33 &61 + 
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 ASIA 
 
 LIBRARY 
 
 ANNEX 
 
 2 
 

 CORNELL 
 
 UNIVERSITY 
 
 LIBRARY 
 
 THE 
 
 CHARLES WILLIAM WASON 
 
 COLLECTION ON CHINA 
 
 AND THE CHINESE 
 
Cornell University Library 
 HD 9536.T33G61 1894 
 
 The Gold Fields of Siam, limited :rappor 
 
 3 1924 023 534 179 «..„« 
 
CORNELL 
 
 UNIVERSITY 
 
 LIBRARY 
 
 THE 
 
 CHARLES WILLIAM WASON 
 
 COLLECTION ON CHINA 
 
 AND THE CHINESE 
 
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 THE 
 
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 GOLD FIELDS OF SUM 
 
 (LIIs^ITEJD) 
 
 Cornell University Library 
 HD 9536.T33G61 1894 
 
 The Gold Fields of Slam, IMted :rapppr 
 
 3 1924 023 534 179 «.^« 
 
 RAPPORT 
 
 , DE 
 
 Monsieur Jean Marc BEL 
 
 INGENIEUR CIVIL DES MINES 
 
 Staiiisks lEUNIi^li; 
 
 PARIS 
 
 IMPRIMERIK ET IJBUA[RIE CEMllAl.ES DES CHEMINS DE FER 
 
 IMPRIMERIE CHAIX 
 
 SOCIETE ANOKYME AU CAPITAL HE UINQ MILLIONS 
 
 Rue Rergere, 20 
 1894 
 
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AVANT-PROPOS 
 
 Le l*' d6cembre 1892, le Gonseil d'administration de la Compagnie the 
 Gold Fields of Siam (limited), de Londres, me fit I'honneur de me charger d^ 
 faire I'examen professionnel des concessions minerales que possede cette 
 Soci6t6 dans la province de Bangtaphan, an Siam. 
 
 Ces gisements avaient d6j^ 6t6 examines auparavant par trois ingenieurs 
 des mines : M.Zanella, ing^nieur italien, dont le rapport, ant^rieur a la for- 
 mation de cette Compagnie, ne m'est pas connu; M. J. -J. Cooper, ingenieur 
 anglais, dont le rapport est dti 23 ftvrier 1888, et M, Sidney Allingham, 
 6galement anglais, dont le rapport est du 30 mars 1890. 
 
 Lelld^cembre 1892, je suis moi-mfeme parti de Marseille pour le Siam, 
 en vue de proc^der h I'accomplissement de la mission qui venait de m'etre 
 confine. La Compagnie m'avait donn6, dans des' limites qui n'ont pas 6t6 
 d6pass6es, la faculty d'ex6cuter des travaux d'6tude et de recherche sur les 
 concessions, et j'ai trouv^ en M. E. Yeai^manager k la mine, un praticien 
 tres capable qui m'a donn6 toute I'assistance desirable pour la bonne exe- 
 cution de ma t^che. 
 
 Je suis revenu en Europe le 16 juin 1893, apres avoir consacr6 six 
 mois k cette mission. Les travaux d'6tude et de recherche ont dur6 trois 
 mois, et il en a 6t6 rendu compte k la Compagnie dans mes rapports de 
 quinzaine. 
 
 Maintenant, je viens, a mon tour, exposer I'ensemble des r^sultats de 
 mon examen et de mes travaux dans le present Rapport g6n6ral que j'ai 
 I'honneur d'adresser a M. le President et ci MM. les Administrateurs de la 
 Compagnie the Gold Fields of Siam (limited), 19, St. Swithin's Lane, k 
 Ijondres, et qui sera divis6 en quatre parties : 
 
 Premiere partie : Conditions generales. 
 
 Deuxi^me partie : Description des gisements. 
 
 Troisi^me partie : Exploitation. 
 
 Quatri^me partie : Conclusion. 
 
^'^^ 
 
 Cornell University 
 Library 
 
 The original of this book is in 
 the Cornell University Library. 
 
 There are no known copyright restrictions in 
 the United States on the use of the text. 
 
 http://www.archive.org/details/cu31924023534179 
 
THE 
 
 GOLD FIELDS OF SIAM 
 
 (LinyciTED) 
 
 PREMIERE PARTIE 
 
 CONDITIONS GENERALES 
 
 La Compagnie the Gold Fields of Siam (limited). — II. Situation giographique de ses conces- 
 sions, etendue el permis de recherche. — III. Bigirm administratif. — IV. Moyens d'acch el 
 voies de communication. — V. Main-d'wuvre, monnaie et climat. — VI. Ressowces locates 
 el conditions ^nomiques diverses. — VII. Risume. 
 
 I. — La Compagnie anglaise the Gold Fields of Siam, (limited), fut . constituee a 
 Loncjres, le 3 mai 1888, au capital nominal de£ 250.000, en actions de £ I. Depuis lors 
 il fut 6mis 154.646 actions, et les souscriptions porterent sur 81.712, dont 47.025 
 plac6es k Bangkok. La liberation complete des actions souscrites produisit ainsi un 
 capital de £ 81 .712 en espfices. 
 
 La Society, k la suite du rapport favorable de M. I'ingenieur J. -J. Cooper, s'6tait for- 
 mee dans Tobjet d'acqu6rir et d'exploiter deux concessions de mines que, les 28 aoflt 1885 
 et 19 mars 1887, le gouvernement de Siam avail accordSes k M. A. Luzzati. Ces conces- 
 sions furent achet6es par la Compagnie au prix de £ 84.U00, qui fut pay6, en partie, 
 par la remise des 72.934 actions, non souscrites, complementaires de rSmission, et 
 pour solde, par £ 11.066 en especes. 
 
 La Compagnie, depuis son ori^ine j usqu'au 30 septembre 1 892, a d6pense en outre : 
 
 A I'exploitalion, au Siam £ 61.475 
 
 Au siege social, a Londres £ 6.060 
 
 Ces trois derniers nombres repr6sentent ensemble les depenses en especes faites 
 par la Compagnie, k peu pr6s exactement, au moment de notre depart pour le Siam, 
 depenses qui se sent elevees ainsi k la somme considerable de £ 78.601, sur un capital 
 vers6 de £ 81.712, sans qu'on ait pu inscrire, en regard, le moindre chiffre de pro- 
 duction. 
 
— 6 — 
 
 II, — Ces concessions, si on6reuses, sent situ6es dans le nord de la p6ninsule 
 malaise, sur le versant du golfe de Siatn, environ vers le U« degre de latitude nord et 
 le 99° de longitude est de Greenwich. 
 
 Elles dependent adminislrativement de la province de Bangtaphan, plac^e au 
 sud-ouest de I'Elat dc Siam. 
 
 Les terrains qu'elies occupant sont presque enti^rement recouverts d'6paisses 
 forSls vierges ou jungles; ils appartiennent k une region de plaines basses, voisines du 
 niveau deja mer, et qui, vers le nord-ouest, deviennent accident6es de collines peu 
 elevees formant des contreforts de la chaine centrale de la peninsulej Un cours d'eau, k 
 regime torrentiel, descend de cette chaine, traverse les concessions longitudinalement, 
 du nord au sud, sous le nom de Klong ou riviere Thong, puis, soit sous la nouvelle 
 denomination de fleuve de Bangtaphan, soit en tributairede ce fleuve, va se jeter dans 
 la mer. Divers affluents de ce cours d'eau descendent en outre de la chaine centrale et 
 des collines avoisinantes ; dans I'etendue des concessions, les principaux sont : k droite, 
 le Loi et le Thanau ; ci gauche, le Huai-Phlu, grossi du Sabah-Kuarig. 
 
 Les concessions forment uti tout reuni dont la superficie totale pent §tre estiniee 4 
 36 kilometres carres, ou a 8.900 acres anglais. Leur surface se presente comme une 
 bande sinijeuse de territoire, d'une largeur constante de 4 kilometres, divis6e, suivant 
 une ligne mediane, par le Klong-Thong, en deux parties ayant chacune 2 kilometres 
 de large. En longueur, son dSveloppement est de 1 6 kilometres, mesures suivant le cours 
 meme du Thong, a partir et en amont du confluent du Thanau. La plus ancienne des 
 deux concessions porta sur les dix premiers kilometres, et I'autre sur les six suivanls. 
 Ce perimetre sinueux, h I'exception des deux c6t6s rectilignes du nord et du sud, est, 
 sinon impraticable, du moins tres difficile, k marquer k travers la jungle et d'un entretien 
 tres cottteux. En outre, des limites aussi artificielles ne peuvent Stre, dans I'avenir, que 
 la source de difTicultes administratives et litigieuses. 
 
 Pendant raon sejour k la mine, j'eus I'occasion de d6coUvrir de nouveaux affleure- 
 ments quartzeux, au voisinage, mais en dehors du perimetre des conceissions, du c6te 
 du klong- Loi. Sur mon indication et sur mon trace, un permis de recherche fut obtenu, 
 embrassant un plus grand perimetre. C'est ainsi qu'au moins du c6t6 du Loi, j'ai pu 
 faire adopter une limile naturelle toute faite, n'exigeant aucuns frais d'entretien : c'est 
 le cours de cette riviere lui-m§me. Malheureusement, on a du se borner partout ailleurs 
 k definir le nouveau p6rim6tre comme 6tant a un kilometre en arriere de celui des con- 
 cessions. Ce permis de recherche est annuellement renouvelable par le payement d'une 
 somme de £ 7 seulement. II augmente environ de moitie le champ d'etudes de la 
 Compagiiie. mais il ne donne pas le droit d'exploiter. 
 
 III. — L'Etat de Siam a institue, depuis une annee environ, un departement 
 administratif des mines et de g6ologie, dont la direction a ete confine k la competence 
 d'un ingenieur des mines europeen, M, de Muller. Ce departement a eiabore un projet de 
 legislation miniere, mais le gouvernement ne I'a pas encore mis en vigueur, De telle sorte 
 
_ 7 — 
 
 que le regime administratif des concessions qui nous occupent n'est autre que celui 
 qui r6suite des actes mSmes qui les accordent, et dans lesquels nous nous bornerons a 
 signaler les points essentiels. 
 
 Ces actes sont des baux a ferme, en vue seulement d'une exploitation miniSre des 
 terrains ci-dessus indiqu6s ; ils sont faits pour une p6riode de vingt-cinq ann§es, dont 
 dix-sept restent k courir pour la premiere concession, et dix-neuf pour la seconde. Les 
 baux sont renouvelables k leur expiration, sur la demande du concessionnaire ou 
 fermier, et k des conditions que le gouvernement siamois, proprietaire, pourra d6ter- ' 
 miner. Le droit d'exploitation porte sur toutes les substances minerales qui peuvent se 
 trouver dans les terrains conc6d6s, k I'exception des diamants et des pierres pr6cieuses; 
 la redevance a payer par le concessionnaire est de 12 0/0 sur les b6n6fices nets de 
 Sexploitation de I'or et 20 0/0 sur ceux des autres m6taux ; elle est exigible deux fois 
 par an. Le gouvernement siamois se reserve enfin le droit de preference pour I'achat 
 de toute p6pite d'or d'un poids sup6rieur a 15 grammes. 
 
 IV. — Les concessions sont peu eloign6es de la bale de Bangtaphan. Le si6ge de 
 T'exploitation se trouve dans un petit hameau appele Pa-Rou situ6 sur la rive gauche 
 du Thong, h peu pr6s au centre des concessions. De Pa-Rou k la bale de Bauglaphau, 
 existie un chemin assez mediocre, de H milles anglais environ de longueur, dont le 
 veritable terminus est au village de Bangtaphan, capitale de. la province, situ§ a 
 1 mille 1/2 environ de la bale, sur la rive gauche du fleuve de m6me nom (*). Le 
 fleuve de Bangtaphan est d'ailleurs navigable k des barques ou a des chalands depuis 
 le village jusqu'k la mer. 
 
 La route qui va du village de Bangtaphan k Pa-Rou sulfit, telle qu'elle est, k 
 effectuer les transports ordinaires, au moyen des chariots St buffles ou k bceufs du pays; 
 ses frais d'entretien sont faibles et elle a d6jJb pu servir a la Compagnie, pour y transporter 
 de grasses pieces de machine. C'est pourquoi le trafic d'une exploitation active ne nous 
 semble pas devoir exiger, dans I'avenir, I'etablissement d'un chemin de fer, m^me Si 
 voie etroite, ainsi que la Compagnie en avail eu autrefois le projet. 
 
 Les deux seules villes oil I'exploitation pent rencontrer un centre d'approvision- 
 
 (•) Void les distances des differents points de cette route et au deli, d'apres le plan lev6 par 
 M. Mae-Glashan : yards kilom. 
 
 De la bale au village de Bangtaphan 2.800 ou 2.560 
 
 Du village de Bangtaphan 4 Palam 6.750 ou 6.170 
 
 De Palatn k la limite sud des concessions 3.450 ou 3.160 
 
 De la limite sud des concessions & hauteur de Kroyechim 3.050 ou 2.780 
 
 De ce point i Pa-Rou 3.450 ou 3.160 
 
 Total de la baie 81 Pa-Rou 19.500 (11 milles) 17.830 
 
 De Pa-Roa au Klong-Huai-Phlu (route) 2.600 ou 2.380 
 
 Du Klong-Huai i Noen-Saie (route) > 450 ou i 400 
 
 De Noen-Saie 4 la limite nord des concessions (par la riviere "thong) . 4. 550 ou 4.160 
 
 Total de la mer a la limite nord des concessions . . . 27.100 (15 milles 1/2) 24.770 
 
— X — 
 
 nements sont: Banskok. capitale du Siam,,et Singapore, capitale des 6tablissements 
 anglais des Detroits. Ces villes sont, la premiere environ k 185 milles marins, et la 
 seconde enviroa a 700, de route maritime, de la baie de Bangtaphan. 
 
 S'il existait un sefvice maritime de transports venant de Singapore et toucliant a 
 Bangtaphan, e'est .Singapore qu'il faudrait choisir comrae base d'approvisionnements, 
 puisque cette ville est le point des arrivages directs de I'Occidi'nt et de I'Orient. Mais il 
 n'existe aucune communication entre le port et la baie de Bangtaphan, et, si la Compagnie 
 Youlaittn 6tablir une, ainsi qu'elle en a fait autrefois I'experience, cela serait extr6- 
 mement onfireux. II ne reste done que Bangkok. 
 
 De Bangtaphan a Bangkok, une ligne t616graphique terrestre existait, mais elle est 
 interrompue, ne fonctionne plus depuis de tr^s longs mois, et il ne reste que la route 
 maritime du golfe de Siam pour effectuer les communications. Celles-ci sont etablies, 
 durant six k sept mois de I'annfie, par le service mensuel d'un petit navire ci vapeur qui 
 dessert aussi les ports du Sud de la peninsule. Pendant le reste de I'annte et les mois 
 correspondant k la mousson de nord-est, ce service est suspendu, les atterrissages sur 
 la cote Quest du golfe de Siam etant au moins tr6s difliciles, si ce n'est dans les rares 
 moments de calme de la mousson. Si Ton veut alors communiquer de I'exterieur avec 
 Bangtaphan, il n'y a qa'k attendre le calme et freter un navire sp6ciaL II existe bien uq 
 sentior le long de la cote, mais il ne pourrait offrir qu'un moyen plus couteux, sinon 
 tout k fait insufiisant pour des transports. 
 
 Bangkok est relie telegra'phiquement avec le resle du monde. Entre cette ville et 
 Singapore est 6tabli un service, au moins bihebdomadaire, de paquebots appartenant 
 a la Compagnie Ocean Steam Ship, de Liverpool. Quant k Singapore, on sait qu'il est en 
 rapports directs avec le monde entier par tons les moyens possibles et que la malle 
 d'Europe y arrive toutes les semaines. 
 
 De cet expose de la question des moyens d'acces et de transport, il resulte qu'il 
 est preferable de s'en tenir aux conditions existantes. 11 suffira seulement que I'exploi- 
 tation k Bangtaphan soit assez prevoyante de ses besoins pour les assurer, plus 4cono- 
 miquement et d'avance, durant la p6riode de I'annte oil les communications maritimes 
 sont 6tablies avec Bangkok, p6riode qui tombe generalement de fevrier k septembre. 
 
 V. — La population de la province de Bangtaphan doit etre peu considerable. Nean- 
 moins, elle semble devoir Stre assez abondante pour fournir au moins la plus grande 
 partie des travailleurs ou coolies nScessaires k I'exploitation ; car nous avons pu 
 facilement reunir, en peu de jours, une centaine d'ouvriers pour nos travaux d'6tude. 
 D'ailleurs, les provinces voisines peuvent, au besoin, fournir un appoint important. 
 
 / Comme toute chose locale, la main-d'ceuvre se paie, naturelleinent, en monnaies 
 siamoises dont la s6rie en circulation comprend six types : le tical ou baht, le salung 
 et le fuang, en argent; le seek, le pai et I'att, en billon. A TexceptJon du tical, divise 
 en quatre salungs, chaque terme de la s6rie se divise en deux du type suivanl. Ainsi le 
 tical comprend 64 gitts. 
 
— 9 — 
 
 La loi siatnoise a fixe k 0.60 le rapport du tical h la piastre ou dollar mexicain qui, 
 comme on sait, est I'unitS mon^taire usit6e dans les D6troits et en Chine. Durant notre 
 voyage, le change de la piastre sur Londres a pen oscill6 autour du nombre 2 sh. 9 d. 1/4, 
 ce qui donne pour le tical celui de 1 sh. 8 d. Dans le cours de ce travail et pour fixer 
 les idees, nous adopterons ce dernier nombre, sous reserve, bienentendu, des variations 
 ult6rieures du march6 de I'argent. 
 
 Les coolies siamois que, d'ailleurs, faute d'autres, nous avons exclusivement 
 employ6& dans nos travaux, se sont montres doux, appliques, souvent d6vou6s et ^ 
 toujours d'un maniement facile. Us ont reQu, conducteurs ou surveillants indigenes 
 compris, un salaire moyen journalier de 41 atts 1/2 ou de 13 d. Nous pensons qu'une 
 administration intelligente et attentive pourrait facilement obtenir, par la suite, leur 
 travail k meilleur marchS encore, sans rendre leur 6tat plus pr6caire, et mfime en . 
 Fameliorant. 
 
 On trouve parmi eux, en assez grand- nombre, des hommes et des femmes qui 
 connaissent parfaitement le travail du lavage de Tor, et cela au m6me prix que les 
 coolies ordinaires, les femmes se contentant de '30 k 3S atts par jour, ou de 9 d. 1/2 h 
 lid. Enfln, ils savent construire leurs habitations en bambou et aussi des batiments 
 du meme genre suffisamment amenag6s (ou bongalowsjf pour le logement des Europeens. 
 
 Les autres ouvriers spfeciaux, mineurs proprement dits, m^caniciens, charpentiers, 
 masons, etc., doivent 6tre recrutes au dehors. A I'exception des mineurs, on pent les 
 trouver k Bangkok, soit dans la colonic europfeenne, soit, k meilleur marche, dans la 
 population chinoise. Les mineurs doivent 6tre amends de pays k exploitations souter- 
 raines, des Etats voisins ou d'Europe. Les chefs mineurs, les employes, k I'exception 
 des interpretes, qu'on trouve naturellement k Bangkok, seront avantageusement choisis 
 en Europe. 
 
 Le prix de ce personnel special pent varier <notablement suivant la race et les 
 capaeites^ Voici, k titre indicatif, les appointements de ceux que nous avons employes. 
 
 Chef mineur, europSen, par mois . . . 160 ticaux ou £13.6 
 
 Mecanicien, Id. — . . 100 — ou £ 8.6 
 
 InterprMe, Id.' — ... 80" — ou £ 4.2 
 
 Charpentier, chinois, — ... 35 — ou £ 2.18 
 
 Les indigenes, peuvent done fournir presque toute la main d'cEuvre n6cessaire k 
 des travaux importants. Mais, dans un pays de gouvernement absolu comme le Siam, 
 on comprend que nous devons ajouter a cela la condition expresse que I'exploitation 
 ait avec le gouverneur de la province des rapports de bonne harmonie; car, nous- 
 m^me, aurions 6te k court de travailleurs sans les bons offices de ce dernier. Cette 
 condition 616mentaire n'a probablement pas toujours 6t6 observee par I'exploitation, 
 car celle-ci a du employer autrefois de nombreux coolies chinois qui devaient lui 
 cotiter plus cher et n'etre pas d'un maniement aussi facile que les indigenes. Ces Chinois 
 supporterent mal le dimat des mines; la mortalite pkrmi eux aurait 6t6 consid6rable: 
 
 2 
 
— 10 — 
 
 ils ne contribuerent pas peu h. donner au climat de Bangtaphan la plus detestable' 
 reputation et a en 61oigner leurs compatriotes. 
 
 Mtons-nous de dire que cette mauvaise r6putation nous a paru injustifi6e. Ce 
 ' climat, sous lequel nous venons de passer trois mois continus, h cheval sur les deux 
 saisons, n'a produit, durant notre pr6sence, sur un personnel d'au moins cent individus, 
 qu'un seul d6c6s cause par une maladie de la gorge chez un indigene, quelques cas de 
 fi6vre b6nigne et un cas de dysenterie sans gravite chez un Europeen habitant la pro- 
 vince depuis neuf ann6es. Aussi nous pensons qu'en y suivaut une hygiene convenable, 
 en y habitant des b^timents sufHsamment Aleves, on n'y court pas de bien graves 
 dangers. Le climat ne saurait done Stre un obstacle au developpement normal de 
 I'exploitation. ' 
 
 VI. — Les materiaux qu'on pent trouver sur place sont : le bois de charpente 
 ordinaire et de chauffage que la jungle dounera en abondance, de ra,rgile a briques, 
 de la pierre h bcltir et de la pierre a chaux, cette dernifere hors des concessions, h mi- 
 distance de Pa-Rou k Bangtaphan. Au point de vue de I'alimentation , la province 
 fournit : le riz qui est presque I'unique culture des indigenes , le poisson qu'on 
 p6che abondamment dans le fleuve et la bale de Bangtaphan, et diverses productions 
 v6getales des pays chauds. II n'y a d'autre bStail que celui qui sert aux charrois; les 
 volailles y sont rares. 
 
 A Bangkok se trouyent des ateliers de m6canique ordinaire auxquels on pourra 
 avoir recours, eties principaux articles dont. le detail etle prix approximatif suivent: 
 
 DOLLARS LIVRES STERLIN6 
 
 Bois de teck , pour charpente sp6ciale, - — 
 
 en pQtea,ux de 20 k 32 pieds anglais 
 
 de longueur sur 4 1/2 Ji 6 de diam. 
 
 la piece, 2 d/2 a 4 ticaux ou. . . 38 d a 80 d 
 
 Briques anglaises, le mille 16)) 
 
 Briques refractaires Id 70 » 
 
 Ciment Portland, le baril 5 . 40 
 
 Fer en barres, le picul de 60 kilogr . §.40 
 
 Tole galvanisee Id. 7 5,8 » ou 19/5,22/ 
 
 P6trole, la caisse de deux boites . . 2.10 
 
 Etc., etc. 
 
 La dynamite ne pent 6tre inlroduite au Siam que par autorisation sp6ciale du 
 departement des Affaires 6trang6res. On pent s'en procurer k Singapore, k $ 35 ou 
 £ 3.12 la caisse. 
 
 Les rails et vi^agonnets de mines, I'outillage et le gros materiel doivent 6tre com- 
 mandos en Europe. 
 
 
 38 D 
 
 ou 
 
 44/ 
 
 ou 
 
 9.14 
 
 ou 
 
 IS/ 
 
 ou 
 
 IS/ 
 
 ou 
 
 19/ 
 
 ou 
 
 15/ 
 
— 11 — 
 
 VII. — En r6sum6, la Compagnie the Gold Fields ofSiam (limited), a acquis au Siam 
 et enlrepris d'exploiter deux concessions miniferes d'une 6tendue considerable ; en trois 
 ou quatre annees, elle a d6pens6, sans rfesultats, des sommes tr6s importantes; pourtant, 
 ainsi qu'on vient de I'exposer dans ce chapitre, aucune des conditions g6n6rales et econo- 
 miques du pays n'esl dfifavorable k I'explpitation. On a vu, au contraire, que les 
 moyens d'acc6s et les voies de communication sont sufQsants pour assurer economi- 
 quement les transports, que la main-d'oeuvre est abondante el d'un extreme bon 
 march6, que le climat est habitable, que le combustible bois y est presque infepuisable, 
 et enfin qu'on trouve ais6ment et k des prix raisonnables, k Bangkok et i Singapore, 
 la plupart des ouvriers sp6ciaux et des articles courants necessaires k I'exploitation. 
 
 Nous avons done k examiner maintenant la question capitals de la richesse des 
 gisements min6raux que peuvent renfermer les concessions. 
 
DEUXIEME PARTIE 
 
 DESCRIPTION DES GISEMENTS 
 
 1. Historique des travaux anciens et modernes. — II. Apergu geologiqite el mineralogique. — 
 III. Compte rendu de nos travaux de recherche, experiences et essais, en vue de I'etude et de 
 I'appreciatwn de la richesse des gites de filon et d'alluvion. — IV. Resume. 
 
 I. — Les richesses minerales que renferment les concessions de la Compagnie sont : 
 de Tor, de I'fetain et des pierres pr6cieuses accidentelles. Celles-ci paraissent etre de 
 faible valeur v6nale, et, d'ailleurs, leur exploitation n'est pas autoris6e par les actes de 
 concession. 
 
 L'or et retain vont de compagnie dans un grand nombre de gisements de la 
 peninsule malaise. L'6tain a et6 exploite de toute antiquity par les Siamois. II est possible 
 qu'il en ait ete de m6me de l'or, par suite de leur frequente communaute de gite. 
 Pourtant, des voyageurs europ6ens du xyii* siecle disent, dans leur relation, que, de 
 leur temps, on ne connaissait pas de mines d'or au Siam. Au commencement de notre 
 sifecle, Crawford, Rutschenberger et d'autrfes, probablement alors plus fidelement 
 inform6s, signalent I'existence de lavages de sables auriKres faits par les Siamois, et ils 
 citent ceux de Bangtaphan comme les plus productifs. Cette production ne parait pas 
 avoir du 6tre trfes considerable, k en juger par le chiffire que donne Rufschenberger du 
 tribqt pay6 en 1835 par la province de Bangtaphan au TrSsor de I'fitat, et qui s'61evait 
 a J 80 ticaux d'or, 6quivalant a 3.960 ticaux d'argent, au rapport actuel de 1 k 22 
 entre l'or et I'argent; en monnaie anglaise, au change moyen adopts ci-dessus, cela 
 reprSsenterait £ 330. 
 
 Les indigenes ne pouvaient, en effet, employer que des methodes d'exploitation 
 primitives et restreintes, dans I'ignorance ou ils etaient des moyens m6caniques. Leur 
 m6thode consistait k foncer, ktravers les terrains alluvionnaires, des puits verticauxd'une 
 section juste sufTisante au passage d'un homme ; arriv6 k la roche sous-jacente ou bed-rock, 
 on rencontrait une couche auriftsre qui (5tait abattue et envoy6e au lavage ; on affouillait 
 
— 13 — 
 
 ensuite soulerrainnement au dela des cotes du puits, afln d'extraire le plus possible de 
 la couche, jusqu'au moment o£i le terrain mena^ait de s'^bouler; alors, on se retirait et 
 on recommenQait un nouveau puits tout k cote pour operer de la meme mani^re sur un 
 autre point de la couche auriftre. Celle-ci, k I'exception des parties ou elle est h decouvert 
 et qui correspondent naturellement au thalweg des ravines ou au lit de la rivifere, est, 
 en efTet, surmont6e presque partout de couches allu vionnaires superieures plus puissantes, 
 gen6ralement st6riies, et qu'il faut traverser. C'est pourquoi, quand on parcourt 
 aujourd'hui la zone des exploitations anciennes, onestetonn6 de la multitude de tous ces 
 petits puits, si rapproch6s les uns des autres, qu'ils donnent presque I'exacte impression 
 des alveoles d'un immense guSpier, k travers lequel on aurait pratique une section. Le 
 nombre si considerable de ces travaux semble s'expliquer bien plus par la duree des 
 exploitations indigenes que par la quanlitfe des travailleurs, quoique celle-cidoive avoir 
 ete, Si certaines 6poques, asSez importante. Quant aux procedes de lavage employes par 
 les Siamois, ceux-ci ont du, commeilslepratiquent encore trSshabilement aujourd'hui, 
 se servir essentiellement de la bat6e, et peut-^tre aussi de petits canaux. 
 
 L'histoire des mines de Bangtaphan entra, en 188S, dans une periode nouvelle, 
 celle des exploitations europ6ennes. Les terrains que parcourt la rivi6re Thong (mot qui, 
 du reste, en siamois, signifle or), et ou les travaux anciens s'etaient developpes avec 
 beaucoup d'intensit6, furent alors conc6des, comme on le sait, k un Europ6en, 
 M. A. Luzzati. Gelui-ci forma d'abord une premiere Soci6t6 k Bangkok. Durant les 
 annees 188S et 1886, cette Societe ex6cuta, sous la direction de M. Mac Gregor, divers 
 travaux dont les principaux consistferent en une ou deux derivations partielles et tres 
 courtes du Klong Thong, aupres et en aval de Pa-Rou; il aurait 6te depense ainsi un 
 capital de $ 40.000, ou de £ S.SOO en especes, sans obtenir de resultats utiles. Aussi, 
 en 1887, le concession naire dut-il chercher de nouvelles ressources; il s'adressa, en 
 Italie, ci des capitalistes qui envoyferent M. I'ingenieur Zanella examiner les gisements, 
 mais qui ne donn^rent aucune suite k I'affaire. Enfin, I'anneesuivante (1888), M. Luzzati 
 r6ussit a former, A Londres, la Compagnie actuelle, the Gola Fields of Siam (limited). 
 
 Cette Compagnie, du mois d'octobre 1888 jusque vers la fin de I'annSe 1890, 
 ex6cuta, encore sous la direction de M. Mac Gregor, un programme tres vaste et tr6s 
 dispendieux de travaux de premier 6tablissement; quelques travaux de recherche furent 
 egalement pratiques, Malheureusement, durant notre sejour aux mines, on ne nous a 
 fourni sur cet ensemble de travaux que des documents et des renseignements incom- 
 plets qui ne ne nous ont permis que d'en juger difficilement ; relativement aux travaux 
 de recherche et aux resultats obtenus dans les tentatives de traitement des alluvions, 
 les renseignements nous ont fait totalement d6faut, et nous avons dd proceder comme 
 si ces gisements fussent encore vierges de tout travail europeen, quelque coflteux 
 qu'aient ete I'expfirience et I'enseignement qui pouvait s'en degager. 
 
 Les travaux de premier etablissement furent principalement : 
 
 1° Installation sur la riviere Thong, aupres et en aval de Pa-Rou, d'un appareil 
 elevatoire du systeme Priertman, improprement appele drague, pour I'extraction des 
 
— 14 — 
 
 alluvions du lit de la riviere, accompagne d'un canal de lavage et des pompes corres- 
 pondantes pour le traitement des mirierais. Cette installation fut renversfee par une 
 crue de la riviere, survenue en 1890 ; eile ne fut pas relev6e. Un autre appareil du 
 m6me genre se trouve encore, en r6serve, au village de Bangtaphan ; 
 
 2° Construction sur la merae riviere, a Noen-Saie, h 3 kilomfetres environ en 
 amont de Pa-Rou, d'un barrage, en terre et hois, ayant 130 pieds ou 40 metres de 
 longueur a sa partie sup6rieure, et 18 pieds ou S'",SO de hauteur utile. Ce travail fut 
 egalement renvers6 par la crue de 1890, et il n'en reste rien. On creusa, en outre, en 
 aval du barrage, un canal, encore en existence, pour I'^coulement de I'eau du reservoir 
 ainsi cr66, en vue de iaire Fexploitation par la naethode hydraulique des alluvions situees 
 en dehors du lit de la riviere. Par suite de la pente faible du cours du Thong, on n'avait 
 pas, k I'extremite la plus eloignee du canal, une pression d'eau sensiblement plus grande 
 que celle du barrage. Auisi avail- on 6tudie un autre projet de reservoir qu'on aurait 
 6tabli sur le Klong-Loi et dont on esp6rait une plus grande pression; ce projet, qui ne 
 fut pas ex6cut6, comprenait un barrage moitie moins long, mais un developpement de 
 canal environ trois fois plus etendu que celui du Thong ; 
 
 3° Installation d un moulin a or de 10 pilous et a vapeur, k Noen-Saie, pour le 
 traitement des minerals du filon qui se trouve dans cette localite. Ce moulin exists 
 encore, quoiqu'en assez mauvais etat; 
 
 4° Enfin, constructions diverses, b. savoir: reseau telephonique reliant la baie de 
 Bangtaphan k Pa- Rou et k Noen-Saie, iujourd'hui k pen pr6s enti^rement d6truit, et 
 projet de chemin de fer reliant les memes points, rest6 inex6cut6; k Pa-Rou, scierie a 
 vapeur, avec usine k glace annexe, forge et atelier de r6parations, laboratoire. deux 
 magasins, trois bengalovsrs k deux, quatre et six pieces, ecurie et dfependances; — a 
 Bangtaphan, sur le bord de la mer, magasin, vs^harf avec trois barques de petite et 
 grande dimensions, trois bengalows k deux, quatre et sept pieces, ecurie et depen- 
 dances ; — k Noed-Raie, magasin et forge. Tous ces batiments existent encore, quoiqu'un 
 peu d6t6riores. 
 
 L'execution de cet ensemble de travaux qui touchait a sa fin, sauf les projets, 
 en 1890, 6puisait d6ja presque tout le capital espfeces de la Compagnie, lorsque la crue 
 de la rivifere dont nous venons de parler demolit k sa base ce programme d'exploitation. 
 Les travaux furent done suspendus et la Compagnie, supprimant la direction locale de 
 M. Mac Gregor, se borna a confier a une simple gerance les int6r6ts considerables 
 qu'elle avail engages k Barigtaphan. En 1891, on tenta toutefois, et pour la premiere 
 fois, de mettre en marche le moulin de Noen-Saie : environ 160 tonnes de mineral 
 furent traitees; elles ne donn^rent pas un pennyweight par tonne, et le moulin fut 
 arrSt6. 
 
 Tel etait, dans ses grandes lignes, le bilan des tentatives des EuropSens pour 
 Sexploitation des mines de Bangtaphan, au moment ot nous avons 6t6 charg6 d'aller 
 examiner les gites et d'aviser aux moyens possibles de les relever du discredit trop 
 justifl6 dans lequel ils 6taient tomb^s, apr6s avoir eu, dans les mains des indigenes, 
 
— 15 — 
 
 un certain renom hislorique. Nous ne nous sommes pas dissimul6 la difficuUe et la lour- 
 deur de notre t§,che, nous avons conscience de I'avoir energiquement attaqu6e et scrupu- 
 leuaement poursuivie; nous allons done rendre compte fidMement de notre 6tude sp6ciale 
 des gisements eux-memes et des r6sultats qui pourront honnetement s'en degager. 
 
 II. — Indiquons d'abord les traits g6ologiques et min6ralogiques essentiels de la 
 contr6e. Trois syst&mes principaux de direction peu vent s'y distinguer. L'un, N. 26° E., 
 est celuide la partie de lachaine centrale comprise entre les latitudes 10" oO' et 11 ° 45' N., < 
 et que nous appellerons chaine de Bangtaphan, car elle forme la limite occidentale de la 
 province dece nom. Le deuxi6me,N.8''E.,est celui d'une chaine secondaire qui vient se 
 nouer h la pr6cedente par 11° 10' de latitude nord et court ensuite au sud, vers I'isthme 
 de Kra ; ce systeme est en outre parall61e a la direction g^nferale de la chaine centrale 
 au nord du 7" degr6 de latitude nord, ci I'exception de la partie formant la chaine de 
 Bangtaphan ; la ligne de faite de ces montagnes sert de frontiere entre I'fitat de Siam 
 et la colonie anglaise de Tenasserim. Un troisifeme syst6me, N. 29° 0., est celui d'une 
 autre chatne secondaire se d6tachant du noeud des deux premieres ot se dirigeant sur 
 Mergui; il est parallfele en outre 'a la direction gen6rale de la chaine centrale au sud du 
 7^ degre de latitude nord, c'est-a-dire dans la presqu'ile de Malacca proprement dite. 
 Ces deux derniers syst^mes de Tenasserim et de Malacca caracterisent surtout I'orographie 
 de la peninsule, et le premier, celui de Bangtaphan, semble avoir quelque rapport avec 
 les emanations auriferes du pays (*). 
 
 La chaine de Bangtaphan, k laquelle est adoss6 le bassin mineral qui, nous occupe, 
 est de nature eruptive et form6e de roches cristallines ; celles-ci paraissent se reduire 
 principalement k des roches dioritiques ainsi qu'k des granites et des pegmatites, kmica. 
 blanc et k tourmaline, qui doivent 6tre traverses par des filons quartzeux stanniferes, a 
 en juger par la nature des galets et des apports des torrents qui descendent de la chaine. 
 Sur le versant oriental repose une- puissante formation de schistes anciens, m6tamor- 
 phiques et argileux, variant de couleur du gris verdatre au bleu fonce, dans lesquels 
 nous n' avons reconnu aucun fossile et qui sont probablement d'age cambrien ou silurien. 
 Dans les parties nord et nord-ouest des concessions, ces schistes constituent la roche 
 ferme de la contr6e, et le Thong s'ecoule directement sur eux. A Noen-Saie, dans la ' 
 rivifere, ilssont leg^rement feuilletes, et leur direction, quoiquepeu nette, semble devoir 
 6tre N. 55° E., presque orthogonale au syst6me de Tenasserim, et leur pendage, 85° S. 
 Us sont traverses par des filons quartzeux, un peu pyriteux et aurifferes, dont ladirection 
 semble 6tre unique et sensiblement N.-N,-E. k S.-S.-O., c'est-k-dire parallMe au systeme 
 de Bangtaphan. 
 
 A pr6s d'un demi-mille, en aval de Noen-Saie, le Thong s'ecoule sur des conglomferats 
 anciens, extrSmement compacts et dont les galets de toute grosseur sont fortement 
 
 (*) Ces systemes de direction sont rapportfe au nord vrai ; les directions qui seront donnfes ci-aprSs. 
 seront rapport^es au nord magnetique, ce qui ne cause qu'une diilerence peu sensible, car la d&linaison 
 magn^tique actuelle, dans la r6 ion voisine du golfe de Siam, n'est que de 3° 3' E. 
 
• — 16 — 
 
 rfeunis par un ciment violace siliceux et argilo-ferrugineux ; ces galets sont des schistes 
 anciens et du quartz. Plus en aval, h un demi-mille environ avant Pa-Rou, la riviere se 
 trouve sur des gr6s gen6ralement gristllres. Ces conglom6rats et ces grfes, moins anciens 
 que les schistes, paraissent nSanmoins appartenir a un systSme de direction N 60° E., 
 sensiblement le meme que celui des schistes et d'une epoque 6galement voisine. lis 
 presentent quelques veinules quartzeuses sans continuit6 bien definie et ils forment, dans 
 la region du nord-est des concessioES, deux rang6es de collines de 150 h 200 metres 
 environ d'^levation, entre lesquelles se trouve la valleedu Huai-Phlu. Les congIom6rats 
 ont fait, dans le lit du Thong, en un point nomme Tantamona, un barrage naturel, que 
 les eaux de la rivifere ont coupe suivant un fetroit passage qu'il serait facile et peu dispen- 
 dieux de fermer eventuellement, en vue d'une application industrielle. Nous avons 6te 
 6tonn6 que jadis la Compagnie n'ait pas choisi cet emplacement pour son barrage, car 
 il n'eut pas donn6 moins de pression d'eau que celui qu'elle a construit ci grands frais et 
 ailleurs, dans des conditions de stabilit6 beaucoup moindres. 
 
 Pres de Pa-lam, k demi-distance de Pa-Rou k Bangtaphan, la roche sous-jacente 
 at'fleure dans la plaine alluvionnaire, et Ik elle est constitute par un calcaire metamor- 
 phique de couleur un peu foncee et bleutoe, dont les parties superieures sont tr6s 
 caverneuses, et dont il est difficile d'indiquer r6poque. Ces calcaires doivent s'6tendre 
 peut-^tre j usque vers Pa-Rou. 
 
 En aval de Pa-Rou, le Thong passe sur des graviers contemporains dont les galets 
 proviennent des formations pr^cedentes, k I'exceplion des granites et autres roches 
 cristallines qui y sont rares et qui n'apparaissent avec frequence qu'au deli du confluent 
 du Loi, apportes par cette riviere. Le Thanau, k la limite sud des concessions, roule 
 6galement des graviers granitiques. Les graviers de ces deux affluents sont stanniferes 
 et UQ peu tourmalinif^res. Au dela de leurs confluents, le lit du Thong est, jusqu'au 
 fleuve de Bangtaphan et la mjr, forme de sables contemporains. 
 
 Dans toute la partie centrale et mferidionale des concessions, ainsi que sur les bas- 
 c6les des vallees, se trouvent des formations de transport d'epoque post-quaternaire ou 
 mtoe peut-6tre qualernaire. Ce sont des alluvions qui presentent, plus ou moins com- 
 pl6tement suivant les points, la succession des termes suivants. A la base, sur la roche 
 ferme ou bed-rock , une premiere couche de graviers de faible ou de moyenne puissance, 
 legferement agglutines par lin ciment argilo-sableux peu adherent de couleur genfirale- 
 ment bleuatre, mais aussi jaunatre ou rougeatre, el dont les galets apparliennent a 
 toutes les formations anciennes d6crites ci-dessus ; cette couche est auriffere et stanniffere, 
 i'^tain 6tantplus abondant vers la region du Klong-Loi, et I'or, plus concentre dans la 
 partie centrale des concessions autour du Klong-Thong et du Klong-Huai-Phlu. Au- 
 dessus de cette couche s'en trouve une autre gen6ralement plus puissante, de couleur 
 differente de la premiere, jaunatre ou rougeatre, et form6e de graviers reunis par un 
 ciment argileux assez adherent ; ces graviers ne sont que rarementaurif^res. Les couches 
 superieures, a peu pr6s totalement st6riles, sont composees de sables et d'argiles de dif- 
 ferentes couleurs et de puissance tr6s variable. 
 
Cette grande formation alluvionnaire, qui constitue la plaine et les bas- cotes des 
 valines, a 6te ravin6e par les cours d'eau aetuels ; ceux-ci ont ainsi remanie les mal6- 
 riaux dont elle est formes pour produire les depots conlemporains sup6rieurs de graviers 
 et de sables d^ciits dans Tavaut-dernier alinea. Ces graviers sont aurif6res et stannifferes 
 quand ils sont encore dans 16 voisinage de la couche inferieure de graviers aurifSres 
 plus anciens, attaquee par r6rosion ou raffouillement des eaux, que cette couche s'oit, 
 voisine du lit actual de la riviere, ou biea qu'ello soit k decouverl dans les berges. , 
 Ainsi le phenom^ne de la formation des alluvions quaternaires semble, sur une echelle 
 incomparablement plus petite, se renouveler, par rt?currence, dans celui des alluvions 
 modernes qui sont ainsi des d6p6ts de seconde formation. ActuelJement, enfin, la plaine 
 de Pa-Rou h Haugtaphan, de m§me que le lit du Thong, ont une pente extr^mement 
 faible vers la mer, et on peut admettre que cette region, coinme d'autres autour du golfe 
 de Siatn, subit de nos jours un exhaussement lent qui, concurremment avec les apports 
 periodiques des crues, contribue k 6tendre davimtage les terres basses sur la baie. L'or 
 se trouve dans ces alluvions a I'elat natif, en forme de paillettes de toute grosseur, 
 souvent extrSmement minces, surtout dans les dep6ts les moins anciens, et aussi en 
 forme de grains et pdpites don', le poids maximum atteint seulement 2 a 3 grammes ou 
 2 pennyweights, du moins parmi celles que nous avons rencontrees. L'etain s'y ren- 
 contre k I'etat d'oxyde ou de cassiterite, en grains roules de toute grosseur ne depassant 
 generalement pas celle d'un pois. Enfin il s'y presente accidentellement des rubis et des 
 saphirs blancs ou tres clairs extremement petils, de la tourmaline et des petits cubes 
 rougcEltres de pyrite de fer,a]teree. 
 
 Get aperQU gSologique des concessions peut, eu r6sum6, se reduire k deux tcrmes : 
 celui des formations anciennes primaires, traversees par des filons quartzeux, com- 
 posees de schistes metamorphiques et argileux, de conglomerats, de gres et probable- 
 meiit aussi de calcaires metamorphiques, et celui des formations de transport, alluvions 
 quaternaires et actuelies, de graviers sables et argiles, les formations primaires servant 
 de bed-rock ou de roche sous-jacente ci ces derni^res. 
 
 Ill, — De ce qui precede, il resulte que les concessions de la Compagrue presenlent 
 deux categories de gisements min^raux susceptibles d'un interSt industriel. Ce sont : 
 1° Les filons aurifferes ; 
 2° Les alluvions auro-stannif6res. 
 
 I. — FILONS 
 
 An moment de notre arrivee sur les mines, on ne connaissait qu'un seul point ou 
 des travaux de recherche aient pu exposer un gite filonien, celui de Nocn-Saie, situe k 
 3 kilometres au nord de Pa-Rou. Durant notre mission, nous en avons d6couveit 
 un autre, encore vierge de tous travaux, que nous avons appele filon n° 2 ou du Klong- 
 
 3 
 
— 18 - 
 
 Loi, et qui est situ6 a 3 kilometres enviroa h I'ouest de Pa-Rou. Certains indices 
 quartzeux se prSsentent ailleurs, mais aucun d'eux iie s'est montre avec quelque conti- 
 nuity, malgre les travaux de reconnaissance soutenus que nous yavons effectu6s. 
 
 Dans un p6rimMre aussi vaste que celui de la Compagnie, sur des terrains qui, nou 
 seulement sont reconverts d'une 6paisse vfg6tation tropicale, mais encore oil, le plus 
 souvent, les formations alluvionnaires sup6rieures masquent nficessairement les affleu- 
 rements sous-jacents, on congoit que la recherche et la decouverte de gites filoniens soit 
 extrdmement difficile et exige beaucoup de temps et de patience. Les deux affleurements 
 de Noen-Saie et du Klong-Loi sont sensiblement paralleles et voisins d'un m^me 
 alignement, car tons deux sont orientes N.-N.-E. k S.-S.-O. ; mais il serait tout a fait 
 tfemeraire d'emettre des a present I'opinion-qu'ils sont en prolongement I'un de I'autre 
 ou encore qu'ils se continuent 3, une certaiue distance au delk, suivantune mSme bande 
 quartzeuse. Des recherches ulterieures pourront seules etablir s'il existe, sur cet ali- 
 gnement ou ailleurs, d'autres affleurements quartzeux.de quelque contin\]ite, pouvant 
 offrir a I'exploitation une ou plusieurs colonnes de fichesse. 
 
 FiloH n° 1 ou de Nosn-Saie. — Les travaux de recherche existant en ce point k 
 notre arrivee etaient les suivants : 
 
 i" Excavations a del ouvert sur des affleurements quartzeux probablement mis k 
 nu anterieurement par les exploitations indigenes des alluvions aurifftres qui les 
 recouvraient. EUea la forme d'un V dont I'une des branches suit la direction dii gisement, 
 sur une quinzaine de pieds de longueurs, et I'autre, partant de Textr^mitS nord de la 
 premiere, se dirige vers I'ouest et traverse les affleurements sur une etendue de S2 pieds; 
 comrae on le verra ci-apr6s, c'est a tort qu'on a consider^ cette etendue comme repre- 
 sentant la puissance du gite. La profondeur maximum de I'excavation est k son extremite 
 orientale, ou, apres nettoyage complet du fond, elle atteignait il pieds. A I'autre 
 extr6mite, la profondeur n'etait que d'une douzaine de pieds; la parol de ce cote 
 pr6sente une faille de six k huit pouces de puissance, k remplissage argileux et paraissanl 
 diriges N. 75" 0., avec un pendage presque vertical, Mgerement nord. La parol orientale 
 etait formee de schistes anciens m6tamorphiques de couleur bleu fonc6, pr6sentant 
 des veinules quartzeuses ramifi6es, d'allure transversale au gisement. Celui-ci s'y 
 pr6sente 6minemment constitu6 de quartz blanchatre assez charg6 d'oxyde de fer. 
 
 2" Puits vertical, de S pieds d/2 sur 5 pieds i /2 de section, ayant, apres 6puisement 
 et nettoyage du fond, 41 pieds de profondeur, et situe k une douzaine de pieds k Test 
 de la paroi orientale de I'excavation. Ce puits traversait les schistes encaissants et les 
 veinules quartzeuses ramifi6es, les premiers 6tant assez charges de pyrite de fer, au 
 voisinage dh celles-ci. Au deia, de 41 pieds, on avait eff'ectu6 un forage de IS k 20 pieds 
 dont nous ne connaissons pas les resultats. Ce puits, fait sans doute pour recouper le 
 filon, fut plac6 a tori k Test de I'excavation. comme on I'expliquera ci-apres. 
 
 3° Petit puits de 9 pieds de profondeur, situ6 k 23 pieds au S.-S.-O. de I'extremitfi 
 occidentale de I'excavation et qui a dti iltre fait anciennement par les indigenes, ainsi 
 
— 19 - 
 
 que deux autres du m6me genre, situ6s respectivement h 15 et 30 pieds environ au 
 N.-N.-E. On n'attachait h ces modestes travaux aucune importance. Nous avons fail 
 nettoyer le premier et nous avons reconnu qu'il 6tait pr6cis6ment dans le filon en 
 place; les deux autres doivent 6tre tr^s probablement sur son prolongement au delk de 
 I'excavation, car la faille signalee ci-dessus ne parait pas avoir beaucoup rejete le gite. 
 
 Les nouveaux travaux de recherche que nous avons ex6cutes sont les suivants : 
 
 1" Puits central incline, par continuation du premier puits indigene dont nous 
 venons de parler.' II a atteint la profondear inclinee de 26 pieds, avec une section de * 
 5 pieds sur 6, et il nous a donn6 la clef de la v6ritable allure du gite. Ce puits a, enefifet, 
 suivi, d'une fagon continue, le mur d'un filon, dont le pendage est de 40° a 45° h I'ouest, et 
 non pas k Test, comme on I'a pens6 auparavant. et dont la puissance, plus grande que 
 la largeur du puits, pent 6tre de 6 Ji 8 pieds, et non pas d'une cinquantaine, comme on 
 I'avait cru aussi, durant I'execution de I'excavation k del ouvert: c'est encore \k une 
 bonne puissance. Le mur du filon est bien d6fini et form6 de schistes bleus anciens 
 m6tamorphiques ; son remplissage est de quartz ferrugineux.Enprofondeur, le pendage 
 se redresse a 75°, le remplissage quartzeux, un peu mele de schiste, presente alors une 
 zone centrale de quelques pouces d'epaisseur de quartz bleucltre, assez mineralise par le 
 pyrite de fer, ce qui est d'un excellent indice, et la puissance du filon se reduita 4 pieds. 
 
 2° Dans la partie orienLale de I'exeavation a ciel ouvert, un simple approfondisse- 
 ment de 2 pieds, donnant ainsi le niveau de 19, nous a rev61e la limite infetieure du 
 remplissage quarlzeux de I'excavation, c'est-k-dire le mur schisteux du filon. Ceci nous 
 montrait que dans I'excavation, Failure des affleurements n'6tait autre que celle d'un 
 filon couch6, ou du moins dont les parties superieures s'etaient affaissees du cote du 
 mur, k la suite de la denudation gfeologique des roches et de I'alteration des schistes, plus 
 facile que celle du quartz ; en d'autres termes, ces parties du filon n'etaient pas en place 
 et c'est ce qui explique les erreurs d'interpretation auxquelles elles ont pu donner lieu. 
 
 Limits h ce niveau de 19 pieds, nous y avons etudie le filon, en direction, par 
 I'execution d'une galerie d'allongement vers le nord, et en travers-banc par un autre 
 travail vers I'ouest. La premiere a suivi le filon entre toit et mur sans dis'conlinuitfe 
 jusqu'a I'avancement de 31 pieds, dont 14 en souterrain. Nous avons ainsi reconnu le 
 direction N. 20° E. et ici encore le pendage de 45° k I'ouest, sauf k I'origine, oil des 
 dislocations monlraient accidentellement un pendage inverse; la puissance n'est que 
 de 2 k 2 pieds et demi, et le remplissage est tantot de quartz ferrugineux, tantot de 
 quartz brouiI16 de schiste, dans des 6pontes mal d6flnies. Le travers-banc est sorti du 
 filon et a atteint I'avancement de 18 pieds en tranchSe ouverte; il a parcouru un petit 
 massif de schistes encaissants et suivi quelques veinules quartzeuses transversales sans 
 consistance ; il s'est arrSt6 sous une masse de quartz formant d6me vers le centre de 
 I'excavation k ciel ouvert, masse qui doit provenir du renversement des parties supe- 
 rieures du filon pendant leur affaissement. 
 
 3° Puits incline dans la partie occidentale de I'ancienne excavation, laissant la 
 faille dans sa parol nord. II a atteint la profondeur de 26 pieds inclinee, avec la meme 
 
— 20 — 
 
 section que le premier, et a, comme lui, mis k )a vue un filon de remplissage et de 
 minferalisation identiques; ici toutefois le pendage, ro6me en'profondeur, 6tait de 35° k 
 I'ouest, et la puissance de 6 pieds. Ce puits et le puits central ,sont sur un alignemeat 
 dirigS N. 22° E., ce qui est tr6s sensiblement la dlFeclion du filon suivi en allongement 
 par la galerie du niveau de 19 pieds; ces trois travaux sont done dans un m6me gite, 
 qiii est le filon de Noen-Saie. 
 
 4° Le puits, vertical ancien, bien que sa position nous ait paru erron6e, a neanmoins 
 6te continue et il a ainsi atteint la profondeur de 54 pieds; on y a employe la m6me 
 activit6 au moins qu'aux autres travaux. II a travers6 de nouveau des schistes meta- 
 morphiques anciens de couleur bleu fonc6 et quelques petites veinules quartzeuses au 
 voisinage desquelles les schistes etaient un peu impr6gn6s de pyrite de fer. Nous y 
 avons enfin retrouv6 les traces de I'ancien forage. 
 
 5° Puits de reconnaissance sur un affleurement quartzeux qui se pr6sentait dans 
 une petite ravine situ6e a 130 yards, au sud-sud-ouest des travaux prec6dents. Ce puits 
 a atteint la pro'ondeur de 1 6 pieds et a r6vele un filon continu dont la puissance etait de 
 1 pieds aux affleurements et de 4 pieds en profondeur ; le remplissage, d'abord de quartz 
 bianc un peu ferrugin eux , s'est transforme plus bas en quartz bleuAtre pyriteux sur toute 
 la largeur du gite. Sa direction, encore vaguement d6finie, semblerait fitre entre le nord- 
 est et le Bord-nord-est, c'est-a-dire tres voisine de celle relevee dans les autres travaux 
 du Noen-Saie et son pendage, presque vertical, n'avait pas encore d'orientation precise. 
 
 6° Enfin, deux tranch6es de reconnaissance sur le prolongement suppose du filon 
 de Noen-Saie, respectivemant situees a 165 et 600 yards au nord des travaux de ce filon, 
 et de 20 et 30 pieds de longueur chacune, n'ont conduit k aucun resultat, si ce n'est que 
 la premiere a mis k jour la formation schisto-argileuse el la seconde, la formation de 
 gres avec -quelques veinules quartziteuses sans int6r6t. Un troisi^me travail de recon- 
 naissance a aussi ete fait, k la distance de 70 yards de I'ancienne excavation, en direction 
 de la faille nord-ouest et dans I'hypothese de I'existence d'un filon croiseur ; il n'a con- 
 duit k aucun resultat. 
 
 En resum6, les travaux de recherche que nous avons poursuivis INoen-Saie exposent, 
 sur une longueur probable de ISO a 180 yards, un gttefllonien de quartz ferrugineux en 
 surface et pyriteux en profondeur, d'une puissance variant de 2 A 8 pieds, de direction 
 N. 21° E. magnetique, ou N. 24" E. vrai,,c'est-k-dire tres sensiblement du systems de la 
 chaine de Bangtaphan, de pendage variant de 35 k 75° k I'ouest, dans le filon en place, 
 et dependage couch6, irr6gulier ou renverse aux affleurements qui se sont afl'aiss6s de leur 
 position originelle et ne sont plus en place. Dans les travaux que nousy avons ex6cut6s, 
 aucun d'eux n'a perdu le gtte ; ils suivaient done la v6ritable allure de celui-ci, et leur 
 continuation a I'avenir, en vue de recherclies plus 6tendues ou du developpement de la 
 mine, pourra se faire sans difficulte, suivant I'utilite et I'importance qu'on leur attribuera. 
 
 Les experiences que nous avons faites, pour determiner la teneur des minerals mis k la 
 vue dans les travaux dont I'exposd! pr6c6de, sont de trois sortes : essais k\a, balee, essais 
 au feu ou au laboratoire, essais industriels au moulin de dix pilons existant k Noen-Saie. , 
 
— ^i — 
 
 Les essais h la bal6e ont 6t6 fails sur des prises d'6chantilloii extrSmement nom- 
 breuses, pr61ev6es par raoi-mfime, aux diff6rents points des anciens travaux, ainsi que 
 dans les nouveaux, au fur et i mesure de leur avancement. lis n'ont tous r6vel6 que 
 la presence de I'oxyde ou de la pyrite de fer dans les minerals et dans les matiSres 
 quartzeuses et schisteuses ; une seule fois, sur des mati^res argileuses provenant d'une 
 salbande du filon voisine de la surface, dans I'ancienne excavation, j'ai obtenu, par 
 lavage h la bat6e, une tres faible couleur d'or. Nous ajouterons de plus que personne 
 du personnel de la Compagnie existant k la mine, durant notre mission, n'a pu nous 
 montrer autre chose dans ce gite. 
 
 Les essais au feu ou au laboratoire ont port6 sur des prises d'6chantillon qui ont 
 et6 chacune prelevees par moi-mfime de la manifere suivante. Sur toute la puissance du 
 gite et sur deux ou Irois yards de longueur, j'ai fait abattre devant moi ISO ou 2001ivres 
 de minerai ; le tout etait ensuite concass6 et soigneusement melang6, toujours en ma 
 presence, j'en prenais alors 30 k 40 livres representant la moyenne de la prise totale. Je 
 les enfermais dans un sac que je scellais au plomb et que je mettais sous clef. J'ai ainsi 
 rapporteen Europe une serie de sacs d'echantillons provenant des dififerentes parties du 
 gisement et que j'ai fait analyser a Paris. 
 
 Les analyses de ces echantillons et des autres dont il sera question dans ce rapport 
 ont toutes ete faites par M. L6on Rioult, chimiste expert a Paris. EUes ont et6 ensuite 
 contr616es au bureau des essais de I'Ecole nationale superieure des Mines de Paris, sous 
 la direction de M. I'inspecteur A. Carnot, ingtoieur en chef au corps des Mines. On 
 trouvera les bulletins d'analyse correspondants annexes au present rapport. Void I'inter- 
 pr6tation des r6sultats qu'ils renferment et qui sont tres sensiblement concordants : 
 
 EchantUlonn" 2. — riiveau del9 pieds, galerie 
 d'allongement nord, a Tavancement de 
 12 pieds, sur puissance de 1 pied et demi. . 
 
 Echanlillon n" 3. — Ibidem, avancement de 
 
 OR A LA TONNE DE 1 000 KILOGRAMMES 
 
 
 PREMIKRKS ANALYSES 
 
 CUISTROLE 
 
 
 gram. 
 1.0 
 
 dwt. gr. 
 0.18 1/2 
 
 gram. 
 1.5 
 
 dwt. gr. 
 0.23 
 
 
 21 pieds, sur puissance de 3 pieds 
 
 EchantUlon n° 9. — Ibidem, avancement de 
 
 1.0 
 
 0.13 1/2 
 
 1.0 
 
 - 0vl5 1/2. 
 
 
 31 pieds, sur puissance de 2 pieds. . . . 
 EchantUlon n° 40. — Niveau de 19 pieds, tra- 
 vers-banc a I'ouest, avancement de 19 pieds, 
 sur parties quartzeuses, y compris celles du 
 haut de I'excavation de S pieds de puissance 
 et oil les Echantillons riches de jadis auraient 
 (^t.p nrt^lPYf^s ... 
 
 1.0 
 0.5 
 
 0.16 1/2 
 0.8 
 
 traces, 
 id. 
 
 ^ tr^s faibles 
 id. 
 
 
 
 
— 22 
 
 EchanliUonn°i. — Puits incline ouest, i 20 pieds 
 de profondeur, sur puissance de 5 pieds . . 
 
 Echantilion n» 12. — Ibidem, i 26 pieds de pro- 
 fondeur, et sur une puissance de 4 pieds. . 
 
 Ecliantillon n" 41. — Puits incline ouest, a 
 26 pieds de profondeur et sur puissance de 
 6 nieds 
 
 OR A LA TONNE DE 1.000 KILOGRAMMES 
 
 PREHIEIRES ANj^LTSES 
 
 CONTROLE 
 
 gram. 
 
 o.s 
 
 1.0 
 
 2.0 
 
 1.0 
 
 2.0 
 
 dwt. gr. 
 ' 0.8 
 
 0.15 1/2 
 1.7 
 
 O.IS 1/2 
 1.7 
 
 gram, 
 traces. 
 
 1.0 
 1.5 
 
 1.0 
 2.0 
 
 dwt. gr. 
 a peine 
 sensible 
 
 0.15 1/2 
 0.23 
 
 0.15 1/2 
 1.7 
 
 Echantilion n" 13. — Puits de reconnaissance fi. 
 125 yards au sud-sud-ouest, a la profondeur 
 de 16 pieds,sur puissancede4 pieds deqi^artz 
 bleuatre pyriteux 
 
 Echantilion n" 1 . — Puits vertical ancien, h. la 
 profoiideurde 41 pieds surveinule de3 pouces 
 et demi quarto-scliisteuse et pyriteuse. . . 
 
 Cette double s6rie d'essais donne les chiffres 
 suivants de moyenne g^n^rale 
 
 1.11 
 
 0.17 
 
 0.78 
 
 0.14 
 
 D'ou 11 r6sulte qu'en combinant ces deux moyennes, la teneur moyenne linale 
 du fllon de Noen-Saie, dans I'elendue des travaux executes, ressort a quatre-Vingt- 
 quinze centigrammes, oii quinze grains anglais d'or k la tonne de mineral. 
 
 Les essais industrials au moulln ont porte sur sept tonnes et demle de minerals, sur 
 lesquels, avant le Iraitement, j'ai pr61ev6 une prise d'essai moyenne, h ralson de 
 quelques pellet6es par wagonnet envoy6 au broyage. Cette prise d'essai a et6 concass6e, 
 Men m61ang6e et mise partlellement en sac plomb6, contenant environ quarante livres 
 de TechantUlon, le tout en ma presence. Elle a donne, h, I'essal au feu : 
 
 Echantil. n^ 6. — Prise generale sur 1 ton- ob*mmss dwt 
 
 nes et demle de minerals k trailer de 
 
 Noen-Saie. — Or a la tonne 2.S ou 1.14 1/2 (prem. anal.) 
 
 ou 2.0 ou 1.07 (contrdle.) 
 
 Moyenne 2.25 ou 1.10 1/2 
 
 Le traitement par amalgamation au moulin a 6t6 fait par M. E. Veale, manager de la 
 Compagiue. Get essal Industrie!, qu'il e£it 6t6 desirable de commencer des notre arrlvee, 
 comme cela avalt 6te pr6vu, afin qu'll pdt porter sur une beaucoup plus grande quan- 
 tity de minerals, n'a commenc6 que le 11 avril, c'est-k-dlre soixante-dix jours apr6s. 
 
— 23 — 
 
 par suite d'un manque de preparatifs pr6alables, qui ne ;dependaient point de notre 
 volenti, et du temps consid6rable qu'il a failu des lors pour mettre le moulin en 6tat. 
 De plus, nous avons dd nous contenter de quatre pilons, au lieu de dix, et d'une 
 moyenne de trois k quatre heures de marche par jour, du fait de suspensions frequentes 
 du travail, produites par le mauvais entretien dans lequel se trouvaient les organes de 
 ce moulin. Nous avons employ^ des plaques d'amajgation anciennes, decrainte que les 
 neuves que I'on avait mises k notre disposition n'absorbassent, pour leur saturation, la 
 petite quantity d'or des minerals a traiter, et au risque d'obtenir ainsi peut-6tre un 
 rendement un peu superieur k la verit6. 
 
 Une premiere operation a port6 sur Une quantit6 de 3.300 litres, ou environ 
 5.600 kilog. de mineral, provenant exclusivement de la galerie d'alldngement nord, au 
 niveau de 19 pieds, de Noen-Saie. L'amalgamation a produit sur les plaques : 428'',70 
 ou ozs. 1. 7. 1/2 dwt. d'amalgame. La distillation a laiss6 20e^88 ou Oz. 0.13 dwt. 
 lO^' d'or brut. La fusion a donne aO^^SOS ou 13 dwt. is"" d'or en bouton, au titre de 
 0.910 (*). Le rendement en or fin a done 6t6 de 18e^48 ou Ozs. O.H dvsrt. 21 grains, 
 
 Ilfaut ajouterS ce nombre, pour avoir le rendement complet, la faible quantite d'or 
 contenue dans I'amalgame qui a pu §tre entrain6 dans les concentres des couvertures. 
 Ceiles-ci, en effel, ont donn6 0*^81 d'amalgame, produit de I'ensemble des operations 
 au moulin relatives a un total de g'^jl/^ de mineral de diverses provenances. La 
 distillation de cet amalgame a laiss6 0^,^:0 ou 6 grains 1/4 d'or brut, pouvant repr6- 
 senter sensibleraent O^^ST ou S grains 3/4 d'or fondu, lequel, au titre de 920 (**), donne 
 0«%34ou S grains 1/4 d'or fin, pour les 9'", 1/2 de mineral. Ceci represents uncorreStif. 
 a ajouter au rendement precedent, de 0«'",036 ou 1/2 grain par tonne. Pour les 5',6 
 traitees dans la premiere operation, il faut done ajouter 08^2U ou 3 grains, ce qui 
 donne le rendement total de IS^^GS ou 0. ozs. 12 dwt. O*' d'or fin, correspondant a 
 celui de 3«',336 ou de 2 dwt. 3. 4/10 grains d'or industriellement obtenu k l'amalgamation 
 par tonne m6trique de mineral traits. Ce nombre 6tant sup6rieur k celui des essais 
 chimiques, la difference peut etre attribuee k ce que rop6ration est la premiere de celles 
 que nous avons faites sur des plaques ayant anciennement servi. 
 
 Une deuxi^me operation a porle sur 1.200 litres ou 2 tonnes metriques environ de 
 minerals de Noen-Saie, dont void la composition : 
 
 230 litres du puits incline central ; 
 
 150 — — — ouest; 
 
 250 — — de reconnaissance sud ; 
 
 250 . — Front d'avancement de la galerie N. (niveau de 19 pieds) ; 
 
 200 — Travers-banc ouest (niveau de 19 pieds); 
 
 1 00 — Veinule pyriteuse du puits vertical. 
 
 V 
 
 (•) Titre d^terminfe par I'analyse. (Voir le bulletin aanex6.) 
 
 (") Titre d^termini par I'analyse des trois derniers residus d"or fondus ensemble. (Voir le bulletin 
 ' ei-annex^.) 
 
L'amalgamation a produit sur les plaques : ITs^^GS ou 1 1 dwt. 8 grains d'amalgame. 
 La distillalioii a laisse S^'j^O ou 3 dwt. 8 grains d'or brut. Celui-ci~n'a pas ete fondu 
 s6parement; mais, pour pouvoir en determiner le titre, il a ete fondu avec deux autres 
 egalement pen considerables. On peut admettre tr6s sensiblement que ce residu d'or 
 brut correspond k 4si',85 ou ;■{ dwt; 3 grains d'or fondu, qui, au titre de 0.920 {*), 
 represente 48"',46 ou 2 dwt. 21 d'or fin. 
 
 En y ajoutaiit le correctif provenant de la part d'amalgame des couvertures, ctabli 
 ci-dessus a 0«'',036 ou 1/2 graiu par tonne, correctif qui est ainsi de 0^^072 ou 2 grains 
 pour les deux tonnes traitfees, on a, comme rendement industriel total : 4yo^t32 ou 
 2 dwt. 22 gr., corresporidant k celui de 28"',266 ou 1 dwt. 11 grains d'or fin industriel- 
 leineut obtenu a Tamalgamation, par tonne metrique de minerai trait6. Ce nombre est 
 deja plus voisin que celui de la premifere op6ration de la teneur aux essais chimiques, 
 les plaques de cuivre prenant un 6tat de saturation plus comparable. 
 
 Pour terminer nos experiences sur le gite de Noen-Saie, nous avons enfin essaye 
 de rechercher d'oii venfiit cette proportion d'or que les essais ci la batee etaient insuffi- 
 sants a reveler. A cet effet, nous avons fait broyer devant nous, an mortier a main, une 
 certaine quantity de minerals pyriteux de ce gite; ces minerals broyes ont 6te lavfe a 
 la batee sans emploi de mercure, et le residu de pyrites^ tr6s impures et melangees de 
 sables a ete mis de cote pour Stre soumis a I'analyse. Celle-ci a donne : 
 
 Or, k la tonne de pyrites sableuses : 60 grammes ou 1 oz., 18 dwt., 8 gr. La pyrite 
 de fer de Noen-Saie est done aurif^re, et elle a et6 le principal, sinon le scul vehicule 
 de I'or contenu dans ce fllon. 
 
 En outre, nous avons prie M. E. Veale de recueillir les matieres pyriteuses des 
 couvertures du moulin aprfes les operations de traitement, d'avoir soin de les laver 
 minutieusement et de les d6barrasser, autant que possible, du mercure et de I'amalgame 
 qu'elles pouvaient avoir entraine avec elles, ainsi que de toute autre impuret6. Ces pyrites 
 a peu pr6s pures, mais pouvant contenir neanmoins encore un peu de mercure ou 
 d'amalgame m6caniquement interpose, ont 6t6 mises de cote et soumises a I'analyse. 
 Elles ont donne : 
 
 Or, a la tonne de pyrites sans sable : 495 grammes ou IS oz., 18 dwt., 8 gr. 
 
 Ainsi, ces pyrites sont auriferes k un haut degr6; mais on peut d6duire de cette 
 derniere experience que For partidlement combine qu'elles renferment echappe h 
 l'amalgamation et que son traitement ne pourra s'achever que par les proc6d6s 
 chimiques. 
 
 La proportion de ces pyrites, dans les parties pyriteuses du gite de Noen-Saie, 
 ii'atteint malheureusement pas encore 1/2 0/0; mais, u6anmoins, leur pr6sence est 
 deja un fait des plus interessants, puisqu'elles sont auriferes k un degre elev6. 
 
 De I'ensemble de nos 6ludes sur ce gite il resulte, ea r6sume : 
 
 1° Que c'est un gite filonien aurif^re, que I'or doit y 6tre principalement associ6 
 
 (*) Titre d^terminiS par I'analyse des trois demiers residus d'or foudus ensemble. {Voir le bulletin 
 i:i-annexe.) 
 
- 25 - 
 
 k la pyrite et k I'oxyde de fer qu'il renferme, et que son enrichissement parait devoir' 
 d6pendre essentiellement de sa mineralisation en pyrite de fer; 
 
 2" Que I'orcontenu dans la pyrite n'est qu'en partie r6ductible pir ramalgamation 
 des minerals crus, et qu'il exigera en outre, pour son traitement complet, I'emploi 
 annexe de proc6d6s chimiques; 
 
 i" Que les travaux de recherche n'ont rev61e pour le moment que des parties du 
 gtte dont la richesse, qui a pu atteindre un maximum de 3 gr. 1/2 ou 2 dwt., 3 gr. d'or 
 k la tonne mfetrique de mineral, est encore insufflsante pour leur exploitabilite. 
 
 Filon n" Si, ou du Klong-Loi. — Comme nous I'avons dit, ce gisement 6tait 
 inconnu k notre arrivee, et par consequent, iln'y avait aucun travail ancien. Nous y 
 avons execute les travaux suivants : 
 
 1° Puits central incline dans le gite, au point de la decouverte, avec la section 
 de 5 pieds sur 8 et qui a attaint la profondeur de iti pieds. Le pendage du gisement est 
 d'environ 80° nord. Les roches encaissantes sont : du schiste argileux, au mur, et du 
 gr5s compact, au toit. Le gres est penetre de nombreuses veinules quartzeuses et 
 quartziteuses ramifiees. Le remplissage est de quartz blanc laiteux charge d'oxyde 
 de fer, avec une puissance de 4 k 6 pieds; au fond du puits, il se partage acciden- 
 tellement en deux branches s6parees par une nervure de grSs. C'est probablement \k 
 un gite (ilonien de contact ; 
 
 2° I'uits incline, situ6 a 6S pieds a I'ouest du precedent, sur le prolongement du 
 filon. Ce travail n'a ete qu'amorce et n'a encore que la profondeur de 6 pieds. Ici, le 
 remplissage est de quartz blanc laiteux, encaiss6 aussi entre schistes et grSs. La puissance 
 est de 3 pieds environ et les gr6s du toit sont encore penetres de veinules quartzeuses 
 ramifiees. La direction du filon, entre ce travail et le puits precedent, est N. 13" E. ; 
 
 3° Puits de recherche, avec section de 9 pieds sur 13, ayant atteint la profondeur 
 de 7 pieds et situe a Test des travaux precedents, ci la distance de 365 yards. Ce travail 
 a r6v61e un gite de 6 a 10 pieds de puissance, dont le remplissage est de quartz blanc 
 charge d'oxyde de fer, et presente vers sa partie centrale une zone de pr6s d'un pied 
 de puissance extremement ocracee. La roche encaissante est tr6s alt6ree pres de la 
 surface et ne pent des k pr6sent etre determinee. C'est la encore un gite filoniendont la 
 direction semble devoir etre N.-N.-E. a S.-S.-O., et au moins voisine de I'alignement 
 du filon reconnu dans les autres travaux; 
 
 4° Deux tranchees de reconnaissance a une trentaine de yards du puits central, k 
 Test et k I'ouest, n'ont conduit k aucun r6sultat, si ce n'est celui de mettre k la vue des 
 schistes encaissants k I'ouest et des formations alterees k Test. 
 
 En resume, ces travaux du Klong-Loi ont mis en evidence, en deux points situes k 
 environ 400 yards de distance, I'existence d'un gite filonien de quarlz ferrugineux ofi la 
 pyrite n'a pas encore apparu, d'une puissance de 3 a 10 pieds, de pendage 80° N. et de 
 direction N. 15° E. magnetique ou N. 18° E. vrai, c'est-k-dire encore sensiblement celle 
 du systftme de Noen-Saie et de la chaine de Bangtaphan. 
 
 4 
 
«6 — 
 
 En vue de la determination de la teneur, nous avons aussi pratique trois categories 
 «l'exp6rierices, k la bat6e, au laboratoire et au moulin. 
 
 Parmi les essais k la batee fails sur les differents points du gite, au fur et k mesure 
 de rava,ncement des travaux, deux seulement ont revel§ de faibles couleurs d'or que 
 nous avons considerees comme douteuses et pens§ qu'on pouvait peut-6tre les attribuer 
 k des traces reslees dans les fibres du boisde la bat6e, a la suite d'op6rations anterieures 
 sur les alluvions. Mais elles peuyent aussi bien venir du gite lui-mSme. 
 
 Les essais chimiques ont port6 sur des 6chanlillons preleves par moi-mSme avec tous 
 les soins d6jk indiquSs plus haut. Void I'interprptation des r6sultats qu'ils ont donnas : 
 
 Echantillon n" S. — Putts central, d la pro- 
 fondeur de 14 pieds, sur toute la puissance 
 du filon 
 
 Echantillon n" 46. — Puits central, a la pro- 
 fondeur de 16 pieds, sur toute la puissance 
 du filon. 
 
 tehantUlon n" 17. — Puits de I'ouest, a 6 pieds 
 de profdndeur, sur toute la puissance du 
 filon 
 
 tchantillon n" IS. — Puits de recherche, a 
 36S yards vers Test, sur toute la puissance 
 du filon . . 
 
 MOYENNE 
 
 OR A LA TONNE DE 1.000 KILOGRAMMES 
 
 PREMIERES ANALYSES 
 
 gram. 
 
 1.0 
 
 1.0 
 
 2.0 
 
 o.s 
 
 1.125 
 
 dwt. gr. 
 0.15 1/2 
 
 0.15 1/2 
 
 1.7 
 
 0.7 
 
 gram. 
 
 2.0 
 
 1.0 
 
 1.0 
 
 dwt. gr. 
 1.7 
 
 0.15 1/2 
 
 0.15 1/2 
 
 traces tres douteuses 
 
 0.17 1/3 
 
 1.0 
 
 0.15 1/2 
 
 D'oii, moyenne g6n6rale sur le gite du Klong-Loi : 18"^,062 on 16 grains. 
 
 Les essab industriels par amalgamation ont et6 faits au moulin deNoen-Saieet ont 
 porte sur 1.200 litres ou, sensiblement, deux tonnes de minerais provenanten partiedu 
 puits central et en partie du puits de recherche. Une prise d'essai moyenne a 6t6 faitie 
 avant le traitement et a donn6 k 1' analyse : 
 
 fichantillon n" 8. — Prise g6n6rale sur deux tonnes de minerais k traiter de 
 
 Klong-Loi. Or k la tonne, 2 grammes ou 1 dwt. 1 grains. 
 Analyse de contr61e . . . . ujL — id. — 
 
 Le traitement par amalgamation a produit sur les plaques 5''«,78 ou 3 dwt. 17 grains 
 d'amalgame. La distillation a laiss6 28^96 ou 1 dwt. 22 grains d'or brut, qui peut 
 sensiblement correspondre k 2«', 75 ou 1 dwt. 22 grains d'or fondu, lequel, au titre de 
 
0.920 (*), donne ■2«'',33 ou 1 dwt. lo grains d'or fin. En y ajoutant le correctif relafiilf 
 k la part proportionnelle de Tamalgame des couvertures, comme ci-dessus, k raison de 
 G«%03(i ou 1/2 grain par tonne, correctif qui est ainsi de 0«^0^2 ou 2 grains pour 
 deux tonnes traitees, on a, comme rendement industriel total : as^OOS ou 1 dwt. 17 grains, 
 correspondanl k celui de is^SOl ou 20 grains el demi d'or fin industriellement obtenu 
 <i I'amalgamalion par tonne m6lrique de mineral trait6. Ce nombre, compar6 a celui de 
 I'analyse chimique, pr6senterait une difference de 0s%699 ou de 10 grains et demi de 
 perte au traitement par tonne de mineral, ou de 33 0/0 de Tor contenu; le rendement 
 industriel aurait done et6 de 65 0/0 de Tor contenu. Mais, en raison des petites quantiles 
 
 sur lesquelles nous avons opere, nous ne pouvons gufere consid^rer ces derniers chiffres 
 
 que comme indicatifs. 
 
 De I'ensemble de nos etudes sur ce gtte du Klong-Loi, il resulte en resume : 
 
 1° Que c'est un gtte filonien aurif^re du m6me systeme que celui de JNoen-Saie et 
 
 oil la pyrite n'a pas encore apparu comme matiere mineralisante; 
 
 2° Que les travaux de decouverte et de reconnaissance que nous y avons executes 
 
 n'ont atteint pour le moment que des parties du gite dont la richesse, qui a donne 
 
 a I'analyse un maximum de 2 grammes ou de 1 dwt. 1 d'or k la tonne metrique de 
 
 mineral, est encore insuffisante pour leur exploitabiiite. 
 
 Kabeklehn et autres affleurements quartzeux. — En dehors de Noen-Saie, la 
 Compagnie n'avait fait, k notre connaissance du moins, aucun travail de reconnaissance 
 sur d'autres afQeurements quartzeux. 
 
 Toutefois, au coiirs de nos explorations, nous avons rencontre, i un demi-mille 
 environ au N.-N.-E. de Noen-Saie, un groupe de quelques puits anciens de faible 
 profondeur, masques par la vegetation, et autour de I'orifice desquels se trouvaient des 
 deblais quartzeux. Le personnel de la Compagnie en ignorait I'existence, car il ne nous 
 en avait jamais fait mention. Nous avons fait nettoyer ces divers travaux afln de pouvoir 
 les examiner. Deux de ces puits situes k 20 yards de distance I'un de I'autre, ayant, 
 pelui du sud, 8 pieds, celui du nord IS pie Is de profondeur, nous ont r6v61e une meme 
 veine de quartz se dirigeant de I'un €t I'autre suivant I'orientation N. 1j°E. Au fond du 
 premier puits, cette veine 6tait reduite k un filet; au fond du second, elle avait une 
 puissance de 8M2 pouces. La roche encaissante est formee de gr6s compact presentant 
 diverses veinules quartzeuses ramifiees. Le remplissage quartzeux etait compris entre 
 deux salbandesargileuses. 
 
 Les essais a la batee sur le qaartz n'ont pas donne d'or visible. Mais nous avons 
 lav6 dans un canal en bois 630 litres, ou sensiblement une tonne mStrique des matiferes 
 argileuses du fond du deuxi^me puits etnous avons recueilli 9 milligrammes d'orlibre, 
 ce qui correspondrait k la teneur de 9 milligrammes ou de grain lo d'or k la tonne. 
 
 Une prise d'6chantillon un pen considerable a ete faite sur le quartz, et I'analyse 
 chimique a donne : 
 
 (•) Voir le bulletin d'analyse annex^. 
 
— -2S - 
 
 ]Schantillon n° 14. — Filon Kabeklehn, fond du puits Nord, sur 1 pied de 
 puissance : 
 
 Premieres analyses, or a la tonne 2e', 5 ou 1 dwt 14 1/2 
 
 Contr61e. ^ - 38'', ou 1 dwt 22 1/4 
 
 MoYENNE 28', 25 ou 1 dwt 13«' 
 
 Ainsi, il r6sulte de ce qui precMe qu'i Kabeklehn se trouve un filon de faible 
 puissance, aussi du systeme de Noen-Saie et probablement d'alignement au moins 
 voisin, qu'il est aurifere, qu'il ne pr6sente pas encore de pyrites et que sa richesse, qui 
 a donne k I'analyse un maximum de 2 gr. 23 ou 1 dwt. 13 gr., est encore insuffisante 
 pour I'exploitabilile des parties reconnues. 
 
 Cette direction du syst6me fllonien de Noen-Saie se retrouve en outre dans une 
 fissure trfes nette des gr6s compacts qui forment le lit du Klong-Sabah-Kuang, non 
 loin des travaux dont nous venons de parler. Cette fissure presente un remplissage de 
 quartz blanc ne d6passant pas deux pouces de puissance, de direction N. 15° E. et de 
 pendage presque vertical. L'essai de ce quartz, fait k la bat6e, ne nous a pas donn6 de 
 couleur d'or. 
 
 Enfin, deux reconnaissances ont et6 faites sur des affleurements quartzeux entie- 
 rement en dehors de I'alignement du syst6me fllonien qui embrasse les recherches 
 pr6c6dentes. Ces deux reconnaissances ont porte sur des points de la route de Noen- 
 Saie h. Pa'-Rou, situ6s h un demi et trois quarts de mille de Pa-Rou ; toutes deux n'ont 
 conduit k aucun r6sultat, si ce n'est a celiii de p6netrer dans la formation de conglo- 
 merats anciens. La seconde, toutefois, a rencontrS une veinule qiiartzeuse sans continuity 
 de quelques pouces de puissance et qui a donne une couleur d'or k l'essai k la bat6e. 
 
 Dans une de nos derniferes recherches sur les alluvions, en un point situe vers le 
 milieu d'une ligne allant des travaux de Noen-Saie k ceux de Klong-Loi, nous avons 
 rencontr6 au bed-rock une sorte d'affleurement quartzeux dont la position est certai- 
 nement trfis digne de remarque et fait pr6sager qu'on pourra en trouver d'autres dans 
 I'avenir. 
 
 Nous terminerons ici cette 6tude des filons en la resumant ainsi : 
 
 1° 11 existe sur les concessions un systeme important de gites filoniens aurif^res, 
 de direction N.-N.-E. k S.-S.-O., pr6sentant en deux points au moins d6ji reconnus, k 
 Noen-Saie et k Klong-Loi, une puissance suffisante. 
 
 2° Dans les parlies de ces gites qui ont fait I'objet jusqu'ici des travaux de 
 recherche, la teneur en or n'est pas encore exploitable. 
 
 3° Mais les resultats obtenus pourraient suffire pour motiver des n-connaissances 
 et des recherches plus 6tendues sur ce systeme filonien dont nous avons pu indiquer 
 d6j&, en grande partie I'allure g6nerale, la continuity en profondeur dans les points 
 reconnus, et mSme peut-6tre la source principale de I'enrichissement. 
 
"29 — 
 
 II. - ALLUVIONS 
 
 Les alluvions ont 6te exploitfies par les indigenes d'une fa^on intensive. Les travaux 
 des anciens s'fetendent eu moyenne jusqu'd une distance de 2 k 300 yards de chaque 
 c6t6 du Klong-Thong, entre Noen-Saie et Pa-Rou; on les retrouve encore en aval de 
 Pa-Rou, sur la rive droite, jusqu'a environ un demi-kilomJ;tre, puis un peu en amont 
 du confluent du Loi, sur la rive gauche du Thong, dans une region appel6e Wan-Yai, 
 et enfin, sur les terrains qui longent toutes les ravines, entre Noen-Saie et Pa-Rou, 
 partout ofi, k certaines 6poques de I'annee, il pent y avoir de I'eau k proximite pour le 
 lavage k la batee. 
 
 Notre programme d'6tude fut le suivant ; 
 
 1° Rechercher les parties encore vierges de ces alluvions que les indigenes n'avaient 
 pas exploitees, soil faute de temps, soil faute de moyens mfecaniques d'abatage ou de 
 transport ; 
 
 2" Rechercher si, parmi les regions oil les indigenes avaient travaille, il y en avail 
 dont la richesse restante fQt encore exploitable. 
 
 Comme on le verra ci-apr6s, la couche inf6rieure des graviers qui sont k la base 
 de la formation alluvionnaire est aurifere; mais les couches superieures de graviers, 
 sables et argiles, ne le sont que tr^s rarement ou pas du tout. 
 
 6tant sans donnees pr6cises sur les recherches du mSme ordre que la Compagnie 
 avait faites avant nous, nous parlerons seulement de nos travaux et de nos experiences. 
 A cet effet, dans la description qui va suivre, adoptanl I'ordre naturel dans lequel se 
 sont formfes les depots alluvionnaires, nous descendrons, d'amont en aval, le cours du 
 Thong et ses affluents. Puis nous classerons les rfesultats obtenus, suivant I'ordre d'id6es 
 qui a dicl6 notre programme. 
 
 Lea. travaux que nous avons executes ont consiste en sondages par puits k grande 
 section el par tranchees, suivant les cas, allant jusqu'au bed-rock, toutes les fois que 
 I'abondance de I'eau et la difiiculte de son epuisement ne nous en ont pas empfichfe. 
 Les materiaux extraits de ces travaux ont ete trait6s industriellement aux sluices-boxes. 
 La pente de la riviere ne nous a pas permis d'employer des canaux de lavage de plus 
 de 8 k 14 pieds de longueur : ces canaux avaient de 12 k 16 pouces de large et une 
 pente de 4 k 7 0/0, suivant les cas. Les nettoyages ou clean-up des sluices-boxes ont 
 fet6 fails journellement, saut ceux de Noen-Saie, et, sans exception aucune, toujours 
 en ma presence; les operations de lavage 6taient surveill6es par ceux de notre personnel 
 qui meritaient le plus de conflance et je les suivais moi-mfime toutes les fois que 
 d'autres travaux ne m'appelaient pas ailleurs. 
 
 A. Region du Klong-Thong en amont de Noen-Saie. — Nous nous sommes born6s 
 k une exploration le long de la rividre, depuis Noen-Saie jusqu'a la limite des conces- 
 
- 30 — 
 
 sions, en faisant au has des bergcs alluvionnaires sar ;les graviers bleus, pr6s du bed- 
 rock, autant que possible des essais h la bat6e. Nous n'avons obtenu aucun resultat 
 interessant: aucun essai n'a donn6 de couleur d'or.' 
 
 B. Alluvions de Nnen-Saie. — A une tr6s faible distance de la rive gauche de Klong- 
 thong, dans les alluvions d'une ravine situee a 130 pieds au sud du puits central de 
 Noen-Saie, nous avons fait une tranchee de 27 pieds de longueur, 6 pieds de profon- 
 deur et 3 pieds et demi de large. Ce travail se.trouve dans une region deja exploitee 
 par le?indig6nes. Le lavage a port6 sur tous les materiaux extraits, k I'exceplion de la 
 partie superieuie, de 1 k \ pied et demi de puissance. Les minerals lav^s etaient des 
 graviers extrfimement argileux, bleuatres et jaun^tres. Voici les r6sultats du lavage : 
 
 NUM^UOS 
 
 
 
 
 
 des 
 
 EXyBRIEHCHS 
 
 etdes 
 
 CLEAN-DP 
 
 D IJ R 6 E 
 
 CUBE LAVll; 
 
 OR PRODUIT 
 
 SABLES NOIRS 
 
 STANUIFEKBS 
 
 
 
 litres 
 
 yiamines 
 
 grammes 
 
 26 
 
 du 9 au 14 mars. . . . 
 
 3.850 
 
 0,176 
 
 50 
 
 45 
 
 du 15 au 23 mars. . . 
 
 
 0.126 
 
 33 
 
 61 
 
 du 24 mars au 1" avril . . 
 
 1.980 
 
 0.333 
 
 20 
 
 66 
 
 du 2 au 7 avril . ... 
 
 2.145 
 
 0.406 
 
 26 
 
 7J 
 
 ToTAUx : 
 
 du 8 au 14 avril . . 
 5 clean-up, 32 jours de lavage. 
 
 3.025 
 
 0.594 
 
 35 
 
 11.000 
 
 1.635 
 
 164 
 
 ou, en 
 
 mesures anglaises .... 
 
 14 yds3. 1/3 
 
 1 dwt. 1 1/4 
 
 5 onces Iroj 1/4 
 
 Ces resultats donnent les teneurs suivantes pour le point considf re : 
 
 Par mfetre cube de mineral : 0«"',148 d'or et 13 grammes de sables noirs stanniferes 
 ou 3 grammes d'6tain metallique, correspondant k fr. 444 d'or et fr. 006 d'etain, ou 
 a une valeur totale en or et en elain de fr. 45. 
 
 Par metre carre de surface, celle-ci 6tant de 8"", SO de section de tranch6e: O^'.lOa 
 d'or et 19 grammes de sables noirs pouvant contenir 4 grammes d'§tain, ou bien 
 fr. S76 d'or et fr. 008 d'6tain, ou en totality fr. S84 d'or et d'etain. 
 
 En mesures anglaises, par yard cube de mineral : 1 grain 3/4 d'or et 1/3 d'once 
 de sables noirs stanniferes ou 1 dwt. 1/2 d'6tain mfetallique, ou h une valeur totale, en 
 or et en etain de 3 pences 1/3. Par yard carre de surface, celle ci 6tant de 10 yards 1/2 : 
 2 grains 2/S d'or et 10 dwt. de sables noirs pouvant contenir 2 dwt. d'6tain ou une 
 valeur totale de 4 pences 4/5 d'or et d'6tain. 
 
 Dans ces calculs et dans ceux qui suivront, nous avons admis que Tor des lavages 
 est au titre approximatif de 0.900 et que son prix diff6re peu de 3 francs le 
 gramme ou de £ 3.14.0. 1'once troy. Quant aux sables noirs, nous leur avons attribue 
 la leneur de 20 0/0 en 6tain m6tallique, chiffre approximatif et sufflsant pour les cas 
 
— 31 - 
 
 01! i]s sont peu abondants comme ici; dans les autres cas, nous en donnerons I'analyse ; 
 enfin, nous avons adopte pour I'etain m6tallique le prix de 2 francs le kilogramme. Cos. 
 bases de calcul snffisent a, nous donner des chiffres aussi pres que possible de la verit6 
 du rendemenl induslriel reel. 
 
 C. Alluvions du Klong-Noy-Phlu. -^ Ces alluvions ont ete k peine attaquees par les 
 anciens; elles bordent les deux c6t6s d'une ravine dess6ch6e du bassin du Klong-Huai- 
 Phlu. Nous avons pratiqu6 deux excavations dans la couche aurifSre du bed-rock., 
 ayant 3 pieds de puissance sur la berge gauche de cette ravine; la couche auriffire 
 n'6tait surmont6e que de quelques pouces de terre v6g6tale stSrile, etlegravierdontelle 
 6tait formte etait agglutine d'un ciment argileux jaunMre, Les minerais extraits des 
 deux excavations ont 6t6 ensemble I'objet d'une exp6rience de lavage qui a donn6 : 
 
 Experience n" 72 (12-14 avril). — Sur 1.8t)0 litres de graviers lav6s, 0«',780 d'or et 
 des traces de sables stanniftres, ou, en mesures anglaises, sur 2 yards' 1/2, 
 11 grains 1/4 d'or recueilli: 
 
 Ces rSsultats correspondent aux teneurs suivantes : 
 
 Par metre cube de graviers Q«',HQ ou 1 fr., 2S7 d'or; 
 
 — yard — — . . .4 grains 1/2 ou 9 d. 1/2 — 
 
 D. Alluvions de Noen-Poh. — Cette localite est a 3S0 yards environ vers le sud-est de 
 la pr6c6dente, sur la rive gauche du Klong-Sabah-Kuang qui presente pres de Ik, dans 
 la region desa rive droite, les affleurements quarlzeux de Kabeklehn. Sur les deux rives 
 les alluvions ont 6t6 activement exploitfees par les anciens, jusqu'S, une distance d'une 
 centaine de yards. Nous avons pratique deux sondages sur les alluvions de la rive 
 gauche; I'un dans les restes des exploitations anciennes, I'autre, au dela, dans la region 
 Iaiss6e vierge; tons deux k environ 300 yards a Test de la route Noen-Saie a Pa-Rou. 
 
 Le premier est situ6 a une quinzainc de yards du cours de la riviere ; c'est un jpuits 
 de b pieds sur 7 de section et de S pieds de profondeur. Ce travail a traveise 14 2 pieds 
 de terre v6g6tale slerile de la surface, puis une couche de graviers de 1 a 2 pieds 
 d'6paisseur reposant sur une formation conglomeratique servant de bed-rock ; le puits a 
 penetre de 1 i 2 pieds dansce conglomerat. A I'exception de la terre v6g6tale, lesmate- 
 riaux exlraits ont ete laves el onl donne : 
 
 Experience n° 54 (24-31 mars). — Sur 3.090 litres de minerais laves : 
 0«',868 d'or et 12 grammes de sables noirs, ou, sur 4 yards cubes, 13 grains 2/S 
 d'or et 1/2 once de sables noirs. 
 
 R6sultats qui correspondent aux teneurs suivantes pour le point consider^ : 
 Par metre cube de mineral : 08%289 d'or et 4 grammes de sables noirs, contenant 
 environ 1 gramme d'etain, ou bien fr. 867 d'or et fr. 002 d'etain ou, en totalite, 
 fr. 869 d'or et d'etain. 
 
 Par yard cube de minerais : 3 grains 1/3 d'or et 2 dwt. 1/4 de sables noirs conte- 
 nant environ 1/2 dwt. d'etain, ou bien 6 d. 2/o d'or et d'etain. 
 
— 32 — 
 
 Le deuxi^me puits est situ6 h 16S yards au sud du precedent ; il a 5 pieds sur 12 
 de section, et 9 pieds de profondeur. Au fond il y a 2 pieds de conglom6rat decompos6, 
 mais qui parait st6rile L I'essai de la bat6e. Au-dessus de ,ce congl6m6rat, il y a une 
 6pai5seur de 4 Ji S pieds de graviers gris^tres ct bleu9,tres, surmontfes de 1 k 2 pieds de 
 terre vegetale. Le lavage de ces graviers a donne : 
 
 Experience n" 63 ( l"-7 avril). — Sur 2.730 litres de ipinerais, 08',306 d'or 
 recueilli et 44 grammes de sables noirs stannifSres, ou, sur 3 yards' 1/2, 4 grains 3/4 
 d'or et 1 once 1 /2 de sables noirs. 
 
 Resultats correspondant aux teneurs suivantes pour le point consid6re : 
 
 Par m^tre cube de minerals : 0«'',112 d'or et 16 grammes de sables noirs pouvant 
 contenir 3 grammes detain, ou bien fr.336 d'or et fr. 006 d'6tain, ou, en tolalit6, 
 fr. 342 d'or et d'Stain. 
 
 Par yard cube, 1 grain 2/5 d'or et 8 dwt. l/2de sables contenanl environ I dwt, 3/4 
 d'etain, ou 2 d- 1/^ ^'^^ ®t d'eta'n. 
 
 Ainsi la region ou a 6te fait ce dernier travail avait dii etre laissee de c6t6 par les 
 indigenes, la region voisine du premier sondage devant fitre beaucpup plus riche, puis- 
 qu'elle Test encore aujourd'hui. 
 
 ^ E. Alluvions de Tantamona. — L'affluent de rive gauche du Klong-Thong succ6dant 
 au Huai-Phlu est une ravine k lit desseche, situe k 550 yards au sud de celui-lil et qui a 
 son confluent un pen en avant de Tantamoni, point du Klong-Thong oil la formation 
 des conglomerats anciens vient, comme nous I'avons dit plus haut, former un barrage 
 naturel dans le Thong. Cette ravine est entouree des deux c6t6s de travaux anciens 
 d'une extreme abondance. Nous I'avons parcourue et essaye de .trouver un point 
 en amont, a Test de la route de Pa-Rou k Noen-Saie, favorable pour un sondage et 
 une experience. Le point que nous avons choisi 6tait dans le lit meme de la ravine, k 
 une centaine de yards de la route de Pa-Rou ci Noen-Saie. La couche de graviers auri- 
 feres avait de 1 pied et demi k 2 pieds de puissance, et reposait sur un bed-rock de 
 eonglomferats anciens. Au-dessus, il n'y avait que quelques pouces de graviers st6riles. 
 Les deux rives sonl encore recouvertes d'alluvions, mais qui s'6tendent a une tr^s faible 
 distance, k cause de r616vation du terrain des deux c6tes de la ravine. 
 
 Le lavage a donne : 
 
 Experience n° 17 (let 2 mars). Lave, 1.408 litres: 08'',735 d'or et traces de sables noirs. 
 — n° 20 (6 mars) . . Lav6, 672 litres: O^M 55 d'or — — 
 
 ToTAUx 2.080 litres 08^890 d'or 
 
 ou bien, 2 yards" 3/4 et 13 grains 3/4 d'or. 
 
 Rdsultats correspondant aux teneurs suivantes pour le point consid6r6 : 
 Par metre cube, 0«%428 d'or, ou, en francs : 1 .384; 
 Par yard cube, o grains d'or, ou 10 d. 
 
— 33 - 
 
 F, Alluvions de Taldt. — A un kilometre en amont de Pa-Rou se trouve une loca- 
 lity nomm6 Tal^t, qui fut un ancien centre d'habitation des laveurs d'or indigenes, 
 et tout autour de laquelle les travaux anciens abondent. Nous y avons etudi6 trois 
 points : I'un en dehors de ces travaux, tout &, c6t6 et k I'est de la route de Pa-Rou k 
 Noen-Saie, situ6 kprSs de 300 yards de la rive gauche du KIong-Thong; le second sur 
 la berge gauche el le-m^medu Klong-Thong, et le troisifeme sur la region de rive droite 
 de cette riviere. 
 
 Le premier sondage a consists en ua puits d'environ S pieds sur 6 de section et 
 d'une dizaine de pieds de profondeur. Ge point 6tait situ6 dans une region vierge. Les 
 terrains traverses ont 6t6 des argiles et des conglomerats alt6r6s appartenant sans doute 
 k la formation conglom6ratique ancieane, car voici les resuUals du lavage des graviers 
 d'une couche profonde d'un meilleur aspect que les autres. 
 
 Experience n° 27. — Lav6 SOO litres graviers conglom^ratiques ; recueilli I mil- 
 ligramme d'or et k peine des traces de sables noirs. 
 
 La teneur n'est ainsi que de 1/2 milligramme, ou fr. 0013 au m^tre cube, c'est-k- 
 dire k pen pr6s inappreciable. 
 
 Sur la rive gauche du Klong-Thong, dans la berge m^me qui est au pied de 
 I'ancien hameau de Tal4t, une tranchee a et6 faite dans des alluvions paraissant 
 6tre d'epoque tout a fait moderne et de seconde formation, formant une petite region 
 avec pen de travaux anciens. Cettte tranchee ay ait 6 pieds de largeur, 21 pieds de lon- 
 gueur suivant le sens perpendiculaire h la rive, et une profondeur de 5 pieds jusqu'au 
 bed-rock forme de conglomferats auciens. Le bed-rock a ainsi ete mis k d6couvert sur 
 une surface de 14 yards carr6s. Les alluvions comprenaient une couche superieure de 
 sables grossiers stferiles de 3 pieds d'6paisseur et une couche inf6rieure de graviers gris 
 bleuSltres non-argileux de 1 k 2 pieds de puissance, reposant sur le conglomerat du 
 bed-rock. Les lavages ont porte sur ces graviers inf^rieurs et ont donne les resultats 
 suivants : 
 
 NUMEROS 
 
 des 
 
 EXPEKIBNCES 
 
 et des 
 
 CtBAN-nP 
 
 duri5e 
 
 CUBE LAVfi 
 
 OR REGUEILLI 
 
 SABLES NOIRS 
 STAKNIFEKKS 
 
 31 
 32 
 
 u 
 
 SI 
 
 60 
 62 
 
 14 et IS mars 
 
 16 maxs . . . ... 
 
 litres 
 
 2.6S9 
 
 1.247 
 
 1.950 
 
 1.890 
 
 3.080 
 
 1.260 
 
 grammes 
 0.220 
 0.205 
 0.232 
 0.675 
 0.8S4 
 0.206 
 
 grammes 
 
 136 
 
 111 
 
 46 
 
 70 
 64 
 3^ 
 
 21 et 22 mars 
 
 24 et 2S mars 
 
 30 et 31 mars 
 
 ler avril 
 
 
 ToTAUX : 
 ou, en 
 
 10 jours de lavage 
 
 mesures anglaises 
 
 12.086 
 IS yds3 4/S 
 
 2.392 
 1 dwt, 13 gr 
 
 457 
 14 onces 3/4 
 
— 34 — 
 
 Ces r6sultats donnent les teneurs suivantes pour le point consid6r6 : 
 
 Par mbtte cube, Qs^lOS d'or et 38 grammes de sables noirs. 
 
 Ces sables noirs onl 6te analyses, ensemble avecceux obtenus dans les deux exp6- 
 riences. suivantes, sous le n" S du bulletin d'analyse annexe k ce rappori, et ils ont 
 accuse la presence de 17.6 0/0 d'6tain m6tallique. Par consequent, la teneur du mfetre 
 cube de graviers en etain est de 6 grammes et demi. 
 
 En d'autres terraes, la teneur du m^tre cube est de fr. 59i d'or et fr. 013 
 d'6tain, ou, en totalit6, de fr. 607 en or et 6lain. 
 
 Par yard cube, la teneur est de 2 grains 1/3 d'or et 3 dwt. i/3 en 6fain, ou de 
 4 d. 1/2 en totality. 
 
 Enfm, ici, od la surface du bed-rock mis a decouvert est un peu 6tendue, nous cal- 
 culerons la teneur par yard carre de surface du bed-rock. Cette surface etant de 14 yards, 
 la teneur par yard carre ressort k 2 grains 2/3 d'or et 21 dwt. de sables noirs contenant 
 3. dwt. 7 d'elain ou a une valeur totale de S d. d'or et d'6tain. 
 
 Ou encore, cette surface 6tant 6quivalente k 11"",70, la teneur par mfetre carre de 
 bed-rock ressort a 0s%20S d'or et k 39 grammes de sables noirs contenant 7 grammes 
 d'etain, ou fr. 6 IS d'or et fr. 014 d'6tain, ou, en totalite, fr. 629 d'or et d'otain. 
 
 Sur la rive droite du Klong-Thong, le troisifeme sondage de Tal^t a ete fait dans 
 la formation alluvionnaire gen6rale, dont I'epaisseur est alors de 18 a 20 pieds, a la 
 distance de 223 yards de la riviere, en face du point precedent, dans une r6gion inten- 
 sivement exploitte par les indigenes et oil Ton rencontre encore quelques-uns de leurs 
 puits restfes inachev6s. Notre sondago, sous la forme d'un puils vertical de 6 pieds sur 
 8 de seclion, a atteint le bed-rock et I'eau a la profondeur de 20 pieds. II a d'abord 
 traverse une couche d'argile rougeatre d'une puissance de 6 pieds, puis au-dessous des 
 argiles jauucilres sur 9 pieds d'6paisseur, et enfin S pieds de graviers bleuatres inferieurs 
 emiiiemment argileux et renfermant un peu de kaolin blanc. Le bed-rock est forme 
 d'une roche quartzeuse brfechoide. Les graviers ont 6te sur toute leur 6paisseur, mais 
 avec section rMuite du puits dans les trols derniers pieds soumis an lavage, et ont 
 donn6 les resultats suivanls : 
 
 NUMfiftOS 
 des 
 
 EXPGRIBNCES 
 
 et dCB 
 
 CLBAN-UP 
 
 DUREE 
 
 CUBE LAVE 
 
 OR HECUEILU 
 
 SABLES Noms 
 
 STAKMFSEES 
 
 75 
 76 
 80 
 
 14 avril 
 
 15 avi'il . 
 
 17 avril 
 
 19 avril 
 
 litres 
 
 780 
 1.300 
 1.010 
 
 780 
 
 grammes 
 
 0.087 
 
 .092 
 
 0.0S7 
 
 0.020 
 
 grammes 
 
 12 
 
 7 
 7 
 
 
 ToTAUX : 
 ou, en 
 
 4 jours dont 3 avec 2 canaux. 
 mesures anglaises 
 
 3.870 
 5 yds cubes 
 
 0.2S6 
 4 grains. 
 
 26 
 Soit 1 once 
 
— 35 - 
 Ces r^sultats donnent les teneurs suivantes pour le point consid6r6 : 
 
 Par m^tre cube : G^'fiQQ d'or et 6 grammes de sables noirs. contenant, k raison 
 de 17.6 0/0, 1 gramme d'6tain, ou bien fr. 198 d'or et fr. 002 d'6tain, 
 ou, en tolalit6, fr. 200 d'or et d'fitain. 
 
 Par yard cube : 4/S de grain d'or et un derai-dwt. d'6tain ou de 1 d. 1/2 en 
 totality. 
 
 G. Alluvions de Noen-Kheon. — C'est encore \h une region anciennement exploit6e, 
 situte k 250 ou 300 yards environ en aval de Taiat. Nous y avons fait un sondage de 
 5 pieds sur 6 de section, k pen de distance de la rive gauche du KIong-Thong, et qui a 
 attaint un bed-rock de grfes anciens et I'eau k la profondeur de 19 pieds. La couche sur 
 le bed-rock 6tait fojrmSe de graviers bleus argileux de 2 k 2 pieds l/iJ de puissance, 
 surmontee de graviers argileux rougeatres pauvres de quelques pieds d'6paisseur, de 
 graviers st6riles et enfln de 4 pieds d'argile rouge et de terre v6g6tale. Le lavage a 
 porle sur les 4 Ji-S pieds de graviers du fond et a donne les rfisultats suivants : 
 
 NUM^ROS 
 
 
 
 
 
 EXPEBIENCBS 
 
 el des 
 CLUAS-rip 
 
 buri5e 
 
 CUBE LAVl5 
 
 OR RECUEILU 
 
 SABLES NOIRS 
 
 STAKNIFERES 
 
 
 
 litres 
 
 grammes 
 
 grammes 
 
 40 
 
 20 mars 
 
 600 
 
 0.001 
 
 17 
 
 42 
 
 21 mars. 
 
 780 
 
 0.027 
 
 55 
 
 52 
 
 26 et 27 mars 
 
 2.070 
 
 0.C06 
 
 28 
 
 S3 
 
 29 mar- 
 
 990 
 
 0.076 
 
 23 
 
 59 
 
 leravril. 
 
 960 
 
 0.150 
 
 19 
 
 63 
 
 3 avril 
 
 690 
 
 0.066 
 
 15 
 
 64 
 ToTAux : 
 
 6 avri! 
 
 8 jours de lavage 
 
 930 
 
 0.126 
 
 15 
 
 7.020 
 
 0.4-:,l 
 
 174 
 
 ou, en 
 
 mesures anglaises. . . . . . 
 
 9 yds3 1/5 
 
 7 grains 
 
 5 onces 2/3 
 
 Ces resultats donnent les teneurs suivantes pour le point consider^ : 
 
 Par m6tre cube : 0^%064 d'or et 2o grammes de sables noirs qui, k raison de 
 17.6 0/0, contiennent i^'M'l d'ftain, ou bien fr. 192 d'or et fr. 009 
 d'etain, soit ensemble fr. 201 d'or et d'etain. 
 
 Par yard cube : 3/5 grain d'or et 2 dwt. d'etain, ou ensemble 1 d, 1/2 d'or et 
 d'etain. 
 
-se- 
 ll. Alluvions de Bekh&n. — Elles forment une region de la rive droite du Klong- 
 Thong, situee k 4 ou 500 yards environ en amont de Pa-Rou ; elles ont et6 trSs exploitees 
 par les indigenes jusqu'k la distance de 2 ou 300 yards k I'ouest du Thong. Une ravine 
 a lit dess^che les parcourt; le lit de cette ravine est presque directement au-dessus de 
 la couche de graviers aurif^res de la base de la formation, et nous y avons fait un son- 
 dage, en amont, a pen pr6s sur la limite des exploitations anciennes. Ce sondago avait 
 10 pieds sur 13 de section et 5 pieds de profondeur; la couche aurif6re inf6rieure, sur 
 bed-rock de schistes, n'avait qu'un pied de puissance, et 6tait formfie de graviers 
 jaunS,tres argileux. 
 
 Les experiences de lavage ont donn6 : 
 
 NUMi5aos 
 
 des 
 
 EXPERIENCES 
 
 et des 
 
 CLEAN-UP 
 
 DURliE 
 
 CUBE LAYli 
 
 OR RECUEILLI 
 
 SABLES NOIRS 
 
 STINNIFSRIS 
 
 5S 
 
 57 
 69 
 
 28 — 30 mars 
 
 31 mars 
 
 litres 
 
 2.592 
 224 
 532 
 
 grammes 
 0.379 
 0.017 
 0.012 
 
 grammes 
 17 
 
 8 
 
 22 
 
 11 avril 
 
 ToTAUX : 
 ou, en 
 
 4 jours de lavage 
 
 mesures anglaises 
 
 3.3i8 
 4ydsM/3 
 
 0.408 
 6 grains 1/3 
 
 47 
 1 once 1/2 
 
 Ces resultats donnent les teneurs suivantes pour le point considfere : 
 
 Par metre cube : 0^'',122 d'or et 14 grammes de sables noirs pouvant contenir, 
 k raison de 20 0/0, 3 grammes d'§tain, ou bien fr. 366 d'or et fr. 006 
 d'etain, ou, en totalite, fr. 372 d'or et d'6tain. 
 
 Par yard cube: 1 grain 1/2 d'or et 8 dw^t. de sables contenant 1 dwt. 1/2 
 d'etain, ou bien 2 d. 2/5 d'or et d'etain. 
 
 I. Alluvions de Ouan-Sa-Dilca. — Elles forment la region situ6e au confluent de 
 la ravine de Bekehn et du Klong-Thong, et elles ont ete aussi anciennement exploit6es. 
 Nous avons ouvert presque un chantier d'exploitation sur la berge droite du Thong, tout 
 k c6t6 et en amont du confluent avec la ravine de Bekehn. Le bed-rock, form6 de grfes 
 anciens gris, est k pen pr6s au niveau du lit de la riviere et la couche de graviers auri- 
 f6res qu'il supporte est sableuse et de couleur bleue ; elle a de 1 k 2 pieds 1/2 de puis- 
 sance, suivant les in6galit6s du bed-rock, et elle est surmontee jusqu'k la surface du 
 sol de 11 k 12 pieds de sables st6riles. Notre chantier a port6 sur un point presque 
 vierge et ou le bed-rock pr6sentait une goutti^re k peu pres parall61e au cours du Thong 
 et le long de laquelle nous nous sommes maintenu. Le bed-rock a 6t6 mis k d6couvert 
 sur une surface de 50 pieds de longueur et de 10 pieds de largeur moyenne ou de 
 55 yards' 1/2 ou de 46'"»,4. 
 
- 37 
 
 Les experiences de lavage ont donne les r^sultats suivants 
 
 numiSros 
 
 dea 
 
 BXpjiitinNCis 
 
 et des 
 
 CLXAM-UP 
 
 10 
 12 
 
 13 
 
 19 
 
 19 bis 
 
 26 
 
 33 
 
 33 bis 
 
 35 
 
 38 
 
 39 
 
 41 
 
 duri5e 
 
 18 fevrier. (Lav6 entiferement 
 
 k la bat6e) 
 
 21 Kvrier. {Lav6 au sluice) 
 
 23 fdvrier ..... id. . 
 
 24 f^vrier .... id . . 
 
 3 mars id. . 
 
 4 mars id. . 
 
 9 et 10 mars .... id . . 
 
 15 mars id. . 
 
 16 mars. . . . id. . 
 
 17 mars id. . 
 
 21 mars id. . 
 
 22 mars id. 
 
 23 mars id. . 
 
 24 mars id. . 
 
 23 mars id. . 
 
 CDBE LAVll; 
 
 litres 
 
 102 
 780 
 900 
 909 
 3.303 
 
 3.689 
 3.813 
 
 6ni 
 1.271 
 
 840 
 
 1.080 
 
 750 
 
 900 
 
 OR RECUEILLI 
 
 ToTAUx : 16 jours de lavage 
 
 Le nettoyage tr6s soignd du bed-rock a 
 produit en plus, par enlevement a la 
 vue et A la bat6e : 
 
 34 
 
 16 mars 
 
 34 bis 
 
 
 43 
 
 23 mars 
 
 43 bis 
 
 25 mars 
 
 ToTAUx : 19 jours . 
 
 19.190 
 
 210 
 
 19.400 
 
 grammes 
 
 0.239 
 0.281 
 2.165 
 0.934 
 2.552 
 0.663 
 0.966 
 0.753 
 0.175 
 0.213 
 1.690 
 0.419 
 3.855 
 1.964 
 0.303 
 
 17.174 
 
 1.008 
 
 0.703 
 
 1.700 
 
 0.315 
 
 21.100 
 
 SABLES NOIRS 
 
 STANNIFEREB 
 
 grammes 
 
 40 
 
 44 
 
 363 
 
 82 
 
 100 
 105 
 
 33 
 
 27 
 
 17 
 
 9 
 
 27 
 27 
 
 874^ 
 
 924 
 
 Quelquefois I'or extrait dans ce chantier Stall un peumercuri6; aussinous estimons 
 qu'on pent d6duire environ 1 0/0 pour la quantity de mercure renferme ; il reste ainsi 
 SO^^SSQ pour I'or recueilli. 
 
 En mesures anglaises, le lavage a porte sur 25 yards' 1/3 de minerals, a produit 
 13 dwt., 10 grains 1/3 d'or et 29 onces 2/3 de sables noirs stanniferes. Ceux-ci ont 
 donn6 a I'analyse (voir le bulletin annex6) : 
 
 N" 4. Sables noirs de Ouan-Sa-Dika, etain 0/0, 17,44. 
 
 Ces resultats donnent les teneurs suivantes pour le. chantier consider^: 
 
 Par m^tre cube : 1«',078 d'or et 47s%l/2 de sables noirs contenant 88',t/4 
 
 d'6tain, ou bien 3 fr. 234 d'or etO fr. 017 d'6tain, soit, en totality, 3fr. 231 
 
 d'or et d'6tain. 
 
- 38 - 
 
 Par m^tre carr6 de surface de bed-rock (sur 48 metres) : 0«'',435 d'or et 
 19 grammes de sables noirs contenant 38%l/3 d'6tain, ou bien 1 fr. 303 
 d'or et fr. 006 d'6tain, soit, en totality, 1 fr. 31 1 d'or et d'etain. 
 Par yard cube: 12 grains 3/4 d'or et ,1 once 1/5 de sables noirs contenant 
 
 4 dwt. d'etain, oula valeur totale de 1 sh. 11 d. en or et etain. 
 Par yard carr6 (sur 5o yards 1/2) : 4 grains 87 d'or et 10 dwt. 1/2 de sables 
 stanniferes contenant 1 dwt. 20 gr. d"6tain, ou bien la valeur totale de 
 10 d. 1/2 d'or et d'6tain. 
 te chantier, Men qu'au milieu d'exploitations anciennes, est celui qui nous a donne 
 la richesse la plus 61ev6e. Les galets composant les graviers aurifSres etaient formes des 
 roches suivantes, nomm6es par ordre d'importance : schistes dioritiques, quartz blanc, 
 bleuatre, eix.^fume« et rougeltre, quartzites, schistes argileux gris, bleus et violac6s, 
 diorites et gneiss dioritiques, quelques mieaschistes £i mica blanc, mais absencede granite, 
 J. Alluvions du lit du Thong, en aval de Ouen-Sa-Dika. — A partir de ce dernier 
 point, la riviere THong presente un lit de graviers voisin du bed-rock. En amont, le 
 bed-rock est ^peu pres partout a mi; il a du Stre depuis longtemps exploit6 et ses 
 anfractuosit6s soigneusement glan6es par les indigenes durant la saison s6che ou les 
 eaux baissent au point que le lit reste a sec en maint rndroit. 
 
 Depuis Ouen-Sa-Dika jusqu'^ Pa-Rou, le bed-rock est k pen pr6s accessible k la 
 profondeur de 2 &. S pieds environ sous I'eau. Les graviers, a la base, sont ceux de la 
 couche inferieure bleue de la formation gen6ra;le plus ancienne, surmont6s d'une autre 
 couohe plus gris^tre, sterile ou tres pauvre, d'd.ge moderne et contemporain. En aval de 
 Pa-Rou, le bed-rock presente un pfftlongement tr6s accuse; il cesse alors d'etre possible 
 k des travaux de reconnaissance d'atteindre, au delk des sables et graviers pauvres sup6- 
 rieurs, la couche de graviers aurifSres sous-jacents et le bed-rock lui-m6me, excepts 
 k Wan-Yai, point voisin et en amont du -confluent du Loi, dont il sera parl6 ci-apres. 
 Dans ces conditions, nous nous sommes born6 k 6tudier Je lit de la riviere ci Ouen- 
 Sa-Dika. A cet effet, nous avons choisi un point k c6t6 du chantier pr6c6dent et nous 
 avons pratiqu6 un sondage de S pieds sur 6 de section, sur une profondeur de 
 4 pieds, jusqu'au bed-rock. Void les r6sultats donn6s par le lavage des graviers bleus 
 inf6rieurs d'une ^paisseur de 1 pied t/2 environ : 
 
 NUMfiROS 
 des 
 
 EXPERIENCES 
 
 et dss 
 
 OLEAK-UP 
 
 duhiSe 
 
 CUBE LAViS 
 
 OR RECUEILLI 
 
 -r- 
 
 SABLES NOIKS 
 
 STANNIFERES 
 
 67 
 70 
 
 8 avril 
 
 12 avri] . 
 
 litres 
 
 1.643 
 252 
 
 grammes 
 0.315 
 0.064 
 
 grammes 
 15 
 18 
 
 TOTADX : 
 
 2 jours 
 
 1.89S 
 2 yds3 1/2 
 
 0.379 
 6 grains. 
 
 33 
 
 1 once. 
 
 ou, en 
 
 mesures anglaises 
 
— 39 — 
 
 Ces r6suKats donnent les teneurs suivantes pour le point consid6re : 
 
 Par m^tre cube : Oe',200 d'or et 17 grammes de sables noirs pouvant contenir 
 
 3 grammes et demi d'6tain, ou la valeur de fr. 600 d'or et fr. 007 d'6tain, 
 
 ou, en totalite, de fr. 607 d'or et d'6tain. 
 Par yard cube : 2 grains 2/o d'or et 8 dwt. de sables noirs pouvant contenir 
 
 1 dwt. 1/2 d'6tain, ou la valeur totale de S d. V^ d'or et d'6tain. 
 
 K. Alluvions de la region de rive droite en face de Pa-Rou. — Ces alluvions ont ete 
 tr6s activement exploit6es par les anciens jusqu'k la distance de pres de 600 yards. Sur 
 la berge droite du Thong, en face de Pa-Rou, le bed-rock se montre encore pour dispa- 
 raltre imm6dialement en aval. C'est la que nous avons pu faire, au debut de notre 
 examen, la premiere experience qui nous ait r6v616 des couleurs d'or. Nous avons ex6cut6 
 une tranch6e dans cette berge, et ce travail nous a montre la formation alluvionnaire 
 avec 18 pieds de puissance, dont 1 k 2 pieds de terre v6getale sup6rieure, IS pieds 
 d'argile roiige sterile, et 1/2 k 1 pied de graviers aurifferes h. la base et sur bed-rock de 
 schistes. La tranchde a decouvert le bed-rock sur 6 pieds de large et 11 pieds de lon- 
 gueur. Les graviers e.'itraits ont et6 lav6s et ont donn6 lieu k I'experience n° 75. Voici 
 done les resultats obtenus en cet endroit : 
 
 NUMEROS 
 des 
 
 EXPERIENCES 
 
 et des 
 
 CLBAN-CP ' 
 
 DUREE 
 
 CUBE LAVE 
 
 OR RECUEILLI 
 
 SABLES NOIBS 
 STANNIFERES ' 
 
 1 
 
 73 
 
 7 f6vrier. (Lav6 a la bat^e) . 
 14etl3avril 
 
 litres 
 20 
 
 1.140 
 
 grammes 
 0.001 
 0.128 
 
 grammes 
 
 Traces. 
 
 27 
 
 ToTAux : 
 ou, en 
 
 2 jours 
 
 mesures anglaises 
 
 1.160 
 
 1 yard 1/2 
 
 0.129 
 2 grains. 
 
 27 
 1 once. 
 
 Ces resultats donneat les teneurs suivantes pour le point considers : 
 
 Par mtoe cube : O^'', 112 d'or et 24 grammes de sables noirs pouvant contenir 
 3 grammes d'etain, ou les valeurs de fr. 336 d'or et fr. 010 d'etain, ou, en 
 totalit6, de fr. 346 d'ov et d'6tain. 
 Par yard cube: 1 grain 1/3 d'or et 12 dwt. de sables noirs pouvant contenir 
 2 dwt. 1/2 d'etain, ou, en totality, la valeur de 2 d. 1/2 d'or et d'etain. 
 
 L. Alluvions vierges entre Thong et Loi. — Ces alluvions commencent au dela 
 de la region anciennement exploitee dont nous venons de parler, a un demi-kilometre 
 k I'ouest de la rive gauche du Thong. Elles sont traversees du nord au sud sensiblement 
 par une sdrie de ravines h lit desseche, tributaires du Thong etdu Loi, etqu'k dSfaut de 
 meilleure denomination, nous avons appel6es ravines A, B, C, D, etc. Pour ne pas avoir k 
 d6blayer les couches steriles sup6rieures de cette formation alluvionnaire, nous avons fait 
 nos travaux dans les hts m^mes de ces ravines, sous la forme de tranch^es transversales. 
 
40 — 
 
 Dans la ravine A, tributaire du Thong, deux tranches ont 6t6 faites : la premiere a 
 gauche de la route de Pa-Rou au Klong-Loi, elk 600 yards de la rive gauche du Thong ; 
 la seconde a 110 yards au sud de la premiere. Celle-ci avait 5 pieds de profondeur, 
 4 pieds de large et 14 pieds de long. On a enlev6 et rejet6 une premiere couche de 
 graviers et de terre veg6tale st6rile, de 1 Ji 2 pieds d'epaisseur ; on a extrait et lave les 
 graviers inferieurs d'une puissance de 1 pied k 1 pied 2/3 reposant sur un bed-rock de 
 schistes argileux decomposes, dans lequel on a p6n6tr6 d'environ 1 pied 2/3. Les r6sul- 
 tats du lavage ont 6t6 : 
 
 num)5ros 
 
 des 
 
 BXPBRIBKCBS 
 
 et.des 
 
 CLKAN-UP 
 
 DURfiE 
 
 CUBE LAVlS 
 
 OR RECUEILLI 
 
 SABLES NOIRS 
 
 STA»NIFERES 
 
 2 
 
 3 
 
 6 
 
 22 
 
 16 ftvrier. (A la batfe) . . . 
 
 17 f6vrier . . . . id . . . 
 20 fdvrier ...... id 
 
 7 et 9 mars. (Au sluice) . . . 
 
 . Hires 
 
 168 
 
 364 
 
 28 
 
 1.408 
 
 grammes 
 
 0.001 
 
 0.010 
 
 Traces. 
 
 0.130 
 
 grammes 
 
 27 
 
 47 
 
 Traces. 
 
 254 
 
 ToTAux : 
 ou en 
 
 5 jours 
 
 mesures anglaises 
 
 1.968 
 2 yards 1/2 
 
 0.141 
 
 2 grains. 
 
 328 
 10 onces 1/2 
 
 Les analyses des sables noirs de cette ravine ont donn6 : 
 
 N" 1, Sables stanniferes de la ravine A. fitain contenu: 18.57 0/0. 
 Ces resultats donnent les teneurs, pour le point consid6re : 
 
 Par metre cube de graviers, 0s%072 d'or et 167 grammes de sables noirs 
 
 contenant 31 grammes d'fetain, ou les valeurs de fr. 216 d'or et fr. 061 
 
 d'6tain, soit, en totality, fr. 277 d'or et d'6tain. 
 
 Par yard cube, 4/5 grain d'or et 4 1/S d'once de sables noirs contenant 
 
 15 dwt. 3/5 d'6tain, ou les valeurs de 1 d. 1/2 d'or et 1/2 d. d'6tain, soit, 
 
 en totalit6, 2 d. d'or et d'etain. 
 
 La deuxifeme tranch6e de la ravine A a sensiblement les memes dimensions que la 
 
 prec§dente et a mis a decouvert des formations idehtiques avec une couche de graviers 
 
 inferieurs aurifSres de 1 pied de puissance. Void les rSsultats du lavage de ces graviers: 
 
 numiSros 
 
 des 
 
 BXPiSIENCES 
 
 et des 
 
 CLEAK-UP 
 
 DUREE 
 
 CUBE LAVfi 
 
 OR RECUEILLI 
 
 SABLES NOIRS 
 
 STANNIF&RES 
 
 7 
 23 
 
 20 fdvrier. (A la bat6e) . . . 
 10 et 11 mars. (Au sluice) . . 
 
 litres 
 234 
 1.S40 
 
 grammes 
 0.007 
 0.226 
 
 grammes 
 
 52 
 
 370 
 
 TOTAUX : 
 
 3 jours 
 
 1.774 
 2 yards 1/3 
 
 0.233 
 3 grs. 1/3 
 
 422 
 10 onces 2/5 
 
 OU, en 
 
 mesures anglaises 
 
 
 
 
 
 
Ces rdsultats donnent les feneurs suivantes, pour le point consid^re : 
 
 Par mfitre cube: 0eM31 d'or et 238 grammes de sables noirs contenant 
 
 44 grammes d'etain, ou les valeurs de fr. 393 d'or et fr. 088 d'etain, 
 
 soit, en totality, fr. 481 d'or et d'etain. 
 Par yard cube: 1 grain 2/3 d'or et 4 onces 1/2 de sables noirs contenant 
 
 16 dwt. 3/4 d'etain, ou les valeurs de 3 d. 1/2 d'or et 1/2 d, d'etain, soit, en 
 
 totality, 4 d. d'or et d'6tain. 
 
 L'ensemble des r6suUats de ces deux sondages de la ravine A donne, pour leur 
 teneur moyenne : 
 
 Par mfetre cube : O^^lOO d'or et 200 grammes de sables noirs contenant 
 
 37 grammes d'6tain, ou les valeurs de fr. 300 d'or et fr. 074 d'6tain, soit, 
 
 en totality, fr. 374 d'or et d'etain. 
 Par yard cube: 1 grain 1/10 d'or et 4 onces 1/5 de sables noirs contenant 
 
 16 dwt. d'6tain, ou les valeurs de 2 d. 1/4 d'or et 1/2 d. d'6tain, soit, en 
 
 totality, 2 d. 3/4 d'or et d'etain. 
 
 Dans la ravine B, situ^e a 22o yards a I'ouest de la precedente, et qui est tributaire 
 du Klong-Loi, nous avons execute aussi deux tranchees: I'une k gauche du chemin de 
 Pa-Rou au Klong-Loi, I'autre a 100 yards environ en aval. La premiere tranchee a 
 9 pieds de longueur, 4 de largeur et 2 pieds de profondeur, dont o/6 de pied de graviers 
 argileux aurif^res sur bed-rock de schiste decompos6 ; le reste de la couche est forme 
 de graviers et terre vegetale sterile. Les lavages sur la couche inf6rieure ont donne les 
 resultats suivants : 
 
 NUMfiROS 
 des 
 
 BXI'ERIENCES 
 
 et des 
 
 CLEAN-UP 
 
 DUHEE 
 
 CUBE L\V^ 
 
 OR RECUEILLI 
 
 SABLES NOIRS 
 STANNlPiRBS 
 
 4 
 16 
 
 17 f6vrier. (A la batfe) . . . 
 28 f^vrier. (Au sluice) . . . 
 
 litres 
 
 234 
 891 
 
 grammes 
 0.004 
 0.040 
 
 grammes 
 
 73 
 
 165 
 
 
 2 jours 
 
 1.125 
 
 1 yard' 1/2 
 
 0.044 
 3/5 grain 
 
 238 
 8 onces 
 
 ou, en 
 
 mesures anglaises 
 
 Les sables noirs ont donn6 a I'analyse : 
 
 N" 2. Sables noirs de ravine B. fitain contenu : 22.34 0/0. 
 
 Ces r6sultats donnent done les teneurs suivantes pour le point consid6re : 
 
 Par m6tre cube : 08^039 d'or et 211 grammes de sables noirs contenant 
 47 grammes d'6tain, ou les valeurs de fr. 117 d'or etOfr. 094 d'etain, soit, 
 en totality, fr. 211 d'or et d'6tain. 
 
Par yard cube : 2/S grain d'or et 106 dwl, de sables noirs contenant 23 dwt. 
 d'6tain, ou les valeurs de 9/10 d. d'or et 7/10 d. d'^tain, soit, en totalite^ 
 Id. l/2d'oretd'6lain. 
 
 La deuxifeme tranch6e de la ravine B a une douzainede pieds de longueur, 4 pieds 
 de largeur et 3 pieds de profondeur. N'a rencoutr6 qu'une couche extrSmement mince 
 de graviers argileux auriferes inferieurs sur bed-rock de schiste decompose. On a lave 
 le dernier pied et nous avons obtenu les rSsultats suivants : 
 
 NUMEROS 
 des 
 
 EXPERIENCES 
 
 et des 
 
 CLEAK-UN 
 
 DUREE 
 
 CUBE LAVli 
 
 OR llECUEILLI 
 
 SABLES NOIRS 
 
 STAKHIFERES 
 
 8 
 18 
 
 20 tevrier. (A la bat6e) . . . 
 3 et4 mars. (Au sluice) . . 
 
 litres 
 
 312 
 
 2.014 
 
 grammes 
 
 0.004 
 0.004 
 
 grammes 
 
 82 
 
 ToTAUx : 
 ou, en 
 
 3 jours. .' 
 
 mesures anglaises 
 
 2.226 
 2 yardss 9/10 
 
 0.008 
 12/100 gr. 
 
 82 
 2 onces 2/3 
 
 Ces resultats donnent les teneurs suivantes pour le point considere : 
 
 Par mStre cube, Os'',004 d'or et 3S grammes de sables noirs contenant 8 grammes 
 : .: d'etain, ou les valeurs de fr. 012 d'or et fr. 016 d'etain, soit, en totalite, 
 
 fr. 028 d'or et d'etain. 
 Par yard cube, 1/23 grain d'or et 1 once de sables noirs contenant 4 dwt. 1/3 
 
 d'etain, ou les valeurs de 1/10 d. d'or et 1/10 d, d'6tain, soit, en totality, 
 
 1/S d. d'or et d'etain. 
 
 L'ensemble des resultats de ces deux sondages de la ravine B donne pour leur 
 teneur moyenne : 
 
 Par mfetre cube : 0«',0iS5 d'or et 96 grammes de sables noirs contenant 
 
 21 grammes d'6tain, ou les valeurs de fr. 046 d'or et fr. 042 d'6tain, soit, 
 
 en totality, fr. 088 d'or et d'^tsfin. 
 Par yard cube, 1/S grain d'or et 3 onces de sables noirs contenant 12 dwt. 
 
 d'etain, ou les valeurs de 1/3 d. d'ox et 1/3 d. d'etain, soit, en totality, 2/3 d. 
 
 d'or et d'6tain. 
 
 Dans la ravine C, a I'ouest de la prec6dente et tributaire de la ravine D, nous avons 
 ex6cut6 une tranch6e, h. gauche de la route de Pa-Rou au Klong-Loi, fi la distance de 
 175 yards de la premiere trancMe de la ravine B. Gette nouvelle tranch6e a 9 pieds de 
 long, 4 pieds de large et 3 pieds de profondeur, dont 1 pied 1/3 de graviers argileux 
 inferieurs aurifferes sur bed-rock de schiste argileux d6compos6; le dessus est du gravier 
 argileux et de la terre v6g6tale stferile. Le lavage des graviers inferieurs a donn6 ; 
 
— 43 - 
 
 Exp6rience n" 14 (26-27 fevrier). — 1.697 litres laves ont produit 0e^046 d'or 
 et 128 grammes de sables noiis stannifferes ou, en mesures anglaises, 
 2 yards' 1/S, 7/10 grain d'or et 4 onces de sables noirs. 
 Ces sables noirs avec ceux de la ravine D ont donne k I'analyse : 
 
 N" 3. — Sables noirs des ravines C et D. Etain contenu : 28.32 0/0. 
 Ces r6sultats donnent les teneurs suivantes pour le point consid6r6 : 
 
 Par mfetre cube : Ok%027 d'or et 70 grammes de sables noirs contenant 
 
 20 grammes d'6tain, ou les valeurs de fr. 081 d'or et fr. 040 d'etain, 
 
 soit la valeur totalede fr. 121 d'or et d'6tain. 
 Par yard cube : 1/3 grain d'or et 1 once 4/S de sables noirs contenanf 
 
 10 dwt. 1/2 d'etain, ou les valeurs de 3/3 d, d'or et 3/10 d. d'etain, soit, 
 
 en totalit6, 9/10 d. d'or et d'etain. 
 
 Dans la ravine D, k I'ouest de la pr^cedente, et qui va se jeter dans le Klong-Loi, 
 nous avons ex6cut6 trois tranchees : I'une k droite de la route de Pa-Rou au Klong-Loi, 
 a la distance de 110 yards de la tranchee de la ravine C; la deuxi6me h ISO yards 
 en aval, un pen au-dessous du confluent de D et G, et la troisiSme a 4S0 yards en aval 
 de la deuxi^me. La premiere tranchee a 6 pieds de long, 4 pieds de large et 3 pieds 
 de profondeur, dont 2 pieds de graviers argileux inferieurs auriftres, sur bed-rock de 
 schiste argileux decompose; le troisieme pied de graviers superieurs mel6 de terre 
 veg6tale et st6rile. Le lavage des graviers inferieurs a produit : 
 
 NUMfiROS 
 
 
 
 
 
 
 des 
 
 EXPERIENCES 
 
 et des 
 
 CLEAN-UP 
 
 DUKliE 
 
 CUBK LAVK 
 
 OR BECCEILLI 
 
 SABLES NOIKS 
 STANNIKERE5 
 
 
 
 
 litres 
 
 grammes 
 
 grammes 
 
 
 11 
 
 22 Kvrier 
 
 518 
 
 0.005 
 
 34 
 
 
 13 
 
 24 et 25 fevrier 
 
 1.242 
 
 0.038 
 
 48 
 
 
 ToTAUx : 3 jours 
 
 1.760 
 
 0.043 
 
 82 
 
 
 ou, en mesures anglaises . . . 
 
 •2 yards3 1/3 
 
 3/5 grain 
 
 2 onces 2/3 
 
 
 Ces r6sultats donnent les teneurs suivantes pour le point considere : 
 
 Par mfetre cube : 08%024 d'or el 47 grammes de sables noirs contenant 
 
 1 3 grammes d'etain, ou les valeurs de fr. 072 d'or et fr. 026 d'etain, 
 
 soit, en totalite, celle de fr. 098 d'or et d'etain. 
 
 Par yard cube : 3/10 de grain et 1 1/10 d'once de sables noirs contenant 
 
 6 dwl. 1/4 d'6tain, ou les valeurs de 1/2 d. d'or, 1/3 d. d'6tain, ou,en totality, 
 
 7/10 d. d'or et d'6tain. 
 
 La deuxieme traach6e est sur la berge droite de la ravine et a 7 pieds de long. 
 
 4 pieds de large et 4 pieds 1/2 de profondeur; elle pr6sente 2 pieds de terre v6g6tale 
 
et 2 1/2 de graviers argileux auriferes, sur bed-rock. Les lavages des graviers inferieurs 
 ont donne les rSsuItats suivants : 
 
 NUMJinOS 
 des 
 
 EXPERIENCES 
 
 el des 
 
 CLEAB-U1> 
 
 DUHEE 
 
 CUBE LAVl'; 
 
 OR RECUEILU 
 
 SABLES NOIRS 
 
 STAWIFERBS 
 
 30 
 . 37 
 
 15 et 16 mars 
 
 22 mars 
 
 Hires 
 2.068 
 1.600 
 
 grammes 
 
 0.003 
 0.013 
 
 grammes 
 
 440 
 232 
 
 
 ToTAUX : 
 
 .S Iniir.? 
 
 3.668 
 4 yards3 3/4 
 
 0.016 
 1/4 grain 
 
 672 
 21 onces 2/3 
 
 ou, en mesures anglaises 
 
 Ces rdsultats donnent les teneurs suivantes pour le point considere : 
 
 Par mfetre cube : Os',004 d'or et 183 grammes de sables noirs contenant 
 (a raison de 28.32 0/0 d'etain) 52 grammes d'6tain, ou les valeurs de 
 fr. 012 d'or et fr. 104 d'6tain, soit, eu totality, celle de fr. 116 d'or et 
 d'etain. 
 
 Par yard cube : 1/20 grain d'or et 4 onces 1/2 de sables noirs contenant 
 19 dwt. d'etain, ou les valeurs de 1/10 d. d'or et 8/10 d. d'etain, soit, en 
 totality, celle de 9/10 d. d'or et d'etain. 
 
 La troisi^mc tranchee a 6 pieds de longueur, 4 pieds de large et 3 pieds de 
 profondeur; la formation des alluvions est toujours la mSme sur le m^me bed-rock; 
 la couche aurifere inf^rieure n'a qu'une puissance de 2 k 8 pouces. Les lavages de ces 
 graviers ont donn6 : 
 
 Experience n° 47 (22-25 mars). — 2.400 litres, Oe',009 d'or et 926 grammes 
 de sables noirs stannifSres, ou, en mesures anglaises, 3 yards' \/Q, 
 1/8 grain d'or et 30 onces de sables noirs. 
 
 Ces r6sultats donnent les teneurs suivantes pour le point consider^ : 
 
 Par mMre cube : Gs'',00i d'or et 386 grammes de sables noirs contenant 
 
 (k raison de 28.32 0/0 donnfe par I'analyse) 109 grammes d'6tain, ou les 
 
 valeurs de fr. 012 d'or et fr. 218 d'etain. 
 Par yard cube : 1/20 grain d'or et 10 onces de sables noirs contenant 
 
 53 dwt. 3/4 d'6tain, ou les valeurs de 1/10 d. d'or et 1 d. 2/3 d'6tain, soit 
 
 la totality de 1 d. 3/4 d'or et d'6tain. 
 
 L'ensembJe des r^sultats des travaux de la ravine D s'applique ainsi h 7.828 litres 
 de graviers, O^'jOeS d'or et 1.680 grammes de sables noirs, ou, en mesures anglaises, 
 k 10 yards" 1/4, 1 grain 1/20 d'or et 54 onces de sables noirS. Ces r6sultats donnent 
 les teneurs moyennes suivantes pour les trois tranch6es de la ravine U : 
 
— 43 — 
 
 Par m^tre cube : 0fe'-,009 d'or et 214 grammes de sables noirs contenanl 
 
 71 grammes d'elain, ou les valeurs de fr.OlS d'or et fr. 142 d'6tain, 
 
 soil, en totalit6, celle de fr. 160 d'or et d'6tain. 
 Par yard cube : 1/10 de grain d'or et 3 onces 1/4 de sables noirs contenant 
 
 29 dwt. 3/4 d'etain, ou les valeurs de 1/8 d. d'or et 1 d. d'etain, soit, en 
 
 totality, celle de 1 d. 1/8 d'or et d'6tain. 
 
 Dc cette etude des alluvions vierges situ6es entre les deux rivieres Thong et Loi, il 
 r6sulte de plus ; 
 
 1" Que dans cette region la teneur en 6tain devient importante ; 
 
 2° Qu'elle augmente et que les sables noirs eux-mfimes sont plus riches en etain a 
 mesure qu'on s'61oigne du Kiong-Thong en allant vers le Klong-Loi ; 
 
 3° Qu'ainsi, on peut dire que les alluvions de la vallee du Thong entre Noen-Saie 
 etPa-Rou sont a peu de chose pr6s exclusivement auriKres, tandis que celles de la 
 vallte du Loi sont k peu de chose pr6s exclusivement stannifferes. 
 
 M. Alluvions de Pluey. — EUes se trouvent en aval des travaux precedents de la 
 ravine A, dans la partie de cette ravine qui tourne au sud-est el a Test pour se diriger 
 vers le Thong. Les exploitations anciennes reparaissent avec abondance. Nous avons 
 ex6cut6, en un point situe k 400 yards de la deuxieme tranchee de la ravine A, una 
 tranch6e de 10 pieds de long, 4 pieds de large et de 4 k 9 pieds de profondeur, 
 pen6trant dans la berge gauche. Nous avons rencontre sur'le bed-rock schisteux la 
 couche de graviers argileux auriferes de couleur bleu jauntoe avec la puissance de 
 2 pieds, surmont6e de 2 S 7 pieds de terre argileuse et graviers st^riles. Les r6sultats 
 du lavage des graviers inferieurs ont ete les suivants : 
 
 NUMEROS 
 dee 
 
 SXPERIBNCES 
 
 et des 
 
 CLEAN-UP 
 
 DUREE 
 
 CUBE LAVE 
 
 OR RECUEILLI 
 
 SABLES NOIRS 
 
 STANNIPERES 
 
 58 
 68 
 
 30 mars 
 
 litres 
 
 2.026 
 448 
 360 
 
 grammes 
 0.335 
 0.078 
 0.121 
 
 grammes 
 
 a; 8 
 
 88 
 
 124 
 
 ler avfil. . 
 
 12 avril 
 
 
 ToTAUx : 
 
 3 jours 
 
 2.834 
 3 yards3 7/10 
 
 0.534 
 8 grains 1/4 
 
 490 
 15 onces 3/4 
 
 ou, en 
 
 mesures anglaises 
 
 Ces r^sultats donnent les teneurs suivantes : 
 
 Par mStre cube : O^^ISS d'or et 173 grammes de sables noirs, qui, suivant 
 Tanalyse d6jk cit6e pour la ravine A, contiennent 32 grammes d'etain, ou 
 
- 46 — 
 
 les valeurs de fr. S64 d'or et fr. 064 d'etain, soit, en totalite, celle 
 de fr. 628 d'or et d'6tain. 
 Par yard cube : 2 grains d/4 d'or et 4 onces 1/4 de sables noirs contenant 
 16 dwt. d'etain, ou les valeurs de 4 d. d'or et 1/2 d. d'etain, soit, en totality, 
 celle de 4 d. 1/2 d'or et d'etain. 
 
 N. Alluvions a bed-rock profond de Pa-Rou et en aval. — Nous avons dit qu'a 
 Pa-Rou le bed-rock plonge profond6ment et cette d^clivit6 commence par s'accuser 
 d'abord sur la rive gauche. N6anmoins, dans I'imm^diat voisinagedu village, les exploi- 
 tations anciennes abondent et la Compagnie elle-m6me y a fait ses tentatives d'exploi- 
 tation pa:r drague, de meme que c'est un pen en aval de Pa-Rou que la premiere Societe 
 locale a essaye d'effectuer de petites derivations partielles de la rivi6re. Esperant trouver 
 le bed-rock non encore h une grande profondeur sous I'eau, nous avons fait trois puits de 
 sondage a pen de distance de Pa-Rou, en aval, sur la rive gauche. Deux de ces puits sont 
 a une cinquantaine de yards de la rive du Thong et k une centaine de yards I'un de I'autre, 
 I'un au nord, I'autre au sud ; le troisi6me est k Test du village, k 163 yards environ de 
 la riviere. Ces deux derniers points furent, sur ma demande, d6sign6s par M. H. R. Vaile, 
 gerant actuel des inter6ts de la Compagnie au Siam, d6sireux que j'6tais d'ex6cuter aussi 
 des travaux d'etude dans des points que je n'avais point choisis moi-mSme, et surtout 
 pour que notre mission puisse profiter de I'exp^rience que les repr6sentants de la Com- 
 pagnie avaient du et pu acqu6rir sur place. Nous n'avions pas limite le choix du g6rant 
 de la Compagnie k la region qui fait I'objet de ce paragraphs, et la position des deux 
 points qu'ii a ainsi choisis montre au moins que c'est surtout dans cette region de rive 
 gauche, dans I'immediat voisinage de Pa-Rou, que paraissent s'6tre concentres les 
 efforts ant6rieurs de la Compagnie. 
 
 Le puits n" i fut fonc6 k I'extr^mite sud du village, jusqu'a la profondeur de 
 17 pieds, sans atteindre le bed-rock, et avec une section moyenne de 5 pieds sur 5. 
 L'abondance de I'eau centre laquelle nous n'avons pu lutter, malgre I'emploi de sortes 
 de cuvelages en tole que le manager, M. E. Veale, avait tr6s habilement install6s, nous 
 a empfiche d'aller plus profoud6ment; I'Spuisement etait k peu pr6s impossible, car 
 cette eau n'etait autre que celle d'une nappe souterraine occupant toute la plaine en 
 aval de Pa-Rou. La formation alluvionnaire a pr6sent6 ici : une couche de sables supe- 
 rieurs stSriles, de la puissance de 12 pieds 1/2; une couche de graviers sableux de 
 I pied 1/2 environ qui ont 6te soumis au lavage; une couche de sables de 1 pied et, 
 enfln, 2 pieds de graviers inf^rieurs qui furent 6galement soumis au lavage. Le niveau 
 de I'eau 6taitk 13 pieds de profondeur, et tons nos efforts pouvaient k peine le faire 
 baisser momentan6ment de S a 6 pouces. Voici les r6saltats des experiences de lavage : 
 
 Les graviers superieurs ont donne lieu k I'experience : 
 
 N" 21, du 6 au 9 mars (3 jours), sur 3.612 litres, produit 0»^299 d'or et 
 42 grammes de sables noirs stannif^res, ou, en mesures anglaises : 
 4 yards' 3/4, 4 grains 1/2 d'or et 1 once 1/3 de sables noirs. 
 
a — 
 
 Ces sables noirs ont donn6 Ji I'analyse : 
 
 N» 6. Sables noirs des puits de Pa-Rou. fitain contenu : S.50 0/0. 
 
 Ces r6sultals donnent les teneurs suivantes pour ces graviers supferieurs, au point 
 considers : 
 
 Par mfetre cube : 08^083 d'or et 11 grammes de sables noirs contenant 
 08%6 d'6tain, ou les valeurs de fr. 249 d'or el o f. 0012 d'etain, soil, en 
 totalit6, fr. 2S0 d'or et d'6tain. 
 
 Par yard cube : 1 grain d'or et 6 dwt. de sables noirs contenant 8 grains 
 d'6tain, ou les valeurs de 1 d. 4/5 d'or et 1/100 d. d'6tain, soit celle de 
 1 d. 4/o en totality d'or et d'6tain. 
 
 Les graviers inferieurs ont donne lieu aux experiences suivantes : 
 
 NUMfiROS 
 des 
 
 B.\PER1I!KCF,S 
 
 el des 
 
 DURliE 
 
 CUBE LAVIJ 
 
 OR RECUEILLI 
 
 SABLES NOIRS 
 
 STAKNIFfERES 
 
 
 24 
 
 28 
 
 10 et 11 mars 
 
 15 mars 
 
 litres 
 
 2.912 
 1.008 
 
 grammes 
 0.003 
 0.003 
 
 grammes 
 
 52 
 40 
 
 
 
 
 
 3 jours 
 
 3.920 
 5 yards cubes 
 
 0.006 
 1/10 grain 
 
 92 
 3 on ces 
 
 
 ou, en 
 
 mesures anglaises 
 
 
 Ces r6suUats donnent les teneurs suivantes : 
 
 Par m6tre cube : O^^OOiS d'or et 23 grammes de sables noirs contenant 
 
 08',83 d'6tain, ou les valeurs de fr. 0045 d'or et fr. 00166 d'etain, soit, 
 
 en totalite, celle de fr. OOo d'or et d'etain. 
 Par yard cube : 1/SO grain d'or, 12 dwt. de sables noirs contenant 16 grains 
 
 d'6tain, ou les valeurs de 1/33 d. d'or et 1/100 d. d'6tain, soit, en totalite, 
 
 1/20 d. d'or et d'etain. 
 
 Le puits n» 2 se trouve k 225 yards au sud du puits n° I , en face de I'ancienne 
 installation de I'appareil Priestman. 11 a atteint la profondeur de 13 pieds, avec une 
 section de 6 pieds sur 6; le niveau de I'eau etait k la profondeur de 10 pieds 1/2 et nous 
 avons eu ici de ce chef les mSmes difficultSs que dans le travail precedent. Pour la 
 mSme raison, nous n'avons pu atteindre le bed-rock. Les graviers ont apparu avec I'eau 
 el, nous les avons extraits sur I'epaisseur de 2 pieds 1/2; au-dessus d'euxse trouvaitune 
 couche de sables de 10 pieds 1/2 de puissance, dont 4 pieds de sol sableux. Le lavage 
 des graviers a donn6 lieu aux exp6riences suivantes : 
 
— 48 
 
 NUMEROS 
 des 
 
 B)iPBRIEXCF.S 
 
 bt des 
 
 CI-BAN'-UP 
 
 29 
 36 
 
 49 
 
 16 mars. 
 21 mars. 
 2S mars. 
 
 ToTAUX : 3 jours 
 
 ou, en mesures anglaises. 
 
 CUBK LAVU 
 
 litres 
 932 
 1.680 
 1.630 
 
 4.262 
 S yards' 1/2 
 
 OR RECIIEILLI 
 
 grammes 
 
 0.001 
 n6aiit 
 traces 
 
 0.001 
 1/67 grain 
 
 SABLES NOIRS 
 
 STANNIFERES 
 
 grammes 
 
 35 
 
 22 
 31 
 
 3 onces 
 
 Ces resullats correspondent aux teneurs suivantes : 
 
 Par metre cube : 0s',00&2 d'or, et 21 grammes de sables noirs contenant 
 
 1 gramme d'6tain, ou les valeurs de fr. 0006 d'or et fr. 002 d'etain, soit, 
 
 en totalite, fr. 0026 d'or et d etain. 
 Par yard cube: 1/3S0 grain d'or et 10 dwt. 1/2 de sables noirs contenant 
 
 14 grains d'etain, ou les valeurs de 1/200 d. d'or et 1/67 d. d'etain, soit, 
 
 en totalit6, 1/66 d. d'or ct d'etain. 
 
 Le puits n° 3, k Test de Pa-Rou, se trouve au fond d'une ravine au lit dess6ch6. 
 Fut fonc6 a la profondeur de 12 pieds avec une section de 6 pieds sur 6, sans avoir 
 atteint le bed-rock, encore h cause de I'abondance de I'eau. Ici, la formation alluvionnaire 
 est eminemment argileuse ; I'eau est arrivee k la profondeur de 8 pieds 1/2, et une couche 
 de graviers jaunes bleuatres tr^s argileux de 2 pieds de puissance a pu etre extraite du 
 fond du puits ; au-dessus reposaient des assises d'argile rouges et jaunatres jusqu'ci la 
 surface. Nous ayons fait le lavage de ces graviers inferieurs, et nous avons obtenu : 
 
 Experience n" 56 (28-30 mars; 3 jours) : 1.624 litres laves ont donne : or et 
 6tain, traces. 
 
 En r6sum6, les resultats de ces deux derniers puits sont tellement infimes qu'on 
 pent les consid6rer comme correspondant h des graviers de richesse nulle. Seul le 
 prertiier puits a r6v616 une couche de graviers sup6rieurs tenant quelque chose. Nous 
 n'avons done pas continue nos sondages dans cette region k bed-rock profond. 
 
 0. Alluvions de Wan-Yai. — Un peu en amont du confluent du Loi et du Thong, a 
 1 mille 1/2 au sud de Pa-Rou, le bed-rock se relive, et une region encore anciennement 
 exploitte par les indigenes se pr6sente sur la rive gauche du Thong, c'est celle de 
 Wan-Yai; elle rentre dans la cat6gorie de celles situ6es entre Pa-Rou et Noen-Saie. 
 Nous y avons execute un sondage qui a atteint un bed-rock d'une autre nature qu'en 
 amont, et form6 de roches calcaires ; c'est probablement ce changement dans la 
 nature de la roche sous-jacente qui explique ce rel6veraent du bed-rock, qui n'est autre 
 
que celui produit par des assises de roche reposant sur les formations schisto-grSseuses 
 inf6rieures plus ancienues et qu'oa retrouve affleurant seulement en amont de Pa-Rou 
 et formant k leur tour le bjd-roclc, comme on I'a vu dans ce qui pr6c6de. 
 
 Les puits de Wan-Yai, avec une section de 4 pieds sur 6, a alteint le bed-rock 
 calcaire k la profondeur de lo pieds et demi hers de I'eau. A la base se trouvait une 
 couche de graviers argileux grisMres de 2 pieds et demi de puissance, surmontce 
 d'autres graviers jaun^tres et d'argiles grises steriles. Le lavage des graviers inferieurs 
 a donn6 : 
 
 NUMliROS . 
 
 KXI-KRIESCES 
 
 cl des 
 
 CLEAN LP 
 
 duri5e 
 
 CUBE LAVfi 
 
 OR BECUEILLI 
 
 SABLES NOmS 
 
 STANBlKEllEi 
 
 78 
 
 79 
 
 18 avril 
 
 19 avril 
 
 liires 
 
 630 
 
 C80 
 
 grammes 
 0.115 
 0.115 
 
 grammes 
 12 
 12 
 
 
 TOTAUX • 
 
 2 jours 
 
 1.310 
 
 2 yards cubes 
 
 0.230 
 3 grains 1/2 
 
 2i 
 5/6 once 
 
 ou, en 
 
 mesures anglaises 
 
 Ces r6sultats correspondent aux teneurs suivantes pour le point consider^ : 
 
 Par mdtre cube : 0^^ 175 d'or et 18 grammes de sables noirs pouvant contenir 
 
 3 grammes d'6tain, ou les A'aleurs de fr. 52S d'or et fr. 006 d'etain, soit 
 
 la valeur de fr. 531 d'or et d'6tain. 
 Par yard cube : 1 grain 3/4 d'or et 8 dwt. de sables noirs pouvant contenir 
 
 I dwt. l/^J. d'etain, ou les valeurs de 3 d. 5/6 d'or et l/:20 d. d'6tain, soit, 
 
 en totalite, celle de 3 d. 5/6 d'or et d'etain. 
 
 P. Alluvions m aval deWan-Yai. — Au dela de Wan-Yai et du conflueni du Loi, 
 le bed-rock plonge de nouveau pour ne r6apparaitre qu'en quelques points du lit du 
 Klong-Thanau, k la limite sud des concessions, ou nous nous sommes borrni k une 
 Courte exploration durant laquelle nous avons constats la presence d'une certaine 
 quantite d'6tain dans les alluvions voisines, mais pas celle de I'or. 
 
 Ici se termine cette longue description des regions alluvionnaires sur lesquelles il 
 est n6cessaire a, present dedonner quelques vues d'ensemble. Revenant d'abord k I'ordre 
 d'idees exprim6 au commencement de cette etude des alluvions, nous 6tablirons un 
 classement par regions vierges d'anciens travaux et par regions partiellementexploitees. 
 Nous r6sumerons respectivement, dans les tableaux A el R ci-apres, I'ensemble des 
 tfeultats obtenus dans chaque groupe. 
 
Tableau A. 
 
 -50- 
 Experiences sur les Regions vierges. 
 
 
 § 
 
 SURFACE 
 
 VOLUME 
 
 DES MINEHAIS 
 
 PRODDITS 
 
 E 
 
 REGIONS 
 
 Bd BO 
 
 EXPLOITEE 
 
 trait^s 
 
 OR 
 
 SABLES NOIRS 
 
 S- 1 
 
 VIERGES 
 
 ea <D 
 
 metres 
 
 yards 
 
 metres 
 
 yards 
 
 -— _^~-^ — 
 
 
 ^- ~ 
 
 •1 1 
 
 
 s^ 
 
 carr^s 
 
 Carres 
 
 cubes 
 
 cubes 
 
 grams. 
 
 grs. 
 
 grams. 
 
 Oz. Troj. 
 
 
 A. Amont N.-Saie. 
 
 1 
 
 1) 
 
 » 
 
 » 
 
 » 
 
 }) 
 
 » 
 
 Von dose 
 
 Son dose 
 
 » 
 
 C. Kl.-Noy-Phlu. . 
 
 3 
 
 2.50 
 
 3 
 
 1,860 
 
 2 1/2 
 
 0.780 
 
 11 1/4 
 
 Traces 
 
 traces . 
 
 » 
 
 D. N.-Pa no 2 . . . 
 
 1 
 
 5.60 
 
 6 2/3 
 
 2.730 
 
 3 1/2 
 
 0.306 
 
 4 3/4 
 
 44 
 
 1 1/2 
 
 » 
 
 F. TaMt n" 1 . . . 
 
 4 
 
 2.70 
 
 3 1/3 
 
 0.500 
 
 2/3 
 
 0.001 
 
 Traces 
 
 Traces 
 
 traces . 
 
 17.60 
 
 H. Bekehn .... 
 
 4 
 
 12.00 
 
 14 1/2 
 
 3.348 
 
 4 1/3 
 
 0.408 
 
 6 1/3 
 
 47 
 
 1 1/2 
 
 » 
 
 L. Thong Loi ; 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 Rav. A. n" 1 . . 
 
 S 
 
 S.OO 
 
 6 
 
 1.968 
 
 2 1/2 
 
 0.141 
 
 2 
 
 328 
 
 10 1/2 
 
 18.57 
 
 noa. . 
 
 3 
 
 B.OO 
 
 6 
 
 1.774 
 
 2 1/3 
 
 0.233 
 
 3 1/3 
 
 422 
 
 13 2/3 
 
 18.57 
 
 Rav. B. n" 1 . . 
 
 2 
 
 3.35 
 
 4 
 
 1.125 
 
 1 1/2 
 
 0.044 
 
 3/5 
 
 238 
 
 8 
 
 22.34 
 
 n'"'i. . 
 
 3 
 
 i.m 
 
 5 1/2 
 
 2.226 
 
 2 9/10 
 
 0.008 
 
 1/10 
 
 82 
 
 2 2/3 
 
 22.34 
 
 Rav. C 
 
 2 
 
 3.35 
 
 4 
 
 1.697 
 
 •2 1/5 
 
 0.046 
 
 7/10 
 
 128 
 
 4 
 
 22.34 
 
 Rav. D. n" 1 . . 
 
 3 
 
 2.25 
 
 2 2/3 
 
 1.760 
 
 2 1/3 
 
 0.043 
 
 3/5 
 
 82 
 
 2 2/3 
 
 28.32 
 
 ii°2. . 
 
 3 
 
 2.50 
 
 3 
 
 3.668 
 
 4 3/4 
 
 0.016 
 
 1/4 
 
 672 
 
 21 2/3 
 
 28.32 
 
 n»3. . 
 
 2 
 
 2.25 
 
 2 2/3 
 
 2.400 
 
 3 1/6 
 
 0.009 
 
 1/8 
 
 926 
 
 30 
 
 
 N. Aval ( n° 2. . 
 
 3 
 
 3.35 
 
 4 
 
 4.262 
 
 5 1/2 
 
 0.001 
 
 Traces 
 
 88 
 
 3 
 
 
 Pa-Rou ^ n»3. . 
 
 3 
 
 3.35 
 
 4 
 
 1.621 
 
 2 1/6 
 
 Traces 
 
 » 
 
 Traces 
 
 traces. 
 
 5.S0 
 
 P. Aval Wan-Yai . 
 
 TOTAUX. . . . 
 
 1 
 
 n 
 
 » 
 
 » 
 
 » 
 
 & 
 
 » 
 
 » 
 
 ;D 
 
 
 i3 
 
 57.65 
 
 69 
 
 31.942 
 
 41 
 
 2.036 
 
 31 
 
 3.057 
 
 100 
 
 n 
 
 TABLEAU B. — Experiences sur les rigions parliellement exploitees 
 
 par les anciens. 
 
 REGIONS 
 
 partiellement 
 
 expi.oit4es 
 
 B. Noen-Saie. . 
 
 D. Noen-Po, n" 1 
 
 E. Tantamona . 
 
 F. Talat, n» 2. . 
 
 — noS. . 
 
 G. Noen-Kheon. 
 I. Ouansa-dlka . 
 
 J. LitriviSre(IaK) 
 K Pa-Rou, aval n" 1 
 M. Pluey .... 
 0. Wan-Yai . . . 
 
 TOTAUX. . . 
 
 SURFACE 
 
 EXPLOIT^E 
 
 metres 
 carr^s 
 
 8.50 
 3,35 
 6.00 
 
 11.70 
 4.40 
 3.00 
 
 46.40 
 2.70 
 5,80 
 5.60 
 1.50 
 
 98.85 
 
 yards 
 Carres 
 
 10 1/5 
 
 4 
 
 7 1/5 
 14 
 
 5 1/3 
 3 3/B 
 
 55 1 
 3 1/4 
 7 
 
 6 3/4 
 1 4/5 
 
 118 3/! 
 
 VOLUME 
 
 DES HINERAIS 
 
 traites 
 
 11 .000 
 3.090 
 2.080 
 
 12.086 
 3.870 
 7.020 
 
 19.400 
 1,893 
 1,160 
 2.834 
 1.310 
 
 65.745 
 
 1/3 
 
 3/4 
 
 4/5 
 
 1/5 
 1/3 
 
 1/2 
 1/2 
 1/10 
 
 86 
 
 PRODUITS 
 
 635 
 868 
 890 
 392 
 256 
 451 
 889 
 379 
 129 
 534 
 230 
 
 28.053 
 
 SABLES NOISS 
 grams . Hi. Troy, 
 
 25 1/4 
 13 2/5 
 13 3/4 
 31 
 
 4 
 
 7 
 3221/3 
 
 6 
 
 2 
 
 8 1/4 
 
 3 1/2 
 
 ISd.lO 
 
 164 
 12 
 Traces 
 
 457 
 26 
 
 174 
 
 924 
 33 
 27 
 
 490 
 
 5 i/i 
 
 1/2 
 
 Traces 
 
 14 3/4 
 
 1 
 
 5 2/3 
 29 2/3 
 
 1 
 
 1 
 IB 3/4 
 
 1 
 
 2331 75 
 
 17.60 
 17.60 
 
 » 
 17.46 
 
 5.50 
 18.57 
 
— 51 — 
 
 Ainsi, I'ensemble de toutes nos experiences sur les alluvions a dure en totalite 
 137 journfees de sluice pour les lavages, elles ont port6 sur une surface totale de couche 
 auro-stannifere exploitSe de 156»'%l/2 ou de d88 yards Carres et sur un volume total 
 •de la meme couche, mesure aprfis abatage, de 9T"%2/3, ou de 127 yards cubes. Le 
 produit total a 6t6 de 30«',689ou 19 dwt. 17 grains d'or en paillettes et en grains, et de 
 5.388 grammes de sables noirs stannifferes, d'une teneur en etain variant de S.1/2 k 
 28.1/3 0/0. 
 
 Le volume des minerals ainsi mesures apr6s abatage est plus grand que le volume 
 r6el des mSmes minerals en place dans la couche avant leur extraction. Mais, d'autre 
 part, h I'extraction, on separe in6vitablement les gros galets pour n'envoyer au lavage 
 que des minerals ne contenant pas de galets plus gros que le poing; ainsi, le volume de 
 minerals lav6s est plus petit que le cube extrait. 
 
 Les coefficients de correction en plus et en moins, qu'il faudrait determiner el 
 appliquer en chaque cas, pour le foissonnement et pour la proportion de gros galets, 
 6tant fort variables et d'un 6tablissement pen aise, nous admettrons qu'en moyenne ces 
 deux correctifs se compensent, et qu'en consequence le volume donne ci-dessus pour les 
 minerals traites est sensiblement le m^me que celui des minerals en place, avant 
 I'extraction. 
 
 Cette observation faite, nous deduirons des tableaux precedents la teneur industrielle 
 ou le rendement par unite de volume, qu'on trouvera dans les tableaux V et S ci-apres, 
 avec la puissance de la couche auro-stannifere correspondante : 
 
 Tableau V. — Rendement par vnite de volume de la couche auro-stannifere resultant 
 de nos experiences sur les regions vierges. 
 
 REGIONS 
 
 C. Kl. Noy-Phlu. . . . 
 
 D. Noen-Po, n° 2. . . . 
 
 F. T41at, n° 1 
 
 H. Bekehn 
 
 L. Thong-Loi. Ravine A. 
 
 — Ravine B, 
 
 — Ravine C. 
 
 — Ravine D. 
 N. AvalPa-Roun°2et3. 
 
 MOVENNES. . . . . 
 
 PUISSANCE 
 
 DE LA COUCHE 
 
 exploitee 
 
 METRES POUCES 
 
 1.00 
 1.35 
 0.30 
 0.30 
 0.35 
 0.27 
 0.40 
 0.50 
 0.60 
 
 0.56 
 
 39 
 53 
 12 
 12 
 14 
 11 
 16 
 19 
 24 
 
 RENDEMENF AU METRE CUBE 
 
 EN VALEUR 
 
 OH 
 gram. 
 
 0.419 
 
 0.112 
 
 0.0005 
 
 0.122 
 
 0.100 
 
 0.0155 
 
 0.027 
 
 0.009 
 
 0.0008 
 
 ETAIN 
 gram. 
 
 Tra. 
 
 3 
 Tra. 
 
 3 
 
 37 
 21 
 20 
 71 
 
 0.9 
 
 17.32 
 
 OR 
 
 francs 
 
 1.257 
 
 0.336 
 
 0.0015 
 
 0.366 
 
 0.300 
 
 0.046 
 
 0.081 
 
 0.018 
 
 0.0003 
 
 0.2675 
 
 ETAIN 
 francs 
 
 0.006 
 
 006 
 074 
 042 
 040 
 142 
 002 
 
 0.0346 
 
 TOTAL 
 
 francs 
 
 1.257 
 0.342 
 0.001 
 0.372 
 0.374 
 0.088 
 0.121 
 0.160 
 0.002 
 
 0.302 
 
 RENUEMENT AU YARD CUBE 
 
 EN POIDS EN VALEUR 
 
 OR 
 
 grains 
 
 4.1/2 
 1.2/5 
 
 » 
 1.1/2 
 1.1/10 
 1/5 
 1/3 
 1/10 
 1/45 
 
 1.1/30 
 
 ETAIN 
 dwt. 
 
 Tra. 
 1.3/4 
 
 » 
 
 1.1/2 
 16 
 12 
 
 10.1/2 
 30 
 1/2 
 
 8.1/36 
 
 OR 
 
 pence 
 
 9.1/2 
 
 2.1/2 
 
 2.3/4 
 2.1/4 
 1/3 
 3/5 
 1/8 
 1/30 
 
 ETAIN 
 p^nce 
 
 1/2 
 1/3 
 3/10 
 
 1/30 
 
 1/4 
 
 TOTAL 
 pence 
 
 9.1/2 
 2.1/2 
 
 » 
 
 2,3/4 
 2.3/4 
 » 2/3 
 » 9/10 
 1.1/8 
 » 1/J5 
 
 2.1/4 
 
o2 — 
 
 Tableau S. — Rendement par unite de volume de la couche auro-slannifere Hsullant 
 denos experiences sur les regions partiellement exploitees par les anciens. 
 
 Rl&GIONS 
 
 partielloment 
 
 EXPLOITEES 
 
 B. Noeg-Saie. .... 
 D. Noen-P6. N. 4i, • • 
 li. Tanlamona .... 
 
 F. TaUt, n° 2 . . . . 
 
 n" 3 . . . . 
 
 G. Noen-Khean. . . . 
 I. Ouan-sa-Dika. . . 
 J. Lit de rivifere Thong 
 K. PaRounM. . . . 
 
 M. Fluey 
 
 0. Wan-Yai 
 
 MOYBNNES 
 
 PUISSANCE 
 
 DE LA COtCHE 
 
 exploil^Q 
 
 METRES POUCES 
 
 1.35 
 0.45 
 0.50 
 0.45 
 1.40 
 1.20 
 0.55 
 0.45 
 0.20 
 0.60 
 0.75 
 
 0.72 
 
 54 
 
 18 
 20 
 18 
 56 
 48, 
 22 
 18 
 8 
 24 
 3J 
 
 29 
 
 RENDEMENT AU METRE CUBE 
 
 EN POIDS 
 
 OR 
 
 gram, 
 
 0.148 
 0.289 
 0.428 
 0.198 
 0.066 
 0.064 
 1.078 
 0.200 
 0.112 
 0.188 
 0.175 
 
 0.268 
 
 iTAIN 
 gram. 
 
 3 
 1 
 
 Trace 
 6.1/2 
 1 
 
 4.1/2 
 8.1/4 
 3.1/2 
 5 
 32 
 3 
 
 EN VALEUH 
 
 OH 
 
 francs 
 
 0.044 
 0.867 
 1.384 
 0.594 
 0.198 
 192 
 3.234 
 0.600 
 0.336 
 0.564 
 0.525 
 
 0.804 
 
 iStain 
 
 francs 
 
 0.006 
 0.002 
 
 » 
 0.013 
 0.002 
 0.009 
 0.017 
 0.007 
 0.010 
 0.064 
 0.006 
 
 0.012 
 
 TOTAL 
 
 francs 
 
 0.450 
 0.869 
 1.384 
 0.607 
 0.200 
 0.201 
 3.251 
 0.607 
 0.346 
 0.628 
 0.531 
 
 0.816 
 
 RENDEMENT AU YARD CUBE 
 
 OR 
 
 grains 
 
 1.3/4 
 3.1/3 
 5 
 
 2.1/3 
 4/5 
 3/5 
 12.3/4 
 2.2/5 
 1.1/3 
 2.1/4 
 1.3/4 
 
 3.1/8 
 
 BTAIN 
 
 dwt. 
 
 1.1/2 
 1/2 
 » 
 
 3.1/2 
 1/2 
 
 2 
 
 4 
 
 1.1/2 
 
 2.1/2 
 16 
 
 1.1/2 
 
 EN VALEUR 
 
 OR 
 
 pence 
 
 3.1/3 
 6.2/5 
 10 
 
 4.2/5 
 1.1/2 
 1.1/2 
 22.2/5 
 4.1/2 
 2.1/2 
 4 
 3.5/6 
 
 ETA IN 
 
 pente 
 
 1/20 
 1/70 
 
 1/10 
 
 1/70 
 
 1/35 
 
 1/20 
 
 1/20 
 
 1/30 
 
 1/2 
 
 1/20 
 
 1/10 
 
 TOTAL 
 
 pence 
 
 3.1/3 
 6.2/5 
 10 
 4.1/2 
 
 1.1/2 
 1.1/2 
 23 
 
 4.1/2 
 2.1/2 
 4.1/2 
 3.5/6 
 
 6.1/10 
 
 R^sumant Fensemble de ces rendements, il resulte des deux tableaux V et S que 
 la couche aufo-stannif6re, dans toute I'etendue des regions 6tudi6es, pr6senterait : la puis- 
 sance g6nerale moyenne de 0",693 ou de 2o pouces 4/S, et le rendement g6neral moyen 
 au m6tre cube de 0e%1873 d'or et ll^'^,! d"etain, ou la valeur de fr. 5625 d'or et 
 fr. 0222 d'6tain, soit la valeur totale de fr. 5847 d'or et d'etain, ou encore, en mesures 
 anglaises, le rendement general moyen au yard cube de 1 grain 11/12 d'or et de 5 dwt. 1/4 
 d'etain metallique, ou la valeur de 4 pence 1/5 d'oret 1/6 pence d'etain, soit la valeur 
 totale de 4 d. 1/3 d'or; et d'etain. 
 
 Telle est la richesse moyenne que peuvent nous presenter ces gisements d'allu- 
 vion. Mais cette richesse n'est que rarement accessible d'une faQon directe, parceque, k 
 I'exception du lit des ravines, comme nous I'avons montre ci-dessus, la couche qui est 
 susceptible de la fournir est surmont6e d'autres assises d'alluvion sleriles qu'il faut, 
 scit traverser comme le faisaient les indigenes dans leur methode d'exploitation, soit 
 abattre d'une autre faQon, pour exlraire les minerals de la couche inferieure. C'est • 
 pourquoi il est necessaire de montrer aussi ce que cette richesse pent devenir en 
 l'6tablissant non pas seulement par umt6 de volume de la couche metallif^re, mais 
 6g'alement par unit6 de surface de terrain d'alluvion. Ainsi on ppurra en effet mieux 
 appr6cier les conditions possibles de I'exploitabilitS des gttes. C'est pourquoi nous 
 donnons, dans le tableau E ci-apr6s, la richesse k ce dernier point de vue,. en mettant 
 en regard, non plus la puissance de la couche auro-stannif6re seule, mais bien celle de 
 
— 53 - 
 
 toutes les couches alluvionnaires qui recouvrent les produits utiles k extraire. Nous n'y 
 taisons pas figurer les regions qui nousont donne moins d'un penny au yard cube, car 
 on conQoit qu'on pent d'ores et d6jk les eliminer comma beaucoup trop pauvres. 
 
 Tableau E. ~ Rendement par uniti de surfme de la formation alluvionnaire dans les regions 
 ayant donne dans nos experiences au moins i penny au yard cube de couchi auro-stannifire. 
 
 
 (*) 
 PUISSANCE 
 
 RENDEMEN'T PAR MfiTRE CARRS 
 
 RENDEMENT PAR YARD CARRfi 
 
 
 I 
 REGIONS 
 
 de formation 
 d'alluvion 
 
 POIDS 
 
 VALEUR 
 
 POIDS 
 
 VALEUR 
 
 
 VIEHGES 
 
 UETKES 
 
 PIEDS 
 
 OR 
 
 ilAIN 
 
 OR 
 
 ixAIN 
 
 TOTAL 
 
 OB 
 
 t-TAlN 
 
 oa 
 
 ETAIN 
 
 TOTAL 
 
 
 
 
 
 gram. 
 
 gram. 
 
 francs 
 
 francs 
 
 francs 
 
 gram. 
 
 dwt. 
 
 pence 
 
 pence 
 
 pence 
 
 
 C. Kl. Noy-Phlu. . 
 
 143 
 
 449 
 
 0.312 
 
 traces 
 
 0.936 
 
 » 
 
 0.936 
 
 3 3/4 
 
 traces 
 
 7 4/5 
 
 
 7 4/5 
 
 
 D. Noen-P6 a° 2. . 
 
 2.20 
 
 7 
 
 0.055 
 
 1 1/2 
 
 0.165 
 
 0.C03 
 
 0.168 
 
 7/10 
 
 9/10 
 
 1 2/5 
 
 1/40 
 
 1 2/5 
 
 
 H. Bekfihn . . . . 
 
 1.5 4 4.5 
 
 5 4 15 
 
 0.034 
 
 4/5 
 
 0.102 
 
 0.002 
 
 0.104 
 
 1/5 
 
 2/5 
 
 4/5 
 
 1/60 
 
 4/5 
 
 
 
 
 
 L. Thong-Loi, Ea?. A 
 
 id. 
 
 id. 
 
 0.037 
 
 14 
 
 0.111 
 
 0.028 
 
 0.139 
 
 2/5 
 
 7 
 
 9/10 
 
 1/5 
 
 1 1/10 
 
 
 Ravine D 
 
 MOYENNES. . . 
 
 II. Regions partieU- 
 
 i i4 
 
 3 415 
 
 0.010 
 
 68 
 
 0.030 
 
 0.136 
 
 0.166 
 
 1/8 
 
 37 
 
 1/5 
 
 1 1/10 
 
 1 3/10 
 
 
 3.54 
 
 11 3/5 
 
 0.090 
 
 17 
 
 0.270 
 
 O.OS'i 
 
 0.304 
 
 1 1/10 
 
 9 1/15 
 
 2 1/5 
 
 1/4 
 
 2 1/2 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 t^ivment exploi- 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 ts : 
 
 
 
 
 
 
 * 
 
 
 
 
 
 
 
 
 B. Noen-Saie. . . . 
 
 244 
 
 6 412 
 
 0.192 
 
 4 
 
 0.576 
 
 0.008 
 
 0.584 
 
 2 2/5 
 
 2 
 
 4 7/10 
 
 1/15 
 
 4 4/5 
 
 
 D. Noen-P6 n" I. . 
 
 2 
 
 546 
 
 0.259 
 
 3/4 
 
 0.777 
 
 0.002 
 
 0.779 
 
 3 1/3 
 
 1 1/2 
 
 6 
 
 1/60 
 
 6 
 
 
 E. Tantamona. . . 
 
 1 a2 
 
 346 
 
 0.148 
 
 traces 
 
 0.444 
 
 B 
 
 0.444 
 
 1 9/10 
 
 traces 
 
 3 3/5 
 
 S 
 
 3 3/5 
 
 
 F. Talat n° 2 . . . 
 
 1.55 
 
 5 
 
 0.205 
 
 7 
 
 0.615 
 
 0.014 
 
 0.629 
 
 2 2/3 
 
 3 7/10 
 
 4 8/10 
 
 1/5 
 
 5 
 
 
 n« 3 . . . 
 
 5.80 
 
 19 
 
 0.058 
 
 1 
 
 0.174 
 
 0.002 
 
 0.176 
 
 4/5 
 
 1/2 
 
 1 1/2 
 
 1/60 
 
 1 1/2 
 
 
 G. Noen-Kheon . . 
 
 5.80 
 
 19 
 
 0.150 
 
 10 
 
 0.450 
 
 0.020 
 
 0.470 
 
 1 9/10 
 
 5 
 
 3 3/4 
 
 1/8 
 
 3 7/8 
 
 
 I. Ouan-Sa-Dika , . 
 
 ■ 4.20 
 
 14 
 
 0.404 
 
 3 1/3 
 
 1.212 
 
 0.010 
 
 1.222 
 
 5 1/5 
 
 1 3/4 
 
 8 4/5 
 
 3/5 
 
 9 1/5 
 
 
 J. Lit Thong entre 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 letK 
 
 1.20 
 
 4 
 
 0.140 
 
 2 2/5 
 
 0.420 
 
 0.005 
 
 0.425 
 
 1 4/5 
 
 11/4 
 
 3 1/2 
 
 1/25 
 
 3 1/2 
 
 
 K.AvalPa-Roun»l. 
 
 5.40 
 
 18 
 
 0.022 
 
 1 
 
 0.066 
 
 0.00^ 
 
 0.068 
 
 1/3 
 
 1/2 
 
 1/2 
 
 1/60 
 
 1/2 
 
 
 M. Pluey 
 
 1.242;::^ 
 
 *449 
 
 0.096 
 
 16 
 
 0.288 
 
 0.032 
 
 0.320 
 
 1 1/5 
 
 8 1/2 
 
 2 2/5 
 
 1/5 
 
 2 3/5 
 
 
 0. Wan-Yai. . . . 
 
 MOTENNES . . 
 MofENNES GENi:H. . 
 
 4.75 
 
 15 1/2 
 
 0.153 
 
 3 
 
 0.459 
 
 0.006 
 
 0.465 
 
 2 
 
 1 1/2 
 
 3 7/10 
 
 1/20 
 
 3 3/4 
 
 
 3.58 
 
 113/4 
 
 0.166 
 
 4 2/5 
 
 0.498 
 
 0.009 
 
 0.507 
 
 2 1/7 
 
 2 1/2 
 
 4 
 
 1/20 
 
 4 1/20 
 
 
 3.567 
 
 11 a4/12 
 
 0.142 
 
 8.34 
 
 0.426 
 
 0.017 
 
 0.443 
 
 1.83 
 
 4 1/2 
 
 3 1/2 
 
 1/7 
 
 3 2/3 
 
 
 (*) Quand deux nombr 
 
 es sont doni 
 
 i^s dans ce 
 
 tte colonne, le plus petit indique la puissance dans una ravine et n'est qu'exoep- . 
 
 
 tionnel : il n'en a 
 
 pas 616 ten 
 
 u compte d 
 
 ans les mcyennes. 
 
 
 Ainsi, pour la puissance moyenne generale de la formation alluvionnaire deS'^Sl, 
 ou de 11 pieds 8 pouces, on peut esp6rer retirer un rendement moyen g6n6ral de 
 fr. 44 c. par mdtre carr6 de surface, ou de 3 d. 2/3 par yard carr6 de surface, dans 
 les regions indiquees au tableau E. II en resulte que, si Ton doit, dans I'exploitation, 
 
— 54 — 
 
 faire I'aJbatage total de la formation, il faut reduire ces nombres dans la proportion de 
 la puissance moyenne g6n6rale de celle-ci, c'est-k-dire qu'on n'aura plus a compter, 
 par rnMre cube abattu de la formation, que sur le produit moyen g6n6ral en or et 
 
 6tain de : 
 
 443 
 
 ^•^^^ = fr. 1242, 
 
 ou, par yard cube, celui de 
 
 3.567 
 ^^/3=.0d.9. 
 
 3.9 
 
 Nous nous bornerons, pour les cas parliculiers, k faire ce calcul pour celles des 
 regions prec6dentes qui sont les ,plus interessantes, soit k cause de la richesse 'de la 
 couche inf6rieure, soit k cause de la faible puissance des alluvions sup6rieures, laissant 
 au lecteur le soin de faire ce m6me calcul pour toutes les autres s'il veut connaitre le 
 rendement en poids et en valeur, par unite de volume, de la formation. Nous citerons 
 done seulement : 
 
 KENDEMENT EN OR ET ETAIN DE LA FORMATION ENTIBRB 
 
 Ed francs ta pence 
 
 et par melre cube, et par prd cube. 
 
 Klong-Noy-Phiu 0.936 7 4/5 
 
 TantamonS, 0.444 3 3/5 
 
 Talatn-S 0.406 3 » 
 
 2. Ouan-sa-dika 0.291 2 1/10 
 
 1. Lit du ThongEj, (Ouan-sa-dika) . 0.334 2 3/5 
 
 4. Rav. D. (surtout l'6tain). . . . 0.166 1 3/10 
 
 3. Pluey 0.267 2 » 
 
 MOYENNES 0.413 3 1/5 
 
 On remarque que la richesse utile d6croit a mesure qu'on passe d'une region 
 d'amont h une region d'aval du Klong-Thong. 
 
 De cette longue description de la formation alluvionnaire, ii resulte principalement : 
 1" Que cette formation pr6sente un groupe de regions a bed-rock, accessible sans 
 appareil m6canique, et oil sa puissance ne depasse pas 19 pieds. Nous avons reconnu 
 que ces regions sont presque exclusivement aurif^res et qu'elles constituent la partie 
 des concessions qui forment d'une part toute la rive gauche du Thong enlre Noen-Saie 
 et Pa-Rou, en y comprenant la vall6e basse du Huai-Phlu, et la petite 6tendue deWan- 
 Yai, en aval de Pa-Rou; d'une autre part, la rive droite du Thong, de Tantamona k 
 une courte distance en aval de Pa-Rou, et limit6e k la ligne de separation des eaux de 
 la vall6e du Loi. L'etendue totale de cette partie des concessions, oii au moins la presence 
 de Tor a 6t6 reconnue, peut Stre grossi^rement eslimSe k 300 hectares ou 5, 750 acres, 
 en comptant un maximum de 500 metres de chaque c6t6 du Thong. Dans cet espace, 
 la puissance moyenne de la formation alluvionnaire peut 6tre 6valu6e k d'^,Sl ou k 
 
— ss — 
 
 11 pieds 8 pouces et on peut estimer que la moiti6 au moins de sa superficie, soil 
 150 hectares ou 37S acres, ontfait I'objet des exploitations anciennes. Nous avonstrouve 
 dans l'6tendue de ces travaux anciens encore une richesse moyenne presque exclusi- 
 vement en or de fr. 443 au mStre carr6 ou 3 d, 2/3 au yard carr6. Mais nous devons 
 observer que cette richesse doit s'apphquer en rSahte k une 6tendue notablement 
 moindre que ISO hectares, car nos travaux ont porte, naturellement, sur les points oil 
 nous avions quelque chance de trouver la couche auriffere non totalement enlev6e; par 
 centre, nous aurions obtenu aux mSmes endroits une richesse plus 61ev6e si nos Bon- 
 dages avaient pu porter sur une couche encore tout k fait inexploitfee. 
 
 2° Que la formation alluvionnaire oflfre en outre des regions k bed-rock profond, 
 encore vierge de travaux anciens, et oii sa puissance d6passe 19 pieds. Jusqu'k cette 
 profondeur, nous n'y avons rencontr6 qu'exceptionnellemeat une petite couche aurifSre 
 (Pa-Rou, aval n" 1), ayant donne seulement fr. 068 d'or au mfetre carre de surface 
 ou 1/2 d. au yard carre. Ces r6gions s'6tendent en aval de Pa-Rou, k I'exception de la 
 partie sur61evee de Wan-Yai, jusqu'^ une distance pour revaluation de laquelle iln'est 
 pas possible d'avoir de donntes pour le moment. 
 
 3° Que, dans la basse vallee du Loi et sa r6gion de rive gauche jusqu'S. la ligne de 
 s6paration des eaux avec la vallee du Thong, et probablement aussi dans la region de 
 rive gauche de la basse vall6e du Thanau, se trouvent des alluvions vierges de travaux 
 anciens presque exclusivement stannif^res, dont le bed-rock est, en grande partie au 
 moins, accessible sans appareil mecanique, oii nous avons pu trouver jusqu'a, fr. 136 
 d'§tain par m6tre carr6 de surface ou 1 d. 1/10 par yard carr6, au cours de nos recher- 
 ches dont I'objet principal 6tait I'or. II y a peut-6tre Ik un nouveau champ d'etudes 
 utiles pour la Compagnie, au point de vue de la recherche et de Sexploitation 6ventuelle 
 
 de retain. 
 
 4" Enfin, quant aux autres regions vierges aurifferes k bed-rock facilement acces- 
 sible, elles n'existent que sur la limite des regions anciennement exploit6es et sont 
 g6n6ralement moins riches que celles-ci ne sont restees, sauf peut-etre dans la vallee 
 de Huai-Phlu, par exemple dans la ravine de Noy-Phlu, oii il est peut-6tre encore 
 possible de trouver mieux. 
 
 IV. — II nous reste, pour terminer ce chapitre de la description des gisements de 
 la Compagnie, a le resumer et k en retenir essentiellement les points suivants : 
 
 1" Les indigenes ont exploits pendant longtemps I'or alluvionnaire des concessions, 
 et leur production annuelle en or, quoique lr6s soutenue, ne semble pas avoir 6t6 consi- 
 
 Les Europ6ens et la Compagnie actuelle ont essay6 de continuer I'exploitation de 
 I'or et paraissent s'6tre pr6occup6s surtout d'extraire le m6tal pr6cieux des alluvions 
 profondes par la methode du dragage, de rechercher et d'exploiter eventuellement aussi 
 
 Tor des filons. 
 
 2» La g6ologie de la contr6e nous a montr6 qu'en eftet, il existe sur les concessions 
 
de la Compagnie, des filons aurifferes encaiss6s dans une puissante formation de roches 
 primaires qui constituent le pied oriental de la chatne ce'htrale deJa p6ninsule, ou dies 
 servent de bed-rock aux alluvions auriferes quaternaires et post-quaternaires ; et enfin 
 rorographie du pays nous a pr6sent6 la surface de cet ensemble de formations gfeolo- 
 logiques comme une region s*inclinant vers la mer avec une pente extrSmement faible, 
 oii les cours d'eau modernes, quoique k regime torrentiel, s'6coulent sur un lit silue 
 tant6t k un niveau tr6s voisin du bed-rock, et tantot sup§rieur ; aussi ces cours d'eau 
 n'ont-ils qu'k peine la pente suffisante k leur d6gorgement. 
 
 3" Les filons paraissent appartenir k un systeme de direction bien deflni et leur 
 enrichissement dSpendre surtout de la pyrite de fer aurifere dont la presence s'est 
 nettement accentuee en profondeur au cours de nos propres travaux. Aussi ces gites 
 filoniens semblent-ils presenter un champ d'6tudes important, bien que les recherches 
 qu'on y a faites jusqu'ici n'aient pas encore r6v616 de parties exploitables. 
 
 /' Enfin, les alluvions auro-stanniferes sont d'une richef se peu elevee et pr6sentent le 
 desavantage d'etre formSes de depots metalliferes d'une faible puissance, surmontes de 
 d6p6ts steriles d'une puissance pfesque toujours importante. La distribution g6ogra- 
 phique de I'or et de I'etain dans ces alluvions est assez nettement marqu6e par la ligne de 
 partage des eaux entre les vall6es du Thong et du' Loi : For predomine au nord et au 
 nord-est de cette ligne, I'etain le remplace k I'ouest et au sud-ouest. Bien que ces allu- 
 vions presentent aussi et encore un certain champ de recherches, soit pour I'or, soit 
 pour rstain, les parties dejk 6tudiees sont considerables et pr6sentent une etendue plus 
 que sufiisante k une exploitation k grande 6chelle, si leur exploitabilit6, dont levidence 
 ne r6sulte pas sufiisamment des teneurs que nous avons trouv6es, est susceptible d'une 
 methode d 'exploitation s'adaptant convenablement k ces gisements et aux conditions 
 topographiques de la contree. C'est ce qu'on examinera dans la troisifeme partie de ce 
 rapport. 
 
TROISIEME PARTIE 
 
 EXPLOITATION 
 
 I. Filons. — II Alluvions d'amont. — III. Alluvions d'aval. — IV. Budget. — V. Risumi. 
 
 I. — La description longue et detaill6e qui pr6cMe etait necessaire pour faire 
 comprendre les motifs du projet de travaux que nous allons indiquer et que I'exploita- 
 tion pourrait suivre. 
 
 Les rdsultats donnes jusqu'ici par les travaux de recherche sur les filons ne per- 
 mettent pas de faire autre chose pour le moment que de continuer ces recherches. 
 
 Sur le gite de Noen-Saie, celles-ci pourraient comprendre : 
 
 [" Continuation, jusqu'a la profondeur d'une soixantaine de pieds, des trois puits 
 inclin6s que nous avons commences, y compris le puits de recherche du sud, toiijours 
 dans le filon en suivant le mur, et de plus continuation feventuelle de la mSme maniSre 
 de I'un des deux petits puits anciens situes au nord dans le prolongement du filon, 
 au delk de la grande excavation, par exemple le plus eloigne. 
 
 2° Deux galeries d'allongement dans le filon reliant ces puits entre eux, respective- 
 ment aux deux niveaux de 30 et de 60 pieds. Ces galeries pourront avoir un developpe- 
 ment de ISO k 200 yards chacune. 
 
 Sur le gite du Klong-Loi : 
 
 \° Continuation des trois puits inclines que nous avons commences, de la meme 
 manifere qu'k Noen-Saie, et jusqu'd, la profondeur d'une soixantaine de pieds. 
 
 2" Deux galeries d'allongement dans le filon reliant entre eux les deux puits de 
 I'ouest, respectivement aux deux niveaux de 30 et de 60 pieds. Ces galeries pourront 
 avoir un d6veloppement d'environ 100 yards chacune. 
 
 3" Au puits de Test, deux galeries d'allongement dans le filon, aux deux niveaux 
 de 30 et de 60 pieds, des deux c6t6s du puits et d'un d6veloppement total de 80 yards 
 chacune. Aux mfimes niveaux et tons les 25 yards, des courts travers-bancs seront faits, 
 s'il y a lieu pour reconnaitre la puissance du gite. 
 
 8 
 
- S8 — 
 
 Sur le gite de Kabeklehn : 
 
 1° Continuation du puits Nord ou nous avons fait notre prise d'essai, 6galement 
 en suivant le mur du filon, jusqu'Ji la profondeur d'une soixantaine de pieds. 
 
 2° Deux galeries d'allongement dans le filon des deux c6t6s du puits, respective- 
 ment aux niveaux de 30 et de 60 pieds, et d'un d6veloppement total de 60 yards 
 chacune. 
 
 Sur les points intermediaires du systSme filonien auquel appartiennent les trois 
 gites precedents et sur les points situ6s au de\k en prolongement, il serait necessaire 
 aussi de faire des reconnaissances et des recherches. Sur les affleurements quartzeux 
 qu'on pourra rencontrer', pratiquer, de distance en distance, des tranchees ou des 
 puits de recherche, auxquels on donnera, dans I'ordre d'idees et les limites prcc^dentes, 
 tel developpement qu'il sera utile. 
 
 Ces travaux de recherche, au fur et A mesure de leur avancement, seront suivis 
 d'essais frequents k la bat6e sur les differentes parties du gite. En cas de resultats encou- 
 rageants, on pratiquera des esssais industriels au moulin de dix pilons de Noen-Saie. 
 Si les bons resultats arrivaient k se soutenir, il y aurait lieu de faire k ce moulin toutes 
 les reparations que comporte son mauvais 6tat actuel, afin de le mettre sur un pied tel 
 qu'il puisse fournir une marche regulifere et continue Shdonner un commencement de 
 production. 
 
 Puis, lorsque ces travaux de recherche, qui pourraient s'ex6cuter sans gros mate- 
 riel, p6n6treraient dans des parties exploitables, tels qu'ils sont couqus, ils pourront 
 servir deveritables travaux de d6veloppement, preparatoires de I'exploitation. II y aura 
 alors a les completer et a les poursuivre sur une plus grande fichelle, a de plus grandes 
 profondeurs, avec un outillage d'extraction et d'epuisement puissant, dont il serait 
 superflu de faire des aujourd'hui le devis, pour lequel d'ailleurs I'etat actuel des mines 
 ne fournit encore aucune base. II faudra aussi, k ce moment, un outillage de pilons 
 d'une plus grande capacite, k Noen-Saie et au Klong-Loi ; on est k 100 et 230 yards 
 respectivement du Thong et du Loi et I'eau necessaire au broyage ne fera pas defaut. 
 Mais, il n'y a pas encore lieu de s'occuper de ces installations futures, dont la reahsation 
 dependra du resultat des travaux do recherche projetes. 
 
 II. — En ce qui concerne les alluvions d'amont, c'est-k-dire celles qui comprennent 
 la region vcisine des rives du Thong, entre Pa-Rou et Noen-Saie et la valiee du Huai- 
 Phlu, on a vu qu'elles nous ont donne un rendement general moyen de. fr. 124 au 
 metre cube ou de 9/10 de pence au yard cube de la formation alluvionnaire totale (*). 
 Ce rendement ne nous permet de considerer que comme tout k fail problematique leur 
 exploitation methodique en masse, mSme par I'emploi suppose realisable de la methode 
 hydrauUque. En effet, la pente de la vallce, meme prise k partir dea points eieves du 
 
 (*) Ne comprenant pas les rdgions dont la couclie aiiriKre inf^rieure a donnS moins d'un penny au 
 yard cube, qui ont He dlimintes i our IV'lablissement de cette nioyenne gfin^rale. 
 
— 59 — 
 
 bed-rock, est loin d'atteindre 1/100. On ne pent done pas songer k y etablir une d6charge 
 convenable, ni des shines-boxes de quelque longueur, mSme avec la pente minimum 
 extreme de 3 1/2 0/0, toutes conditions absolument necessaires au fonctionnement 
 de la m^thode hydraulique. Comme on le salt, celle-ci exigeimp6rieusement une pente 
 sufBsante pour effoctuer, d'une faQon surtout immediate et simultanfee, le traitement et 
 I'evacuation, par un courant d'eau violent, de I'^norme quantite de matiferes produites 
 par I'abatage k la lance sous Taction d'une puissante pression d'eau. Comme on I'a 
 expliqu6, nous n'avons, sur les concessions, pour ainsi dire pas de pente, el seuKment 
 une faible pre'^sion d'eau. On ne pent done pas songer a utiliser ici les avantages pr6- 
 cieux d'aboniante production et d'economie extreme de cette mfethode. 
 
 L'emploidel'excavateurserait, a defaut de la methode hydraulique, une solution pour 
 un abatage 6:onomique, mais le rendement moyen general de ces alluvions est insuffi- 
 sant pour une exploitation en masse k I'exeavateur. Celui-ci pourrait neanmoins avoir 
 un emploi limits aux seules regions riches ou la puissance des racines de la vegetation 
 forestiSre ne gSnera point trop son fonctionnement, et c'est \k un inconvenient en outre 
 de celui de son prix d'achat et d'installation tr^s eleve. 
 
 II faut done renoncer k une exploitation g6n6rale melhodique de ces alluvions prises 
 en masse, et se borner seulement k Sexploitation de celles qui forment les regions les 
 plus riches. Si on se reporte k la description des gisements, on verra qu'ils sont limit6s 
 les points dont le rendement a ete d'au moins fr. 40 au mfetre cube, ou 3 pence au 
 yard cube, rendement qui pourrait couvrir les frais d'abatage k I'exeavateur, dont les 
 difficultSs d'emploi pourraient, a, la rigueur, etre surmontees en maint endroit. Les points 
 qui couvriraient les I'rais d'abatage a I'exeavateur etant tres restreints, nous devons 
 chercher de preference une methode dont le prix de revient ne soit pas surcharge, 
 quant k present du moins, d'une part importante de frais d'amortissement d'un capital 
 61eve de premier etablissement. 
 
 Que peut-il done 6tre tente des k prfesent pour ces alluvions d'amont? Le bon 
 march6 de la main-d'oeuvre etaut extreme, nous adopterons comme base de notre 
 methode I'abatage a la main, et nous ouvrirons des chantiers seulement laoulacouche 
 aurifere inferieure est de la teneur la plus 61ev6e, et ou la puissance des alluvions 
 steriles superieures est la moindre. C'est ainsi que, pour une depense d'abatage donnee, 
 nous aurons le plus de chances d'avoir un rendement superieur a cette depense. Ensuite, 
 au point de vue du traitement ou du lavage, toutes autres conditions etant 6gales, nous 
 choisirons de preference le point le plus voisin de I'eau. 
 
 Le traitement se fera par sluices- boxes , larges, mais necessairement courts, 
 puisque nous ne pouvons disposer que d'ane pente tres faible; mais ces sluices seront 
 de dimensions notablemcnt plus grandes que ceux dont nous nous sommes servis dans 
 nos experiences. On obtiendra la pente necessaire k ces sluices en les relevant de la 
 hauteur seulement suffisante pour laisser quelque place k la d^charge des tailings, et au 
 naturel acces de I'eau par le d6versoir d'un tout petit barrage en terre 61eve k cet etfet 
 k travers le cours d'eau. Ces sluices courts seront suffisants, k la condition d' assurer le 
 
- 60 ' 
 
 lavage dans leur faible parcours par un malaxage pr6alable fait dans le premier 
 compartiment de t^te de ces appareils, au moyen d'une fourche ou mfime a la main, 
 malaxage qui devra etre d'autant plus soigne que les graviers seront plus argileux. 
 
 Au point de vue du traitement il nous faut parler de la quantit6 d'eau dont on peal 
 disposer. Nous avons dit que les cours d'eau de la region, et le Thong en particulier, sent 
 a regime torrentiel, et la Compagnie salt, par une dure experience, quelle est la violence 
 et I'importance de ces crues. II est 6vident qu'au moment de ces grandes venues d'eau, tout 
 travail de lavage dans la riviere doit etre suspendu et les appareils retires. Nous n'avons 
 que des donn^es insufflsantes pour indiquer la loi de ces grandes crues ; elles correspondent 
 a, peu pres k la dernifere p6riode de la saison des pluies, et nous ne savons que pen de 
 chose sur le regime de la riviere durant cette p6riode. Pendant notre sejour, c'est-^-dire 
 de fevrier k avril inclus, le cours d'eay vive du Thong 6tait faible, mais suffisant pour 
 alimenter amplement sept petits sluices-boxes 6chelonn6s de Noen-Saie k Pa-Rou; en 
 avrii seulement, I'eau a fait d6faut dans les trois sluices-boxes en aval de Noen-Kheon; 
 c'elait la saison s6che. Nous admettrons done que, pendant un ou deux mois de saison 
 s6che, il y aura chomage sur un certain nombre de points oil on voudrait faire le lavage ; 
 il y aura egalement chomage pendant les crues et durant une periode de temps que 
 nous ignoroiis, mais qui, n6anmoins, pourrait certainement permettre le travail par 
 intermittences. De plus, le Klong-Huai-Phlu, durant la saison des pluies et les quelques 
 mois suivants, pourrait probablement donner une quantite d'eau suffisante pour 
 raiimenlation de quelques sluices- boxes. 
 
 . Enfin, si la pente naturelle des vallees fetait insufiisante a I'fetablissement de tous les 
 sluices-boxes que pourrait exiger un grand nombre de chantiers, il resterait finalement 
 la ressource d' alimenter avec des pompes des sluices plus elev6s ; mais ce parti entrainerait 
 a deplus grandes d6penses de traitement et ne serait applicable qu'aux chantiers les plus 
 riches. 
 
 Revenons maintenant a la question de la methode d' exploitation. Parmi les 
 conditions favorables que nous avons indiquees comme devant 6tre remplies par les 
 chantiers, il y en a deux sur lesquelles on peut avoir quelque action. Ce sont celle 
 relative a la puissance de la formation alluvionnaire, et celle relative h reloignement 
 du chantier d'extraction de I'atelier de lavage. Cette derniere donnera naissance a des 
 frais de transport, mais on conQoit qu'il sera possible de les reduire k leur minimum, 
 soit par quelques dizaines de yards de rails, si le chantier est prfes de I'eau, soit par 
 I'installation d'un transport mecanique par c^ble a6rien, s'il en est trop eloign^. 
 
 Arrivons a la question de la puissance de la formation alluvionnaire. Nous essaierons 
 de montrer que, sans proc6der partout k son abatage k la main, on peut avoir sur elle 
 quelque action, dans le but d'arriver a la reduire. Nous rappellerons d'abord que les 
 indigenes ont tourne cette difTicultS de la puissance de la formation en reduisant la 
 section des puits d'acc6s k la couche aurifere inferieure ^ celle striciement sufiisante 
 pour le passage d'un homme, ot que, arrivant au bed-rock, ils enlevaient la couche 
 aurifere inferieure en I'affouillant toutaulour jusqu'ci la limite d'feboulements possibles; 
 
— 61 — 
 
 ils abandonnaient ainsi entre deux puits cons6cutifs une parlie de la couche auriffere 
 inexploit6e, et dont sans doute la valeur n'6tait pas suffisante pour les compenser de la 
 peine d'un enlevement total k ciel ouvert des alluvions superieures. la seule methode 
 qui leurait permis I'exploitation int^graie de lacoucbeaurifereinferieure. Cette methode 
 pourrait 6ventuellement 6tre suivie encore en certains points vierges. 
 
 Mais nous avons vu que le champ d'action que nous offrent divers points des 
 exploitations anciennes est plus interessant que celui que nous ont montre les regions 
 vierges, jusqu'ici du moins, et il est necessaire, pour en tirer parti, d'y appliquer une 
 mfethode differente et plus 6conomique, puisqu'il s'agit d'utiliser des restes. Pour ne pas 
 Stre gSnes par la puissance de la formation alluvionnaire, nous entrerons dans un autre 
 ordre d'id6es qui repose sur I'observation des effets produits par un ph6nom6ne naturel 
 local, celui des crues. Cellesci, en effet, apportenl tons les ans au pied des berges 
 al,luvionnaires une force qui ne coute rien et dont on pent retirer un service en ce 
 quelle produit danscelles-ci des affouillements considerables; ilest possible dechercher, 
 dans une certaine raesure bien entendu, k donner k cette force une direction utile au 
 point de vue de I'enlfevemerit, sinon total et rationnel, du moins partiel et considerable 
 des alluvions sup6rieures par bandes longitudinales. Dans cette action, la couche aurif^re 
 inferieure, genferalement moins meuble et sous I'influence d'un courant plus faible, 
 restera au moins partiellement en place, et, en tout cas, I'or contenu ne sera pas entraine 
 bien loin, il s'y concentrera naturellement. Apr6s les crues, on exploiterait les points 
 riches ainsi d6barrasses d'au moins une grande partie des alluvions superieures, et, en 
 ayant soin de rejeter les tailings du cote oppose, le chantier exploits servirait, I'annee 
 suivante, de nouveau chenal a la riviere qui, ayant alors de nouvelles berges deceoote, 
 permettra aux crues de venir effectuer a nouveau un veritable abatage hydraulique. 
 Ainsi, au lieu d'appliquer Feau en pression, comme dans la methode hydraulique 
 californienne, on utiliserait sa masse, a la fois pour I'abatage et pour I'enlevement des 
 alluvions superieures st6riles. 
 
 C'est d'ailleurs [k le principe qui a inspire la methode dite du « Cocheo » , gene- 
 ralement usit6e dans les exploitations d'alluvions aurifSres au Perou et en Bolivie. 
 Cette methode sud|americaine utilise en effet la puissance de I'eau par sa masse, en 
 cr6ant au pied des berges alluvionnaires de v6ritables crues artificielles de la riviere, 
 ou d'un chenal dans la riviSre, ces crues etant produites par I'ouverture en grand, a 
 un moment donne, des portes d'un reservoir d'eau ou « cocha », 6tabli en amont a 
 I'aide d'un barrage. II est clair que Ton pourra eventuellement aussi, dans le Thong, 
 proc6der de la mfime maniere pour n'avoir pas a attendre les crues annuelles. Kous 
 avons, k cet effet, au cours de la description g6ologique des concessions dans la 
 deuxieme partie de ce rapport, signale un point du Thong, celui de Tantamond, ou 
 I'etablissement d'un barrage en magonnerie et ciment serait des plus faciles, des 
 moins coMeux et des plus r6sistants, car il suffit de boucher la trouee de quelques 
 pieds que s'est faite la riviere k travers un barrage naturel de roches anciennes. 
 
 Mais, avantmeme de proceder aux ameliorations qu'on pent espcrer d'un barrage 
 
- 62 - 
 
 et d'un systeme de transport mficanique, on peut d'ores et d6ja, et cela nous semble 
 plus prudent, se borner k proceder k des lentatives d'exploitation sans frais de premier 
 etablissement et en essayant d'appliquer Tordre d'id6es qui vient d'etre expos6 et qui 
 s'inspire uniquement des conditions locales, afin d'arriver k la m6thode la plus 
 appropriee k la nature m^me des gisements qui nous occupent. A cet efFet, la Compagnie 
 pourra proceder simultanement de deux maniSres : I'exploitation directe par son propre 
 personnel ouvrier, et I'exploitation indirecte sous sa direction et sous sa surveillance 
 par le fermage de petits lots k diverses equipes de coolies, chose qui entre tout a fait 
 dans les moeurs du pays. II y aura, dans ce dernier systeme, k imposer une forte de 
 cahier des charges aux fermiers relativeinent k la redevance fixe ou proportionnelle en 
 or produit, an droit de controle et de surveillance, k la duree du fermage, aux 
 limites, etc., tout en leur laissant eventuellement la facultS d'employer telle m§thode 
 d'exploitation et de lavage qui leur conviendrait le mieux. Ce fermage fera beneficier 
 la Compagnie du travail des indigenes k un prix de revient qu'elle ne pourrait 
 6videmment jamais obtenir elle-m6me, ne peut offrir que des chances de ben6fices, et 
 permettra plus facilement la decouverte des points riches dont la Compagnie pourra 
 opportunement reprendre I'exploitation directe an cas ou cette richesse tenterait la 
 cupidite des exploitants. 
 
 Void les points ou la Compagnie peut tenter un essai d'exploitation directe. 
 U'abord, a Ouan-sa-Dika, sur la berge, oil il n'y a qn'k continuer le chantier que nous 
 avons ouvert et ou nous avons pu, avant noire depart, laisser deja un petit barrage en 
 construction pour permettre I'installation d'un sluice beaucoup plus grand que ceux 
 dont nous nous servions pour nos exp6riences. En cet endroit, une crue prec6den(e 
 avail d6ja fait le travail dont nous venous de parler ci-dessus ; un arbre colossal avait 
 6te deracine, et c'est naturellement ci son ancienne place que nous avons obtenu les 
 meilleurs resultats. (Voir plus haut le detail des experiences de lavage faites sur ce 
 chantier. ) 
 
 En second lieu, on pourrait installer un sluice d'exp6riences au confluent du 
 Huai-Phlu et du Thong, pour y apporter les graviers riches qu'on pourrait trouver dans 
 la region du Klong-Noy-Phlu et ailleurs dans cette vall6e du Huai-Phlu, en se bornant, 
 pour le moment, a faire les transports a dos d'el^phant ou k dos d'homme. 
 
 Naturellement, on pourra installer des chanliers d'exploitation dans les autres 
 points oil Ton trouverait des conditions favorables comme a Ouan-sa-Dika, et la raise 
 en pratique du systeme du fermage permettrait d'y arriver le plus rapidement et sans 
 dSpenses. 
 
 On ne peut gufere predire I'importance des benefices que ces tentatives pourront 
 donner, parce que les bases que nous avons pour les calculer sonl encore insulTisaates. 
 Pour le moment, et dans les conditions prudentes oil nous pla?ons I'exploitation, on 
 con^oit que, s'il y a des pertes, celles-ci ne peuvent pas devenir importantes. En tout 
 etat de cause et aprfes un an ou dix-huit mois d'exercice, les rendements qu'on aura 
 obtenus ainsi seront utiles, n6cessaires mfime pour donner de I'avenir probable de cette 
 
- 63 — 
 
 exploitation une connaissance plus complete, reposant sur des donii^es industrieiles 
 soutenues. 
 
 En ce qui est des alluvions stanniftres de I'ouest et du sud-ouest des concessions, 
 la question exige qu'on continue les recherches au point de vue de I'etain, et, si celles- 
 ci 6taient heureuses, on proc6derait pour leur exploitation de la mSme mani^re que 
 celle que nous venons d'indiquer pour les alluvions aurifferes. 
 
 III. — Nous avons enfin a examiner ie cas des alluvions d'aval, k bed-rock 
 profond, c'est-a-dire celles de la plaine et du lit de la riviere Thong, en aval de Pa-Rou, 
 k I'exception de la petite region de Wan-Yai dont le bed-rock est sur61ev6 et qui entre 
 dans lo cas pr6c6dent. Avant toute chose, il serait au moins necessaire ici que la 
 presence et le rendement utile en or puissent etre demontr6s k des profondeurs 
 pratiquement accessibles. Or cette question n'a pas avance depuis I'origine de la 
 Compagnie, et, ce n'est que sur des hypotheses qu'on a motiv6 I'installation d'appareils 
 de lavage du systeme Prieslman, a I'efTet d'appliquer k ces alluvions la methode 
 d'exploitation par dragage. J.a methode serait convenable, mais I'appareil employe 
 pour la realiser est inefficace, comme cela nSsulte de tous les cas ou, k notre connais- 
 sance du moins, on a tente d'employer cet outil pour le dragage d'alluvions aurifferes. 
 
 L'6tude de ces alluvions d'aval nous a montrS qu'ici encore une puissante couche 
 de depots st^riles constitue les parties sup6rieures de la formation, et il est au moins 
 probable que ces d6p6ls st6riles, par leur situation m^me, doivent avoir tout nalurelle- 
 ment une epaisseur plus grande que celle que nous avons pu constater en amont de 
 Pa-Rou k Noen-Saie. De plus, cette formation alluvionnaire, k partir au moins du niveau 
 du lit de la riviere, est noyee jusqu'ci son bed-rock dans une immense nappe d'eau sou- 
 terraine qui s'etend sous la plaine entiere jusqu'a la mer, avec une pente presque 
 insensible. C'est ce qui explique pourquoi les tentatives faites en vue de detourner les 
 eaux de la riviere, pour mettre partiellement k sec ces alluvions d'aval, ont du neces- 
 sairement echouer; elles n'eussent pu reussir, en effet, que si le bed-rock eiit ete 
 beaucoup plus voisin du lit de la riviSre. Les tentatives d'assSchement d'une zone deter- 
 min6e, m^me au moyen de pompes tr6s puissantes, 6taient, pour la meiue raison, 
 egalement illusoires. 
 
 La seule chose k faire d'abord est done de penetrer en reconnaissance, jusqu'aux 
 d6p6ts aurif^res inferieurs, s'il en existe, et le plus profondement possible, en essayant 
 d'atteindre le bed-rock, au moins dans le voisinage de Pa-Rou et de Wan-Yai, ou il ne 
 doit peut-Stre pas se trouver encore trop profond6ment situ6. Pour faire ces recherches, 
 le seul outil k appliquer n'est autre, dans le cas qui nous occupe, qu'un tube de sondage, 
 k large section, dans lequel I'eau est refoulee au moyen de I'air comprime. Si des son- 
 dages ainsi pratiques rencontrenl et traversent des couches aurif^res d'un rendement 
 suffisant, d'une profondeur accessible aux dragages, on songera ensuite k I'exploitation 
 pour laquelle, en ce cas, la methode qui seule puisse convenir ne sera pas autre que 
 le dragage, k la seule condition de la pratiquer avec des dragues proprement dites. 
 
— 64 — 
 
 IV. — Le programme de travaux que nous venons d'indiquer exigera des ddpenses 
 dont il nous reste k indiquer I'importance et qu'on peut ^valuer comme il suit : 
 
 1° Recherches sur les filons, a Noen-Saie, au Klong-Loi, k Kabe- 
 klehn, et ailleurs, avec mise en etat eventuelle du moulin de 
 dix pilons de Noen-Saie, environ £2.300 
 
 2" Exploitation d'aliuvions entre Pa-Rou et Noen-Saie, recherches 
 sur les alluvions pour Tor et pour I'Stain, avec construction 
 eventuelle d'un barrage k TantainonA £1.500 
 
 3° Recherches par sondages a I'air comprimfe sur les alluvions en 
 
 aval de Pa-Rou £1.200 
 
 4° Impr6vus divers 800 
 
 Total £6.000 
 
 L'execution des travaux de recherche pourra exiger un exercice de douze h dix- 
 huit mois. L'ensemble des travaux dont I'expose precede sera conduit par un manager 
 technique, aide de trois mineurs europ6ens et deux mecaniciens, dont I'un pour les 
 sondages a I'air comprim6, et I'autre pour la mise en etat et en marche du moulin. 
 
 V. — En resume, I'exploitation pourra porter sur certains points riches ; c'est une 
 tentative a faire dans I'ordre d'idees que nous avons indiqu6 ; elle a I'avantage de 
 n'entrainer qu'aux depens les plus modestes de premier etablissement. Elle fournira 
 un commencement de production, sans risques de grandes pertes et mfime avec certaines 
 chances de benefices. 
 
 Les recherches absorberont des d6penses dont nous reconnaissons qu'on peut discuter 
 I'importance. Mais nous avons plus hauE d6veloppe les motifs dignes de consideration 
 sur lesquels elles sontbas6es; et Ton doit remarquer qu'au cas de recherches heureuses, 
 surtout sur les filons, I'entreprise entrera immediatement dans une period e d'exploi- 
 tation tres etendue et d'un avenir plus certainement r6mun6rateur. 
 
QUATRIEME PARTIE 
 
 CONCLUSION 
 
 Au cours de cette 6tude, nous avons mis en evidence, k leur glace, toutes les 
 conclusions qu'on en pouvait 16gitimement deduire. Nous allons ici mettre en relief 
 leurs caractSres les plus importants : 
 
 I. — Les conditions g6nerales et 6conomiques du pays ou se trouvent les vastes 
 concessions minerales de la Compagnie sent favorables h une exploitation mioiere et la 
 main-d'ceuvre y est d'un bon marche extreme. 
 
 II. — Ces concessions renferment des gites d'or de filon et d'alluvion, ainsi que 
 des gites d'etain d'alluvion. Apr^s les indigtoes, les Europeens ont repris I'exploitation 
 de ces mines, mais sans faire au pr6alable des etudes suffisantes pour s'eclairer reelle- 
 ment sur la meilleure marche a suivre afm d'en tirer parti; ils ont ainsi fait des depenses 
 considerables de premier etablissement dont I'utilite etait tout au moins discutable. 
 
 Les recherches sur les filons furent particuli^rement incompletes. Ces fllons auri- 
 fferes nous ont montre que leur enrichissement parait d6pendre principalement de leur 
 mineralisation en pyrite, qu'ils appartiennent a un systeme geologique impoitant, sur 
 lequel nous avons pu nous-mfime decouvrir dejk de nouveaux affleurements. Nous 
 n'avons pas pu constater encore sur ces filons des parties exploitables, mais des 
 recherches plus longues ont des chances d'en mettre en evidence. 
 
 Les alluvions nous ont presente, en general, un rendement moyen peu eleve, 
 mais aussi, en divers points, des rendements plus riches, peut-etre susceptibles d'une 
 exploitation utile, meme dans des regions anciennement exploitees. 
 
 Nous avons pu etablir nettement, sur les concessions, I'existence d'une zone 6tendue 
 d'alluvions h peu pres exclusivement stanniferes, dignes de recherches suivies, ainsi 
 que la separation geographique de cette zone et de la zone aurifere. Ces recherches 
 pourront conduire peut-etre k une nouvelle branche d'exploitation, celle de I'etain. 
 
 III. — Le projet de travaux h suivre qui nous a paru resulter de cette etude 
 comprend un ensemble de depenses qui ne depasse pas £6.000.11 permet une tentative 
 36rieuse de mise en exploitation de certaines regions alluvionnaires et il embrasse un 
 
— 66 — 
 
 exercice de travaux de recherche, d'une duree probable de douze h dix-huit mois, 
 portant principalement sur les filons, mais aussi sur de nouvelles regions d'alluvions 
 auriteres-slanniferes. 
 
 La in6thode d'exploitation que nous avons recommand6e est §minemment appro- 
 pri6e aux conditions locales dont elle a eu k s'inspirer n§cessairement ; et elle est 
 susceptible soit d'une application directe par la Compagnie elle-mSme, pour ainsi dire 
 presque sans d6penses de premier etablissement, soit d'une application indirecte par le 
 systfeme du fermage, et alors sans risques de pertes. 
 
 IV. — En definitive, I'entreprise de la Compagnie h Bangtaphan pourra, pour le 
 moment, et dans les cas indiques, offrir certaines chances de b6n6fices. Ceux-ci seront 
 susceptibles de s'accroitre au fur et k mesure de decouvertes heureuses, qu'il y a des 
 motifs legitimes d'esp6rer, en particulier et surtout dans les fllons. Cette entreprise 
 pourra alors avoir devant elle un avenir solide, et m6me brillant. 
 
 Paris, le 7 aout 1893. 
 
 J.-M. BEL, 
 
 Ancien elive de Vflcole poly technique, 
 
 tngkiieur civil des Mines, 
 
 no, boulevard Malesherbes. 
 
ANNEXES 
 
ECOLE NATION ALE 
 des 
 
 MINES 
 
 (A) 
 
 Paris, leVjuiUet 1893. 
 
 Bureau d'Essai. 
 
 MONSIEDR, 
 
 J'ai I'honneur dtt vous adresser les resultats des essais fails au laboratoire de 
 rficole des Mines, sur les 6chantillons que vous y avez remis. 
 
 Agr§ez, Monsieur, I'assurance de ma consideration tr6s distinguee. 
 
 L'lnginieur en chef des Mines, 
 Directeur du laboratoire, 
 Sign6 : A. CARNOT. 
 
 EXTRAIT DES REGISTRES DU BUREAU D'ESSAI 
 
 POUR LES SUBSTANCES MIN^RALES 
 
 d. . . 
 
 2. . . . — 
 
 3. . . . — 
 
 4. . . . — 
 
 5. . . . — 
 
 6. . . . — 
 
 7. (Manquait.) 
 
 8. . . . — 
 
 9. . . . — 
 10. . . . — 
 H. . . . — 
 
 12. . . . - 
 
 13. . . . — 
 U. . . . — 
 IS. . . — 
 10. . . — 
 17. . . — 
 
 Or aux 1.000 kilog. de mineral 
 
 Paris, le 27 juillet 4893. 
 
 16 minerals d'or remis par M. Jean-Marc Bel, ing6nieur civil des Mines, 110, boulevard 
 Malesherbes, comme provenant de la province de Bangtaphan (royaume de Slam). 
 
 HDUEROS KILOSRiiMHES 
 
 0.0"02 
 
 0.001. S 
 
 0.001 
 
 Traces 4 peine sensibles 
 
 0.002 
 
 0.002 
 
 0.002 
 
 Traces trfes faibles 
 
 0.001.5 
 
 0.001 
 
 0.001 
 
 0.003 
 
 Traces tr6s douteuses 
 
 0.001 
 
 0.001 
 
 Sign^: A. CARNOT. 
 
L£oN RIOULT 
 14, rue des Carmes. 
 
 (B) 
 
 Paris, le24juillet 1893. 
 
 Monsieur J.-M. BEL, 
 
 Ing4nieur civil des Mimi', 
 
 110, boulevard Malesherbes. 
 
 Je m'empresse de vous adresser les analyses des minerals d'or de la province de 
 Bangtaphan (Royaume de Slam). 
 
 Minerals quartzeux (en sacs de 10 a 25 kilogrammes chacun). 
 
 NDUEROS 
 
 
 KILOGRAUMES 
 
 WOMBROS 
 
 
 RII-OaRAMMBS 
 
 i. Oraux 1.000 
 
 kilogrammes 
 
 0.002 
 
 10. 
 
 Or aux 
 
 1 . 000 kilogrammes . . 000 . 5 
 
 2. id. 
 
 
 0.001 
 
 11. 
 
 
 id. . . 
 
 . 0.002 
 
 3. id. 
 
 . . . 
 
 0.001 
 
 12. 
 
 
 id. . . 
 
 . 0.001 
 
 4. id 
 
 
 o.ooo.s 
 
 13. 
 
 
 id. . . 
 
 . 0.001 
 
 S. id. 
 
 
 O.OOI 
 
 14. 
 
 
 id. . . 
 
 . 0.002.5 
 
 6. id. 
 
 
 0.002.5 
 
 IS. 
 
 
 id. 
 
 . 0.000.5 
 
 8. id. 
 
 
 0.002 
 
 16. 
 
 
 ■ id. 
 
 . 0.001 
 
 9. id. 
 
 . . . 
 
 O.OOi 
 
 17. 
 
 
 id. . . 
 
 . 0.002 
 
 Amalgames. 
 
 uniimiuEia unAiuiuria uKAIUftlES 
 
 Poids brut ii» 1 . . 42.70 apres calcination . . . 20.88 aprfes fusion . . . 20.305 
 
 — — n°2 . . . 17.63 id. 
 
 — — n»3 . . S.78 id. 
 
 — — n" 4 . . . 0.81 id. 
 
 Pyrite en sac; poids de I'^chantillon . 
 
 — en boite id. 
 
 5.20 
 2.96 
 0.40 
 
 Titre en or. . 0.910 
 ) 8.56 apres fusion 7.947 
 I Titre en or. . 0.920 
 
 135 grammes. Or.aux 1 .000 kilogr. . . O^^Kjigs 
 34 — id. Cs.OeO 
 
 Veuillez, agr6ez, cher Monsieur, I'assurance de mes meilleurs sentiments. 
 
 Signe : L6on RIOULT. 
 
(G) 
 
 Paris, le 23 juillet 1893. 
 
 Monsieur J.-M. BEL, Ingenieur civil des Mines, 
 110, boulevard Malesherbes. 
 
 Je m'empresse de vous adresser le dosage de I'fetain dans les six minerals que vous 
 m'avez remis. 
 
 MDMBROS 
 
 
 
 KILOGHAMMES 
 
 
 
 KILOSBAUM 
 
 1. 
 
 Poids de I'tehantillon . . 
 
 . . 1.277 
 
 fit 
 
 ain 0/0. . 
 
 . . 18.57 
 
 2. 
 
 Id. 
 
 Id. 
 
 . . 319 
 
 
 Id. . . 
 
 . . 22.34 
 
 3. 
 
 Id. 
 
 Id. . . 
 
 . . 1.060 
 
 
 Id. . . 
 
 . . 28.32 
 
 4. 
 
 Id. 
 
 Id. . . 
 
 . . 947 
 
 
 Id. . . 
 
 . . 17.46 
 
 5. 
 
 Id. 
 
 Id. . . 
 
 . . 6S5 
 
 
 Id. . . 
 
 . . 17.60 
 
 6. 
 
 Id. 
 
 Id. . . 
 
 . . 259 
 
 
 Id. . . 
 
 . . 5.30 
 
 Veuillez agr6er, cher Monsieur, Tassurance de mes meilleurs sentiments. 
 
 Signi : Ltojn RIOULT. 
 
 lUPRIMBRIE CEHTRA.LB DES CHEMINS DE FBR. 
 
 IMPHIMBRIB CHAIX, RUE BERa^RB, 20, PARIS. - 26688-12-93. — (Kncw Lorilleni).