i *«** Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from Research Library, The Getty Research Institute http://www.archive.org/details/selectcollection01worl SELECT COLLECTION O F DRAWINGS FROM CURIOUS ANTIQUE GEMS. SELECT COLLECTION O F DRAWINGS FROM CURIOUS ANTI Q^U E GEMS; MOST OF THEM IN THE POSSESSION OF THE NOBILITY AND GENTRY OF THIS KINGDOM. ETCHED AFTER THE MANNER OF REMBRANDT, BY T. W O R L I D G E, PAINTER, VOL L LONDON: PRINTED BY DRY DEN LEACH, FOR M. WCRLIDGE, GREAT QUF.EN- STREET, LlNCor.N's-TNN- FIELDS; AND M. WICKSTEED, SEAL-ENGRAVER AT BATIL MDCCLXVIIL R E F A C E. J^A difaette d'occafions dc voir et d'admirer les fuperbes redes de l'anti- quité, a donné depuis longtems bien du regret aux amateurs des beaux arts. La diftribution de ces reliques eftimables parmy tant de differens païs de l'Europe, et la confervation d'un grand nombre dans les cabi- nets particuliers des curieux, font naître bien des difEcultez, et prefqu' infurmontables, pour fatisfaire le goût du public à cet égard. Cependant, pour applanir en partie ces obftacles, on a publié, de tems en tems, en France, en Italie, et en Hollande, un grand nombre dc defleins et gravures de pierres preçieufes et fculptures eftimables de l'an- tiquité ; mais la manniere dont ils ont été pour la plus part exécutés, a été fi peu conforme aux originaux, et fi peu proportionée au mérite des artiftes refpeélifs, qu'ils paroifTent plutôt comme des ébauches pour gra- tifier la curiofité des antiquaires, que des véritables copies des arts dc l'antiquité, pour plaire à la vue et avancer le gout d'un fpeétateur mo- derne. C'eft au moins certain qu'a l'exception de la collecftion de Stock, exécuté par Picart, et un ou deux autres ouvragres, il n'y a prefqu'au- cuns defTeins gravés de pierres antiques, qui ne donnent du dégoût, au lieu de faire plaifir à un connoifleur le plus fuperficicl. Ceux de Faber, B tirés I ^ ) tiros du cabinet d'Urfini, font très médiocres, et la colleftion nom- brtriife de Léonard Auguflin encore pire, ne donnant aucune idce juftc du deffein de l'artifte, ni du meiite de fon execution. Il y a encore une curiofité plus particulière très commune parmi les gens de lettres et les perfonnes de diftinftion, indépendante de l'idée de l'artifte et de l'antiquaire, dont la gratification depend principalement de la fimilitude des differens delTeins des hommes célèbres qu'ils veu- lent reprefenter, et dont il y a beaucoup de pierres antiques qu'on doit néceffairement fuppofer nous donne une refemblance vive et frappante. La grande execution de maître de toute la piece, ne nous laifiànt au- cune doute de l'habilité de l'artifte pour l'exécution de fon lujet. Il eft vrai que cette circonftance, peut paroitre auffi peu intereflante pour quelques uns, que douteufe pour les autres ; comme il eft impof- Cble a préfent de faire une comparifon entre la copi.t & l'original : l'obfervateur philofophique et claffique aura, pourtant, du plaifir à comparer les traits et les images comme ils font tirés par le peintre & le fculpteur, avec les reputations et les pcrfonnages, comme ils font dé- crits par le poëte & l'hiftorien. Mais tandis qu'il n'y a que des copies defedives de ces chefs-d'oeuvres inimitables de l'art ancien, l'antiquaire n'en peut-être que très peu fa- tisfait: le connoifleur et le philofophe, n'y trouveront, pas plus de plaifir, et elles doivent paroitre en general aufll frivoles qu* inutiles aux gens de lettres, 'A l'égard de l'art même, on nous dit qu'il avoit fleuri parmy les Egyptiens, longtems avant qu'il fut cultivé et perfeftionnéjufqu'au point qu'il étoit enfuite parmy les Grecs. C'eft ce qu'on peut conclure de ces monumens ( 3 ) monuniens de cette premiere nation qui exiftent encore; telles font ces' maflcs énormes de pierres, leurs obclifques qui font couverts d'hiérogly- phiques; leurs ftatues de porphyre, de marbre noir, de grenats, et d'au- tres pierres dures ; monumcns qui font beaucoup plus anciens que les périodes dans lefquelles les Grecs adoptèrent premièrement cet art. Les Egyptiens prétendent même, felon Pline, que l'art de peindre fut connu parmy eux plus de cinq mille ans, avant qu'il le fut en Grcçe. Il eft à remarquer aufTi que la figure d'un efcarbot, qui etoit un infeûe parmy le nombre des divinités Egyptiennes, a eteé trouvée fur plufieurs antiques. Plutarque rapporte que c'étoit la coutume de cette nation de graver telles figures fur des pierres pour fervir d'amulettes ou de charmes pour les foldats allant à la guerre, qui les portoient fur leur bras, comme des témoignages de bravoure et de diftinélion. La métode Egyp- tienne de defigner, fut imité à la vérité pendant quelque tems par les Grecs, qui, de même gravèrent fur des pierres les figures de leurs dieux, don: quelques uns ctoient tout a fait ignorés des Egyptiens. En même tems les artiftes des Grecs gravèrent par caprice, les figures des divi- nités Egyptiennes d'un coté de leurs pierres, et celles de leurs propres héros de l'autre. L'art du defl*ein, cependant, fit des progrez furprenans en Grèce-, et y aiant été encouragé de la manniere neceflaire à faire fleurir les arts polis, il y fut pouffé à un point de perfection, inconnu aux Siècles precédens et futurs. 'A l'égard de graver fur les pierres en particulier, il y a certainement des agates, des cornalines, et des onyces antiques, qui furpaffent toute chofe, en ce genre, produite par les modernes. L'artifte le plus habile dans ce gout, dont on fait mention Parmy les Grecs, fut Pyrogtéle, qui eut lui feul la permifiion de graver la tête d'Alexandre fur des pierres, » de r '4: ) de même qu' Appelles eut le privilege exclufif de tirer fon portrait, et Lyfîppus de cifçier fon eftatue. Cet art ne fut point cultivé avec moins de fuçés parmi les Ro- mains ; Diofcoride, ayant eu la reputation fous les premiers empereurs d'avoir gravé la tête d'Augufte fi habilement, et avec tant de beauté, que les empereurs fes fuccefleurs, l'eleverent a l'honneur du cachet imperial. Les pierres gravées furent, de très bonne heure, employées par les Grecs aux ufages et ornemens fuivans -, et pour cet effet elles furent travaillées en bas ou en haut relief, et portées en bagues et braflelets comme a prefent; de la plus une pierre étoit dure, plus elle écoit efti- mable et de prix, par confequent moins fujêtte a être gâtée ou par l'ufage, ou par les accidents; ainfi les pofleffcurs n'etoient pas moins jaloux de l'admiration publique, que les ouvriers qui les avoient travaillées. A préfent la fimpliçité dans une pierre a effacé les beautés anciennes de cet art, et le luftre d'un fimple diamant a la préférence fur les pierres les plus curieufement gravées.— L'empereur Heliogabalus fut, en vérité, tourné en ridicule par Lampredice, pour les avoir portées fur fes bas et fes fouliers, comme, dit le fatyrifte, fi les ouvrages des plus habiles gra- veurs pouvoient être admirés dans des bagues gravées en cachets por- tées aux orteils. 'A l'égard des deffcins graves ou fculptés fur les pierres antiques, ils re- prefentoient généralement les figures des dieux et des héros, ou les têtes des philofophes. Les deffeins, pourtant, quoyqu' exécutés habilement, et avec grande attention, n'etoient pas tous originaux: au contraire, ils ttoicnt pour la plus part des copies des ouvrages des ftatuaires les plus cxcellens. ( 5 ) excellens. Ainfi le fameux Sauroflonen mentionné par Pline, et par Martial, travaillé de la main de Praxitèle, fut copié d'une emeraude; les fameufes ftatues de Meleager, de Laocoon, de Venus de Medicis, et d'autres, furent copiés fur des différentes pierres travaillées, fans doute, par d'anciens artiftes. Toutes ces copies ne doivent pas être confiderées comme les ouvrages des anciens, et il faut plus de jugement, que n'en pofîedent la plus part des connoifleurs, pour faire cette diftinftion. Quant à ceux ce- pendant, qui n' admirent pas ces monumens de l'art, purement pour leur antiquité, une copie moderne exécutée avec cette exadlitude et cette beauté furprenante, qui caraflerifent quelques unes des vrais antiques, feroit une curiofité aufll grande pour ne pas dire aufli eftimable, qu'au- cun de ceux qui font réellement de l'antiquité. Quelques uns fe font fauflement imaginés, que tels ouvrages de l'an- tiquité, qui portent le nom ou la dévife de l'artifte, font plus autenti- ques que les autres, et cette idée paroit avoir eu de l'influence fur le célèbre doéteur de Stofch, qui n'en a recueilli que de tels dans fon pro- pre ouvrage: — Mais nous pouvons apprendre de quelques pafsages dans l'hiftoire, que telle vanité qu'eulTent les anciens par rapport a leurs ouvrages, et quelque ambitieux qu'ils fuiïent d'y mettre leurs noms *, ils avoient quelques fois des raifons pour les attribuer à d'autres perfonnes; deforte que, quoique le nom puifTe authentiquer fon * Lucain rapporte un exemple finguliér de Sofaftre, qui ayant conflrait le fameux fanale dans ride de Pharos, ne pouvoit pas obtenir de Ptolomée la fatisfadlion d'y mettre fon nom : cependant l'artifte trouva moyen de le faiie, en taillant une infcription fur an bloc de mar- bre incruflé d'une pierre artificielle, fur laquelle en fut gravée une autre bien flatteufe, en honneur du prince regnant; cette fuperficie ne dura que très peu d'années et l'infcription ea l'honneur de l'artifte refta très vifible et même ineffaçable. C antiquité, ( 6 > antiquité, cela ne prouve pas l'identité de l'artifte : au moins il y a un tel fait raporté de Phidias, qui, a cequ'on aiïure, pour faire plaifir à Agorac- cite fon eléve, eut la complaifance de mettre fon nom fur fes porpres ouvrages. Il faut avouerque cette circonftance efl: finguliere, et montre beaucoup de partialité de la part d'un maître pour fon eléve ; mais fuppofé que ce fuit le feul exemple de cette efpece, il efl: fur, qu'il eft bcacoup plus facile de copier le nom ou la dévife d'un artifte, que fon ouvrage -, et il n'eft pas à fuppofer qu'une perfonne qui attenteroit à l'un ie fitfcrupule d'éffèduer l'autre. Déforte qu'il faut étudier avec beaucoup d'application les moeurs, et avoir une connoifance parfaite des ouvrages des anciens, pour fe quali- fier connoifleur et decider avec connoiffance fur ces reftes eftimables, parmi les quels les meilleurs juges reftent encore dans le doute. Par rapport aux matériaux fur les quels les anciens ont exercé cet art curieux, les Grecs ont employé premièrement l'agate, la fardoine, et la cornalyne rouge. 'A proportion que le luxe s'eft augmente et les artiftes fe font enhardis par les fucçés, ils ont employé Tamcthyfte, le beril, et d'autres pierres preçieufes, fans excepter même l'emeraude. Après l'in- vention du verre, aufli, pas les Pheneçiens, les anciens fe font fervi de pierres artificielles, telles que le vitrium ohftdianum de Pline, appelle par les Italiens modernes la pate-antique, ce qui fut fabriquée de diffé- rentes couleurs par les anciens. La décadence de tous les beaux arts, ayant accompagnée la deftruc- tion de l'empire Romain, celui de graver fur le pierres, a fubi le même fort que le refte, ayant été enfcvcli dans l'oubli jufqu'au commencement 2 du ( 7 ) du cinquième (iécle, quand il commença a refufçiter en Italie, et fut poufsé avec beaucoup d'afllduité et de fuccés ; le diamant, même ne fut pas exclu de l'incifion, mais on fit beaucoup de progrés et on donna une grande variété aux differens matériaux de la cryftaline et d'autres pâtes, les plus fulceptibles d'etre taillées, quoiqu'incapables de durer. Mais quoique les modernes aient bien avancé dans la partie mechani- que de cet art, ils n'ont pas pu jufqu'a prefent atteindre à" la beauté du deflein ancien ; ce que, l'on s'imagine, peut bien être déterminé de la colledtion fuivante de defleins exaétement tirés des fculptures mêmes, ou des impreflîons faites de celles, qu'on n'a pas pu obtenir. On avoit l'intention de donner avec cette colleétion un état particulier du genre et de l'ouvrage de chaque pierre; mais la mort de Monfieur Worlidge, et les obftacles indifpenfibles du Monfieur qui s'etoit proposé de fournir des matériaux pour ces details, ont occafioné la neçelTité de joindre une explication générale des differens fujets: et quoique l'artifte et l'antiquaire n'en foient pas fi content qu'on pourroit fouhaiter l'on efpere qu'elle amufera et fera plaifir a plufieurs de nos foufcripteurs, dont les noms et l'encouragement font honneur a cet ouvrage. *s* Le leéteur trouvera les dimenfions de la pierre avec le nom du' fujet, ainfi que celui de la colledion où elle eft confervée, gravés fur les planches refpedives. CATALOGUE CATALOGUE D E DESSEINS D E PIERRES ANTI Q^U E S. N" r. LA CANICULE. J_-/A Canicule, Sirius, autrement nommée LeeIus, selon les Metam- arphofes d'Ovide fut placée parmi les étoiles. Sirius fut donné par Pro- cris, fille d'Hyphilus, roi d'Athéne, à Céphale, fon Mari, pour aller à la chaflè : don qui luy devint à la fin fatal ; car ayant dans un accès de ja- loufie, fuivi Cephale dans les bois, et s'ecant cachée dans un bofquer, fa retraite fut découverte par ce chien favant, quand fon Mari, ayant par mtprife jugé que c'etdit une bête fauvage, luy lança un dart, et la .tua fur le champ. D N? ( 10 ) NO 2. UN JEUNE HERCULE. Hercule, félon les poètes, etoit fils de Jupiter et d'Alcméne, la femme d'Amphytrion, feigneur de Thébe. Il femble qu'il y avoir bien de per- fonnagcs qui portèrent ce nom ; mais comme Hercule étoit le grand modéile de vérrù des anciens, il eft probable que ces perfonnages etoient feulement lymboliques et non pas hiftoriques. Mais, quoy qu'il en foit, les Egyptiens réclamèrent la naiffance du premier Hercule, et pretende- rent que les autres avoient été ainfy nommés à caufe de leur reflem- blance, par rapport à la magnanimité et la vertu. Il eft vraifemblable que l'antiquité ait donné ce nom à autant de perfonnes qu'il y avoir de travaux diftingués, qui quoyque exécutés par des differens hommes, ont été tous attributes à l'Hercule le plus ancien. N'a. UN VIEIL HERCULE. Voyez N° 2. N»4. HERCULE À LIER CERBERE. Cerbère etoit un chien, qui, félon les poètes, étoit portier du palais de Pluton à l'Enfer. Héfiode lui donne cinquante têtes, et Horace cent. Il eft généralement reprefenté, cependant, avec trois têtes et trois cous. On rapporte qu' Hercule l'ayant lié, lui trainoit des regions de l'obfcurité au jour. Voyez N° 2. N»' ( M ) N» 5. LA TÊTE D'UNE MÉDUSE. Médufe, félon la fable, etoit une belle nymphe avec des cheveux d'or, déflorée par Neptune dans le temple de Minerve; pour ce crime cette déefle changa fes cheveux en ferpens, et tous ceux qui la regardoient en pierres, Perfée, ayant furpris fes ferpens endormis, luy coupa la tête. N' 6. LA TÊTE D'UN LION. N° 7. P L A T O N. Platon etoit philofophe d' Athene, et paflbit pour le plus favant, et le plus grand orateur de tous fes compatriotes. Il fut élevé par Socrate, et devint le chef des académiciens. En fuite il étudia fous Pythagore en Italie, et voyaga en Egypte, ou l'on s'imagine qu'il lût les livres de Moefe. Il fut le maitre d'Ariftotle, qu'il appelloit un mulet, pour avoir établi un école contre lui. N'S. UNE BACCHANTE. Une des femmes dévouées 3. Bacchus, N' î »2 1 N"9. UNE JEUNE HERCULE. Voyez N' 2. N^io. HERCULE À ÉTRANGLER UN LION. Ce déflein n'efl: pas la reprefentation du combat d'Hercule avec le lion de Cléone, le premier de fes douze travaux ; car il y eft repre- fenté à tuer cet animal en arrachant fes joues à part, comme cette aftion, félon Silius, eft rcprefentée fur les portes du temple d'Hercule a Gades en Efpagne; mais dans cette figure il eft reprefenté a l'étran- gler, étant expofë tout ce tems la a fes griffes et talons. Ain fi, c'eft vraifemblablement une defcription d'un de fes exploits de jeunefle; peut- être lorfqu'il a tue quelque lion énorme dans une vallée prés de Thébe, fa ville maternelle, une de fes premieres avarrtures. N" II. UN F AN. Les Fans ctoient eftimés par les anciens les dieux des prairies et des bocages, et aufli les patrons divins des chafleurs. NO 12. PSYCHE. Une Nymphe, favorie particulière de Cupidon. 2 N* ( 13 ) N*» 13- NARCISSE. i Un beau jeune Homme, qui méprifant l'Echo qui l'jy fit fa cour et d'autres nymphes amoureufes, devint à la fin amoureux de luy-même, en fe regardant dans une fontaine. Il eft reprefenté dans ce deffein, regardant l'eau qu'on verfe dans un badin. Selon la fable, il languir, et fut changé en fleur qui porte fon nom. N» 14. UN SANGLIER. N° 15. UNE MAS Q^U E. N" 16. SOPHONISBE. Reine d'Afrique, dont les hiftoriens et les poètes rapportent plufieurs avantures; mais il n'y en a point qui ait du rapport à ce délTein, fi ce n'eft de s'empoifoner elle même, comme elle eft reprefentée par les auteurs dramatiques. N»' 17. LE AND RE. Jeune homme d'Abydos, du coté Afiatique de rHellefpont, vis-à-vis Seftos, où demeuroit fa maitrefle Heroj et dans une des vifites qu'il luy fit en nagant dans la mer, il fe noya. En confequence de cet acci- dent la dame fe jetta d'une haute tour dans la mer après lui. E MO N* J 8. SILENUS ET UN BOUC. Silenns etoit le pere nourifTier et le tuteur de Bacchus, un vieux ivrogne difforme, fuppofé non nobftant le dieu des fciences abftrufes et des myltcres. Cetre figure, cependant, quoi qu'elle foit appellee Silenus, paroic lelon la tête du bouc, qui l'accompagne, plutôt un des Sileni, ou Satires, mentionnés par Ovide. N" 19. UN LION. N*» 20. MERCURE. Etoit roy du commerce, ainfi que de la mufique, de la lutte, de 1» danfe, des armes, et de la cérémonie. On le regardoit aufli comme le roi des voleurs, à caufe de l'on addrefle. 11 étoit aulTi le guide des voya- geurs, le héraut et le meiïager des dieux. Il étoit le conducteur ou le directeur des morts ; et enfin, il avoit tant de metiers et tant d'affaires, au ciel et fur la terre, que Lucain le reprefente en fe plaignant, ne pouvant fe repofer ni jour ni nuit. NO 21. LIVIE. Femme d'Augufte Céfar, fécond Empereur de Rome. N« ( 15 ) N* 22. AMPHITRITE. Amphitrite etolt fille de Nereus, ou d'Oceanus par la nymphe Doris. Etant bien belle, félon la fable, Neptune en devint amoureux ; mais comme elle vouloit refter encore pucelleelle s'en fuit de lui, et fe cacha fur le mont Atlas; où Neptune envoya un dauphin pour la chercher; et ce dauphin eut afîes d'éloquence pour la perfuader de fe marrier au dieu de le mer. N° 23. 10 LE. lole etoit fille d'Euryte, roy d'Ochalie. Hercule en étant amoureux, elle lui ordonna tyraniquement de faire tous les bas offices de la maifon, que fit cet hero terrible avec beaucoup de foum.ifllon. '*A la fin, cepen- dant, il tua fon père et la donna en marriage a fan fils Hyllus. NO 24. UNE BACCHANTE, Difciple de Bacchus* N' 25. FAUSTINE. Une dame Romaine* ( i6 ) N^ 26. UNE M A S QJJ E. Une double mafque, donnant une profile des têtes de Socrate, et de fa femme Xantippc. N'27. PLATON ET SOCRATE. Pour Plaron, voyez N° 7. Socrate écoic philufophe Athénien, et lélon le jugement de l'oracle de Dclphus, le plus fage homme de fon fiécle. Il éioit de baffe naiffance, fiL de Sophronifque, homme de peu de bien, et fanarete fa mere accoi.çheule. Cn lui a donné le nom de la-^ontaine et du prince des philolbphes, ayant cté le maitre de Xe- nophon et de Platon, qui nous ont tranfmis fon hiftorie ; car il ne laiffa aucun de fcs écrites. Il enfeigna fes élèves fans recompenfc et s'appli- qua principalement à la morale, comme la partie de la philofophie la plus utile. Dans fa viellefTe Ariftophane le tourna en ridicule, et il fut accufé par Amyntus, Melite, et Lycon, fes ennemis, de méprifer les dieux, et de tacher d'introduire une nouvelle religion, parce qu'il difoit avoir un génie qu'il confultoit dans toutes fcs affaires. 11 fut condamné, cn confequence de cette accufation, à la mort, qu'il fubit tout a fait en hero, en avalant un poifon froid qui luy fut préparé pour cela, et pendant qu'il opera, il donna des préceptes de vertià aux fpec- tateurs jufqu'au dernier moment. N° %%. U N F A N. Voyez N** 11. 3 N« C 17 ) NO 29. MARC ANTOINE. Le coadjuteur d'Odavius et Lepidus dans le triumverat Romain : il fut le principal inftigateur de la guerre civile, car, quoy qu'il fut tribun, il fe retira fecrécemenc de la ville de Rome, pour aller joindre Céfar en Gaule. Il attaqua enfuite la province de Brutus, mais y fut défait par les deux Confuls Hertices et Panfa. Lorfqu'il fit une ligue avec 0(5laviuset Lepidus, après la mort de Jules Céfar, il conquit les troupes de Brutus et Caffius à la ville Philippe en Maçedohe. Il répudia fa femme Fulvia, pour epoufer Odlavie, fpeur d'Oftavius. Il la quitta auffi pour Cleopatre, reine d'Egypte ; ce qu' Oftavius fén refientit, et lui ayant fait la guerre, il le défit dans un combat naval à Aftium, d'où il le força de s'en fuir en Alexandrie, et y étant afïïegé, et aux abois, il fe tua de fa propre epée. NO 30. VIRGILE. Le plus célèbre de tous les poètes Romains. Durant fa jeunefie il étudia en differens endroits, particulièrement à Mantoiie, Crémone, Naple, et Rome; au dernier de ces lieux il fut obligé de trouver un afyle par la confifcation de fes biens au fujet des habitans de Mantoiie, qui s'etoient interefsés dans les guerres civiles. Ils lui furent reftitutés pour- tant, par l'interceffion de PoUion et de Meçcne, qui étoient fes amis à la cour. On dit que Pollion le décida d'écrire fes Eclogues, Meçéne fes Georgiques, et Augufte fon Enée. Il ne vécut pas affés longtems pour corriger ce dernier Ouvrage, et il ordonna, pour cette raifon de le brûler ; mais après fa mort, Augufte le fit corriger par Varius et F Tulla; ( i8 ) Tulla; qui n'oferent pas cependant y ajouter une fyllabc. Il étoit né à Mantoiie, le 15 Oflobre dans le confulat de Pompée et Craffus, et mourût à Brundufie le 23 d'Août, âgé de 52 ans. NO 31, HERCULE ET I O L E. Voyez N° 2, et 23. N° 32. L Y S I M A Q^U E. Lyfimaque étoit le fils d'Agathocle, précepteur et tréforier d'Alex- andre le Grand, dont il s'attira le refentiment par l'occafion fuivante. Callifthéne, le philofophe, aiant oppofé la difpofuion du peuple d'adorer ce prince, il fut emprifonné, et Lyfimaque aiant grande envie d'ap- prendre les fçiences luy fit des vifites journalières -, enfin il fe rendit aux follicitations réitérées de Callifthéne, pour luy apporter une coupe de poifon, afin de terminer fes douleurs. Alexandre en fut fi outré, qu'il ordonna que Lyfimaque feroit dévoré par un lion, mais étant un homme d'une bravoure invincible, il enveloppa fon bras dans la bafque de fon habit, et lorfque la bête féroce viut en rugiffant pour le dévo- rer, il enfonça fon bras dans fon gofier, et lui arracha le coeur. Il gagna d'abord, par cette aélion héroique, la faveur du roi et fut, après la mort d'Alexandre, un des capitaines qui diviferent fes états en- tr'eux. Cétoit le fort de Lyfimaque de devenir roy de Thrace, et il fut tué dans une bataille en defendant fon Royaume par Seliuque, un autre des capitaines d'Alexandre, qui s'etoit fait Empereur de la Syrie. 2 N» C 19 ) N° 33. NERO N. Empereur Romain, furnommé Claude. Il s'etoit rendu infâme, par la lubricité, la cruauté, la rapine, le facrilége et l'ingratitude. Il tua fa propre mere, et par la fe rendit maitre de l'empire. Il tua auffi fes frères et fes parens, fes femmes Odavie et Poppée, fon précepteur Seneque, et fon poëte favori Lucain. Il mit le feu à la ville de Rome, et en accufa enfuite les Chrétiens ; et pour ce crime fuppofé, il les mit à la torture, et les affaffina publiquement fur un théâtre durant la jour- née, et les ayant fait envellopper dans des habits enduis de poix, il les fit fcrvir de flambeaux durant la nuit. Ses foldats s'étant à la fin ré- voltés, ils élurent Galba pour leur empereur i lorfqu'il apprit cette nou- velle, Néron chercha quelqu'un pour le tuer-, mais il n'y eut perfonne qui voulut lui faire cette grace, n'ayant pas afsés des courage pour la faire lui même. Déforte qu'il chercha un afyle dans une cave, où on le trouva mort, mais fans favoir comment il fut tué. N'34. UNJEUNEHERCULE. Voyez N** 7. N'' 35. ARISTOPHANE. Un poète comique Grec, né a Lindus, ville de Rhode. Il fut le prince de l'ancienne comédie, comme étoit Menandre de la nouvelle. 11 s'etoit perfeélionné dans toute la richefle, la juftefle, et les graces de l'cloquence Attique. 11 a écrit 34 comedies, dont il n'en refte qu'onze. ( to ) qu'onze. Dans l'une, nonnmée lesNiies, il a taché de tourner Socrate en ridicule, pour avoir corrompu la jeunefle. Il étoit l'ennemi déclaré de ce grand homme, et l'on s'imagine qu'il a contribué par fes fatires à fa fin fatale. N" 36. JULES CESAR. Le premier des empereurs Romains; un grand orateur dans le fénat, et un grand capitaine à la guerre. Il fut auffi l'hiftorien de fcs propres a6lions; fes Commentaries, comprenant une relation des fes expeditions étrangères, ainfy que des guerres civiles, dans les quelles il conquit Pompée en Pharfalie, et mit en déroute fes troupes en Afrique et en Efpagne. ''Etant accufé d'etre trop défpotique dans fon gouverne- ment, quelques uns de fes meilleurs amis devinrent fes ennemis, et avec d'autres aflaffins, lui poinarderent dans le lénat. l NO 56. S A P P H O N. Voyez N° 38. NO 57. M Ê R C U R E. Dieu de la muHque, de la lutte^ de la danfe, des armes, de la po- îitefTe, du commerce, des voleur?, et bien d'autres arts. On dit en vé- rité qu'il avoit tant d'affaires au ciel et fur la terre, qu'il n'avoit pas le tems de fe repofer ni jour ni nuit. Son principal emploi fut, cepen- dant» celui d'héraut ou de meffager des dieux. N« 58. CICERO N. Marcus Tullius Ciceron fut le plus célèbre de tous lés orateurs Ro- mains. Ses talens luy ayant bientôt procuré la charge de conful, il fut le premier qui eut l'honneur du titre de père de fa patrie, étant un defen- feur zélé de la liberté publique, et le meilleur avocat de la propriété particulière. Pendant la. confpiration de Catilina, il fut bani de la ville par Claude le Tribun -, mais il fut bientôt rapellé avec honneur. Dans le guerres civiles il prit le parti de Pompée, et fut affaffiné par les ordres de Marc Antoine dans la.foixante troifieme année de fon age.. H ( 2^ ) NO 59- UN ENFANT HERCULE. Hercule cil reprefenté à étrangler deux ferpens, dont il fut attaque tlans ion berceau. N** 60. M I N É R V Ë. Voyez N° 45. N° 61. UNE MASQJJE DE SILÉNUS. Voyez N'" 18. N° 61. UN L I O N. N^ 63. JULIE. Il y avoit plufieurs Impératrices et dames Romaines, qui portèrent ce nom; les plus renommées furent la fille et la petite fille d'Auguftci toutes deux feuimes de mauvaife reputatioru N» 64. N E P T U N E. Voyez N^ 39. 3 ' N° N^o 65. M E S S A L I N È. Fille de Meflala et femme de Claude Crfar ; vine proftituée très abandonnée, tuée par ordre de ion mari, pour avoir epoulc Silius fon amant, N» 66. UN P M I L O S O P H F„ N^ 67. MEDUSE Voyez N° 5. K"" 6S. C U P I D O N ET UN S A N G l, I E R, Voyez C U P I D O N. N" 69. H é R C U L- E. Voyez N'^ 2. N*' 70. U N E T R U Y E. N' ( 28 ) N'> yi. D i£ A D E L L A SALUTE» La déeffe de la famé. N° 72. APOLLO IS[< Voyez N" 50. N" 73. C A I U S M A R I U S. Etoit Romain de bafTe extraction, mais, qui parvint par fa bravoufe- aux premiers emplois de l'état. U battit Jugerthe en Ntimidie, les Cim-- bris dans la Gaule, et les Allemands en Italie: ayant eii enfuite une que- relle avec Sylla, qui fe joignit avec les nojbles contre les plebiens, il fé- commit les plus grands excès depart et d'autre.. Ayant à la fin fuccombé- àCaius, il fut obligé de fc cacher^dans les marrais de Miturne, oîj il fut enfuite découvert et emprifoné. Dans cet état un.fimple foldat fut envoie": \\ pour le tuer-, mais il fut fi effraie, de fon air impofant et fon difcours,. qu'il n'ofa rien attempter; dcforte qu'il s'echapade fa prifon et fe retira, en Afrique, où il relia en exil jufqu'à ceqûil fut rapellé par Cinna-, lorf-- qu'il fut fait conful pour la feptieme fois.. Il mourût durant fon conr«- fulat, a l'âge de 68 ans.. N" 74.. M E D U S E. Voyez N° .5. e«ï: ( 29 > NO 75- C L E O P A T R E. Reine d'Egypte, fœur et femme du dernier Ptolomée. Elle eut une Intrigue avec Jules Céfar, et une autre enfuite avec Marc Antoine, qui •epudia fa femme Odlavie, fœur d'Augufte, pour elle. Augufte en fut 1 outré, qu'il lui déclara la guerre, et le vainquit dans le combat naval i Aftium. La defTus Antoine étant defefperé, fe tua, et Cléopatre s'en 'uit à Alexandrie ; où étant pourfuivie, et n'y aiant pas d'efperance ju'Augufte lui fie la moindre grace, elle mit deux afpics dans fa gorge ;t expira fur le tombeau d'Antoine. N° 76. HERCULES B I B A X. Hercule à boire. N° 77. S I L E N U S. Voyez N' iS. NO 78. DIOMEDE. Voyez N** 2>1' N-» 79. UNE URNE. I N= ( 30 ) N» eo. JUPITER. Voyez. N° 40. N° 81: UN CHEVAL. N° 82. L EPI DUS. Il y avoitbien de Romains de ce nom. Le plus fameux fut celui qui fit une alliance avec Marc Antoine et Odlave Céfar, pour conftituer cette adminiftration de gouvernement, qui fut de la nommé le triumvirat. N^UNE BACCHANALE. Voyez N' 24. N° 84. AGRIPPINE. I Fille de Germanicus, mere de Néron, et fceur de Calligule, cpoufa en premiere noce Domitius, et enfuitc Claude, qu'elle empoifonna, à fin de faire empereur fon fils Néron, N« ( 31 ) N" 85- PHI LIFE DE MACÉDOINE. Roy de Macédoine, et père d'Alexandre le Grand, N° 8^. M É R C U R E. Voyez N° lo. N° 87. ALEXANDRE. Surnommé le Grand ; prince d'un efpric excraordinare, élevé fous Calliftthène et Ariftotle ; amateur des lettres et des gens de lettres, et encore plus de la gloire militaire. Il commença fa carrière dans la 20* année de fon age -, et en dans environ douze ans il avoit conquis la Grèce, la Perfe, et prefque tout l'orient-, y compris la plus grand partie du monde alors connu. N° 88. TIBERIUS. Le troifieme empereur de Rome, tyrant difiblù et cruel. N° 89. MARCUS BRUTUS. Orateur Romain fubtil, et bon jurifconfultCi ami iutiaie de Ciceron, c^ auteur de trois li^J^es de jurifprudencc. ( 32 ) N° go. P T O L O M É E. Norn general des rois Egyptiens, après le terns d'Alexandre le grand. Le plus confiderable d'entr'eux fut Pcolomée Philadelphe, homme de beaucoup de fçience, qui augmenta la bibliothèque d'Alexandrie de 700,000 tomes, et à la foUicitation de Demetrius, il fie traduire le vieux Teftamenc en Grec. N'' 9 u JUPITER A M M O N. Jupiter fut adoré à fon temple dans les deferts de Lybie, fous la forme d'un bélier; dont les cornes font fixées à la tête de cette figure. N" 92. V AC C A, Une Vache. N" 93. P T O L O M É E. Voyez N^ 90, N» 94. L U CI L L E. NO' ( 33 ) N° 95. C A R A C A L L A. M. Aurelius Antoninus, qui fuc appelle ainfi, à caule d'un habit gauUois qu'il portoit à la guerre. II fut declare Cétar, et coadjuteur du gouvernement de l'empire avec Geta, Ton frère du côté defonpere; qu'il tua enfuite pour n'avoir aucun compétiteur au trône. Il fit dé- capiter auffi le grand jurifconfulte Papinian, parce qu'il n' avoit pas voulu juftifier l'aflaffinat de fon père. Ce fut un prince bien diflblù, beaucoup addonné au vin et aux femmes, et fut tué par un de fes pro- pres centurions, dans la 43^ année de fon age. N° 96. lOLE. Voyez N° 23. N° <^i. PLU TON. Roi des enfers felon les poètes. NO 98. HANNIBAL. General brave et politique de Carthage, qui fit la guerre aux Ro- ains durant 16 années de fuite; pendant le quel tcms il gagna bien des battailles ; nnais, ayant été à la fin défait et réduit à des grandes_ extrémités, il prit du poifon, qu'il avoit gardé, à cequ'on dit, exprés dans une bague. K N° m C 34 ) NO 99. M É T R O D R E. Philofophe Athénien, elévc de Carnéade; ou peut-être Metrodore Melicus, l'inventeur d'une mémoire technique. NO 100. S A P P H O N. Voyez N° 38. N° 101. BACCHUS. L'inventeur, et pour cette raifon appelle le dieu, du vin. N° 102. JUPITER. Voyez N" 91.' N» 103. LA TÊTE D'UN FAN. N» 104. JULIE PI A. Voyez N° 63. N" ( 25 ) No 105. SCIPION AFRICAIN. Africain le Majeur. Voyez SCIPION. N'' 106. UN PHILOSOPHE. Suppofé être Carnéade. NP 107. SABINE. Fille de Poppœus Sabinus, noble Romain de la dignité confulaire. N° 108. UN SATIRE. Les parties fuperieures de cet être imaginaire, refemblent à un homme, excepté qu'il a des cornes fur la tête. Ses autres parties paroif- fent comme un bouc. On pretend que les fatires font les habitans des bois, et font conftamment à la fuite de Bacchus et des nymphes. N" 109. H O M E' R E. Ancien poëte Grec, fi fameux que fept grandes Villes ont difputé l'honneur de lui avoir donné naifance, mais l'opinion générale eft, qu'il naquit à Smyrne. Les poètes l'appellent fouvent Méonide, étant le a fils ( 36 ) fils de Mcon. Ses pcëiTies de I'lliiade et l'Odynee ont été traduits dans toutes les langues nriodernes, et font univerlellement connus. KO 1 10. UNE B A C C A N A L E. . Voyez N' 24. îs° lu. HERCULE. Voyez N^ 2. N° 112. EPICURE. Philofophe d'Athène êleve de Xenocrate et d'Ariflole. Homme bien different de fes difciples, qui m^-prifant fes doctrines, tombè- rent dans des excès qui défhonorerent fa fecle-, étant lui même ex- trêmement tempéré, la tranquilité de l'efprit étoit, selon lui, le fouve- rain bien. N° IIS- VITELLIUS. Neuvième empereur Romain, avare et gourmand. Son armée l'ayant deferté pour joindre Vefpafien ; il fubic une mort très igno- minieufe, dans la 57' année de fon age ; fon frère et fon fils périrent avec lui. < 27 ) NO 1 14- UNE MAS Q,U E. NO 115. DIOMÉDE ET ULYSSE. Dioméde fut roy d'Etolie, et un des Grecs illuftres dans la guerre Tr yenne. UlyfTe fut roi des ifles d'Ithaque et de Dulichium. I! fut eftimé le commandant le plus eloquent et le plus politique de tous les Grecs qui furent au fiege de Troye ; qui fut cependant fi oppoll'e à à fon opinion qu'il prétendit être fol, pour n'j^ pas aller, ayant prevû tous les malheurs qu'il fubiroir. N« 116. UN FAN. Voyez N" II. NO 117. UNE CHIMERE. N" 118. JUPITER AMMON. Voyez N° 91. N*' 119. JUPITER ET ISIS. Ifis, ou lo, une déefle, qui transforma, à ce qu'on dit Iphis la fille de Telethufe en hommo, pour la faire epoufer lanthe en mari. L N» t 38 ] N° I2C. DES CENTAURES. Les Centaures furent un peuple de Theflalie, prés du mont Pelion, qui dreflerent les premiers des chevaux pour la guerre j d'où venoit que quand on les voyoit à cheval à quelque diftance, l'on s'imaginoit qu'ils etoient des animaux dont les parties fuperieures refembloient au genre humain, et les autres u un cheval. N° 121. AGRIPPA. Beau-fils d'Augufte Céfar -, le premier des Romains qui fut honoré d'une coronne nautique, qu'il reçut de cet empereur pour la viélorie na- vale qu'il gagna contre Si-xtus Pompeius. Il y a plufieurs médailles de cet Agrippa qui fe trouvent dans les cabinets des curieux. N° 122. O MP H ALE. Reine de Lydie, dont Hercule étant amoureux, il devint fon efclave; ayant changé avec elle fa maffue et fa peau de lion pour fon fufeau et fi qiienouielle, et il permit a faire des portraits et des ftatues de lui dans cet état. N" i?3. UN L ION. N' 124. JUPITER. Voyez N° 40. N» <: 39 ) N« 125; MERCURE. Voyez N** îoJ N° 126. lOLE. Voyez N° 23. NO 127. GERMANICUS. Fils de Néron Drufus, un jeune homme de courage et de polîteflè: il fut univerfellement cftimc, et pour cette raifon deftiné par Augufte, à être fon fuccefleur. Il fut adopté par Tiberius, mais on fupçonna qu'il Fut empoifonné quand il eut environ 30" ans. 128 NO . HERCULE. Voyez N° 2. N° 129. HORACE. Prince de la poëfie lyrique, né à Venufium, une ville de l'Apulie, lans un bas état. De la il fe rendit a Rome, où il apprit premièrement 1 lir-e, mais il étudia, enf^jite, la philofophie à Athene ; ne s'attachant )as, pourtant, à aucun fede particulier. Ayant fait connoiflance avec ("40 )■ avec Meçéiie, il fut recommandé à Augufte Céfar, qui l'eftimok beaucoup. N' 130. ANTIOQ^UE. Roi de Syrie, furnommé Je Faucon, appelle aulTi Antioque le Grand. N° 131. PO iMPÉE. Brave commandant des Romains, qui gagna bien des viftoires^ mais fut, à la fin, dompté par Céfar, et tué d^ns fi fuite en Egypte. Il y avoit pkifieurs autres Romains du premier rang, de ce nom, mais celui ci fut diitingué par le titre de Pompée le Grand. N'' 132. LA VICTOIRE. Victoria, la déefle de la viftoire ; en honneur de la quelle les Ro- mains frappèrent plufieurs médailles. N'^ 133. UNE FI LLE. N° 134. AGUSTE ET LIVÎE. Le fécond empereur de Rome, neveu à Jules Céfar par fa fœur. Un prince fi aimé des Romains, que tous les empereurs les fuccefleurs, dans l'efperance d'etre aufli heureux, prit fon nom. Voyez N° 21. 3 NO ( 41 ) N° 135. SILENUS. Le père nouriflîer de Bacchus. On le reprefente ordinairement com- me un vieux ivrogne gras, avec un gros ventre, un né plat chauve, monté fur un ane. NonobCcant fa figure defForme, il eft, pourtant, re- gardé comme le dieu des myfléres abftrufes et des fciences profondes. Voyez N»' 18. N'' 136 L'APOTHEOSE DE F A U S T I N E. La déification de Fauftine; c'etoit une coutume commencée parmy Les Romains, du tems d'Augufte. N^ 137, P O P Ê E. Une dame Romaine, femme de Rufius Crifpus, mais introduite a Néron par la recommendation d'Othon. N*» 138. PTOLOMÉE. Voyez N" go. N'' 139. HELIOGABULE ET JULIE PAULE. Heliogabule fut un empereur Romain, qui fe diftinguoit par fon luxe. Julie Paule, dame Romaine, fa maitrefle. N° 140. LA TÊTE D'UNE FEMME,. ' M M.*' N° 141. HERCULE AVEC UN TAUREAU. Quelques uns s'imaginent que c'e ft plutôt la figure de Milon, qui clans les jeux Olympiques, porta un taureau une ftade, fans prendre haleine. N' 142. JUPITER ET LED A. Lcdactoit la fille de Theftle, et la feinme de Tyndarc, roy de La- conic. Les poëces prétendent que jupirer l'embrafia durant fa grofl"ene, fous la forme d'un eigne, et qu'en confequence elle :'.'.ccoucha de deux œufs, de l'un des quels venoient Pollux et Hclcne, et de Tautre, Caftor et Clytemneftre. N° 143. LE SAUVEUR DU MONDE, K° 144. LA MUSE TRAGIQ^UE, N° 145. D I S C O B U L E. Fameux joueur de palet, aux jeux Olympiques. N'' 146, APOLLO xV. Voyez N*' 50. N° 147. A N T I N O U S. Voyez N^ 55. «jo r 4^ 5 N<> uS. C ICE RON. Voyez N' 58. N° 149. S A PP HON. Voyez N» 38. N"» 150. HERCULE SE REPOSANT. Voyez. N" 2. , N° 15t. ACHILLE, Fils de Pelée, roy de ThefTalie, et, félon les poètes, de Thetis, déefle de la mer. Sa mere felon la fable, le plonga dans le Styx, lorfqii'il fut un enfant, pour le rendre invulnerable; mais oublia de baigner cette partie de fon pied, par le quel elle le tint. Il fut enfeigné par Chiron, le Centaure, le manege, et à jouer fur la lyre, dans l'attitude qu'il eft reprefenté. Sa mere apprit des oracles, que s'il alloit à la guerre de Troye, avec les autres princes Grecs, il y feroit tué. En confe- quence de cet avis, elle le dcguifa en robe de femme, et le cacha parmi les filles de Lycom.cde-, dont l'une nommée Deidamie, mere de Pyrrhus, il enfanta. Mais comme c'etoit prophetifé, que fi Achille ne fe trouveroic pas avec les Afliegans, la ville de Troye ne feroit point prife, Ulyfle par fa fubtilité le découvrit. Son armure fut faite, à la prierre de Thctis, par Vulcain, et fi tempérée, que h\ force humaine, ne pouvoit pas la pénétrer j ( 44 5 pénétrer; un fardeau inutile après la precaution de fa mere, comme il ne pianquoit d'armure que pour fon talon. N** 152 et 153. DEUX TÊTES. N° 154. C ÈR E. La déefle du bled et de l'agriculture. ^o' I N*» 155, APOLLON. Voyez N** 50.. N° 156. UN TAUREAU A BOIRE. N° 157. LAOCOON. , Prêtre d'Apollon à Troye, qui perça le cheval Troyen avec fa lance^. et fit refonner les armes en de dans: pour cette injure faite à Pallas», elle fit fortir deux ferpens de la mer, qui le detruirent et fes deux fils. N^ 158. SABINA. N° 159. UN PHILOSOPHE. N° 160. SILENUS. Voyez N" 135. I 43 T N^ i6i. JUPITER TO NANS, Voyez N° 40. N<' 162. ALEXANDRE SEVERUS. Vingt et unième empereur de Rome-, qui par fa vertu et fa pru- <3ence rétablit l'état Romain, qui avoit été mis en confufion parfon pre- decefleur Heliogabule. Il prit le nom d'Alexandre à caufe de fa naif- lânce à Arçène, dans un temple dédié à Alexandre le Grand. N" i6j. DOME TIEN. Douzième empereur de Rome, fils de Vefpafien, et frère à Titus ; prince d'une difpofition cruelle, et grand perfecuteur des Chre- tiens. On dit qu'il s'amufa en particulier à tiier des mouches, en les perçant avec une aiguille : de cette circonfcance il arriva, que quand on demanda à Crifpus qui étoit avec l'empereur, il répondit, " perfone, ni même une mouche." N^ 164. MINERVE. Voyez N'' 45. •N" 165. UNE TRU YE. N° 166. ESCULAPE. Dieu de la nTcdecine. Voyez N*' 53. N NO ( 46 > N° 1^7- LA FIGURE D'UNE FEMME. N^» i68. UNE CHIMÈRE. NO 169. B ACC HU S. Voyez N** iio. N^ 170. UN TIGRE. N° 171. ENDYMION. Berger, fils d'Athlus ; comme il découvrit le cours de la lune, les poètes prétendent que Cynthie en fut éperdument amoureux. Ils difent que pour avoir un baifer de lui, elle le fit endormir fur le mont Lamus, felon la figure. N° 172. PERSÊE. Fils de Jupiter et de Danae; Mercure lui donna dans fa jeunefle un coutelas, Jupiter des ailles, et Minerve un bouclier. Accoutré de cette façon, il attaqua Médufe, lorfque fes ferpens étoient endormis, et lui coupa la tête; qu'il tient felon cette reprefentation dans fa main. N° 67. UNE GUÊPE. ( 47 ) N° 174. HERCULE. Voyez N<^ 2. N° 175. UN COQ^ N° 176. eu PI DON. Dieu de l'amour. Il eft reprefenté ici, après avoir mis à coté fon arc et Tes flèches à la pourfuite d'un papillon. N° 117. APOLLON. Voyez N^ 50. N*' 178. O MP H ALE. Voyez N° 122. N° 179. ULYSSE. Voyez N° 115. N" iSo. CYRUS. Empereur de l'orient, fondateur de la monarchie de Perfe. Il étoit fils de Cambyfe par Mandane, fille d'Aftyage. On prédit à fa naiffance qu'il regneroit fur l'Afie, et chaflTeroit Aftyage de fon royaume j ce dernier fit des efforts infructueux pour l'en empêcher. 2 Ce ( 48 ) Ce fut lui qui fit unir les Perfes et les Mcdcs, qui fubjuga les AfTyriens, qui prit la Babylonne, conquit les Lydiens, et fit prifonnieri leur roi Créfus. Enfuite il mit les Juifs en liberté, après leur captl vite à Babylonne, les renvoia dans leur patrie, et leur permit de re- bâtir le temple de Jerulalem. Cétoit un prince beaucoup efiimé pour fes qualités perfonelles, mais particulierencnt pour fa grande mémoire Ayant, fait la guerre aux Scythiens, il périt avec deux mille de fes hommes, dans une ambufcade que la reine Tomyris, lui avoit fait preparer, et qui pour venger la mort de fon fils, fit couper la tête à Cyrus, et enfuite la fit jetter dans une vafe pleine de fan^;, difant, '• La, rafiaffiez vous de ce que vous avez avidement fouhaité depuis fi longtems." K J) o g* Star o?t ùar. .z--^. CS^-j/-. i % ^s fîercules (m Cm •Jli'L iio^nlmïi '■f" i Hercules (ri"/ : 'tt /u^ *>« <_^<«fe — %5^^fff Lyons Head it/i f/?n ^. ,_4Lmtaaiie f ■ • \ { '^- _ acCûTArnf te ft-t oy J'afltant/'tft ^/.''r^j 'futat tfc. £ A Bo ai- mi (/?cr.< -l"^ c7,r>il->-aé,M s oplioni sba . pu (/Vtr.) ma, ^Ji^i^entin^«c . SHenxiS a/ru) a Goat . ■m Xrvia. Oft L^cf'.^ / %--^HonJaau*i^. A Bac aiiti»^ ^n C/?f..^ .t^'iimtaat Plato & Soci-ates c^fi ùur. ^^ ^^/j^^h^^rm^^.. APa-wn tux Cor:^. t. ilofiiaatit:. . \ ^ I Her exile s k lole un û/rrv. ^ùn'e^nli/né^ , LjfimacTivLS ^n Ck'. J^/a iùfiùijiu£-. \ Tonne" Hercules *'/? » \r/f///v/û^^:^Cyui7wra^M- Jul. Caesar &?r tSr^.oÀù-t. Ûî/iane (Sa/^ Sapko Û72. LC7'r ^{'^ «_ liû-}iia^UiL \ Neptane 'tw/iyr-D.