Primary French Translation Book cL Volontaire etait bien different, main- tenant. II etait tres grand, il avait les jambes massives: sa tete enorme se balancait entre ses larges epaules, et ses yeux mechants brillaient comme ceux d'un chat. 95 Quelle transformation ! Le prince a peur ; il com- mence a pleurer. Tout a coup il se rappelle les paroles du vieillard Discipline, et frappe des mains, une, deux, trois fois. Au troisieme coup le vieillard etait devant lui. TJie Counsel of Discipline. Discipline. 100 44. Me v °i°i I ecoute-moi. Sois ob6issant. Ta vie sera dure, il est vrai, mais c'est ta faute. Ne donne pas a manger a Volontaire; c'est la seule maniere d'echapper a sa tyrannie. Bientot la faiblesse le fera * tomber de ton dos. 1 Fera. From the yerb/aire. Victory and Return. 105 45. ka lutte etait longue et dure, mais a la fin le prince, aide par Discipline, triompha. Fatigue et aflame, n'ayant plus la force de maintenir sa place sur le dos de l'enfant, Volontaire laissa glisser ses mains, qui entouraient le cou du prince. Alors l'^goiste, par 110 une demiere secousse, jeta son ennemi k terre. Aussi- tot il se trouva a la porte de la chaumiere de sa mere. Les paroles de Discipline sonnaient encore dans ses oreilles : " Cette lutte une fois comniencee n'est jamais terminee, elle durera toute ta vie. Sois toujours vigi- 115 Ian t." -47 PART II. 19 HE MET WITH HIS MATCH. The Innkeeper. 4-6. Mon oncle Jean Pierre Constel tenait 1 une auberge sur la grande route de Paris, et l'hiver, quand la pluie tombait on que la neige s'amoncelait jusqu'aux fenStres, on aimait a venir s'asseoir dans la vieille baraque, a, voir flamber le feu dans la grande cheminee, 5 et a ecouter les grands coups de vent qui soufflaient avec furie a travers le village. Moi, tout petit, je ne bougeais pas de mon coin, ecoutant, la bouche beante et l'oreille tendue, les his- toires merveilleuses que mon oncle aimait a raconter 10 aux habitues de l'auberge. 1 Tenait. From the verb tenir. The Story. 4.7 XJn soir, vidant sa pipe, il commenca ainsi — " Je me rappelle bien la nuit ou je suis alle au secours de mademoiselle Madeleine, fille unique de M. Jacque- min, qui demeure a la grande ferme la-bas. II y avait 15 une grande fete au village ce jour-la, tout le monde y etait, excepte notre petite demoiselle, qui s'etait en- rhumee. Moi, je travaillais pour M. Jacquemin, et, comme les autres, j'etais a la fe"te. Mademoiselle Made- leine se trouvait toute seule dans la cuisine. Elle 20 preparait le gigot, qui tournait sur la broche, quand tout a coup un homme entra brusquement. 20 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 48- Delay is Everything. 48. Avec son grand habit noir, son chateau aplati, l'air menacant, il avait une mine effrayante. II de- ><25 manda de l'argent et toutes les choses de valeur de la maison. L'enfant recula avec effroi. Son pere serait mine. Tout a coup l'idee de gagner du temps se presenta a son esprit. Elle esperait que quelqu'un arriverait a 30 son secours. A happy Thought. 49. " >^ e ^ous donnerai tout de suite toutes les clefs : dans cette armoire-oi vous trouverez beaucoup d'argent et tout ce que vous desirez. Mais! vous etes fatigue, je suis sfir I Vous avez faim, n'est-ce-pas I Voila un 35 bon gigot ! Je vous en couperai une belle assiettee. Mangez, mangez, avant de fouiller dans l'armoire ! Dinez avec moi, je suis seule j je n'aime pas a diner toute seule." The Meal 50. Sans se douter de rien, le voleur 1'ecoutait en 40 souriant : il etait affame : il aurait du temps, pensait-il : on ne retournerait pas de la fete avant quelques heures : pourquoi pas diner ? D'ailleurs la confiance et l'audace de la petite fille lui faisaient plaisir. " Eh bien ! oui, je mangerai ! dep§che-toi." 45 Elle se bata de mettre le couvert: "Voila deux assiettes, deux fburchettes, deux couteauxet une grande cruche de cidre, les legumes et la viande. Maintenant il ne reste plus que du poivre et du sel, n'est-ce pas, et alors notre repas sera parfait : tout de suite, je vais ' 50 les chercher." " Eh bien I dep6che-toi, petite." 1 Je vais. From the verb aller. -52 PART 11. 21 Pepper and Salt. Ql, Elle ne s'avreta pas, elle quitta la maison: nne fois dans la com- elle detacha doucement les deux grands (Mens, nommes Poivre et Sel. En rentrant avec les deux gardiens elle dit gaiement, " Voila. votre Poivre 55 et votre Sel. C'est mon tour maintenant. Regardez-le bien, mes raignons, ne le laissez pas partir. Ne vous hatez pas, monsieur I Mangez a loisir, vous aurez bien le temps. Poivre et Sel ne vous quitteront pas. Si vous essayez de vous echapper, les chiens vous dechire- 60 ront. en morceanx." Avec 5a elle quitta la maison pour sonner l'alarme : elle me rencontra, moi, qui revenais cnercher ma pipe que j'avais oubliee dans la cuisine. Donner l'alarme et attraper un voleur si bien garde, ne fut que l'affaire 65 de quelques minutes. THE STOEY OF A PEASANT BOY. 52. Jadis demeuraient dans une pauvre cabane, un brave homme et une brave femme qui avaient un fils, appele Patrice. Tout le monde disait que ce fils epouserait une princesse. " II n'epousera pas ma fille," murmura le roi eutre g ses dents. Un jour un voyageur etranger arriva chez les parents et demanda a, acheter leur fils. C'etait le roi. Comme ils etaient tres pauvres, ils livrerent leur cber enfant. jq 22 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 53- The Box. 53. I' 6 ro * pl a 9 a soigneusement l'enfant dans une caisse, et, a quelques lieues de la, il jeta la caisse dans une riviere profonde, en s'ecriant, " Tu n'epouseras pas ma fille." 15 Mais la caisse flotta stir l'eau et s'arrSta pres d'un moulin. Le meunier souleva le couvercle, et, tout joyeux, montra a sa femme le jeune garcon cache dedans. Comme ils n'avaient point d'enfant, ils adopteient le don euvoye 1 par la Providence. Discovered. 20 54. L'enfant 6tait beau, intelligent et bon. Un jour, en passant par hasard pres du moulin, le roi ren- contra le meunier et son protege. " Est-ce votre fils ? " demanda-t-il au meunier. " Non ! j'ai trouve l'enfant tout petit dans une caisse 25 flottante sur la riviere." " Y a-t-il longtemps." " Environ treize ans." " Ah ! vraiment ? Eh bien ! mon cher enfant, porte cette lettre a la reine? Voici deux pieces d'or pour 30 ta peine." Dans la lettre il ordonnait a la reine de tuer imme- diatement le messager. The Bobber's Den. 55_ Patrice se deplcha, maVheureusement il s'egara . en vain il chercha le bon chemin, et a la tombee de la 35 nuit il arriva dans une forgt. Au milieu de l'obscurite, il distingua une lumiere, et se dirigea de ce cote-la. II trouva une cabane oil de- meurait une vieille femme qui, d'uue voix emue, s'ecria, -57 PART II. 23 " Malheureux ! dans cette cabane demeure une bande de voleurs. S'ils vous trouvent ioi, ils vous egorge- 40 ront." " Je porte une lettre a la reine, et je vous prie de me donner asile pour cette nuit." Malgie les prieres de la vieille femme, il entra vivement dans la cabane, et se jetant sur un banc, il murmura, " Ah ! que je 45 suis fatigue." Un instant plus tard il ronflait a pleins poumons. The Letter. 56, Deux heures plus tard les voleurs rentrerent. Ils remarquerent aussitot un etranger. " Quel est ce jeune homme ?" demanderent-ils. 50 '' II n'a pas donne son nom," murrnura la vieille femme. " II porte une lettre a la reine, et comme il etait accable de fatigue, par pitie j'ai laisse entrer le pauvre garcon." Les voleurs decacheterent la lettre sans facon, et l'un d'eux avait l'idee de jouer un bon 55 tour au roi cruel. Destiny fulfilled. QJ . -A- la place de l'arret de mort, il adressa a la reine l'ordre de marier imme liatement avec sa fille le jeune messager. Sitot arrive a la cour, un laquais porta la lettre a la reine, et Patrice se trouva bientot 60 conible de bontes par tout le monde. La reine n'hesita pas d'obeir a la volonte de son epoux. Trois jours apres, la princesse epousa le jeune Patrice. 24 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 58- A GENEROUS FOE. 58. Hier je passais sur le pont des Arts: la pluie tombait, la riviere etait mauvaise, l'eau roulait jaune et trouble : pourtant le pont etait couvert 2 de gens qui regardaient la riviere. Un chat se noyait. C'etait horrible, la barbe herissee, les yeux hors de la tSte, il nous fixait avec une expression de haine et de sup- plication : mais personne ne bougea. Fassa un chien calme et fier, le poil luisant, l'oeil bon : il regarda a son tour, d'un bond il gagna le chat, — son ennemi intime! 10 qu'il rapporta sur la berge, sain et sauf ; puis, sans s'inquieter des causeries ni des caresses, il se perdit 8 dans la foule. 1 Connait. From connaitre. * Couvert. From couvrir. * Se perdit. From te perdre. THE MISEELY SISTEES. 59. Un bon et brave paysan irlandais avait trois filles. L'ainee s'appelait Salome, la seconde Cordelie, la troisieme Ursule. Mais ces trois soeurs n'avaient pas le caractere bienveillant et charitable de leur pere. Elles etaient tres avares. Elles acheterent a bas prix une petite cabane ; et y placerent quelques vieux meubles, puis enchalnerent a leur porte un gros chien pour ecarter les mendiants. 1 Acquit. From acquCrir. -61 PART II. 25 The Birthday Feast, 60. ^ ne seu l e f°i s dans l'annee elles s'ecartaient de leur regime quotidien. A plusieurs annees d'intervalle, 10 elles etaient nees : toutes les trois le premier mai, et ce jour-la elles s'accordaient un festin qui leur semblait splendide, et qui cependant ne leur coutait pas oher, pour ce jour-la, un de leurs proches parents, l'epicier du village, leur envoyait diverses sucreries de sa 15 boutique. Ce jour-la elles mangeaient des gateaux et des bonbons delicieux. Une belle journee de printemps, elles voulurent 2 diner en plein pays, dans leur petit jardin. Salome apporta une vieille table, Cordelie trois chaises delabi ees. Et 20 elles s'abandonnerent a, la joie de manger leurs gateaux. 1 Nees. From naitre. * Voulurent. From vouloir. The Beggar. Q | Tout a coup un yieux mendiant appuye sur deux bequilles, s'avan9a de leur cote. " Cache tout cela vite ! vite ! " s'ecria Salome. Et Cordelie se hata de jeter son tablier de cuisine sur la 25 cafetiere et sur les gateaux. Cependant le pauvre vieillard arriva, et otant son bonnet, d'une voix plaintive demanda la charite. Les trois sceurs le regardaient avec colere. " Je vous en supplie, donnez-moi un sou, ou quelques 30 restee de votre festin." " Notre festin ! " s'ecria Ursule, " nous n'avons lien." Au meme instant, un coup de vent souleva le tablier en toile legere, et revela ce qui etait sur la table. 26 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 62- Almsgioing. 35 62. Alors la plus jeune des soeurs alia chercher dans la cabane une cruche en terre qu'elle rapporta dans son tablier, et se tournant vers le vieillard. " Vous avez demande les restes de notre diner : les voila ! " 40 " Que Dieu vous recompense de votre charite," s'ecrie le mendiant, " et vous rende 1 au centuple ce que vous me donnez." " Tendez * votre bonnet, et allez-vous-en." 8 Dans ce bonnet on verse aussitot le contenu de la 45 cruche. Le pauvre homme regarde. C'etait un tas de coquilles d'ceufs ! 1 Rende. From rendre. » Tendez. From tendre. * Allez-vous-en. From sen cUler. Beproache8. g3. "Est-ce la," s'ecrie-t-il avec triste emotion, "ce que vous me donnez?" "Oui," cria une des soeurs, "c'est tout ce que tu merites, 50 vieux vagabond." " Est-ce la," s'ecrie-t-il, "d'une voix vibrante et aveo Tin regard enflamme, " est-ce la ce que vous me donnez?" " Miserable vaurien," repliquent les sueurs, " si tu avais reellement faim, tu broierais ces coquilles, et tu 65 les mangerais." " Est-ce la ce que vous me donnez 'i " s'eciie-t-il pour la troisieine fois. -65 PART II. 27 Avarice rewarded. 64. Le mendiant alors se redresse de toute sa hauteur, comme un geant : ses yeux sont flamboyants, et ses longs cheveux resseinblent a une criniere de lion. 60 " Ceci n'est pas pour moi," s'ecrie-t-il en jetant les coquilles d'ceufs au visage dee trois sceurs, " c'est pour vous, et vous aurez un chatiment terrible. Aveo votre secheresse, votre durete de coeur, vous ne meritez pas d'avoir la figure de la femme." 65 Les trois soeurs terrifiees eprouvaient une singuliere sensation. Sur leur visage etaient collees les coquilles d'oeufs, et vainenient elles essayaient de les enlever. Jusqu'au dernier jour de leur vie, elles garderent a la figure ces marques de leur trahison. 70 THE CATCHNG OF THE SQUIEREL. 65. Un jour Sophie se promenait avec son cousin Paul dans le petit bois de chenes qui etait tout pres du chateau. lis cherchaient tous deux des glands, pour en faire des paniers, des sabots, des bateaux. Tout a, coup un gland totnba sur le dos de Sophie ; pendant qu'elle 5 se baissait pour le ramasser, un autre gland lui tomba sur le bout de l'oreille. Sophie. Voici des glands qui sont tombes sur moi : ils sont ronges. Qui est-ce qui les a rouges la-haut ? les souris ne grimpent pas sur les arbres, et les oiseaux ne man- io gent pas de glands. Paul (levant la tSte). C'est un ecureuil; il est tout en haut sur une branche: il nous regarde comme s'il se moquait de nous. 28 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 66- The Conspiracy. 66. Sophie regarda en l'air. Un joli petit ecureuil 15 avec une queue superbe relevee en panache se nettoyait la figure avee ses petites pattes de devant : de temps en temps il regardait Sophie, gambadait et sautait sur une autre branohe. Sophie. Que j'aimerais a possfider cet ecureuil ! comme il est 20 gentil, et comme je m'amuserais a jouer avec lui, a le promener, a le soigner ! Paul. II ne serait pas difficile de l'attraper. J'aurais une cage un peu grande : je mettrais dedans des noix, des noisettes, des amandes, tout ce que les ecureuils aiment 25 le mieux. J'apporterais la cage pres de ce chene ; je laisserais la porte ouvertc ; j'y attach erais une ficelle : je me caoherais tout pres de l'arbre, et quand l'ecureuil entrerait dans la cage pour manger, je tirerais la ficelle pour fermer la porte, et l'ecureuil serait attrape. Sophie. 30 Mais l'ecureuil n'entrera peut-etre pas dans la cage. Paul. II n'y a pas de danger: les ecureuils sont gourmands, il ne resistera pas aux amandes et aux noix. Sophie. Attrape-le-moi, je t'en prie, mon cher Paul ; je serai si contente. -68 PART II. 29 The Plot carried out. Q7 m Sophie et Paul trouverent une cage an grenier ; 35 ils l'eniporterent, la nettoyerent avec l'aide de la bonne, et placerent dedans des amandes, des noix et des noisettes. Paul. J'attacherai une ficelle a la porte, ainsi la porte se fermera quand je tirerai . . . La . . . tire la ficelle. 40 Sophie tira, la porte se referrna tout de suite. Les enfants, enohantes, porterent la cage dans le petit bois: arrives pres du chene, ils regarderent si l'eeureuil y etait. Sophie. II y est, il y est I Voila le bout de sa queue. 45 En eflet, l'eeureuil avanca sa petite tete. Paul. C'est bien, mon cher ami ; te voila : tu seras bientot en prison. Voila des provisions que nous t'apportons : sois gourmand, mon ami, sois gourmand. Mesult. 63. Paul posa la cage a terre. L'eeureuil le regar- 50 dait d'un air moqueur. II jeta un ceil d'envie sur les amandes et les noix. Quand les enfants se furent caches derriere le trono du chene, il sauta sur une autre branche, s'arreta, regarda de tous cotes, continua la descente petit a petit, et sauta enfin sur la cage. II 55 passa une patte a, travers les barreaux, puis l'autre. II chercha le moyen d'entrer dans la cage, et il ne fut pas longtemps a trouver la porte : il s'arreta a l'entree, 30 PBIMARY TRANSLATION BOOK. 69- regarda la ficelle d'un air mefiant, allongea encore une go patte pour accrocher les amandes et les noix. II se hasarda enfin a, entrer dans la cage. A peine y fut-il, que les enfants, qui regardaient ses mouvements du coin de 1'ceil, tirerent la ficelle, et l'ecureuil se trouva attrape. A MIDSUMMER DAYDREAM. The two Dwarf g. g9. Reuben, un jeune fermier, fatigue de son travail, cherchait un endroit pour se reposer. Ayant trouve un coin bien a l'orabre, il s'y jeta et ferma les yeux. Tout a coup un cri aigu frappa ses oreilles. 5 II tourna la tete et apercut 1 une petite naine en robe verte, un joli bonnet rouge sur la t£te, et portant dans ses bras un grand champignon. " Rosee, Rosee ! " cria une petite voix douce. " Qu'as-tu, Kayonnette ? " repondit une autre petite 10 naine, sortant de l'ombre. " Cette table est trop lourde pour moi, et si le diner du roi n'est pas pret a la minute mime je serai bien pincee. Aide-moi, je t'en prie." Les deux saisirent le champignon, et partirent a 15 belles jambes. Elles placerent leur fardeau dans un trou. 1 Aperfut. From apercevoir. Caught idling. 70. Alors, de sa poche Rayonnette tira l'aile d'un papillon, laquelle lui servait de mouchoir, et s'en essuyant le front, " Cela m'ennuie," dit-elle, " toutes les 20 nuits on vole la table ; et figure-toi, Rosee, je suis -71 PAST II. 31 tcrajours forcee d'en truuver une nouvelle pour le diner, et encore on ne me dit pas merci. Puis elles commencerent a chuchoter et a s'amuser, quand tout a coup elles entendirent le bourdonnemeut d'une abeille. 25 " Me voila bien attrapee ; " s'ecria la naine, " voila la sonnette pour le diner et le couvert n'est pas encore mis." ] Elles se sauvent bien vite pour revenir avec une jolie ecaille, qui etait leur plat, et elles courent ' 2 de nouveau pour chercher autre chose. En quelques 30 minutes tout etait en place. * Jiffs. From mettre. ' Courent. From courir. The Dinner — Terrible Consequences. 71. L'abeille sonna de nouveau pour annoncer l'ar- rivee du roi et de la reine. La robe de la reine etait de feuilles de rose couvertes de diamants de rosee. 35 Voici le menu du diner. Soupe aux papillons. Cuisse rotie de rossignoL Kagofit de grenouille. Tourte de fraises. 40 Mais on avait oublie le vin. Le roi furieux com- manda aux gue"pes de piqneramort les deux petites names. Les bourreaux saisirent Eayonnette, l'attacherent a un poteau, et une enorme guepe commen9a a la piquer. 45 Le pauvre petit etre criait terriblement ; mais quand la guepe recommen^a de nouveau son supplice, Eeuben d'un coup de poing ecrasa la tete du roi. L'action le reveilla, et il trouva que tout n'avait ete qu'un reve. 32 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 72- CEUELTY AND SEVEE1TY. 72. ^ e P etit Joseph etait fort mechant. Un jour il attacha un chien a un petit chariot, qu'il chargea de grosses pierres. II appelait le chien son cheval, et le fouettait rudement, parce qu'il ne pouvait 1 pas trainer 5 le chariot. Pendant ce temps son pere entra dans le jardin. II vit 2 la mechancete de son fils, et en fut indigne. II le mena daus la cour, l'attacha au timon de sa voiture, et lui dit de la trainer. Comme Joseph n'en avait pas la force, son pere lui donna deux ou trois 10 coups de fouet bien appliques sur les jambes, en lui demandant s'il aimait a etre traite de cette maniere. 73. Quelque temps apres, Joseph attrapa un petit oiseau, et se mit s a, le plumer tout vivant. Son pere l'apercut, courut a. lui, et le saisissant par le collet, lui 15 dit : "Je t'avais averti, Joseph, que je te punirais si tu etais mechant, et je vais le faire. Tu as arrache des plumes a cet oiseau. Si tu avais des plumes je t'en arracherais, et tu sentirais ainsi quel mal tu as fait ' au pauvre animal. Mais comme tu n'as pas de plumes, 20 tes cheveux feront i mon affaire." II lui arracha aussitot une petite poignee de cheveux : ce qui fit * pousser a Joseph des cris de douleur. Ne l'avait-il pas merite? 1 Pouvait. From pouvoir. 2 Fit. From voir. ' Mil. From mettre. * Faire. -75 PART II. 33 THE MOSS ROSE. 74. L'ange qui prend 1 soin des flours, et qui, pen- dant la nuit, les trempe de rosee, s'etait endormi un jour de printemps a l'ombre d'un rosier. Lorsqu'il s'eveilla, il dit, en le regardant avec bonte, " Je te remercie, toi, le plus oher de mes enfants, — je te remercie de ton 5 parfum bienfaisant et de ton ombrage qui rafraichit. Aurais-tu encore quelque chose a me demander? Je te l'accorderais volontieis." " Eh bien," dit le rosier, " donne-moi un nouvel ornement." 10 Et pour parure a la reine des fleurs, l'ange fit 2 naitre la simple mousse. Et ainsi s'eleva dans sa naive beaute la rose mousseuse, la plus belle de son espece. 1 Prendre. * Faire. TBE SAILOR AND THE BEARS. Bears at Home. 75. Un jour Babolein se trouva nez a nez aveo cinq ours blancs de la plus belle taille, et qui, aussitot qu'ils l'apercurent, s'avancerent, en dodelinant de la tete, pour se coucher a ses pieds et lui lecher les mains. II pensait rever. Les cinq ours l'accompagnerent 5 poliment jusqu'a, bord de la corvette, et ne s'eloignerent qu'apres qu'il eut monte sur le pont. Le lendemain, il rencontra d'autres ours qui se comporterent a son egard avec la mSme honn^tete, et pour lors il ne rentra jamais sans etre escorte jusqu'a son batiment par une 10 foule d'ours qui le suivaient comme des caniches. D 34 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 76- Bears abroad. 76. Trois ans plus tard Babolein se trouvait a Brest Un soir qu'il se promenait en societe de matelots tons bons enfants, un Savoyard passa, qui portait un singe 15 sur le bras, et menait a la chaine un gros ours noir. C'etait l'affaire de Babolein, qui paria deux pieces de quarante sous que cet ours allait se coucher a ses pieds et lui lecher les mains. Le pari fut tenu par un des matelots. Le Savoyard consentit a oter la museliere 20 de son ours, et a le mettre pour un instant en liberte. Babolein s'etait plante devant la bete ; il la iegardait entre les deux yeux. Tout a coup Fours noir, au lieu de se coucher aux pieds de Babolein, se dressa sur ses pattes de derriere et fit mine de vouloir se jeter sur lui 25 pour le devorer. A la vue des crocs de ce faux ami Babolein montra les talons. STRANGE HISTORY OF A SAILOR. An Explosion on Board Ship. 77. ^ a Bellone naviguait dans le grand ocean Pacifique, qui est une mer douce comme un mouton, avec des lies ou les habitants mettent ' les etrangers a la broche et les servent r6tis sur leur table. 5 Un beau jour voila le feu, qui se declare dans le magasin general. Au bout de quelques heures, la fregate flambait comme une botte de paille. II n'y avait plus qu'a, decamper. Juste au moment ou l'equipage allait se jeter dans les embarcations, les 10 poudres s'enflamment, le tonnerre eclate dans le ventre du batiment, tout craque et se detraque, tout saute, tout est englouti. 1 Mettre. 79 PAST II. 35 En moins d'une minute, l'eau et le feu avaient tout rafle. II ne restait de vivant que Thomas Logoff. II avait ete lance a trois cent soixante-quinze pieds au- 15 dessus du Grand-Pacifique, et, apres une douzaine de cabrioles en l'air, il etait retombe sur ses pieds dans une des embarcations qu'on avait mises a la mer. The sole Survivor. 78. Thomas Legoff etait le plus fin matelot de toute la marine francaise, un homme superbe, et qui de 20 Nantes a Brest n'avait pas son pareil. Sur la Bellone, on ne l'appelait que le beau Thomas. II etait l'orne- ment du bord. Avec ca, une education brillante, une tenue pleine de distinction, et de l'esprit jusque dans les jarrets. 25 Thomas Legoff rama pendant dix jours et dix nuits sans boire ni manger, sans rien voir que le ciel et l'eau. Le onzieme jour, il ne ramait plus : il mangea un de ses souliers. Le douzieme jour, il s'ouvrit une veine avec la pointe de son couteau et il but 1 son sang. 30 Le treizieme jour, il se coucha dans le fond de sa barque, et la il attendit que la mort le prit 2 en pitie. 11 ne restait plus rien du beau Thomas que les os et la peau : il etait devenu, 8 en moins de quinze jours, jaune, sec et plat comme un hareng saur. 35 1 Boire. * Prendre. * Devenir. Meception by the Savages. 79_ II se reveilla mollement etendu sur une herbe" epaisse et fleurie, sous un berceau d'arbres magnifiques, ou chantaient des milliers d'oiseaux, et qui repandaient sur lui une delicieuse fraicheur. 36 PEIMABY TRANSLATION BOOK. 80- 40 Une soixantaine de sauvages, plus hideux les una que les autres, se tenaient accroupis autour de lui et paraissaient 1 se cod suiter tout en l'exammant avec une attention minutieuse. Les uns lui presentaient des oorbeilles d'oranges : les 45 autres approchaient de ses levres des tasses de limonade ou de lait de coco. II y en avait qui lui chatouillaient la plante des pieds, et qui lui frottaient le gras des jambes, pendant que d'autres l'eventaient et l'emou- chaient avec des feuilles de palmier. Et a chaque 50 morceau qu'il avalait, a chaque rasade qu'il buvait,' c'etaient des oris d'admii ation, des hurlements de joie, des gambades et des sauts de carpe a se demancher tous les membres. 1 Faraitre. * Boirt. Coronation. 80. Apres qu'il eut mange comme quatre et bu 55 comme un trou, on le couvrit d'un manteau fait avec des plumes de serin, de colibri, et de perroquet : on le hissa dans un palanquin, et le cortege se dirigea, musique en tSte, vers le palais du gouvernement. Le trone etait vacant depuis la veille, le dernier 60 roi venait de mourir, et les notables du pays allaient lui donner pour successeur le noble etranger que la Providence avait jete sur leurs rivages. C'est comme ca que Thomas Logoff, aux trois quarts mort de faim et de soif, et n'ayant plus aux pieds que 65 la moitie d'une paire d'escarpins, devint 1 roi de File de Tamboulina. • Devenir. -81 PART II. 37 SCENES FKOM THE LIFE OP A DONKEY. A Sappy Thought. 81. Un jour Sophie etait montee sur l'ane. Paul le faisait avancer, ea lui donnant force coups de baguette. Sophie lui dit — " Ne le bats 1 pas, tu lui fais mal." " Mais, quand je ne le tape pas, il n'avance pas ; 5 d'ailleurs ma baguette est si mince qu'elle ne peut a pas lui faire grand mal." Sophie. J'ai une idee ! Si, au lieu de le taper, je le piquais avec un eperon ? Paul. Voila une drole d'idee. D'abord tu n'as pas d'eperon : 10 ensuite la peau de l'ane est si dure qu'il ne sentirait pas l'eperon. Sophie. C'est egal ; essayons toujours : tant mieux si l'eperon ne lui fait pas de mal. Paul. Mais je n'ai pas d'eperon a te donner. 15 Sophie. Nous en ferons un avec une granae epingle que nous piquerons dans mon Soulier ; la tete sera en dedans du Soulier, et la pointe sera en dehors. Paul. Tiens, mais c'est tres bien imagine ! As-tu une epingle ? 20 Sophie. Non, mais nous pouvons '' retourner a la maison ; je demanderai des epingles a. la cuisine; il y en a toujours de tres grosses. * Battre. ' I'ouvoir. 38 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 82- The Donkey that would not go. 32. P au l monta en croupe sur l'ane, et ils arriverent 25 au galop devant la cuisine. Le cuisinier leur donna deux epingles, croyant 1 que Sophie en avait besoin pour cacher un trou a sa robe. Sophie ne voulut a pas arranger son eperon devant la maison, car elle sentait bien qu'elle faisait une sottise. 30 " II vaut s mieux," dit-elle, " arranger cela dans le bois ; nous nous assierons * sur l'herbe, et l'ane mangera pendant que nous travaillerons ; nous aurons l'air de voyageurs qui se reposent.'' Arrives dans le bois, Sophie et Paul descendirent ; 35 l'ane, content d'etre litre, se mit a. manger l'herbe du bord des chemins. Sophie et Paul s'assirent 4 par terre, et commencerent leur ouvrage. 1 Croire. * Vouloir. 3 Valoir. * S'asseoir. Priclc Mm? No! No/ No/ 33. I ja premiere epingle perca bien le Soulier, mais elle plia tellement qu'elle ne put 1 pas servir. Ils en 40 avaient heureusement une autre, qui entra facilement dans le Soulier deja perce ; Sophie le mit, l'attacha. Paul rattrapa l'ane, aida Sophie a, monter dessus, et la voila qui donne des coups de talon, et pique l'ane avec l'epingle. L'ane part au trot. Sophie, enchantee, 45 pique encore et encore ; l'ane se met a galoper, et si vite que Sophie a peur ; elle se cramponne a la bride. Dans sa frayeur elle serre son talon contre l'ane ; plus elle appuie, plus elle pique; il se met a ruer, a sauter, et il lance Sophie a dix pas de lui. Sophie reste sur 50 le sable, etourdie par la chute. Paul, qui etait demeure en arriere, accourt, 2 effraye ; il aide Sophie a se relever; elle avait les mains et le nez ecorches. * Pouvoir. * Accourir. -86 PAST II. 39 AN EASTERN FABLE. The Java Workman. 84. II y ava it une fois un homme qui taillait des pierres dans un roc. Long et dur etait son labeur : tres petit son salaire ; il souffrait de sa rude tache ; il gemissait, et un jour il s'ecria, " Oh que ne suis-je assez riche pour pouvoir dormir sur un lit aveo des 5 rideaux ? Alors un ange descendit du ciel, et lui dit, " Que ton voeu soit accompli I " Et il devint riche, et il s'endormait sur un lit, et ses rideaux etaient en soie rouge. 10 35. Et v °ila steres du noble jeu de la crosse. Cricket in the Indies. 98 "Vous avez joue, monsieur?" demanda M. Wardle, qui avait ete amuse par sa loquacite. "Joue? mille fois ! Pas ici : aux Indes occidentales. 15 Jeu entrainant ! Chaude besogne, tres-chaude ! " " Ce jeu doit etre bien echauffant dans un pareil climat ! " dit M. Pickwick. " Echauffant ? Dites brulant ! grillant ! devorant ! Un jour, je jouais tout seul contre mon ami le colonel 20 Sir Thomas Blazo, a, qui ferait le plus de points. Jouant a pile ou face qui commenceia c'est moi qui gagne. Sept heures du matin : six indigenes pour ramasser les balles. Je commence. Je renvoie toutes les balles du colonel. Chaleur intense 1 Les indigenes 25 se trouvent mal. On les emporte. Une autre demi- douzaine les remplace ; il se trouvent mal de mSine. Blazo joue, soutenu par deux indigenes. Moi, infati- gable, je lui renvoie toujours ses balles. Blazo se trouve mal aussi. Enfonce le colonel ! Moi je ne veux pas 30 46 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 99- cesser. Quanko Sambo restait seul. Le soleil 6tait rouge, les crosses brftlaient comme des charbons ardents, les balles avaient des boutons de obaleur. Cinq cent soixante-dix points ! Je n'en pouvais plus. 35 Quanko recueille un reste de force. Sa balle renverse mon guichet : mais je prends un bain, et vais diner " THE SIMPLETON. 99. Cher enfant, je t'pffre l'histoire d'un pauvre garcon. Compare sa vie a la tienne, et remercie Dieu de la difference. 100. Gribouilie, jeune garcon de quinze a, seize ans, 5 cherchait a, recoller des feuilles, detachees d'un livre bien vieux et bien sale. II recommencait, sans se lasser, ce travail qui ne reussissait pas, parce qu'aussitot qu'une feuille etait collee, il la tirait pour deoouvrir si elle tenait bien. La feuille n'ayant pas eu le temps 10 de secher, se detacbait toujours, et Gribouilie recom- mencait toujours sans humeur et sans colore. In Service. 101. Caroline et Gribouilie balayaient et essuyaient dans le salon. Gribouilie, qui se trouvait fatigue, s'etendit dans un fauteuil. On sonne a la porte. Gri- 15 bouille ne se derange pas. Au second coup de sonnette, Caroline se retourne vers son frere. Carolink. Tu n'entends done pas, Gribouilie ? on sonne : va vite ouvrir. Gribooille. Je ne peux pas : je n'ai pas le temps. -102 PART II. 47 Caroline. Comment! tu n'as pas le temps? Qu'as-tu de mieux 20 a faire ? Gribouille. Je me repose : j'en ai encore pour un bon quart d'heure. Caroline. Quelle betise dis-tu la ! tu plaisantes, j'espere. Un troisieme coup de sonnette retentit, plus violent 25 que les deux premiers. Gribouille ne bouge pas. Sa soeur le regarde aveo tristesse, hausse les epaules et va ouvrir, en se disant tout bas — "Pauvre garcon ! je vois que je ne pourrai jamais le former pour le service.'' 30 Elle ouvre la porte : un domestique entre, portant une cage. Le Domestique (a Caroline). Mademoiselle, je suis nouveau dans le pays, je ne suis pas sur que ce soit ici chez M. et Mme. Delmis. Voici deux serins que j'apporte pour les enfants de 35 Mme. Delmis. Voulez-vous les leur remettre de la part de Mme. Pierrefond, ma maitresse ? Caroline. Bien obligee, monsieur, je n'y manquerai pas. C'est bien ici que demeurent M. et Mme. Delmis. The Canary Birds. Caroline. 102. Finis d'essuyer le salon pendant que je vais 40 voir au dejeuner. * Gribouille continua a epousseter. II arriva a la cage, la prit, regarda les oiseaux et-se mit a causer avec eux. 48 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 103- " Pauvres petits ! ils s'ennuient la-dedans. Ne jamais 45 sortir ! O'est-y embStant ! Qa fait pitie, oes pauvres petites betes ! . . . ma foi, je n'y tiens pas : je vais les laisser voler dans la chambre, 9a va toujours les amuser un peu.'' Gribouille ouvre la porte de la cage, qu'il pose 50 sur une table ; les serins approchent de la porte ouverte, s'envolent, se perchent sur le baton d'un rideau de croisee et cbantent joyeusement. Gribouille est enchante ; il bat desmains. Les oiseaux ontpeur, quittent le rideau, et se dirigent vers une croisee restee ouverte. 55 Gribouille les poursuit en criant — " Pas par la, pas par la, les petits : attendez que je ferine." Mais les serins, qui voient Fair, l'espace, la verdure, s'elancent hors de la fen^tre et s'envolent au loin. 60 Gribouille reste petrifie. " Les petits scelerats ! Me jouer ce tour-la. ! A-t-on jamais vu chose pareille? Ils vont etre joliment attrapes. Je cours fermer la grille du jardin : ils seront bien fins s'ils peuvent l'ouvrir pour aller dans la 65 campagne." The Young Mistress (EmiUe). 103. Gribouille sort precipitamment : peu d'instants apres, il rentre tout essouffle. Au meme moment fimilie entre au salon : elle regarde de tous cotes et apercoit la cage. 70 " Ah ! la voila ! voyons les oiseaux." Elle approche de la cage, voit avec surprise la porte ouverte et pas d'oiseaux dedans. Elle appelle Gribouille. " N'y avait-il pas des oiseaux dans cette cage ? Oil 75 sont-ils, Gribouille ? " -104 PART II. 49 Gribouille (avec un rire niais.) Certainement, mademoiselle, certainement il y avait des oiseaux. A quoi pourrait servir une cage sans oiseaux ? Emilie (regardant autour d'elle). Oil sont-ils ! Je ne les vois pas. Gribouille. Mademoiselle peut etre tranquille : ils ne sont pas go loin. Je voudrais bien les avoir. "Voulez-vous me les apporter, Gribouille? Gribouille. 104 Quant a, cela, mademoiselle, il faut attendre un peu. Ils se promenent. Ils etaient fatigues de leur cage, qc et ils sont alies faire un tour. Qa se comprend : ces pauvres betes, toujours enfermees. On se lasse, a la fin. Emilie (consternee.) C'est vous qui les avez laches ? Gribouille. Certainement, mademoiselle : qui done aurait eu gg pitie de ces pauvres petites betes innocentes, si ce n'est moi ? Je les ai fait sortir : mais ils ne vont pas tarder a, rentrer, car j'ai pousse la grille du jardin, et il faudra bien qu'ils rentrent quand ils verront tout ferine. E 50 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 105- Defence. Emilie (avee impatience). 95 105. Vous etes plus nigaud que jamais, mon pauvre Gribouille. Vous no faites que des betises ! A-t-on jamais imagine de laisser des serins s'envoier ! Gribouille (fanimant a mesure qu'il parle). Mais puisque je vous dis, mademoiselle, que j'ai ferine la grille. J'ai fait oe que j'ai pu, moi. Que 100 vouliez-vous que je fisse? Eallait-il m'envoler apres eux ? Est-ce que j'ai des ailes, moi ? Est-ce ma faute si ces b(5tes n'ont pas de jugement, si elles ne comprennent pas qu'elles doivent rentrer ? Tout ca, voyez-vous, c'est de la mechancete de leur, part. 105 Us savent qu'ils me font gronder. 11 leur en coiitait beaucoup peut-etre de rentrer avaut que vous ayez vu leur cage vide! O'est toujours la meme ebanson. Tout le monde reuni contre moi. Je ne peus plus y tenir." 110 Et le pauvre Gribouille tombe assis sur une chaise, appuie son coude sur la table, et cache son visage dans ses mains : il pleure. CAPTAIN COOK. 106. Fil 8 d'un simple laboureur, James Cook naquit le 27 octobre, 1728, dans un petit village du comte d'York, en Angleterre. A lage de douze ans, son pere le mit en apprentissage chez un mercier qui faisait un 5 petit commerce dans la ville de Staiths, pres de Whitby. Mais la passion de la mer travaillait deja, le jeune Cook, et bientSt il sut obtenir son conge. II entra alors au service deB fieres Walker, armateurs, de -109 PART II. 51 Whitby. Apres avoir fait son apprentissage de marin sous les ordres d'un capitaine caboteur, il avanca enfin 10 au grade de second a bord d'un des vaisseaux arraes par MM. Walker. 107. Au commencement de la guerre de 1755, Cook entra dans la marine. Des les premiers jours il sut gagner la bienveillance de ses chefs, et en 1759 il 15 obtint un brevet de pilote. En 1768, s'etant fait ime reputation comme hydfographe et astronome, on lui offrit le commandement de l'expedition destinee a observer le passage de la planete Venus sur le soleil. Promu au grade de lieutenant le 25 mai, 1768, il mit a 20 la voile le 30 juillet et se dirigea sur les lies de la Societe. Le 13 avril, 1769, il jeta l'anore dans la baie de Port Eoyal. L'objet principal de sa mission accompli, Cook mit le cap sur le sud-ouest a, la recherche des terres inconnues de l'ocean du sud. Le 25 6 octobre, 1769, on arriva en vue d'une terre inconnue. C'etait la Nouvelle-Zelande. Natives. 108. •"- jes indigenes, attires par les signes bienveil- lants de Cook, monterent a bord : quelques-uns meme s'assirent a table aveo l'etat-major, mais ils refuserent 30 de manger autre chose que les ignames. Les naturels, fort grands et en general bien proportionnes, avaient les traits interessants, le teint chatain fonce, la barbe et les cheveux noirs et si frises qu'ils paraissaient presque laineux. 35 ' Their Curiosity. (QQ. Ils examinerent curieusement tous les coins du vaisseau, qui leur causait une vive surprise. Les chevres, les cochons, les chiens, les chats, leur etaient inconnus, et ils n'avaient pas de terme pour les designer. 52 PRIM All Y TRANSLATION BOOK. 110- 40 lis faisaient grand cas des clous et des pieces d'etofle, surtout quand celles-ci etaient d'une couleur rouge. Attacked. 110. Cook tira alors le second coup de son fusil double, charge a balle, et tua celui des naturels qui etait le plus avance. Aussitot les insulaires firent une 45 attaque generale a coups de pierres ; a cette attaque les soldats de marine et les matelots qui occupaieDt les canots repondirent par une decharge de mous- queterie. A la surprise universelle, les naturels sou- tinrent le feu avec une incroyable f'eimete, et se 50 precipiterent sur notre detachement, en poussant des cris et des burlements terribles, avant que les soldats de marine eussent eu le temps de recbarger leurs armes. Defeated. HI. On vit alors une scene d'borreur et de confusion. 55 Quatre des soldats de marine, arretes sur les rocbers au moment oil ils se retiraient, furent impitoyable- ment massacres : trois autres rejurent de dangereuses blessures. Le lieutenant Philips fut frappe entre les deux epaules d'un coup de poignard : mais, par bon- 60 beur, il avait reserve son feu, et il tua l'homme qui venait de le blesser, au moment ou celui-ci se disposait a lui porter un second coup. Death of the Captain. 112. Notre malheureux commandant se trouvait au bord de la mer, la derniere fois qu'on 1'aperQut dis- g5 tinctement : il criait aux canots de cesser le feu et d'approcher du rivage afin d'embarquer notre petite troupe. S'il est vrai que les soldats de marine et les -114 PART II. 53 equipages des canots aient tire ssms son ordre ; s'il voulait, comuie l'ont cru quelques-uns des temoins oculaires de ce funeste evenement, eviter une nouvelle 70 effusion de sang, Cook fut, selon toutes probabilites, victime de son humanite. On reruarqua, en effet, que, tandis qu'il regaidait les indigenes en face, aucun d'eux ne se permit de violences contre lui, mais que, s'etant retourne pour donner des ordres aux oanots, il fut 75 poignarde par derriere, et qu'il tomba le visage dans la mer. Wild Behaviour of Natives, 113. En ^ e voyant tomber, les insulaires pousserent des oris de joie, se precipiterent sur le corps du com- mandant, et le trainerent sur le rivage. S'arrachant 80 l'un a, l'autre le poignard avec une ardeur feroce, ils s'acharnerent sur ce cadavre, et le frapperent a coups redoubles. O'est de cette facon tragique que se ter- mina l'existence d'un des plus grands navigateurs des temps modernes. 85 BAEON MUNCHAUSEN IN EUSSIA. 114. En Eussie l'on n'a pas l'habitude d'aller a cheval en hiver. Comme mon prinoipe est de me con- former toujours aux usages des pays ou je me trouve, je pris un petit traineau a un seul cheval, et me dirigeai gaiement vers Saint-Petersbourg. Je ne sais plus au 5 juste si c'etait en Esthonie ou en Livonie, mais je me souviens encore parfaitement que c'etait au milieu d'une effroyable foret, que je me vis poursuivi par un enorme loup, rendu plus rapide encore par l'aiguillon de la faim. II m'eut bientot rejoint ; il n'etait plus jq possible de lui echapper; je m'etendis machinalement au fond du tralneau, et laissai mon cheval se tirer 54 PBIMABT TRANSLATION BOOK. 115- d'affaire et agir au mieux de« mes interlts. II arriva ce que je presutnais, mais que je n'osais esperer. Le 15 loup, sans s'inquieter de mon faible individu, sauta par- dessus inoi, tomba fuiieux sur le cheval, dechira et devora d'un seul coup tout l'arriere-train de la pauvre bite, qui, poussee par la terreur et la douleur, n'en courut que plus vite encore. J'ltais sauve. 20 115. J e relevai furtivement la tete, et je vis que le loup s'etait fait jour a travers le cheval a mesuie qu'il le mangeait : l'oocasion etait trop belle pour la laisser echapper ; je ne fis ni une ni deux, je saisis mon fouet, et je me mis a cingler le loup de toutes mes forces : 25 ce dessert inattendu ne lui causa pas une mediocre frayeur; il s'elan^a en avant de toute sa vitesse, le cadavre de mon cheval tomba par terre et — voyez la chose etrauge! — mon loup se trouva engage a sa place dans le harnais. De mon cote, je n'en fouettai que de 30 plus belle, de sorte que, courant de ce train-la, nous ne tardames pas a atteindre sains et saufs Saint-Peters- bourg, contre notre attente respective, et au grand etonnement des passants. The Baron in the Snow. 116. J e continuai mon voyage, jusqu'a. ce que la 35 nuit et les tenebres me surprissent. Aucun signe, aucun bruit, qui m'indiquat la presence d'un village : le pays tout entier etait enseveli sous la neige, et je ne savais pas la route. Harass!, n'en pouvant plus, je me dlcidai a descendre de cheval ; j'attachai ma be'te 40 a une sorte de pointe d'arbre qui sortait de la neige. Je placai, par prudence, un de mes pistolets sous mon bras, et je m'etendis sur la neige. Je fis un si bon somme, que, lorsque je rouvris les yeux, il faisait grand jour. -118 PART II. 55 117. Q ue l fut m011 6tonnernent lorsque je m'apercus 46 que je me trouvais au milieu d'un village, dans le cimetiere ! Au premier moment, je ne vis point mon cheval, quand, apres quelques instants, j'entendis hennir au-dessus de moi. Je levai la tete, et je pus me convaincre que ma bete etait suspendue au coq du 50 clocher. Je me rendis immediatement compte de ce singulier evenement : j'avais trouve le village entiere- ment recouvert par la neige ; pendant la nuit, le temps s'etait subitement adouci, et tandis que je dormais, la neige, en fondant, m'avait descendu tout doucement 55 jusque sur le sol ; ce que dans l'obscurite j'avais pris pour une pointe d'arbre, n'etait autre chose que le coq du clocher. Sans m'embarrasser davantage, je pris un de mes pistolets, je visai la bride, je rentrai heureuse- ment nar ce moyen en possession de mon cheval, et 60 poursuivis mon voyage. The Baron's Gun. ||3. Un matin je vis, de la fen^tre de ma chambre a coucher, un grand etang, qui se trouvait dans le voisinage, tout couvert de canards sauvages. Decro- chant immediatement mon fusil, je descendis a la hate 65 l'escalier avec tant de precipitation que je heurtai du vi-age contre la porte : je vis trente-six chandelles, mais cela ne me fit pas perdre une seconde. J'allais tirer, lorsqu'au moment ou j'ajustais je m'apergus, a, mon grand desespoir, que le violent coup que je m'etais 70 donne a la figure avait en meme temps fait tomber la pierre de mon fusil. Que faire? Je n'avais pas de temps a perdre. Heureusement, je me rappelai ce que j'avais vu quelques instants auparavant. J'ouvris le bassinet, je dirigeai mon arme dans la direction du 75 gibier, et je m'envoyai le poing dans l'un de mes yeux. 56 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 119- Ce coup vigoureux en fit sortir un nombre d'etincelles suffisant pour allumer la poudre ; le fusil partit, et je tuai cinq couples de canards, quatre earcelles, et deux 80 poules d'eau. The Fox. 119. ^ne au tre fois, je rencontrai dans une des grandes forets de la Eussie un magnifique renard bleu. O'eiit ete grand douirnage de trouer cette precieuse fourrure d'une balle ou d'une decharge de plomb. 85 Maitre renard etait tapi derriere un arbre. Je retirai au^sitot la balle du canon et la remplacai par un bon clou : je fis feu, et si habilement, que la queue du renard se trouva ficb.ee a. l'arbre. Alors je m'avancai tranquillement vers lui, je pris mon couteau de cbasse 90 et lui fit sur la face une double entaille en forme de croix ; je pris ensuite mon fouet et le chassai si joliment hors de sa peau que c'etait plaisir a voir. MY AUNT'S DOG. 120. Carlo etait assis en face de moi, sur la cbaise qu'on met toujours pour lui a cote de sa maitresse, et me regardait d'un air mechant : sans doute je ne le regardais pas non plus avec beaucoup de bienveillance, 5 car je ne puis souffrir ce petit animal bargneux. II se lechait encore le museau, trempe dans la creme fraiche dont il fait chaque matin son dejeuner : moi je buvais mon lait ecreme pour lui. C'etait un usage qui remon- tait aussi haut que je puis me souvenir. 10 Que d'ennuis de toutes sortes ce petit animal m'a-t-il causes dans ma vie ! Toujours je me disais, je me vengerai. -123 PART II. 57 Vengeance is Sweet. ("21. L'annee derniere, apres un dejeuner, j'etais restee seule avec lui dans la salle a manger. Je le vois encore s'etendant sur son coussin et fermant lis yeux 15 comme un heureux de ce monde, qui pour le moment n'a plus rien a desirer. 11 y avait sur une table une paire de grands ciseaux : je les piis et je coiipai les longs poils de Carlo tout le long de son dos, du cote qui ne reposait pas sur le 20 coussin. II fit d'abord mine de grogner et de me mor- diller la main, mais l'operation ne lui parut pas trop desagreable, car il ne m'opposa pas grande resistance. Carlo shaven. |22. Quand ce fut acheve, il se leva et secoua les poils qui le couvraient, les semant sur le tapis, tout 25 autour de lui. Quelle drole de tournure il avait com me cela ! II me semble le voir encore : d'un cote ses longues soies brunes et blanches, peignees, lustrees, frisees, de l'autre un poil ras qui lui donnait un air piteux de mouton tondu. SO Bather Nervous. 123. P Qllr acbever mon ceuvre, je fis la meme ope- ration a, l'une de ses oreilles, puis je le laigsai se pre- senter lui- meme a sa maitresse. II se couoha philo- sopniquement sur son coussin, et je me rappelle qu'il me suivit d'un regard benin qui me donna un remords. 35 Mais ce remords fut bientot etouffe, oar je detetste ce sot animal, bargneux, egoi'ste et paresseux. O'est pour- tant le seul £tre vivant que ma tante paraisse aimer. 58 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 124- Betribution. 1 24. J'eus lieu de me repentir de mon espieglerie. 40 A peine etais-je reinontee dans ma chambre, que ma porte s'ouvrit et Mademoiselle Barbe parut eur le seuil, l'air aussi imposant qu'eut pu l'avoir sa maitresse. Je vis tout de suite qu'elle etait le ministre de quelque terrible vengeance, et les grands ciseaux qu'elle avait 45 a la main m'en firent pressentir la nature. CEil pour oeil et dent pour dent. Useless' Resistance. |25. " J e ne permettrai j>as que vous toucbiez a. mes cheveux," lui dis-je. " II faudra pourtant bien que j'y touche, mademoiselle. Si vous me resistez, mademoi- 50 selle, votre tante viendra elle-meme." Je ne voulais ni lutter avec ma tante, ni m'humilier devant elle : je m'assis done, et Mademoiselle Barbe dent ma longue tresse du cote droit, le ruSme que j'avais tondu au pauvre Carlo, la fit tomber en quelques coups de ciseaux 55 et la posa sur la table. Quand elle fut 6ortie, je coupai mon autre tresse a la hauteur de la premiere et je les mis ensemble dans un tiroir. C'est ainsi que je suis entree rase- dans ma quinzieme annee. Maintenant mes cbeveux bouclent 60 autour de ma t§te, et, sans le vouloir, ma tante m'aura rendu un service, car ils sont encore plus epais qu'avant cette aventuie. -127 PART II. 59 AN AMERICAN ENGINE-DEI VEE. The Danger Signal. 126. I- 16 train etait arrete devant un signal tournl an rouge qui ferrnait la voie. Le mecanicien et le con- dncteur, etant descendus, discutaient quelque chose avec un garde-voie, que le chef de gare de la station prochaine avait envoye au-devant du train. On en- 5 tendit le garde-voie qui disait — " Non ! il n'y a pas moyen de passer ! Le pont est ebranle et ne supporterait pas le poids du train." Ce pont, dont il etait question, c'etait un pont sus- pendu, jete sur un rapide, a un mille de l'endroit oil le 10 eonvoi s'etait arrete. Au dire du garde-voie, il mena- ?ait ruine, plusieurs des fils etaient rompus, et il etait impossible d'en risquer le passage. A bold Suggestion. 127. Cependant le mecanicien du train, un vrai Yankee, elevant la voix, dit : 15 " Messieurs, il y aurait peut-etre moyen de passer." " Sur le pont ? Avec notre train ? " dernanda un voyageur. " Mais le pont menace ruine ! " reprit le conducteur. "N'importe," repondit le mecanicien. " Je crois 20 qu'en lancant le train avec la plus grande vitesse, on aurait quelques chances de passer. Est-ce que vous avez peur ? " " Moi ? pas du tout. Eh bien, soit ! En voiture ! — en voiture ! " criait le conducteur. 25 Les voyageurs etaient reintegres dans leur wagon. La locomotive siffla vigoureusement. Le mecanicien renversant la vapeur, ramena son train en arriere, recu- lant comme un sauteur qui veut prendre son elan. 60 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 128- At One Hundred Miles an Hour. 30 128. Puis, a un second coup de sifflet, la marche en avant recomuaen9a : elle s'accdlera ; bientot la vitesse devint effroyable; on n'entendait plus qu'un seul hennis- sement sortant de la locomotive ; les pistons battaient vingt coups a, la seconde ; les essieux des roues fumaient 35 dans les boites a, graisse. On sentait, pour ainsi dire, que le train tout entier, roarcnant avec line rapidite de cent milles a l'heure, ne pesait plus sur les rails. La vitesse mangeait la pesanteur. Et Ton passa! et ce fut comme un eclair. 40 On ne vit rien du pont. Le convoi sauta d'une rive a l'autre, et le mecanicien ne parvint a arreter sa machine emportee qu'a cinq milles au dela de la station. Mais a peine le train avait-il franchi la riviere, que le pont, definitivement ruine, s'abimait 45 avec fracas dans le rapide. HANS AT SCHOOL. 129. Hans etait lent et serieux; plus la tache 6tait diiBcile, soit comme etude, soit comme travail manuel, mieux elle lui plaisait. Les enfants, qui se moquaient de lui a l'ecole a cause de ses v^tements rapieces, etaient 5 forces de lui ceder la place d'honneur dans presque toutes les classes. II fut bientot le seul qui n'eut pas ete envoye une seule fois dans le d in aux horreurs ou pendait un fouet, orne de cette inscription : " Apprends, apprends, paresseux ! ou le bout de cette corde t'obligera 10 bien a le faiie." -132 PART II. 61 THE MANDANS. 130. L'origine de la tribu curieuse des Mandans est tres singuliere. lis habitaient originairement un grand village sou- terrain, creuse sous le sol, au bord d'un lac. Mais une vigne ayant pousse ses racines assez profond6ment pour 5 arriver jusqu'a eux, quelques-uns des Mandans, en se servant de cette eohelle improvisee, parvinrent jusqu'a la surface du sol. Sur la description enthousiaste qu'ils rapporterent de l'abondance des territoires de ehasse, de la quantite du gibier et des fruits, la nation 10 seduite resolut aussit6t de gagner un territoire si favorise. Deja la moiti6 de la tribu etait arrivee a la surface du sol, lorsque la vigne, pliant sous le poids d'un gros homme, ceda et rendit impossible l'ascension du reste des Mandans. 15 XANTHUS' WAGER. 131. U n J our > Xanthus banquetant et buvant avec ses disciples s'abandonna jusqu'a perdre la raison et a se vanter qu'il boirait la mer. Oela fit rire la com- pagnie. Xanthus soutint son dire, gagea sa maison qu'il boirait la mer tout entiere, et pour assurance de 5 la gageure, deposa l'a-nneau qu'il avait au doigt. JEaop to the Bescue. 132. I- 16 lendemain, quand les vapeurs du vin furent dissipees, Xanthus fut extremement smpris de ne plus trouver son anneau auquel il tenait beaucoup. Esope lui dit qu'il etait perdu, et que sa maison l'etait aussi jq par suite de la gageure qu'il avait faite. Voila le philosopbe bien alarme. 11 pria Esope de lui enseigner un moyen de jouer son adversaire. Esope s'avisa de celle-ci ; 62 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 133- Cleverly turned. 15 133. Qua- 1 "! le jour fixe pour l'execution de la gageure fut arrive, tout le peuple de Samos accourut sur le rivage de la mer afin d'etre temoin de la honte du philosophe. Celui de ses disciples qui avait gag6 contre lui triomphait deja. Xanthus dit a l'assemblee : 20 " J'ai gage veri table ment que je boirais toute la mer, mais non les fleuves qui entrent dedans. Que celui qui a gage contre moi detourne les fleuves, et je ferai ce que je me suis vante de faire." Chacun admira l'expedient que Xanthus avait trouve 25 pour sortir a son honneur d'un si mauvais pas. Le disciple confessa qu'il etait vaincu, et demanda pardon a son maltre qui fut reconduit jusqu'a son logis aveo des acclamations. AN INCIDENT IN CIVIL WAE. 134. Sous le regne de Henri III, roi de France, dans le temps des guerres de religion, les habitants de Villefranche, ville catholique en Perigord, formerent le complot de s'emparer de Montpozier, petite ville 5 voisine. lis quitterent la ville a la mSme heure de la meme nuit que les habitants de Montpozier, qui s'etaient decides de s'emparer de Villefranche. Les deux troupes passerent par un chemin different, ainsi ils ne se rencontrerent point. Tout fut execute des deux cStes 10 avec d'autant moins d'obstacles que les murs etaient sans defense; on pilla, on se gorgea de butin, les deux troupes triomphaient. Mais quand l'aube eclaira le ciel, elles trouverent bient6t leur erreur. La composition fut que chacun s'en retournerait a sa propre ville et 15 que tout serait arrange dans son premier etat. -136 PAST IT. 63 A TALE OF THE GIBBET. The Start for the Fair. 135. L'hameau de Benet est situe a deux lieues de Poitiers. Les gens de Ben6t et des environs, il y a trois cents ans, avaient coutume d'aller au marche" de Poitiers. La veille d'un jour de marche quelques-uns des 5 habitants se deciderent de partir le lendemain de bonne heure. Un serrurier, qui etait de la compagnie, se leva plus t6t que les autres, et trouvant que ses compagnons ne voulaient point se lever se mit tout seul en chemin. Ayant fait plus d'une lieue, et s'avisant qu'il etait 10 encore trop bon matin pour entrer dans la ville, il voulut se reposer. II alia done se jeter sous une potence ou, quelques jours auparavant, on avait attache un larron. Le serrurier s'endormit aussitot. Fear lends Wings. 136. -A-U lever du soleil les villageois commencaient 15 a. s'acheminer vers Poitiers. Une compagnie joyeuse vint a, passer tout pres de l'endroit ou etait pendu le larron. "He, dis done, mon gaillard," s'ecria un des passants, "n'y a-t-il pas assez longtemps que tu es perch'6 la-haut? Viens avec nous jusqu'a Poitiers." 20 Notre ami le serrurier eveille par la rumeur d'une voix, et encore plus par les eclats de rire qui saluerent le propos, y repondit vivement, " Oui-da, je viens I Attendez-moi ! " A cette reponse inattendue tous les joyeux com- 25 pagnons se mirent a courir a toutes jambes, oroyant que e'etait bien le pendu qui leur avait parle. Le serrurier les voyant courir se leva, hissa sur le dos son 6ac de ferrements, dont le grincement ne fit qu'accroitre 64 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 137- 30 l'effroi des paysans. La peur leur donne des ailes, lui se met a appeler et a courir. Mais plus il court et plus il appelle, plus ils hatent le pas. Ce ne fut qu'a l'entree de la ville qn'ils s'arreterent et en se retouinant, voila s'approcher en courant non pas le pendu mais 35 seulement le serrurier de leur village. ST. NICHOLAS' DAT. Arrival of St. Nicholas. 137, C'etait la fete de saint Nicolas, et les enfants avaient a peine termine leur chant a. son honneur que trois coups etaient frappes a la porte. Le cercle fut rompu en un instant, et les plus petits se presserent 5 avec un melange de crainte et de curiosite contre les genoux de leur mere, et grand'pere lui-meme, devenu tres-attentif et le menton pose sur sa main, se pencha en avant. Grand'mere avait affermi ses lunettes, Monsieur V., assis pres du feu, avait depose sa pipe 10 sur le marbre du po^le, Hilda et les autres enfants serres autour de lui composaient un groupe tout rempli de douce emotion. Le bebe ouvrait encore la boucbe, mais il ne chantait plus. Un frisson passa dans l'assemblee. Le grand saint Nicolas lui-meme etait la ! His Annual Beport. 15 138. Comment etait-il entre ? C'Stait sans doute par la porte a laquelle il avait frapp6. II portait son beau vetement traditionnel d'eveque. II avait sa mitre en tSte et sa crosse a la main. " Enfants, je vous salue tous,'' dit-il d'une voix grave 20 et pleine de majeste. " Je suis heureux de me retrouver au milieu de vous. Je sais que vous vous etes conduits, somme toute, en bons petits enfants depuis que je n'ai -140 PART IT. 65 en le plaisir de vous voir : aussi ai-je laisse derriere la porte, dans mon grand char a quatre roues, tout mon paquet de verges. Ainsi vous trouverez demain matin 25 dans vos souliers et dans vos paniers des preuves plus substantielles de l'amitie que saint Nicolas a pour vous. Adieu I " JOSEPH II. AND THE SEKGEANT. 139. L'empereur Joseph, il n'aimait ni la repre- sentation ni l'appareil, temoin ce fait qu'on se plait a citer. Un jour que, revetu d'une simple redingote boutonnee, accompagne d'un seul domestique sans livree, il etait 5 alle, dans une caleche a deux places qu'il conduisait lui-me'me, faire une promenade du matin aux environs de Vienne, il fut surpris par la pluie comme il reprenait le chemin de la ville. II en etait encore eloigne, lorsqu'un pieton, qui 10 regagnait aussi la capitale, fait signe au conduct eur d'arreter, ce que Joseph II. fait aussitot. " Monsieur," lui dit le militaii e (car c'etait un sergent), " y aurait-il de l'indiscretion a, vous demander une place a cote de vous? Cela ne vous ggnerait pas 15 prodigieusement, puisque vous etes seul dans votre caleche, et menagerait mon uniforms que je mets aujourd'hui pour la premiere fois." " Menageons votre uni forme, mon brave," lui dit Joseph, "et mettez-vous la. D'oii venez-vous?" 20 "Ah!" dit le sergent, "je viens de chez un garde- chasse de mes amis, oil j'ai fait un fier dejeuner." 14-0. " Qu'avez-vous done mang6 de si bon?" " Devinez." " Que sais-je, moi, une soupe a la biere? " 25 66 PBIMASY TRANSLATION BOOK. 141- " Ah ! bien, oui, une soupe : mieux que ca." " De la choucroute ? " " Mieux que ca." '•Une longe de veau?" 30 " Mieux que 9a, vous dit-on." " Oil ! ma foi, je ne puis plus deviner," dit Joseph. "Un faisan, mon digne homme, un faisan tire sur les plaisirs de Sa Majeste," dit le camarade, en lui frappant sur la cuisse. 35 "Tire sur les plaisirs de Sa Majeste? il n'en devait etre que meilleur." " Je vous en reponds." Guess again. |4-|. Comme on approchait de la ville et que la pluie tombait toujours, Joseph demanda a son com- 40 pagnon dans quel quartier il logeait et oil il voulait qu'on le descendit. " Monsieur, c'est trop de bonte : je craindrais d'abuser de . . ." " Non ! non ! " dit Joseph : " votre rue ? " 45 Le sergent, indiquant sa demeure, demanda a connaitre celui dont il recevait tant d'honnetetes. " A votre tour," dit Joseph, " devinez." " Monsieur est militaire, sans doute?" " Comme dit monsieur." 50 "Lieutenant?" " Ah ! bien, oui, lieutenant ; mieux que ca." " Capitaine ? " " Mieux que ca." "Colonel, peut-etre?" 55 " Mieux que ca, vous dit-on." " Comment," dit 1' autre en se rencognant aussitot dans la caliche, " seriez-vous feld-marechal ? " -143 PART II. 67 " Mieux que 9a." " Ah ! mon Dieu, c'est l'empereur! " " Lui-meme," dit Joseph se deboutonnant pour mon- 60 trer ses decorations. II n'y avait pas moyen de toraber a, genoux dans la voiture : le sergent se confond en excuses et supplie l'empereur d'arrgter pour qu'il puisse descendre. " Non pas," lui dit Joseph : " apres avoir mange mon 65 faisan, vous seriez trop heureux de vous debarrasser de moi aussi promptement : j'eutends bien que vous ne me quittiez qu'a votre porte." Et il l'y descendit. A VOYAGEE'S TALE. |42. A la vue du batiment, une flottille considerable e'etait detachee du rivage, et les naturels, une branche de palmier a. la main, s'avancaient. Pour eviter toute surprise Kotzebue fit ranger toutes ces pirogues d'un meme cote du batiment, et les echanges commencerent 5 aussitot, au moyen d'une corde. Ces indigenes n'eurent a troquer que des morceaux de fer contre des hamecons en nacre de perle. lis etaient entitlement nus, sauf un tablier, mais ils etaient bien faits et avaient l'air martial. 10 Excitement quelled. (43. Tout d'abord bruyants et tres animes, les sauvages devinrent bientot menacants. Ils ne de- guiserent plus leurs larcins et repondirent aux recla- mations par les provocations les moins dissimulees. Agitant leurs lances au-dessus de leurs tetes, ils pous- 15 saient des clameurs terribles et semblaient mutuellement s'exoiter a l'attaque. 68 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 144- Lorsque Kotzebue jugea le moment arrive de mettre un terme a ces demonstrations hostiles, il fit tirer a 20 poudre un coup de fusil. En un clin d'ceil les canots furent vides. Au bruit de la detonation, leurs equi- pages effrayes s'etaient lances a l'eau d'un mouvement unanime quoique non ooncerte. Bientdt on vit reparaitre les tetes des plongeurs, qui rendus plus calmes par cet 25 avertissement reprirent les echanges. AN AFEICAN MONARCH. 14-4- . Parti de Sierra-Leonne le 16 avril, Major Laing arriva bientot a Rokon, ville principale du Timanni. Le souverain Ba-Simera etait age de quatre-vingt-dix ans: il avait la peau bigarree et tres ridee, de sorte 5 qu'elle ressemblait plus a celle d'un alligator qu'a celle d'un homme ; des yeux d'un vert sombre et tres en- fonces ; une barbe blanche et tortillee qui descendait a deux pieds au-dessous de son menton. De mime que le roi de la rive opposee, il portait un collier de grains 10 de corail et de dents de leopard : son manteau etait brun et aussi sale que sa peau : ses jambes, gonflees comme celles d'un elephant, n'etaient pas entierement couvertes par un pantalon de toile de coton qui, dans l'origine, 6tait peut-etre blanche : mais, ayant ete porte 15 depuis plusieurs annees, il avait pris une teinte ver- datre. Pour marque de sa dignite, ce chef tenait a la main un baton auquel etaient suspendus des grelots de differentes dimensions. An Interview. |45. L'entrevue avec ce chef Ba-Simera fut singu- 20 lierement amusante. Pour lui faire honneur, Laing, qui l'avait vu entrer dans la cour ou devait avoir lieu la reception, fit tirer une salve de dix coups de fusil. Au -146 PAST II 69 bruit de cette d^eharge, le roi s'arreta, recula et prit la fuite, apres avoir regarde le voyageur d'un air furieux. On eut beaucoup de peine a faire revenir ce souverain 25 pusillanime. Enfin, il rentra et, s'asseyant sur son fauteuil d'etiquette aveo solennite, il interrogea. le major — " Pourquoi avez-vous tire des coups de fusil ? " "Pour vous faire honneur: c'est toujours au bruit de 30 l'artillerie que sont acoueillis les souverains europeens." " Pourquoi oes fusils etaient-ils diriges vers la terre ? '' " Afin que vous ne puissiez vous meprendre sur nos intentions.' " Des cailloux m'ont vole au visage. Pourquoi n'avez- 35 vous pas tire en l'air.' " Pour ne pas mettre le feu au toit de chaume de vos maisons." " A la bonne beure. Donne-moi du rhum." Inutile d'ajouter que l'entrevue, des que le major 40 eut accede aux desirs du roi, devint on ne peut plus cordiale. IN THE SIEGE OF PAEIS. 14-6. J e vous dirai d'abord que nous demeurons — papa, maman, mon petit frere et moi — dans une rue de Montrouge, tout pres des fortifications. Pendant le commencement du siege, nous n'etions pas trop mal- heureux, seulement un peu inquiets quand papa allait au rempart. II n'y avait plus d'ecole depuis deux mois et je restais toute la journee a la maison. J'aidais maman pour le menage et pour soigner mon petit frere qui n'a que deux ans. 70 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 147- Hurrah I No School. 1 |47. >^ e v ^ux dire la verite ; aussi je vous avoua que j'etais bien contente de ne plus partir en classe tous les matins. Ne croyez pas au moins que je sois paresseuse. Je fais mes devoirs de mon mieux, et j'apprends mes lecons 15 com me il faut. Mais ces premiers jours du siege me parurent done un vrai temps de vacances. II faisait assez beau : mon petit frere riait d'entendre les clairons, et quand, au retour d'une promenade, nous 20 voyions papa sur la petite place faire l'exercice avec sa compagnie, cela nous rendait tout a. fait heureux. Nous entendions bien fort le canon, mais je voyais nos parents si tranquilles, que cela me rassurait. II n'y avait que Marie, notre bonne, qui toujours entendait 25 les coups la premiere, et, tout en ayant bien peur, on aurait dit qu'elle etait contente tout de rneme. An Alarm. 14-8. U ne nuit, voila qu'en dormant, je reve qu'il tonne tres fort et que maman me prend dans mon lit pour m'emporter dans sa chambre. J'ouvre les yeux et 30 je vois ma pauvre maman tres pale, qui me disait — " Dors, n'aie pas pour." Mais je sentais bien qu'il y avait quelque chose d'extraordinaire. Tout en fermant les yeux a moitie je m'apercus que maman ne voulait pas se recoucher. 35 Tout a coup, je n'oublierai jamais cela de ma vie, j'entends un grand bruit dans la cour, et puis comme une cheminee qui tombe. Nous etions tous secoues, les carreaux tremblaient, et la lumiere se trouva jetee au milieu de la obambre. -150 PART II. 71 Underground. 14-9. Papa se leve, et je les entends tous les deux 40 qui vont ouvrir une fengtre dans la piece a cdte. lis "parlaient tres bas, tres vite : je ne coinprenais pas ce qu'ils disaient,'et pour passer ma peur, je regardais au plafond des ronds brillants qui tournaient. Tout le monde etait leve. Maman se depSchait a 45 faire une malle, bien calme, comme toujours. Marie l'aidait en faisant des helas ! et pleurait sans larmes comme je disais en voyant sa pauvre figure. Maman se mit a m'habiller. " Ecoute," me dit-elle, " tu vas 4tre une petite fille bien raisonnable. Es-tu quelquefois 50 descendue a la cave ? " Oui, j'y etais allee une fois avec une de mes bonnes. Je n'avais jamais raconte cela a maman En jouant, cette mechante fille avait eteint la lumiere en criant : " Au rat ! " et nous nous etions sauvees par un vieil 55 escalier. J'avais eu si peur que, depuis, je n'avais plus voulu y redescendre. " Papa va emporter vos deux petits lits et puis le notre. ... II faut que nous demeurions dans la cave quelques jours." 60 * • • • • A Sally out. 150. J'allai tout doucement jusqu'a la porte et je me trouvai vite dans la rue. Notre rue etait si deserte, si triste ; elle me semblait si large que je ne la reconnaissais plus. J'avais peine aussi a la reconnaitre, cette vacherie, que j'aimais tant 65 parce qu'elle me faisait penser a la campagne, avec sa grande porte, le ruisseau au milieu, et toujours quel- ques poules, qui picotaient entre les paves ou dans ia paille de l'etable. 72 PEIMAET TRANSLATION BOOK. 151- 70 Maintenant il n'y avait plus de ponies, plus de paille. Eien qu'une pauvre vache qui se retournait chaque fois qu'elle entendait marcher, s'imaginant sans doute que c'etait son foin qu'on venait enfin lui apporter. Pour commencer, le laitier m'avait dit non ! tres 75 durement, et voulait me renvoyer comme la bonne, mais je m'accrochai a ses habits, et le priai si bieD, en lui parlant de Mimi mon petit frere et de ses gentillesses, qu'il finit par se laisser attendrir, et me remplit ma tasse. Vous pensez si j'etais fiere en sortant de la A Lucky Escape. 80 |5|. Je n'avais pas fait deux pas dans la rue, voila que j'entends crier : " Gare la bombe," et presque aus- sitot quelque chose qui passe dans l'air et m'arrive dessus en sifflant. Mon premier mouvement fut de me jeter par terre, comme papa nous avait bien recom- 85 mande de faire en pareil cas : mais la peur de renverser ma tasse me retint : je restai debout : et comme je suis encore tres petite, l'obus, en eclatant pres de moi, passa par-dessus ma tete sans me faire de mal, et chose encore plus heureuse, sans casser le bol de lait, ce qui nous 90 permit de faire a Bebe une bonne petite soupe qu'il mangea avec plaisir. C'est plus tard que j'ai raconte ca a, maman : au moment meme elle aurait ete trop saisie : et je me rappelle que, tout en me grondant, elle ne pouvait 95 s'empecher de m'embrasser bien fort. -153 PART II. 73 SITTING UP TOE GHOSTS. 152. ■"- ,e chevalier Hans commencait a s'endormir lorsqu'il lui sembla entendre tin grand bruit dans le tuyau de la cheminee : il jeta aussit6t un fagot sur le feu qui commencait a s'eteindre, pensant rotir les jambes des revenants, s'ils se deoidaient a descendre 5 par cette route. Le feu, en effet, flamba de nouveau, et il montait contre la plaque tout en chantant et en petillant, lorsque tout a coup le chevalier Hans vit sortir de la cheminee, le bout d'une planche large d'un pied a peu pres, qui se mouvait et s'allongeait. 10 La planche descendait toujours lentement, et arrivant a toucher le sol, se trouva placee comme une espece de pont au-dessus des flammes. Au nierne instant, sur ce pont se mirent a glisser une multitude de petits nains, conduits par leur roi, qui, arme de toutes pieces 15 comme le chevalier Hans, semblait les conduire a la bataille. The Challenge. 153. -A- mesure qu'ils descendaient, Hans reculait avec son fauteuil a roulettes, de sorte que, lorsque le roi et son armee furent ranges en bataille devant 20 la cheminee, Hans etait arrive a l'autre bout de la chambre, empeche par la muraille seule d'aller plus loin. Alors le roi des nains, apres avoir confeYe a voix basse avec ses officiers generaux, s'avanga seul. 25 Puis, le poing sur la hanche — " Chevalier Hans," dit-il d'un ton de voix ironique, " j'ai entendu plus d'une fois vanter ton grand courage, il est vrai que c'est par toi-me'me. En consequence, il m'est venu dans l'esprit de te defier en combat 30 74. PRIMARY TRANSLATION BOOK. 154- singulier, et comme je ne derate pas que tu n'acceptes le defi, voioi mon gant." Et a. ces mots, le roi des nains jeta fierement son gant aux pieds du chevalier. Accepted. 154. Hans ramassa le gant, et le mit sur le bout 35 de son petit doigt pour l'examiner. C'etait un gant taille dans une peau de rat musque, et sur lequel avaient ete cousues aveo une grande habilete de petites eoailles d'aoier. Le roi des nains laissa Hans examiner le gant tout 40 a son aise; puis, apres un instant de silence — "Eh bien, chevalier," dit-il, "j'attends la reponse. Acceptes-tu ou refuses-tu le defi ? " Le chevalier Hans jeta de nouveau les yeux sur le champion qui se presentait pour le combattre et qui 45 n'atteignait pas a la nioitie de sa janibe, et, rassure par sa petite taille — " Et a. qnoi nous battrons-nous, mon petit bon- homme?" dit le chevalier. " Nous nous battrons chacun avec nos armes, toi avec 60 ton epee, et moi," dit-il, " avec mon fouet." "Comment ! vous avec votre fouet?" " Oui, e'est mon arme ordinaire : comme je suis petit, il faut que j'atteigne de loin." Hans eclata de rire. 55 " Et vous vous battrez contre moi," dit-il, " avec votre fouet ? " " Sans doute. N'as-tu pas entendu que je t'ai dit que c'etait mon arme?" " Et vous n'en piendrez pas d'autre ? " -156 PART II. 75 "Nan." 60 " Vous vous y engagez ? " " Toi de chevalier et de roi." " Alors," dit Hans, " j'accepte le combat." Et il jeta a son tour son gant aux pieds du roi. Preparations for the Combat. 155. "C'est bien," dit le roi, qui fit un bond en ar- 55 riere pour ne pas etre ecrase. " Sonnez, trompettes ! " En meine temps, douze trompettes, qui etaient montes sur un petit tabouret, sonnerent une fanfare belliqueuse, pendant laquelle on apporta au roi des nains l'arme avec laquelle il devait combattre. 70 C'etait un petit fouet dont le mancbe etait forme d'une seule emeraude. Au bout de ce mancbe s'atta- chaient cinq cbaines d'acier longues de trois pieds, au bout desquelles brillaient des diamants de la grosseur d'un pois. 75 Le cbevalier Hans, de son cote, plein de confiance dans sa force, tira son epee. " Quand tu voudras ! " dit le roi au cbevalier. " A vos ordres, sire," dit Hans. Aussitot les trompettes sonnerent un air plus guer- 80 rier encore que le premier, et le combat commenca. The Combat. 156. Mais, aux premiers coups qu'il recut, le Cbevalier comprit qu'il avait eu tort de mepriser l'arme de son adversaire. Tout couvert qu'il etait d'une cuirasse, il ressentait les coups de fouet comme s'il 85 76 PBIMAET TRANSLATION BOOK. 157- eut 6t6 nu ; car, partout oil frappaient les cinq diamants, ils enfoncaient le fer comme ils eussent fait d'une pate molle. Hans au lieu de se defendre, Be mit done a, crier, a hurler, a courir autour de la chambre, a sauter 90 sur les meubles et a monter sur le lit, poursuivi de totts c6tes par le fouet de l'implacable roi des nains, tandis que l'air guerrier que sonnaient les trompettes, s'appro- priant a la circonstance, avait change de mesure et de caraetere pour devenir un galop. 95 Apres cinq minutes de cet exercice le chevalier Hans tomba a genoux et demanda grace. Transformation Scene. 157. Alois le roi des nains remit le fouet aux mains de son ecuyer, et prenant son sceptre : "Chevalier Hans," lui dit-il, " tu n'es qu'une veritable femme : ce n'est done 100 point une epee et un poignard qui te conviennent, e'est une quenouille et un fuseau." Et a ces mots, il le toucha de son sceptre. Hans sentit qu'il se faisait un grand ehangement sur sa per- sonne : les nains eclaterent de rire, et tout disparut 105 comme une vision. Hans regarda d'abord autour de lui ; il etait seul. Alors il regarda sur lui et son etonnement fut grand. II etait vetu en vieille femme : sa cuirasse etait devenue un jupon de molleton a raies ; son casque, une 110 cornette ; son epee, une quenouille ; et son poignard, un fuseau. -158 PART II. 77 GEIBOUILLE AND THE PAEEOT. The Chase. |53. "Gribouille! Ha ha ha! Gribouille est b£te! Imbecile de Gribouille ! Ha ha ha ! " dit une voix forte qui partait de derriere le rideau. Gribouille. Qu'est-oe que e'est que ca ? Qui parle de Gribouille ? Le Peeeoquet. Jacquot ! Pauvre Jacquot ! Gribouille l'a battu. 5 Gribouille. Ah ! o'est toi I menteur ! voleur ! scelerat emplume ! Ah c'est toi . . . et nous sommes seuls ! A nous deux, calomniateur ! traitre ! Gribouille s'61anca vers la fenetre et ne tarda pas a decouvrir le perroquet, qui grimpait le long du rideau 10 en s'aidant du bee et des griffes. Voyant arriver son ennemi, Jacquot precipita son ascension en criant : " Ha ha ha ! imbecile de Gribouille ! " Cette derniere injure exaspera Gribouille, qui sauta sur le perroquet, presque hors de sa portee : Gribouille 15 ne saisit que la queue, dont quelques plumes lui resterent dans les mains. II s'elanca une seconde Ibis sur le rideau le long duquel grimpait le pauvre Jacquot avec prestesse et terreur tout en criant — " Au secours ! Gribouille I Jacquot 1 Gribouille a 20 battu pauvre Jacquot." 78 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 159- The Capture. 159. Cette fois Gribouille avait mieux calculi son elan : d'une main il saisit le rideau, de l'autre il attrapa Jacquot au beau milieu du corps, et le serrant forte- 25 ment, il lui fit lacher le rideau. " Te voila done, mauvaise langue, insolent, pleurni- cheur ! " lui dit Gribouille en le regardant aveo colere. " Ah tu crois que cela va se passer en paroles. Tu vas avoir une bonne correction, mauvais drole ! Tiens ! 30 vlan ! vlan ! " Et Gribouille, accompagnant ses paroles du geste, dechargea sur le dos et sur la tete de Jacquot une grele de coups de poing : le pauvre animal criait de toutes ses forces : 35 " Pauvre Jacquot ! Gribouille l'a battu ! " " Ah I tu appelles ! Ah ! tu veux encore me faire gronder ! Crie, a present, crie ! " En disant ces mots, Gribouille serrait la gorge de son ennemi, qui continuait a se debattre et a, repeter 40 d'une voix etouffee : " Au secours 1 Pauvre Jacquot 1 Pau — vre — Jac " II ne put articular la derniere syllable : sa voix expira, son bee et ses yeux s'ouvrirent demesurement, ses ailes retomberent inertes, et Gribouille ne tint plus 45 dans ses mains qu'un cadavre. Distress. 160. S'apercevant enfin que le perroquet restait sans mouvement, Gribouille le laissa retomber. " Va-t-en ! et ne recommence plus : tu vois a present que tu n'es pas le plus fort I " 50 Jacquot ne bougeait pas. " Tiens ! le voila qui fait le mort, a, present I Veux- tu t'en aller, mechante bete 1 " -161 PART II. 79 Gribouille lui donne tin coup de pied. "Eh bien! qu'a-t-il done? qu'est-ce qui lui prend ! II ne bouge pas ! . . . Est-ce que j'aurais serre trop 55 fort? C'est qu'il ne bouge pas plus qu'un mort." Gribouille se met a genoux par terre et crie dans l'oreille du peiroquet : "Voyons, Jacquot ! pas de bStises ! nous serons amis, je t'assure ; Jacquot ! leve la tete. . . . Puisquejete dis qu'il n'y a plus de danger." 60 Gribouille se releve, reste les mains jointes devant le perroquet, qu'il regarde avec frayeur. " Que faire a present ? lis vont tous dire que c'est moi . . . et puis madame sera d'une colere, d'une colere — que faire? que dire ? " 65 SAM WELLEE IN THE WITNESS-BOX. IQ | n " Appelez Samuel Weller." II etait tout a fait inutile d'appeler Samuel Weller, car Samuel Weller monta lestement dans la tribune au moment ou son nom fut prononee. II posa son chapeau sur le plancher, ses bras sur la balustrade, et examina 5 la cour, a vol d'oiseau, avec un air remaiquablement gracieux et jovial. " Quel est votre nom, monsieur ? " demanda le juge. " Sam Weller,, milord," repliqua ce gentleman. " L'ecrivez-vous avec un V ou un W ? " 10 " Qa depend du gout et de la fantaisie de celui qui ecrit, milord. Je n'ai eu cette occasion qu'une fois ou deux dans ma vie, mais je l'ecris avec un V." Ici on entendit dans la galerie une voix qui criait — " C'est bien 5a, Samivel ; c'est bien 5a. Mettez un 15 V, milord." " Qui est-ce qui se permet d'apostropher la cour," s'eoria le petit juge en levant les yeux. " Huissier 1 " " Oui, milord." 80 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 162- 20 " Amenez cette personne ioi, sur le champ." " Oui, milord." Mais comme l'huissier ne put trouver la personne, il ne l'amena pas, et apres Tine grande commotion, tous les assistants, qui s'etaient leves pour regarder le 25 coupable, se rassirent. Aussitot que l'indignation du petit juge lui permit de parler, il se tourna vers le temoin et lui dit — " Savez-vous qui c'etait, monsieur? " " Je suspecte un brin que c'etait mon pere, milord." 30 "Le voyez-vous maintenant?" "Non, je ne le vois pas, milord," repliqua Sam, en attachant ses yeux a. la lanterne par laquelle la salle etait eclairee. " Si vous aviez pu me le montrer, je l'aurais fait 35 empoigner sur le champ," reprit l'irascible petit juge. 162. Sam n * un salut plein de reconnaissance et se retourna vers M. Buzfuz, avec son air de bonne humeur imperturbable. " Maintenant, monsieur Weller," dit M. Buzfuz. 40 " Voila, monsieur," repliqua Sam. " Yous etes, je crois, au service de M. Pickwick, le defendeur en cette cause? Parlez, s'il vous plait, monsieur Weller." "Oui, monsieur, je vais parler. Je suis au service 45 de ce gentleman ici, et c'est un tres-bon service." " Pas grand'chose a faire, et beaucoup a gagner, je suppose ? " dit l'avocat, d'un air farceur. " Ah, oui I suffisamment a gagner, monsieur, comme disait le sold at, quand on le condamna a cent cinquante 50 coups de fouet." " Nous n'avons pas besoin de ce qu'a dit le eoldat, monsieur, ni toute autre personne," interrompit le juge. " Tres bien, milord."' PART II. 81 163. "Vous rappelez-vous," dit M. Buzfuz, en re- prenant la parole, "vous rappelez-vous quelque chose 55 de remarquable qui arriva dans la matinee ou vous futes engage par le defendeur? Voyons I Monsieur Weller ? " " Oui, monsieur." " Ayez la bonte de dire au jury ce que c'6tait." 60 " J'ai eu un habillement complet tout neuf, ce matin-la, messieurs du jury, et c'6tait une circonstance tres remarquable pour moi, dans ce temps-la." Ces mots exciterent un eclat de rire general, mais le petit juge, regardant avec colere par-deesus son bureau : 65 " MoDsieur,'' dit-il, " je vous engage a prendre garde." " C'est ce que M. Pickwick m'a dit dans le temps, milord ; et j'ai pris bien garde a. conserver ces habits- la, veritablement, milord." " Vous pouvez descendre, monsieur." 70 EXERCISES FOR RETRANSLATION. These exercises are intended to illustrate, systematically, elementary Accidence and Syntax. Each piece is numbered to correspond with the piece in the text upon which it is based. When a word or construction is used which occurs in a previous piece of the text, reference is made to the number of that piece. Bound brackets contain hints for substitution ; square brackets enclose words which are to be omitted in translation. For the convenience of the teacher, a rough indication is given at the head of each exercise of the principal points illustrated. Occasionally, when the text does not give sufficient models, examples have been placed at the head of an exercise. It is suggested that these exercises may first be done in class under the guidance of a teacher. (74.) Avoir ; etre ; verbs in -er. |Q4. The spring nights wet the roses with dew. (The) spring willingly grants the dew to the flowers. The night thanks the rose for its perfume. The roses are the children of the spring ; the moss roses are the 5 dearest of its children. You are looking-at the rose tree ; yon are-thanking the rose for its perfume. The most beautiful adornment of a queen is an adornment -166 EXERCISES FOB RETRANSLAT10N. 83 of roses. The angels give the flowers the most beauti- ful ornaments. The most beautiful flowers are the dearest to the children. 10 (75, 76.) Avoir ; etre ; verbs in -er. 165. The sailors had a black bear on board the corvette. The sailors took off the bear's muzzle and gave the animal (the) liberty. They had met a Savoyard. The Savoyards carry an ape on the arm and lead a big bear by a chain. The sailors went 15 home ; the bear went up on deck in company with the sailors. Instead of a poodle the corvette's sailors had a bear. The bear used-to-lick the hands of the sailors. The bear used-to-accompany the sailors. One day the bear was-accompanying the sailors. A Savoyard 20 passed. At the sight of this false friend aud of his chain the bear showed his (the) fangs. (77, 78.) Verbs in -ir ; negative lenses. \QQ t The sea had thrown on the island one of the frigate's boats. The sailors had thrown the sheep into the boat at the moment when the sea was-swallow- 25 ing-up the frigate. In less than an hour the inhabitants of the island were-roasting the sheep. In less than two hours they had eaten the skin. The gentlest sea swallows up the crews of great frigates. The sailors of Brest have not their equals. The men of Brest are 30 the best sailors in (see 78, 1. 19) the whole French navy. The French navy swallows-up all the best sailors of Brest. The Bellona was the most superb vessel in 84 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 167- the French navy. The French navy had not two 35 frigates like (to) this superb vessel from Brest to Toulon. (79, 80.) Verbs in -re. 167. The trees are-shedding over the stranger a delicious perfume (74). A savage more hideous than the others spreads a palm leaf over the head of the 40 stranger. An orange sheds a delicious perfume. Two savages are-fanning the stranger. One offers to the stranger a delicious orange ; the other puts to his lips a cup of lemonade. The others stretched on the grass were-examining the stranger. These magnificent trees 45 are-spreading over the stranger a vault of leaves. The king of the country is-waiting-for the stranger at the palace. The savages are-waiting-for their king at the foot of a magnificent tree. Some were-waiting- for the king under a tree on which (79) a bird was- 50 singing. The others were-eating the oranges of the country. (81.) Conditional sentences; verbs in -er. 168. If we had a spur, we would prick the ass, and the ass would go on. We will go-back to the house ; we will ask-for a pin. If I had a stout pin, I should 55 have a spur. If we had the pin, we would stick the head into my shoe. The head of the pin would be inside the shoe and the point would be outside. If I had had a spur, I should not have asked-for the pins. If I had had a spur and if you had had a switch, we -170 EXERCISES FOR RETRANSLATION. 85 should not have asked-for the pins. If Paul had had 60 a switch and if Sophie had had a spur, the ass would have asked-for a tougher skin. If we gave the pins to Paul and to Sophie, they would prick the ass. The best spur is (c'est) (the) kindness (74). (82, 83.) Some idiomatic uses of avoir and etre. 169. Paul and Thomas had mounted (81) the ass, 65 and they were-coming-up at a gallop in front of the kitchen. Sophie was afraid. She had remained behind. The ass was-galloping so fast that Paul and Thomas were afraid. The ass shot Thomas (to) fen paces from him ; Paul got-down. Thomas remained yg on the grass, dazed by the fall. His hands were grazed. Sophie had arrived (auxiliary etre) in front of the kitchen. The ass had become (78) free ; the pin had become a spur. Sophie and Paul had arrived. They were afraid ; but they were delighted. 75 (84-86.) Verbs conjugated like (1) dormir, (2) souffrir. 170. The king is-sleeping on abed; the curtains of his bed are of red silk. The poor man ('man poor ' = not rich) who hews the stones is-sleeping on the grass ; he does not suffer from the heat. The princes are sleeping on the grass ; they are-suffering 80 from the heat of the sun. The poor man suffers from his task and he sleeps well (bien). The rich man suffers from his task and he' does not sleep. He would have suffered from his hard task if a cloud had not hidden the light of the sun. The horsemen would have 85 86 PSIMART TRANSLATION BOOK. 171- covered the king's head if the king had complained of the heat of the sun. If a king had arrived (169), the rich man would have sighed. A cloud had covered the sun ; the poor man was-sleeping. If you slept, you 90 would not suffer from your task. (87, 88.) Indicative Future ; Conditional sentences ; verbs in -ir, -re. 171. The rain will fall and the grass will-grow- green-again. The valleys are-growing-green-again. The workmen will accomplish their task. If rain fell the workmen would not accomplish their task. The 95 sun would descend from the sky if an angel fulfilled the prayers of this workman. The king (86) will descend to the lot of a hewer of stones. The workman would descend from the rock if the rain fell. The workmen descended from the rock. The hammers of 100 these workmen are more powerful than the rock. They struck the rock with their hammers ; they detached from the rock two big pieces. The angels will fulfil the prayers of these workmen. (89, 90.) Time; ne . . . personne. 172. From the break of (the) day the duke's 105 officers were-seeking De Courcy. He had given his orders to his officers about six o'clock. The prisoner uttered a frightful cry, and during the whole day he listened-to nobody. The duke's officers threw the prisoner on to his bed in spite of his piteous cries. All 110 night the prisoner utters these frightful cries ; all the morning {matinee; cf-journee) the duke torments his -174 EXERCISES FOR RETRANSLATION. 87 officers. "Drown the prisoner and throw his body into the garden," ordered the duke. " We drowned the prisoner last night and we will bury his body this morning," was the answer. The officers looked-for the 115 duke all day long in the garden, but they found nobody. Nobody looked-for the duke in his bed. He had eaten nothing (78). (91, 92.) Conjunctive Pronouns as objects us4d singly. 173. The women asked whether the birds loved you. The birds love you ; you do not kill them. This 120 adventure would not have happened to them if they had not taken the nests of these birds. I had related to them the perils of these two children. These adventures would not have happened to them if they had listened-to me. The birds would love you if you 125 did not carry-home their eggs. The eggs of sea-birds are pretty ; the children are very fond of them. The good wives had heard the cries of the child ; they were asking whether the other children were not killing him. The women had arrived in front of the house 130 and were forming a crowd. (92, 93.) En; y. 174 The child fell from the cliffs; he had brought back from them a quantity of eggs. These cliffs are perpendicular; the sea-birds nest on them. Nothing is prettier than these eggs ; the children bring back -j^g a quantity of them. Gilliatt had fallen (cf. 77) from the cliffs ; he had fastened to them a quantity of scare- 88 PBlMARY TRANSLATION BOOK. 175- crows. The buffaloes are innumerable. I have seen a great herd of them. They stopped the locomotive, 140 and opposed to it an insurmountable barrier. Some- times an army of buffaloes defiles across the railway. I have seen several herds of them. (94.) Conjunctive Pronouns; verbs in -oh: 175. The sa 'l° r rests his foot on the foot-rope. He seizes the sail with both (the two) hands and bends it 145 to the yard. The foot-rope is below the yard ; one rests the feet on it. The sailors were bending the sail to the yard ; the crowd was watching them. The sailors caught the foot-rope and remained hanging to it. It was running a frightful risk, but the sailors 150 did not recoil from it. From the yards one perceives the sea at an enormous depth below the feet. The sailors mount the rigging, and perceive a vessel in the distance (93). We mounted the rigging, and we perceived the ship. (95, 96.) Relative Pronouns. 155 176. I 1 ^ 6 man wn0 was mounting the rigging was bringing a rope. He was measuring with his eye the rope which he was bringing. The rope with which he had secured the sailor seemed a thread to those who were looking. The man whom the sailors had hauled on to 160 the yard was exhausted. The anxiety with which the crowd was looking at the sailors encouraged them. The boat into which the sailors had thrown the con- vict had disappeared. The sailors sought for the -178 EXEX01SES FOR SETBAN8LAT10N. 89 convict till evening, but they did not recover him. The convict whom the sailors had sought for had dis- 165 appeared. People (on) heard at a distance (93) the cries with which the crowd was encouraging the sailors. They (on) were looking with anxiety at the gulf over which the sailors were suspended. (97, 98.) Relative Pronouns. Recapitulation. J77. ^he stranger in the green coat, who had played 170 in the West Indies, ate and talked uninterruptedly ; but he did not play. The exclamations, by means of which he expressed his approbation, were very flatter- ing to the players. Mr. Jingle sent back all the colonel's balls to the natives, who picked them up. 175 The natives stopped the balls which the colonel did not pick up. A ball upset Mr. Jingle's stumps ; the natives picked him up and carried him away. Mr. Jingle had demolished the colonel ; they (on) carried him away. The bat with which he played burnt like 180 a glowing coal. The colonel was indefatigable also; Mr. Jingle had sent back to him five hundred and sixty balls. (99-101.) Conjunctive Pronouns. 178. This story is very old. I offer it to them because the old stories are good. Your books are 185 dirty ; your brothers were looking at them with anger. These books are very old; but you have stuck the leaves in them again. These books are very dirty ; I offer them to him with sadness. Mrs. Delmis' children 90 PBIMART TRANSLATION BOOK. 179- 190 will have a canary. Mrs. Pierrefond's servant will bring it to them. The children came in, but they did not disturb me. They were tearing out the leaves from a book which Mrs. Delinis had brought them. They will thank her for the book, but she will not 195 offer them the canaries. The book is very dirty: the children will offer it to her, but she will not thank them. The cage is old. The children will offer it to her. She will thank them for it. (102, 103.) II y a ; voila ; questions. iSxamples : Voire ami a-t-il ouvert la porte ? Comment voire ami a-t-il ouvert la porte ? 179. There is Miss Emily ! The canaries have 200 played me a trick. Have I not shut the garden gate ? Are there not two birds in the drawing-room, Grribou- ille? Ah ! There is the cage ! But the door of the cage has been opened (say one has, etc.). Ah ! there are the canaries ! How have the birds opened the 205 door of the cage ? Where are the birds ? Have the canaries not been caught (say has not one) ? Are the birds in the garden ? Is not the cage in the drawing- room, and are not the birds in the garden ? There is a cage in the drawing-room, and there are two birds in 210 the cage. But Gribouille will open the door of the cage, and there will be two birds in the garden. There they are I -181 EXERCISES FOR RE TRANSLATION. 91 (104, 105.) Est-ce que ? Principal verb future, subordinate future. 180. " Am I scolding you ? I tell you that, if you have let the canaries loose, you have done a stupid thing. Have you let the birds loose? You will not 215 catch them." "Have these birds cost you much, miss?" "Have I scolded you? The canaries have not cost me much. I am sorry for your stupidity." " I will shut the garden gate." " Will the birds come in when you (shall) have shut the gate? Let us go 220 indoors." " I will go indoors when I (shall) have caught the birds. I shall scold them when they (shall) have come indoors." " I shall not scold you. The birds will never come home again." (106, 107.) Dates. Beccvpitulation of Belative Pronouns. 181. ® n tte 10til of ^ av > 1769 > C°°k was appointed 225 master of the Grampus; on the 15th of May, 1759, he was appointed master of the Mercury. Cook deserved the goodwill of the brothers Walker. He had served his apprenticeship in their service. The rank which he received was the rank of mate. If he had entered 230 the navy he would have received the rank of master. On the 3rd of June, Cook and the astronomers who were under his orders observed the transit of the planet Venus over the sun. On the 8th of October, Cook sighted an unknown land, which the astronomers 235 named Terra Australis Incognita. It was New-Zealand. Cook had deserved the goodwill of his superiors, by means of which (97) he was promoted to the rank of lieutenant. 92 PBIMARY TRANSLATION BOOK. 182- (108-110.) Celui ; celui-la, celui-ci; quelqu'un. 240 182. Somebody attracted the natives by a friendly sign. Some of the natives came on board. All those who had come on board were examining the vessel. He who was examining the dogs had interesting features and a black beard. The dogs caused him a 245 lively surprise ; he designated them by an unknown term. The pigs and the cats were unknown to him ; the former were the biggest of the animals ; the latter were the best proportioned. Some of the marines had loaded their guns. Those of the sailors who occupied 250 the boats had not loaded their guns. The cries of the sailors were terrible ; those of the islanders were not more terrible. The latter uttered a terrible howL (111-113.) Recapitulation; aucun . . . ne. 183. -^°* one °f t^ 16 great voyagers has avoided bloodshed. Cook was [the] victim of a humanity 255 greater than that of the others. Some of the great voyagers have massacred the natives pitilessly. The troop which was on the shore was smaller than that which occupied the boats. Cook called to the boats in which the sailors were embarking the wounded 260 soldierB. The lieutenant had received a dangerous wound ; those which the soldiers were receiving were more dangerous. The former killed the man who had wounded him ; the latter were massacred at the moment when they distinctly perceived the boats. 265 Some of the wounds which the sailors received were -185 EXERCISES FOR RETRANSLATION. 93 dangerous. Not one of the natives looked the com- mander in the face. The commander fell ; no one perceived him distinctly. (114, 115.) Ne . . . plus ; ne . . . que ; ce qui. 1 84. (The) travellers no longer conform them- selves (se) to the customs of the country in which 270 they find themselves. I will relate to you what has happened to me in Eussia. What happened to me in Russia caused me no slight terror. I was in the middle of a forest. I had only a single horse. (The) hunger only rendered the wolves swifter. What troubled me ^75 most (this) was that my horse was very weak. I no longer whipped him. (The) terror was only urging him too quickly. (The) terror was devouring his strength. There happened what I dared no longer hope for. Seize the opportunity ! What has happened 280 to me is what I dared only hope for. (116, 117.) Recapitulation. 185. ^°* a so1ln( i indicated to me the presence of a village. While I was continuing my journey, the snow was shrouding all the roads. All that I per- ceived when I reopened my eyes was a belfry. "All 285 (those) who have travelled in Eussia have found the roads shrouded in snow. What embarrasses them most (this) is the darkness. All that they perceive is a road shrouded in snow. They have found in Eussia all that embarrasses a traveller most. What was their 290 astonishment, when they perceived that what they 94 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 186- had taken for a belfry was a tree ! When they re- opened their eyes they no longer perceived a belfry, a circumstance (that) which caused them no slight 295 terror. (118, 119.) Interrogative and Negative Tenses with Conjunctive Pronouns. 186. "Have I not told (46) you what we have seen in Russia ? " " You have told it me once. Will you not tell it us this morning ? " " Have you not sent him the duck which I killed this morning ? " 300 " I should not have sent it him if I had met him ; I should have given it him. If I had killed the teal, I would have sent him a brace of them." " If they had not got up (say were not gone off) at the moment when the ducks were getting up, you would have 305 killed them, and you would have sent him a brace o\ them. They have sent you another gun ; if they had sent it you this morning, you would have killed the moorhens.'' " Then I should not have given him the duck ; I should have given it to you. If he had not 310 lost the gun, he would have sent it me this morning." " Eeplace by a ball what you have drawn from the barrel of your gun." (120-122.) Disjunctive Pronouns. Adverbs of Quantity. 187. One morning Carlo and I (we) had remained in the dining-room. Carlo, for his part (he), had 315 nothing more to wish for. He had drunk so much cream that he looked at me with much benevolence. -188 EXERCISES FOR RETRANSLAT10N. 95 I, for my part (I), had drunk the milk skimmed for him. I happy I I had too many vexations to avenge. Carlo had the cream, as for me (I) I had only the skimmed milk. It was too disagreeable for 320 me! I should have had nothing to avenge if Carlo had not had so much cream. How many times had we remained alone in the dining-room ! If Carlo had not remained alone with me, I should not have caused his mistress so many vexations. Many animals would 325 have bitten me. Carlo, for his part (he), shut his (the) eyes and licked the hand with which I was shearing him. If there had not been a pair of scissors on the table I should have done nothing. (123-125.) Disjunctive Pronouns. Le meme. 188. She had in her hand (cf. 124) the same 330 scissors. My aunt would have come herself, if she had not wanted to humiliate me. I did not struggle with her. She sheared me (dative) the same side, which she had sheared poor Carlo (cf. 125). If my aunt had come herself, she would have humiliated me 335 before him. Scarcely had we gone up to my room when (cf. 124) my aunt came. She had Carlo with her. Miss Barbara had laid my tress on the table in front of her. I immediately cut the tress on the other side myself. The vexation which this adventure 340 caused me (put the subject after the verb), gave Carlo himself a feeling of remorse. 96 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 189- (126-128.) "Dont. Examples : L'homme dont la force vous etonne. L'homme dont vous admirez la force. 189. The locomotive, the driver of which had got down, was stopping in front of a signal. The signal 345 in front of which the train was stopping was put at red. The travellers had got down. A man was debating a question with the driver. It (this) was a station-master, whose signal put at red was blocking the way. The station-master, by whose (not dont ; 350 see Grammar) report the bridge threatened to fall in, was frightened. Nothing disturbed the driver. The travellers no longer heard anything but the voice of the driver, who was threatening the guard. The bridge, the passage of which they (on) were risking, 355 was five miles off the next station. " If you are afraid, gentlemen," said the driver to the passengers, " walk forward. I for my part shall risk the passage of the bridge." (129, 130.) Dont. 190. The tribe whose origin I am relating to you, 360 inhabited a subterranean village. Some of the Mandans arrived one day at the surface of the soil. A vine whose roots had struck very deeply, reached them. Half the tribe reached the territory of which their friends had brought back so enthusiastic a description. 365 But the vine, whose roots had improvised a ladder for them, gave way. The man under whose (not dont; -192 EXERCISES FOR RETRANSLATION. 97 see Grammar) weight the vine gave way, was_ the stoutest man in (of) the tribe. The task which they had before (126) them was difficult. If they had had a bit of rope, they would have improvised a ladder. 370 But they had nothing. They had only the roots of the vine. (131-133.) Uses of the Article. 191. iEsop and Xanthus were philosophers. Philo- sophers have disciples. ' The disciples of these philo- sophers used to wager rings against them. One day 375 Xanthus, who had been drinking wine, wagered that he would drink water. When a philosopher has wine he drinks wine. But Pindar (Pindare) has said that water is better than any (every) other thing (chose'). The philosophers were thoroughly alarmed. Philo- 380 sophers do not wager their houses every day (say all the days). Xanthus asked iEsop's pardon. iEsop found an expedient. Those of their disciples who had wagered against Xanthus were already triumphing. " Rivers are not the sea," said iEsop. " I admire the 385 expedient which you have found," said Xanthus. " And I," said iEsop, " do not admire it." (134.) The Article. Apposition. 192. Wars are errors. Under the reign of Henry III., a Catholic king, there were wars of religion. The Catholics formed plots against (133) their neighbours ; 390 the latter pillaged the Catholic towns. When the in- habitants of Montpozier left Villefranche, a neighbour- 98 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 193- ing town, the inhabitants of Villefranche were leaving Montpozier. If there had been fewer inhabitants in the 395 town, there would have been less booty. If there were fewer errors there would be fewer wars. Religion lights the road to (of) heaven. (135, 136.) The Article. Some Expressions of Time. 193. Villages were merry a hundred years ago. On (omit ' on ' ; say the) market-days companies of 400 villagers used to start early for the town. (On) the day before a market-day, the villagers used to form companies. A locksmith had started for the town early in the morning. They used to fasten thieves to a gibbet, quite close to the hamlet of Benoit, a hundred 405 and three years ago. The locksmith was waiting there for his friends. Aroused by bursts of laughter, he answered them sharply, "I am waiting for you, my friends.*' Shame (133) stopped them at the entrance of the town. Shame attaches a weight to the legs of 410 men. The locksmith kept calling the peasants to whom fear had lent wings. (137, 138.) The Article. Its Omission after an Adjective governing a Genitive. 1 94. The smallest children were full of fear and of curiosity. St. Nicholas has tenderness for little children. Children find in their shoes substantial 415 proofs of his tenderness for them. Hilda had sung her hymn in his honour with a voice full of emotion. Her mother, seated near the stove, had become very attentive. -196 EXERCISES FOR RETRANSLATION. 99 The grandmother herself had entered and was seated near the stove. The children crowded round her and were waiting-for the entrance (136) of the bishop. At 420 the entrance of the bishop they saluted him. " Shall we not find to-morrow morning," said Hilda, "some baskets at the door ? " (139, 140.) Qui? Quel? 195. " Who are you, then ? " said the Emperor to himself. " What does he want ? What a man!" " What 425 a rain !" said the pedestrian to himself. " I shall ask the driver of this open carriage for a place by his side. Whose is this carriage ? The servant who accompanies him is unliveried. What a walk ! And my uniform which I have put on to-day for the last {dernier, f. -ere) time. 430 I shall not wear (138) it any more.'' " What is the matter with you (say what have you), my fine fellow?" asked the Emperor. " Whom have you seen (vu) ? Whom have you met ? What do you want of me ? " " Would there be a place in your carriage, sir, if I 435 asked you for it ? ". said the sergeant to him. (141.) Qui? Quel? |QQ_ "Who would have guessed that?" said the Emperor to him. " I should have guessed that you had eaten veal." "What is there then (of) better than one of his Majesty's pheasants ? " replied the sergeant 440 to him. " His Majesty has so many pheasants that he would give us one of them with pleasure. But from whom is it that I am receiving so many civilities? " 100 PBIMARY TRANSLATION BOOK. 197- " Guess who I am," the Emperor answered him. " But 445 you have not told me in what street you live. When you (shall) have pointed out to. me your dwelling, I will tell (dirai) you whom you are speaking to." What pheasants are better than pheasants shot on the Emperor's preserves ? (142, 143.) Recapitulation. 450 197. At the same moment the crews of all the oanoes dived. Soon heads reappeared; exchanges began again (re — ). They bartered all that they had. Some of the natives had lances which they brandished over their heads. All had a warlike look. Kotzebue replied 455 to the shouts of the natives by gunshots fired blank. This warning would render them quieter. The natives had a very animated look. The natives loosed canoes from the shore ; some had palm branches in their hand, the others had lances. (144, 145.) Omission of the Article. The Definite Article after avoir. Example : il agit avec generosite. elle a le sourire agreable. 460 198. The kings recoiled at the noise of the salute, the discharge of which gave them wings. The major would have welcomed the kings solemnly, if they had not recoiled. The kings would have entered the court- yard with dignity, if the travellers had not welcomed 465 them with solemnity. The kings wore leopard skins. Laing, a European traveller, had arrived at Eokon. -200 EXERCISES FOB BETRANSLATION. 101 Ba-Simera, the king of the opposite bank, was ninety years old. The skin of an alligator is wrinkled ; the skin oT a leopaid is motley. The king's beard was white. It was like that of the king of the opposite 470 bank. His feet resembled those of an elephant. The two kings wore mantles to which were hung leopard's teeth. (146-148.) Conjunctive Pronouns as Objects of the Verb in the Imperative. (Gf. 90, 136, 145.) The Partitive Article replaced, by de after a negative. 199, "There will be no school during the siege," said Mary to us. " Stay at home and help me. Your 475 mother is uneasy; the baby is only two years old; mind him yourselves. Confess to me that you are very pleased to stay at home. Tell me the truth." " I am idle," said I to her. " I have always told you so (it). But Lucy has always done her lessons as well as she 480 could." " Do not believe her,'' said Lucy. " Give us back our father, and we shall be very glad to start off for school every morning." One night we heard a great noise in the street. We opened our eyes and perceived our poor mother. " Don't open them,'' said she to us. 485 " Shut them." The report of a cannon shook the room, and the light fell. " Take it away," said she to Mary. (149-151.) Continuation of 199. Possessive Pronouns. 200. "There are circles of light on the ceiling,'' said Lucy to me. " Look (2nd pers. sing.) at them." I was looking at them when (143) I heard the voice 490 102 PRIMABY TRANSLATION BOOK. 201- of my poor mother who was saying to us : " Have you ever been down to the cellar?" We confessed that we had gone down there once. " Tell me about that another (other, autre) time," said she to us. " There 495 are no rats in the cellar." " Take away the beds," said she to Mary, " the beds of the two little [girls], yours and mine." " Ours are so small," said I to her. " We will take them away ourselves." " Are the windows open ? " said she to Mary. " Do not shut them. Open 500 them. The noise of the cannon will break them all if they remain shut." We had gone down to the cellar. There was no milk for the baby. "If the milkman has any milk, he will give us some (en)," said I to Mary. " Mary, if there is any milk in baby's cup, 605 bring it us." (152, 153.) Reflective Verbs. 201. The noise of the fire, which was crackling, was lulling him to sleep. He was not sleeping, but he was going to sleep. We were not sleeping, but we were going to sleep when we heard a noise in the 510 chimney. We found ourselves thrown to the other end of the room. The light (148) was (found itself) thrown into the middle of the room. The fire was going out. We had no faggots. " There is a plank at the other end of the room," said he to us. " Throw 515 it on to the fire." " The generals are ranging the army in [order of] battle in front of the bridge," said he. " Do not let us go to sleep. Let us throw ourselves into the battle. The king's army is ranged in front of the bridge. Ours is ranging itself on the opposite 520 bank "(144). -203 EXERCISES FOB RETRANSLATION. 103 (154, 155.) Partitive Article replaced by de when an Adjective comes between it and the Noun. Reflectives continued. 202. ^ e ting had little gloves, on which had been Bewn little diamonds. He had, eyes which shone like (144) diamonds. As the dwarfs had no arms, their king had no sword. The knights accepted the challenge of the dwarfs, whose eyes shone like 525 diamonds. " We are little dwarfs," said they. " Tou are knights. We will fight with our ordinary weapons; you will fight with yours. Do you pledge yourselves to it? Or will you not fight against us? Our king has only a whip. Examine it." " Offer it to them," 530 said the king. " Do not fight," said a knight. '• Do not pledge yourselves to it. You have swords. The dwarf has only long steel chains." (156, 157.) Continuation of 202. 203. ^he trumpets sounded flourishes and warlike airs. The knights had no trumpets. " Let us defend 535 ourselves," said they. " If little dwarfs despise us, we will defend ourselves against little dwarfs." " If we defend ourselves against dwarfs," said a knight, " we shall be dwarfs ourselves." The knights had implacable adversaries. The steel scales with which 540 they were covered did not defend them from the lashes. They only received little strokes, but these little strokes sank into the iron with which the knights were covered. The king asked them for their swords. " You are regular women," said he to them. " You 545 104 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 204- have fought like (144) old women. Instead of swords and daggers, you shall have distaffs and spindles." (158, 159.) Example : Quelques plumes lui resterent dans les mains .(158). 2S04-. Exasperated by these insults, Gribouille rushed on the parrot and seized him. Gribouille 550 caught his enemy and squeezed his neck. The parrot had a (198) strong voice. (The) poor Jimmy struggled ; but Gribouille, whose hands were squeezing his body, was stifling him. The parrot continued to call : Help ! But the last syllable remained in his beak. His beak 555 opened. Gribouille looked at him with terror. " I will not beat you (2nd pers. sing.) any more," said he to him. And he let go the parrot, whose body he was still squeezing. It was no longer a parrot. It was a dead body. (160.) Beflectives. Recapitulation. 560 205. "^ should not have beaten you," said Gri- bouille to him, "if you had not exasperated me. I have given you some good thumps. I am the stronger. Did I not tell you it (so) ? What is the matter with you ? Can (say could) I have squeezed your neck too 565 hard? Get up. If you don't get up, I will give you some good kicks. I told you that I should give you a good drilling. Who would have said that there would be danger? Won't you get up, then? We are friends. I won't do it again (say begin again). What •570 have I done? What have I said? What stupidity! -207 EXERCISES FOB EETRANSLATION. 105 What a wicked brute ! Can (say could) he be dead ? And madame . . . what will she say ? And I, who have no friends 1 " (161.) Continuation of Sefleclives. 206. We had got up to loot at the judge. Samuel Weller was called (say one called, etc.). The judge 575 asked him what his name was. All the spectators had risen with us to look at the witness. At the moment when the judge was asking him if he wrote his name with a W., the father of the witness rose. " I write it with a V.," said he. " I have always called myself 580 Veller." " Who is it who writes it with a V. ? " said the judge. " Bring him here ! " We should have risen to look at Mr. Wellei's father if the usher had brought him. But as the usher had not found anybody, the judge had turned to the witness. " My father and I 585 (we) have always called ourselves Veller," replied the witness. (162, 163.) Continuation of Heflectives. Recapitulation of ce qui. 207. " H ave y ou no * ve * recollected what happened to you?" asked Mr. Buzfuz. "My father and I," replied the witness, " (we) have often recalled to our- 590 selves what Mr. Pickwick said to us." " We don't want what Mr. Pickwick said to your father," said the counsel. " Eecall to yourself what Mr. Pickwick said to you." " My father and I have never bought (to buy, aclteier) for ourselves a full suit of clothes 595 106 PRIMARY TRANSLATION BOOK. quite new," replied Weller. "We don't want what your father did," said Mr. Buzfuz. " Do you not recollect what Mr. Pickwick said to you ? Eecall to yourself what we want (say that of which we have BOO needy " I recollect it very well," replied Weller. " You do not ask me what we had bought for ourselves. You ask me what Mr. Pickwick said to me. What he said to me was no great matter. He said to me, ' Take care of those clothes which I am giving you.' " PKEPARATIONS. All the words in pieces 1-88 are given in the Alphabetical Vocabulary as well as in the Preparations. Constructions which beginners find difficult are explained as often as they occur. The English of isolated words which recur is, in general, given twice. But if a word recurs in the same piece, the English of it will only be given once there. Sergent Mid sergents are, however> e.g., considered as two different words. PART L I. les diverses armes, the different arms. de, of. l'armee francaise, (the army French); say the French army. sont, are. 1'infanterie, the infantry. la cavalerie, the cavalry. artillerie, artillery. et, and. le genie, the (corps of) engineers. chaque, each. est, is. composee, composed. simples soldats, common soldiers. sous-officiers, (under); say non- commissioned officers. et, and. d\e)officiers, of officer/* grade, rank. caporal, corporal. dans, in. premier, first. an-dessus du, above the. sergent, sergeant. caporaux, corporals. sergents, sergeants. au-dessus des, above the. sont, are. sons-lieutenant, sub-lieutenant. capitaine, captain. chef de bataillon, (chief of a bat- talion); on, or; commandant, (commander); say major. lieutenant-colonel, lieutenant- colonel. general de brigade, (general of brigade) ; say brigadier-general. 108 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 2- general de division, {general of division) ; say general. au-dessus de, above. tons, all. marechal, say Field-Marshal. mais, but. marechalat, (marshalship) ; Bay the office of Field-Marshal. n'(e) . . . pas, not. un, a. grade, rank. c'est, (Wits) ; say it is. une dignite, a dignity. 3. entiere, whole. enfin, finally. divisee, divided. en, into. qnatre, four. parties, parts. active, active. l'armee de reserve, (the army of reserve) ; say the army-reserve. l'armee territoriale, (the terri- torial army) ; say the home reserve. tout oitoyen francais, every French citizen. soldat, say a soldier. de, from. vingt ans, (twenty years) ; say the age of twenty years. a, to. quarante, forty. vingt-cinq, twenty-five. il est, he is. toujours, always. sous les amies, under (the) arms. vingt-neuf, twenty-nine. reserviste, say a reserve-man. 4. a, (at) ; say at Vie age of. il passe, he passes. dans, into. trente-quatre, thirty-four. en temps de guerre, in time of war. la France, (the) France. a, has. deux, two. millions, millions. d'hormres, of men. pour, for. tout bon, every good. defense, defence. la patrie, (the); say his country. le premier, the first. ses devoirs, his duties. Francais, Frenchman. service, service. militaire, military. ne . . . pas, not. seulement, only. devoir, duty. c'est, (this) ; say it is. honneur, honour. 5. en Norwege, in Norway. hiver, winter. long, long. le ble, (the) corn. oner, dear. la vie, (the) life. dure, hard. on travaille, (one works) ; say they work. beauooup, (much) ; say hard. gagne, earns. peu, little. PREPARATIONS — PART I. 109 ombre, shadow. sou, half-penny. aussi rare, as rare. que, as. rayon, ray. soleil, sun. la morue seohe, (the cod dry) say dried cod. pain, bread. des panvres, of the poor. de soiure, (of saiodusi) ; say saw- dust — . bien, well. connn, Itnown. mets, (thing served-up, dish) ; Bay thing to eat. sain, healthy. pen appetissant, (little appetizing); say unappetizing. 6. paysan, peasant. dejeune d(e), breakfasts on. bonne tranche, good slice. tasse, cup. cafe, coffee. a, at. l'henre dn diner, (the hour of the dinner) ; say dinner-time. soupiere, soup tureen. fame, smokes. snr, on. table, table. le cafe, (the) coffee. luxe, luxury. cabanes, cabins des panvres, of the poor. la viande, (the) meat. maisons, houses. des riches, of the rich. terre, soil. richesse, wealth. dn, of the. mer, sea. gagne-pain, (win-bread) ; Bay livelihood. Norwcgien, Norwegian. l'ete, (<7te) ; say in summer. peche, fishes. l'hiver, (the) ; say in winter. decoupe, cuts out. glaoe, ice. grands morceaux, large pieces. an commencement, at the begin- ning. envoie, sends. cette glaoe, this ice. luxe, say the luxury. habitants, inhabitants. des pays, (of the) countries. plus chands, (more hot) ; say hotter. a, to. Londres, London. partout, everywhere ou, where. brille, shines. l'argent, (the) money. abonde, abounds. elle, she. avait . . ■ cinquante-cinq ans, (had fifty-five years) ; say was fifty-five years old. alors, then. sa figure, her face. etait, was. longue, long. blanche, white. ridee, wrinkled. elle avait les yeux, (she had the eyes) ; say her eyes were. 110 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 7- petits, small. noirs, blaek. bienveillants, benevolent. nez, note. courbe, (bent); say aquiline. levres, lips. » minces, thin. dents, (eert. noircies, blackened. par, oy. sncre, sugar. dont, o/ whieh. mangeait, ate. trop, too much. portait, (carried) ; say wore. des boucles d'oreilles, (some rmjrs o/ ears) ; say ear-rings. de fauz cheveuz rouz, (some false hairs red) ; say red false hair. petite oouronne, small crown. sur, on. la tete, (the) ; say her head. 8. collier, necklace. pierres, stones. precieuses, precious. brillait, glittered. poitrine, breast. main, hand. elegante, elegant. doigts, fingers. longs, long. bien que, although. taille, (stature) ; say height. moyenne, middle. demarche, gait. majestueuse, majestic. portait, (carried) ; say wore. robe, dress. soie, silk. blanche, white. semee, (sown) ; say covered. de perles, with pearls. grosses comme, say as big as. des feves, (some) beans. en marchant, (in walking); say as she walked. parlait, spoke. tantot . . . tantot, sometimes . . . sometimes, or sometimes . . . at other times. l'nn, (the) one. l'autre, (the other) ; say another. anglais, English. francais, French, italien, Italian. parle, speaks. anssi, also. le greo, (the) Greek, latin, Latin. espagnol, Spanish, ecossais, Scotoh. inconnus de, unknown by ; say to. reine, queen. aussi savante que, as learned as. puissante, powerful. sans souoi means without care. le meunier Arnold, (the) miller Arnold. aimait, loved. son moulin, his mill. comme, say as he loved. sa propre vie, his own life. ou, or. comme, as. Frederic, Fredericlf. roi de Prusse, say the king of Prussia. la justice, (the) justice. voila qu(e), (behold that) ; say lo and behold 1 -11 PREPARATIONS — PART I. Ill un beau jour, one fine day. commence, begins. a batir, to build. chateau, (castle) ; say country residence. tout pies du, quite close to the. voisinage, neighbourhood. n'iiicommodait pas, did not incuit- venience. bien, (well); say you may well suppose. qui, who. a bataille, has done battle. oontre, against. Autrichiens, Austrian!. Busses, Russians. merite, deserves. bien, (well) ; say one would think. un peu de repos, a little (of) re- pose. ses vieux jours, his old days. 10. roi, king. convoite, covets. jardin, garden. plein, full. pelouses, lawns. fontaines, fountains. statues, statues. grottes, grottos. au lieu de, (in the place of) ; say instead of. tout cela, all that. on trouve, (one finds); say you find. au bout, at the end. chaque, each. allee, avenue. insupportable, intolerable. surement, surely. Bon prix, Us price. se dit le roi, (to himself said the Icing); say said the king to himself. j'en donne, (I of it give) ; say 2 offer for it. deux, two. trois, three. six, six. moulins, mills. sourd, deaf. toutes les offres, all the offers. gardez, keep. votre, your. argent, money. sire, say Your Majesty. dit-il, said he. au, to the. moi, je, (I), I. garderai, will keep. mes aieux, my ancestors. enfin, at length. las, tired. opiniatrete, obstinacy. menace, threatens. inebranlable, immovable. Majeste, Majesty. oublie, forgets. qu(e), that. il y a des juges, there are (some) judges. II. Australians, Australians. ont, have. sol, soil. or, gold. ciel, sky. soie bleue, blue silk. femmes, women. . belles, beautiful. 112 PBIMAST TRANSLATION BOOK. 11- homines, men. grands, tall. blancs, (white); say fair. indigenes, natives. an oontraire, on the contrary. tout anssi noirs, quite as black. qne, as. negres, negroes. d'Afrique, of Africa, or African. est-oe que, (is it that) ; le soleil blanchit, (the sun whitens) ; say does the sun whiten. d'abord, at first. les peaux, (the) ; say men's shins. pour les rendre, (for them to render) ; say in order to render them. plus tard, (later) ; say in time. un noir, a black. plus fonce, darker. aux environs, in the neighbour- hood. les peches, (the) peaches. oranges, oranges. flgueB, figs. raisins, grapes. tout anssi oommuns, quite as common. groseilles, gooseberries. chez nous, with us. en revanche, (in revenge); say to make up for this. les choux, (the) cabbages. inoui', unlieard of. on monte, (one mounts) ; say they mount (traus.). sur des ohevaux, (on some horses) ; say on horseback. gamins, urchins. qui, wlio. portent, carry. les depeches, messages. telegraphiques, telegraphic au lieu de, instead of. blanobisseuses, washerwomen. oe stmt des Chinois qui, (they are) , say it is Chinamen who. lavent, wash. linge, linen. seuls, only. mendiants, beggars. ce sont, (they are). legitimes, rightful. possesseurs, owners. 12. vieuz, old. tils, sons. tous les, all (the). etaient, were. grands, tall. gros, stout. paresseux, idle. Pierre, Peter. le plus gros, (the most stout); say the stoutest. bete, stupid. pauvre, poor. pere, father. bechait, dug. pioohait, picked. plantait, planted. semait, sowed. sarolait, weeded. fauchait, mowed. herbe, grass. verger, orchard. fanait, made the hay. charroyait, carted. foin, hay. moissonnait, reaped. ble, corn. secouait, shook. -15 PREPARATIONS — PART I. 113 pruniers, plum trees. grimpait dans, climbed (into). pommiers, apple trees. poiriers, pear trees. 13. chaque annee, each year. travaillait, worked. da vantage, (more); say harder. gagnait, earned. nioins, less. verger, orchard. deux fois, (two times) ; say twice. plus grand, (larger) ; say as large. jardin, garden maitre, master. vieillissaient, were growing older. ensemble, together. on eomptait, (one); say tltey counted. poires, pears. par, by. douzaines, dozens. pommes, apples. manquaient, failed. absolument, entirely. un beau matin, one fine morning. freres, brothers. mangeaient, were eating. tranche, slice. jambon, ham. le pere, (the) father. ne beche pas, is not digging. done, then. oe, this. o'est vrai, (it is true); say you are right. n'est-oe pas qu(e), (is it not that) ; il plante, (lie plants) ; say does he not plant. aujourd'hui, to-day. des pommes de terre, (some apples of earth) ; say potatoes. 14. leva, lifted. bord, edge. nappe, table-cloth. regarda, looked. ses sabots, (hi* wooden shoes) ; say his clogs. encore, still. la, there. la semence de — , (the seed of — ) ; say the seed-potatoes. la-bas, (down there); say yonder. sao, sack. coin, corner. chapeau, hat. accroche au loquet, (hooked to the) ; say hung on the latch. je vais monter, (I am going to ga upstairs) ; say I will — . presque, almost. aussitot, immediately. rentra dans, re-entered (into). cuisine, kitchen. pleurant, weeping. comme, like petit enfant, little child. la-haut, up there. mort, dead. 15. on enterre, (one buries) ; say they — . pleure, weeps. mange, eats. sans appetit, without appetite. rode, wanders. I 114 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 15- tristement, sadly. autour de, round. jecte, throws. la semence. See 14. aux pores, to the pigs. enfln, finally. range, puts in order. ehambre, room. au fond, at the bottom. armoire, press. trouva, found. feuille, (leaf) ; say sheet papier, paper. de l'eoriture, (some) writing. testament, will. eeoutez, listen. legue, bequeath. tons mes Mens, all my (goods); say property. lorsque, when. mou, my. grand-pere, grandfather. a plante, (has planted); say planted. enterre, buried. tresor, treasure. encore, yet. trouve, found. oe, this. 16. parie, bet. que, that. l'aieul, (the ancestor); Bay our great grandfather. imbecile, stupid. lequel, which. quand, when. a l'o3uvre, to (the) work. vite, quiolc. pioche, pickaxe. travaille, works. du matin an soir,/rom (the) morn" ing to (the) evening. creuse, digs. des trous, (some) holes. nn arbre, one tree. rencontre, meets. rocher, rock. puis, then. semblables, similar. autre, other. encore, again. mange, eats. avec, with. ne . . . rien, nothing. trouve, finds. bref, in short. si bien, so well. remue, stirs. a six pieds de profondeur, (to six feet of depth); say to a depth of-. rien! nothing. 17. on a trompe, (one has misled); le pere, (the father); say father has been misled. l'on, (one) ; say they. remua, stirred. village, village. montra . . . du doigt, (showed with the finger) ; say pointed at. ils . . . osaient, they dared. ne . . . plus, no longer. aller, (to) go. au cabaret, to the inn. le soir, (the) ; say in the evening. restaient, remained. A la maison, say at home. puis, then. -18 PJREPAHATJ0N8 — PART I. 115 les sous, (the) pence. etaient devenus, (were) ; say had become. rares, rare, y, there. eimuyant, vexatious. an moins, at (the) least. plantons, let us plant. ■ 18. cette annee, this year. trop de pluie, too much of) rain. pendant, during. le printemps, (the) spring. trop pen, too little. partout, everywhere. recolte, crop. mauvaise, bad. tout, everything. poussait, spruuted. mois, month. jnin, June. tiges de feves, (stalks of beans) say beanstallts. avaieat six pieds de hauteur, ( /< mi six feet of height) ; say were — high. deja, already. grosses comme, say as big as. le poing, (the); say your fist. branches, branches. oraqnaient, cracked. poids, weight. compta, counted. boisseaux, bushels. avec le travail, with (the) work. le bonheur, (the) happiness. etait rentre, (was); say had re- entered. vrai, true. c'est, (it) is. car, for. pas de bonheur, no happiness. PREPARATIONS. PART II. 19. ezoellente femme, excellent wife. sa devise, her motto. a . . . raison (has reason) ; say it right. toujourB, always. rayonnait de, shone with. proprete, cleanliness. Toisins, men of the neighbourhood. enviaient, envied. voisines, women of the neighbour- hood. disaient, said. que, that. oonduite, conduct. honte pour, shame (for); say to. sexe, sex. bout, (end); say bit. cheval, horse. aussi, also. bonne, (good) ; say nice. cacb.ee, hidden. plancbar, floor. chambre a coucher, bedroom. l'ete, (the) ; say in summer. broutait, browsed on. le long des chemins, (the long of the) ; say along the roads. Driver, (the) ; say in winter. a l'ecurie, in the stable. 20. v. chaque fois que (each) ; say ever\ time that. voisin, neighbour. avait besoin d(e), (had need of) ; say wanted. disait, used to say. j'emprunte, (I borrow) ; say I shall borrow. s(i), if. trop de pommes de terre, (too much of) ; say too many potatoes. payait, paid. un superflu d'oignons, (a super- fluity of onions); say if he had more onions than he wanted. mais, but. de l'argent, (some) money. jamais, never. mon ami, (my friend); say my dear. soir, evening. son mari, her husband je suis, I am. lasse, tired. -22 PREPARATIONS — PART II. 117 tontes, all. tons, all. bien loin d'ioi, very far from here. ville, town. porte, carries. sao, each. jour perdu, day lost. nous . . . gagnons, we earn. ne . . . rien, nothing. a cela, (at) ; say by that. nous avions, we had. seulement, only. oharrette, little cart. oe serait, (Wit's) ; say it would be. autre chose, (other) ; say another thing. les charrettes, {the) carts. coutent cher, (cost) ; say are dear. j'aimerais mieux, (I should like better); say I should prefer. bete plus utile, (animal more useful)'; say more useful animal. embrassa, hissed. sa femme, his wife. tu as raison, (thou hast reason); say you are right. 21. lendemain, next day. mena, took. foire, fair. bientot, soon. il passa un homme, (it) ; say there passed a man. qui menait, who was leading. vache, cow. donne, gives. du lait, (some) milk. pensa, thought. donna, gave. en echange contre, in exchange (against); say for. plus loin, (more far) ; say further on. renoontra, met. poussait, was driving. devant lui, in front of him. brebis, sheep. vieillit, is gvowing old. accablerait de, would overwhelm with. pauvre femme, poor woman. changea . . . contre, (changed against) ; say exchanged . . . for. peu, little. portait, was carrying. oie, goose. pauier, basket. parle toujours, (talks always) ; say is always talking. oie rotie, say roast goose. les oies, (the) geese. coutent si cher, say are so dear. quelle chance, what luck. 22. poule, fowl. les pieds en 1'air, (the feet in the air) ; say ' head downwards.' oiseau, bird. pensa-t-il, thought he. bien vite manges, very quickly eaten. belle, fine. nous aurons, we shall have. omelette, omelet. les dimanches (the); say on Sun- days. ohemin, road. poudreux, dusty. avait soif, (had thirst); say was thirsty. corbeille, basket. 118 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 22- imbecile, stupid. que je suis, that I am. aime, likes. les pommes, (the) apples. par-dessus tout, above everything. si vieux, so old. vite, quick. encore, still. loin, distant. ne . . . pas encore, not yet. 1'b.eure du diner, (the hour of the dinner) ; say dinner-time. 23. qui retonrnait, who was return- ing. an village, to the village. raconta, told. histoire, tale. compere, (gossip); say friend. lui dit le voisin, (to him said the neighbour) ; say said the neigh- bour to him. pour cent francs, for a hundred francs. [Note: The French monetary system, which is decimal, has only two denomi- nations. One franc = 100 cen- times. The franc is a silver coin worth about 9Jd. English. Therefore 100 francs = £4 (ap- proximately).] ne voudrais pas etre, I would not be. vos sonliers, your shoes. moi, 1. je parie, I bet. ma femme, my wife. approuvera, will approve. tout, everything. embrassera, will kiss. son mari, her husband. par-dessus le marehe, (above the market (price)); say into the bargain. entra dans, entered (into). eooutait, listened. a la porte, at the door, 24. admirable, admirable, 9a donnait, that gave. moins de, less (of). superbe, superb. oeufs, eggs. ne . . . jamais, never. manqneraient, would fail. mais, why. seule, single, elle donnerait, she would give. du monde, (of) ; say in the world. par-dessus le marche, say into the bargain. la-dessus, thereupon. embrassa, kissed. alia droit, went straight. mes, my. tirait deja, (was drawing already); say was already drawing. sac, bag. de sa poche, from his pocket. ai-je besoin de, (have I need of); say do I want. votre argent, your money. moi, qui ai, (J who have); say when I have. une telle, (o such) ; say such a. demanda, asked. vous avez raison, say you are right. en souriant, (in smiling); say smiling. j'invite, I invite. a diner, to dinner. -27 PREPARATIONS— PART II. 119 vieille, old. toute rayonnante de, quite beam- ing with. joie, joy. 25. il y avait . . . deux, there were two. une fois, (one time) ; say once. dont l'une, (of whom tlie one); say one of whom. active, say who was active. soigneuse, diligent. heurease, happy. tenait, kept. propre, clean. bien en ordre, thoroughly in order. tandis que, whilst. paresseuse, idle. par consequent, (by consequence) ; say consequently. malhenreuse, unhappy. beaucoup de, 'much of); Bay a great deal of. desordre, disorder. chez elle, (at the house of her); gay at her house. 26. que, (that) ; Bay when cette paresseuse, say this idle woman. pleurait, was shedding tears. nain, dwarf. habille, dressed. en tailleur, (in) ; say like a tailor. entra dans, entered (into), lui demanda, [to her asked); say asked her. pourquoi, why. pleures-tu, (dost thou); say are you crying. est-co qne tu pleures, (is it that thou weepest); Bay are you crying. parce que, because. ta voisine, (thy female neighbour); say your neighbour. plus heureuse, (more happy) ; say happier. que, than. toi, (thou); say you. domestique, servant. lui aide, (tu her helps) ; say helps her. a faire, to do. ouvrage, work. cependant, however. seohe, dry. tes lames, (they) ; say your tears. travaille, work. afin que, in order that. soit, may be. demain, to-morrow. tu auras, (thou shalt) ; say you shall have. oertainement, certainly. pareille a, like (to). oelle de ta voisine, (that of thy neighbour); say your neighbour's. 27. lendemain, next day. de bonne heure, early. la paresseuse, say tlie idle woman. a l'ouvrage, at (the) work. travailla, worked. beaucoup, (much) ; say hard. toute la journee, all (the) day. qnand, when. arriva, arrived. trouva, found. meme, even. repas, meal. 120 PRIMABY TRANSLATION BOOK. 27- tout pret, quite ready. bien arrange, well arranged. eeul, alone. alors, then. s'ecria, exctot'med. et la petite domestique, (and tte little servant); ou est-elle, (w/iere is she); say where is the little servant then. avec vous, with you. la voici, {her behold here); say fcere slie is. poche, pocket. tira, drew. aiguille, needle. 28. au milieu, in the m ddle. grand, great. desert d'Afrique, [desert of Africa) ; say African desert. jeune Anglais, young Englishman. se trouvait attaque, {found him- self) ; say was attacked. par, by. lion affame, say famished lion. Africain, African. courage, courage. sauva, saved. vie, life. maitre, master. comment recompenses (limn to reward); say how was he to reward. un tel devouement, (a such) ; say such devotion. cherche, starches. ne . . . que, only. trouve, finds. choses, things. piece d'or, piece of gold. boite d'allumettes, box of matches. les montra, (them showed); say showed them. s'empara, (toolc possession); aus- sitot, (immediately); say im- mediately took possession. des, of the. 29. lapons, Laps. peuple tres devot, say very devout people. font . . de longues distances, (make some); say go long dis- tances a pied, on foot. pour aller, (for to go); say in order to go. a l'eglise, to (the) church. pretres priests. auditoire, (audience); nombreux et tres recueilli, (numerous and very attentive) ; say numerous . . . audience. on ne desire pas, (one desires not) ; le bruit des bebes, (the noise of the babies); say the noise of babies is not wanted. c'est pourquoi, (this is why) ; say this is the reason why. parents, parents. oreusent, dig. destrous, (some) holes. neige, snow. tout, quite. pres de, (near of) ; say close to. y couchent, (in them lay) ; say lay in them. s'y trouvent, (themselves in them find) ; say are . . . in them. parfois, sometimes. couches, (laid); say lying. enveloppes, wrapped up. -31 PREPARATIONS — PART II. 121 des fourrures, (some) furs. comme, (as) ; say like. de petits paquets, (some) little bundles. ourieux arrangement, curious arrangement. plait a, pleases (to). tout le monde, (all the world) ; say everybody. 30. soir d'ete, (evening of summer); say summer evening. apres, after. joyeux festin, merry feast. soldat, soldier. retournait, was returning. a cheval, say on horseback. logis, dwelling. route, road. deserte, deserted. traversait justement, (he was passing over precisely); say he was just passing over. pont, bridge. hante, haunted. des revenants, (some) ghosts. lorsqne, when. tout a coup, all at once. squelette, skeleton. sauta, jumped. se plaoa, (itself placed) ; say placed itself. derriere lui, behind him. rire moqueur, say mocking laugh. animal, animal. s'elanca, darted. en avant, forward. fit, made. faux pas, false step. tomba, fell. on le trouva, (one him found) say he was found. la jambe cassee, (the leg broken) say with Ms leg broken. a qui la faute, (to whom the fault) say whose fault was it. spectre, spectre. on hausse, (one raises) ; say people shrug. les epaules, (the); say their shoulders. les opinions, (the) opinions. different, differ. 31. serviteur, serving-man. amoureux d(e), (amorous of) ; say in love with. * princesse, priwess. fille unique, (daughter only) ; say the only daughter. barbare, barbarous. furieux, (furious); say in a fury. condamne, condemns. mort, death. le temeraire, say the audacious youth. trainent, drag. arene, arena. en face de, opposite. lui, him. se trouvent, (themselves find) ; say are. derriere, behind. l'une, (tlie) one. il y a, there is. tigre affame, say famished tiger. pret, ready. a declarer, to tear in pieces. devorer, devour. yictime, victim. fille, girl. 122 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 31- habillee en blanc, dressed in white. prete, ready. a epouser, to marry. le malheureux, say the unhappy wretch. 32. vous aurez, you shall have. avaucez, advance. B'ecria, exclaimed. d'une voix terrible, Bay with a terrible voice. a ces mots, at these words. eleva, raised. ses yens, his eyes. vers, towards. a cote de, by the side of. pale, pale. calme et fiere, calm and proud. sans etre vue, without being seen. de personue, by anyhody. sans hesiter, without hesitating. allongea, stretched. le bras, (the) ; say her arm. laquelle, which. 33. pays etranger, (country foreign) ; Bay foreign country. demeurait, dwelt. veuve, widow. ne . . . que, only. garcon, boy. celui-oi, (this one here, i.e. the latter) ; say he. au lieu de consoler, instead of consoling. mere, mother. de lui obeir, (of to her obeying) ; say of obeying her. si mechant, so naughty. volontaire, self-willed. on l'appelait, (one him called) ; say people called him. le petit egoiiste, (the little egoist) ; say little Selfish. marraine, godmother. bonne fee, good fairy. se decida, (herself decided); say made up her mind. a corriger, to reform. gate, spoilt. 34. que, (that) ; say when. encore plus, still more. que, (than) ; d'habitude, (usually); say than usual. agacant, provoking. tout le monde, (all the world); say everybody. mechancetes, naughty ways. se trouva, (herself found); say stood. tout a coup, all at once. devant lui, in front of him. frappa, struck. de, with. baguette, wand. celle-ci, (this one here, i.e. the latter) ; say the wand. se colla, (itself stuck) ; say stuck. main, hand. fee, fairy. gardant, keeping. a la main, (at the); say in her hand. sauta, jumped. au travers de, through. le trou de la serrure, (the hole of the lock) ; say the keyhole. -37 PREPARATIONS — PART II 123 en tirant, (in dragging); say dragging. apres elle, after her. 35. traine, dragged. ainsi, tints. jusqu'a, as far as. se debattait, struggled. criait, called out. de toutes ses forces, with all his (forces) ; say might. en vain, in vain. tout epouvantee, quite terrified. voyait, saw. disparaitre par le trou de la ser- rure, disappear by the Iceylwle. (Note : Put these words at the end of the English sentence.) d'abord, first. doigts, fingers. tete, head. meme, even. corps, body. ne . . . plus rien du tout, (no longer anything at all); vit, (saw); say saw nothing at all left. courut, ran. fenetre, window. l'ouvrit, (it opened); say opened it. au moment meme, (at the moment itself) ; say at the very moment. ou, at which, or when. faisait rouler l'enfant, (caused roll the child) ; say was rolling the child. devant elle, in front of her. comme une boule, (as); say like a ball. et oela, (and that); a coups de pied, (at blows of foot) ; say and with hicks too. 36. arrives, (arrived); say when she had come. oolline, hill. donna, gave. coup de pied,'say hick. se trouva, (himself found); say found himself. au dela de, beyond. jolie grotte, pretty grotto. groupe, group. marraine, godmother. ils dansaient tous, (they danced all) ; say they all danced. autour de, round. lui, him. criaient, called out. voici, (see here) ; say here is. le petit egoiste, (the little egoist) ; say little Selfish. notre domesticrue, our servant. nous allons . . . corriger, (we are going to correct); say we shall . . . cure. monsieur le prince, say his high- ness the prince. defauts, faults. 37. j'ai faim, (J have hunger); say I am hungry. tu, (thou) ; say you. eh bien, well. l'on. travaille, (one works); say people work. travaille, work. tu auras a manger, (thou shalt 124 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 37- have to eat) ; say you sliall have something to eat. non, no. travaillerai, will work. tres bien, very well. alors, then. tu ne mangeras pas, (thou); say you shall not eat, adieu, good-bye. retournons, return. . souper, supper. donnez-moi, give me. j'ai bien faim, say I am very hungry. pas de reponse, no answer. 38. que . . . malbeureux, how un- happy. que j'ai faim, (how I have hunger); say how hungry I am. que j'ai peur, (how I have fear) ; say hoie frightened I am. la nuit, (the) night. tombe, (is falling) ; say is eoming on. je n'aime pas, I do not like. pourquoi . . . est-elle, (why . . . is she) ; say why is my god- mother. si eruelle, so eruel. ton bien, (thy) ; say your good. sois sage, be (wise) ; say good. obeissant, obedient. tu seras, (thou) ; say you will be. heureux, happy. donnez-moi, give me. du pain, some bread. de l'ouvrage, some work. je veux travailler, I mean to work. enfin, at last. un pen, a Utile. plus raisonnable, more reasonable. 39. an bout, at the end. hurt, jours, (eight days) ; say a pendant que, while. becbait, was digging. sage, (wise); say good maintenant, now. voiture de jono, carriage (of); say made of reed. se trouva, (itself found) ; say stood. soudainexnent, suddenly. carrosse, coach. traine, drawn. guepes, wasps. banneton, May bug. en etait le cocber, (of it was the coachman); say was its coacli- man. tandis qu(e), whilst. araignee, spider. en giande tenue, in (grand) ; say state costume. plaoee, placed. laquais de grande maison, (foot- man, of great household) ; say a nobleman's footman. debout, standing up. lui dit-elle, (to him said she) ; say said site to him. tu travailles, (thou) ; say you work. de bonne volonte, with good will. contents de, pleased with. toi, (thee) ; say you. desire avoir, wish to have. d'autres preuves, (some) othei proofs. disparut, disappeared. -41 PR El- A RATIONS— PART II. 125 40. tout etourdi, quite dazed. ce que, (that which); say what. vu, seen. entsndu, heard. se frotta les yeux, (to himself rubbed the eyes) ; say rubbed his eyes. regards, looked. change, changed. se trouvait, (himself found) ; say IMS. au bord, at the edge. foret sombre, say gloomy forest. ne sachant, not knowing. ou aller, where to go. vit, saw. s'avancaient, were advancing. l'un, (the) one. aux cheveux gris, (with the hair grey) ; sfiy with grey hair. les cheveux boucles, the hair curly ; et, (and) ; d'un blond, (of a flaxen colour) ; dore, (golden) ; say with curly, light golden hair. avait l'air gai, had the look gay ; et debonnaire, (and good- nntured) ; say had a gay and good-natured look. le plus age, the more aged) ; say the elder. lui dit, (to him said) ; say said to him. voioi, see (here). notre reine, our queen. t'envoie, (to thee sends) ; say sends you. guides, guides. lecrael, which. desires-tu, (desirest thou) ; say do you wish for. moi je m'appelle, (I, I myself call) ; say my name is. Discipline, Discipline. celui-ci s'appelle, (this one here himself calls) ; say his name is. Volontaire, Self-will. 41. les vieillards, (the) old men. grondent, (are scolding) ; toujours, (always) ; say are always scold- ing. prefere, prefer. a l'air amusant, (lias the look amusing) ; say has an amusing look. jouerai, will play. tu as tort, (thou hast wrong) ; say you are wrong. lui dit, (to him said) ; say said . . . to him. , tu regretteras, (thou); 6ay you will regret. choix, choice. sera, will be. maitre, master. n'oublie pas, do not forget. cet avis, this counsel. que, which. je vais, / am going. te dormer, (to thee to give) ; say to give you. tu auras, (thou shalt have); say you have. besoin, need. frappe trois coups, (strike three strokes); dans ta main, (in thy hand) ; say clap your hands thrice. 126 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 41- t'aiderai, (thee will help) ; say will help you. aussitot, immediately. s'eloigna, (himself removed); say retired. lentement, slowly. s'acheminent, (set out) ; ensuite, (then) ; say then set out. 42. portez-moi, carry me. leger, light. fardeau, burden. sera, will be, lourd, heavy. d'un ton gai, say in a lively tone. montez, mount. doc, back. assez fort, (enough strong); say strong enough. pour supporter, (for] to support. poids, weight. comnie vous etes lourd, (how you are heavy) ; say how heavy you are. trop pesant, too heavy. en verite, (in truth) ; say really. vous me cassez, (you to me break) ; le dos, (the back) ; say you are breaking my back. descendez, get down. non, no. trop bien, too (well) ; say comfort- able. reste, stay. fatigue, tired. mes jambes, my legs. plient, are giving way. tombe, am falling. chaojie, (each) ; say every. pesez davantage, weigh more. 43. en effet, in fact. different, different. grand, tall. il avait les jambes massives, (he had the legs massive/; say his legs were massive. tete enorme, say enormous head. se balaneait, (itself swung) ; say swayed to and fro. ^ larges epaules, broad shoulders. yeux mechants, (eyes wiclced) ; say wicked eyes. brillaient, glittered. ceux d'un chat, those of a cat. quelle transformation, (what) ; say what a transformation. a peur, (has fear) ; say is afraid. commence, begins. a pleurer, to shed tears. se rappelle, (to himself recalls) ; say recollects. paroles, words. frappe des mains, (strikes with the hands) ; say claps his hands. Ms, times. au troisieme coup, at the third stroke. 44. me voici, (me behold here) ; say here I am. ecoute-moi, listen to me. sois, be. obeissant, obedient. ta vie, (thy) ; say your life. sera dure, will be hard. ta faute, (thy) ; say your fault. ne donne pas a manger, 8a y *'»• tour, turn. d'un bond, with one bound. gagna, (gained); say reached. ennemi intime, (enemy inmost), say familiar foe. qu(e)il rapporta, which he brought back. berge, embankment. sain et sauf, (sound and safe) ; say safe and sound. sans s'inquieter, (without himself troubling); say without troubling himself. des causeries, (with the chatter- ings); say about the chattering of the people. ni des caresses, [nor with the caresses) ; say or their caresses. il se perdit, (he himself lost) ; say he disappeared. foule, crowd. 59- bon et brave paysan irlandais, good honest [country-fellow Irish) ; say Irish country-fellow. l'ainee, the eldest. s'appelait, (herself called); say was called. Salome, Salome. seconde, second. Cordelie, Cordelia troisieme, third. TJrsule, Ursula. soeurs, sisters. le . . . bienveillant et oharitable, the benevolent and charitable. caractere, character. avares, miserly. acheterent, bought. 134 PRIMABY TRANSLATION BOOK. 59- a baa prix, (at); say at a hw price. y placement, (in it put) ; say put in it. meubles, pieces of furniture. enchainerent, chained up. gros, big. pour ecarter, (for to remove to a distance); say to drive aioay. mendiants, beggars. 60. une seule fois, (a single time) ; say once only. elles s'ecartaient, (they themselves used to remove); they used to depart. regime quotidien, (diet daily); Bay everyday mode of living. a plusieurs annees d'intervalle, at several (years of); say years' interval. elles etaient nees, they had been born. toutes les trois, all (the) three. le premier mai, (the first May); say on the first of May. ce jour-la, (that); say on that day. elles s'accordaient, (they to them- selves granted); say they in- dulged tlwmselves in. leur semblait, (to them seemed); say seemed to them. splendide, splendid. et qui cepeudant, (and which how- ever) ; say and yet. ne leur coutait pas, (to them did not cost) ; say did not cost them. oher, (dear) ; say much. prooh.es parents, near relations. epicier, grocer. leur envoyait, (to them used to send) ; say used to send them. diverses sucreries, different sweet- meats. boutique, shop. mangeaient, used to eat. des gateaux, (some) calces. des bonbons delicieux, (some sugar- plums delicious); say delicious sugar-plums. une belle journee de printemps, one fine (day of spring); say spring day. voulurent, wanted. diner, to dine. en plein pays, (in full country) ; say completely out of doors. apporta, brought. chaises delabrees, (chairs dilapi- dated); say dilapidated chairs. elles s'abandonnerent, (they them- selves gave up); say they gave themselves up. joie, pleasure. de manger, of eating. 61. mendiant, beggar. appuye sur, (supported on) ; say leaning on. bequilles, crutches. B'avanca, (himself advanced) ; say advanced. de leur cote, say in their direction. cache, hide. oela, that. s'eeria, exclaimed. se hata, (herself hastened); say hastened. i de jeter, to throw -63 PREPARATIONS — PART II. 135 tablier de ouisine, (option of kit- chen) ; say kitchen apron. oafetiere, coffee-pot. arriva, came up. otant, taking off. bonnet, cap. d'une voix plaintive, (with a voice plaintive) ; say with a plaintive voice. demanda, asked (for). la charite, (the) charity. le regardaient, (him looked at); say looked at him. aveo oolere, (with anger); say angrily. je vous en snpplie, (I you for it entreat); say I entreat you. donnez-moi, give me. sou, half-penny. restes, remains. u(e) . . . rien, nothing. ail memo, at the same. coup de vent, gust of wind. souleva, lifted. en toile legere, (in linen-cloth light) ; say of light linen. revela, disclosed. oe qui, (that which); say what. 62. la pins Jenne, (the most young); say the youngest. alia ohercher, (went to seek) ; say went and fetched. dans, (in) ; say from. oruche en terre, (jar in earth); say earthenware jar. qu(e) elle rapporta, which she brought back. se tournant, (herself turning) ; say turning round. demande, aslced for. restes, remains. les voila, (them behold there); say there they are. que Dieu vous recompense, (that God you reward) ; say may God reward you. de, say for. s'ecrie, exclaims. vous rende, (to you return) ; say return you. an centuple, (to the) ; say u hundredfold. ce q\i.e,'(that which); say what. vous me donnez, (you to me give) ; say you give me. tendez, hold out. bonnet, cap. allez-vous-en, go away. on verse aussitot le contenu, (one pours immediately the contents) ; say the contents . . . are im- mediately poured. regarde, loolca. tas, heap. coquilles d'oeufs, (shells of eggs), say eggshells. 63. est-oe la, (is this there); say is that, then. s'ecrie-t-il, say he exclaims. avec triste emotion, (with sad agitation); say grieved and agitated. ce que, (that which) ; Bay what. vous me donnez, (you to me give); say you give me. oui, yes. cria, called out. tout ce que, (all that which) ; say all that. ttt merites, (thou) ; say you deserve. 136 PRIMARY TRANSLATION BOOK. 63- vagabond, vagabond. d'une voix vibrante, (with a voice quivering) ; say with u. voice quivering with anger. regard enflamme, (look kindled) ; say kindling eyes. miserable vaurien, miserable rascal. repliquent, reply. avais . . . faim, (had hunger); say were . . . hungry. reellement, really broierais, would pound up'. coqnilles, shells. les mangerais, (them would eat) ; Bay would eat them. 64- Be redresse, (himself draws up) ; say draws himself up. de toute sa hauteur, (with all his); say to his full height. comme, (as) ; say like. geant, giant flamboyants, flaming. longs cheveux, long liair(s). ressemblent a, are like (to). oriniere de lion, (mane of lion); say (ion's mane. ceci, this. pour moi, for me. en jetant, (in throwing); say throwing. coquilles d'oeufs, (shells of eggs); say eggshells. au visage, (at the face); say in the faces. pour vous, for you. aurez, will have. chatiment terrible, say terrible punishment. seeheresse> (dryness); say cold- ness. durete, hardness. cceur, heart. ne meritez pas, (deserve not) ; say do not deserve. d'avoir, to have. la figure de la femme, (the face of the woman); say a woman's face. trois soeurs terriflees, three sisters stricken with terror. eprouvaient, experienced. singuli