruban de fil qu'on attache au-dedans de la lige des bottes, et dont on se sert pour se botter ai- sément. TIRE, subst. fém.; voler à tire d'aile, voler aussi rapidement qu'il est possible. TIRÉ, E, part, passé de tirer., et adj., amené, ôté, etc. — Visage tiré, abattu, amaigri : en être avec quelqu'un à couteaux tirés., être des enne- mis déclarés. — Subst. mas., on dit : aller au tiré., à la chasse au fusil. TiRE-BOTTE, subst. mas. , machine qui emboîte le talon de la botte, et qui aide à l'ôter. TiRE-BOucnoN, subst. mas., sorte de vis de fer ou d'acier qui tient à un anneau, et don! on se sert pour tirer les bouchons des bon teilles. TIRE-BOURRE, subst. mas., crochet en forme de vis pour tirer la bourre d'une arme à feu. TIRE-LIRE, subst. féin., petit ustensile de terre, etc., avec une fente, propre à serrer l'argent. TIRE-PIED, subst. mas., courroie ou grande lanière de cuir dont les cordonniers se servent pour tenir leur ouvrage plus ferme sur le genou quand ils travaillent. TIRER, V. act,, amener à soi ou après soi : tirer en haut, en bas; chevaux qui tirent un carrosse, etc. — Oter : tirer les bottes, les bas à quelqu'un; tirer de l'argent de sa bourse, la viande de la broche ou du pot. TiRETAiNE, subst. fém., étoffc de laine grise; drap tissé très-grossièrement. TIREUR, subst. mas., chasseur entretenu pour tuer du gibier. — Chasseur au fusil. — Il se dit aussi de soldats chargés de faire des déchar- ges d'armes à feu. — En t. de banque, celui qui tire une lettre de change sur quelqu'un. Tireur d'aniuebusc. TIROIR, subst. mas., petite caisse qui est em- boîtée dans une table, dans une commode, et qui se tire par le moyen d'un bouton, d'un an- neau. TISANE, breuvage d'eau où l'on a fait bouillir de l'orge, de la réglisse ou autre ingrédient, soit grain, fleur ou herbe. TISON, subst. mas., reste d'une bûche, d'un morceau de bois, dont une partie a été brûlée. — Fig.: tison (\q discorde, se dit d'une per- sonne d'un caractère séditieux et contraire au repos de la société; et d'une chose qui est une matière continuelle de disputes, un sujet de querelles qui ne s'éteignent point. TISONNER, V. neut., remuer les tisons sans besoin ou par manie. TisoNNEUR, subst. mas.: au fém., tisonnecse. qui aime à tisonner. TOC rrM) V O 1 TissAGii, subst. mas., action de lisser, <)[)é- ration, travail du tisserand ou du lissutier. TISSER, V. act., faire un tissu. TISSERAND, subst. luas., ouvrler qui tisse, qui fait des toiles, des étoffes de laine et de soie. Tissu, subst. mas., entrelacement, liaison de plusieurs choses qui font un corps, comme des tils de chanvre, de soie, de laine, etc., dont on fait des toiles, des étoffes. — Fig., ordre, suite : le tissu d'un discours, un tissu de merveilles, de belles actions. TITILLANT, E, adj., qui fait éprouver un mou- vement de titillation ; qui chatouille. TITILLATION, subst. fém., chatouillemeut. — I.égère agitation qu'on remarque dans cer- tains corps. — Mouvement sautillant et doux du vin. TITILLER, v. neut. et act., chatouiller, faire éprouver un mouvement de titillation. TITRE, subst. mas., inscription qui est à la tète d'un livre, d'un chapitre, et qui fait con- naître la matière qu'on y traite. — Qualité ho- norable, nom de dignité : avoir le titre de no- taire. — Propriété d'un emploi : il est profes- seur en titre. — Acte authentique qui sert à établir un droit, une qualité. 'I iifi TITHE», V. act., donner un litre d honneur à une personne, à une terre. — Donner à une personne les prérogatives attachées à certains litres. TITULAIRE, adj. des deux geurcs, qui a un titre sans possession : le roi de Sardaigne est roi titulaire de Chypre. — Sulist., celui, celle qui est revêtu d'un titre de bénéfice, d'une charge, d'un office. TOCSIN, subst. mas., bruit d'une cloche qu'on sonne à coups pressés et redoublés. \nmv iUm- ner l'alarme, avertir (hi feu, etc. — Ciiose , écrit qui donne l'éveil, qui excite tlu trouble. TOGE, subst. fém., robe longue que portaient les Romains en temps de paix, et qu'ils met- taient par-dessus la tunique. TouL-BOHu, subst. mas., chaos primitif, avant la création. — Fig., mélange des opinions, confusion. TOILE , subst. fém. , tissu de lin ou de chanvre. — Toile crue, qui n'a point encore été mouillée. — 2'o^7l. mas., paniuaina des villes, des localités. roK 5^i2 roll TOQUE, subst. féin,, sorte clc clKi{)eau(lc leu- (re couvert de panne ou de velours. 'Mi Im^' 7 I 1 " 1 I , r 1 • -^^^ ■/. m^ Co jugo a sa loque sur la U'Ic. TORCHE, subst. fém., sorte de flambeau qui «est fait de cire, appliquée autour d'un long bâton de sapin. TORCHON, subst. mas., sorte de serviette de grosse toile, dont on se sert pour torcher la vaisselle, les meubles. — Pop., femme mal- propre : c'est untorcJion; elle est faite comme un torchon. TORDRE, V. act., tourner en long et de biais en serrant : tordre du fil, des cordes, du linge. TORPEUR, subst. fém., engourdissement. — On l'emploie aussi au fig., et il signifie la cessa- tion de sentiment dans la totalité du corps, ou dans un membre. TORRENT, subst. mas. , courant d'eau impé- tueux et rapide, qui ne dure que quelque temps. — Il se dit fig., par rapport à l'abon- dance : torrent de larmes, de paroles, d'inju- res.— Suivre le torrent^ céder au torrent^ se dit d'une personne qui cède facilement à l'en- traînement, à l'enthousiasme général. TORRiDE, adj. fém., brûlant : zone torride^ portion de la terre qui est entre les deux tro- piques. C'est le seul emploi de ce mot. TORS, E, adj., qui est tordu ou qui en a la figure : le cou tors^ une colonne torse. TORSADE, subst. fém., étoffe, ruban tors en rouleau. — Ornements d'or et d'argent , en forme de petits rouleaux, et qui servent de dis- tinctions sur les epaulettes des militaires. TORSE, subst. mas., figure tronquée qui n'a qu'un corps, sans tête , ou sans bras ou sans jambes. — Le buste, le tronc, d'une statue en- tière, et souvent même encore d'une personne vivante. TORSER, v. act., contourner le fût d'une co- lonne en spirale ou en vis pour la rendre torse. TORSION, subst. fém., action de tordre , elïct produit en tordant, en se tordant. TORT, subst. mas., ce qui est opposé à la justice, à la raison : il a tort^ tous les torts du monde. — Epouser les torts de quelqu'un ; épouser sa querelle, pour la partager et s'en rendre le défenseur. — A tort^ loc. adv., sans justice, sans raison. — A tort et à travers, in- considérément, sans règle : frapper, parler à tort et à travers. TORTICOLIS, subst. mas., mal qui fait qu'on ne peut tourner le cou sans douleur : il a un torticolis. — Celui qui a le cou de travers, et la tête un peu penchante. TORTILLER, V. act., lordre à plusieurs tours , en parlant du papier , d'un ruban, de la fi- lasse, etc. — Neut., ne marcher pas droit en une aflfaire, chercher des détours, etc. TORTU, E, adj., qui n'est pas droit; contrefait, etc. : cet homme est tout tortu. — On dit aussi d'un chemin, d'un sentier, qui va en zigzag : ce chemin, ce sentier est tout tortu. — Fig. et fam : avoir l'esprit tortu ; faire des raisonne- ments tortus.) raisonner tout de travers. TORTUE, subst. fém., animal amphibie qui marche fort lentement, et dont tout le corps est couvert d'une écaille dure. Torlue. TORTUER, V. act., rendre tortu : tortuer une aiguille. au fém. , TORTUEUSE, chemin tortueux; les TORTUEUX, adj. mas qui fait plusieurs tours replis tortueux des serpents , et fig., de la conscience. — Fig. : une marche, une conduite tortueuse., sans franchise, remplie de détours. TORTURE, subst. fém., en général, tourments qu'on fait souflTrir. — En particulier, les tour- ments de la question. — Par extens., douleur violente, souffrance extraordinaire. — Mettre quelqu'un à la torture, lui causer du trouble, de l'embarras. — Etre à la torture ^ soulfrir hor- riblement, moralement ou physiquement. TORTURER, V. act., faiic éprouver la torture. — Au fig. : torturer une phrase. TORY, subst. mas., surnom donné en Angle- terre , pendant les troubles qui éclatèrent sous Charles l*^', à ceux qui suivaient le parti du roi. roi :)ï:i '{(){ TÔT, adv., vite, incoiiliiient, sans larder. — Tôl ou lard, dans un lemps proche ou éloi- gné , mais certain : il faut mourir tôl ou tard; loi ou tard les méchants sont punis. TOTAL, E. adj., entier, complet. — Subst. mas,, le lout, la totalité. TOTALITÉ, subst. fcm., le total : lu lolalilé du bien, de la succession. TOUCHANT, E, adj., qui touche le cœur, qui émeut les passions. — Sensible : regarder quel- qu'un d'un air louchant et craintif. TOUCHE, subst. fém., dans l'orgue, le piano, chacune des petites pièces d'ébène ou d'ivoire qui en composent le clavier, et qu'on touche pour faire résonner l'instrument. TOUCHER, V. act., mettre la main, le doigt, le pied, etc., sur quelque chose. TOUCHER, subst. mas., le tact, le sens par le- quel on connaît les qualités palpables des corps. — L'action de loucher TOUFFE, subst. fém. , assemblage d'herbes, d'arbres, de cheveux, etc., qui sont en quan- tité et près à près. TOUFFEU, V. act., faire des touffes, se former en touffes. TOUFFU, E, adj., qui est en touffe, épais, bien garni. TOUJOURS, adv. de lemps, sans cesse, conti- nuellement, ordinairement : il est toujours gai; il ment toujours — Fam., en attendant, ce- pendant : je vous suis, marchez toujours. — Le plus souvent. — Au moins : si je n'ai pas réussi, toujours ai-je fait mon devoir. TOUPET, subst. mas., petite touffe : toupet de cheveux, de barbe, de bois. — Plus particuliè- rement et sans régime, toupet de cheveux au haul du front. — Se prendre au toupet., se pren- dre aux cheveux. — Fig. et fam. : avoir du tou- pet, de l'audace, de l'effronterie. Ce chanlfMir a un fort beau loupot. TOUPIE, subst. fém., sorte de jouet de boh^ en forme de poire, armé au bout d'un fer sur lequel on le fait tourner. — Toupie d^MIema- gne, toupie creuse et percée d'un côté, et qui ronfle en tournant. TOUR, subst. mas. , mouvement en rond : tour de roue, de broche, de meule. — Il se dit |)ar extension d'autres mouvements, quoiqu'ils ne soient pas en rond : un tour de proraienade, ou absolument : un tour. — On dit prov, : qu'ui> homme ne fera point une telle chose , n'ira point en un tel lieu qu'il n'ait fait se» quin/.e tours., pour dire qu'avant d'y aller il fera, selon sa coutume, mille choses inuliles.^ TOUR, subst. fém., bâtiment road, carié on à pans, dont on flanquait autrefois les murail- les des villes, etc. — Clocher bâti en forme de lour. — Personne d'un embonpoint excessif. l'our de Babel, lieu plein de confusion,. o« Ton ne s'entend pas. TOURAiLLE, subst. fém., bâtiment dans leqiaet les brasseurs font sécher les grains. — Charger la touraille, porter le grain germé sur le plan- cher de la touraille pour le faire sécher. TOURBE, subst. fém., substance végétale for- mée de débris d'herbes, de feuilles, de raci- nes et de plantes pourries converties en une masse noirâtre, onctueuse et combustible. — Mullitude confuse de peuple. TOURBER, V. neut., ôter, enlever la tourbe ,- TOURBEUX, adj. mas.; au fém., tourbeuse: un marais tourbeux , |)ropre à faire de la tourbe. tourbier, swbst. mas., celui qui tire la tourbe. — Celui qui la charge sur les voitures. — Le voilurier qui la conduit. — Le proprié- taire des terrains qui la produisent, il est aussi adj. tourbière, subst. fém., terrain d'où l'on tire de la tourbe.. tourbillon , subst. mas. , mouvement do l'air subit, rapide, impétueux, et qui se fait en tournant. — l'ourbUlon d'eau , gouffre ou masse d'eau qu'on observe dans quelques mers; il tournoie rapidement en formant une espèce de creux dans le milieu. — Fig., tout ce qui en- traîne les honunes : le tourbillon du monde . des affaires, des plaisirs. TOURBILLONNANT, E, adj., quî tourbilloiinr. TOiRBiLLONNEMENT, subst. luas., mouvemeiil en tourl)illons. TOURBILLONNER , v. iieul. , allcr en tour- noyant. TOURELLE, subsl. fciu.. I. d'arohit., pelilc tour. — Petite lour du parloir «l'un C()u>eMl. d'une pension, ou d'une conununaulé (juid- conque. TOURiiiRE, subst. et adj. fém.. mot usité chez les religieuses : sœiw tourihc: lUimestique de dehors qui a soin de faire passer au tour toules les choses qu'on y apporte, et qui fait dans la ville les commissions des religieuses. TOURisTF. sub'if. des dcux 'jeurcs. vovnceur TOU 5'i.V TOU anglais, etc., qui fait un voyage de peu d'éten- due , une promenade instructive et sérieuse. ToiiRLOUROu, subst.nias.; pop., jeune soldat. songe Tourlouroa revenant d'Alger avec une Bédouine. TOURMENT, subsl. mas., grande, violente douleur corporelle. — Fig., peine d'esprit: cette afTaire m'a donné bien du tourment. TOURMENTANT, E, adj., qui tourmcute. TOURMENTE, subst. fém., tempête sur la mer, orage au propre et au fig. : tourmente révolu- tionnaire. TOURMENTER, V. act., faire soufTrir quelque tourment de corps ou quelque peine d'esprit. — Agiter violemment : le vent tourmentait cruellement le vaisseau. — Importuner, harce- ler : ses créanciers le tourmentent. TouRME>TEUR, subst. et adj. mas. tourmenteur., qui tourmente. TOURMENTEUX, adj. mas. ; au fém., tour- MENTEusE, t. de mar., sujet aux tempêtes : un passage tourmenteux. ToiRNAii.i >ER, V. ncul. , faire beaucoup de tours et détours sans s'éloigner d'un point; rôder à l'entour. Fam. TOURNANT, E, adj., qui tourne : un pont tournant; des rames tournantes. — Subst. mas., endroit de mer ou de rivière où l'eau tourne toujours. — Endroit où la rivière fait un coude. — Coin de rue, de chemin. TOURNÉ, E, part. pass, de tourner^ et adj., se dit, en agric, du fruit, des grains de raisin, lorsqu'ils sont parvenus à maturité. — Altéré, gâté, en parlant du vin, d'un mets, d'une sauce. — Fara. : homme bien tourné, bien fait, qui a bon air. — Fig. et fam. : esprit bien ou mal tourné^ qui prend toute chose bien , ou toute chose de travers. TOURNE-BRIDE, subst. mas., espèce de caba- ret auprès d'un château, pour recevoir les do- mestiques, les chevaux des étrangers. — Au plur., des fourne-brides. TOURNE-BROCHE, subst. mas., machine qui sert à faire tourner une broche à laquelle il y a de la viande. TOURNÉE, subst. fém., en général, voyage qu'on fait en plusieurs endroits. — Proprement, courses que des officiers font avec autorité dans leur ressor% dans leur département. — Il se dit, par extension, des marchands qui vont en divers lieux pour leurs affaires. TOURNER, V. act., mouvoir en rond : tourner une roue, une broche. — On dit, dans un sens moins strict : tourner la tête; tourner les yeux, les regards vers... se tourner dans son lit. — Mettre en un autre sens : tourner les feuillets d'un livre, d'une carte, etc. — Tourner le sang, les sens, causer tout à coup une frayeur ex- trême, une peur horrible : cela fait tourner le sang. — Tourner en ridicule, rendre ridicule. — On dit au propre : la tête lui tourne, il a des vertiges ; et au fig. : la tête lui a tourné, il a perdu l'esprit. — La tête \m tourne^ se dit aussi d'une personne qui, d'un lieu très-élevé re- gardant au bas, éprouve des étourdissements. TOURNEUR, subst. mas., artisan qui fait des ouvrages au tour. TOURNE-VENT, subst. mas., qui tourne sur une cheminée. TOURNE-VIS, subst. mas., petit instrument de fer avec lequel on serre et l'on desserre les vis. TOURNIQUET, subst. mas., espèce de moulinet à quatre bras qui tourne horizontalement , pour laisser passer un à un les gens de pied. TOURNOI, subst. mas., sorte de fête publique et militaire, où l'on s'exerçait à plusieurs sor- tes de combats, soit à cheval, soit à pied. TOURNOIEMENT OU TOURNOÎMENT, SUbst. llias , action de ce qui tournoie : le tournoiement de l'eau. Il ne se dit qu'au propre. TOURNOYANT, E, adj., qui tournoie. — Part, prés, de tournoyer. TOURNOYER, V. ncut., toumcr en faisant plu- sieurs tours. — Fig. et fam., biaiser, chercher des détours dans une affaire. TOURNURE, subst. fém., conformation, habi- tude du corps : n'avoir point de tournure; cette femme a une jolie tournure. — Ordre dans le- quel une- chose est arrangée; tour d'esprit qu'on donne aux choses : voilà une belle tour- nure de phrase. — Pour les affaires, tour est d'un usage plus noble et plus commun. TOURTE, subst. fém., pièce de four composée de diverses choses qu'on fait cuire dans une tourtière; sorte de gâteau. TOURTEREAU, subst. mas., le petit de la tour- terelle : élever des tourtereaux. TOURTERELLE, subst. fém., oiscau foi't connu, de l'ordre des gallinacés. TOURTIÈRE, subst. fém., ustensile de cuisine servant à faire cuire des tourtes. TOUSSER, V. neut., faire l'effort et le bruit que cause la toux. — Faire ce bruit exprès ; il tousse pour avertir un de ses amis. T K A i)^[) TKA ToissERiE, subst. féiïi., aclioii de tousser. ToiTSSEUR, suhst. mas.; au féni., tolsselse. celui, celle qui tousse souvent. TOUT, subst. mas., une chose considérée en son entier : le tout est plus grand que la par- lie. — Toute chose, toute sorte de choses. TOUT, E, adj., se dit de l'universalilé d'une chose considérée en son entier: tout l'univers, tout le monde, toute la terre, loiis\es hommes. — Tout^ adv., entièrement, lout-à-fait : il est tout malade ; je suis tout à vous. — l'oui beau ! loc. adv., arrêtez. — Tout bas, loc. adv., doucement et sans être presque entendu. — Tout-à-coup, loc. adv., incontinent, sur-le- champ, aussitôt. — Tout-k-ïà'it., adv., entière- ment. — Tout h point, loc. adv, tout à propos. — Tout au plus, loc. adv., au plus. — Tout de bon, loc adv., sérieusement, sans raille- rie, en vérité. — Tout de même, loc. adv., de la même sorte. — l^out du long, loc. adv., depuis le commencement jusqu'à la fin. — Tout ensemble, loc. adv., au même temps. — A tout hasard, en s'exposanl à courir le risque de tout ce qui peut arriver. — Courir à toutes jambes, à toute bride, aller, courir très- vite. — Du tout, avec poàit et rien, nullement, absolument rien : il ne parle point du tout ; il n'a rien du tout. — En tout, sans rien omet- tre, tout compris : cela fait en tout cinq mille francs. — En tout et partout, entièrement. — Après tout, dans le fond, tout bien considéré. — Tout de suite, loc. adv., à l'instant même. TOUTEFOIS, adv., néanmoins, cependant, pourtant. TOUTE-PUISSANCE, subst. fém., puissance in- finie, pouvoir sans bornes. Tou-Tou, subst. mas., petit chien. TOxicoGRAPHE , subst. mas. , médecin qui analyse et décrit les poisons. TOxicoGRAPHiE, subst. fém., traité sur les poisons, description des poisons. TOxicoGRAPHiQUE, adj. des deux genres, qui a rapport à la toxicographie. TOXIQUE , subst. mas., nom générique de toute sorte de poisons. TRACAS, subst. mas., mouvement accompa- gné de trouble, d'embarras : il a bien du tracas dans cette maison. TRACASSER, V. ucut., aller, venir, se tour- menter, s'agiter pour peu de chose. — Act., inquiéter , tourmenter : cet homme tracasse tout le monde. TRACASSERIE, subst. féui. , chicauc, mauvais incident : il nous fait là de mauvaises tracas- series. — Discours, rapport propre à brouiller les gens les uns avec les autres. TRACASsiER, subst. et adj. mas.; au fém., TRACAssiÈRE, celui, cellc qui tracasse, qui chi- cane sur des riens, qui fait de mauvaises dif- ficultés. TRACE, subst. fém., vestige d'un ho?nme ou d'un animal. — Marque, impression que laisse une voiture, etc. — Eig., impression des objets dans le cerveau. — Ligne qu'on fait sur le ter- rain pour marquer le dessin d'un parterre. — Fig.: marcher sur les traces de.... suivre l'exemple de..., imiter quelqu'un. Le chien veut suivre une Irare qu'il recoimaiî. TRACÉ, E, part, passé de tracer, et adj., om- bré. — Subst. mas.,efTetde l'action de tracer: le tracé d'un ouvrage de fortification. TRACER, V. act., tirer les lignes d'un dessin, d'un plan, sur le papier, sur la toile, sur un (errain, etc.: (racer un plan, un dessin, un par- terre, un canevas, un cadran. TRACEUR, subst. mas.. celui qui trace sur un plan, sur le sol. TRAçoiR, subst. mas., poinçon d'acier doni se servent les orfèvres et les graveurs pour tracer et dessiner. TRADITION, subst. fém., en style de pratique, action de livrera...: la tradition de la chose vendue. — Choses transmises oralement : ce que je vous avance n'est pas un point i\o dogme absolu, ce n'est qu'une trait itioti. TRADiTioNXEf., adj. mas.; au fém., TRAniTn)>- NELLE, qui est de tradition : lois trailitionnelles; droits traditionnels. TRA»iTio>\ELLEMEXT, adv.. sclou, dapiès la tradition. TRAurcTErR, subst. mas.; au fém., TRAnic- TRicK, celui qui traduit (piohpio ouvrai:e en une langue dillérente de celle dans laquelle cet ouvrage est écrit. TRvmcTiON, subst. fém., action *le traduire. — Version d'un ouvrage dans une langue tlif férente de celle où il a été écrit. TRADUIRE, v. act.. faire passer un ouyrace d'une langue en une autre; traduire \ J:nndc de Nircile en vers français. — K\pliquer, 69 IRA 546 TRA éclaircir: traduisez-moi mieux votre pensée. — Citer en justice : il est traduit devant la cour d'assises. TRADDisiBLE, adj. dcs deux genres, qui peut être traduit : ce livre anglais n'est pas tradui- sible. TRAFIC, subst. mas., commerce, négoce. — Fig., convention, pratique indue qu'on fait sur certaines choses. TRAFIQUER, V. neut. ct act., faire du com- merce , faire trafic : trafiquer en gros, en dé- tail. TRAGÉDIE, subst. fém., pièce de théâtre en vers représentant une action héroïque, con- duite par des personnages du plus haut rang, et qui doit exciter la terreur ou la pitié , ou toutes les deux ensemble, et qui enfin doit se terminer par une horrible catastrophe. TRAGÉDIEN , subst. mas.; au fém., tragé- dienne, acteur, actrice qui joue dans la tragé- die : Talma a été, à juste tilre, regardé comme le plus grand des tragédiens. tragi-comédie, subst. fém., tragédie mêlée d'incidents comiques, et dont la fin n'est pas ce qu'on peut appeler tragique , c'est-à-dire accompagnée de déplorables catastrophes. tragi-comique, adj. des deux genres, qui ap- partient à la tragi-comédie, qui tient du tragi- que et du comique. tragique, subst. mas., le genre tragique: cet acteur est bon dans le tragique. — Plu- sieurs écrivains l'ont dit des auteurs de tragé- dies. TRAGIQUE, adj. des deux genres, qui sent la tragédie; qui concerne la tragédie. — Fig., fu- neste, malheureux : événement tragique. TRAGIQUEMENT , adv. , d'unc manière tra- gique. trahir, V. act., faire une perfidie à..., user de trahison envers. — Fig., ne pas répondre à l'attente, ne pas seconder: sonépée, en se bri- sant dans sa main, a trahi son courage. trahison, subs, fém,, action de trahir. — Fourberie et tromperie qu'on fait à ceux qui se fient en nous. — On appelle haute trahison^ tout attentat, toute entreprise contre la sû- reté de l'état, ou contre la personne du souve- rain. TRAIN, subst. mas., allure, façon d'aller: le train de ce cheval est doux. — Par analogie, façon d'aller d'une personne , la vitesse avec laquelle elle avance, soit à pied, soit à cheval, soit en voiture : nous allions bon train. — Fam.: faire du train^ du tapage. — Ou appelle pop. boute-en-^rain, un homme qui excite les au- tres à la joie , qui met une compagnie eu train. TRAÎNANT, E, adj., qui traîne à terre: robe, queue traînante. traînard, subst. et adj. mas., homme leil à marcher, à agir. traîne, subst. fém., bateau à \?l traîne: traîné par un autre. traîneau, subst. mas., sorte d'assemblage de bois propre à porter des fardeaux. — Sorte de voiture sans roues pour aller sur la neige ou sur la glace. — Grand filet pour prendre des perdrix ou du poisson. C^ Traîneau parisien. TRAÎNÉE, subst. fém., petile quantité de cer- taines choses épanchées en long, comme blé, farine, cendres, plâtre, etc. traîner, V. act., en général et au propre, ti- rer après soi : des chevaux traînent un car- rosse, une charrette, un bateau. — Trainer sa chaîne, mener sa chaîne après soi; et au fig., mener une vie dure ; éprouver des malheurs, et les supporter sans rien dire. — Fig. : trai- ner une vie, une vieillesse languissante, être accablé de chagrins , de vieillesse et d'infir- mités. trait, subst. mas., dard, javelot, et plus particulièrement, flèche qui se tire avec l'arc. — Fig., ce qui blesse en piquant: un trait sa- tirique , un trait de médisance, de raillerie. traitable, adj. des deux genres, doux, avec qui on peut aisément traiter. traite , subst. fém. , étendue de chemin qu'on fait sans s'arrêter : aller tout d'une traite d'un lieu à un autre. — Transport de marchan- dises ou même d'esclaves, qu'on tire d'un en- droit pour les porter dans un autre : on a per- mis la traite des blés, faire la traite des nègres. IRA 5i7 T R A TKAiTÉ, subst. luas., ouvrage dans lequel on traite de quelque art, de quelque science, de quelque matière particulière : traité de mathé- matiques. TRAITEMENT, subst. mas., accueil, réceptlon, manière d'agir avec quelqu'un. — Appointe- ments qu'on donne, avantage qu'on fait: on a réglé son traitement. TRAITER, V. act., discuter, agiter: traiter un sujet,jine matière. — Négocier, travaillera un accommodement: traiter la paix, un mariage, une réconciliation. — Traiter d'une chose si- gnifie aussi entrer en négociation, être en né- gociation, pour la vendre ou pour l'acheter. — Régaler, donner à manger à...: traiter quel- qu'un magnifiquement , splendidement. — Se traiter bien, avoir des égards les uns pour les autres, se faire des amitiés, des politesses ; ils se traitent bien lorsqu'ils se rencontrent. TRAITEUR, subst. mas., celui qui traite, qui donne habituellement à manger pour de l'argent, ou qui entreprend de grands re- pas, etc. TRAÎTRE, subst. mas.; au fém., traîtresse, celui, celle qui commet une trahison. — Adj., perfide : cet homme est bien traître; àme traî- tresse. TRAJET, subst. mas., espace à traverser d'un lieu à un autre par eau ; et, par extension, par terre. — Action de traverser cet espace. TRAME, subst. fém., fil conduit par la navette entre ceux qu'on nomme chaîne. — Fig., com- plot: être l'auteur d'une trame. TRAMER, V. act., passer la trame entre les fils de la chaîne. — Fig., machiner, faire un complot: Tramer une conspiration. TRAMONTAiN, E, adj., au-delà des monts. TRAMONTANE, subst. fém.; il se prend, dans la Méditerranée, pour le vent du nord. — Le côté du nord: aller vers la tramontane. — Fig. et fam.: perdre la tramontane., se troubler, ne sa- voir plus ce qu'on dit ni ce qu'on fait. TRANCHANT, subst. mas., le fil d'un couteau, d'une épée, d'un rasoir, etc. — Fig. : ces pa- roles furent pour lui une épée à deux tran- chants., elles déterminèrent une double solu- tion. TRANCHANT, E, adj., qui tranche, qui coupe : épée tranchante. — Fig., en parlant des cho- ses , décisif , péremptoire : voilà un argument tranchant. — Ecuyer tranchant , officier qui coupe les viandes à certaines tables. — Cou- leurs tranchantes., fort vives et sans nuances entre elles. TRANCHE, subst. fém., iiiorceau couj)é. (rnn- ché, en long ou en large, dans de certaines choses. TRANCHÉE , subst. fém. , fosse longue pour divers usages. — Les maçons appellent tran- chée de mur, une entaille en longueur faite dans un mur pour y recevoir une solive. — Sorte de coliques auxquelles les enfants sont sujets. — En î. de guerre, fosse creusée et coupée d'afigle en angle pour te metlie à cou- vert en approchant d'une place. ^J( Les troupes sont entrées dans la Iranchce. TRANCHER, V. act., couper. séparer en cou- pant : trancher la tète. — Trancher le mot, donner une parole décisive. — Trancher du grand seigneur, du docteur, etc., en prendre le ton, les manières. TRANCHET, subst. mas., outil de cordonnier. de savetier, de bourrelier et de serrurier, servant à couper, à trancher le cuir et le fer chaud. TRANCHEUR, subst. mas., celui qui ouvre la morue. — Ou dit quelquefois : c'est un trayi- cheur, ou adj., au mas.: un homme trancheur., pour désigner une personne qui parle, qui dé- cide hardiment. TRANCHOIR, subst. mas., plateau de bois sur lequel on tranche ou coupe la viande. TRANQUILLE, adj. des deux genres, paisible, calme, sans aucune émotion; il se dit des per- sonnes et des choses: dormir tranquille; la mer était tranquille. — Qui n'est point ému: quand vous serez tranquille ou vous par- lera. TRANQUILLEMENT, adv., cn repos ; d'une ma- nière tranquille. TRANQUILLISANT, E, adj.,qui tranquillisc. TRANQUILLISER, V. act., Tcndrc tranquille . calme. TRANQUILLITÉ, subst. fém.. état de ce qui est tranquille ; calme, paix, repos, quiétude. TRANSACTION, subst. féui., actc par lequel on transige sur un dilTérend, dans un procès, etc. TRANSCENDANCE, subst. fém., Supériorité marquée, éminenle, d'une personne, d'une chose sur une autre. TRANSCENDANT, E. adj., qui cst élcvé , su- blime; qui excelle en son genre. Il se dit par- liculièren»ent de l'esprit et de certaines cho- ses qui y ont rapport. TRANSCRIPTION, subst. féuî.. action par la- quelle on transcrit ; le résultat de celte ac- tion. TRANSCRIRE, v. acl., il sc conjuguc comuio écrire. Copier quelque écrit. TRANSCRIT. F. part, passé de transcrire, c\ adj., copié. IRA 5V8 TKA TiiANSFÉKER, V. act., transporter, faire pas- ser d'un lieu à un autre. Il ne se dit que de certaines choses : transférer un prisonnier, un corps mort, un corps saint. — Céder, passer d'une main dans celle d'un autre : transférer une obligation, une inscription. TRANSFERT, subst. mas., transport de la pro- priété d'une rente, etc. — Acte par lequel on déclare opérer un transport. TRANSFIGURATION, subst. fém., actiou de se transfigurer; changement de figure en une autre : la transfiguration de INotre-Seigneur. TRANSFIGURÉ , E, part, passé de transfigu- rer. TRANSFIGURER, V. act., changer d'une figure en une autre. TRANSFORMATION , subst, fém., changement en une autre forme; métamorphose : la trans- formation des insectes. Certains insectes se transforment en papillons , en mouches, etc. TRANSFORMER, V. act., changer la forme d'une personne ou d'une chose en une autre ; métamorphoser. TRANSFUGE, subst. mas., celui qui abandonne son parti pour suivre celui des ennemis. — Par extension , celui qui abandonne un parti pour suivre un parti contraire. TRANSFUSER, V. act., faire passer le sang ar- tériel d'un animal dans les veines d'un autre. TRANSFUSION, subst. fém., action par laquelle on fait couler une liqueur d'un vaisseau dans un autre. — Opération par laquelle on fait pas- ser le sang du corps d'un animal dans le corps d'un autre. TRANSGRESSER, V. act., contrevcuirà quelque ordre, à quelque loi, l'enfreindre, l'outrepas- ser. — Violer les préceptes divins : ils ont transgressé les lois divines. TRANSGRESSEUR, subst. mas.; au fém., trans- GRESSEUSE, cclui, Celle qui transgresse. TRANSGRESSION, subst. fém., actiou de trans- gresser. — Violation d'une loi , infraction , inobservance : c'est une transgression mani- feste de la loi. TRANSI, E, part, passé de transir, et adj., tout gelé: transi de froid. — Saisi de crainte, de frayeur. TKANSiGER, V. ncut., passer un acte pour ac- commoder une atïiiire : transiger sur tel ou tel point. — Se désister de ses prétentions par un accord volontaire. TRANSiGiBLE, adj. des dcux genres, qui peut être l'objet d'une transaction. TRANSIR, V act,, pénétrer et engourdir de froid : il fait un vent qui me transit. — Saisir de peur, rendre tremblant : la peur l'a transi. — Neut., avoir grand froid. TRANSITIF, adj. mas.; au fém., transitive, t. de gramm., qui se dit des verbes qui marquent une action qui passe d'un sujet dans un autre : tous les verbes actifs sont transitifs. transition, subst. fém., manière de passer d'un raisonnement à un aulre, de lier entre eux les divers morceaux d'un discours; mots, tours de phrase qu'on emploie à cet elTel : voilà une belle transition. transitoire , adv. des deux genres, passa- ger : les choses d'ici-bas sont transitoires. — Transitoire se dit aussi de l'intervalle d'une chose à une autre, translation, subst. fém., action de transfé- rer d'un lieu à un au Ire, d'un jour à un antre. Moyen Tort agréable de Iranslalion. .-f f R A 5V9 TRA changement TRA.NSLiciDE, aclj. des deux genres, transpa- rent. TRA.NSLUCIDITÉ, subst. féni., sortc de trans- parence des minéraux, des pierres, etc. TRANSMETTRE, V. act., cédcr, faire passer à un autre ce qu'on possède II se dit figurémeiit dans les choses morales : les Grecs et les La- tins nous ont irarismù les arts et les sciences. TRANSMIGRATION, subst. fém., passage d'un peuple qui abandonne un pays pour passer dans un au Ire. TRANSMissiBiLiTÉ, subst. fém., qualité de ce qui est transmissible. TRANSMISSIBLE, adj. des deux genres, qui peut être transmis. TRANSMISSION, subst. fém., action de trans- mettre ; le résultat de cette action. TRANSMUTABiLiTÉ. subst. fém., propriété de ce qui est transmutable. TRANSMUTABLE, adj. des deuxgenres, qui su- bit des métamorphoses. TRANSMUTATION , SUbst. fém d'une chose en une autre. TRANSPARENCE, subst. fém., qualité de ce qui est transparent. TRANSPARENT, E, adj.. diaphane; au travers de quoi l'on peut voir les objets. — Au fig. et fani., pur; qui n'a rien de caché : àme, pensée transparente. TRANSPERCER, V. act., percer d'outre en ou- tre, de part en part ; ce duel fut terrible ; il fut transpercé au premier coup. TRANSPIRATION, subst. fém., sortie presque imperceptible des humeurs par les pores de la peau. TRANSPIRER . V. neut., s'exhalcT; sortir du corj'S parles pores, d'une manière presque im- perceptible aux yeux. TRANSPLANTATION, subst. fém., action de planter en un autre endroit. TRANSPLANTER, V, act., planter des arbres, des plantes dans un lieu différent de celui où ils étaient auparavant. TRANSPLANTEUR, subst. mas., celui qui traus- planle. TRANSPORT, subst. mas. , action par laquelle on transporte une chose d'un lieu à un autre. — Fig., mouvement violent d'une passion qui nous met ou nous transporte en quelque sorte iiors de nous-mêmes : transport de joie , de colère. TRANSPORTABLE, adj. dcs deux genres, que l'on peut transporter. TRANSPORTANT, E, adj., qui transporte, cxcite une passion, l'admiration, lenthousiasme. TRANSPORTÉ, E, part . passé de transporter, ci adj., être hors de soi par l'effet d'une imj)res- sion violente. TRANSPORTER, V. act., porter d'un lieu ri un autre. — Transporter un mot (\u propre au li- gure . l'employer dans une signification figu- rée. TRANSPOSER, V. act,, mettre uiie chose hors de l'ordre dans lequel elle devait être. TRANSPOSiTEUR, subst. ct adj. inas., instru- ment mécanique. TRANSPOSITION, subst. fém., action de trans- poser. TRANSVASER, v. acl. '. transvuser une liqueur, la verser d'un vase dans un autre. TRANSVASEUR, subst. mas., appareil portatif en forme de pompe, pour transvaser le vin ou une autre liqueur. — Ouvrier qui fait la trans- vasion. TRANsvAsiON, subst. fém., action de transva- ser. TRANSVERSAL, E, adj., qui traversc , qui coupe obliquement : ligne, section transver- sale. TRANSVERSALEMENT, adv., obliquement : cette ligne coupe ce carré transversalement. TRANSVIDER, V. act., vider un vase en ver- sant son contenu dans un autre. TRAPPE, subst. fém., porte couchée sur une ouverture, au niveau du plancher : ouvrez- moi donc la trappe de la cave. — Porte ou fe- nêtre qui se hausse ou se baisse dans une cou- lisse. TRAPPISTE, subst. luas. et adj. des deux gen- res, religieux de l'ordre de la frappe. Trappisle priant sur un tombeau. TRAPU, E, adj., membru. ramassé, gros et court , en parlant des hommes et des ani- maux. TRAQUENARD, subst. inas., sortc damble ou d'entrepas. — Espèce de piéiie pour prendre des belettes, des fouines, des chats. TRAQUER, V. act., t. dc chasso, entourer un bois, y envelopper les bêtes fauves, de ma- nière qu'elles ne puissent se sauver sans être aperçues de quelque chasseur. — On dit, par extension : traquer des voleurs ; c'est les res- serrer dans une enceinte pour les prendre. TRAVAIL, subst. uKis.: au plur.. travaux, en général, la peine (ju'on prend, la fatigue qu'on se donne pour faire quehpie chose. Il se dit de l'esprit comme du corps. — Homme de tra- çait., celui qui iiaane sa vie par le irarai/ de ses mains, sans avoir aucun métier particulier. TRAVAILLÉ, E, part, passé * accommode. — Hrcllcur. assassin Il est lain r li w 558 I V 1> TUF, subst. mas., sorte de pierre tendre et grossière. TUILE, subst. fém., terre cuite faite pour couvrir les toits : ces tuiles ne sont pas assez cuites. TULIPE, subst. fém., plante bulbeuse, origi- naire de Cappadoce, dont la fleur est compo- sée de six pétales imitant une cloche. TULLE, subst. mas., sorte d'entoilage en ré- seau, sans fleurs. TUMULAiRE, adj. des deux genres., de tom- beau : pierre lumulaire. TUMULTE, subst. mas., grand bruit accompa- gné de confusion et de désordre. — Fig. : le tumulte des passions, le trouble qu'elles exci- tent dans rame. TUMULTUEUX, adj. mas., au fém., tumul- tueuse, qui excite beaucoup de tumulte. — Qui se fait avec tumulte. — Séditieux. tunique, subst. fém., espèce de chemise de laine, sorte de vêtement de dessous que por- taient les anciens, etc. — Vêtement de femme chez les anciens. TURBAN, subst. mas., coififurc des Orientaux, faite d'une longue pièce de toile ou de taffetas entrelacée autour d'un bonnet. TURBOT, subst. mas., poisson de mer osseux, plat, holobranche et thoracique. TURBOTiÈRE- subst. fém., casserole à double fond troué pour faire cuire le poisson, plus particulièrement des turbots. TURBULENCE, subst. fém. , Caractère de celui qui est turbulent ; impétuosité, etc. TURBULENT, E, adj., impétueux; porté à faire du bruit, à exciter du trouble , du désordre : homme turbulent; cet enfant est turbulent. TURC, subst. mas., la langue turque. — L'em- pereur des Turcs. — La nation turque. — Etre fort comme un Titre, être très-fort. TURC, adj. mas.; au fém., turque, qui est de Turquie, qui appartient aux Turcs. Feinriie turque, TURCOMAN, E, subst., c'cst le même nom que turc et turque. TURCOMANE, subst. ct adj. des deux genres, partisan, admirateur des Turcs. TURCOMANiE, subst. fém., admiration pour les Turcs, pour leur gouvernement, etc. Peu usité. TURCOPHILE, subst. dcs dcux genres, ami des Turcs. TURLUPiN , subst. mas., nom d'un acteur de nos anciennes comédies, et qui a servi depuis à désigner un mauvais plaisant, un faiseur de mauvais jeux de mots : c'est un méchant lur- lupin. TURLUPIN ADE, subst. fém., plaisanterie de mauvais jeux de mots. TURLUPINER, V. ncut., faire ou dire des tur- lupinades. — Act., se moquer de quelqu'un, le tourner en ridicule. Style fara. TURPITUDE, subst. fém., infamie provenant de quelque action honteuse. TURQUIE, subst. propre fém., empire qui s'é- tend en Europe et en Asie; la capitale est Constantinople. TURQUOISE, subst. fém., pierre précieuse de couleur bleue et qui n'est point transpa- rente. TUTÉLAiRE, adj. des deux genres, qui garde, qui protège : puissance tutélaire. TUTELLE, subst. fém., antorité donnée par la loi ou par le magistrat, ou par la volonté d'un testateur, pour avoir soin de la personne et des biens d'un mineur — Etre en tutelle ou hors de tutelle^ au propre, être ou n'être plus sous l'autorité d'un tuteur. TUTEUR, subst. mas.; au fém., tutrice, celui, celle qui a la tutelle de quelqu'un. tutoiement, subst. mas., action de tutoyer. TUTOYER, V. act., uscr du moi tu, le et toi en parlant à quelqu'un. TUYAU, subst. mas., tube ou canal de fer, de plomb, de fer-blanc, de cuivre, de bois, de terre cuite, etc. tympan, subst. mas., partie de l'intérieur de l'oreille, qu'on appelle aussi tambour. Faire un bruit à briser le tympan, faire beaucoup de bruit. TYMPANiSER, V. act., décrier publiquement quelqu'un; s'en moquer hautement, en faire des railleries publiques, et comme au son du tambour. TYPE, subst. mas., modèle, figure originale. — Image de quelque objet qui fait autorité et qui sert de règle pour d'autres images sem- blables. TYPHUS, subst. mas., fièvre contagieuse. TYPOGRAPHE, subst. mas. , compositeur en lettres ; celui qui sait la typographie. TYPOGRAPHIE, subst. fém., art de l'impri- merie. TYPOGRAPHIQUE, adj. dcs dcux genres, qui concerne la typographie. TVIl 559 TVK TYiiAN, subst. mas. , autrefois, prince qui avait usurpé la puissance souveraine dans son pays. — Aujourd'hui, prince qui gouverne avec cruauté et injustice , et qui n'a aucun respect pour les lois. — Particulier qui abuse de son autorité contre le droit et la raison : être, se montrer le lyran des siens, exercer durement l'autorité qu'on a sur eux. TvnANME, subst. fém., gouvernement d'un tyran, d'un usurpateur ou d'un |>rince injuste, cruel et violent. — Toute sorte d'oppression et de violence. TVRANMQLE, adj. des deux genres, qui tient du tyran, de la tyrannie. TYRANNISER, V. act., traiter tvranniquement. — Tourmenter, importuner. — Il se dit aussi des choses morales : les passions lyrannisenl l'âme. IÎN[ 560 U R G u, subst. mas., vingt-unième lettre de l'al- phabet, et la cinquième des voyelles. UHLAN, subst. mas., nom d'une milice tar- tare, qui servait dans les armées polonaises, sur le pied de cavalerie légère. UKASE, subst. mas., édit, décret impérial en Russie. ULTÉRIEUR, E, adj., qui est au-delà. Son opposé est citérieur. On appelle demandes ul- térieures, les demandes qui se font après les premières propositions. ULTÉRIEUREMENT, adv., par-delà; outre ce qui a été dit ou fait. ULTIMATUM, subst. mas., dernières condi- tions que l'on met à un traité et auxquelles on tient irrévocablement : c'est là mon ultima- tum. UN, UNE, adj. et subst, numéral, le premier de tous les nombres. — Une seule chose, une chose unique en son espèce. — Quand il n'ex- prime pas l'unité numérique, il est mis au rang des articles : un homme doit savoir suppor- ter l'adversité. En ce sens, il a pour pluriel des. UNANIME, adj. des deux genres, qui est d'une commune voix, d'un commun sentiment, d'une même afTection. UNANIMEMENT, adv., ensemble, d'une com- mune voix, d'un commun sentiment. UNANIMITÉ, subst. fém., conformité de sen- timents, universalité de suflfrages. UNI, subst. mas., ce qui est d'une seule cou- leur : il aime Y uni, les étoffes unies. UNI, E, part, passé de unir^ et adj., qui est joint.— Qui n'est point raboteux.— Qui est joint "d'amitié ou autrement.— Qui est en bonne in- telligence avec quelqu'un : ces deux person- nes sont bien unies. UNIFORME, adj. des deux genres, conforme, égal, semblable en toutes ses parties. — Style uniforme^ qui ne se dément point dans le corps d'un ouvrage.— Habit Mm/^orm^, habit fait sui- vant le modèle prescrit à une compagnie, à un régiment. En ce dernier sens, il est souvent subst. mas. : les officiers doivent porter leur uniforme dans les garnisons — On dit même dans un sens absolu : Vuniforme^ pour l'habit militaire. UNIFORMITÉ, subst. fém., rapport, ressem- blance entre plusieurs choses. UNIMENT, adv., d'une manière unie. — D'une manière égale. UNION, subst. fém., jonction de deux ou do plusieurs choses ensemble. — Fig., concorde, société, correspondance. UNiPERSONNEL, adj. mas.; au fém., umper- soNiNELLE, t. de grauim., qui n'a qu'une pei- sonne. unique, adj. des deux genres, seul : fils uni- que; il est unique héritier. — Fig., singulier, excellent en son espèce. UNIQUEMENT, adv., singulièrement, exclusi- vement à toute autre chose : il s'applique um- quement à la poésie. — Au-dessus de tout, pié- férablement à tout : il aime uniquement la musique. LMR , V. act., joindre deux ou plusieurs choses en une. — Fig., joindre d'amifié, de pa rente, d'intérêt. — Rendre égal, en ôlant les hauts et les bas; polir, aplanir. UNISSON, subst. mas., accord de deux ou plu- sieurs voix, de deux ou plusieurs instrumenis qui ne font entendre qu'un même ton ou son. UNITÉ, subst. fém., en math., ce qui ex- prime une seule chose ou une partie indivi- duelle d'une quantité quelconque. C'est le principe de tous nombres, lesquels sont com- posés iV unités. UNIVERS, subst. mas., le monde. — Dans un sens plus particulier, la terre et ses habi- tants. UNIVERSALITÉ, subst. fém., généralité ; toutes les choses de même nature. UNIVERSEL, adj. mas.; au fém , universelle. général; qui s'étend à tout ou partout, qui comprend tout. UNIVERSITAIRE, adj. dcs dcux genres, de l'u- niversité. — Subst. mas. : les universitaires.^ les individus attachés à l'université. UNIVERSITÉ, subst. fém., corps de profes- seurs et d'écoliers, établi par autorité publi- que, pour enseigner et pour apprendre les langues, les belles-lettres et les sciences. URBAIN, E, adj., de la ville : maisons ur- baines. URRANiTÉ, subst. fém., politesse que donne l'usage du monde. URGENCE, subst. fém., nécessité pressante \i(i«-r«>. "Vis y i ï viuGiiNAL, E, adj., qui apparlient, quia rap- port à une personne vierge : pudeur, modestie virginale. VIRGULE, subst. fém., petite marque, en forme de c renversé, dont on se sert dans la ponctuation pour séparer les mots ou les mem- bres d'une période. VIRILITÉ, subst. fém., l'âge d'un bomme fait. — Force, vigueur. VIROLE, subst. fém., petite bande de métal, qui serre et entoure le mancbe de certains outils. VIRTUOSE , subst. des deux genres , celui , celle qui a des talents pour les beaux-arts , comme la poésie, et principalement la musi- que, etc. VIRULENT, E, adj., qui a du virus^ du venin. — Fig., plein de fiel : style virulent^ satire vi- rulente., etc.; plein d'aigreur. vis, subst. fém., machine simple, composée d'un cylindre droit, autour duquel s'enve- loppe spiralement un prisme qui entre dans un écrou cannelé de môme. VISA, subst mas., formule qui se met sur un acte, et qui, signée par celui qui en a le droit, rend cet acte authentique et valable. VISAGE, subst. mas., la face de l'homme, la partie antérieure de la tôte, qui comprend le Iront, les yeux, le nez, les joues, la bouche et le menton. — L'air du visage : avoir un visage riant, gai, ouvert. VIS-A-VIS de, loc. prép., à l'opposite : il loge vis-à-vis de mes fenêtres. VISER , V. act. et neut., mirer, regarder un bsît, pour y adresser un coup : il visait à ce but. — Ad. : mserquelqu'unàla tête. — Avoir en vue : il ne vise pas à ce poste, il vise plus haut. VISIBLE, adj. des deux genres, qui se voit, qui peut se voir. — Evident, clair, manifeste : cela est trop visible; il est visible que... — Fam.: n'être pas visible, ne vouloir pas recevoir de visite ou n'être pas en état d'en recevoir. VISIBLEMENT, adv., d'une manière visible. — Manifestement, évidemment. VISIÈRE, subst. fém., petit bouton de métal qui se met au bout du canon d'un fusil pour conduire l'œil et viser plus juste. — Pièce de l'ancien casque, qui se haussait et se baissait, et à travers laquelle l'homme d'arme voyait et respirait. — La visière d'une casquette, etc. VISION, subst. fém., en physique, sensation produite par l'impression des rayons lumineux sur la rétine; action de voir; la vision se passe dans les sens intérieurs. — Fig. et fam., idée folle, extravagante : ce dessein est une vision^ une pure vision. VISIONNAIRE, subst. et adj. des deux genres, celui, celle qui a des visions, des idées folles et extravagantes , ou des desseins chimé- riques. visiR, subst. mas., ministre d'état du grand seigneur. VISITATION, subst. fém., fête qu'on célèbre dans l'église romaine en mémoire de la visite que la Sainte-Vierge rendit à sainte Elisabeth. — Ordre de religieuses. VISITE, subst. fém., action d'aller voir quel- qu'un par civilité ou par devoir : rendre visite à quelqu'un, aller le visiter; rendre à quel- qu'un sa visite. Une visite. VISITER, V. act, rendre visite, aller voir quelqu'un. Il ne se dit que des visites de céré- monie. VISITEUR, subst. mas.; au fém., visiteuse, ce- lui, celle qui était commis pour faire la visite d'un certain nombre de maisons ou couvents. — Olui qui visite les marchandises. VISSER, V. act., attacher avec des vis. visuel, adj. mas.; au fém., visuelle, t. de physique , qui appartient à la vue. — Rayon visuel., ligne lumineuse qu'on imagine venir de l'objet jusqu'à l'organe de la vision. vital, e, adj., qui est nécessaire à la vie. V I V 573 vue VITALITÉ, subst. féin., ordre, probabilité de la vie. — Mouvement vital. viTCHouKA, subst. mas., vêtement garni de fourrures qui se met par-dessus les habits. VITE, adj. des deux genres, qui se meut, qui court avec célérité. — Qui se fait avec une grande promptitude. — Adv., avec vitesse et célérité ; tôt, promptement. viTELOTTE, subst. fém., pomme de terre lon- gue et rouge. VITESSE, subst. fém., en mécanique, affection du mouvement par laquelle un corps est ca- pable de parcourir un certain espace dans un certain temps. VITRAGE, subst. mas., action de vitrer. — Châssis de verre qui servent de cloison dans une chambre. VITRAUX, subst. mas. plur., les grandes vi- tres qui forment les fenêtres des églises. VITRE, subst- fém., assemblage de plusieurs pièces de verre qui se met à une ouverture pour donner du jour, en garantissant de l'air : la grande vitre d'une église. VITRER, V. act., mettre des vitres; garnir de vitres. VITRERIE, subst. fém., art et commerce du vitrier. VITREUX, adj. mas. ; au fera., vitreuse, qui a de la ressemblance avec le verre ; qui est de sa nature : œil vitreux , qui a l'aspect du verre. vitrier, subst. mas., ouvrier qui travaille en vitres, qui vitre les fenêtres. vitrification, subst. fém., action de vitri- fier, ou de se vitrifier. VITRIFIER, V. act., convertir quelque ma- tière en verre. VITRIOL, subst. mas., sel astringent, formé par l'union d'un métal et d'un acide nommé vilriolique. viTKioLiQUE, adj. des deux genres, qui tient de la nature du vitriol. — kc'iôe vitrioiiquc^ acide sulfurique, vivACE, adj. des deux genres, qui a en soi les principes d'une longue vie: le corbeau est un animal vivace. VIVACITÉ, subst. fém., activité, promptitude à agir, à se mouvoir. vivAMDiER , subst. uias. ; au fém., vivan- dière, celui, celle qui suit les troupes et porte des vivres, des provisions de bouche pour les vendie. VIVANT, E, adj., qui vit, qui est en vie. — Il n'y a homme vivant qui..., il n'y a personne qui... — Je n'ai trouvé î\me vivante chez notre ami, je n'y ai trouvé personne. VIVE, subst. fém., genre de poisson dont la cliair est très-estimée. — Interjection (jui ex- prime la joie, un souhait : vive la France! que la France soit heureuse. VIVEMENT, adv., avec nrdeur vt viva<'ilé, sans relâche : poursuivre, attaquer, presser vivement. viviEi^ subst. mas., lieu où l'on met du poisson pour peupler, et le trouver au be- soin. VIVIFIANT, E, adj., qui vivifie, qui anime, qui est propre à redonner du mouvement : esprit, elixir vivifiant. VIVIFIER, V. act., donner la vie : c'est Dieu qui vivifie toutes choses. — Rendre vivant, donner le mouvement : il vivifia tout d'un coup notre petite province ; vivifier un dé- sert. VIVRE, V. neut., être en vie. — Fig., jouir de la vie : ce n'est pas vivre que d'être toujours malade. Ce n'est pas vivre que d'être toujours malade. VIVRE, subst. mas., nourriture: il a lant pour le vivre et pour le vêtement. — Pro\isions de bouche : fourniture de vivres. VOCABULAIRE, subst. mas., collection des mois les plus usités d'une langue accompagnés d'une définition succincte. VOCAL, E, adj.. qui s'énonce, qui s'exprime par la voix : prière, oraison vocafc. par oppo- sition à oraison mentale. — .Musique rocale^ composée |)our la voix. VOCALISATION, subsl. fém.. (. de musique, action de vocaliser. VOCALISER, V. neut., t. de nuisique. chanter et assembler des notes pour en former des sons. vocALiTÉ , subst. fém., qualité de la pa- role; consonnance, ilouceur de la prononcia- tion. VOCATION , subst. fém., mouvement inté- rieur par lequel l>ieu ap|>elle tnie personne à quelque genre de \ie. — Par extension, incli- nalion, penchani pour nn éla( plutôt (|ue pour un autre. V 1. 57^1- V O L VOCIFÉRATIONS, subst. fém. plur., paroles accompagnées de clameurs, proférées dans une assemblée. VOCIFÉRER, V. neut., pousser des cla- meurs. VOEU, subst. mas., promesse faite à Dieu, par laquelle on s'engage à quelque chose qu'on croit lui être agréable, et qui n'est point de précepte. — En certains lieux et en certaines élections, voix, suffrage. — Au plur., souhaits, désirs. VOGUE, subst. fém., mouvement d'une ga- lère, causé par la force des rames. — Au fig., crédit, estime, réputation : cet orateur à la vogue, est fort suivi. — Grand cours, grand dé- bit : cette marchandise est en vogue^ en très- grande vogue. VOGUER, V. neut., être poussé sur l'eau <^ force de rames. On le dit même quelquefois des vaisseaux qui vont à force de voiles. — Ramer : ces forçats voguent bien ou mal. — Prov. : vogue la galère, arrive ce qui pourra. VOICI, préposition qui sert à montrer ce qui est près de celui qui parle : nous voici quatre ; le voici. VOIE, subst. fém., chemin, route par où l'on va d'un lieu à un autre. — Fig., et dans le lan- gage de l'Écriture, la loi de Dieu, sa conduite envers les hommes : Seigneur, enseignez-moi vos voies, VOILÀ, préposition qui sert à montrer ce qui est peu éloigné de celui qui parie : voilà le livre dont vous parlez. VOILE, subst, mas., pièce d'étoffe ou de toile qui sert à cacher quelque chose. — Couverture de tête que portent les religieuses. — Fig.: avoir un voile devant les yeux, être aveuglé par la prévention, par les passions. — Déchirer le voile, découvrir ce qu'on tenait caché. — Subst. fém., assemblage de pièces de toile ou d'é- toffe qu'on attache aux vergues et aux étais pour recevoir le vent qui doit pousser le vais- seau. VOILER, V. act., couvrir d'un voile. — Fig., couvrir, cacher. VOILIER, subst. mas., qui travaille aux voiles d'un vaisseau, qui les visite. VOIR, V. act., apercevoir, connaître par les yeux : je vois un liomme qui vient, je l'ai vu de loin. — Et neut., voir clair, voir trou- ble, etc. VOIRIE, subst. fém., anciennement, chemin. — Plus récemment, charge de voyer. — Admi- nistration qui a dans ses attributions la police des rues. VOISIN, E, adj. et subst., qui est proche, qui demeure auprès. — Subst., celui qui loge auprès d'un autre. VOISINAGE, subst. mas., proximité. — Lieux proches de celui où demeure quelqu'un. VOISINER, V. neut., voir ses voisins ou voi- sines , les fréquenter, leur rendre visite. Il est familier. VOITURE, subst. fém., ce qui sert au transport des marchandises ou des personnes : charrette, carrosse, coche, etc. Les voitures des chemins de fer se nomment wagons. voiTURER, V. act., transporter par voiture, en parlant des denrées, des marchandises. — Fam. , mener quelqu'un dans sa voiture : vou- lez-vous me voiturer jusque là? voiTURiER, subst. mas,, celui qui voiture et conduit d'un lieu à un autre quelques person- nes ou quelques marchandises. voiTURiN, subst. mas., en Italie et dans les parties de la France qui en sont voisines, ce- lui qui loue des chevaux, des chaises, et qui les conduit. — La voiture même. voix, subst. fém., son qui sort de la bouche pour rendre la pensée, quelque désir ou quel- que mouvement de l'àme. VOL, subst. mas., mouvement progressif et en plein air des oiseaux et des insectes par le moyen de leurs ailes, — Subst. mas., action de voler ; action de celui qui prend , qui dé- robe. voLABLE, adj. des deux genres, qui peut être volé. VOLAGE, subst. et adj. des deux genres, léger, changeant, inconstant. VOLAILLE, subst. fém. ; il se dit des oiseaux domestiques qu'on nourrit dans une basse- cour. VOLANT, E, adj., qui a la faculté de voler, de se soutenir en l'air; qui s'élève en l'air : dra- gon volant; cerï-volant; fusée volante. VOLANT, subst. mas., petit morceau de liège garni de plumes, avec lequel on joue en le poussant avec des raquettes. VOLATIL, E, qui se résout et se dissipe en l'air par l'action du feu : sel, alkali volatil. VOL o / o vol VOLATILE, subsl. nias., se dit des animaux qui volent. — Adj. des deux genres, l'espèce volatile. VOLATILISATION, subst. fém., actlon de vola- tiliser un corps; action de se volatiliser. VOLATILISER, V. act., rendre volatil : l'arsenic se volatilise aisément , la chaleur le fait aisé- ment dissiper. VOLCAN, subst. mas., montagne qui vomit du feu et des matières embrasées. — Fig., ima- gination vive, ardente; tête fougueuse. VOLCANIQUE, adj. des deux genres, qui a rap- port aux volcans. — Fig., tête, imagination vol- canique^ qui bouillonne, qui est pleine d'impé- tuosité. voLCANiSER, V. act., animer, embraser, exal- ter les têtes, les esprits. VOLE-Au-VENT, subst. mas., pâté chaud dont la croûte est légère. VOLÉE, subst. fém., le vol d'un oiseau : pren- dre sa volée. — Fig. : prendre sa volée., s'affran- chir de la surveillance; s'en aller; tromper ceux qui ne s'y attendaient pas. VOLER, V. act., prendre furtivement ou par force ce qui appartient à un autre. Il régit les choses et les personnes : voler de l'argent; ce valet a volé son maître ; et neut. : voler sur les grands chemins. — Se soutenir, se mouvoir en l'air par le moyen des ailes. — Fig., et par exa- gération, courir avec une grande vitesse. — On dit par extension que les flèches volent, que le vent fait voler la poussière. VOLET, subst. mas., ais qui est à l'entrée de la volière, ou qui ferme une fenêtre. VOLEUR, subst. et adj. mas.; au fém., vo- leuse, celui, celle qui prend à autrui ce qui ne lui appartient point. — Celui qui est sujet à dé- rober. volière, subst. fém,, lieu où l'on enferme des oiseaux de toute espèce. volontaire, subst. et adj. des deux genres, celui qui sert volontairement dans les troupes: un xëgxmewiàQ volontaires. — Adj., qui se fait sans contrainte et de franche volonté : action, mouvement, accord, ivdXié volontaire. volontairement, adv., sans contrainte ; à la différence de volontiers, qui signifie de bon cœur : on fait volontairement beaucoup de choses, qu'on ne fait pas volontiers. VOLONTÉ, subst. fém,, puissance de l'âme par laquelle elle se détermine d'elle-même à re- chercher ce qui lui convient, et à agir d'une certaine manière, à faire une action ou à ne pas la faire; puissance par laquelle on veut. — Acte de la volonté : je n'ai pas d'autre volonté que la vôtre. VOLONTIERS, adv., de bon cœur : il oblige volontiers. VOLTE, subst. fém., t. de manège, rond ou trace circulaire sur la(|uelle on manie un che- val : mettre un cheval sur les voiles. Ou dit aussi (lomi-ro//^. VOLTE-FACE, subst. fém. : faire volte-face, tourner visage à l'ennemi qui poursuit, se re- tourner, reculer. voLTER, V. neut., t. d'escrime, tourner le corps, changer de place, pour éviter les coups de son adversaire. VOLTIGE, subst. fém., corde lâche sur la- quelle les saltimbanques font des tours. — Danse, exercice sur la corde làclie. VOLTIGER, V. neut., voler à plusieurs repri- ses; voler cà et là comme font les abeilles, les papillons, et quelquefois les oiseaux. — Par ex- tension, flotter au gré des vents, en parlant des cheveux, d'un étendard, etc. VOLTIGEUR, subst. mas.; au fém., voltigeuse, celui, celle qui enseigne à voltiger sur le cheval de bois. — Celui qui voltige sur la corde. voLURiLiTÉ, subst. fém., facilité de se mou- voir ou d'être mu en rond. — Articulation nette et rapide. — Habitude de parler trop et trop vite. VOLUME, subst, mas., étendue, grosseur d'un corps, d'un paquet, par rapport à l'espace qu'il tient. — Volume de la voix, étendue du ton le plus aigu au ton le plus grave. — Livre relié ou broché : un volume in-folio, 111-4", in-S", in-12. VOLUMINEUX, adj. mas.; au fém., volumi- neuse, qui est fort étendu; qui contient beau- coup de volume; et en parlant d'un ouvrage, d'une compilation, qui a un grand nombre de volumes. VOLUTE, subst. fém., partie d'un chapiteau, tortillée et tournée en ligne spirale, que l'on voit aux chapiteaux ionique , corinthien et composite. voRACE, adj. des deux genres, carnassier, qui dévore, qui mange avec avidité, goulû- ment. — Estomac vorace., qui a besoin de beau- coup de nourriture. VORACITÉ, subst. fém., avidité à manger. VOTER, V. neut. et act., donner sa voix, son suffrage dans une élection, dans une assem- blée délibérante : voter une loi, voter l'impôt, donner par son vole son acquiescement à une loi, à un impôt. VÔTRE, adj. et pronom possessif de la se- conde personne : ce livre est le vôtre. VOUER, V. act., consacrer à Dieu : vouer ses enfants à Dieu. — Vouer un enfant au blanc, s'engager aux pieds de l'autel à habiller un en- fant de blanc , jusqu'à un certain âge déter- miné. VOULOIR, V, act,, désirer, souhaiter : que roM/rr-vous? — Consentir : si vous le voulez, il le voudra aussi. — On dit qu'un homme veut tout ce qu'il veut, pour dire (|u'il l'exiizc ou qu'il le désire fortement. — Subst. mns., nrto (le la volonté, intention, dessein. — Don. mauvais vouloir, bonne ou mauvaise inten- tion. VOUTE, snhsi. liMO.. rorps (h' Mi.U'oimei i(>. vu A 57G cintré par son profil, où les pierres se soutien- nent l'une l'autre par leur arrangement. — Fig. et poét. lée, le ciel. VIL la voûlc céleste, arurée ou éloi- Lo convoi passe sous une voûte. VOUTER, V. act., faire une voûte dans une pièce d'un bâtiment : voûter un salon. VOYAGE, subst.mas., chemin qu'on fait pour aller d'un lieu à un autre lieu qui est éloigné. — Voyage de long cours, les grands et longs voyages sur mer. — Par extension, toute allée et venue d'un lieu à un autre. VOYAGER, V. neut., faire voyage; aller dans un pays éloigné. — Il se dit de certains oiseaux : on dit que les grues, que les hirondelles voya- gent. VOYAGEUR, subst. mas.; au fém., voyageuse, proprement, celui, celle qui est actuellement en voyage. — Celui qui a voyagé. VOYANT, E, adj., qui brille, qui éclate, qui se fait voir : une couleur trop voyante. voyelle, subst. fém., lettre qui a un son parfait par elle-même, et qui peut se pronon- cer seule sans l'aide d'aucune voyelle^ comme a, e, t, 0, u. VRAI, E, adj., qui est conforme à la vérité : bruit vrai', nouvelle, proposition vraie. — Sin- cère, qui aime et qui dit la vérité : c'est un homme vrai. VRAIMENT, adv., véritablement, eifective- ment. — On s'en sert quelquefois pour affirmer plus fortement : oui vraiment; et par ironie : ah ! vraiment oui ! vraisemblable, adj. des deux genres, qui a de la vraisemblance, probable. — Subst. mas.. ce qui est vraisemblable, vraisemblance; pro- babilité. VRAISEMBLANCE, subst, fém., apparence du vrai, de la vérité; probabilité. VRILLE, subst. fém., outil de fer propre à per- cer, assez semblable à un foret, et qu'on tourne avec une seule main. vu, subst. mas., enumeration des pièces et des procédures qui ont été produites et vues dans un procès. — Le vu d'un arrêt, d'une sen- tence, ce qui y est exposé. VUE, subst. fém., la faculté naturelle qu'on a de voir; celui des cinq sens dont les yeux sont l'organe : jetez, tournez la vue de ce côté. — Fig., connaissance de l'esprit : rien n'échappe à la vue de cet homme. VULGAIRE, adj. des deux genres, ce qui est commun , reçu communément : notion , croyance vulgaire. — Trivial : pensée , senti- ment vulgaire. VULGAIREMENT, adv., communémcnt : vulgai- rement parlant. VULGARITÉ, subst. fém., caractère, défaut de ce qui est vulgaire : une vulgarité révoltante dans les manières. VULNÉRABLE, adj. dcs dcux genres, qui peut être blessé. VULNÉRAIRE, subst. mas. : un bon vulnéraire. — Subst. fém., plante recommandée pour les plaies et les blessures. w ')t i \S H 1 NV, subst. mas.; on nomme cette lettre double ve; la plupart des lexicographes ne la nomen- clatuiciil même pas; cependant on s'en sert sans difficulté [)onr les noms étranuers qui uous vieunent du Nord. — Poinçon d'acier au bout duquel se trouve gravé un w. et avec le- quel on frappe ou on imprime cette lettre. WAGON, subst. mas., espèce de charriol à deux ou quatre roues. WASHINGTON, subst. propre mas., ville capi- tale des Etats-Unis, ainsi appelée du nom de Washington^ qui fut le fondateur de la républi- que américaine. wATCHMANN, subst. mas., sorte d'officiers de police chargés de la surveillance des rues, dans la ville d'Angleterre. WATJXHALL, subst. propre mas., salle de spec tacle et de réunion de jeux en Angleterre. WHIGH, subst. mas., nom de parti fameux en Angleterre. WHIST, subst. mas., sorte de jeu de cartes, qui se joue à quatre personnes, dont les deux qui sont \is-a-vis l'une de l'autre sont associées, ou, comme disent les Anglais, sont partners. HCXSarg—a— 578 XOL X, subst. mas., vingt-troisièine leKre de l'alphabet français, et la dix-l^uitième des con- sonnes. C'est une consonne double, dont le son varie selon les circonstances. xANTHiuM, subst. mas., plante qui croît dans les étangs et les marais desséchés. XÉNOGRAPHE, subst. mas. ,, celui qui est versé dans la xénographie. XÉNOGRAPHIE, subst. fém., science qui s'oc- cupe de toutes les langues étrangères écrites, anciennes ou modernes , vivantes ou mortes, et des caractères qu'elles emploient. — Traité sur cette science. XÉNOGRAPHIQUE, adj. des deux genres , qui concerne la xénographie. xÉNOMANE, subst. des deux genres, celui, celle qui a la manie, le goût des voyages. XÉNOMANIE, subst. fém., manie de voyager, goût pour les voyages. xoLO, subst. mas., t. d'hist. nal. , race de coqs dont les jambes sont très-longues, qui vil aux îles Philippines. ^^■j71r\,f .i^l^jpTT^- V 079 V L Y, subst. mas. , vingt-quatrièrae lettre de l'alpliabetet sixième voyelle. Y, adv. relatif : dans cet endroit-là. — C'est aussi une espèce de particule expletive . il 1/ a des gens, etc. YACHT, subst. m !s., petit navire à un pont. — Bâtiment à voiles et à rames. YATAGAN, subst. mas. , sorte de poignard turc, ou plutôt de coutelas d'environ dix-huit pouces de long, à lame droite, dont le tran- chant forme une courbe rentrant vers le mi- lieu, que les cavas (bourreaux) portent à leur ceinture, et dont ils se servent pour Irancher la tête aux condamnés. YEOiMAN, subst. mas., nom d'une garde par- ticulière des rois d'Angleterre. YEUX, subst. mas. plur.; c'est le pluriel du mot œil ; avoir devant les yeuœ, regarder en- tre les deux yeux^ etc. YOLE, subst. fém., sorte de petit canot fort léger, qui va à voiles et à rames. YOLOFS, subst. propre mas. . nom de peuplades presque sauvages qui habitent au Sénégal. ZÉL 580 ZOO z , subst. mas., vingt-cinquième lettre de l'alphabet et la dix-neuvième des consonnes. — Poinçon d'acier, au bout duquel est gravé un Z, pour frapper ou imprimer cette lettre. — Fig.: cet homme est fait comme un z, est tortu et contrefait (dans ce cas, prononcez zède). zAciNTHE, subst. fém., plante dont les feuilles sont employées avec succès contre les ver- rues. zAGAiE, subst. fém., sorte de javelot dont les Mores se servent pour combattre à cheval. Il est armé d'un fer dentelé qui rend les bles- sures extrêmement dangereuses. Les sauvages delà Nouvelle-Hollande en font aussi usage; mais alors ce javelot n'est qu'armé d'une pierre dure, aiguë et tranchante. ZÈBRE, subst. mas., espèce de mulet du cap de Bonne-Espérance, dont la peau est traver- sée de bandes noires presque symétriques. ZÉLATEUR, subst. mas.; au fém., zélatrice, celui, celle qui agit avec beaucoup de zèle pour la patrie, pour la religion : grand zélateur du bien public, de la gloire de Dieu. ZÈLE, subst. mas., affection ardente, amour ardent pour quelque chose, pour les intérêts de quelqu'un ou pour les siens propres. — Zèle indiscret, qui n'est pas réglé par la pru- dence. — Faux zèle , zèle aveugle, qui est mal dirigé, etc. ZÉLÉ, E, adj., qui a du zèle, de l'ardeur et de la ferveur pour quelqu'un ou pour quelque chose. — Subst., il signifie la même chose que Tadj.: c'est un zélé^ une zélée. zÉiNiTH, subsl. mas., le point du ciel qui est élevé perpendiculairement sur chaque point du globe terrestre. ZÉPHYR, subst. mas , vent doux et agréable. ZÉRO, subst. mas., nom donné au caractère d'arithmétique qui s'exprime par o. — Fig. et fam., homme sans crédit, sans considération : cet homme est un zéro ; un zéro en chiffre. — En mus., le zéro indique qu'il faut toucher une corde à vide. ZESTE, subst. mas., ce qui est au-dedans de la noix et qui la sépare en quatre. — Partie mince qu'on coupe sur le dessus de l'écorce d'orange ou de citron, etc. — Il s'emploie au figuré pour marquer le peu de cas qu'on fait d'une chose ou son peu de valeur : cela ne vaut pas un zesle. ZIGZAG, subst. mas., suite de lignes l'une au- dessus de l'autre, formant eçtre elles des an- gles très-aigus. — Chemin en zigzag^ qui va en serpentant. ZINC, subst. mas., métal blanc et lamelleux, qui brûle avec une flamme blanche très-bril- lante, et qui, au monientoiiil se fond, se réduit en vapeur et en flocons blancs comme lanugi- neux. ZIZANIE, subst. mer la zizanie. fém., discorde, division: se- zoDiAQDE, subs, mas., espace du ciel dans le- quel se meuvent les planètes. — Assemblage des douze signes ou constellations que le soleil parcourt chaque jour, dont voici les noms : le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, l'Ecrevisse, le Lion, la Vierge, la Balance, le Scorpion, le Sagittaire, le Capricorne, le Verseau et les Pois- sons. ZONE, subst. fém., chacune des cinq parties du globe qui sont entre les pôles. — Fig. et fam.: passer la zone torride, traverser un endroit où le soleil donne avec force et où il n'y a pas d'ombre. ZOOLOGIE, subst. fém., partie de l'histoire na- turelle qui traite des animaux. ZOOLOGISTE, subst. mas., qui sc Hvre à l'étude de la zoologie. ZOOPHYTE, subst. mas., classe d'animaux non vertébrés qui n'ont ni nerfs, ni membres, et qui, fixés sur des corps solides, semblent y vé- géter et vivre à la manière des plantes. zooTOMiE, subst. fém., anatomic des animaux. FIN. <^ [■ o> ^ 4 o> •* « c ^ <5> V*, -'i^/////yrv.r. ■^^/h^ ^^ . V .s_,_-. ^^^ ^^ ^ o o Jo O 'o , . - ,'\ f O O t^*' ,. o « c ^ '<> *^o^ &7 .^-^ ^oV^ «- ' r. •• '"'^ « -^ " " ° ^f Deacidified using the Bookkeeper process ^ ^ A.-' . Neutralizing agent; Magnesium Oxide <^ s»*, ^-% d>v^ ^-""'"'"cu ut,ing ine BOOKKeeper proi ^ ^ v,!^A. .v5 ■ PreservationTfinI ' % k ^ r. «"«x, . (724)779-2111 L ' b t _ /V>2-, -r O W* A^^ ~ P'"eservationTechnologies s\r* -^^ "^ "^ EWORLD LEADER IN PAPER PRESERVATION ^ 4 /^ J. "* 111 Thomson Park Drive a\ „ '^^. Cranberry Township, PA 16066 ^S> c " -» '^ r79/l\ -77Q o<<< o V ,0 °^ * " - ** a" "'J^ - • ■ < V .0 -A ' '^■ 4 ^^ >o o o ^^' o .«• z '^ 0' O 0' t^" •<'' « "V (\' > ^ ''. ..\^ -^ '^\ O o o v. O ' J ^° -v ' " ♦ ^^ a"^' » : " .0*^ .0 .r 0- VPR78 '-"• <^. -> V- V \.^' .-> c, V.' \5 "* -. •■■...v. V V' I. ' a - -N.